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[Fini/novella]L'Ordre Nouveau 2 - Sécession

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Messagepar Titi77 » Dim 12 Aoû 2007 - 14:13   Sujet: [Fini/novella]L'Ordre Nouveau 2 - Sécession

Message du staff :

Cette fan-fiction a fait l’objet d’une publication sur SWU. Vous pouvez la retrouver en texte intégral, au format pdf et epub (sauf pour les nouvelles les plus anciennes) en cliquant sur ce lien.
N’hésitez pas à revenir sur ce topic après votre lecture pour donner votre avis et en parler avec l’auteur(e).

Bonne lecture !
Le staff fan-fictions.

-----------



Bonjour à tous !
Voici le début de ma nouvelle fan fiction, il s'agit - comme certains l'espéraient peut-être :roll: - de la suite de ma fic précédente, à savoir :
L'Ordre Nouveau - Soldats visible par là-bas : http://www.starwars-universe.com/forum/viewtopic.php?t=10958

Avant de commencer, j'avertis tous ceux qui ne connaissent pas la première fic qu'ils devraient la lire pour éviter les spoilers en commençant par celle-ci étant donné que je réutilise personnages et intrigue.

Celà étant dit, bonne lecture à tous et maintenant ... Rideau !

==============

Dix ans avant la Bataille de Yavin...

C'est une époque de peur et de tyrannie dans la galaxie. L'Empire Galactique, proclamé à la fin des guerres cloniques, règne sans partage. Aucune contestation n'est tolérée, les sujets impériaux sont contraints d'oeuvrer pour la gloire de l'Ordre Nouveau.
Pourtant, l'autorité impériale est quelques fois mise à mal. Sept mois plus tôt, la garnison d'Ouranos V a été massacrée par des adversaires inconnus. Les scientifiques de la Mission Archéologique Impériale ont connu le même sort.
Envoyé pour enquêter, le 537è bataillon d'infanterie spatioportée a presque été anéanti à l'exception d'un petit groupe d'hommes qui a réussi à s'échapper et à découvrir la raison de cette attaque. Maintenant, l'Empereur en personne a ordonné de mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour retrouver les auteurs de ces méfaits...


Dramatis personae


Personnel de l'Ubiqtorate

Directeur Armand Isard, mâle humain de Coruscant.

Sergent (bénéficiant des prérogatives d’un lieutenant) Sanaz Miren, femelle Zabrak de Kuat.

Sergent Jia Hanako, femelle humaine de Sullust.

Caporal Ashoka Otieno, mâle humain de Pantolomim.

Caporal Derek Sandy, mâle humain de Tanaab.



Personnel de la Marine Impériale

Contre-Amiral Reiner Waldemar, mâle humain de Coruscant.

Commodore Trevelyan Phanteras, mâle humain de Bhor VII.
Chef de la flotte du secteur Boreo-Tyrénien.

Capitaine de Vaisseau Esmé Joris, mâle humain de Fondor.
Commandant du destroyer Retaliator.

Lieutenant de Vaisseau J. Oberran, mâle humain de Corulag.
Commandant en second du Retaliator.


Membres de l'administration impériale

Moff Hayden Rees, mâle humain de Commenor.
Gouverneur du secteur Boreo-Tyrénien.


Équipage de l'Emerald Sparrow

Zara Nesim, femelle Zabrak d'Iridonia, capitaine.

Jaan Hiako, femelle humaine de Coruscant, radio.

Etosa Hanokio, mâle humain de Talfaglio, chef mécanicien.

Reddy Kesan, mâle humain de Corellia, copilote.




Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...




Prologue




Foerost, entrepôt de l'armée impériale


Le silence régnait dans le bâtiment chichement éclairé. Partout, des amoncellements de containers, de caisses de munitions, de véhicules militaires hors d'usage… Les silhouettes indistinctes des engins de mort étaient transcendées en créatures fantastiques prêtes à se réveiller à l'approche d'une proie. Rien ne bougeait.
Des bruits de pas vinrent troubler la quiétude des lieux. Un homme se déplaçait, sans but apparent. De temps en temps, il s'arrêtait devant un container et dirigeait le faisceau d'une lampe torche sur sa surface. Après quelques secondes, il repartait, probablement satisfait de son examen.
Il s'agissait – bien entendu – du veilleur de nuit. Ancien soldat d'active, il avait obtenu sa mutation à ce poste suite à une blessure le rendant inapte. Travailler la nuit avait certes ses inconvénients, comme des horaires décalés par exemple, mais c'était aussi bien payé sinon mieux que d'être un simple fantassin. Au moins, il pouvait voir sa famille plus souvent qu’à l’époque où il était en garnison. Et puis, il fallait bien que quelqu'un garde tout ce bazar, pas vrai ?
Bazar, c'était bien le mot pour désigner l'endroit : du matériel impérial pas encore assez décrépit pour l'envoyer à la casse, ainsi que quelques jouets confisqués aux séparatistes à la fin des guerres cloniques. Enfin, au moins il pouvait tuer le temps en admirant le contenu de l’entrepôt. Certains n’y voyaient que des engins de mort; d’ailleurs, lorsqu’il avait commencé ce travail, il se tendait instinctivement en apercevant le matériel séparatiste – vieux réflexes d’entraînement. Mais, au fil des rondes, il avait appris à découvrir une certaine forme d’esthétisme dans ces squelettes de métal constituant le gros des forces armées de feu la CSI. D'ailleurs, il allait arriver devant la partie qu’il jugeait la plus intéressante et... Rien. Là où plusieurs carcasses de droïdes auraient du se trouver, il n'y avait rien.
Le garde haussa les épaules et continua sa ronde. Après tout, du matériel disparaissait souvent de ce genre d'entrepôts. Il soupçonnait même le chef d'équipe de jour d'avoir passé un accord avec des contrebandiers pour regarder de l'autre côté pendant qu'ils faisaient leurs courses. Quoiqu'il en soit, rien ne pressait : d'abord finir la ronde.
Une heure plus tard, il rentra dans son bureau, réveilla son collègue – qui n'aurait pas du être assoupi, soit-dit en passant – et se connecta à l'ordinateur pour signaler la disparition des lots CISBD3-1 à 6. Une image des machines disparues apparut alors et un texte demanda :

>Déclaration de disparition de matériel
>Lots : CISBD3-1, CISBD3-2, CISBD3-3, CISBD3-4, CISBD3-5, CISBD3-6
>Type : IG-100
>Confirmer ? (O/N)


L'homme confirma sans hésiter et oublia l'incident tout de suite après.


Lieu inconnu


Bien que la rencontre fut censée être secrète, elle n'avait pas lieu dans la cave d'un quartier mal-famé, une ruelle sombre et humide ou tout autre cantina minable. Non, elle se faisait dans une véritable salle de réunion et , sur les trois occupants de la salle, un seul dissimulait son visage à l'aide d'une capuche noire, plus par habitude que par réelle nécessité. Quant aux deux autres personnes présentes, peu leur importait : ils entretenaient des relations professionnelles et se connaissaient bien. Donc quoi de plus normal que de les voir ensemble ? De plus, leurs visages seraient diffusés sur l'Holonet d'ici la fin de la journée, ...
Ce fut l'homme encapuchonné qui prit la parole en premier :
« Alors, messieurs. Tout est-il prêt ? »
Le plus âgé des deux autres lui répondit :
« Oui, tout est paré pour que nous puissions nous dévoiler au grand jour. Ce sera fait d'ici quelques heures. Et si notre « jeune » ami est capable d'assurer la sécurité de l'opération pendant le temps nécessaire, nous pourrons passer à la phase d'expansion.
- Il n'y aura aucun problème, les hommes sont loyaux et le matériel de bonne qualité. J'accomplirais ma part du contrat, répondit l'intéressé, faussement indigné.
- Bien, bien. Alors, nous pouvons lancer la première phase. Nous nous reverrons après celle-ci pour discuter des mesures à prendre. En attendant, nous pouvons porter un toast à nos futurs succès », reprit l'homme au visage dissimulé en désignant le mini-bar trônant dans un coin de la pièce. Ses deux comparses acquiescèrent en souriant. Ils se prirent à songer aux difficultés à venir mais aussi à leur but ultime. Et ils savaient combien ce dernier en valait la peine.


Centre Impérial, sénat impérial


Le sénat, l'un des derniers vestiges de l'Ancienne République encore en place, certainement parce que les sénateurs avaient toujours été plus doués pour parler pour ne rien dire qu’à prendre de véritables décisions. Ironie du sort, c'était l'institution la plus décriée par les citoyens républicains qui seule avait été maintenue à l'avènement de l'Empire. Oh, bien sûr, le sénat pouvait écrire et promulguer des lois – ce dont il ne se privait d'ailleurs pas – mais, et ses membres en étaient bien conscients, l'Empereur pouvait à tout moment mettre son veto à une loi ou en proposer une aux sénateurs. Sans oublier le pouvoir de promulgation directe, sans avoir à passer par une quelconque assemblée...
Mais les sénateurs n'en avaient cure : ils conservaient une once de pouvoir et c'était ce qui importait. Aujourd'hui, pas de légifération mais l'écoute des doléances de divers systèmes planétaires ou secteurs, par l'intermédiaire de leurs représentants respectifs. Les sujets abordés étaient variés et souvent futiles : taxes trop élevées, violation de règlements sur la pollution, non-respect des normes de fabrication, encore des taxes, exactions perpétrées par l'armée imp... par de lâches dissidents se faisant passer pour nos glorieux soldats, toujours des taxes, etc. Au moins, les petits systèmes avaient-ils une chance de faire entendre leur voix.
Au bout de trois heures d’auditions, vint le tour du secteur Boreo-Tyrénien. Alors que sa capsule s'avançait vers le centre de la salle, le sénateur du secteur prit la parole :
« Honorable chancelier, lança-t-il à l'adresse du vizir Sate Pestage assis à la place du président de séance, mes très chers collègues. Le Moff Hayden Rees aurait dû s'adresser à vous en personne aujourd'hui mais il a été retenu par des affaires pressantes. C'est donc un message enregistré qui sera diffusé. »
Il se tut et l'image d'un homme âgé mais toujours alerte apparut sur tous les écrans de la salle. Son regard pétillant et son maintien plein de vitalité contrastaient avec un début de calvitie. Quant aux cheveux couleur de neige, ils renforceaient la dignité et la sagesse qui émanaient de lui. Sa voix, solennelle, s'éleva :
« Honorables sénateurs et représentants de l'Empire. Je m'adresse à vous aujourd'hui non pas pour formuler une plainte ou une doléance mais pour effectuer avec vous une analyse de la situation actuelle. » Il marqua une pause, pour s'assurer de l'attention des auditeurs.
« Depuis dix ans que notre bien-aimé Empereur a proclamé la fin de cette République corrompue et l'avènement de l'Ordre Nouveau, la stabilité est revenue dans la galaxie : grâce à la glorieuse Marine Impériale et à nos diplomates, de nombreuses querelles internes ont pu être réglées. Le regroupement des meilleures écoles et enseignants de la galaxie, ici, au Centre Impérial, et dans les mondes du Noyau permet aux enfants de tout l'Empire d'acquérir une éducation digne de leurs capacités et de diffuser ces enseignements dans leurs provinces natales. L'Âge d'Or promis par l'Empereur est à notre portée, s'il n'a pas déjà commencé. »
Quelques sénateurs applaudirent à ces propos mais la plupart tendit encore plus attentivement l'oreille. Pestage, quant à lui, s'était affaissé dans son fauteil et en aggripait les accoudoirs, les jointures blanches à force de serrer. Le Moff continua :
« Pourtant, si l'observateur averti daigne regarder sous la fine couche de peinture dorée, il ne verra que fissures et rouille. Oui ! Rouille, comme la corruption galopante qui gangrène la société et qui n'a jamais été aussi vivace dans cette assemblée qu’aujourd’hui ! Oh, l'Ubiqtorate arrête bien des dizaines d’hommes politiques ou d'affaires véreux. Mais qu'attend-il pour se lancer contre le Soleil Noir qui opère maintenant au grand jour dans certains secteurs ?
Il n'a pas la puissance de feu nécessaire ? Alors, envoyez l'armée ! Ah non, j'oubliais : elle est trop occupée à mater toutes ces insurrections sans importance. A les mater en massacrant des villages entiers – pour l'EXEMPLE ! Ou alors en réduisant en esclavage des femmes, des enfants et des vieillards ! »
Une onde de choc s'étendit dans la salle. Pestage afficha ouvertement sa fureur, le sénateur Boreo-Tyrénien devint livide et aperçut des officiers du contre-espionnage l'attendant au point d'amarrage de sa nacelle. Les autres édiles, eux, huaient l'hologramme, criaient dans tous les sens, quittaient la salle... Personne n'osa applaudir.
L'image du gouverneur prit une inspiration et lança :
« Ainsi, J'Accuse ! Oui : j'accuse les institutions impériales de ne pouvoir accomplir leur travail. J'accuse leurs dirigeants de les utiliser à des fins personnelles. J'accuse les forces armées impériales d'être coupables de crimes de guerre. Et enfin, j'accuse l'Empereur Palpatine 1er de connaître ces faits, de ne pas les condamner et au contraire de les encourager ! »
Le tumulte était indescriptible, on se pressait, on hurlait sa loyauté à l'Empereur et à l'Ordre Nouveau, on exigeait l'arrêt de l'enregistrement et l'exécution de son auteur.
La voix du Moff s'abaissa :
« Ces faits étant constatés, je ne peux décemment plus continuer à servir cet Empire. Aussi, je décrète qu'à partir de cet instant, le secteur Boreo-Tyrénien ne fait plus partie de l'Empire et devient une république démocratique dont j'assurerais la présidence du gouvernement d'intérim jusqu'à la tenue d'élections libres. Tous les fonctionnaires impériaux qui le désireront seront reconduits à la frontière avec leurs familles. Ceux qui voudront rester seront traités humainement. Quant au sénateur de mon secteur, il n'est plus le bienvenu suite à la découverte d'une affaire de corruption le concernant et dont les détails sont joints à ce message.
Dorénavant, tous les êtres pensants de cette galaxie sauront qu'il existe une alternative à l'Empire. Honorables sénateurs, je vous dis adieu. »
Le chaos qui précèdera l'apocalypse ne pourait guère être différent du spectacle qu'offrait la salle d'audience. Partout, des cris, des pleurs. On injectivait, on s'injuriait...
Tel l'oeil du cyclone, le vizir se trouvait au centre du maelström et demeurait passif. Il observa distraitement la sécurité arrêter le sénateur Boreo-Tyrénien. Ce dernier n'opposa aucune résistance. Enfin, Sate Pesage, porte-parole de l'Empereur Palpatine 1er, grand vizir de l'Empire Galactique, président d'honneur du sénat impérial et gouverneur de l'Hégémonie Ciutrique daigna agir.
Il appuya sur un bouton et les hauts-parleurs de la salle furent tous coupés. Le brouhaha continua un moment et se tut lui aussi. Le vizir se leva et ralluma l'installation sonore pour prendre la parole :
« C'est un jour funeste pour l'Empire. Les accusations portées contre sa Majesté et nos institutions me déchirent le cœur. Il m'est impensable de croire que de telles paroles puissent être vraies mais il va sans dire que la lumière devra être faite sur cette affaire. Les meilleurs éléments du ministère de la Justice travailleront sans relâche pour faire éclater la vérité. Le Moff Hayden Rees est immédiatement relevé de ses fonctions et placé sous le coup d'un mandat d'arrêt galactique pour propos diffamatoires et haute trahison. Ce sera tout. Longue vie à l'Empire ! »
Il fut salué par un tonnerre d'applaudissements.


Centre Impérial



« Ici Tev Dorik, de la Tribune Impériale, en direct du Palais Impérial où se tient actuellement une réunion de crise à propos de la récente sécession du secteur boreo-tyrénien. Il nous est bien entendu impossible de connaître la teneur des discussions menées en ce moment même mais plusieurs sources bien informées nous ont confirmé la totale surprise causée par cette annonce en pleine session du Sénat. Des rumeurs mentionnent également de possibles sanctions au sein de l’Ubiqtorate pour ne pas avoir pu prévenir cet évènement.
Il va sans dire, nous a assuré le porte-parole de l’Empereur, que tout sera fait pour régler cette crise dans les plus brefs délais. Une flotte conduite par le contre-amiral Waldemar va bientôt se rendre à la frontière du secteur boreo-tyrénien pour tenter d’engager des négociations avec le soi-disant gouvernement provisoire du Moff Rees. En attendant l’issue de ces pourparlers, tout déplacement entre le secteur et le reste de l’Empire Galactique sera impossible et les contrevenants sévèrement punis.
Toujours à propos de cette crise, les informations selon lesquelles tout ou partie de la flotte impériale du secteur, sous les ordres du commodore Phanteras, un officier jusqu’alors loyal et plein d’avenir, serait passée à l’ennemi sont pour le moment invérifiables.
Enfin, nous apprenons à l’instant que les principales sociétés exploitant le réseau Holonet viennent d’interrompre toute transmission vers le secteur sécessionniste. La déclaration du Moff Rees évolue donc rapidement en une situation instable qui pourrait, si les boreo-tyréniens ne sont pas raisonnables, mener à un conflit armé.
Il va sans dire que nous vous tiendront informés de tout développement de cette crise, que nous espérons tous la plus brève possible.
C’était Tev Dorik, en direct du Palais Impérial pour la Tribune Impériale. »

==================

Voilà, avec un peu de chance, vous aurez bientôt le chapitre 1. ^^
Modifié en dernier par Titi77 le Lun 26 Juil 2010 - 19:19, modifié 6 fois.
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Messagepar Minos » Dim 12 Aoû 2007 - 14:25   Sujet: 

Cool, enfin le retour de nos Impériaux préférés ! :)

Empire powaaaa ! On a trop de ff où ils sont les méchants, vive le rééquilibrage !

Un premier épisode qui promet : titiller l'empereur ne semble pas être la meilleure manière pour faire de vieux os ! :D
Minos
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Messagepar AJ Crime » Dim 12 Aoû 2007 - 15:30   Sujet: 

Salut,

Et ben nous voilà de suite au cœur du sujet, on sait ou l'on est dés le début. Restera-t-il des secrets à découvrir? oui je pense. L'univers impérial est vaste et peu exploité me semble-t-il.

En tout cas cela est d'un très bon niveau et je te lirais avec plaisir en fonction de mon temps. J'espère au moins pouvoir survoler le premier volet.

Bye à bientôt.
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Notsil » Dim 12 Aoû 2007 - 17:20   Sujet: 

Yeah, un début qui promet ! Bravo pour le J'accuse :P Et pour le courage de ce Moff^^

Voyons comment tout ça va dégénérer....
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Titi77 » Dim 12 Aoû 2007 - 18:20   Sujet: 

Merci à tous pour vos commentaires :)
J'accuse
-> bah plagiat Notsil, plagiat ;)
Voyons comment tout ça va dégénérer....
-> en dégénérant ? ooooh une si jolie porte...

Restera-t-il des secrets à découvrir?
Certes oui, à titre indicatif le dramatis personae n'est certainement pas complet, ce qui laisse une certaine marge pour les personnages secondaires et autres créatures issues de la table des rencontres (tm Naheulbeuk)...

On a trop de ff où ils sont les méchants
-> je n'ai jamais dit qu'ils étaient gentils ici :D Et comme certains ont pu le constater auparavant, ceux qui s'opposent à l'Empire peuvent aussi pêcher par leur méthodes ... radicales.



titiller l'empereur ne semble pas être la meilleure manière pour faire de vieux os !
-> c'est même le meilleur moyen pour :
1 - se faire cloner x fois pour se faire torturer à mort x fois
2 - servir de cible pour Vador
3 - se faire décalcifier les os suite à une rencontre avec un palpy branché sur le 220V
:roll:

Hé ! ne fermez pas la porte !
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Messagepar Den » Lun 20 Aoû 2007 - 9:54   Sujet: 

Et voici la suite de cette fic génialissime sur les imp! Un premier chapitre du tonner qui donne envie de lire la suite! Mention spéciale pour le Moff (quel fou celui-là :shock: )
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar ilu » Lun 20 Aoû 2007 - 11:13   Sujet: 

Un prologue qui met l'eau à la bouche, et qui me fait attendre la suite avec impatience :)

Petite remarque, cependant:
Nous n'avons d'autre explication à ce geste que le fait que lui et la plupart de ses hommes soient natifs de la région.

Il me semblait avoir lu que justement, les natifs d'une planète, en étaient éloignés, pour éviter ce genre de comportement de "haute trahison". Non??

Je peux me tromper, toutefois :)


Dernière question, parce que j'ai flemme d'aller sur le topic de l'UE pour les Nuls :D
L'Ubiqtorate, ce sont bien les Renseignements? C'est un autre nom qu'on leur donne, ou c'est une autre institution??
Arrête de contempler les étoiles. Rejoins-les!
ilu
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Messagepar Titi77 » Lun 20 Aoû 2007 - 11:22   Sujet: 

Merci pour vos avis positifs les gens :)

Pour le coup des natifs du secteur, je ne suis pas allé voir si il y avait une règle : j'avais besoin d'une astuce scénaristique pour justifier de façon assez plausible la défection de 25 vaisseaux de ligne de la Marine Impériale. On va dire que le coin est tellement paumé qu'ils n'avaient pas assez de clones pour l'occuper.

