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Maturité

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Messagepar lionel001 » Mar 19 Avr 2005 - 19:56   Sujet: Maturité

Coucou à tous !
Voici mon histoire, ça fait un peu plus d'un mois que je travaille dessus...
J'ai prévu en tout d'écrire plusieurs aventures à ce petit groupe de personnages, et là, c'est la première. Elle se déroule au début du Nouvel Ordre Jedi (quelques jours après Vecteur Prime, pour être précis).
Allez, c'est parti :



"Val Gief déambulait dans les rues bondées de Bastion, la capitale des Vestiges de l’Empire, en direction du Centre de Commandement Militaire Impérial. Grand, les cheveux noirs et courts, Gief était vêtu d’un pantalon noir, de bottes et d’une veste bleu marine. Il n’avait, en apparence, rien de particulier, en tout cas rien de plus que n’importe quel jeune adulte. Sa vie n’avait pas été facile : son père, pilote de chasseur impérial, était mort seize ans plus tôt, durant la campagne du Grand Amiral Thrawn contre la Nouvelle République. Il avait alors été élevé par sa mère, mais l’absence de figure paternelle l’avait rendu solitaire, il s’était isolé des autres. Seules quelques personnes, alors qu’il était encore étudiant à l’université d’Agamar, avaient réussi à le connaître vraiment, elles l’avaient poussé à se dévoiler et à faire confiance aux gens. Cela faisait maintenant un moment qu’il ne les avaient pas vu...
Il continuait ainsi à avancer, perdu dans ses pensées, au milieu de la foule, individu anonyme parmi tant d’autres dans une galaxie où des centaines de races, des milliers de peuples cohabitaient. Le gigantesque bâtiment du CCMI, haut de plusieurs centaines de mètres, apparut soudain au détour de l’avenue qu’empruntait le jeune homme. Il pénétra dans le hall et emprunta le turbo-élévateur qui le mena tout droit à la salle de conférence du 64ième étage de l’immeuble où l’attendait le Suprême Commandeur des Forces Impériales, l’Amiral Gillad Pellaeon. L’homme était grand, il avait une stature noble de naissance, et il avait à vue de nez plus de soixante-dix ans. Pourtant, son regard était vif, et son visage montrait une grande expérience dans l’art de la guerre : il était entré dans l’armée pendant la Guerre des Clones, il avait servi l’Empereur avec loyauté pendant plus de vingt ans. Il avait accompagné le Grand Amiral Thrawn pendant sa tentative de victoire sur la Rébellion, et il était au final à l’origine du Traité de Paix signé entre la République et l’Empire. Val considérait Pellaeon avec respect, un respect qui selon lui était amplement mérité. Lorsque la porte de l’élévateur s’ouvrit, Val entra dans la salle de conférence et s’avança vers le Suprême Commandeur. Celui-ci lissa sa moustache et attaqua le vif du sujet :
- Val ! Tu es venu vite...
- Commandeur, que se passe t-il ?
- Nous avons un problème, Val. Depuis bientôt une semaine nous avons perdu tout contact avec notre agent sur la planète Belkadan.
- Dans la Bordure Extérieure ? Il me semble que ce n’est pas la première fois que Garth Breise est en retard dans ses rapports...
- C’est exact, et en temps normal, je lui aurais laissé plus de temps. Mais la Bataille d’Helska 4 semble avoir mis en évidence l’apparition d’une nouvelle race, les Yuuzhan Vong, qui semble très redoutable. D’après l’unique survivante du groupe, Danni Quee, un agent nommé Yomin Carr était en réalité un Yuuzhan Vong. Je veux que tu ailles sur Belkadan afin de te renseigner sur cette race.
- A vos ordres. Je pars sur le champ.
La porte du turbo-élévateur s’ouvrit de nouveau pour laisser entrer quatre stormtroopers vêtus de leur étincelante armure blanche. Chacun d’entre eux portait un fusil blaster, et ils se mirent au garde-à-vous comme un seul homme devant Pellaeon.
- Vous voilà. Val, tu ne partiras pas seul pour cette mission. J’ignore ce qu’ont fait les Yuuzhan Vong sur Belkadan, mais je ne veux pas prendre le risque que tu y ailles seul et que tu croises la route de ces guerriers.
- Je suis un Chevalier Jedi. La Force est avec moi. Je m’en sortirai.
- Je sais cela. Je veux juste éviter que tu prennes des risques inutiles, c’est tout. Pars maintenant. Prends le Visionnaire. (Il désigna de la tête le commandant de l’escouade de soldats.) Accompagnez-le et obéissez-lui. Rompez.
Le Jedi et les stormtroopers saluèrent et redescendirent. Deux heures plus tard, le Visionnaire sauta dans l’hyperespace, en direction de la planète Belkadan.

La Princesse Léia Organa Solo gravit les quelques marches la séparant du micro qui lui permettrait de s’adresser à une assemblée constituée de sénateurs et de représentants diplomatiques. La Princesse se trouvait au cœur du Sénat Républicain, un bâtiment qu’elle connaissait bien. Depuis près de vingt ans, elle avait occupée tous les postes possibles, ayant même été Présidente à une époque. Le vacarme de dizaines de conversations n’étonna pas Léia. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’une race extragalactique pénétrait dans une galaxie qu’on prétendait infranchissable, attaquait sa population et était responsable de la destruction de deux planètes grâce à une biotechnologie qui ne ressemblait à rien de connue ! La plupart des sénateurs ne croyait pas à cette histoire, où plutôt, ils refusaient d’y croire. Cela semblait bien trop réel. Le Président actuel de la Nouvelle République, un Bothan nommé Borsk Fey’lya, leva une de ses pattes poilues et réclama le silence. Il dut patienter quelques minutes avant que sa demande ne soit exaucée. Il fit signe à la Princesse d’avancer.
