Oyez oyez bonnes gens! Voici la suite que vous attendez tous (enfin j'espère)
. Bon bref, il se passe beaucoup de choses dans ce chapitre, où on n'a pas le temps de s'ennuyer (je crois du moins) et où les combats cohabitent avec le déroulement de l'intrigue. Donc, bonne lecture!
Dénouement Acte II
Chapitre XI: Evasion et Invasion
Dans sa petite cellule aux murs moisis, Wellan Bossel, recroquevillé sur sa couche éventrée, écoutait avec un mélange d’inquiétude et d’espoir les bruits de la bataille qui venait de commencer. Il était inquiet car si les combats se rapprochaient à ce point, sa vie pouvait être mise en danger. Mais il espérait aussi que se serait pour lui l’occasion de profiter d’une diversion.
Bossel savait que Keveers lui réservait très probablement une mort douloureuse mais ce qu’il ne savait pas, c’était quand il le ferait. Mais pire que cela, le Premier Conseiller Ferlusien refusait de servir d’otage au leader Neylanais. Plutôt mourir qu’être l’objet d’un troc. On ne négocie pas avec les dictateurs et les terroristes.
Wellan voulait donc s’évader à tout prix et cette guerre lui en donnait l’occasion. Il fallait juste attendre le moment propice. Car dans quelques instants comme chaque jour de la semaine, un gardien rentrerait dans sa cellule spartiate et lui donnerait un peu à manger. Ce serait le moment pour tenter de sortir de ce trou à rat. Mais même s’il parvenait à s’enfuir de sa cellule, il doutait de pouvoir fuir Neylan. La seule chose qu’il savait avec certitude, c’était que sa cellule se trouvait dans les sous-sols du palais gouvernemental Neylanais.
Soudain, une clé tourna dans la serrure de la porte et celle ci coulissa sur elle-même dans un affreux bruit métallique. Le gardien entra, portant un plateau dans les mains. A sa hanche, se trouvait un blaster bien mis en évidence, comme pour dissuader toute tentative inconsidérée.
Mais Bossel n’en avait plus rien à faire de cet avertissement muet, il devait agir et il devait le faire maintenant, alors que le garde tenait encore le plateau. Celui ci fit:
-Alors Bossel, prêt à manger la soupe du jour?
-Tu peux te la foutre où je pense ta mixture infâme, hurla Bossel en bondissant sur le garde.
A partir de cet instant, tout se déroula très vite. Bossel ceintura le garde et l’emporta avec lui dans sa chute. Le plateau repas fut propulsé en l’air et s’écrasa contre un mur de permabéton. Wellan assena un puissant coup de poing au garde qui poussa un cri de douleur. Mais il était costaud et put renvoyer le Ferlusien en arrière à l’aide d’un habile coup de genoux. Le garde tenta de se saisir de son blaster mais cette fois ci, Bossel fut plus prompt. Il envoya un coup de pied dans la main du Neylanais qui lâcha son blaster. Puis Bossel se rua en criant sur son adversaire et lui expédia un coup de coude en plein visage, faisant gicler un flot de sang de son nez brisé. Hurlant de douleur, le garde voulut frapper Bossel mais celui ci se jeta sur le sol au dernier moment. Il n’eut plus qu’à tendre le bras pour se saisir du blaster et tirer. La détonation résonna dans la cellule d’une façon inquiétante. Alors que le garde Neylanais portait les mains à son estomac et qu’il écarquillait les yeux de stupeur, il s’effondra sur le sol poussiéreux.
Le premier conseiller Ferlusien reprit lentement son souffle, essuya la sueur qui perlait sur son front, enjamba le corps du mort et prit les clés qui étaient attachées à son ceinturon. Maintenant, le plus dur restait à faire.
La guerre a quelque chose de fascinant, de terriblement attractif. Peut-être est ce dû au déchaînement de passion, à l’apogée d’héroïsme ou bien parce qu’elle révèle les peurs et les angoisses, mais une chose est sûre et certaine, la guerre défait les hommes et les transforment en de simples instruments.
L’armée Neylanaise et celle de la Nouvelle République se précipitèrent l’une vers l’autre, sans une seule hésitation. La première avait le fanatisme avec elle, la seconde, la certitude d’agir pour le bien du système des Trois Planètes.