Concernant l'Ubiqtorate, oui il s'agit bien des Renseignements Impériaux.
Ah, je viens de jeter un oeil au wookie, pour eux il s'agit de l'organe de direction des Renseignements, ceux qui supervisent tous les aspects : espionnage/contre-espionnage/service action/...
Personnellement, j'ai toujours fait l'amalgame hein ;)
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Messagepar Titi77 » Lun 20 Aoû 2007 - 20:15   Sujet: 

Et hop, premier chapitre ! (dsl pour le double post mais je préfère séparer)

=============

Chapitre 1 - Opérations




Ruan, propriété de Jii'Mahtt Vraahrk


Monde agricole, Ruan exportait céréales et autres produits alimentaires dans la galaxie toute entière. De ce fait, les propriétaires des plus importantes exploitations étaient riches, très riches. Et avec la richesse venait l'envie d'en faire étalage auprès de ses relations. Certains modernisaient à outrance leurs exploitations, se faisaient construire des demeures plus extravagantes les unes que les autres… D'autres achetaient des œuvres d'art ou des objets anciens, dignes de figurer dans un musée.
Le Dévaronien Jii'Mahtt Vraahrk faisait partie de cette dernière catégorie : collectionner œuvres d'art et artefacts provenant de toutes les périodes de l'histoire galactique le passionnait. Il avait fait construire une annexe à sa demeure afin d'exposer ses pièces à ses amis, à de fortunés amateurs d'art et même à des scientifiques. Mais l'Empire tenait à garder le contrôle du marché de l’art et imposait des règles strictes sur l'importation et l'exportation. Aussi Jii'Maaht ne manquait-il aucune occasion - plus ou moins légale - d'augmenter sa collection.
Il n'avait donc pas hésité une seconde quand sa secrétaire lui avait annoncé que des antiquaires itinérants désiraient lui montrer leurs marchandises. De plus, celle qui semblait être la directrice de l'affaire - une Zabrak nommée Zara Nesim - était loin d'être laide, ce qui ne gâchait rien à l'entrevue. Enfin si : ses stupides tatouages faciaux narrant certainement quelques exploits guerriers d'illustres ancêtres. Bah ! Le nom qu'un guerrier laissait derrière lui était éphémère en comparaison des empires financiers que des gens tels que lui - Jii'Maaht Vraahrk - bâtissaient. Malgré ce maquillage de carnaval, cette Zara était superbe. Non, parfaite. Sa chevelure était suffisamment abondante pour qu'une personne innatentive puisse la confondre avec une humaine. Contrairement à ses collègues, elle n'avait pas l'air empruntée dans son costume et savait se comporter en bonne négociatrice. En résumé, les discussions s'annonçaient vraiment passionnantes.
Zara menait la conversation, quelques fois aidée par les précisions techniques qu'apportait son assistant principal, un humain de Corellia surnommé "Reddy". Les deux autres - humains eux aussi - présentaient les différentes pièces qu'ils avaient amenées avec eux, sans dire un mot.
L'inventaire était assez hétéroclite : poteries ithoriennes datant de deux millénaires, vases en cristal taillé de la Haute Epoque aldéraanienne, sculptures diverses, estampes, une série d'anciennes vibrolames échanis et de blasters mandaloriens… Jii'Maaht se décida pour plusieurs sculptures et un vase. La discussion au sujet des prix fut animée et Zara se défendit mieux qu'il ne l'aurait cru. Il fut obliger de débourser plus que ce qu'il avait prévu mais la qualité du travail des artisans le valait bien.
L'entrevue était terminée et les vendeurs s'apprêtaient à partir, quand la Zabrak demanda d'une voix suave :
« Vous avez l'air de vous y connaître en objets anciens. Peut-être désireriez-vous jeter un œil à notre collection spéciale ?
- J'en serais grandement honoré, ma chère. »
Pour toute réponse, elle sourit, puis fit un signe à Reddy. Celui-ci exhiba un coffret d'un peu plus de trente centimètres de long et le déposa devant le Dévaronien, qui l'ouvrit cérémonieusement. A l'intérieur, posé sur un coussin recouvert d'un fin tissu bleuté aux liserés d'or, se trouvait un cylindre en métal poli qui scintillait sous la lumière de la pièce. Il était prolongé par quatre pointes recourbées à l'une des extrémités. Au milieu se trouvait comme une sorte de poignée faite de lanières de cuir fin. Plusieurs boutons complétaient l'ouvrage. Malgré des connaissances assez poussées en histoire des armes - il était sûr que c'en était une - , Jii'Maaht ne put deviner la nature exacte de l'objet. Il se résolut donc à interroger Zara.
« Il s'agit d'un sabre laser ayant appartenu à l'un des Jedi envoyés combattre l'Insurrection Naddiste sur Onderon il y a quatre mille ans environ. C'est une pièce inestimable.
- Je… Non. Ce genre d'objets n'est pas de mon goût », répondit il.
En réalité, s'il craignait surtout la politique impériale vis-à-vis de l'héritage de l'Ordre Jedi, ses interlocuteurs n'avaient pas à le savoir.
« Comme vous voulez, répondit Zara. Nous avons aussi la carcasse d'un droïde de combat datant de la Guerre Civile Jedi », dit-elle en activant un hologramme de la machine.
« Non, désolé. Je ne suis pas intéressé par les engins de guerre.
- Alors, il nous reste ceci », déclara t-elle en activant un autre hologramme.
La vue montrait un autel de pierre, orné de bas-reliefs et représentant des scènes guerrières. Jii'Maaht admira longuement la vue, inconscient du fait que quatre paires d'yeux observaient attentivement son comportement. Satisfait de son examen, le Dévaronien finit par en détacher les yeux et annonça :
« Non merci, cette pièce est superbe mais elle trancherait trop avec le reste de mes collections. Serait-ce trop de demander quelle est sa provenance ?
- Désolée, secret professionnel. Nous ne tenons pas à attirer plus d'attention qu'il n'est de raison sur notre modeste affaire.
- Je comprends, ma chère. Avant de partir, peut-être désireriez-vous un rafraîchissement ?
- Nous en serions honorés mais notre emploi du temps est malheureusement très chargé. Peut-être à une prochaine visite ?
- Mais certainement, certainement… répliqua le Dévaronien, visiblement déçu. Hmm, si vous désirez vendre cet autel à un connaisseur, il se peut que j'ai en tête le nom de celui qu'il vous faut.
- Tiens donc ? questionna Zara, faussement désintéressée.
- Oui mais… à mon grand regret, ma mémoire me fait quelques fois défaut et… »
Sans dire un mot, l'un des deux assistants, restés en retrait pendant les négociations, mit la main à son portefeuille et fit le geste de compter des liasses de billets.
Cent crédits.
« Non, je n'arrive pas à me souvenir… »
Deux cents.
« Ah ! Je l'ai sur le bout de la langue ! »
Trois cents.
« Quel idiot je fais ! Il est pourtant relativement connu dans la région ! »
Quatre cents.
« Zut ! »
Cinq cents crédits.
« Ça y est ! fit-il en claquant des doigts. Il s'agit d'un Hutt, Maarba le Hutt. Il est propriétaire des chantiers de réparation Aarrba sur Koros Major. Il m'est arrivé de faire appel à lui pour l'entretien de mes moissonneuses et de mes airspeeders-cargos.
- Nous vous sommes reconnaissants de vos conseils. », fit la Zabrak.
L'assistant tendit la somme au Dévaronien et les quatre vendeurs prirent congé.

***


Le trajet de retour vers l'astroport se fit silencieusement. Une fois les contrôle d'accès à la baie d'amarrage où se trouvait leur cargo terminés, leur landspeeder de location franchit la porte d'entrée et s'arrêta devant l'écoutille de la soute du vaisseau.
Il s'agissait d'un cargo corellien de modèle YT-1760, l'Emerald Sparrow. Il mesurait environ vingt mètres de long et était constitué d'une structure principale circulaire, autour de laquelle étaient fixés les différents éléments : trois moteurs principaux et deux auxiliaires à "l'arrière" du vaisseau et, à leur opposé, pointait le cockpit enserré par deux mandibules. Sur la face dorsale du cargo se dessinait la forme d'une tourelle quad-laser, ajoutée à la cellule pour améliorer la défense. Le YT-1760 avait été conçu avant tout pour fournir une vitesse supérieure aux autres modèles de la série YT. Or, toute amélioration avait un prix, et dans ce cas précis, les équipements défensifs - lasers ou boucliers - avaient dû être sacrifiés sur les versions de série du cargo. La capacité des soutes avait, elle aussi, été réduite au dixième de celle du populaire YT-1300.
Cela n'avait pas stoppé les quatres associés : l'ajout d'une tourelle défensive et d'un générateur de bouclier était une opération courante pour ce modèle et de surcroît facilitée par la modularité ayant fait la renommée des produits de la Société d'Ingénierie Corellienne. Ils avaient aussi fait enlever deux des huits cabines individuelles pour accroître la capacité de la soute. Toutes ces améliorations étaient bien entendu onéreuses mais les bénéfices de leur affaire avaient rapidement couvert ces frais. Après tout, la vente d'objets anciens rapportait gros - pour peu qu'on s'adressât à la bonne personne.
Zara déclencha l'ouverture de la rampe d'accès à la soute tandis que Reddy et les deux autres associés, Jaan et Etosa, s'occupaient de transférer les pièces invendues du landspeeder vers le cargo. Zara se dirigea vers l'une des deux cabines innocupées et ouvrit la porte. Elle examina la table de nuit et vit que l'un des tiroirs était mal fermé. Y ayant remédié, elle se pencha et passa la main sous le sommier du lit. Elle découvrit une protubérance, attachée par du ruban adhésif. Elle arracha l'objet et le fourra dans sa poche. Ceci fait, elle repartit dans la soute.
Le chargement était presque terminé et Etosa était parti rendre le landpseeder à l'entreprise de location. Zara s'adressa aux deux autres :
« Nous avons conclu une bonne affaire aujourd'hui. Aussi, je pense que nous pouvons fêter ça ce soir dans le vaisseau. Et on terminerait par un nouvel holofilm, qu'en pensez-vous ?
- Ça me va, répondit Jaan.
- Pareil pour moi, acquiesça Reddy.
- Ok, n'oubliez pas d'en avertir notre mécanicien préféré quand il rentrera. »
Ils lui répondirent par un sourire ironique.

***

Les deux heures suivantes furent consacrées à des réparations de routine dans le cargo - qui avait quand même une bonne dizaine d'années - puis à la mise du couvert pour le dîner. Le repas fut plus copieux que d'habitude et très enjoué : les affaires marchaient pour cette petite entreprise et avec quelques ventes comme celle-ci, ils auraient bientôt un pactole suffisant pour s'agrandir. Cependant, ce n'était pas vraiment ce qu'ils désiraient : ils pensaient accomplir un meilleur travail en restant discrets. Les chansons et toasts à leurs futurs succès ne se comptaient plus quand le mécanicien - Etosa - se décida à montrer ses talents de cuisinier en préparant devant eux un dessert traditionnel de Talfaglio. Il s'agissait d'une sorte de gâteau aux fruits dont certaines parties devaient être frites avant d'être servies. Il installa donc sa poêle sur la table du carré et commenca la cuisson. Un crépitement assourdissant se répandit dans le vaisseau, accompagné de l'odeur caractéristique des corps gras utilisés.
Pour échapper à l'avalanche de décibels, ils décidèrent d'un commun accord de visionner l'holofilm mentionné par Zara auparavant et qu'elle exhiba de sa poche. Il s'agissait d'une adaptation d'une obscure nouvelle intitulée Les droïdes rêvent-ils de gizkas électroniques ? Le scénario était centré sur un policier - incarné par le célèbre comédien Arri Zawn'Phaurde - chargé d'arrêter un groupe de droïdes dits "réplicants" se faisant passer pour des humains. Après une demi-heure de film où le réalisateur montra la déprime dans laquelle était plongé le héros - il faut dire que le climat pluvieux du Centre Impérial n'aidait pas beaucoup - la bande son changea subitement. Au lieu de diffuser les dialogues du film, une voix synthétisée déclara :
« Sommes mécontents des résultats des recherches. Ordre d'accélérer exécution Gloire Impériale. Évolution situation politique grave dans secteur Noyau Central. Devez aboutir à tout prix. Bonne chance. »
La bande son du film reprit le dessus. Personne n'avait bougé, aucun regard ou parole ne fut échangé. Soudainement, une odeur de brûlé se répandit dans les coursives du vaisseau. Etosa sauta hors de son siège et se précipita vers la poêle en criant : « Mon gâteau ! ». Cette fois-ci, les autres eurent du mal à se retenir de rire.
Il fut malheureusement impossible de sauver quelque chose de ce désastre et Zara décida d'aller chercher un plat de remplacement dans le congélateur. En chemin, les ordres résonnaient dans sa tête : « Ordre d'accélérer exécution Gloire Impériale, devez aboutir à tout prix… ». Génial. Quant à cette histoire de situation politique, ils avaient eu vent des rumeurs de tapage au Sénat Impérial mais rien de plus précis. Jusqu'à présent. Le congélateur était bien rempli et elle n'avait que l'embarras du choix. Elle finit par se décider pour un rhyscate - une pâtisserie traditionnelle de Corellia que lui avait recommandé Reddy – et repartit en sens inverse. Elle repensa aux événements qui les avaient conduits ici, elle et les autres. Une combinaison entre un coup de chance et une idée à elle.

***

Elle était installée dans la salle de briefing avec ses coéquipiers. L'officier en charge de leur infiltration venait de leur dévoiler leurs identités d'emprunt. Dans son cas, ce serait Zara Nesim, native d'Iridonia. Jia, la spécialiste des transmissions à la peau d’ébène était devenue Jaan Hiako, une Coruscanti tandis que Derek, le petit Tanaabien jouait le rôle de Reddy Kesan, un Corellien et qu’Ashoka, le technicien, prenait le nom d‘Etosa Hanokio, un natif de Talfaglio. Un sourire lui vint aux lèvres quand elle se remémora l'esclandre qu'avait causé ce dernier :
« C'est inadmissible ! Me reléguer à une planète de seconde zone, Moi ! Alors que j'aurais dû être Corellien comme Derek !
- Ashoka…
- Ça ne se passera pas comme ça ! Je…
- Caporal Otieno !
- Heu… Oui, sergent ?
- Talfaglio est dans le secteur corellien. »
L'intéressé avait rougi et les occupants de la salle avaient éclaté de rire face à sa déconfiture. Elle avait aussi constaté non sans ironie que les petits malins du service des fausses identités de l'Ubiqtorate ne s'étaient pas foulés pour créer ces personnages et avaient forgé leurs nouveaux noms en utilisant des anagrammes de leurs identités réelles. Sanaz ne pouvait pourtant pas se plaindre du fait qu'une de ses idées se concrétise.
Tout avait commencé trois jours plus tôt par un énième débriefing de leur rôle dans l'opération qui les avait conduits ici. Cette mission était encore vivace dans son esprit et elle avait du mal à se détacher des mauvais souvenirs qu’elle en avait rapporté : la mort de compagnons d’armes qu’elle avait à peine eu le temps de connaître et qui auraient certainement gagnés à être connus mais surtout, l’obligation d’assumer sa véritable identité de Zabrak – chose qui aurait été impossible à imaginer encore un an auparavant.
A la fin de ce compte-rendu, elle avait émis la suggestion que, puisque les personnes recherchées étaient des archéologues qui avaient aussi dérobé les objets exhumés lors des fouilles, ils les avaient certainement revendus ou cédés à leur commanditaire. En réorientant l'enquête vers le milieu de la vente d'artefacts et d'objets d'art anciens, ils auraient plus de chance de retrouver leur trace ou celle du ou des commanditaires. Mais justement, comment attirer l'attention des voleurs et de leurs contacts ? En se faisant passer pour de tels vendeurs qui auraient dans leur inventaire quelques pièces issues du temple d'Ouranos V.
C'est ainsi qu'elle, le sergent Sanaz Miren de l'Armée Impériale s'était retrouvée détachée au sein de l’Ubiqtorate avec les prérogatives d’un lieutenant pour prendre la tête de cette mission. Nom de code :
Gloire Impériale. Objectif : retrouver par tous les moyens possibles les deux archéologues, les plans qu'ils avaient soustraits aux scientifiques de la MAI et obtenir au minimum l'identité des commanditaires. La mission avait débuté il y avait presque un mois et pour l'instant, aucun résultat.

***
Une fois le dessert servi, Derek actionna un petit appareil et le posa sur la table.
« Nous avons trois minutes, déclara t-il abruptement.
- Opinions ? demanda Sanaz.
- Le "cornu" ? Et bien, à part son attirance marquée pour le beau sexe, il n'a pas l'air d'être impliqué dans nos affaires. Ou alors il le cache très bien. Mais je pense que le type qu'il a "balancé" mérite qu'on lui rende visite », remarqua Jia.
Quand Sanaz interrogea Ashoka et Derek du regard, ceux-ci se contentèrent d'opiner du chef, principalement car ils faisaient confiance aux capacités d’analyse de Jia.
« Nous partirons demain pour rencontrer son contact. On ne sait jamais. », conclut t-elle.
Derek coupa l'appareil - un brouilleur de micros - et les conversations reprirent comme si de rien n'était.

***

Le repas était terminé et Zara / Sanaz contemplait les pièces qu'on leur avait fournies pour la vente. Toutes étaient authentiques, à l'exception de l'autel du temple qui était une habile reproduction. Indifférentiable de l'original, sauf pour celui qui savait qu'il y avait une balise de localisation à l'intérieur. Ses yeux se posèrent sur les vibrolames et les vieux blasters. Elle sourit : quel meilleur moyen pour faire passer leurs armes en fraude qu'en déclarant en transporter ? Leur matériel était caché dans divers compartiments sous les coursives de l'Emerald Sparrow, tandis que les armes situées dans la soute trompaient les douaniers et leurs senseurs. Un plan parfait. L'appât était lancé, maintenant, ils n'avaient plus qu'à attendre que le poisson y morde pour le ferrer.
Le lendemain, le cargo marchand Emerald Sparrow décolla à destination de Koros Major, capitale du système de l'impératrice Teta.