- Princesse, c’est à vous.
- Merci, Chef Fey’lya. Je sais que cette assemblée a du mal à croire ce que j’ai dit hier au sujet des Yuuzhan Vong. Pourtant, cette menace est bien réelle, et plus que jamais, nous devons nous unir pour la repousser...
- Veuillez m’excuser, Conseillère, demanda le sénateur de Caluula, un humain âgé, mais j’avais cru comprendre lors de votre exposé d’hier que la menace extragalactique avait été repoussée sur Helska 4. N’est-ce pas ce que vous avez dit ?
- C’est exact, sénateur.
- Dans ce cas, tout va bien ! Grâce à votre famille et aux forces armées de la Nouvelle République, nous avons prouvé à ces Vong ce que nous savions faire !
- Avec tout le respect que je vous dois sénateur, vous faîtes fausse route. D’après les informations trouvées par mon frère et sa femme sur Belkadan, la flotte que nous avons affrontée était uniquement constitué d’éclaireurs. Nous avons donc de bonnes raisons de penser que tôt ou tard, une force beaucoup plus importante attaquera notre galaxie.
- Nous ? la coupa avec un ton dédaigneux Fyor Rodan, l’un des six membres du Haut Conseil Républicain. Ce “nous” désigne t’il la Nouvelle République dans son intégralité, ou juste les Jedi et leurs alliés ? (Rodan se leva et commença à parler afin que tous ceux présents puissent l’entendre, même sans le système d’amplification des communications.) Sénateurs, mes amis, mes collègues, cessons une fois pour toute cette mascarade ! Il est clair que la Conseillère Organa Solo veut revenir au pouvoir ! Elle se sert de la tragédie qui s’est déroulée dans le système d’Helska pour nous impressionner ; tout ceci fait partie d’un complot visant à installer les Jedi au pouvoir!
La fin de la déclaration de Rodan fut noyée dans les centaines de voix qui s’élevèrent simultanément, soit pour approuver le sénateur, soit pour lui intimer de se taire. Léia avait entendu son frère, Luke Skywalker, lui parler de la division qui régnait au Sénat au sujet des Jedi. Elle n’en fut pas moins surprise de constater que la plupart des sénateurs présents se comportaient comme des enfants, s’insultant dans leurs langues respectives, allant presque jusqu’à se menacer. Le tumulte ne cessant d’augmenter, et désireux de ne pas vouloir se mettre Léia et les Jedi sur le dos, Borsk Fey’lya fit éteindre subitement les lumières de la salle. L’assemblée se retrouva plongée dans le noir pendant quelques minutes, le temps que les derniers irréductibles ne se décident à se taire. Les lumières finirent par se rallumer.
Le plus jeune membre du Sénat, Zamoth Jor, âgé de vingt-deux années standard, se rendit alors compte que la princesse Léia l’observait, lui précisément, semblant lui donner la confirmation de ce qu’elle lui avait dit quelques semaines plus tôt, alors qu’il était sur le point d’intégrer l’hémicycle. Léia détourna le regard et se concentra de nouveau sur Fyor Rodan, lequel la regardait avec un sourire mauvais. La Conseillère décida qu’il était temps pour elle de jouer la dernière carte dont elle disposait, espérant que cela suffirait à ramener le sénateur à la raison.
- Sénateur Rodan, savez-vous ce qui s’est passé sur Sernpidal ?
Jor fut soudain beaucoup plus attentif à l’échange. Une de ses meilleures amies était née et avait grandi sur Sernpidal, avant qu’il ne la rencontre à l’université d’Agamar.
- Je crois que tout le monde est au courant de la tragédie qui s’est déroulée sur cette planète. Cela n’a rien à voir avec ce qui nous concerne ici !
- Au contraire, ceci est fort à propos. Les Vong ont détruit Sernpidal.
Jor encaissa le coup, tout comme la plupart des sénateurs. Un rapide coup d’œil de la Princesse à Fey’lya, toujours aussi stoïque, lui confirma que le Chef d’État était déjà au courant, mais qu’il s’était bien gardé d’en faire part aux membres du Sénat.
- Je ne vous crois pas, répondit interloqué Rodan. Comment auraient-ils pu ?
- Je l’ignore, Conseiller, mais je peux vous assurer que les Vong sont responsables de la destruction de la planète. Mon fils, Anakin, et mon mari, Han Solo, étaient tous deux sur Sernpidal au moment du drame.
Le tumulte reprit de plus belle. Certains se demandaient pourquoi on leur avait caché une telle information, d’autres criaient au mensonge et à la conspiration Jedi, les derniers se forçant à garder leur calme. Zamoth Jor faisait partie de ceux-là. La révélation de la Princesse Léia avait éveillé en lui la crainte pour la vie de son amie.
- Assez ! Assez ! hurla Fey’lya. Silence !
Mais son ordre resta ignoré. Le bruit monta crescendo, jusqu’à que le Chef d’État décide finalement de mettre fin à la séance et se retire, la Princesse Léia sur ses talons.

Quelques heures plus tard, Zamoth Jor contacta sa meilleure amie, Lilou Ylena. Il lui expliqua rapidement ce qu’il avait appris au Sénat.