Le sol tremblait et de la poussière s’élevait sous les milliers de pas qui couraient. Vu de haut, la bataille qui se dessinait ressemblait à l’agglutination de deux meutes qui allaient s’entre-déchirer. La jonction eut lieu à une cinquantaine de mètres à peine des murs de la cité fortifiée. A partir de là, la guerre et la mort prirent leur droit.
Les tirs furent soudainement innombrables et dévastèrent les rangs serrés. La première vague d’assaut de la Nouvelle République fut décimé par des tirs soutenus ennemis. Alors que les soldats Républicains mordaient la poussière, d’autres se mirent en position de tirs et déchaînèrent les enfers dans un gémissement apocalyptique.
Une rafale inouïe de laser faucha la première ligne Neylanaise qui s’écroula instantanément. La deuxième ligne prit leur position, non sans avoir piétiné les morts au passage. Rapidement, le combat se transforma en un véritable carnage où seuls les plus habiles et les plus malins survivaient.
Les corps tombaient les uns après les autres, certains hurlant dans un ultime souffle leur amour pour la cause des Brigades du Renouveau, d’autres murmurant quelques bribes de paroles à l’intention de leurs familles, restée à des millions de kilomètres de là.
Les tirs lasers étaient innombrables et se croisaient à une vitesse stupéfiante. Un nuage de poussière incroyablement dense enveloppa le lieu de l’affrontement, rendant toute visibilité délicate. Mais malgré cela, les rafales perçaient les torses, arrachaient les membres et ôtaient définitivement des vies.
Bientôt les soldats encore en vie qui recevaient l’ ordres d’avancer, durent slalomer entre les corps sans vie. Certains morts s’agglutinaient sur les autres alors que du sang se déversait en abondance des plaies béantes.
Si les soldats tendaient l’oreille avec attention, ils pouvaient entendre les cris de souffrance et d’agonie de leurs ennemis et de leurs camarades qui s’affaissaient sur le sol ocre. Ces cris parvenaient par moment à couvrir le bruit infernal du déchaînement de violence.
Rapidement, les Républicains perdirent de vue les hauts murs fortifiés, avalés par la poussière ocre, se transformant alors en une simple ombre gigantesque et menaçante. Du fait de la proximité des armées, le combat tournait court car il était d’une violence et d’une intensité rare. Les armées étant compactes, les tirs atteignaient facilement leurs cibles.
Et pourtant, malgré ce carnage qui se profilait inéluctablement, aucun des deux camps ne semblait vouloir céder. Au contraire, ils voulaient tous venger la mort de leurs amis, de leurs frères ou de leurs voisins en remportant la bataille. Les motivations du conflit étaient assez simples, certains oeuvraient pour les valeurs de la démocratie, les autres combattaient pour la grandeur du peuple Neylanais.
Dans ce déchaînement de haine et de colère, certains Neylanais n’hésitaient pas à se sacrifier pour leur cause. Ils se jetaient ainsi dans les rangs de la Nouvelle République et se faisaient exploser après avoir hurlé à la gloire de Nok Reveek. Des boules de feu prodigieuses enveloppaient les soldats de la Nouvelle République qui étaient soient consumés dans la seconde ou bien propulser en l’air comme de vulgaire fétu de paille.
Les armées s’affrontaient avec acharnement et détermination et espéraient tous repousser leur adversaire et pourtant un constat s’imposa rapidement. Malgré les morts et les blessés, aucune armée ne parvenait à progresser.
A l’écart de la bataille qui faisait rage, les
Anges Noirs ne pouvaient détacher leur regard de l’immense nuage de poussière strié de décharges bleutées, qui semblait s’étendre sans cesse. Kern déglutit difficilement et lança:
-Il faut aller les aider!
-Ouais allons-y, hurla Mak en se mettant à courir, blaster à la main.
-Non, reste là Mak, ordonna Tel.
Hanton s’arrêta, se retourna et demanda d’un air circonspect:
-Bah, pourquoi?
-Nous ne sommes pas là pour ça! La Nouvelle République est en train de nous offrir une diversion inestimable au prix d’innombrables vies. Nous ne pouvons pas laisser passer cette opportunité.
-Vous avez raison.
Il y eut un silence pendant lequel les
Anges Noirs écoutèrent le bruit des détonations au loin avant que Zook ne demande:
-Alors, comment procédons-nous?