***

Système de Foerost


Le destroyer impérial Retaliator glissait lentement dans l'immensité étoilée. Sur la passerelle, les hommes de quart observaient avec intérêt les formes qu'ils pouvaient apercevoir par la baie de transparacier. D'autres vaisseaux de guerre. En effet, les coordonnées où ils se trouvaient servaient de point de regroupement de la task-force dirigée par le contre-amiral Reiner Waldemar. Deux destroyers de classe Imperator (le Retaliator et le Persecutor), huits destroyers de classe Venator (Manticore, Basilisk, Hydra, Griffon, Chiron, Kraken, Sphinx, Cerberus), douze croiseurs légers de classe Carrack (Krayt Dragon, Rancor, Hornet, Nexu, Reek, Acklay, Shyrrack, Boma, Kintan, Kath Hound, Wraid, Kinrath Viper) ainsi que deux cuirassés Rendili de classe Dreadnought (le Claymore et le Tulwar) composaient cette flotte. Vingt-quatre vaisseaux lourds plus leurs chasseurs d'accompagnement et les troupes embarquées à bord. Une armada redoutable contre tout ennemi mal préparé et mal équipé. Ce qui ne serait pas le cas cette fois-ci.
La salle de briefing principale était bondée d'officiers : commandants des navires de la flotte accompagnés de leurs seconds, chefs d'escadrilles, commandants des unités d'infanterie embarquées, officiers des SR(2) de la Marine Impériale… Au centre, derrière le pupitre se trouvait le contre-amiral Waldemar. Les lumières de la salle baissèrent et les conversations se turent. Waldemar prit la parole :
« Messieurs, la crédibilité de l'Empire Galactique en tant que force politique est en jeu. Comme vous l'avez sans doute appris par l’Holonet, il y a douze heures, le Moff Hayden Rees, gouverneur du secteur Boreo-Tyrénien, a fait sécession avec l'Empire et proclamé une république démocratique. »
Une carte du secteur et le visage du Moff s'affichèrent sur l'holoprojecteur de la salle. L'amiral poursuivit :
« Plus important encore, la flotte sectorielle a rejoint le Moff dissident, ce qui va passablement compliquer notre tâche. »
Il laissa ses mots en suspens un instant pour appuyer ses déclarations.
« L'Empereur m'a personnellement chargé de diriger cette flotte dans le but de faire rentrer ce secteur dans le giron impérial et de traduire Rees et tous ceux qui l'auraient assisté ou inspiré devant la justice. Vous pouvez maintenant accéder aux plans préliminaires de l'opération par l'intermédiaire de vos datablocs. Le nom de code sera : Marteau Tyrénien. Comme vous pouvez le constater, le plan se décompose en quatre étapes :
1 - établir un blocus du secteur ;
2 - réduire au maximum la capacité de riposte de la flotte sécessionniste ;
3 - attaquer la planète capitale, Shar'Lis Tyra, pour arrêter Rees et ses complices. J'attire votre attention sur le fait que je tiens à minimiser le plus possible les pertes civiles. Après tout, les habitants sont peut-être encore fidèles à l'Empire ;
4 - pacifier les éventuelles poches de résistance. »
Il laissa le temps aux officiers d'assimiler les informations avant de reprendre :
« Pour la phase initiale, nous formerons trois groupes. Je dirigerai le groupe principal chargé de maintenir le blocus. Il sera composé du Retaliator, du Manticore, du Basilisk et des croiseurs Krayt Dragon, Rancor, Hornet et Nexu. Le deuxième groupe sera notre réserve opérationnelle : il sera dirigé par le commandant du Persecutor et comprendra tous les autres vaisseaux, sauf les cuirassés qui seront chargés de patrouiller sur nos flancs pour éviter toute mauvaise surprise. Des questions ? »
Le commandant d'un des Venator leva la main et demanda :
« Que savons-nous exactement à propos de l'opposition ? Quels sont leurs vaisseaux, l'état des équipages, leur entraînement et surtout, qui les commande ?
- Les équipages de la flotte sectorielle sont composés en majeure partie de natifs du secteur. Aucune défection n'ayant été signalée, nous affronterons certainement une flotte avec ses équipages au complet. Et surtout, avec un matériel, un entraînement et une doctrine impériale. Ah, et qui dit matériel impérial dit systèmes d'identification et de détection impériaux. Ils essayeront au moins une fois de se faire passer pour des alliés. Il faudra donc changer les fréquences d'émission de nos transpondeurs IFF pour éviter toute mauvaise surprise. »
La majorité des visages s'allongèrent, visiblement choqués par cette révélation propre à poser certains problèmes lors d'un engagement indécis…
« Concernant les défenses fixes : une station Golan défendant Shar'Lis Tyra et cinq stations plus petites chargées de défendre l'unique route hyperspatiale menant au secteur. Notez qu'ils peuvent les avoir placées en orbite des planètes habitées mais je n'y crois pas. Le plus gros morceau sera leur flotte : cinq classe Venator, dix classe Victory, quatre cuirassés classe Dreadnought et six classe Carrack. L'Ubiqtorate et les SR de la flotte n'ont aucune idée de leur répartition dans le secteur. »
Quelqu'un émit un sifflement.
« Et leur commandant ?
- Capitaine ? demanda Waldemar en désignant le responsable des renseignements du Retaliator.
- Il s'agit du commodore Trevelyan Phanteras. Mâle humain de Bhor VII, il a fait l'Académie Navale de Carida et l'École de Guerre du Centre Impérial. »
Le visage dudit commodore s'afficha sur l'holoprojecteur et l'on vit l'amiral pâlir en le contemplant. Des murmures s'élevèrent dans la salle, mais Waldemar les fit taire :
« Sachez aussi que le secteur ne dispose d'aucun chantier de réparation digne de ce nom et encore moins de chantier de construction. Il sera donc tout aussi intéressant de chercher à les endommager plutôt qu'à les détruire. Maintenant, le plan de bataille initial : le Tulwar et le Claymore partiront d'ici deux heures vers leurs positions de patrouilles respectives. Le groupe du Retaliator suivra dix minutes après et le groupe du Persecutor sera à cinq minutes de nous. Tant que le Retaliator sera en transit, c'est le contrôle de Foerost qui aura la charge de la mission. Une fois le groupe principal en position, il faudra nous attendre à une attaque majeure dans les vingt-quatre heures et plusieurs escarmouches pour tester nos défenses. Plus de questions ? Alors nous nous reverrons à l'entrée du système Boreus. »

***

Deux heures plus tard, Waldemar observa les cuirassés partir en avant-garde depuis la passerelle du Retaliator. Il n'arrêtait pas de revoir le visage du commodore dans son esprit et les souvenirs revinrent. « Mais pourquoi as-tu fais ça, Trevelyan ? ». Aucune réponse ne vint et il ne remarqua même pas le passage du destroyer en hyperespace. Ce fut la voix du capitaine Joris qui l'arracha à ses réflexions :
« Amiral, nous sommes passés en hyperespace et attendons vos ordres concernant la réintégration de l'espace normal.
- … Oui capitaine. Très bien. Je suis à vous dans une minute.
- Heu, sauf votre respect amiral... Je... Permission de parler librement, amiral ? »
Waldemar se retourna lentement et examina son subordonné, intrigué.
« Accordée, capitaine. Qu'est ce qui vous préoccupe ?
- Et bien, je pense que peu d'officiers l'ont remarqué tout à l'heure mais... vous avez réagi... étrangement lors de l'annonce du nom du commandant ennemi. Alors, je me demandais si... »
L'amiral soupira, regarda à nouveau le spectacle du vaisseau voyageant dans l'hyperespace et déclara :
« Oh, je ne le connais que trop bien... Nous allons tuer un ami, capitaine. Nous allons tuer le fils que je n'ai jamais eu. »


===========

(2) - SR = Services de Renseignements
Modifié en dernier par Titi77 le Dim 25 Juil 2010 - 21:11, modifié 3 fois.
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Messagepar ilu » Lun 20 Aoû 2007 - 23:18   Sujet: 

Une suite agréable, qui se lit facilement. J'ai hâte de voir dans quelle situation se trouvera la flotte Impériale, lorsqu'elle sera confrontée aux dissidents :)

Dans le prologue, tu écris que l'Empereur ordonne un Base Delta Zero, et dans le premier chapitre, tu écris:
J'attire votre attention sur le fait que je tiens à minimiser le plus possible les pertes civiles.


Faute d'inatention, ou bien une raison particulière? :?

Enfin, dernier point:
« Amiral, vous allez bien ?
- … Oui capitaine. Très bien.
- Alors qu'y a-t-il avec ce commodore ?
- Nous allons tuer un ami, Esmé. Nous allons tuer le fils que je n'ai jamais eu. »


Je ne sais pas pourquoi, ce passage me dérange. Enfin, si, je sais... :D
Je trouve que le capitaine se montre un peu trop familier avec l'amiral. Notamment avec la question "alors qu'y a-t-il avec ce commodore?"
Sachant que la Marine Impériale (et l'Armée Impériale en général) est très à cheval sur l'étiquette et le protocole, ne faudrait-il pas que le capitaine en question s'adresse d'une autre manière?
En rajoutant une formule du genre: "sauf votre respect, amiral, blablabla"
Mais ceci n'engage que moi :)


edit: tant que j'y pense, pas mal, la référence à Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et à son adaptation, Blade Runner:lol:
Arrête de contempler les étoiles. Rejoins-les!
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Messagepar Titi77 » Mar 21 Aoû 2007 - 8:29   Sujet: 

Pour le Base Delta Zero, c'est ce que l'Empereur demande avant qu'on lui indique qu'il n'y a personne à pied d'oeuvre pour le faire. Il ordonne donc à une task force qu'il avait préparée un peu pour ce genre de situation de venir faire le ménage.
Or l'amiral en charge de cette task force est un ex officier républicain qui conserve encore quelques valeurs morales (et dixit la fin de la première ff veut justement limiter les représailles sur les civils).
Il cherche donc à remplir la mission qu'on lui a confié (poutrer les sécessionistes) en interprétant quelque peu les ordres de son chef suprême. Compliqué tout ça ;)

Pour le passage qui te chiffone, oui je reconnais qu'il y a un peu de familiarité. Je vais voir si je peux arranger ça, mais sinon c'est encore une référence (réédition en fait) à un passage du film "A la poursuite d'Octobre Rouge" ("Nous allons tuer un ami Evgueni, nous allons tuer Ramius", du commandant d'un sna urss à son second). Après, faut voir le degré de familiarité qu'on peut se permettre à certains moments, question de tact. Affaire à suivre donc :)
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Messagepar Notsil » Mar 21 Aoû 2007 - 13:17   Sujet: 

Un chapitre intéressant ! Préparation à la bataille et infiltration ^^

Elle avait aussi constaté non sans ironie que les petits malins du service des fausses identités de l'Ubiqtorate ne s'étaient pas foulés pour créer ces personnages et avaient forgé leurs nouveaux noms en utilisant des anagrammes de leurs identités réelles.

Hihi, c'est marrant, car c'est quand même l'auteur qui a créé ces noms justement :P

J'ai hâte de voir ce fameux combat spatial. Pareil qu'ilu pour le dernier dialogue capitaine/amiral : un peu trop familier, surtout côté empire. A moins qu'ils soient déjà un peu plus proches ?
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Messagepar Minos » Mar 21 Aoû 2007 - 19:58   Sujet: 

Rhooo, j'avais même pas relevé la familiarité trouvée par Ilu et Notsil, en bon groupie inconditionnel que je suis !

Une chose est sûre, ça promet : après avoir eu une telle liste de navires, j'ai hâte de les voir à l'oeuvre...j'espère qu'on aura droit à une bataille titanesque ! \o/
Manque peut-être un truc : des traits de caractère plus marqués du côté des persos...ça les individualiserait plus, les rendrait plus facilement identifiables et plus attachants, également.

Bien vite la suite ! :)
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Messagepar Titi77 » Jeu 23 Aoû 2007 - 19:10   Sujet: 

Et voilà, conversation éditée. Encore merci à Minos pour les autres corrections !
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Messagepar Den » Sam 25 Aoû 2007 - 9:43   Sujet: 

Et bien et bien, un chapitre très fluide et très bien écrit! J'ai hate de lire la bataille qui se prépare! :lol:
En bref que du bon que du bon! :D
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Messagepar Titi77 » Ven 31 Aoû 2007 - 16:42   Sujet: 

Bon et bien, comme le chapitre prendra plus de temps que prévu (en partie à cause du recueil #4), je vous livre ici quelques informations sur ce mystérieux secteur Boreo-Tyrénien (sortant, bien entendu, de mon imagination qui, pour une fois, a bien débordée).
Comme d'hab, merci à Minos pour la relecture !

======================

Le secteur Boreo-Tyrénien

par Ther'Alis Tyra




Note à l'attention du lecteur


Moi, Ther'Alis Tyra, dernier descendant de l'illustre famille des Tyra, certifie que le présent volume constitue une présentation exhaustive et objective de la géographie et de l'histoire du secteur Boreo-Tyrénien situé dans le Noyau Central de notre galaxie.

Les informations exposées ci-après et tirées des archives du secteur ont toutes été confirmées par mes observations sur le terrain. Trois années me furent nécessaires pour rassembler les éléments nécessaires à l'écriture.

Je tiens à remercier sa Majesté Impériale, l'Empereur Palpatine 1er et le le Moff Rees, gouverneur du secteur pour m'avoir autorisé à écrire le présent ouvrage et donné accès aux archives du Centre Impérial.


Fait dans la cité d'Amesh'Tag Tyra, capitale du secteur Boreo-Tyrénien en l'an 4 du calendrier impérial.



1 - Présentation


Le présent ouvrage décrit la géographie et l'histoire du secteur Boreo-Tyrénien, un ensemble de quatre systèmes stellaires situés dans le Noyau Central et enserrés par diverses anomalies gravifiques : nuages de gaz, trous noirs… Une unique route hyperspatiale relie le secteur au système de l'impératrice Teta.

Les conditions de vie sur les différentes planètes habitables de la zone ont fortement influencé le caractère des colons, ce qui fait du secteur Boreo-Tyrénien un endroit réellement unique dans notre vaste galaxie.


2 – Description du secteur


Le secteur Boreo-Tyrénien est situé dans le Noyau Central de la galaxie au bout d'une route hyperspatiale partant de Koros Major dans le système de l'impératrice Teta. Il se compose de quatre systèmes stellaires entourés par des nuages de gaz et un amas de trous noirs rendant la navigation hasardeuse en dehors des routes existantes.
Au dernier recensement, en l'an 3 du calendrier impérial, la population du secteur atteignait quatre milliards d'habitants dont près de la moitié est concentré sur la planète capitale.

Système Boreus
Sept planètes, soleil : Boreus.
Colonies :
Boreus III : planète de glace renfermant d'importantes quantités d'hydrocarbures. La population vit dans des cités souterraines construites près de sources géothermales. (une lune).
Population : 4 millions d'habitants au caractère solitaire, endurcis par le climat.
Boreus IV : la ceinture d'astéroïdes située non loin renferme d'énormes quantités de métal de bonne qualité. La planète en elle-même est principalement de climat « tempéré » mais ravagée quasi-continuellement par de fortes pluies. (aucune lune).
Population : 800 millions, dont la plupart sont en permanence moroses à cause de la pluie (d'où l'expression "un spleen boréen").


Système Moreus
Onze planètes, soleil : Moreus.
Colonies :
Bhor V : peu d'activité tectonique aujourd'hui mais elle fut très intense par le passé d'où les quantités phénoménales de pierres semi-précieuses ayant fait la richesse du secteur. Seule planète de la région Boréenne pleinement habitable. (deux lunes).
Population : 900 millions.
Bhor VII : planète quasi océanique, les rares terres n'étant que des îles et autres atolls. Son climat tropical en fait la principale planète touristique de tout le secteur après la capitale. Attention toutefois aux dangereuses créatures sous-marines qui sembleraient être apparentées aux requins fixarans de Manaan. (trois lunes).
Population : 196 millions.


Système Mes'Tyra
Huit planètes, soleil : Mes'Tag.
Colonies :
Mestag IV : Les plaines verdoyantes, les grandes forêts et les rares montagnes font que le potentiel agricole de la planète est illimité. Le conflit entre les deux régions du secteur a malheureusement laissé quelques traces, notamment des ruines de fermes isolées et des carcasses de véhicules militaires dans les champs. Mais dans l'ensemble, tout a été réparé et les fermes tournent à plein rendement ce qui permet au secteur d'atteindre l'autosuffisance en nourriture, chose rare ces temps-ci. (quatre lunes).
Population : 500 millions.


Système Shar'Lis Tyra
Neuf planètes, soleil : Shar'Lis.
Colonies :
Tyra : quatrième planète et capitale du système, son sol comporte à peu près tous les types de climats répertoriés. La capitale, Amesh'Tag Tyra, parfois surnommée Liberty City depuis l'unification du secteur est une grande ville prospère où se trouvent tous les bâtiments administratifs, les plus grands centres commerciaux, une excellente université... Sans oublier l'opéra local où la fameuse cantatrice Zeltronne Junio Luna Scandarii donne des récitals prisés par l'élite du secteur et même les riches visiteurs Tetans voire Coruscanti. (une lune).
Population : 1,6 milliards d'habitants.



3 – Carte du secteur

[img=http://img402.imageshack.us/img402/9282/cartedusecteurboreotyrnbw1.th.png]

4 - Histoire du secteur de la Grande Guerre de l'Hyperespace à nos jours


Trois siècles après la Guerre de l'Hyperespace, des colons venus du système de l'impératrice Teta s'installèrent dans les systèmes Boreus et Moreus. Luttant contre les dures conditions climatiques des quatre mondes colonisés, ils fondèrent ce qui allait devenir la région Boréenne, un « secteur » prospère grâce aux pierres semi-précieuses de Bhor V et aux métaux provenant de la ceinture d'astéroïdes près de Boreus IV.
Les revenus de l'exportation de ces matières premières aidèrent les colons à acheter les produits qu'il ne pouvaient obtenir par eux-mêmes. Petit à petit, une route commerciale entre Koros Major et le système Boreus fut créée.

La région ne fit plus vraiment parler d'elle jusqu'à une dizaine d'années après la Réforme de la République, suite à la septième bataille de Ruusan. Un nouveau groupe de colons venus de Coruscant et des mondes du noyau arriva dans le secteur et, trouvant deux systèmes déjà occupés, décida de s'établir sur Mes'Tyra et Shar'Lis Tyra, systèmes baptisés ainsi en l'honneur de Shaer'Lis Tyra et Mestag Tyra, les époux à la tête de la nouvelle vague d'arrivants.
Ce groupe se composait principalement d'humains mais aussi d'une quinzaine de familles rodiennes et twi'lek. Ils eurent la chance de découvrir des planètes aux climats tempérés et se lancèrent principalement dans l'agriculture pour soutenir leurs confrères de Boreus et Moreus.

Or, du système Mes'Tyra, on ne pouvait rejoindre directement Shar'Lis Tyra sans emprunter une route menant d'abord à Moreus. Cette portion de la route était dangereuse et mal cartographiée à cause de la présence du nuage de gaz de Vishii. Aussi, il fallait passer par Boreus, puis Moreus, et ce fut la cause du désastre : après plusieurs siècles, les dirigeants du secteur Boréen se mirent en tête de compliquer les formalités de passage pour le trafic passant par Boreus et Moreus. Après plusieurs plaintes et protestations infructueuses auprès des autorités Boréennes, les habitants du secteur Tyrénien prirent les armes pour défendre leur droit de passage.

Et ce fut une sanglante guerre civile que même la Jedi mandatée par la République ne put empêcher. Les systèmes de Mes'Tyra et Moreus furent ravagés par le conflit.
Fort heureusement, l'action de l'ambassadeur républicain Hayden Rees fut déterminante dans le règlement du conflit et, deux ans avant la Guerre des Clones, les deux colonies fusionnèrent en un unique secteur dirigé par Rees, nommé gouverneur pour l'occasion.
L'avènement de l'Empire Galactique n'eut pour seule répercussion que de changer le titre de Rees en Moff du secteur et d'instaurer, comme dans toutes les autres régions du Noyau Central, la création d'une puissante flotte sectorielle afin de maintenir l'ordre et d'assurer la sécurité des habitants.
Aujourd'hui, les querelles sont apaisées et le commerce intra-systèmes est florissant. La population peut aussi être fière de son autosuffisance alimentaire grâce aux fermes de Mestag IV.

De l'aveu même du Moff Rees, le prochain objectif du développement du secteur est de devenir un modèle pour les voisins en attirant banques, entreprises de haute technologie, scientifiques… La rumeur fait même état de la possible création d'une zone franche pour le commerce inter-systèmes sur Shar'Lis Tyra.
Modifié en dernier par Titi77 le Ven 31 Aoû 2007 - 22:11, modifié 2 fois.
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Messagepar Notsil » Ven 31 Aoû 2007 - 21:56   Sujet: 

Un background bien détaillé ^^ mais un conseil, change de correcteur :P : il t'a laissé quelques fautes encore ^^

en dehors des routes existantes1

Là c'est juste le 1 qui ne doit pas être là je pense....^^

La planète en elle-même est principalement de climat « tempéré » mais ravagé quasi-continuellement par de fortes pluies

Si c'est bien la planète qui est ravagée par les pluies, manque un "e" ^^

tout à été réparé

Et l'accent en trop sur le "a" ^^

J'ai bien aimé la description de chaque planète, et en lectrice curieuse, j'ai quelques questions ^^


la plupart sont en permanence moroses à cause de la pluie

On sent du vécu ^^

peu d'activité tectonique aujourd'hui mais elle fut très intense par le passé d'où les quantités phénoménales de pierres semi-précieuses ayant fait la richesse du secteur

Héhé, je sens affleurer l'âme du géologue là ^^ Des cailloux, j'adore !

les rares terres n'étant que des îles et autres atolls. Son climat tropical en fait la principale planète touristique de tout le secteur après la capitale.

Si il n'y a que quelques roches habitables, malgré le formidable atout du climat, comment font les habitants pour loger les nombreux touristes ? ^^ Maisons sur pilotis ? (climat tropical = cyclones aussi et tempêtes tropicales ? ^^) ou ils vivent sur des barques ou autres embarcations ?

le potentiel agricole de la planète est illimité

Heu, si je ne m'abuse, une planète est une pseudo-sphère, donc un espace fini ^^ donc pas illimité :P

En tout cas ya du travail de réflexion, j'ai accroché sur les détails qui tuent mais bravo pour le boulot effectué ^^
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Messagepar Titi77 » Ven 31 Aoû 2007 - 22:06   Sujet: 

Tain je te jure, ces correcteurs auxquels on peut pas se fier, tsss :D

Bon, bref au boulot :
- pour le 1, c'est moi qui ait oublié qu'il y avait un renvoi,
-
On sent du vécu ^^
absolument pas :p, d'ailleurs je vis au soleil maintenant :roll:
-
l'âme du géologue là
que dalle, j'y connais rien en géologie. Je sais juste qu'à Fontainebleau il y a du grès (et du sable )
-
Si il n'y a que quelques roches habitables, malgré le formidable atout du climat, comment font les habitants pour loger les nombreux touristes ? ^^ Maisons sur pilotis ? (climat tropical = cyclones aussi et tempêtes tropicales ? ^^) ou ils vivent sur des barques ou autres embarcations ?
'tain tu casses tout là :) Je cherchais un paradis polynésien à la taille d'une planète. Après pour les touristes : navires de croisières, villes flottantes... On en parle pour bientôt chez nous, alors pourquoi pas ? Pour les cyclones, ben la météo avertit à l'avance, on peut toujours évacuer et pi c'est que pendant 3 mois ;)
-
une planète est une pseudo-sphère, donc un espace fini ^^ donc pas illimité
Je pense que tu auras compris que je parlais au sens figuré : toute la surface planétaire est virtuellement convertible en terres agricoles : peu ou pas de montagnes, océans ou trucs débiles qui font chier les paysans du cru quoi.
Ah et je ne cherche qu'une vraisemblance limitée hein ;) (Sinon je chercherais une justification à l'hyperespace... :roll:)
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Messagepar Notsil » Ven 31 Aoû 2007 - 22:15   Sujet: 

que dalle, j'y connais rien en géologie

Zut, encore raté ^^ Pourquoi personne n'aime les cailloux....