- Sernpidal a été détruite par une race extragalactique ? Tu en es bien sûr ?
- C’est la conseillère Léia Organa Solo elle-même qui nous en a informé, et elle est digne de confiance, non ?
- Tu m’as compris.... Je comprends mieux l’attitude de Syra maintenant.
- Je suppose donc qu’elle n’était pas sur sa planète d’origine le jour où....
- Tout juste !
- Est ce qu’elle tient le coup ? Je n’ai jamais adoré Tatooine, mais si on m’annonçait que ma planète venait d’être détruite, j’ignore comment je réagirais...
- Elle va bien. Mais elle insiste pour que je la conduise sur ce qu’il reste de sa planète. Qui sait, peut-être trouverons-nous des survivants ?
- A mon avis, mieux vaut ne pas trop y compter. Quand partez-vous ?
- Demain, normalement. Le temps de vérifier le bon fonctionnement de mon vaisseau, et nous partons.
- Je vous accompagne. Je veux voir ça de mes propres yeux...
- Très bien. Rendez-vous au dock 17, bâtiment C, ok ?
- Pas de problème. Et puis, ça fait un moment que je n’ai pas vu Syra. Dommage que ce soit pour un tel voyage.
- Je sais. Mais ça lui fera plaisir que tu sois là. Il ne manque que Val !
- J’ignore où il se trouve. Il y a bien eu des rumeurs, à une époque, mais je n’ai pas trouvé grand-chose de vraiment concret.
- Syra a fait des recherches. Elle a dit qu’elle m’en parlerait demain...
- Ce qui me fait donc trois bonnes raisons de vous accompagner.
- Vraiment ? Et moi, je n’en suis pas une ?
- Correction : quatre bonnes raisons ! Je dois y aller, maintenant. Je suis sénateur à présent, j’ai des obligations !
- Très bien. A demain !

Durant le court voyage en hyperespace entre Bastion et Belkadan, le chevalier Jedi Val Gief fit connaissance avec l’escouade qui l’accompagnait : le leader, un humain nommé Ilak Veli était un vétéran de la campagne de Hoth, et il avait servi sous les ordres du Grand Amiral Thrawn aux côtés du père du Jedi, et c’est pourquoi Val félicitait mentalement Pellaeon de son choix. Son armure portait une épaulette noire, symbole de son grade de colonel. Près de Veli étaient assis un Kiffar, vêtu de son armure à l’exception de son casque et dont Val ne connaissait que le nom, Ulic Vos, qui, selon le dossier dont disposait le Jedi, était un expert en décryptage de données, et un autre humain, qui avait grandi sur Yaga Minor, le centre financier des Vestiges de l’Empire. Cet homme, âgé d’une trentaine d’années, se nommait Mikas Foler, et il était plongé dans une partie de dejarik, un jeu holographique, avec le Kiffar. Le quatrième membre du petit commando impérial, un Bothan du nom de Kila Rom’Ley , se trouvait quand à lui dans la cabine de pilotage.
Le voyage se déroula normalement, sans aucune interruption. Après avoir discuté avec Veli à propos de la Bataille de Hoth, qui avait eu lieu quelques mois seulement avant la naissance du jeune homme, Val décida qu’il était temps pour lui de pratiquer quelques petits exercices de concentration et de relaxation qu’on lui avait enseignés à l’Académie Jedi sur Yavin IV, à l’époque où il y avait passé un an pour accroître sa maîtrise de la Force. Il était sur le point d’entrer dans une transe Jedi quand le vaisseau se mit à trembler pendant quelques secondes, de la manière caractéristique d’une sortie de l’hyperespace. La voix lointaine, mais calme et posé comme toujours, du Bothan se fit alors entendre :
- Nous pénétrons dans l’atmosphère de Belkadan. Accrochez-vous.
Val se dirigea dans la cabine de pilotage et jeta un coup d’œil à travers le hublot principal. La planète ne ressemblait pas vraiment à ce que s’était imaginé le Jedi grâce aux informations que lui avait transmis le Suprême Commandeur.
- Grâce à la balise que Garth Breise avait emmené avec lui, je peux nous poser à quelques dizaines de mètres près de la base ExGal, annonça le pilote.
- Négatif. Nous ignorons ce qui s’est passé ici, donc nous ne prendrons aucun risque. Pose nous à une distance raisonnable de la station, ok ?
- A vos ordres, monsieur.
Val se dirigea ensuite vers l’arrière du vaisseau. Vos s’approcha de lui rapidement :
- Je viens d’effectuer des mesures, dit-il. La composition de l’atmosphère ne correspond pas à celle indiquée dans nos informations.
- Est-elle toxique ?
- Je ne crois pas, mais par mesure de sécurité, je vous conseille de mettre une armure de commando... Nous ignorons si Yomin Carr a quitté la planète.
Avant que le chevalier ne puisse répondre, le vaisseau se stabilisa à la surface de la planète, au milieu d’une petite clairière située à un demi-millier de kilomètres de la station de recherches. Val rassembla les quatre impériaux.
- Très bien, commença t-il. A partir de maintenant, nous sommes en territoire inconnu, et nous pouvons même le considérer comme hostile. Nous allons former deux groupes : Veli et Vos, vous m’accompagnez à la base ExGal, nous prendrons les speeders. Les autres, établissez un périmètre de sécurité autour du vaisseau. c’est clair pour tout le monde ? (Ils acquiescèrent). Alors, au boulot.