Tel regarda en direction de la ville fortifiée et fit d’une voix confiante:
-Ils n’ont pas encore refermé les portes principales. Alors, nous allons longer les murs d’enceinte et nous pénétrerons dans la ville.
-Mais....les portes seront probablement gardées, s’exclama Mak
-Et bien, c’est là que tu pourras te servir de ton blaster, répondit Tel en souriant.
-Alors ne perdons pas de temps car le temps presse. Je ne sais pas combien de temps les forces Républicaines pourront tenir, remarqua Eljy.
Après un dernier coup d’œil vers la bataille qui faisait rage, les
Anges Noirs se dirigèrent vers les murs fortifiés d’un pas soutenu.
Wellan Bossel s’approcha de la cellule qui était mitoyenne à la sienne et glissa une des clefs du trousseau dans la porte. Rien ne se passa. Il en prit une autre et put enfin ouvrir la porte. Il découvrit alors Fech Helm, qui semblait bien mal en point. Pas physiquement, non, c’était plutôt moralement. Toutefois en voyant Bossel, il s’écria:
-Co...comment avez vous réussi à vous enfuir de votre cellule?
-Le garde m’a donné un bon de sortie.
-Ah c’était ça les bruits que j’ai entendu...
-Oui mais ne perdons pas de temps, je crains que d’autres gardes n’arrivent.
Fech Helm se leva de sa couche et alors qu’il allait sortir, agrippa le bras du premier conseiller Ferlusien:
-Premier Conseiller!
-Oui, qu’y a t-il?
-Vous entendez ça? demanda Helm en levant un doigt.
Bossel écouta et perçut alors les bruits de combat qui semblaient s’amplifier.
-Oui, je pense que la Nouvelle République attaque la cité fortifiée.
-Des Neylanais meurent, se contenta de répondre Helm les yeux dans le vague.
-Il est encore temps d’arrêter cela Fech! Mais j’ai besoin de votre aide car je ne connais pas ce palais. Sans vous, je n’ai aucune chance de sortir d’ici.
-Très bien, allons-y.
Les deux hommes sortirent de la cellule et empruntèrent d’un pas pressé le long corridor qui les mènerait au niveau supérieur.
Les
Anges Noirs progressaient à présent le long des imposants murs fortifiés. Ils n’étaient plus qu’à cent mètres à peine des portes de la ville. Tout près d’eux, la bataille entre Neylanais et Républicains ne semblaient pas vouloir diminuer d’intensité. Zook pouvait ainsi voir les corps tomber les uns après les autres sur le sol sablonneux, le jonchant inéluctablement.
-Surtout n’attirez pas l’attention des soldats Neylanais, sinon, nous passerons un mauvais quart d’heure.
-Ne vous inquiétez pas capitaine, nous serons muets comme des tombes.
Tout à coup, un bruissement métallique se fit entendre, accompagné du son caractéristique d’un roulement de poulie.
-Oh oh, je n’aime pas trop ça, s’exclama Kern.
-Et bien tu as raison, parce que je crois qu’ils sont en train de fermer les portes, lança Eljy.
Tous les
Anges Noirs se regardèrent instantanément et de l’inquiétude se lit dans leurs yeux. Puis, en quelques secondes, Tel cria:
-Courrez!
Aussitôt les pilotes Ferlusiens s’exécutèrent et se dirigèrent le plus rapidement possible vers la lourde double porte qui protégeait l’accès à la cité. Tel put alors se rendre compte que Eljy ne s’était pas trompé. Par mesure de sécurité probablement, les Neylanais avaient décidé de refermer l’accès à la ville pour mieux la défendre. Et au rythme où allaient les choses, Tel craignait que lui et ses hommes n’aient pas le temps de s’infiltrer.
-Plus vite!
-Oh j’en ai marre de courir moi, marmonna Mak en fin de peloton.
L’ouverture était maintenant des plus minimes et malgré la lenteur du processus, les
Anges Noirs étaient encore à vingt mètres.
-On va y arriver, cria Kern.
Les derniers mètres furent les plus durs. C’est le cœur battant à tout rompre que les Ferlusiens se jetèrent la tête la première pour franchir l’obstacle. Les portes se refermèrent définitivement juste derrière les pieds de Mak qui était arrivé le dernier.