Je pense que tu auras compris que je parlais au sens figuré : toute la surface planétaire est virtuellement convertible en terres agricoles : peu ou pas de montagnes, océans ou trucs débiles qui font chier les paysans du cru quoi.

Yep, j'avais pigé ^^ Disons que "fort/énorme potentiel" ou "potentiel quasi-illimité" aurait été + mieux de mon point de vue totalement subjectif ^^
Et (pour continuer à trouver le détail qui tue ^^) si ya pas d'océan, elle vient d'où l'eau pour les cultures ? :ange:

Je comprend que tu ne cherches pas la vraisemblance parfaite (impossible en effet dans SW - et quasi impossible ailleurs ^^), alors il faut quand même admettre que globalement ça se tient ^^
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Messagepar Titi77 » Ven 31 Aoû 2007 - 22:20   Sujet: 

Zut,
Pourquoi personne n'aime les cailloux....
-> Parrrrssskkkeeee !

si ya pas d'océan, elle vient d'où l'eau pour les cultures ?
Objection, votre honneur : j'ai jamais dit qu'il y avait pas d'océan. Et puis dans la mer, l'eau est salée (sisi j'vous jure) :sournois:

Mouhahahaha
Bon d'accord, j'ai pas vraiment cherché la petite bête non plus. Merci des infos Notsil :D
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Messagepar Minos » Ven 31 Aoû 2007 - 23:27   Sujet: 

Il reste des fautes ? L'auteur a dû repasser après le correcteur, je ne vois que ça comme explication :ange:

Joli background, en tout cas : on sent que l'histoire va être longue...une tétralogie, avec un peu de chance ? :D
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Messagepar ilu » Sam 01 Sep 2007 - 0:55   Sujet: 

Le correcteur, au bûcher :D

Bon, alors autant ta fiction m'emballe, autant ce petit passage de présentation du background ne m'inspire pas du tout. J'ai l'impression qu'on est complètement coupé de ce dont tu parles dans ta FF.
Personnellement, je préfère installer un background dans la fiction, à prorement parler, quitte à faire un paragraphe supplémentaire pour cela.

Pour le moment, j'ai l'impression que dans la suite, quand je verrais tous ces noms, je ne me souviendrais pas à quoi ils correspondent vraiment :(
Arrête de contempler les étoiles. Rejoins-les!
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Messagepar Den » Sam 01 Sep 2007 - 15:32   Sujet: 

Enfin lu et je trouve cette partie très agréable à lire! Comme l'a dit Minos, on sent que ça va être long et c'est génial! :lol:
en gros j'adore toujours autant :lol:
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Messagepar Titi77 » Sam 01 Sep 2007 - 18:31   Sujet: 

Je soutiens Ilu : le correcteur au bûcher ! (surtout si il fait le même poids qu'un canard, les cinéphiles comprendront)
Sinon, effectivement, je reconnais que l'intérêt de la chose est en lui-même assez limité. Le but est surtout de prendre conscience du relatif isolement du secteur, de sa capacité à pouvoir vivre en autarcie (donc à soutenir un blocus) et donc d'une certaine indépendance d'esprit des habitants.
Et enfin, le vrai point c'est surtout la carte, importante pour suivre le déroulement vu les noms que j'ai tiré de mon chapeau :D
Minos : pour la tétralogie, faut pas pousser non plus ;)
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Messagepar Titi77 » Ven 05 Oct 2007 - 22:34   Sujet: 

Salut à tous !
Après une longue période d'attente, voici la première partie du chapitre 2. Certes elle est courte et j'aurais pu avoir le temps de tout faire mais le recueil a pris plus de temps que prévu. Rassurez-vous, je vais essayer de reprendre une cadence plus acceptable (pas de post en plus d'un mois tout de même :roll:). Enfin, bref : bonne lecture à tous :)

EDIT du 16/06 : postant les modifications apportées au chapitre, j'ai tout rassemblé en un seul post, ça sera plus pratique pour tous je l'espère.

===============================

Chapitre 2 – Marteau Tyrénien, phase 1


Cinnagar, avenue de l'Unification. Koros Major


Monde hautement urbanisé, Koros Major est l'une des rares planètes du Noyau Central à pouvoir rivaliser avec le Centre Impérial en termes d'architecture et de commodités offertes aux habitants. Le visiteur arrivant au Centre Impérial depuis Koros Major remarquait rapidement les différences entre les deux mondes : la ville de Cinnagar recouvrait une grande partie de sa planète mais sans atteindre le niveau d'urbanisation de l'ex-Coruscant. De plus, les origines d'une grande partie des bâtiments remontaient à la reconstruction qui avait suivi le chaos de la Grande Guerre de l'Hyperespace, d'où une architecture plus classique, plus ancienne, mais beaucoup plus intéressante - esthétiquement parlant - que les griffes-ciels de permabéton et de transparacier de la capitale impériale. Un plan plus intelligent avec de nombreux espaces verts, de grands magasins et des musées n'ayant rien à envier à la métropole galactique... Cinnagar était une capitale régionale dynamique grâce aux revenus des mines de carbonite et à la Guilde des Navigateurs. Une cité où il faisait bon vivre, une ville où les hommes d'affaires pouvaient travailler dans un cadre idyllique, tels étaient les slogans proclamés par les guides touristiques.
L'avenue de l'Unification, elle, n'était autre que la grande rue de la capitale. Baptisée ainsi cinq millénaires auparavant, en hommage au regroupement des sept planètes habitables du système en un empire dépendant du gouvernement galactique. Les plus grands magasins s'y trouvaient, les habitants les plus riches y habitaient, les stars et autres personnalités de la région venaient y parader... En résumé : un lieu touristique incontournable. Et aussi un bon moyen pour le sergent Miren et ses coéquipiers de justifier leur couverture d'antiquaires arrivant dans la région (ce qui était la stricte vérité d'ailleurs) et qui flânaient en attendant leur rendez-vous. Ils avaient pris contact avec le Hutt à leur arrivée au spatioport et obtenu une entrevue sans difficulté. Ayant quelques heures à patienter, Sanaz avait proposé à Jia et Derek de faire un peu de tourisme, Ashoka se portant "volontaire" pour garder le vaisseau. Pour se justifier, il précisa que les moteurs avaient besoin d’être inspectés. Cela ne trompa personne car, malgré les indéniables talents de mécanicien d’Ashoka, il préférait passer son temps devant un terminal informatique ou à zapper sur l’Holonet. Après une visite au musée des Arts Aldéraaniens et un déjeuner au Club Corellia, qui fit faire la grimace à Derek : il était né sur Tanaab et sa gastronomie “natale” n’était que peu à son goût, ils s'étaient retrouvés à déambuler sur l'avenue de l'Unification avant de se rendre à l’entrevue. Près d'eux, ils virent une borne holographique branchée sur une chaîne d'informations de l'Holonet. Le reportage qui y était diffusé retint leur attention :
« Concernant la sécession des planètes du secteur Boreo-Tyrénien, le porte-parole de l'Empereur Palpatine a déclaré ce matin que – je cite – 'la situation est actuellement sous contrôle et l'Empereur espère trouver au plus vite un règlement pacifique à cette affaire afin que les habitants du secteur puissent de nouveau bénéficier de l'aide impériale.' Interrogé au sujet des rumeurs – non confirmées – selon lesquelles un haut responsable de l'Ubiqtorate aurait ordonné la coupure des transmissions Holonet avec les planètes concernées et qu'un blocus militaire serait actuellement en cours, le porte-parole a nié ces rumeurs 'sans fondements' et a rappelé que la politique impériale n'autorise l'usage de la force qu'en dernier recours. Il a aussi ajouté que 'la présence de nombreuses anomalies stellaires dans cette région du Noyau Central entraîne d'importantes difficultés techniques pour les transmissions Holonet, difficultés qui sont sans doute à l'origine des problèmes rencontrés par certains usagers.' C'était Tev Dorik en direct du Sénat Impérial pour la Tribune Impériale. »
Les studios reprirent la main et passèrent au championnat intergalactique de zoneball où Corellia dominait toujours le classement, tandis que le Centre Impérial et Corulag se disputaient âprement la deuxième place. On parlait aussi de l'équipe de Yaga Minor qui montait en flèche dans le classement grâce à de nouveaux talents recrutés dans la région. Derek ne se pria pas de couvrir de louanges les joueurs phares de l’équipe en tête du classement et de s’en vanter auprès d’Etosa / Ashoka qui supportait plutôt l’équipe de Brentaal, actuellement à la limite de la rélégation.Le précédent reportage n’était pas passé inaperçu car, à quelques pas de Sanaz, un père de famille accompagné de son épouse et de ses trois enfants lâcha à haute voix :
« Difficultés techniques, mon œil ! C'est comme pendant la Guerre des Clones : Isard leur a coupé l'Holonet parce qu'ils ont voulu faire cavaliers seuls. Superbe idée de nos inestimables dirigeants, comme si ça allait les faire réfléchir. Et puis 'n'utiliser la force qu'en dernier recours', pff. Ils feraient mieux d'admettre que l'idée est de tirer d'abord pour ne pas avoir à poser de questions ensuite. Bravo Palpy ! »
A ces mots, le visage de la femme se décomposa tandis qu'elle entraînait son mari et ses enfants le plus loin possible de la borne d'informations, espérant que personne n'avait entendu ce monologue passionné. Il n’en fut rien car une patrouille de la police locale, se trouvant non loin, les accosta. Parmi les policiers, Sanaz identifia un homme du contre-espionnage. La discussion fut brève et les forces de l'ordre emmenèrent l'homme, malgré les supplications de son épouse et les pleurs de ses enfants. Devant un tel spectacle, Sanaz voulut intervenir mais une main la retint : c'était Derek, qui hocha négativement la tête. Elle comprit instinctivement le message : celà ne valait pas la peine de détruire leur couverture. Jia n'avait pas bougé, interdite. Finalement, Sanaz jura et entraîna le petit groupe dans une rue transversale. Après s'être assurée qu'ils étaient seuls, elle s'insurgea :
« Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ? On n'arrête pas les gens dans la rue juste parce qu'ils n'apprécient pas les décisions du gouvernement !
- Devant une telle situation politique, élever la voix contre l'un de nos dirigeants peut être assimilé à une tentative de diffamation du régime et ça donne autorité à la police et au contre-espionnage pour intervenir. Vous le savez aussi bien que moi, chef, la sermonna Derek.
- Mais c'est idiot ! Ce type n'est pas un révolutionnaire ! Il a une famille et... et....
- Mais c'est la loi, chef. Allez, haut les cœurs : si il est innocent, il sera de retour chez lui pour le dîner, la rassura le petit natif de Tanaab.
- Oui, il a sûrement raison », approuva Jia sans vraiment avoir l'air d'y croire.
La jeune femme était choquée par ce spectacle mais préféra ne rien en dire. Elle avait été élevée en digne fille de l’Ordre nouveau, elle avait cru aux messages pacifiques du gouvernement et en un instant, les fondations de ses convictions venaient d’être ébranlées. C’était un peu plus facile à accepter pour Derek car il avait eu vent d’histoires à propos d’agents du contre-espionnage trop zélés ; il se contenta de baisser le regard. Sanaz, elle, songeait à ce jour où des agents du BSI étaient venus arrêter une famille rodienne dont l’un des enfants était accusé d’avoir frappé et injurié l’un de ses camarades – humain – à l’école. Des bruits selon lesquels l’enfant agressé était en fait le fils d’un officier du BSI avaient ensuite courus. Que dire aussi du sort réservé à son propre père ?
Sanaz acquiesça silencieusement aux paroles de Derek et se reprit : ils avaient une mission à accomplir. Cette scène l’affecta bien plus qu'elle ne voulait se l'avouer ou le laisser paraître. Quel piètre officier elle faisait ! Elle venait d'échouer dans le contrôle de ses émotions lors d'une mission sous couverture. Pas vraiment une preuve de compétence. Elle ne voulait pas que sa hiérarchie regrette d'avoir accepté sa promotion et elle désirait montrer ses capacités à assurer un commandement sur le terrain. Jusque-là, tout ce qu'elle avait fait qui s'en approchait le plus c'était sergent par intérim lors de deux engagements militaires, dont un qui avait failli se solder par un désastre. Sans oublier les préjugés impériaux à l'égard des non-humains. Elle avait donc du travail en perspective pour se faire accepter. « Allez ma fille, en selle », se dit-elle, songeant aux motospeeders qu’elle avait pilotés durant son adolescence sur Kuat et plus tard au Centre Impérial.
Après avoir consulté sa montre, elle se rendit compte que l'heure du rendez-vous approchait et elle prit la tête du groupe. Leur détour par la ruelle transversale les avait cependant éloignés de leur chemin et ils eurent un peu de mal à s’orienter dans le labyrinthe de ruelles bordant l'avenue de l'Unification. Après une dizaine de minutes d'errance, Sanaz se rendit compte que les autres n'étaient plus avec elle. Elle allait les contacter par comlink lorsqu'elle entendit du bruit derrière elle. En se retournant, elle constata qu'il s'agissait d'une mendiante assise dos contre le mur. Visiblement, elle ne voyait pas grand monde passer par ici car elle entama la conversation :
« Jeune fille, vous n'auriez pas un crédit en trop pour la pauvre vieille Rima ? »
Elle voulut l'ignorer mais l'autre s'était entêtée dans son idée et tentait de se relever, exploit qu'elle aurait du mal à accomplir au vu de son grand âge, révélé par les nombreuses rides et les cheveux blancs agglutinés en mèches crasseuses.
« Tenez vieille femme, lui dit-elle en lui fourrant une barre de céréales entre les mains.
- Merci ! Merci ! Vous sauvez la pauvre vieille Rima ! Pauvre vieille Rima ! Encore merci mademoiselle...
- Zara, répondit-elle.
- Mille fois merci, Zara »
La mendiante en avait presque les larmes aux yeux et se mit à dévorer la nourriture qu'on lui avait offerte. La barre fur engloutie en un éclair et la vieille Rima leva la tête pour examiner sa bienfaitrice, sourire béat aux lèvres.
« Pour vous remercier... oui la vieille Rima peut vous remercier. Donnez votre main. »
Avant que Sanaz ait pu réagir, la mendiante lui saisit la main droite pour l'examiner avec un intérêt non dissimulé, son index squelettique suivant les lignes de la paume de la jeune Zabrak.
« Oui, une jeune Zabrak qui voudrait tellement ne pas l'être. Elle est avec le vieux despote mais sans l’être. Hmm, qu'est ce que c'est ? Ooooh oui... lui, qui a trahi par deux fois, ses amis et ses chefs. Peut-être trahira -t-il encore ou sera -t-il trahi... »
Guère rassurée par cette diseuse de bonne aventure, Sanaz réussit à lui faire lâcher prise.
« Vous ne voulez pas que la vieille Rima vous parle ? Zara ne veut pas connaître son avenir... ou son destin ? », interrogea la mendiante dans un sourire révélant une rangée de dents pourries.
Sanaz cherchait une réponse appropriée pour battre en retraite quand, fort heureusement, Jia et Derek arrivèrent. Elle les rejoignit, trop heureuse de cette distraction pour remarquer que Rima l'observait intensément, sourire aux lèvres.
« Bon, qu’est-ce qui vous a pris si longtemps pour arriver ? interrogea Sanaz.
- On ne vous voyait plus alors on a pris une rue au hasard, mais ce n’était pas la bonne, répondit Jia.
- Ouais, et bien tu aurais pu quand même regarder où était partie la chef, au lieu de bailler aux corneilles ! la critiqua Ashoka.
- Quoi ? Tu aurais pu m’aider aussi, au lieu de regarder ces étudiantes rentrer dans le bar !
- Quelles étudiantes ? Quel bar ? Je couvrais nos arrières, moi.
- Bon, vous avez fini de vous chamailler, tous les deux ? » les interpella la Zabrak.
Stoppés net dans leur élan, les deux humains prirent un air gêné et suivirent Sanaz qui se dirigeait à grand pas vers la station de speeder-bus la plus proche.

***

ISS Retaliator, quelque part dans l'hyperespace


Le vaisseau arriverait à destination d'ici quelques heures, aussi les hommes se reposaient-ils en attendant l'appel aux postes de combat et le premier engagement qui s’ensuivrait. Les officiers faisaient de même : quand l'amiral passa devant la cabine du commandant en second, il entendit une mélodie venant de l'intérieur. Il en avait déjà discuté avec son auteur autour de la table du carré des officiers : les hommes qui ne sont pas de quart doivent bien s'occuper l'esprit d'une manière ou d'une autre. Etudier l'Histoire, un langage, l'art... Alors pourquoi pas la musique ?
Le premier lieutenant Obré était différent d'autres mélomanes, de par son instrument. Ce n’était pas une quelconque machine produisant un bruit électronique mais d'un vieil instrument à cordes fabriqué en bois précieux. Pour en jouer, il fallait le caler entre l'épaule et le cou, puis manier un bâton auquel était fixée une mince cordelette. Les officiers étaient enthousiastes à l'idée de voir l'un de leurs pairs jouer de cet instrument, surtout depuis que le chirurgien en chef du bord avait acquis un instrument similaire, mais aussi grand qu'un humain moyen. Ce qui frappait le plus Waldemar, n'était non pas la dextérité artistique du commandant en second, mais ses compétences martiales. Il savait qu'il irait loin. Un jeune officier prometteur, l'amiral en avait tellement vu et surtout cet élève si particulier... C'était il y a si longtemps maintenant.

***


Les deux camps étaient sur la défensive et chacun des opposants savait que la partie touchait à son terme : le premier qui commettrait une erreur aurait perdu. Le joueur blanc, officier animé par la fougue de la jeunesse, possédait un net avantage en matériel mais se trouvait curieusement sur la défensive suite aux coups subtils de son opposant, malgré les pertes subies par ce dernier. Face à la formation défensive des blancs - appelée "roque" par les joueurs d'holo-échecs – se tenaient un Fou, un Cavalier et une Dame noirs, respectivement aux coordonnées f3, f4 et g4. Pour défendre son Roi, outre les trois Pions et la Tour du roque, les blancs disposaient d'un Fou en g3, d'une Dame en e1 et d'un Cavalier en e4. Les autres pièces, noires ou blanches n'interviendraient pas : tout se jouait en un unique point de l'échiquier. Le plus dangereux pour le joueur blanc était qu'il n'avait pas l'initiative : c'était aux noirs de jouer.
« Dame en h3 », déclara le commodore Waldemar.
Le capitaine de vaisseau Trevelyan Phanteras n'hésita pas : son roi était directement menacé, il devait frapper fort.
« Pion de g2 vers h3. Prise de la Dame », annonça- t-il.
Il avait à peine annoncé son coup qu'il comprit : avant même que son adversaire n'ait avancé sa Dame, il avait déjà perdu. La suite fut logique et impitoyable :
« Cavalier de f4 en h3. Prise du Pion. »
Puis la conclusion :
« Échec et Mat, capitaine. »
Effectivement : le Roi menacé par le Cavalier ne pouvait aller de g1 qu'en g2 ou h1, cases contrôlées par le Fou noir placé en f3. Il avait perdu, et ne décela aucune jubilation chez son adversaire : il avait gagné, c'était cela qui comptait.
« Tu t'es bien défendu, Trevelyan, constata Waldemar. ce qui t'as perdu c'est ton manque de réaction face aux pièces que j'ai pu amasser devant ton roque. Si tu avais compris plus tôt, tu aurais pu éliminer le Fou et empêcher l'estocade finale. Souviens-toi : ne laisse en aucun cas l'adversaire prendre l'initiative. Il n'attaquera jamais une position bien défendue sur un coup de tête ; donc chacun de ses mouvements fait – dans une telle situation – partie d'un plan préétabli . Si tu élimines l'une de ses unités, son plan s'en trouvera affecté. Garde cela à l'esprit, Trevelyan.
- Oui, commodore.
- Ton examen final est pour bientôt, avec un nouveau commandement à la clé. Veux-tu éclaircir certains points ?
- Et bien...


***

Un élève brillant qui avait beaucoup appris de son professeur. Maintenant, enseignant et étudiant allaient de nouveau s'affronter : une position bien défendue contre des attaquants dispersés. A l'assaut du roque, une nouvelle fois, avec des enjeux bien plus élevés...

***


Siège des chantiers Aarrba, Koros Major.