Il fallut quelques minutes pour décharger l’équipement, le temps nécessaire à Val pour enfiler une des armures étincelantes des stormtroopers. Quand il descendit la rampe d’accès, seule une épaulette rouge l’identifiait aux yeux des autres Impériaux. Les speeders avaient été débarqués, les moteurs tournaient déjà, et Vos donnait un coup de main au Bothan pour abattre les arbres les plus proches afin d’avoir un périmètre dégagé. D’un simple hochement de tête, Val donna l’ordre du départ, et après avoir rappelé à Foler de rester sur ses gardes, tous trois enclenchèrent les propulseurs de leurs engins et disparurent rapidement dans la jungle dense.

Zamoth Jor pénétra dans le hangar 17 de la zone C, près des bâtiments officiels de la Nouvelle République, et observa l’Autre Monde, le vaisseau de sa meilleure amie, Lilou Ylena. Au pied de la rampe d’accès, il aperçut Lilou et Syra Bromen qui discutaient toutes les deux paisiblement. Un droïde de protocole de classe 3PO faisait des va-et-vient afin de monter les bagages des deux jeunes femmes. Le vaisseau lui-même était en apparence un cargo sans prétention, mais Zamoth savait pertinemment que Lilou, inspirée par l’exemple du célèbre Han Solo, avait considérablement amélioré l’armement, l’hyperpropulsion et les boucliers de son cher vaisseau. Il fit un signe de la main à ses deux amies et s’approcha d’elle :
- Lilou ! Syra ! Je suis content de vous revoir !
- Et bien, tu t’es fait attendre, mon cher Zamoth ! annonça, avec un grand sourire, Lilou. On n’attendait plus que toi pour partir !
Syra se contenta de sourire faiblement. Les trois amis montèrent à bord du cargo, suivis par le droïde de protocole. Quelques minutes plus tard, le spatioport donna l’autorisation nécessaire pour permettre à l’Autre Monde de décoller. Une fois en orbite de la planète, Lilou entra les coordonnées de Sernpidal dans l’ordinateur de bord du vaisseau et le vaisseau sauta dans l’hyperespace. Après avoir ordonnée à Loki, son droïde M-3PO de la prévenir au moindre problème, Lilou rejoignit ses deux amis dans ce qui était la pièce la plus conviviale du vaisseau, une sorte de petit salon décoré avec goût. Avant même de les voir, elle entendit la voix de Syra :
- Alors, ce sont ces.... Yuuzhan Vong... qui ont détruit ma planète ?
- Oui. Et apparemment, avec une biotechnologie inconnue.
- Ce devrait être impossible....
- Mais ça ne l’est pas, annonça Lilou (Elle fit son entrée dans la pièce et alla s’asseoir à côté de Zamoth.) Il est clair que ceux qui disaient que la galaxie était soi-disant infranchissable se sont bien trompés.
- C’est exact, répondit Zamoth. En tout cas, ce peuple est redoutable.
- Mais pourquoi Sernpidal ? Que voulaient-ils à mon monde ?
- C’est bien ça le problème. Je crains qu’ils n’aient détruit Sernpidal simplement pour nous transmettre un message, pour nous montrer qu’ils sont là.
- Simplement pour révéler leur présence.... C’est horrible ! dit Syra.
- Oui... rajouta Lilou. Sois honnête, Zamoth : la République est-elle en guerre?
- Officiellement, non, répondit le sénateur. Les forces extragalactiques ont été repoussés lors de la bataille d’Helska 4.
- Très bien. Et officieusement ? insista Lilou.
- Officieusement, je doute qu’une race disposant d’une telle technologie se soit fait éliminer aussi facilement. D’après Léia Organa Solo, il ne s’agirait uniquement que d’éclaireurs, leur rôle étant de voir ce que nous savons faire...
- La galaxie ne sera donc jamais bien longtemps en paix, on dirait...
- Fais attention, Lilou : ce genre de phrases, c’est plutôt moi qui les prononce !
La tentative d’humour de Zamoth visait surtout Syra, qui depuis quelques minutes ne disait plus rien. Elle était probablement en train d’encaisser la nouvelle, se dit Zamoth. Il la regarda à nouveau, observant la jeune femme qu’elle était devenue : si Syra n’avait pas beaucoup grandi, les traits de son visage s’étaient affinés et étaient mis en valeur par ses yeux d’un bleu pénétrant. Ses cheveux blonds étaient noués en tresses et elle était vêtu d’une tunique bleu sur un pantalon gris. Le regard de Zamoth se déplaça ensuite vers Lilou. Grande, les cheveux bruns, Lilou était native de la planète Naboo, monde paisible situé dans la Bordure Extérieure. Dès l’enfance, Lilou rêvait de quitter Naboo et de sillonner la galaxie : elle avait commencé son rêve en allant à l’université d’Agamar, puis en achetant son propre vaisseau et en travaillant souvent pour le célèbre contrebandier Lando Calrissian, un vieil ami de la famille Solo. Le regard de Lilou croisa celui de Zamoth, le jeune homme rougit et détourna le regard, et il se rendit compte une fois de plus que décidément, ses sentiments pour elle allaient au-delà de la simple amitié... Il décida de briser le silence :
- Au fait, Syra, Lilou m’a dit que tu avais eu des nouvelles de Val ?
- Ah, vraiment, elle a dit ça ?(Syra tenta de sourire tant bien que mal.) Ce ne sont pas à proprement parler des nouvelles, mais bon, comme mon père a pas mal d’amis dans l’armée, il a pu faire un tour dans les archives de la République... Finalement, Val a fréquenté l’Académie Jedi pendant une année et demie standard.