Tel et ses amis tombèrent sur le sol pavé de la cité et roulèrent sur eux-mêmes tout en saisissant leurs blasters accrochés à leur ceinture. Les gardes de la porte, surpris, voulurent réagir mais ne furent pas assez rapides. Les
Anges Noirs ouvrirent le feu sans hésiter et les tuèrent avec une rapidité et une efficacité prodigieuse. Cinq tirs résonnèrent et cinq corps s’écroulèrent quasi simultanément.
Sans plus attendre, Tel se dirigea vers le système d’ouverture et de fermeture de la porte et le réactionna. Ainsi, si les soldats de la Nouvelle République prenaient l’ascendant sur les forces de Reveek, ils pourraient alors entrer en force dans la cité. Puis Tel fit signe à ses hommes de se regrouper en silence et de s’abriter derrière une bâtisse.
-Je n’en reviens pas que l’on soit passé, murmura Mak.
-Ah bon?
-Ouais, je me voyais déjà me cogner le nez dans la porte. Cela aurait été d’un ridicule!
-C’est vrai que même pour toi, ça n’aurait pas fait chouette, admit Zook en souriant.
-Oui et puis comment voulez vous séduire des femmes avec un nez cassé? lança Mak
-C’est pas bientôt fini les bavardages, la mission est encore loin d’être fini, fit Tel en fronçant les sourcils.
-Vous avez raison capitaine, concentrons-nous.
-Que faisons nous maintenant? demanda Kern.
Tel jeta un coup d’œil à la ville qui s’étendait devant lui et vit très nettement le palais gouvernemental qui dominait la cité de toute sa hauteur. C’était un bâtiment imposant, reconnaissable entre mille.
-C’est là que nous allons.
Les deux armées s’affrontaient toujours, sans qu’aucune ne veuille se replier ou abdiquer. Malgré la violence des affrontements, la bataille semblait vouloir perdurer, ce qui ne présageait rien de bon.
Mais la situation fut encore pire quand des chasseurs Neylanais et deux escadrons d’ailes X vinrent en découdre au-dessus de la zone de conflit. Les vaisseaux se tournèrent les uns autour des autres, se croisèrent, se décroisèrent, se poursuivirent et se tirèrent dessus en abondance. Bien sur, ce qui devait arriver se produisit. Certains chasseurs explosèrent avec force et fracas et des débris incandescents tombèrent, telle une pluie mortelle, sur les soldats qui combattaient en dessous.
Pire encore, un des vaisseaux touchés n’explosa pas en l’air, il se précipita sans que rien ne puisse l’arrêter vers le sol. Le crash fut brutal et alors qu’il s’enflammait, le chasseur rebondit et se dirigea vers des membres des Brigades du Renouveau. Ces derniers virent la carcasse de métal fondre sur eux et n’eurent pas le temps de réagir. Elle les heurta de plein fouet, leur arrachant un cri de souffrance avant qu’ils ne soient emportés comme des vulgaires pantins.
Le même drame se produisit dans le camp de la Nouvelle République, quand une Aile X devenue incontrôlable se fracassa sur le sable ocre et explosa dans un déchaînement d’énergie. Une boule de feu aspira les soldats qui se trouvaient aux alentours, les transformant en tas de cendre. Quelques secondes à peine après cet incident, un vaisseau Neylanais perdit son réacteur gauche. Alors que l’appareil partait en vrille dans une autre direction, le réacteur entama sa chute inexorable. Un soldat de la Nouvelle République le vit venir sur lui et se jeta sur le sol au dernier moment. Mais un malheureux n’eut pas la même chance que lui et il n’entendit qu’au dernier moment le sifflement affreux du réacteur en chute libre. Il fut décapité net et son corps s’affaissa dans un flot de sang.
La bataille prenait des tournures apocalyptiques où chaque seconde comptait pour tenter de sauver sa vie. Mais les protagonistes des deux camps le savaient parfaitement, peu d’entre eux survivraient.
Wellan Bossel et Fech Helm progressaient d’un pas rapide dans le dédale de couloirs du palais gouvernemental. Mais ils tombèrent rapidement nez à nez avec deux gardes qui patrouillaient.
-Planquez vous, hurla Bossel à Helm alors qu’il bondissait lui-même derrière un immense pilier.
Sans attendre un seul instant, le premier conseiller Ferlusien tira et descendit un des deux gardes qui tomba lourdement sur le sol en marbre.