« Mon Maître, le très estimé Maarba, vous souhaite la bienvenue », annonça solennellement le droïde protocolaire argenté.
« Nous sommes heureux de faire la connaissance du président-directeur général des chantiers Aarrba et nous le remercions du temps qu’il veut bien nous accorder, répondit Sanaz en s’inclinant, imitée par ses compagnons.
- Mon Maître désirerait savoir quel est le genre exact d’antiquités à votre disposition.
- Et bien… Si vous le permettez », déclara Sanaz en désignant un holoprojecteur au centre de la pièce richement décorée qui servait de salle de réception à Maarba.
Le Hutt opina du chef et Sanaz introduisit un holodisque dans la machine. Jusque-là restée en retrait, Jia vint se poster près du clavier et fit défiler les représentations tridimensionnelles des différents objets proposés à la vente. Zara/ Sanaz s’occupa des commentaires :
« Nous disposons d’un certain nombre de poteries d’origine ithorienne », commença-t-elle.
Maarba eut une moue de dégoût.
« De riches vases en cristal taillé de la Haute Epoque Alderaanienne, de superbes sculptures figuratives – à mon avis, l’abstrait n’est bon que pour les musées avant-gardistes. Des estampes décrivant de nombreux sujets parfois… heu… osés », récita-t-elle en rougissant à la vue d’une peinture suggestive.
Le Hutt émit un borborygme sonore ressemblant vaguement à un ricanement, que son droïde s’empressa de traduire :
« Mon Maître serait intéressé par certaines de vos estampes et peut-être une sculpture. Il demande aussi si vous disposez d’autres pièces en stock.
- Nous pouvons effectivement proposer d’autres produits. Il s’agit d’une panoplie de vibro-lames echanis et de blasters mandaloriens. Peut-être désireriez-vous aussi jeter un œil à notre collection spéciale ? »
Maarba approuva et, bientôt, Sanaz présenta les fameux artefacts que le Dévaronien Jii’Maahtt Vrahrk avait pu admirer quelques temps auparavant. Le regard de leur interlocuteur se fit à la fois avide et impressionné devant l’ancien sabre-laser ainsi que les holos de la carcasse du droïde de combat et de l’autel. Il cligna même des yeux devant cette dernière pièce. Puis il partit dans un rire tonitruant qui secoua ses innombrables plis de graisse à la façon des rides formées à la surface de l’eau par la chute d’une pierre. Une fois Maarba calmé, Sanaz interrogea le droïde :
« Je vous demande pardon, mais… serait-il indiscret de vous demander la cause de cette hilarité ? »
A la grande surprise des occupants de la pièce, ce fut le Hutt qui répondit dans un basic correct :
« Tout simplement que vous avez un sacré sens de l’humour pour venir me proposer ça de nouveau ! et il s’esclaffa à nouveau..
- Je ne comprends pas… Il s’agit là d’une pièce unique que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
- Vraiment ? Dans ce cas, vous pourrez certainement m’expliquer pourquoi deux humains se disant archéo trucs ou je ne sais quoi sont venus me proposer le même autel il y a plusieurs mois. Je m’en souviens comme si c’était hier : ils avaient tout comme vous insisté sur la rareté de ce bloc de pierre, mais je n’en aurais pas vraiment eu l’utilité, alors je les ai envoyés promener.
- Le même ? Dans ce cas, peut-être notre source d’approvisionnements est-elle compromise…, répondit la Zabrak, l’air songeur. Auriez-vous leur carte de visite ? Il s’agit certainement de concurrents que nous devrions tenir à l’œil.
- Bien entendu. J'ai moi-même eu quelques "difficultés" avec la concurrence par le passé. Heureusement, elles sont aujourd'hui résolues. »
Le Hutt appuya ses paroles par un nouveau rire qui les fit frissonner. En même temps, il fouillait ses énormes replis graisseux à la recherche de la fameuse carte et finit par la sortir d'un d'entre eux.
« Il les utilise comme des poches… », songea Sanaz, dégoûtée.
Au moment où elle attrapa prudemment l'objet du bout des doigts, le tenant le plus loin possible d'elle, Derek déglutit et Jia réprima péniblement un haut-le-corps. Finalement, le droïde reprit la parole :
« Mon Maître désirerait faire l'acquisition d'estampes et de sculptures. Il vous enjoint à vous asseoir confortablement afin d'entamer les discussions à ce sujet. »

***

Rues de Cinnagar, non loin du siège des chantiers Aarrba, Koros Major.


« Et bien, lança Derek à la cantonade, pour une fois que notre interlocuteur ne passe pas son temps à admirer votre poitrine, chef ! »
L'intéressée s'éclaircit la gorge et fronça les sourcils pour faire comprendre à son "associé" qu'il y avait des limites à la plaisanterie. Un sourire candide lui répondit.
Un silence gêné s'instaura pendant quelques pas jusqu'à ce que Jia intervienne :
« Alors ? Quelle est la suite du programme ?
- Nous allons rendre une visite de courtoisie à nos "concurrents" je pense. Ce n'est pas très loin d'ici en plus. Par contre, ce sera seulement Reddy et moi : tu rentres au vaisseau, Jaan. Quelqu'un doit bien tenir compagnie à notre chef mécanicien pour éviter qu'il ne tente de nous concocter une nouvelle recette de Talfaglio.
- Bon d'accord, d'accord, répondit Jia/ Jaan, visiblement dépitée.
- Hmm patron, puisque nous serons seuls, pourquoi ne pas en profiter pour… prendre un verre ? Nos chers concurrents peuvent bien attendre, pas vrai ?
- Quoi ?! Et les empêcher d'"admirer ma poitrine" ?, fit-elle en imitant Derek. Quelle honte, tu ne crois pas ? Allez, ne décevons pas ces pauvres garçons. »
Sur ce, ils se séparèrent et partirent chacun de leur côté. Sanaz et Derek se demandaient en leur for intérieur si leurs futurs interlocuteurs étaient bien les scientifiques renégats qu'ils étaient chargés de retrouver. Ils l'espéraient tout en redoutant ce qui se passerait lorsqu'ils leur feraient face. Se rendraient-ils ou choisiraient-ils de défendre chèrement leur vie comme tant d'autres personnes rattrappées par les forces impériales ? Etant cependant formés à ce genre d’éventualité, ils reprirent vite confiance.

***

Siège des chantiers Aarrba, Koros Major.


Le petit groupe était parti depuis quelques minutes et Maarba, après avoir congédié le droïde, s'était replongé dans la consultation des tableaux détaillants les activités de sa société au cours des trois derniers mois. Malgré les restrictions sur la circulation des personnes, mises en place par l'Empire au sein du Noyau Central, les affaires se portaient plutôt bien. Satisfait que ses propres calculs du résultat net sur le premier mois correspondent à celui annoncé par le rapport, Maarba allait s'attaquer à la suite quand un bruit de pas l'arracha à sa comptabilité. Il leva les yeux pour apercevoir un être vêtu de noir, le visage masqué par une grande cape, noire elle aussi. Maarba l'interrogea en huttese :
« [Vous avez tout entendu, je suppose ?]
- Oui, grâce aux judas, répondit une voix froide et désincarnée.
- [Comme vous avez dû l'entendre, je les ai envoyés à l'adresse que vous m'avez donnée. Et je suppose que je ne les reverrai pas de sitôt, non ?]
- Exactement. J'espère pour vous que le prix que je vous ai offert en compensation des services fournis pour la "réception" des précédents visiteurs vous convient. En ce qui me concerne, nous ne nous sommes jamais rencontrés. »
Le Hutt accueillit ces paroles d’un rire tonitruant, accompagné cette fois-ci de postillons. Son interlocuteur ne broncha pas, et une fois calmé, Maarba déclara :
« [Pas d'inquiétudes, mon cher "associé" ! Je ne vous ai jamais vu et ces personnes ne sont jamais rentrées dans ce bâtiment. Tout de même, qu'y a-t-il de si important dans ce que les deux premiers visiteurs ont ramené de cette planète ?]
- Rien d'important, quelques babioles tout au plus », mentit l'être vêtu de noir. Sa voix s'était faite encore plus froide et menaçante. Maarba déglutit péniblement.
« [Peut-être vaudrait-il mieux que je prenne quelques vacances ?]
- Excellente idée, approuva son interlocuteur tout en se dirigeant vers la sortie. Et ne vous inquiétez pas : j'honore toujours mes engagements. A vous d’en faire autant. »
Sur ce, il quitta la pièce, laissant Maarba méditer sur la menace implicite contenue dans ces paroles.

***

Une friche industrielle de Cinnagar, Koros Major.


L'adresse indiquée par Maarba se trouvait dans un quartier industriel de la capitale plus ou moins déserté par ses occupants et en attente d'être reconverti. Partout, ce n'étaient qu'usines abandonnées, entrepôts en ruines… Les murs étaient couverts de graffitis, le sol jonché de détritus. Les deux faux antiquaires furent heureux de ne rencontrer personne en chemin, car dans un tel quartier, on ne pouvait guère faire que de mauvaises rencontres : parias avides de vengeance envers une société qui les avait abandonnés, criminels de tous poils, policiers à la gachette facile…
Sanaz et Derek finirent par arriver au numéro recherché : un vieil immeuble de bureaux surplombant un entrepôt en tout aussi mauvais état. L’endroit avait connu des jours meilleurs : pas une seule fenêtre n'était intacte, les murs de permabéton bon marché étaient couverts de salissures et attaqués par la pollution. Une rafale de vent vint agiter des lambeaux de tissus qui avaient dû être être des rideaux à une époque reculée. Des volatiles prirent leur envol par un trou dans le toit de l'entrepôt.
« On ne peut pas dire que ça grouille d'activité dans le coin, remarqua Derek.
- Non, pas vraiment, répondit la chef de mission en réprimant un frisson intérieur. J'ai comme un mauvais pressentiment, là. »
Derek ricana avant de commenter :
« Venant de la part de mon chef, je crois que je ferais bien de m'inquiéter. Mais, à mon humble avis, c'est une fausse piste : il n'y a personne ici.
- Tu as certainement raison, mais puisque nous avons fait l'effort de venir ici, autant nous en assurer pour de bon. Allez, au travail. »
La porte n'était par fermée, aussi purent-ils commencer la visite d'une construction dont l'aspect intérieur égalait - voire surpassait - l'extérieur. Aucune trace d'un passage récent d'êtres vivants dans le coin, insectes et volatiles exceptés. Après avoir inspecté les trois étages de bureaux, ils passèrent à l'entrepôt. Leurs narines furent aussitôt assaillies par une odeur nauséabonde tandis que plusieurs petits mammifères charognards fuirent à leur approche.
Tentant de se protéger au mieux de l'odeur en se bouchant le nez, ils ne mirent pas longtemps à découvrir la source de cette puanteur : deux corps d'humains à moitié décomposés.
« Et moi qui croyais que la visite des banlieues désaffectées n'aurait aucun intérêt, grommela Derek.
- Arrête ton speeder, d'accord ? lui intima la Zabrak.
- D'accord, d'accord, fit-il en se penchant sur les cadavres pour mieux les examiner. Tu vois quelque chose de particulier ? demanda-t-il à Sanaz.
- Rien d'identifiable surtout… Les vêtements ont l'air ordinaire et on leur a fait les poches. Plus de mains ni d'yeux… Même les dents sont trop pourries pour qu'on puisse en faire tirer quelque chose par un laboratoire.
- Ah, dommage. Par contre, le mien à quelques jolies traces de brûlures sur le torse, ce qui reste du visage et l'abdomen.
- Pareil ici. Ça pourrait être tout aussi bien nos "concurrents" que deux membres d'un gang exécutés par des rivaux, ou encore des gens normaux. En fait, ça pourrait être n'importe qui.
- Génial. Bon, puisqu'il n'y a rien d'autre ici, je suggère qu'on rentre au spatioport. »
Sanaz allait répondre quand une voix aux intonations menaçantes se fit entendre :
« Vous savez, je pense que c'est une mauvaise idée. Vous feriez mieux de ne pas bouger et de lever lentement vos mains. Ah, et n'essayez pas de jouer les héros, je ne suis pas seul. »
A ces mots, Sanaz jura intérieurement, furieuse de s'être fait avoir comme une débutante et encore plus de n'avoir emporté aucune arme.

***

Système Boreus, secteur Boreo-Tyrénien.


Levant les yeux de sa console, le militaire regarda à travers la baie de transparacier. Les étoiles brillaient, imperturbables, tandis que les stations de défense, comme celle où il se trouvait affecté en tant qu'opérateur senseurs, continuaient leur mission : surveiller l'unique couloir hyperspatial reliant le secteur au reste de la galaxie. Droit devant lui, à bien des années-lumières de là, se trouvait le système Tétan mais aussi - certainement - la flotte impériale envoyée pour mater leur "insurrection". La population du secteur connaissait les risques encourus, à plus forte raison les membres des forces de défense car aux yeux de l’armée impériale, ils étaient des déserteurs.
L'homme savait aussi que si ils tenaient bon ici, en bordure du système Boreus, alors leur rêve de vivre en paix loin du tumulte de la galaxie et de la tyrannie du pouvoir central se réaliserait. Un rêve partagé par tout un peuple. Un rêve qui en valait la peine. Vivre dans ce paradis reculé sans gêner personne, sans rien demander au reste de la galaxie.

Laissant échapper un soupir, il repensa une dernière fois à sa famille sur Mestag IV et à sa fiancée avant de se repencher sur ses senseurs.
Dans chacune des cinq stations de défense positionnées en quiquonce à l'entrée du corridor hyperspatial, les hommes d'équipage partageaient des pensées similaires et la même détermination. Les impériaux ne passeraient pas ! Ils pouvaient compter sur les sept vaisseaux qu'on leur avait assignés comme couverture ainsi que sur le reste de la flotte, répartie dans tout le secteur.
On avait coutume de dire que la volonté farouche de gagner était pour moitié dans la victoire. Si c’était vrai, il ne leur restait plus beaucoup de chemin à accomplir pour l’emporter.

Des bips retentirent soudain sur la console de l'officier et sur celles de ses homologues dans les autres stations. S'emparant de son micro, il contacta le PC :
« Passerelle, ici senseurs. Contacts multiples en hyperespace devant nous. Désignation Sierra 1 à 7. Les mesures indiquent un groupe de vaisseaux de fort tonnage. Estimation du délai avant réintégration de l'espace normal : environ six minutes. »
L'alerte générale fut sonnée dans tout le système et les hommes coururent en bon ordre à leurs postes de combat. Les radars de tir et autres instruments de détection passèrent de "veille" à "actif" tandis que les rares tourelles ne se trouvant pas en position pivotèrent sur leurs axes pour se braquer sur le point d'arrivée estimé des vaisseaux inconnus.
Cinq minutes avant l'arrivée.
Les ordres ayant été donnés et exécutés, les hommes, du matelot de seconde classe au commandant de la zone, purent commencer à ronger leur frein en attendant l'irruption de l'adversaire.
Quatre minutes.
Nouvelle vérification des boucliers déflecteurs et des stocks de munitions.
Trois minutes.
Deux destroyers de classe Victory vinrent se positionner de part et d'autre de la ligne de défense et firent décoller leurs intercepteurs.
Une minute.
Les trois cuirassés Dreadnought à l'arrière de la formation annoncèrent qu'ils étaient parés. Un quatrième arrivait depuis Boreus III.
Dix secondes.
Silence total, l’officier s’épongea le front.
Et ce fut la réintégration dans l'espace normal. Le groupe se composait de sept vaisseaux de guerre de la flotte impériale. Les quatre croiseurs légers Carrack se déployèrent en arc de cercle à l'avant de la formation tandis que deux destroyers Venator entouraient un vaisseau plus gros.
Le destroyer stellaire de classe Imperator. Les officiers Boreo-Tyréniens ne le connaissaient que par une fiche technique rudimentaire et quelques films de propagande. On le disait réservé à l'élite de la Marine Impériale et le doute commença à s'insinuer dans leur esprit. Ils se reprirent pourtant assez vite : leurs concitoyens comptaient sur eux et, surtout, l'entraînement impérial qu'ils avaient suivi les avait bien préparés.
Sur la station principale, la console de communications bipa : les impériaux les contactaient. L'officier en charge activa les hauts-parleurs et une sommation fut diffusée :
« Attention, forces d'autodéfense du secteur Boreo-Tyrénien. Ici le contre-amiral Waldemar, commandant le groupe de combat impérial assigné à ce secteur. Nous sommes venus mettre un terme à la tentative de sécession organisée par le gouverneur Rees. Il constitue notre seul objectif. Rendez-vous immédiatement et aucune charge ne sera retenue contre vous. »
Tandis qu'une copie de ce message était transmise au PC des forces armées locales sur Tyra, le commandant de la station envoya la réponse prévue depuis longtemps :
« Ici le commandant en chef des forces Boreo-Tyréniennes pour le système de Boreus. Notre gouvernement provisoire ne reconnaît pas l'autorité impériale. Par conséquent, toute action hostile visant à faire pénétrer une unité militaire sur notre territoire sera considérée comme un acte de guerre et traitée comme telle. »
A bord du Retaliator, le contre-amiral Waldemar soupira.
« Au moins je les aurai prévenus. Qu'ils assument les conséquences de leurs choix, maintenant. Capitaine Joris ?
- Oui amiral ?
- Transmettez au groupe : paré à l'attaque.
- A vos ordres. »

***

Un entrepôt désaffecté à Cinnagar, Koros Major.


« Allons, retournez-vous lentement, qu'on voie vos jolis minois. Et pas de blagues, hein ? »
Obéissant à contrecœur, les deux agents impériaux se retournèrent. Ils faisaient face à quatre humanoïdes armés de poignards et de vibrolames excepté le chef - un Twi'Lek - qui pointait nonchalamment un pistolet blaster sur eux.
« Un nabot et une Zabrak, voyez-vous ça. Et pas laide en plus la petite. »
Sourire sarcastique.
« Si tu restes tranquille, on essaiera de finir en vitesse. »
Les trois autres - un Dévaronien, un Quarren et un Aqualish - partirent d'un rire gras dû aux sous-entendus des propos de leur chef. De son côté, Derek rougit de colère, furieux de se faire traiter de "nabot" par cette bande de voyous de bas étage. Sanaz arbora un sourire, mi-enjôleur, mi-prédateur qui sembla amuser le Twi'Lek.
« Fais gaffe petite, mes gars n'aiment pas qu'on les nargue. Rahl, occupe-toi du nabot : il assistera à la fête aux premières loges. On en terminera avec lui plus tard. »
Acquiesçant, l'Aqualish s'approcha de Derek avec la ferme intention de le ligoter à un pilier tout proche. Toujours mise en joue par le chef des gangsters, Sanaz ne bougea pas.
Rahl se plaça devant Derek et lui agrippa les bras pour les menotter. L'humain en profita pour lui décocher un violent coup de genou à l'entrejambe. Submergé par la douleur, l'humanoïde se plia en deux. Derek se libéra de son adversaire, lui déroba son poignard de la main droite tandis que la gauche agrippait sa ceinture et l'attirait contre lui.
Excellent réflexe, car avant que le son du coup de genou n'ait fini de résonner dans la salle, le Twi'Lek pivotait et tirait instinctivement vers l'origine du bruit. Double erreur, puisque d'une part il abattit son collègue - utilisé comme bouclier - et d'autre part, il oublia la Zabrak.
Calquant son timing sur celui de Derek, Sanaz fonça sur le Quarren, qu'elle percuta de plein fouet et fit chuter. Se rendant compte de ses erreurs, le chef des criminels voulut abattre Sanaz mais ne put éviter le poignard lancé par Derek et qui l'atteignit en pleine gorge. Portant les mains à son cou, il tenta désespérément d'arrêter le flot de sang et tomba au sol, agonisant dans un horrible bruit de gargouillement. Dépossédé de son couteau, le Quarren fut poignardé en plein cœur par sa propre arme.
Quant au Dévaronien, il prit la sage décision de fuir. La Zabrak s'empara du blaster du Twi'Lek mais l'humanoïde cornu n'était plus là. Jurant, elle se lança à sa poursuite, suivie par Derek. Malgré les nombreux détours imposés par les couloirs, les deux agents impériaux gagnèrent du terrain sur leur agresseur. Arrivant en vue de l’entrée du bâtiment, ils crurent pouvoir rattraper le non-humain mais déchantèrent vite en entendant le hurlement des réacteurs d'un landspeeder. Leur cible était déjà à l'autre bout de l'avenue lorsqu'ils sortirent.
Tentant de reprendre son souffle entre deux jurons tandis que sa supérieure balayait les environs du regard, Derek entendit un bruissement derrière lui. Se retournant, il fut surpris par un volatile fonçant droit vers lui et sauta en arrière. Par manque de chance, il percuta un obstacle et s’étala lourdement sur le sol.
« Une moto-speeder, bonne initiative soldat, complimenta Sanaz, se retenant difficilement de rire.
- Oui, je dois dire que je m'étonne moi-même des fois, répondit l'infortuné en se massant le crâne. On essaie de le poursuivre ?
- Négatif, il va certainement prévenir des copains à lui. De toute façons, le quartier va grouiller de policiers d'ici peu et je n'ai pas envie de balancer notre couverture pour une rixe. On retourne au vaisseau.
- Quand même, on a eu de la chance. Je veux dire, ces petites frappes n'y connaissaient pas grand-chose en assassinats ou en combat rapproché.
- Oui, mais les vrais tueurs professionnels ne sont peut-être pas très loin quand on y réfléchit. Utiliser des boulets comme ceux-là permet d'éviter que des citoyens lambda ne viennent fouiller par ici. Ceux qui passent ce test sont suffisamment dangereux pour mériter toute l'attention des vrais hommes de main.
- Ca paraît logique, chef. Et pour le Hutt ?
- On ira le voir une fois qu'on aura repoussé la prochaine attaque. Allez, en selle. »

***


Astroport de Cinnagar, Koros Major.