- Logique, dit Zamoth. Après tout, Val avait déjà utilisé la Force devant nous.
- Ce n’est pas le plus surprenant, ajouta Syra. D’après les informations de mon père, Val travaillerait, sur Bastion, pour le Suprême Commandeur des Vestiges de l‘Empire, l’amiral Pellaeon.
- Val travaillerait pour l’amiral Pellaeon ? répéta Lilou.
- Apparemment. Et d’ailleurs, ce n’est pas impossible. Val ne nous a jamais caché que son père était un officier de l’armée impériale.
- Oui, mais quand même... insista Zamoth. Travailler pour l’Empire...
- Et bien quoi, travailler pour l’Empire ? répondit Syra. L’Empire avec Pellaeon n’est pas le même Empire qu’à l’époque de Palpatine. Il n’y a rien de honteux, à travailler pour les Vestiges de l’Empire.
- Même moi, je pense pareil ! rajouta Lilou.
- Et puis, rajouta Syra, vous auriez du voir la tête de mon père quand il est venu me remettre ces informations... Il n’était pas vraiment ravi de découvrir qu’un de mes meilleurs amis travaillait pour l’Empire.
- Pourquoi ?
- Mon père est un vétéran de la Rébellion. Pour lui, l’Empire restera pour toujours synonyme de l’Etoile Noire, du massacre sur Hoth et des escouades de stormtroopers terrorisant la population civile.
- Mais pas pour toi, dit Zamoth.
Le ton employé par le jeune homme indiqua qu’il s’agissait plus d’une constatation que d’une véritable question.
- Comme je l’ai dit plus tôt, l’Empire actuel n’a rien à voir avec l’ancien. Mais Val pourrait quand même nous faire un signe de temps en temps... Prouver qu’il existe, qu’il est là, quelque part, dans les étoiles...
- S’il ne le fait pas, c’est qu’il a probablement une bonne raison, dit Zamoth.
- Sûrement, renchérit Lilou. Bon, sur ce, je vais aller voir si il n’y a rien d’anormal dans le vaisseau. Je ne fais pas vraiment confiance à Loki en ce qui concerne le pilotage de l’Autre Monde...

Les murailles de l’enceinte de la base ExGal 4 apparurent au trio de speeders qui émergèrent de la jungle de Belkadan. Val fut le premier à mettre pied à terre, à quelques mètres seulement de l’entrée principale de la station. Il se retourna vers les deux hommes qui le suivaient et leur dit :
- A partir de maintenant, faisons le moins de bruit possible. Je ne veux pas alerter un éventuel ennemi qui nous attendrait quelque part, là-dedans.
- Tu penses que nous risquons quelque chose ? demanda Vos.
Val s’approcha d’un intercom près du portail donnant sur l’intérieur de la station. Il était taché de ce qui ressemblait à du sang séché.
- Ceci répond t-il à ta question ? demanda le Jedi, en guise de réponse.
Vos ne dit plus rien. Ilak ouvrit le portail, et entra le premier dans une petite clairière. Les trois hommes avancèrent prudemment, blasters aux poings, et pénétrèrent dans la base pour se retrouver plongés dans un silence surnaturel. Les seuls bruits que perçut Val étaient le bourdonnement des néons, que le silence rendait d‘autant plus présents. Les lumières grésillaient par intermittence. Le trio avança jusqu’à se retrouver dans une vaste pièce, la plus grande d’après les plans fournis par Pellaeon. Une dizaine de moniteurs étaient là, mais la moitié seulement fonctionnaient encore, les autres étant en morceaux sur le sol. Une grosse mare d’un sang noirâtre était visible dans un coin de la pièce. De toute évidence, on s’était battus ici.
- L’atmosphère est respirable entre ces murs, annonça Vos (Il enleva son casque et regarda son chef.) Les ventilateurs ont dû continuer à fonctionner.
- Bon, commença Val à voix basse. Cette pièce nous servira de quartier général le temps que nous fouillons cette base.
- Où sont passés les membres d’ExGal ?
- Ils sont morts, à mon avis, répondit Val.
- Mais dans ce cas, où sont leurs cadavres ?
- N’oubliez pas qu’un agent Yuuzhan Vong est passé par là, dit le Jedi.
- Je ne veux pas paraître pessimiste, mais pouvons-nous vraiment trouver quelques choses sur les Vong, en sachant qu’un de leur guerrier est passé par là ? demanda Veli. De plus, il est possible que l’ennemi soit toujours là, quelque part dans la base ou dans ses alentours. Nous devrions nous méfier.
- C’est pourquoi nous allons nous séparer pour que nous puissions partir le plus vite possible, rajouta Val Gief. Vos, reste là et établit une liaison avec Bastion et le Suprême Commandeur, et vois ce que tu peux trouver dans les archives de cette station concernant Yomin Carr. Plus tôt nous partirons d’ici, mieux ce sera.
- Je suis bien d’accord. Je vous contacterai dès que le contact sera établi.
- En avant, messieurs, conclut le Jedi.