Le deuxième ne s’en laissa pas compter et ouvrit le feu, forçant Bossel à se dissimuler derrière son pilier. Des bouts de pierre de celui ci furent arrachés par les lasers adverses. Wellan profita d’un court répit pour riposter. Ses deux premières rafales passèrent à quelques centimètres de sa cible mais la troisième fut la bonne. Le garde reçut le tir entre les deux yeux et s’effondra instantanément sans un cri.
Fech Helm sortit de sa cachette et se pencha sur le corps. Il regarda pendant quelques instants le trou fumant qu’il avait au niveau du crâne puis se saisit de son blaster qui traînait par terre.
-La guerre est vraiment une horrible chose, fit-il.
-Vous étiez pourtant prêt à pactiser avec l’Empire il y a quatre mois.
-J’ai fait un choix, je le reconnais. Et ce n’était pas le bon. Mais je cherchais uniquement à privilégier et à sauvegarder les intérêts de Neylan.
-Vous voyez où tout cela nous a mené, se contenta de dire Bossel.
-A la guerre, oui je sais. Mais comment aurai je pu me douter que Reveek et Keveers était le même homme, assoiffé de vengeance ?
-Il vous l’a dit à vous aussi?
-Bien sur. Il est tellement fier de son plan. Si seulement vous aviez pu le tuer une fois pour toute à bord du
Perle des Ténèbres, tout cela ne serait jamais arrivé.
-A qui le dîtes vous, se contenta de répondre le Ferlusien.
Il y eut un instant de silence pendant lequel le bruit des combats lointain se fit de nouveau entendre, puis Wellan demanda:
-Ou est la salle du Conseil?
-A l’étage du dessus, pourquoi?
-Parce que c’est là que nous trouverons Konn Keveers. Si nous le tuons, nous pouvons mettre fin à cette guerre.
Fech Helm hocha de la tête pour montrer son assentiment, puis il fit signe à Bossel de le suivre. Bientôt le dirigeant Ferlusien pourrait enfin se débarrasser de l’impérial et cette fois ci, il le ferait pour de bon. Du moins, il l’espérait.
Les
Anges Noirs avançaient dans la cité fortifiée en essayant d’éviter au maximum les membres des Brigades du Renouveau qui étaient restés patrouiller dans les rues désertes. Alors que les rayons d’un soleil de plomb commençaient à percer les nuages, les
Anges Noirs se retrouvèrent face à une patrouille ennemie.
Le combat fut bref mais intense. Une pluie de laser s’abatis dans la ruelle où se déroulait l’affrontement et en quelques secondes, les Neylanais furent tués sans vergogne. Zook fit rouler son blaster autour d’un de ses doigts avant de le rengainer.
-J’ai toujours rêvé de faire cela! lança t-il avec un grand sourire.
-Oui bah fais attention à ne pas te tirer un laser dans le pied hein! lui recommanda Kern.
-Venez les enfants, nous sommes tout proche du palais.
-Si on tombe sur Reveek, laissez le moi! fit Mak
-Et bah pourquoi cela?
-Mais parce que je suis le plus jeune et que vous me feriez ainsi un cadeau de bienvenue.
-Ah ça va pas du tout ça capitaine, j’avais prévu un petit discours à sortir à ce fumier juste avant que je ne l’abatte, s’écria Eljy en regardant Tel.
-Oui bon bah, on n’y est pas encore et puis si vous voulez, nous n’aurons qu’à tous lui tirer dessus en même temps, comme ça il n’y aura pas de problème.
-Eh, mais ce n’est pas une mauvaise idée ça dîtes moi!
-C’est pour ça que c’est moi le capitaine! J’ai toujours de bonnes idées.
Wellan Bossel et Fech Helm parvinrent enfin à la vaste salle du Conseil. Magnifiquement décorée avec de somptueuses statues, elle était impressionnante. Mais Bossel ne prit pas vraiment le temps d’admirer l’endroit dans lequel il se trouvait. Car devant lui se tenait Konn Keveers, bien droit, adoptant une allure impériale. Il regardait au dehors, probablement en train d’admirer ses soldats au combat.
Bossel ne vit pas de gardes dans la salle. Alors il s’approcha lentement et s’arrêta à une vingtaine de mètres de Keveers. Celui ci ne semblait pas les avoir entendu. Le Premier Conseiller Ferlusien sortit délicatement son blaster sous les yeux attentifs de Helm, avant de lancer d’une voix calme et déterminée:
-C’est terminé Keveers, vous avez perdu!