Le trajet de retour vers le hangar de l'Emerald Sparrow leur parut incroyablement long. Ils furent donc soulagés de voir Jia descendre la passerelle pour les accueillir, Ashoka sur ses talons.
Sans prendre le temps de garer convenablement la moto-speeder, Sanaz sauta de l'engin et se rua vers le vaisseau. Elle allait bousculer Jia quand elle se rendit compte des regards qu'elle et Ashoka lui lançaient. Ils arrivaient trop tard et venaient de tomber dans un piège.
Elle remarqua soudain qu'une pointe de chaussure dépassait du sas au sommet de la rampe d'accès. On les attendait pour en finir. La jeune Zabrak ne pouvait pas foncer tête baissée là-haut sinon tout serait perdu, mais si elle restait immobile trop longtemps, leurs adversaires comprendraient. Aussi tenta-t-elle le tout pour le tout : saluant poliment ses collègues, elle fit semblant de trébucher et de s'écrouler sur la rampe. Ce faisant, elle passa la main dans son dos et sortit le blaster récupéré auprès du défunt Twi'Lek. Lançant son bras gauche devant elle pour amortir sa chute, elle amena l'arme en position de tir au moment où elle rencontra le métal de la rampe. Moment qu'avait choisi le tueur dissimulé dans le vaisseau pour se démasquer. Deux tirs, l'un à l'épaule, l'autre au cœur eurent raison de la menace. Jia et Ashoka en profitèrent pour s'abriter derrière les patins du train d'atterrissage.
Sanaz roula sur elle-même et se retourna pour contrôler ses arrières. Elle ne vit que Derek, poignard à la main, qui s'aidait de la moto-speeder pour se couvrir. Aucun signe de danger.
« Qu'est-ce que ? » pensa-t-elle avant de comprendre son erreur. Des bruits de pas retentirent sur la rampe et trois humanoïdes équipés de vibrolames et les traits masqués par des cagoules se jetèrent sur eux.
Simultanément, six hommes armés ouvrirent le feu sur les impériaux depuis leurs cachettes à l'autre bout du hangar. Sanaz abattit l'un des humanoïdes venant du vaisseau et sprinta vers l'abri relatif offert par la tuyère du moteur bâbord pour canarder les nouveaux arrivants. Près de la passerelle, Derek s'était jeté au secours d'Ashoka et avait réussi à éliminer son agresseur. Restait l’adversaire de Jia, mais ils étaient trop rapprochés pour que Derek puisse venir à son secours. D'un coup de pied bien placé, la jeune humaine avait réussi à désarmer son agresseur. Malheureusement pour elle, il semblait très bien se débrouiller à mains nues et lui assenait une pluie de coups que le meilleur entraînement de l’armée impériale avait bien du mal à endiguer. Quelques directs du droit avaient bien atteint l'assassin mais il ne semblait guère dérangé par un nez tuméfié et des douleurs à l'estomac. Une nouvelle attaque faucha la jambe gauche de Jia au niveau du genou et elle s'écroula.
Se jetant sur elle, le tueur sortit un poignard et le dirigea vers sa gorge. Empoignant la main qui tenait l'arme, la jeune femme empêcha la lame d'atteindre sa cible mais l'autre était plus fort qu'elle et, bientôt, la pointe descendit, millimètre par millimètre… Un bruit, comme un fruit d'eau qu'on aurait tranché, et le corps de son adversaire s'affaissa, sa tête roulant à gauche de Jia. Au-dessus d'elle se tenait Ashoka, vibrolame tachée de sang à la main. Reprenant sa respiration, la femme hocha la tête pour remercier son sauveur. Ce dernier abandonna son arme et aida Jia à se mettre à l’abri.
Ils n'étaient pas tirés d'affaire pour autant, car la fusillade redoublait d'intensité. La coque du cargo encaissait volontiers ces tirs de blasters légers mais Sanaz n'avait plus de munitions et Derek, qui avait ramassé l'arme du premier tueur et se trouvait sous le réacteur tribord, avait fort à faire pour se défendre. Trois tireurs avaient été mis hors d'état de nuire mais ceux qui restaient augmentaient la précision de leurs coups. Songeant à l'arsenal - à la fois officiel et non-officiel - se trouvant à bord, elle profita d'une accalmie passagère de la fusillade pour se replier vers la rampe d'accès. Elle passa devant Jia et Ashoka, adossés derrière un patin du train d'atterrissage et visiblement trop sonnés pour l'aider. Elle monta la rampe mais s’arrêta avant de pénétrer dans le vaisseau, quand de nouveaux tirs de blasters retentirent. Elle pensa tout d'abord à un nouveau groupe d'assaillants, puis elle entendit les coups de feu venant du fond du hangar diminuer puis stopper complètement. Quelques minutes plus tard, les nouveaux arrivants daignèrent enfin se montrer : ils s'agissait des forces de sécurité Tétanes. Sanaz poussa un soupir de soulagement avant de songer avec inquiétude qu'il allait lui falloir s'expliquer sur un certain nombre de points…

***

Système Boreus, secteur Boreo-Tyrénien.


Les deux groupes de vaisseaux de guerre restaient à s'observer en chiens de faïence depuis quelques minutes déjà, comme si leurs commandants respectifs craignaient de provoquer l'adversaire. A leurs postes de combat, les hommes d'équipage devenaient nerveux, certains espérant même que l'engagement n'aurait pas lieu.
Sur la passerelle du Retaliator, le contre-amiral Waldemar observait la vue holographique du champ de bataille, ne relevant pas les regards posés sur lui. Personne n'osait s'exprimer. Enfin, il donna un ordre :
« Chasseurs et bombardiers parés au décollage à mon ordre. Que le Manticore et le Basilisk se déploient sur bâbord et tribord. Transmettez aux croiseurs Carrack : en avant lente, formation serrée. »
Instantanément, le charme qui semblait paralyser la scène se leva : les ordres furent répercutés, confirmés et exécutés. Les vaisseaux se déplacèrent et la réaction adverse ne se fit pas attendre : en formation deux par deux, les cuirassés Dreadnought se portèrent à la rencontre des unités de classe Carrack, qui ne feraient pas le poids contre eux. Les deux destroyers Victory se déployèrent à leur tour afin de couper la retraite des croiseurs légers.
« Amiral, les Carrack rapportent un mouvement d'encerclement ennemi, ils indiquent qu'ils ne pourront pas tenir sans assistance. »
Waldemar ne répondit rien, absorbé par l'hologramme. Inquiet, le capitaine Joris se rapprocha :
« Amiral, nous risquons de perdre nos escorteurs légers. Amiral ?
- Navigation, donnez-nous un cap nous amenant en couverture des Carrack. Que le Basilisk et le Manticore attaquent le Victory à notre tribord !
- Heu… oui Amiral ! »
Le mouvement des impériaux surprit la flotte adverse, qui resta indécise un moment avant de déporter deux cuirassés à la rencontre du Retaliator, tandis que les deux autres attaquaient les croiseurs légers. Ayant adopté une formation défensive, ceux-ci purent résister aux salves de l'artillerie ennemie tout en amorçant une retraite lente vers le Retaliator. A tribord, les artilleurs des deux Venator firent mouche dès les premiers coups et la coque du Victory s'embrasa en plusieurs endroits. Partout, le vide de l'espace fut strié de traits lumineux .
Sur le Retaliator, c'était l'effervescence :
« Décollage des bombardiers ! Objectif : la passerelle et les moteurs des cuirassés.
- Amiral, des chasseurs ennemis convergent sur nous. Environ trois escadrilles.
- Faites décoller les nôtres. Pièces bâbord et tribord : choisissez vos cibles, parés à faire feu à mon ordre !
- Nous sommes à portée, amiral. Riposte adverse en cours. Évaluation des dégâts : les boucliers tiennent bon.
- Compris. Artillerie : feu ! »
Répondant à cet ordre, les monstrueux turbolasers du destroyer firent cracher leurs traits mortels vers les deux cuirassés. Les boucliers ne pouvaient encaisser une telle quantité d'énergie. des tirs percèrent les coques renforcées en plusieurs endroits, détruisant des pièces d'artillerie, faisant sauter des câbles électriques, exposant certaines sections des vaisseaux au vide spatial. Les hommes d'équipage qui survécurent aux explosions furent aspirés par la décompression et moururent gelés par le froid interstellaire. La défense était cependant toujours active, et les flancs du Retaliator se trouvaient pilonnés sans relâche. Les boucliers déflecteurs tenaient bon mais leur puissance baissait petit à petit.
Autour des vaisseaux, chasseurs et bombardiers des deux camps se livraient à un ballet mortel, chacun cherchant à déborder l’opposant pour pouvoir s'attaquer aux vaisseaux capitaux. Waldemar lança un nouvel ordre et, aussitôt, deux salves de torpilles furent tirées vers les cuirassés, diminuant d'autant leur résistance.
Non loin de là, les croiseurs Carrack continuaient de se replier mais subissaient de plein fouet les tirs ennemis. Les dégâts s'accumulaient et leurs commandants commençaient à douter. Puis, un flash lumineux éblouit tous les protagonistes : à tribord de la formation impériale, le Manticore et le Basilisk venaient d'achever leur adversaire. Tandis que les débris épars du Victory terminaient de se consumer, faute d'oxygène, les deux destroyers se dirigèrent vers le cœur de la bataille afin de couvrir les Carrack et d'aider le Retaliator.
Simultanément, les bombardiers impériaux parvinrent à se dégager de la mêlée et foncèrent sur leurs objectifs, tels une nuée de scarabés piranhas se ruant sur leur proie. Trop occupés à rendre coup pour coup au Retaliator, les artilleurs Boreo-Tyréniens se rendirent compte de la nouvelle menace trop tard. Assaillie de toutes parts, la passerelle d'un des cuirassés explosa tandis que les moteurs rendaient l'âme. Désemparé, le vaisseau se mit à dériver, des capsules de sauvetage s'échappaient de ses flancs, et les artilleurs impériaux purent se reporter sur le deuxième cuirassé.
Comprenant le danger auquel il faisait face, le commandant Boreo-Tyrénien ordonna un repli de ses forces vers la ligne défensive des stations spatiales. Les vaisseaux obéirent au moment où les destroyers Venator impériaux venaient ajouter le poids de leur artillerie à celui du vaisseau amiral et des unités Carrack. Constatant que l'ennemi se désengageait, certains officiers impériaux voulurent les poursuivre pour porter l'estocade finale à la flotte ennemie mais un ordre de l'amiral les en empêcha.
Waldemar donna ensuite l'ordre à ses vaisseaux de camper sur leurs positions, laissant ainsi leurs adversaires récupérer la carcasse du cuirassé endommagé et les capsules de sauvetage flottant sur le champ de bataille.
« Quel est le rapport des dégâts, capitaine ?
- Aux dernières nouvelles, avaries mineures sur le Retaliator et le Basilisk. Pour les Carrack : cinquante tués, quatre-vingt sept blessés. Les dégâts subis leur on fait perdre environ vingt pour cent de leur maniabilité et les boucliers sont eux aussi affaiblis. Nous avons perdu sept bombardiers et quatorze chasseurs. Onze pilotes ont pu être récupérés.
- Hmm ils vont nous faire défaut, Mais nos amis Boreo-Tyréniens ne tenteront pas de forcer le blocus de sitôt. Déployez le groupe pour interdire tout saut hyperspatial vers le système Tétan. Le blocus commence dès maintenant. Autre chose, capitaine ?
- Oui, Amiral. Je ne comprends toujours pas votre plan de bataille, vous avez fait courir un grand risque aux escorteurs légers sans même tenter de vous attaquer aux stations spatiales.
- Le risque était lourd mais acceptable, capitaine. Mon but n'était pas de forcer leurs défenses mais d'endommager suffisamment leur flotte pour les faire réfléchir à deux fois avant de tenter de forcer nos propres lignes. De plus, avec un cuirassé gravement endommagé et les blessés à soigner, ils utiliseront une partie de leurs ressources - hommes, matériel, temps - pour essayer de réparer les dégâts subis.
- Je comprends, Amiral.
- Ah, et vous pouvez aussi transmettre au contrôle de Foerost : 'phase Un de Marteau Tyrénien accomplie'. Et apportez-moi une tasse de thé, l'attente risque d'être longue. »
Modifié en dernier par Titi77 le Dim 25 Juil 2010 - 21:14, modifié 2 fois.
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar Minos » Sam 06 Oct 2007 - 8:39   Sujet: 

Wééé, la suite !

Toujours aussi étoffée, avec une belle variété de situations. L'histoire se pose, avec ses intrigues parallèles...en attendant les dénominateurs communs !
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Messagepar Notsil » Sam 06 Oct 2007 - 10:14   Sujet: 

Youpi ^^

Très chouette passage, belle ambiance de Coruscant, et sympa l'idée de la partie d'échec ^^ Tu t'es amusé à reprendre une partie jouée contre un ami ou tu as piqué le nom des cases quelque part ? ^^ Bravo pour le boulot fourni !
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
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Messagepar ilu » Sam 06 Oct 2007 - 13:01   Sujet: 

Lu, et approuvé :D

Peu de fautes (voire aucune, si j'ai bien lu) donc on épargnera le correcteur pour cette fois!

Par contre, je dois dire que j'ai eu un peu de mal à me souvenir de ce que faisait notre équipe d'Imp sur la planète... Des petits rappels au cours de l'histoire, ou avant, serait peut-être judicieux? :)

Courage, pour la suite :)
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Messagepar Titi77 » Sam 06 Oct 2007 - 14:46   Sujet: 

Merci à tous pour vos commentaires !

Pour les échecs, j'ai piqué la solution d'un problème dans un vieux numéro de Jeux & Stratégie (le thème de la série d'exercices était "A l'Assaut du Roque", comme quoi tout peut servir). J'aurais bien mis du Dejarik si il y avait de vraies règles et pas que les délires de Troy D. à ce sujet...
Pour en revenir aux échecs, il s'agit d'une fin de partie entre les joueurs Field et Tenner en 1934.

Peu de fautes (voire aucune, si j'ai bien lu) donc on épargnera le correcteur pour cette fois!
Je suis sur que le correcteur te remercie Ilu ;).
Effectivement, un rappel peut être utile, donc :

Suite aux informations glanées dans le chapitre précédent, notre équipe de pseudo agents secrets se rend à Cinnagar su Koros Major pour y rencontrer Maarba le Hutt, propriétaire des chantiers de réparations Aarrba. Ce Hutt s'intéresse aux objets anciens et pourrait éventuellement se porter acquéreur d'un pièce rare (un "autel" - une copie en fait - récupéré sur la planète où se déroulait la précédente FF). Tout ça évidemment, afin d'observer la réaction des acquéreurs potentiels face aux pièces.

Edit : un grand merci à l'ami Den pour ce portrait de votre héroïne (préférée on l'espère) :
Image
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Messagepar AJ Crime » Sam 06 Oct 2007 - 22:18   Sujet: 

Salut Titi,

Enfin tout lu ta FF, pendant le match, heureusement que ma femme regarde et que je peux le suivre avec mon dos. Du très bon, l'intrigue est très plaisante et tu prends le temps de faire monter la mayonnaise pour enrichir l'histoire d'un tas de petits éléments qui pourraient avoir de l'importance.

J'en ai noté un que personne ne semble avoir relevé pourtant tu as insisté dessus. merci pour le clin d'oeil, j'adore aussi:

« Les moutons mécaniques rêvent-ils ? » titre original de Blade Runner il me semble.

Voilà en attendant la suite.
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Messagepar Titi77 » Sam 06 Oct 2007 - 22:49   Sujet: 

Merci AJ ! Effectivement, le clin d'oeil était voulu :D
N'hésite pas à laisser un commentaire sur le topic de la première ff au cas où tu l'aurais oubliée ;)
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Messagepar ilu » Dim 07 Oct 2007 - 1:47   Sujet: 

Ah pardon, mais j'avais remarqué le clin d'oeil aussi :D

J'en avais même fait référence dans mon premier post de ce topic, je crois :D
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Messagepar Den » Dim 07 Oct 2007 - 12:47   Sujet: 

Et bien voici un chouette passage! :lol:
tout les ingrédients d'une bonne histoire s'y retrouvent: une intrigue mulstiple, des situations variées, et surtout une belle façon d'écrire!
MEssion spéciale à la partie d'échec! Du bonheur en perspective^^
que du bon donc^^

Edit: MErci pour avoir mis mon dessin :oops:
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Messagepar AJ Crime » Dim 07 Oct 2007 - 14:48   Sujet: 

j'ai pas encore dû lire ta première FF mais je vais tenter de corriger cela. Je fais en fonction du temps que j'ai.
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Messagepar Titi77 » Ven 23 Nov 2007 - 0:14   Sujet: 

Salut à tous !

La fin du chapitre 2 vient enfin d'arriver ! (Tadaaaaaaaa)
Sur ce, un petit résumé :
Alors que la flotte impériale se dirige vers le secteur Boreo-Tyrénien pour mater la "sécession" du Moff Rees, les quatres rescapés de l'histoire précédente vont être reçus en leur (fausse, c'est une couverture) qualité d'antiquaires par Maarba le Hutt, propriétaire de chantiers de réparation sur Koros Major.
Et maintenant, bonne lecture !

EDIT du 16/06 : maintenant, le chapitre complet est dans le post de la première partie, donc je supprime le texte qui suit.

========================
Modifié en dernier par Titi77 le Lun 16 Juin 2008 - 22:36, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Ven 23 Nov 2007 - 21:07   Sujet: 

Que d'action dans ce passage ^^

On aurait presque de l'admiration pour Waldemar, calme, imperturbable et grand stratège ! J'aime bien sa dernière phrase ^^

Le petit groupe se sort bien des pièges, que va-t-il leur arriver après ?

Très très chouette en tout cas !
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Messagepar Titi77 » Ven 23 Nov 2007 - 22:18   Sujet: 

Le petit groupe se sort bien des pièges, que va-t-il leur arriver après ?
Ben de vrais pièges, quelle question. Ce n'était qu'un avertissement que nos héros vont ignorer comme tout groupe de héros qui se respecte (et puis sinon c'est pas intéressant ;) )

Pour Waldemar, ben il faut bien des officiers qui servent à quelque chose dans la Marine Impériale (à part Thrawn, Pelly, Parck et celui qu'on voit dans Solo Commands on dirait que ce sont tous des boulets avides d'avancement). Enfin je caricature un peu :D
Quant à stratège, ça n'est pas encore prouvé. Tacticien plutôt.

Content que ça t'ait plu en tout cas !
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Messagepar Minos » Dim 25 Nov 2007 - 22:31   Sujet: 

Belle fin de chapitre. La bataille spatiale est bien rendue, et Hornblower...oups, je voulais dire Waldemar, respire la compétence et le calme.

Les pérégrinations de Sanaz et de sa bande sont assez variées, ça fuse dans tous les sens, et les voir en action permet de lire un ton plus "léger" que les parties concernant les sécessionnistes.

Bref, toujours aussi bon. :)
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Messagepar AJ Crime » Dim 25 Nov 2007 - 23:43   Sujet: 

Lu aussi, c'est bon bon bon. Le plaisir est complet de lire même si j'ai eu un peu de mal à me remettre dans l'histoire. Le petit résumé était le très bienvenu, merci pour ça.

En attendant la suite.
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Messagepar Den » Lun 26 Nov 2007 - 23:49   Sujet: 

Ca c'est de la bataille spatiale! j'adore!
Waldemar a un petit air de Pellaeon dans cette histoire!
Pour ce qui est des parties de l'escouad de Sanaz, c'est toujours aussi bon et aussi intéressant! Rien à redire!
Tu as réussi à rendre les impériaux plus intéressant à mes yeux!
Et pour ça, tu mérites un grand bravo tout comme pour cette histoire surprenante et intriguante! :)
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Messagepar Titi77 » Mar 27 Nov 2007 - 22:07   Sujet: 

Merci pour vos commentaires les amis.

Pour l'air de Pelleaon, c'est plus ou moins intentionnel (disons pour résumer que Gilad n'est pas le seul officier apparemment sorti de l'ex Marine Républicaine pour entrer dans les forces impériales. Après, mon officier a aussi pour particularité d'être tacticien et stratège, ce qui ne se retrouve guère dans ce qu'on connaît de l'Empire, ceci explique peut-être celà...)
Tu as réussi à rendre les impériaux plus intéressant à mes yeux!
C'était effectivement le but ;) En tout cas, content que ça vous plaise :)
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Messagepar Titi77 » Dim 20 Jan 2008 - 23:32   Sujet: 

Tadiiiiin, voilà le dernier chapitre en date. Gestation compliquée pour cause de nombreuses corrections de style. Enfin bref, toujours est-il que le voilà enfin le chapitre !

Petit résumé :
Nos héros viennent tout juste d'échapper à une tentative d'assassinat sur Koros Major alors que leur dernière piste concernant les faux archéologues se révélait sans issue. A des années-lumières de là, les forces impériales sous le commandement du contre-amiral Waldemar viennent d'établir un blocus du secteur Boreo-Tyrénien afin de réprimer le soulèvement anti-impérial qui y fait rage.