Val enleva son casque à son tour, le glissa sous son bras et se dirigea vers l’un des nombreux couloirs de la base. C’était dans ces couloirs que les problèmes d’éclairages était les plus évidents. Le jeune homme avançait prudemment, le stormtrooper Ilak Veli sur ses talons, le blaster prêt à faire feu au moindre signe suspect. Les deux hommes finirent par arriver, après plusieurs minutes de fouilles infructueuses, dans les quartiers personnels des membres du personnel d’ExGal. Val trouva rapidement ceux de Garth Breise, et rentra dans la chambre. Il se rendit rapidement compte qu’il n’était pas le premier à être passé par là : des feuilles vierges de filmplast jonchaient le sol et le placard était ouvert. Val fouilla rapidement la petite pièce mais ne trouva rien d’intéressant.
- Je n’aime pas ça, dit Ilak, quand Val ressortit de la pièce. C’est beaucoup trop silencieux.
- Tu n’as pas tort, répondit Val. Je n’ai rien trouvé d’intéressant là-dedans, rajouta t-il, désignant du doigt la chambre. Quelqu’un est déjà passé par là, j’en suis sûr, maintenant. Quelqu’un d’autre que Yomin Carr.
- Qui cela pourrait-il bien être ?
Avant que Val ait le temps de répondre, son comlink bipa. Val répondit, et la voix amplifiée d’Ulic Vos résonna entre les couloirs de la station. Celui-ci entra directement dans le vif du sujet :
- Nous ne sommes pas les premiers à être venus ici. D’après les enregistrements de surveillance, le Maître Jedi Luke Skywalker et sa femme sont venus sur Belkadan. Ils ont combattu Yomin Carr, l’ont tué et ont emporté sa dépouille avec eux.
- Génial, murmura Val. Tu as trouvé quelque chose dans les bases de données?
- Oui, je les ai téléchargées. On pourra analyser tout ça dans le vaisseau, et... Une minute...(la voix de l’Impérial se fit plus forte.) Qui est-là ? Montrez-vous !
- Que se passe t-il ? demanda Val.
- Il y a quelqu’un ici ! répondit Vos, d’une voix teintée de panique.
- C’est peut-être un Yuuzhan Vong, alors sois prudent ! Ne fais rien d‘idiot, on arrive ! ordonna Val.
- N’approchez pas, je vais tirer ! (La voix d’Ulic Vos était cette fois-ci remplie de crainte et de terreur.) Je vous ai dit que j’allais faire feu ! Mais...
Le comlink se coupa brusquement. Val et Ilak échangèrent à peine un regard et ils se mirent en route, courant tous deux à travers les couloirs délabrés de la station. Les quelques minutes qu’ils passèrent à retraverser la base leur parurent une éternité, chaque seconde passée leur paressant une heure, l’inquiétude pour leur frère d’armes grandissant à mesure qu’ils se rapprochaient et qu’ils n’entendaient toujours rien, ni cris, ni rafales de blasters... Rien du tout. L’accès à la salle des moniteurs s’ouvrit, et les deux hommes s’arrêtèrent, prêt à tirer sur une quelconque menace. Ce qu’ils virent les rassura : Vos était là, travaillant sur une des consoles de maintenance, le dos tourné.
- Vos ! dit Veli en avançant vers son ami. On peut dire que tu nous a fait peur...(Vos ne se retournait toujours pas pour les saluer, il ne leur jeta pas un regard. Ilak ralentit sa marche, son inquiétude refaisant surface.) Vos ? Tu vas bien ?
Le stormtrooper arriva à la hauteur de Vos. Il lui posa une main sur l’épaule.
- C’est si intéressant que ça ce qui est écrit sur cet écran ?
Mais Vos ne répondit rien. Vos ne répondrait plus jamais rien, d’ailleurs. Un horrible rictus barrait son visage, ses yeux vitreux révélant une stupeur définitive. Le haut de son armure était recouvert de sang qui s’échappait d’une coupure béante dans le cou du stormtrooper. L’homme avait eu la gorge tranchée. Son blaster se trouvait sur le sol. Veli vérifia le chargeur : il était plein. Vos n’avait apparemment pas eu le temps de tirer une seule fois.
- Val, c’est horrible... commença l’homme.
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Une masse noire géante, haute de près de deux mètres, bondit sur lui et tenta de le frapper au visage. Seul l’entraînement rigoureux qu’il avait reçu lui permit d’éviter un coup frontal qui aurait pu lui mettre mortel. Le coup l’atteignit à l’épaule, et la violence du choc lui déboîta l’épaule, lui brisant dans le même temps un des os de son bras. Veli, faisant fi de la douleur, recula, leva son blaster et tira deux fois sur son assaillant. Les rayons mortels furent déviés par l’armure que portait le guerrier, comme s’ils ricochaient sur lui. N’en croyant pas ses yeux, le stormtrooper recula à nouveau, mais cette fois, il s’embroncha sur un moniteur au sol, et s’effondra sur son épaule endolorie. La douleur explosa en lui et, lorsqu’il leva les yeux, il vit son adversaire, les yeux remplis d’une fureur guerrière, levant ce sui semblait être un bâton tranchant à son extrémité, prêt à lui fendre le crâne lorsque le coup tomberait. Il vit le bâton se rapprocher de lui, mais il ne l’atteignit pas, stoppé en pleine descente par un lame bleu azur d’un mètre de long. Le chevalier Jedi Val Gief s’interposa entre les deux combattants, et ramena son sabre-laser près de lui tout en dévisageant l’attaquant. Il avait une forme humanoïde, mais sa ressemblance avec un être humain s’arrêtait là. Faisant bien tente centimètres de plus que le Jedi, l’attaquant portait une armure couleur rouille qui lui recouvrait le torse, le haut des jambes et une bonne partie de ses bras, et il était armé d’un bâton ayant à son extrémité une tête proche de celle d’un serpent. Mais ce n’était pas cela qui surprit le plus les deux Impériaux, mais bien son visage : il n’avait pas de nez et ses lèvres étaient tuméfiées. Sous l’un de ses yeux, le Jedi distingua une cicatrice qui courrait jusqu‘à son crâne. Des tatouages et des scarifications lui ornaient le visage, et ses cheveux noirs avaient été rassemblés en une grossière forme de queue de cheval. L’ensemble lui donnait un aspect réellement terrifiant.
