Coupdebambou a écrit:Slew, vraiment au bout d'un moment, on parle de cinéma , il faut prendre un peu de hauteur et pas rester focus sur un aspect des films :
Que le scénario le justifie , trés bien. Mais l'imagerie générale de la TO respire justement le futur usé, et les ambiances crasses et avec du vécu, que tu le veuilles ou non. On est trés loin des canons de la SF à cette époque entre les Star Trek et les 2001.
C'est quoi le vaisseau iconique de la saga ? Le faucon, "the hunk of junk" ou "the garbage".
Une des scènes iconiques de
ANH c'est un bar coupe gorge qui pue l'alcool froid et les embrouilles, On a une scène dans un compacteur d'ordures, une autre dans une décharge roulante, on a la base rebelle sur Hoth qui à l'air en décrépitude, l'envers du décor de Bespin, le palais de Jabba, les flottes rebelles disparates, la moiteur de Dagobah, etc etc... On a des contrebandiers, des chasseurs de primes, des ferrailleurs, des fermiers, des vaisseaux en pannes à répétition, des droides qui déconnent ou qui se font réduire en miette, et j'en passe.
Alors oui, c'est nuancé, on a le contrepoint avec l'empire et s'es designs rigoureux et metalliques, mais reste que c'est un élément important de l'identité visuelle et de l'univers dans lequel prenait place cette histoire. Tout çà est passé à la trappe dans la prélo, tout est clean, net grandiose ou rutilant. Même les esclaves ont la belle vie ... La course de Pod on a l'impression que c'est family friendly, un lieu ou on éléve des étres humains par milliers est plus clean et immaculé qu'un Apple Store. Compare simplement Coruscant au New York du 5éme élément, le contraste est sans appel ...
Voilà, c'est plus nuancé. C'est tout ce que je soutenais.
Après notre vision est forcément biaisée par le fait que le spectateur adopte le point de vue des rebelles. On les suit, les voit évoluer, vivre... C'est pour cette raison que le Faucon est devenu si iconique. Personnellement, je n'aurais pas trouvé ça crédible une seconde qu'une organisation clandestine comme la Rébellion eût des équipements ultra sophistiqués et que tout fût propre.
S'agissant de Coruscant, tu passes quand même sous silence la scène de course poursuite au tout début de
AOTC, et la fin du film où Dooku retrouve son maître. Ce sont des lieux infâmes qui ressemblent assez bien au Los Angeles de Blade Runner. Pour le reste, tout ce qu'on voit de Coruscant, ce sont les lieux du pouvoir. Normal que les "quartiers" autour du Sénat de la République galactique soient si clean, comme il est normal que tout soit propre épuré autour du Conseil Jedi. Il faut bien comprendre que Coruscant est une planète-ville. C'est comme si la Terre entière ne formait qu'une seule et géante mégalopole. Et de cette planète-ville, on nous a laissés voir qu'une toute toute petite partie. Pour reprendre la comparaison avec New York : il y a la 5th Avenue, Time Square... mais aussi Harlem, le Bronx, Brooklyn, le Queens. Pour m'y être rendu et avoir bien visité Manhattan et Brooklyn, c'est pas tout à fait pareil.
Et cette idée de futur usé, elle n'est pas vraiment propre à
SW ni à la SF en général. On la constate dans la réalité avec ces villes fantômes, ces anciennes usines en ruine, ces routes mal entretenues... Dès les années 60-70 ça a commencé à se ressentir.
Coupdebambou a écrit:Concernant les sabres et Yoda et Palpatine, on va faire simple. Yoda et un petite créature toute fragile, qui rejette l'idée de la guerre, qui déconseille Luke de prendre ses armes pour aller dans la grotte. Mais surtout c'est un professeur, ses armes Yoda c'est la sagesse, la connaissance, la maitrise intérieure. Sauf que Lucas décide d'en faire un lutin sautillant l'arme à la main. Moi je trouve çà absolument pas raccord, et surtout totalement inutile.
Mais n'est-ce pas Yoda qui dit à Luke de ne pas le juger sur son apparence. Que derrière son aspect quasi inoffensif se cachait un être surpuissant ?
Par ailleurs, le côté professoral de Yoda n'est absolument pas démenti par la Prélogie. Pas plus que la sagesse du personnage. Dès l'épisode I et sa première apparition dans la salle du Conseil, on voit que sa parole est plutôt rare, mais réfléchie. Ses questions visent juste à chaque fois. À la fin de l'épisode I, il fait à nouveau preuve d'une grande sagesse lorsqu'il fait part de son inquiétude quant au devenir d'Anakin.
Dans l'épisode II, il est un des premiers à s'émouvoir de l'arrogance dont ses pairs font preuve. On nous montre encore un très beau moment de communion entre Yoda et les younglings. Il se montre aussi très circonspect face à la perspective de la guerre, et celle-ci une fois déclenchée, très pessimiste.
Et dans l'épisode III, Yoda donne vraiment de sa personne dans le combat, car temps désespéré, mesures désespérées tout simplement. La sagesse ce n'est pas le pacifisme, ni l'immobilisme. L'histoire nous le prouve à chaque fois.
Coupdebambou a écrit:Palpatine, idem, c'est un vieux monsieur limite cadavérique, qui lui aussi affiche un dédain pour les sabres visiblement, qui tire sa force de son intelect et de sa capacité à inspirer une foi sans limite chez ses subordonnés. Et qui cerise sur le gateau est capable de choses jamais vu jusqu'alors, de produire de la foudre de ses mains nues. Il n'est pas montré comme un personnage combattant, et verra d'ailleurs ironiquement sa perte venir d'un simple geste banal de la part de celui qu'il considérait à tort comme à jamais sous son influence. Et paf rebelotte, on en fait un bète escrimeur qui fait des pirouettes l'arme à la main. Pour çà que je pense que Lucas n'a pas compris certains éléments de sa saga, ou n'accordait pas d'importance à la continuité et à l'importance du détail et de la caractérisation de ces personnages lors de la mise en chantier de sa prélo.
Mais s'agissant de Palpatine, une nouvelle fois, la prélogie n'a pas du tout démenti cela.
Palpatine n'a fait que confier le sale boulot aux autres pendant toute la prélogie. Il ne s'est lui-même impliqué directement que lorsque sa propre personne était mise en danger. En effet, dans l'épisode I, il envoie Maul au casse pipe. Il utilise ensuite Dooku comme épouvantail pour faire peur à la République. Et enfin, il ordonne à Anakin de massacrer les Jedi et les leaders séparatistes. Par ailleurs, Palpatine a surtout montré toute l'étendue de sa puissance dans l'enceinte du Sénat, justement en faisant usage de la Force.
Coupdebambou a écrit:
Pareil, pourquoi est qu'il ressent le besoin de nous montrer qui est Bobba Fett. Tout l'attrait de ce personnage était justement le mystère et la classe qui l'entourait...
Personnellement, je n'ai jamais mais alors jamais compris tout le délire autour de Bobba Fett.
Lucas non plus visiblement puisqu'il lui a fait subir une mort ridiculement anecdotique.
Pro-prélogie.