EDIT du 17/06 : post de la version mise à jour du chapitre 3.
==========================

Chapitre 3 - Enquête




Quelque part dans le secteur Boreo-Tyrénien


La salle de conférence était le théâtre d’une conversation animée entre les deux occupants de la pièce et un troisième interlocuteur, présent par l'intermédiaire d'une représentation holographique. Ces personnages ne pouvaient être plus différents les uns des autres : l'hologramme montrait un officier d'âge mûr et aux cheveux grisonnants, dont le calme contrastait avec la nervosité des deux autres personnes. La première, le visage dissimulé par une grande cape noire, affichait une colère froide mais maîtrisée. La seconde, un sexagénaire au crâne dégarni et portant un costume de bonne coupe, avait visiblement du mal à se contenir.
Il était question de la capacité de l'officier à assurer son rôle dans l'opération en cours. Le civil finit par éclater :
« Bon sang, commodore ! Vous nous aviez affirmé que vous étiez capable de défendre les frontières du secteur ! Et contre la première flotte impériale venue, vous ne trouvez rien de mieux à faire que de perdre un destroyer et d’avoir deux cuirassés gravement endommagés ! Mais où étiez-vous donc ?
- Je me rappelle vous avoir prévenu que des pertes étaient inévitables dans le combat crucial que nous menons. De plus, il me semble que la flotte impériale n'a fait qu'établir un blocus, je me trompe ?
- Mais à quel prix ?
- Je n'étais pas sur place et le commandant local est tombé dans un piège destiné à tester nos défenses. Je vais me rendre d’ici peu sur la ligne de front, où mes subordonnés ont déjà pu constater leurs erreurs. Je me chargerai de leur faire apprendre la leçon. »
L'autre grommela.
« D'accord. Que comptez-vous faire ?
- Redéployer nos défenses pour le cas où mon homologue impérial se déciderait à faire intervenir le groupe qu'il garde certainement en réserve, hors de portée de nos senseurs. J'envisage aussi une sortie pour amener ici certains des cargos que les impériaux parquent dans un coin pendant qu'ils vérifient qu'ils ne sont pas à notre solde.
- Et combien ont des agents ennemis à bord ?
- Je n'en ai aucune idée mais c'est un risque à prendre. Si nous en faisons venir ici, il faudra renforcer la sécurité autour d'eux. »
L'homme encapuchonné choisit ce moment pour sortir de son mutisme :
« Dites-moi, commodore, que pouvez-vous nous dire à propos de votre homologue impérial ? Ou plutôt devrais-je dire ancien mentor ? »
A ces mots, le civil sursauta et l'officier fit mine de reculer, surpris par cette remarque.
« C'est exact, conseiller. Le contre-amiral Waldemar fut l'un de mes professeurs à l'école de guerre impériale. Il est aussi vrai qu'il fut un mentor pour moi. J'insisterais tout de même sur le fait qu'avoir appris sous ses ordres me permet de connaître ses tactiques, et je ne vois guère de meilleur moyen pour contrer un adversaire. Serait-ce votre remise en question de mes capacités à diriger le volet militaire de l’opération qui vous empêche d’envisager des réparations sur les deux cuirassés ?
- Ce n’est pas cela, répondit le civil, visiblement gêné. Nous avons quelques… difficultés techniques. Je vous en dirais plus sous peu. Maintenant, le conseiller et moi avons à discuter en privé. Vous avez une défense à organiser, nous ne vous retenons pas plus longtemps. »
L'officier salua et l'image bleutée disparut. Après un moment de silence, le civil finit par soupirer :
« Nous avions prévu que ça serait difficile mais j'ai quand même du mal à le vivre.
- Effectivement, répondit froidement le mystérieux conseiller. Mais je crois que le commodore Phanteras est plus que capable de défendre le secteur jusqu'à ce que nous soyons prêts à lancer la phase suivante de l'opération. Nos progrès en ce domaine sont assez remarquables, malgré les difficultés à faire "coopérer" nos ressources spéciales.
- Ce n'est pas ça qui m'inquiète, mais plutôt les nouvelles que vous m'apportez. Et d'abord, qu'est-ce qui vous a pris de quitter le secteur sans m'en informer ? Une chance que vous soyez rentré avant l'arrivée de la flotte impériale !
- Ne vous inquiétez pas, gouverneur. J'étais parti en visite de routine chez notre contact principal afin de clore définitivement notre collaboration.
- Vous l'avez… ?
- Non, je l'ai juste suffisamment payé pour qu'il perde la mémoire. J'ai aussi engagé quelques mercenaires afin de s'occuper des éventuels curieux. Le problème, c'est que des antiquaires itinérants ont débarqué chez notre ami et se sont mis à poser des questions indiscrètes. Aux dernières nouvelles, ils auraient réussi à éluder les tueurs les plus amateurs du lot. Rien d'autre depuis. »
Les propos du conseiller firent pâlir le gouverneur. Puis il se reprit et - ayant trouvé une nouvelle cible à sa colère - attaqua :
« Qu… Quoi ?! J'espère pour vous que vous avez vraiment fait disparaître les traces car si ces gens sont en réalité des agents ennemis et arrivent à remonter jusqu'à nous, nous aurons de gros problèmes. Et vous serez le premier à plaindre, croyez-moi. Notre collaboration a toujours été fructueuse mais j'ai parfois songé que certains sacrifices étaient de trop.
- Je regrette mais éliminer cette pièce du jeu était nécessaire, si c'est à elle que vous pensez, répondit-il calmement.
- Une pièce ?! Vous insultez sa mémoire ! fulmina la gouverneur. Sortez d'ici et allez vérifier l'avancement du projet, c'est un ordre !
- Comme vous voudrez, gouverneur, dit-il en insistant sur le titre. Dois-je cependant vous rappeler qu'il restait encore un groupe d'assassins quand je suis parti, et que le blocus impérial leur donnera du fil à retordre si jamais ils découvrent que le fin mot de l'histoire se cache par ici. Je m'intéresserais plutôt aux prochaines élections si j'étais vous.
- Je vous ai déjà dit que je ne me présenterai pas ! Et mes raisons ne regardent que moi ! Vous avez du travail, je ne vous retiens pas. »
Alors que le conseiller quittait la pièce, le gouverneur eut l'impression que l’autre arborait un sourire moqueur sous sa capuche. Un sourire qui disait :
« Je travaille avec vous parce que je le veux bien. Pour l'instant. »

***


Astroport de Cinnagar, Koros Major


L'enquête de la police Tetane fut assez inquiétante pour les agents de renseignements impériaux, mais une fouille du vaisseau ne montra pas la présence du matériel militaire dissimulé à bord, au grand soulagement de l’équipage. De plus, l'absence d'éléments probants quant à l'origine des assassins ainsi que le témoignage de Sanaz et ses collègues, permirent aux forces de l'Ordre de rendre leur conclusion sur cette affaire. Selon l'agent-enquêteur en charge du dossier, l'équipage de l'Emerald Sparrow avait été la victime d'une tentative de vol à main armée par un gang de pirates comme on en croise régulièrement dans la galaxie. Affaire classée.
Les "victimes" avaient une toute autre opinion de la chose mais se gardèrent bien d'en faire part à leur interlocuteur - au fond, cette conclusion les arrangeait.
La police se retira donc après les remerciements d’usage – faussement enjoués – de la part de l’équipage, les papiers nécessaires ayant été réalisés grâce à la diligence d'un droïde de protocole. Derek et Jia s'occupèrent de ranger le désordre causé par le combat et les investigations des forces de l’ordre.
Ashoka prétexta un convertisseur allumé pour s'éclipser dans sa cabine – sûrement pour lire un manuel technique ou paresser - et Sanaz se retrouva plantée au beau milieu de la soute. Son indécision fut toutefois de courte durée et elle se dirigea vers le terminal Holo-Comm du vaisseau, sur lequel elle composa un numéro.
« Secrétariat de direction des chantiers Aarrba, bonjour, annonça une Bothane.
- Bonjour, je suis Zara Nesim. Mes associés et moi avons rencontré le directeur Maarba plus tôt dans la journée et je souhaiterais solliciter un autre entretien avec lui.
- Je suis malheureusement au regret de vous informer que le directeur Maarba vient de partir en congé exceptionnel pour une durée d'au moins deux semaines. Désirez-vous que je vous fixe un rendez-vous à partir de cette date ? proposa la secrétaire.
- Ah ? Je vous remercie mais c'est inutile, déclara la Zabrak, dépitée. Nous ne serons plus dans la région à ce moment là. Je vous contacterai quand nous repasserons. Encore merci, conclut-elle.
- De rien, au revoir. »
Et la transmission fut coupée.
« Bon, les rats-womps quittent la chenille des sables, on dirait, » songea t-elle en partant voir où en étaient ses "associés".

Sur fond sonore de nettoyant automatique haute pression, destiné à brouiller d'éventuels micros espions, un conseil de guerre fut rapidement organisé. La chef de mission résuma la situation, à savoir que les deux cadavres retrouvés dans la banlieue de Cinnagar étaient probablement ceux des archéologues recherchés – même si ils ne le sauraient sans doute jamais avec certitude. Quant au Hutt, il était peut-être lié à tout cela mais il avait disparu.
« Restent donc les assassins, conclut Jia.
- Dont la police n'a rien pu tirer - enfin de leurs cadavres, renchérit Derek.
- Pas sûr ! » s'exclama une autre voix.
Tous les regards convergèrent vers Ashoka, qui arborait son plus grand sourire.
« Tu peux nous expliquer ? lui proposa l'humanoïde cornue.
- J'ai pris ça au type qui s'est acharné sur Jia. C'est un bout de sa poche de pantalon, répondit-il en exhibant une pièce de tissu noir, imbibée d’une substance lui donnant une consistance poisseuse au toucher – du sang.
- C'est quoi ces trucs ? l'interrogea Derek en désignant plusieurs grains d'une poussière jaunâtre.
- Aucune idée, mais ça ne coûte rien de le faire analyser.
- Et comment ? Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, nous transportons des antiquités, pas un laboratoire de police scientifique ! » lui reprocha Jia.
Ashoka allait lui répondre quand Sanaz annonça :
« Je crois avoir mon idée sur la question. Ashoka, mets ça dans un sac étanche. Jia, sors le speeder de location, nous allons faire un tour en ville. »
Les deux interpelés s'exécutèrent, non sans quelques marmonnements d'Ashoka à propos de la propension qu'avaient les femmes à ne perdre aucune occasion de faire du lèche-vitrines.

Moins d'une heure plus tard, Sanaz et Jia remontaient l'avenue de l'Unification, quand la première avisa une enseigne de prêt-à-porter de l'autre côté de la rue. Descendant du véhicule, elle traversa l'artère à pied et s'arrêta un instant entre deux speeders garés sur le bas-côté pour refaire ses lacets. Aucun passant ne remarqua qu’elle n’avait pas de lacets sur ses chaussures et, seule une personne très observatrice aurait pu constater que la jeune femme en avait profité pour glisser un sac en plastique d'apparence anodine sous l'un des speeders.

***


Rues de Cinnagar, Koros Major


Le vaste dédale de ruelles constituant le centre-ville de la capitale Tétane abrite nombre d'attractions touristiques, comme des bâtiments aux façades richement sculptées et mouchetées de vitraux de couleurs vives. On y trouve aussi un pittoresque marché en plein air –comme beaucoup de mondes en possèdent dans la galaxie – profitant grandement de la prestance de ces maisons et où l’on vend de tout : viandes, fruits et légumes le matin, vêtements, bijoux et divers colifichets l'après-midi.
Alors qu'elle déambulait d'étal en étal, écoutant les vendeurs interpeler les passants dans une bonne demi-douzaine de langues, les narines de Sanaz furent flattées par d'innombrables fragrances et ses yeux découvraient des produits dont elle n’avait jamais entendu parler. « Un vrai régal pour les sens, » songea-t-elle. Du coin de l'œil, elle aperçut un ensemble de couleurs vives. Des fleurs, constata-t-elle en se rapprochant. Absorbée par sa contemplation, la jeune Zabrak ne vit pas l'homme avant qu'il ne la bouscule. Embarrassée, elle s'excusa en même temps que l’autre, qui ne s’arrêta pas pour autant. Sanaz allait oublier l'incident quand elle sentit un poids dans la poche gauche de sa veste . Y passant la main d’un geste qui se voulait machinal, elle rencontra un objet qui n'y était pas quelques instants plus tôt. Une datacarte.
« Au moins je ne serais pas venue pour rien. Il est temps de rentrer maintenant, » se dit-elle. Ce faisant, elle arracha son regard des étals et se dirigea vers la sortie du marché.

Moins d'une heure plus tard, elle revenait à l'astroport par le service municipal de transports en commun car Jia était rentrée seule avec le speeder de location, pour forcer d'éventuels suiveurs à se séparer. En passant sous le porche menant à leur aire de décollage, elle vit des vigiles discuter avec une autre personne non loin de là. Observant plus attentivement, elle constata qu'ils s'adressaient à une vieille mendiante - visiblement dans le but de lui faire quitter les lieux. Haussant les épaules, elle se dit que ce genre de scène était plus que banal, de Kuat aux niveaux intermédiaires de Coruscant en passant par ici. Elle détourna donc le regard et se dirigea vers l'Emerald Sparrow.
A bord, une nouvelle réunion fut organisée. Cette fois, un air discordant de "musique" joua le rôle de brouilleur. Un air qui, selon Derek, devrait pousser toute oreille indiscrète au suicide ou à la surdité éternelle tant les paroles étaient mélancoliques et les sonorités stridentes.
Faisant abstraction de la musique, les agents impériaux consultèrent le contenu de la datacarte. Il n'y avait qu'un seul fichier : le rapport des analyses effectuées sur l'échantillon déposé par Sanaz dans la "boîte aux lettres" du chef de station Tétan des Services de Renseignement Impériaux. Il était rédigé en ces termes :

Objet : analyse de deux échantillons organiques.
Analyse de l'échantillon 1 :
- Nature : Sang sur une pièce de tissu noir.
- Analyse : Correspond au sang d'un humain de sexe masculin et en bonne condition physique. La comparaison de l'ADN avec les bases de données des polices, forces armées et services de renseignements alliés n'a rien donné.
Analyse de l'échantillon 2 :
- Nature : Grains de pollen retrouvés sur le support de l'échantillon 1.
- Analyse : Ce pollen est celui d'une plante commune sur la planète Tyra dans le secteur Boreo-Tyrénien. Aucune toxicité connue. En grandes quantités, il peut toutefois être incommodant pour les personnes sujettes à des allergies ou ayant de l'asthme.
Conclusions : Il est probable que le porteur du vêtement dont sont issus les deux échantillons vient du secteur Boreo-Tyrénien. C'est la seule chose qu'on puisse affirmer avec certitude. Je dois cependant vous mettre en garde : la situation dans ce secteur a conduit le Haut-Commandement de la Flotte à y instaurer un blocus. De plus, il est peu probable que les forces séditieuses vous accueillent à bras ouverts. Bonne chance. Fin du rapport.



« Je le savais, soupira un Ashoka résigné.
- Hé, on n'y est pas encore, lui rappela Jia.
- Ce ne serait pas prendre des risques inutiles ? On ne sait même pas où chercher là-bas. Et si ça se trouve, ce n'est pas notre destination finale !
- Je le sais bien, déclara Sanaz. Mais à moins que l'un d'entre vous ait une meilleure idée, je pense que c'est le meilleur endroit pour continuer nos recherches.
- D'accord, chef, intervint Derek. Mais Ashoka n'a pas tort en parlant de risques inutiles. Je veux dire : nous allons avoir deux lignes de front à franchir discrètement. Comment comptez-vous faire ?
- On avisera selon la situation là-bas. »
Puis, voyant les regards dubitatifs de ses subordonnés et amis, Sanaz s'empressa d'ajouter :
« Passer nos lignes sera le plus dur, ne vous inquiétez pas. »
Elle appuya ses derniers mots d'un sourire destiné à leur redonner du baume au cœur. A moitié convaincus, il se levèrent et allèrent préparer le décollage.
Restée seule, Sanaz serra les poings et baissa la tête, furieuse contre elle-même de n'avoir pas eu de réponse au "comment diable allaient-ils traverser ce damné blocus ?". On ne pouvait pas dire que la situation lui laissait beaucoup de choix mais elle devait vraiment faire preuve de plus d'initiative, ou au moins faire semblant. Si elle ne pouvait passer pour un leader, ses hommes n'auraient pas confiance en elle et cela pourrait s’avérer désastreux pour la bonne marche de leur mission. Ce qu’elle ne voulait pas : elle était officier dans l'armée impériale et agent de renseignements. L'échec et la timidité ne devaient pas exister pour elle.
Elle prit deux longues inspirations et, faisant de son mieux pour dissimuler son trouble, elle se dirigea vers le poste de pilotage.

***


Quartier général de l'Ubiqtorate, Centre Impérial


Le directeur des Services de Renseignements de l'Empire Galactique n'aimait pas la situation dans laquelle il se trouvait. A l’instar d’une des maximes officieuses de son personnel, affirmant que “une crise en appelle toujours d’autres, parfois plus dévastatrices”, il se voyait assailli de toutes parts par de trop nombreux problèmes réclamant sa présence.
Tout de même, gérer – en sus des affaires courantes – les retombées de l'incident d'Ouranos V était déjà relativement délicat. La crise engendrée par la tentative de sécession du secteur boreo-tyrénien avait surpris tout le monde et l’accaparait en permanence car le blocus et la coupure des relais Holonet empêchaient tout contact avec les agents en poste sur Tyra et sa région. Il fallait donc trouver une nouvelle procédure de communication et, surtout, un protocole pour déterminer la loyauté des-dits agents.
Comment, de surcroît, rester calme quand votre interlocuteur était télépathe et pouvait vous tuer d'un geste à des kilomètres de distance si l'envie lui en prenait ?
« Je comprends que vous soyez assez occupé en ce moment, directeur Isard, mais seuls vos services ont les moyens nécessaires pour mener cette enquête. Ma présence sur le terrain pourrait… décourager les éventuels contacts.
– Bien entendu, Seigneur Vador. Je dois cependant vous prévenir que la crise actuelle dans le secteur boreo-tyrénien mobilise une grande partie de mes ressources. De plus, je supervise déjà personnellement l'opération Gloire Impériale.
– Je le sais, rétorqua Vador. Vous trouverez tous les détails de l’affaire Ouranos V dans le databloc que je vous ai fait parvenir. La piste la plus prometteuse semble être celle de l’achat du matériel de piratage utilisé par les traîtres qui ont massacré notre garnison là-bas. La transaction a été effectuée sur Kuar, mais le fournisseur n'a pas vu en personne l'acheteur. Il doit pourtant y avoir eu des intermédiaires, des traces…
– Intéressant. Kuar, vous dites ? »
Le Seigneur Noir ne répondit pas, attendant qu'Isard formule sa pensée.
« Voilà, il y a trois heures, le chef de station de Koros Major nous a envoyé une copie d'un rapport destiné aux agents de Gloire Impériale. Il s'agit des résultats de l'analyse d'un bout de tissu provenant d'un homme qui a tenté de les assassiner.
– Et quels sont ces résultats ? » s’impatienta le Jedi déchu.
Isard expliqua que le tissu comportait un dépôt de pollen provenant d’une plante endémique à la planète Tyra. Il exposa aussi l’hypothèse qu’il avait lui-même échafaudée à partir des faits et de la relative proximité de Kuar et Koros Major.
« Prévenez immédiatement les personnes concernées, directeur », ordonna le Sith avant de couper la communication, sans même attendre la réponse.
Debout devant l'holoprojecteur éteint, Isard se caressa machinalement le menton, songeant que la situation venait de prendre un développement intéressant.