- Yuuzhan Vong ! hurla Val.
- Bien deviné, guerrier Jeedaï, répondit le Yuuzhan Vong. (Il s’exprimait dans un Basique parfaitement compréhensible, son seul défaut étant un léger accent sur le mot “Jedi”.)
- Nous sommes deux, tu es seul. Rends-toi !
- Un Yuuzhan Vong ne se rend jamais ! répondit le guerrier.
Ceci dit, le Vong se lança sur Val, son bâton tournoyant autour de lui à une vitesse incroyable, et abaissa son arme sur le jeune homme, qui para à l’aide de son sabre-laser. Au moment de l’impact, Val vacilla devant la force du Vong, et il utilisa la Force pour bondir cinq mètres en arrière.
- Jeedaï ! tonna le guerrier. Où est Yomin Carr ?
- Il est mort, répondit avec un sourire mauvais le chevalier. (Val profita de l’interruption momentanée du combat pour jeter un regard vers Ilak, qui était toujours étendu au sol. Les yeux du stormtrooper se baissèrent vers son arme, et Val comprit le message. Il se concentra de nouveau sur son adversaire.) Il a été tué par mes Maîtres.
- Deux Maîtres Jeedaï contre un guerrier ? N’avez-vous donc aucun honneur ? gronda le Vong.
- L’honneur ? répéta, incrédule, le jeune homme. Où est l’honneur dans le fait de tuer des gens ?
- La mort est inéluctable. Toute la vie sert à préparer la mort. Le seul véritable honneur dans la vie est d’avoir une mort digne au combat !
- Dans ce cas, répondit d’une voix calme le Jedi, nos conceptions de la vie et de la mort divergent. Mais dis-moi : tu sais ce que je suis, mais toi, qui es-tu ?
- Je suis Lau Vima, membre de la Garde Prétorienne Yuuzhan Vong ! Je suis venu rechercher Yomin Carr afin de le ramener parmi les siens ! hurla le guerrier. Do’ro ik Vong pratte! continua t’il, cette fois-ci dans sa langue natale
Sur ce, le Yuuzhan Vong s’avança à nouveau vers le Jedi, mais celui-ci était prêt. Avec la Force, il bondit pour éviter l’attaque du guerrier, laissant ainsi le champ libre pour Ilak Veli, qui fit feu avec son blaster, réglé sur mode paralysant. Le rayon électrique bleu atteignit le Vong de plein fouet, qui resta immobile. En observant son visage alors qu’il se réceptionnait, Val découvrit avec horreur qu’il semblait se délecter de la douleur. Le Vong s’approcha de l’homme blessé, et Val fit appel à la Force pour stopper l’avancée de son adversaire. Mais le Vong ne s’arrêta pas, ne trembla même pas. Il n’était plus qu’à une dizaine de mètres de l’Impérial. Val resta là, n’en croyant pas ses yeux, pendant quelques précieuses secondes : il n’avait pas réussi à atteindre le Yuuzhan Vong dans la Force ! A l’Académie, on lui avait enseigné que la Force était tout, et que tout était la Force. Mais la seule existence de cet être étranger mettait à mal cette doctrine. Lorsqu’il sondait le Yuuzhan Vong à travers la Force, il ne percevait que le néant, comme un vide dans la Force. Mais Val se rendit vite compte que ce genre de considérations devrait attendre un lieu un peu plus sûr. Le jeune homme se redressa, son sabre-laser prêt. Ignorant le Jedi, le guerrier extragalactique leva son bâton, dans un simulacre d’exécution, le stormtroper à ses pieds ne pouvant rien faire pour se défendre. Dominant l’Impérial de toute sa hauteur, le Yuuzhan Vong s’arrêta brusquement, et son regard se fit plus lointain. Il se retourna vers le Jedi, et Ilak vit que le sabre-laser de Val était enfoncé dans son dos, et il remarqua son propriétaire plus loin, debout, sans armes.
- Lâche..... murmura le Yuuzhan Vong avant de s’effondrer au sol.
Par l’intermédiaire de la Force, le sabre-laser s’enleva du dos du guerrier mort et vint se nicher dans la main de Val Gief, qui s’approcha en courant du stormtrooper blessé. Il était sur le point de se pencher vers lui quand il entendit des cris, amplifiés par l’écho de la station. Les cris résonnaient au son de “Do’ro ik Vong pratte !” et, si Val ignorait le sens exact de ces paroles, il comprit néanmoins qu’il devait s’agir d’une sorte de cri de guerre. Il identifia au moins trois voix différentes, se tourna vers Veli et l’aida à se lever :
- On ferait mieux de se tirer d’ici en vitesse ! dit-il.
- Je suis bien d’accord, répondit le stormtrooper.
- Tu peux marcher sans aide ?
- Ne t’inquiète pas, ça ira. Récupérons les données qu’à téléchargé Ulic Vos avant de mourir, et fichons le camp d’ici !
- En leur abandonnant son corps ? demanda le Jedi.
- Je crains que nous n’aillions pas vraiment le choix, remarqua le stormtrooper.