L’impérial sursauta à peine. Il se retourna lentement, un grand sourire carnassier aux lèvres et fit comme s’il n’était nullement inquiété par le blaster qui était braqué sur lui:
-Wellan Bossel! Fech Helm! Mais dîtes moi, on dirait que les pourritures s’allient.
-Rendez-vous Keveers et mettez fin à cette guerre sanglante.
-Vous voulez rire. J’ai sous mon commandement des milliers de soldats prêts à mourir pour moi et vous voudriez que je m’incline. Jamais. La victoire sera mienne, et ma vengeance sera entière.
-Mais des Neylanais meurent, hurla Fech Helm.
-Mais ils le font pour la grandeur de leur peuple. Ceux qui meurent en martyre seront à jamais des héros. Et dans 1000 ans, nous les fêterons encore. L’histoire écrit un nouveau chapitre aujourd’hui même.
-Rien ne justifie une telle violence, lança Bossel.
-Si! La gloire de l’Empire. Mais vous êtes incapables de comprendre le but réel de tout chef. Il ne doit pas faire prospérer sa planète, il doit l’amener à son firmament. C’est ce que je ferai avec Neylan par la force s’il le faut. Personne ne se mettra sur ma route.
-Vous oubliez qui détient le blaster ici, rétorqua Bossel.
-Et vous vous oubliez que vous êtes dans mon palais!
Bossel fronça les sourcils d’incompréhension jusqu’à ce que Keveers ne crie:
-Gardes, tuez-les!
Soudain, derrière les évadés, deux gardes armés pénétrèrent dans la grande salle. Wellan ne perdit pas un seul instant. Il pivota sur lui-même et tira. Un premier Neylanais s’écroula dans un cri de souffrance.
Mais ce que le Ferlusien n’avait pas comprit, c’est que Keveers avait juste besoin d’une diversion pour passer à l’action. L’impérial sortit un blaster et visa aussitôt Bossel. Fech Helm le vit au dernier moment et hurla:
-Attention!
Au moment où Keveers tirait en riant, l’ancien dirigeant Neylanais bondit devant Bossel pour le protéger. Le laser transperça l’abdomen de Helm qui écarquilla les yeux de stupeur et qui s’écroula brutalement sur le sol.
Wellan tua le deuxième garde et fit volte face pour se défendre contre Keveers. Mais celui ci était déjà en train de s’enfuir. Avant qu’il ne claque la porte derrière lui, il hurla:
-Ce n’est pas encore terminé! La guerre n’a pas choisi son vainqueur.
Puis il disparut.
Le Ferlusien s’agenouilla alors auprès de Fech Helm qui était secoué de violents spasmes. Il recrachait du sang ce qui ne laissait aucun doute quant à l’issu de sa blessure. Mais Bossel tenta malgré tout de le réconforter:
-Accrochez-vous, on va vous sauver.
Helm parvînt à secouer la tête et murmura:
-Je...je vais mourir.
-Ne dîtes pas cela.
-Je...je le sais, je...le sens. Il fait froid, très...très froid.
Wellan agrippa la main du mourant et ne sut plus quoi dire alors le Neylanais continua:
-Pro...promettez-moi une...chose!
-Je vous écoute.
-Débarassez ma...planète...de...Keveers!
-Je vous le jure, ce sera fait.
Le cœur de Fech Helm s’arrêta alors de battre et la tête du malheureux s’affaissa sur le côté. Wellan lui ferma délicatement les yeux et se surprit à ressentir de la peine pour la victime.
Les
Anges Noirs arrivèrent enfin à proximité du palais gouvernemental qui était encore plus grandiose de près que de loin.
-Cette fois, on y est! lança Tel.
C’est alors qu’à une cinquantaine de mètres devant eux, ils virent Konn Keveers sortir du bâtiment, encadré par une escouade de gardes.
-Nom de..., c’est Reveek! hurla Kern.
Aussitôt dans un mouvement parfaitement synchronisé, tous les
Anges Noirs dégainèrent leurs blasters et tirèrent...
Voilà voilà, j'espère que vous avez apprécié. Dans l'Acte III du Dénouement, nous retrouverons les
Rogues et Bel Iblis, qui auront fort à faire pour se sortir vivant de la bataille qui fait rage dans l'espace.
Ce sera dans une semaine si tout se passe bien.