***


Secteur de Boreus


L'hologramme tactique au centre de la passerelle du Retaliator montrait l'agonie d'un destroyer Venator sécessioniste. On pouvait y voir un essaim de chasseurs ennemis harcelant les unités avancées impériales pour les empêcher de récupérer les capsules de sauvetage flottant au milieu des débris.
Une heure plus tôt, un groupe de cargos avait tenté de forcer le blocus impérial pour se rendre dans le système Boreus. La première ligne de défense sous les ordres du contre-amiral Waldemar avait aussitôt réagi, laissant le champ libre à une éventuelle riposte adverse. Ce qui n’avait pas tardé car un destroyer Venator assisté d'une paire de Victory s’était porté au secours des cargos.
S'en était suivie une bataille confuse où la puissance de feu des forces impériales avait fait la différence. Maintenant, les deux Victory Tyréniens s'attachaient à prendre en remorque la carcasse inerte de leur grand frère.
« C'était à prévoir, se dit Waldemar. Ils n'ont aucun chantier spatial digne de ce nom et encore moins de pièces détachées. Donc, ils les cannibalisent sur les vaisseaux non réparables qu'ils peuvent ramener. Bon à savoir, ça pourrait nous être utile. »
Détachant son regard de l'hologramme, il ordonna que le groupe du Persecutor affecte un Venator et deux de Carrack à la garde des vaisseaux civils coincés de leur côté du blocus. Etant donné que la majeure partie d'entre eux transportait des biens pouvant être utilisés par une armée en campagne, il n'avait aucun intérêt à les laisser libres de tout mouvement, quitte à dégarnir le front d’une partie de ses propres forces pour les surveiller.
Il allait partir dans sa cabine pour planifier son prochain mouvement, quand il vit sur l'hologramme un groupe de vaisseaux sécessionistes pénétrer dans le système et mettre le cap vers les stations de défense. Comprenant que quelque chose n'allait pas, il interrogea l'officier responsable des senseurs à ce sujet :
« Il y a là deux destroyers Venator et trois unités plus petites, amiral. A en juger par le cap suivi et le vecteur d'entrée, ils arrivent de Tyra pour venir renforcer les défenses du système.
- Quand seront-ils en position ? »
L'autre allait répondre quand le responsable des transmissions subspatiales accourut.
« Qu'y a-t-il ? questionna Waldemar.
- Le vaisseau de tête du nouveau groupe ennemi vient de nous contacter, amiral. Ils désirent vous parler.
- D'accord, branchez le système de la passerelle. »
Sans perdre de temps, Waldemar se dirigea vers le récepteur holographique à quelques mètres de là. Ceux qui l'observaient virent qu'il arborait un air grave. On aurait même pu dire qu'il avait vieilli en quelques secondes.
Le récepteur s'alluma et projeta une image bleutée distordue, floue et saturée de parasites. Il fallut quelques instants pour que l'image se stabilise et que Waldemar puisse distinguer son interlocuteur.
Un peu moins d'un mètre quatre-vingt, les cheveux grisonnants, la quarantaine. Tout dans son attitude indiquait l'officier de marine : le visage impassible, le regard ferme, les mains légèrement croisées dans le dos - en position de repos. L'amiral ne put s'empêcher de ressentir une certaine fierté à la vue de ce qu'était devenu le jeune officier qu'il avait formé voilà quelques années.
Ce fut l'hologramme qui prit la parole en premier.
« Mes félicitations pour votre promotion, amiral.
- Et les miennes pour la votre, commodore. »
Ils restèrent silencieux une minute, chacun essayant de deviner les pensées et les motivations de l'autre. Ou peut-être ne savaient-ils tout simplement pas quoi se dire.
« Je savais qu'ils enverraient l'un de leurs meilleurs officiers mais je ne me doutais pas que ce serait… vous. Je croyais que…
- Que j'étais en disgrâce ? En effet. Mais comme tu peux le constater, on a jugé bon de me confier cette mission. Et toi, Trevelyan, jamais je ne t'aurais imaginé mener une mutinerie contre l'Empire, tes chefs et tes camarades. Qu'as-tu fait ?
- Ce n'est pas une mutinerie ! L'autorité du secteur a décidé de rompre son engagement avec l'Empire Galactique et nous a demandé, à moi et à mes hommes, d'assurer la sécurité des citoyens de la région, ainsi que l'exige le serment que nous avons tous prêté, même vous.
- Certains feraient une distinction entre les citoyens impériaux dans leur ensemble et les habitants d'un secteur en particulier.
- Parce qu'ils n'ont pas leurs racines ici ! Je suis né ici, mes hommes aussi. Ils y ont leurs familles, leur passé, leurs espoirs. Qu'auriez-vous fait à notre place, amiral ? N'auriez-vous pas pris les armes pour défendre les vôtres ?
- Mon serment exige de faire passer les citoyens de l'Empire avant ma propre famille. Je sais aussi qu'en protégeant l'intégrité de ce régime, je protège ses habitants, y compris mes proches. Renonce à cette folie, Trevelyan ! J'ai ordre de réprimer ce soulèvement par tous les moyens ! Si vous vous rendez maintenant, je m'engage à alléger les charges qui pourraient être retenues contre toi et tes hommes.
- Il est trop tard pour que nous renoncions. Sachez que nous refusons qu'un quelconque gouvernement central, prétendant œuvrer pour le bien de tous, nous impose le cours de notre vie. Ne cherchez pas à nous convaincre, amiral, notre décision est prise et nous nous battrons. Sachez cependant que j'ai été honoré d'apprendre à vos côtés. Transmission terminée. »
Une profonde tristesse envahit Waldemar. Trevelyan avait toujours été quelque peu borné et idéaliste, mais de là à se sacrifier en vain pour un secteur sans aucune importance, stratégique ou politique ! Le plus terrifiant était que là-bas, tous étaient prêts à lutter. N'ayant aucune envie de massacrer des civils, Waldemar allait devoir faire preuve d'imagination et d'audace pour vaincre tout en limitant les effusions de sang. Cela signifiait deux choses : capturer ou tuer les meneurs de la sécession et vaincre les forces militaires du secteur. Vaste programme en perspective.
L'amiral releva la tête alors que le capitaine Joris s'approchait de lui.
« Vous avez tout enregistré, capitaine ?
- Bien entendu. Je…
- Pourquoi croyez-vous qu'il nous ait contactés ?
- Heu… Pour prouver sa détermination, bien sûr. »
Waldemar soupira.
« Ne vous est-il pas venu à l'esprit qu'il pourrait y avoir une autre raison ?
- Et bien je…
- Il voulait savoir si leurs systèmes de communication étaient toujours compatibles avec les nôtres. »
L'autre en fut surpris et ne sut quoi répondre. L'amiral poursuivit :
« Je vous suggère donc de changer nos protocoles et fréquences de communication tout en maintenant un trafic - factice bien entendu - sur nos anciennes fréquences. Affectez aussi des hommes à l'écoute des transmissions ennemies, on ne sait jamais.
- A vos ordres, amiral !
- Je retourne dans mes quartiers. Vous avez vos ordres, capitaine. »
En quittant la passerelle, Waldemar songea que les nouveaux officiers tels que le capitaine Joris recevaient peut-être une excellente formation technique et un non moins bon endoctrinement, mais ils faisaient parfois preuve d'un manque d'imagination assez flagrant. Il se prit à espérer que cette tendance n'était que temporaire, sinon l'armée impériale se retrouverait réduite à l'état d'instrument de répression sans avoir les capacités nécessaires pour mener un véritable conflit.

***


A bord de l'Emeral Sparrow, quelque part dans l'hyperespace


Moi, Ther'Alis Tyra, dernier descendant de l'illustre famille des Tyra, certifie que le présent volume constitue une présentation exhaustive et objective de la géographie et de l'histoire du secteur Boreo-Tyrénien, situé dans le Noyau Central de notre galaxie. […]
Le secteur Boreo-Tyrénien se trouve […] au bout d'une route hyperspatiale partant de Koros Major dans le système de l'impératrice Teta. Il se compose de quatre systèmes stellaires entourés par des nuages de gaz et un amas de trous noirs, rendant la navigation hasardeuse en-dehors des routes existantes.
Au dernier recensement, en l'an Trois du calendrier impérial, la population du secteur atteignait quatre milliards d'habitants, dont près de la moitié est concentrée sur la planète-capitale.[/i]

Le trajet hyperspatial du cargo ne devant pas arriver à terme avant un bon moment, Sanaz préparait la suite de la mission en parcourant un ouvrage de géographie sur le secteur Boreo-Tyrénien. Se le procurer avait été facile car la crise aidant, tout le monde voulait en apprendre plus sur ces quatre systèmes solaires si proches du Centre Impérial et dont, paradoxalement, bien peu avaient entendu parler. Suivant voire précédant cet engouement, les éditeurs se pressaient pour sortir de nouveaux ouvrages ou pour remettre au goût du jour de plus anciens, tels que celui-ci, dont l'auteur était natif de la région.
Après cette description d'ordre général venait un examen plus détaillé des quatre systèmes stellaires concernés et des mondes habitables qu'ils comportaient. De ce passage du texte, Sanaz retint surtout que le secteur disposait de matières premières, de ressources agricoles et des complexes industriels nécessaires pour en tirer parti. Tout cela dans les proportions permettant une autosuffisance de la région. Malgré le manque de chantiers spatiaux dignes de ce nom, les autochtones pouvaient vivre en autarcie si ils le désiraient.
La fin de l'ouvrage comportait une carte et une brève histoire du secteur.

Trois siècles après la Guerre de l'Hyperespace, des colons venus du système de l'impératrice Teta s'installèrent dans les systèmes Boreus et Moreus. Luttant contre les dures conditions climatiques des quatre mondes colonisés, ils fondèrent ce qui allait devenir la région Boréenne. […]
La région ne fit plus vraiment parler d'elle jusqu'à une dizaine d'années après la Réforme de la République. […] Un nouveau groupe de colons venus de Coruscant et des mondes du Noyau arriva dans le secteur et, trouvant deux systèmes déjà occupés, décida de s'établir sur Mes'Tyra et Shar'Lis Tyra, systèmes baptisés ainsi en l'honneur de Shaer'Lis Tyra et Mestag Tyra, les époux à la tête de la nouvelle vague d'arrivants.
Ce groupe se composait principalement d'humains mais aussi d'une quinzaine de familles rodiennes et twi'lek. Ils eurent la chance de découvrir des planètes aux climats tempérés et se lancèrent principalement dans l'agriculture pour soutenir leurs confrères de Boreus et Moreus.


Venait ensuite un examen des causes d'un conflit entre colons qui avait eut lieu quelques années avant la Guerre des Clones. Il semblait que les difficultés de navigation hyperspatiale avaient contraint les colons de la seconde vague à passer par les systèmes occupés par les premiers arrivants.

[…] Après plusieurs siècles, les dirigeants du secteur Boréen se mirent en tête de compliquer les formalités de passage pour le trafic passant par Boreus et Moreus. Après plusieurs plaintes et protestations infructueuses auprès des autorités Boréennes, les habitants du secteur Tyrénien prirent les armes pour défendre leur droit de passage.

Et ce fut une sanglante guerre civile que même la Jedi mandatée par la République ne put empêcher. Les systèmes de Mes'Tyra et Moreus furent ravagés par le conflit.
Fort heureusement, l'action de l'ambassadeur républicain Hayden Rees fut déterminante dans le règlement des hostilités et, deux ans avant la Guerre des Clones, les deux colonies fusionnèrent en un unique secteur dirigé par Rees, nommé gouverneur pour l'occasion.


Pour conclure, il était fait état de la prospérité retrouvée du secteur, de son autosuffisance alimentaire et des souhaits du Moff Rees d'accentuer le développement économique de la région en facilitant l'implantation d'entreprises de haute technologie.
« Il n'y a guère d'informations utiles là-dedans, excepté les cartes, l’autosuffisance du secteur et le fait que les habitants comptent avant tout sur eux-mêmes pour s'en sortir, » se dit-elle. Elle poursuivit sa réflexion plus avant pour essayer de comprendre les intentions du Moff Rees, mais ne lui trouva aucune raison valable de déclarer aussi brutalement son indépendance.
Décidant de se changer les idées, elle quitta son bureau et se dirigea vers un coin de sa cabine où trônaient un miroir et une grande boîte au couvercle rongé par les ans. Elle se mit à contrôler l'état de son déguisement, à savoir les tatouages rituels ornant son visage. Si elle n’en portait pas habituellement, c’était pour des raisons personnelles et parce qu’elle n’avait jamais subi le rite de passage traditionnel du peuple zabrak.
Cela avait changé avec l'identité de Zara Nesim, Zabrak d'Iridonia et commerçante d'antiquités à la provenance plus ou moins légale. Elle s'était donc décidée pour quelque chose de relativement fantaisiste, en accentuant les signes d'actes de bravoure et en n'apposant aucune marque de clan. Cette pratique était courante chez les hors-la-loi, et les non-zabraks étant hermétiques aux subtilités des nuances dans les tracés, elle pouvait s'amuser un peu.
Elle avait presque fini quand on sonna à sa porte.
« 'Trez, » annonça t-elle.
C'était Jia.
« Pardon, je ne voulais pas déranger.
- Ce n'est pas grave, j'avais fini.
- C'est quoi cette boîte ? Je ne l'avais jamais remarquée, interrogea-t-elle en désignant l'objet posé sur la tablette.
- Ah ? heu… il s'agit des ustensiles nécessaires pour réaliser des tatouages faciaux. Comme les miens sont temporaires, je n'en utilise qu'une partie.
- D'accord. Mais pourquoi n'en portais-tu pas avant ? »
Sanaz soupira, visiblement dérangée par la question.
« Parce que : un - je n'ai jamais subi les épreuves marquant le passage à l'âge adulte. Deux - je ne connais pas les marques de ma famille, si elle en a. Et Trois : je n'ai jamais rencontré d'humaine portant des tatouages zabraks, ce qui aurait été un aveu à l'époque où je n'étais pas officiellement non-humaine. Sinon, qu'est-ce qui t'amène ici ? demanda Sanaz, bien décidée à changer de sujet.
- Nous arrivons d'ici une heure. Si tu veux jeter un dernier coup d’œil aux coordonnées de réintégration de l’espace normal, c’est le moment.
- D'accord. Sinon, toujours pas d'autres bruits bizarres ?
- Et bien… si. Ca à l'air de venir de la soute. Nous n'avons rien trouvé : ni caisse mal arrimée, ni mynock ou autre biologique. Rien.
- Ok, je vais aller voir. Rassemblement dans le cockpit une demi-heure avant la réintégration dans l'espace normal.
- Bien compris. »
Jia esquissa un début de salut militaire mais se ravisa et tourna les talons.

Restée seule, Sanaz décida d'aller voir par elle-même ce qui n'allait pas. Peu après leur départ, Derek avait entendu du bruit dans la soute. Les fouilles s'étaient avérées négatives mais depuis lors une impression de malaise planait sur l'équipage, qui avait par moments l'impression d'être observé.
S'aventurant une énième fois parmi les caisses de marchandises, Sanaz n'entendit ou ne vit rien qui sorte de l'ordinaire. A un moment, elle crut que quelqu'un se tenait derrière elle. Se retournant, elle ne vit qu'un passage désert entre les caisses.
Tout à coup, une série de craquements retentit au loin, comme si on tentait de s'approcher discrètement. Voulant surprendre un éventuel intrus, elle rebroussa lentement chemin, cherchant du regard un endroit où se cacher parmi le matériel. Les bruits s'accélérèrent brusquement, alors qu’elle se trouvait toujours à découvert. Tentant le tout pour le tout, elle voulut sauter sur une caisse mais elle trébucha et sentit quelque chose l'attraper dans le dos. Hurlant, elle tenta de se débattre avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait que d'Ashoka, ce dernier arborant un sourire gêné. Reprenant ses esprits, Sanaz eut du mal à contenir sa fureur :
« Ne recommence jamais, c'est clair ?! Tu m'as fichue une de ces frousses ! La prochaine fois, tu t'annonces, c'est compris ?
- Oui chef, répondit l’autre dont le sourire s'était soudain élargi. Si je puis me permettre, nous allons arriver sous peu.
- Je viens et maintenant, lâche-moi. »

***

Installée dans le poste de pilotage avec Derek dans le siège voisin, Sanaz écoutait les rapports de ses subordonnés.
« Espace normal dans une minute » annonça Ashoka derrière eux.
« Tourelle supérieure parée » déclara laconiquement Jia.
Finalement, les parois du tunnel lumineux se changèrent en traits puis en étoiles. Le système Boreus était tout proche mais la ligne de front aussi. Ils se rendirent alors compte avec effroi que le saut hyperspatial les avait amené juste devant la formation impériale assurant le blocus.
Sanaz dégagea immédiatement sur tribord mais c'était bien trop tard car plusieurs vaisseaux ouvrirent le feu avec leurs canons ioniques. Ignorant les avertissements crachés par la radio, elle amorça un plongeon et… rien.
Puis, une secousse les ramena brutalement en arrière malgré la poussée des moteurs subluminiques.
« C'était quoi, ça ? cria Derek.
- Un rayon tracteur, lui répondit Sanaz. Maintenant, ils n'ont plus qu'à nous amener dans leur hangar… ou nous pulvériser. »
Sans attendre de réponse de la part de ses coéquipiers, elle ouvrit une fréquence vers la flotte impériale.
« Marine Impériale, ici le cargo Emerald Sparrow, ne tirez pas : nous nous rendons. Je répète, nous nous rendons.
- Cargo Emerald Sparrow, ici la Marine Impériale. Coupez immédiatement vos moteurs et préparez-vous à être abordés. A vous.
- Bien reçu, Marine Impériale. Emerald Sparrow, terminé. »
Devant les regards surpris de Derek et Ashoka, Sanaz se justifia :
« Que vouliez-vous faire de plus ? Pour l'anonymat, c'est fichu.
- Oui, mais pourquoi ne pas s'être directement identifiés comme alliés ? Ils nous auraient laissé partir !
- Parce qu'il ne faut pas que les observateurs tyréniens soupçonnent quelque chose de louche, Ashoka. Je voudrais aussi que l'on obtienne les derniers renseignements sur l'état de la situation par ici. Maintenant, taisez-vous et préparons-nous à accueillir nos hôtes. »
Trop occupés à obtempérer, ils ne pensèrent pas à contempler le spectacle visible par la verrière du cockipt. On pouvait voir le hangar d'un énorme vaisseau de guerre grossir à vue d'œil.
Modifié en dernier par Titi77 le Dim 25 Juil 2010 - 21:17, modifié 4 fois.
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Messagepar Minos » Lun 21 Jan 2008 - 0:25   Sujet: 

Toujours aussi chouette, je trouve. On a droit a un vaste kriegspiel, qui délaisse les militaires cette fois-ci pour se pencher sur l'enquête des agents impériaux. Les pièces avancent sur l'échiquier...
Et sympa, le coup de l'analyse de l'échantillon, très James Bondien.

On en redemande ! Au boulot bien vite pour la suite ! :D
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Messagepar Notsil » Lun 21 Jan 2008 - 19:38   Sujet: 

Ca valait le coup d'attendre ^^
Vraiment un bon morceau, j'ai hâte de voir comment Sanaz et les autres vont poursuivre leur mission ^^
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Messagepar AJ Crime » Lun 21 Jan 2008 - 23:54   Sujet: 

Pas mal, les références géo politique dans les livres donnent des notions de réalisme. Il faudra que je réutilise cela. C’est bien manié, un peu long après une rude journée mais cela m’a scotché à mon écran. En tout cas j’ai passé un bon moment à te lire. Même si j’ai eu un peu de mal à raccrocher les wagons au début. Le final est très bon, j’attendrais la suite avec impatience, en espérant avoir du temps à y consacrer. Vivement que tu sois paru sur le site comme ça je pourrais relire ton texte à jour de toutes tes modifications en une seule fois et suivre l’histoire de A à Z sans rien oublier en passant…

Quelques propositions de corrections et réflexions diverses (pas nombreuses en fait):


Titi a écrit: L'homme encapuchonné choisit ce moment pour sortir de son silence :

J’aurais dit mutisme à la place de silence, ça fait plus riche pour un homme encapuchonné de noir.


Titi a écrit: - Non, je l'ai juste payé assez pour qu'il perde la mémoire. J'ais aussi

« l’ai juste suffisamment payé pour qu’il » me semble moins bancal. Et aussi « j’ai » a i .


Titi a écrit: à poser les mauvaises questions.

Tu veux dire « des questions indiscrètes » ?


Titi a écrit: Ce qui ne n’avait pas tardé car un destroyer Venator assisté

Trop de négations, tuent la négations, relis donc cette phrase.


Titi a écrit: Que j'étais en disgrâce ? Je l'étais, oui. Mais comme tu peux

Les deux j’étais sont trop proches, pour le deuxième un « je m’y trouvais » me paraître plus agréable, à moi bien sur.
Modifié en dernier par AJ Crime le Mar 22 Jan 2008 - 21:56, modifié 1 fois.
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Messagepar Titi77 » Mar 22 Jan 2008 - 21:45   Sujet: 

Ah, je dois dire que tu soulèves des points plus que pertinents :D Allez, hop c'est parti pour les modifications !

Et malgré toutes les corrections apportées et le temps passé à relire, il reste des fautes... Le relecteur et moi-même pouvons donc aller nous pendre ;)
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Messagepar AJ Crime » Mar 22 Jan 2008 - 21:54   Sujet: 

Si tu veux pendre Minos, profites-en il est fatigué aujourd'hui! Pour ce qui est des corrections c'est tellement simple de trouver des trucs sur un texte que l'on n'a pas écrit que c'en ait risible. Si je peux apporter ma maigre contribution pour que tu puisses améliorer ton texte c'est plutôt bien. Tu fais pareil avec le mien... Sauf que moi j'ai pour la plupar du temps pas d'autres relectures que mes yeux avant d'arriver sur SWU. J'en profite pour remercier Notsil qui trouve le temps de relire quelques unes de mes scènes avant que je ne les livre ici.

De toutes façons il faut plusieurs point de vue et corrections pour arriver à quelque chose de potable. Et on se demande pourquoi il reste des erreurs dans les livres du commerce ?
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Messagepar Minos » Mar 22 Jan 2008 - 21:59   Sujet: 

Et pourtant on y passé du temps, à cette partie... :roll:

Adieu, monde cruel que j'aimais tant ! :cry:
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Messagepar Titi77 » Mar 22 Jan 2008 - 22:00   Sujet: 

Je suis bien d'accord avec toi, et c'est d'ailleurs l'intérêt que je trouve à poster au fur et à mesure sur le forum : obtenir des avis extérieurs supplémentaires. "Recruter" un deuxième beta-lecteur est une idée qui me triture mais je pense que pour le moment le feedback venant du forum aide bien. Mais à terme il faudra sans doute l'envisager, au-moins pour une relecture anti-coquilles avant publication sur le site.
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Messagepar AJ Crime » Mar 22 Jan 2008 - 22:05   Sujet: 

J'ai peut-être une idée,

Il faudrait se trouver un forum d'écrivains pour se réunir et mettre en commun nos textes comme ça on pourrait en fonction de notre temps libre s'échanger nos scènes entre nous et se relire mutuellement, deux ou trois fois si nécessaire.

Pour les grosses coquilles récurrentes on pourrait mettre cela au clair et se donner des règles base entre nous pour que tout le monde progresse vers une perfection propre à chacun.
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