Ce cher Bibi 62 semble avoir momentanément disparu. De fait, nous n'avons pas de titre de roman à débattre depuis lundi.
Cela dit, un coup d'oeil attentif me permet de voir que les avis sur SotE se sont concentrés sur les 2 premiers jours et puis basta...
Allez, dans ma grande bonté d'âme, je relance la machine à gaz le temps de quelques posts. (Ne me remerciez surtout pas
![Clin d'oeil ;)](https://www.starwars-universe.com/forum/images/smilies/icon_wink.gif)
)
Shadows of the Empire, donc.
Ah, que de souvenirs... Je me rappelle encore avec émotion la course aux multiples supports du titre. D'abord les comics (et en province, ça n'était pas facile), le supplément de jeu de rôles (miam miam), le roman (râââhhhh...) et, par la suite, le jeu vidéo (parce quand même).
Vous allez me dire qu'on est là pour parler du roman mais, exception faite du jeu vidéo qui n'apporte rien de nouveau par rapport à l'intrigue, chacun des supports a apporté sa pierre à l'édifice SotE.
Rendons à César etc. et commençons par le roman. Personnellement, je ne lis pas les romans
SW pour le style des auteurs mais avant tout pour ce qu'ils racontent: si un mimimum de forme accompagne le fond, tant mieux, sinon, tant pis.
Dans le cas qui nous intéresse, j'ai adoré le fond, la forme était des plus correctes à mes yeux et j'ai donc dévoré le roman (à l'époque, j'ai même dû sécher quelques heures de cours à la fac
![Surpris :eek:](https://www.starwars-universe.com/forum/images/smilies/icon_surprised.gif)
).
L'époque tout d'abord: la liaison entre les Ep V et VI. Un fantasme pour bon nombre de fans. Pourquoi ? Comme l'ont dit mes prédécesseurs, parce que SotE répond à des questions que le début de RotE pouvait poser. Et aussi/surtout parce qu'à cette époque, Darth Vader/Dark Vador était encore en vie. Et c'est un régal que de le voir à l'oeuvre.
Xizor et le Soleil Noir ensuite. Grand amateur devant l'Eternel des structures maffieuses, je n'ai pu être que séduit par ce Falleen qui rêve d'être vizir à la place du vizir (il est suffisamment lucide pour ne pas viser -tout de suite- la place du calife). Et que dire de Guri ? N'en déplaise à certains, les gardes du corps féminins ne sont pas légions dans l'
UE.
Les machinations, complots et contre-complots, ainsi que toutes les hypothèses avancés par les personnages pour comprendre de quoi il retourne réellement m'ont également beaucoup amusé (ce nest pas encore du Ludlum mais j'adore les trucs du genre "A sait que B pense que C a fait tel truc alors que D est derrière tout ça et noyaute l'opération pour le compte de E").
Bien sûr, le roman n'est pas parfait. La 1ère apparition de Luke dans le cirque me laisse un goût étrange. Dash Rendar m'a tellement énervé dans son rôle de "sous-Solo" que j'ai été content de le voir disparaître (yark) puis déçu d'apprendre la vérité (voir SotE: Evolution en BD). Nos héros s'en sont sortis un peu trop facilement à mon goût dans le château de Xizor. Mais bon, le positif l'emporte de loin sur le négatif.
La BD. Bien sûr, elle souffre du défaut de toute adaptation: pas assez de planches pour tout raconter. En clair, l'intrigue avec le Soleil Noir est considérablement allégée et quelques scènes ne correspondent pas au roman. Voilà pour le négatif.
Pour le positif, SotE est graphiquement assez réussi et surtout, SotE aborde un point de vue non abordé dans le roman éponyme: celui de Boba Fett. En effet, bien que présent sur la couverture du roman, celui-ci se borne à ficher le camp de Gall lorsque les Rebelles attaquent l'enclave impériale. Dans la BD, les (més)aventures de Fett pour livrer Solo à Jabba nous sont racontées en détail; ses démêlés avec ses collègues et néamoins concurrents sont un régal. Il parle peut-être un peu trop mais ça passe très bien.
La BD nous fait également découvrir le gang de fonçeurs à la solde de Jabba et l'espion de Vador, Jix, envoyé sur place pour s'assurer que Skywalker reste vivant. Je regrette d'ailleurs de n'avoir pas revu Jix par la suite, si ce n'est dans un "one-shot" assez quelconque.
Le supplément de jeu de rôles quant à lui a rajouté tout un ensemble de petits détails qui rendent encore plus vivants les bas-fonds de Coruscant, la corruption de l'Empire, les intrigues du Soleil Noir, la vie sur l'astéroïde Vergesso, etc etc. Mention spéciale aux espions noghris déguisés en jawas et envoyés par Vador, parallèlement à Jix, pour surveiller Jabba.
Bref, le fait que SotE ait été une grosse opération marketing n'enlève rien, à mes yeux, à la qualité de ce qui a été proposé aux fans. Du tout bon.