par 2044 » Mar 11 Déc 2001 - 23:42 Sujet: Re: Problème technique : sabre laser ...
Aaahh! Ha ha ha! [img]smilies/biggrin.gif[/img] [img]smilies/biggrin.gif[/img] [img]smilies/biggrin.gif[/img]
Scuzez moi, c'est plus fort que moi... ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de ça et je dois dire que ce sujet est tout aussi passionnant que louche. D'abord merci wedge pour l'avoir remonté [img]smilies/smile.gif[/img]
Je ne suis pas d'accord avec la dernière réplique de Boba74. Enfin c'est bizarement dit quoi.
N'oublions pas qu'un oeil est biologique, organique et qu'à ce titre il ne perçoit pas les images comme una caméra... Je dis juste ça parce que j'ai l'impression de comprendre au fil des messages que l'oeil humain capte et envoie au cerveau 25 images/seconde.
Mais non, c'est aberrant (c'est même complètement ridicule)! D'abord, quand vous regardez un écran vidéo, vous n'avez pas l'artefact classique des bandes noires. (enfin... ceux qui l'ont devront faire changer au plus vite leurs implants électroniques [img]smilies/biggrin.gif[/img]) Ensuite, on n'a pas dans l'oeil un quartz qui détermine une "fréquence d'échantillonnage"... (boba74 il faut que tu changes d'école!!!)
Dans le fond de l'oeil (tout le monde le sait, mais je le redis au cas où) on a des cellules "sensorielles" reliées au nerf optique d'accord? Quelqu'un s'est déjà demandé comment fonctionnent ces cellules sensorielles? Eh bien elles possèdent des protéines qui réagissent à la lumière. Par exemple une protéine qui réagit à une lumière rouge (c'est une histoire de longueur d'onde lumineuse et de forme 3d de la protéine): quand un rayon lumineux rouge frappe cette protéine, elle change de forme (oui oui, c'est comme la chlorophylle pour ceux qui ont des souvenirs de troisième). Ce changement de forme de la protéine fait que la cellule nerveuse qui la possède envoie un potentiel d'action, un message nerveux, dans le nerf optique. Oui? Ensuite, une enzyme rend à la protéine photosensible sa forme originelle, stable, et la cellule nerveuse cesse d'émettre des signaux. (c'est la raison de l'énorme consommation d'énergie des yeux, il me semble)
La persistance rétinienne dont parle Wedge est issue de ce phénomène. Il y a un temps de latence dû à la réaction des enzymes. Plus l'image est lumineuse, et plus elle reste "imprimée" car elle éffecte de nombreuses protéines photosensibles.
Ensuite, quand il fait noir, vraiment noir, l'oeil ne voit rien. Il ne voit pas "du noir", il ne voit rien. Donc il ne doit pas avoir grand chose à transmettre dans le nerf optique...
Partant de là, on peut dire pas mal de choses... Notemment que l'oeil ne transmet pas forcément d'images "entières" au cerveau, et donc cette histoire d'images perçues où pas dont on parle plus haut est aberrante.
Il faut distinguer deux choses:
-le temps minimal de "noir" entre deux images pour que l'oeil ne perçoive aucun clignotement (fréquence de rafraîchissement de l'écran vidéo)
-le nombre d'images par seconde intégrables par le cerveau.
Le temps mini de "noir":
Je ne vais pas faire de calculs savants. Néanmoins, quand ce temps dure 1/12 de seconde comme au ciné (si je ne me trompe pas) on peut percevoir un clignotement. Ainsi que sur une télévision (la preuve: il existe maintenant des écrans 100 Hz) ou un ordinateur.
Le nb d'images par secondes intégrables par le cerveau:
Là je n'y connais pas grand chose. Un article était paru dans science et vie, disant que l'oeil perçoit beaucoup d'images par seconde mais le cerveau n'en traite que quelques unes (je crois que c'était aux alentours de 10, mais pas sûr du tout!)
Précisons que pour cette expérience, chaque image était différente (donc on montrait par exemple 12 images différentes par seconde à un cobaye)... Tout ça pour dire que si le nb d'images par secondes était trop élevé, le cerveau ne les intégrait pas, et les images n'atteignaient pas la mémoire.
Ensuite, l'histoire de la fluidité de l'image fait appel aux deux types de perception que je viens de détailler. Les films ciné défilent à 24 images par seconde (sauf sur un des écrans du futuroscope, il me semble). Et on perçoit une image fluide.
Je précise ici que l'histoire de la 25è image de Boba74 perd son sens. Qui a vu les 12 travaux d'astrérix? Il a au moins quelques scènes à 24 images par seconde (sinon toutes, j'en sais rien). Et tout le monde sait que dans ce DA, un clochard saute et on voit ses roubignolles (c'est peut-être pas les 12 travaux, mais c'est un asterix). Pourtant, je parie que personne ne s'en est apreçu lors du premier visionnage, alors que le film défile à 24 fps... En théorie, on devrait la voir, non? [img]smilies/rolleyes.gif[/img]
Mais passons aux pc: on trouve sur le net des films à différents frame rates. Certains sont à 24 images/s, d'autres à 15, d'autres à 30... Et la différence est visible.
Entre 12 fps et 24 fps, vous me direz que c'est normal. Mais alors pourquoi passé les 25 fps la différence est-elle toujours visible? Moi je dis que c'est parce que l'oeil peut percevoir plus de 25 images par seconde. Et que même à 25 images par seconde, aussi petit soit le temps pendant lequel l'image est fixe à l'écran, l'oeil le voit.
Voilà, désolé d'avoir été si long. Je suis curieux de savoir ce que tout le monde en pense, parce que je me trompe peut-être.