Val hocha la tête. Il se dirigea avec le militaire vers Vos, récupéra le databloc qu‘il tenait encore près de ses mains, et les deux hommes s’enfuirent, abandonnant la base ExGal 4 aux Yuuzhan Vong. Ils rejoignirent les speeders rapidement, et tandis qu’ils s’installaient dessus, Val se retourna et vit trois ou quatre silhouettes noires. Ils accélérèrent au maximum afin de rejoindre le Visionnaire le plus vite possible. Après plusieurs minutes passées à éviter les arbres de la jungle, le duo arriva finalement dans la clairière où était stationné le vaisseau. Enfin, où il était autrefois stationné : la navette n’était plus là. Val mit pied à terre et observa le campement : le sol avait été brûlé en plusieurs endroits, et des cadavres de Yuuzhan Vong parsemaient régulièrement le sol en une sorte de ligne droite vers l’ancien emplacement du Visionnaire. En tout une demi-douzaine de cadavres ennemis étaient tombés là, le plus éloigné portant des blessures faites par un fusil blaster Impérial. Veli alla s’asseoir sur un rocher près du centre du camp de base, tout en se massant lentement son bras blessé, et observa la clairière d’un rapide coup d’œil. Le Jedi continuait son inspection, et analysa les cadavres tout en se rapprochant du militaire. Les corps les plus proches ne portaient pas de blessures mortelles, mais semblaient plutôt avoir été soufflés par une explosion, la plus grande partie de leurs corps étant noircis. Val continua son inspection des cadavres des guerriers mais, alors qu’il était penché sur l’un d’entre eux, il entendit le bruit caractéristique d’un moteur à répulsion. Il se redressa et leva les yeux vers l’origine du vacarme. Le Visionnaire apparut soudain au-dessus de la cime des arbres, et vint se poser dans un des coins de la clairière. La rampe d’accès s’abaissa, et Mikas Foler descendit en courant vers le Jedi.
- Lieutenant Foler au rapport, monsieur !
- Repos, lieutenant, répondit Val. Que s’est-il passé ici ?
- Nous avions établi un périmètre de sécurité autour du vaisseau, comme vous l’aviez ordonné. Mais, subitement, ces... êtres... nous ont attaqué, et ils ont tué Rom’Ley, qui se trouvait près de l’endroit où sont apparus nos assaillants.
- Mais combien sont-ils ces Yuuzhan Vong ? grommela Veli.
- Yuuzhan Vong ? répéta Foler. C’est quoi, au juste ?
- On t’expliquera plus tard, répondit le Jedi. Comment t’en es-tu sorti ?
- Quand j’ai vu ces... Vong... abattre Rom’Ley, je suis monté à bord du Visionnaire et je me suis servi des batteries de laser pour me débarrasser d’eux. Je me suis ensuite dit qu’il valait mieux quitter Belkadan, et je suis venu vous chercher à la base ExGal. J’ai dû vous rater de peu. Mais
- Tu as fait ce qu’il fallait, dit Ilak. Et je pense...
Mais Mikas Foler n’écoutait plus. Il fixait un point, derrière le stormtrooper blessé. Ilak se retourna et vit des Yuuzhan Vong se ruer vers eux, leurs bâtons tournoyant au-dessus de leurs têtes. Val Gief activa son sabre-laser, et se tourna vers les deux militaires. Sa voix ne tremblait pas :
- On ferait mieux de décoller en vitesse, se contenta t’il de dire.
A ces mots, Veli et Foler montèrent à bord du vaisseau et se ruèrent dans le poste de pilotage pour lancer la manœuvre de décollage. Val, quand à lui, monta sur la rampe d’embarquement, prit son blaster dans sa main gauche, et ouvrit le feu sur ses assaillants. L’un des rayons atteignit le chef du groupe d’assaillants qui fut projeter en arrière, le cerveau réduit en bouillie par le feu mortel qui jaillissait de l’arme de Val Gief.
- Dépêchez-vous !hurla t’il. Je ne pourrai pas les ralentir bien longtemps !
A peine avait-il prononcé ces mots que le vaisseau se mit à trembler, et décolla. La rampe d’embarquement commença à se relever, et Val recula vers la sécurité -relative- du vaisseau. Les moteurs se mirent enfin à fonctionner à plein régime, et le Visionnaire décolla, s’arrachant à l’attraction de Belkadan, planète abandonnée aux Yuuzhan Vong. Le cargo rejoignit l’espace sans rencontrer de problèmes particuliers. Val rejoignit les hommes dans la cabine de pilotage. Leurs visages trahissaient leur stupeur et leur horreur face à cette nouvelle menace, plus redoutable que tout ce qu’ils avaient jamais affronté. Mais leur répit fut de courte durée. Les alarmes du vaisseau se mirent à fonctionner en même temps, signalant l’approche de vaisseaux inconnus. Les scanners à longue portée venaient de détecter des chasseurs ennemis en formation d’attaque. Visiblement, les Yuuzhan Vong n’avaient pas l’intention de laisser leurs adversaires s’échapper aussi facilement de la planète. Val traversa en vitesse les couloirs du vaisseau vers la batterie de quadrilasers.
- Préparez un vecteur de saut hyperspatial ! hurla le Jedi dans l’intercom du vaisseau.
- Vers quelle destination, monsieur ? demanda Foler.
Val passa mentalement en revue les destinations possibles pour quitter le plus vite possible le système de Belkadan. Et il trouva. Sernpidal, le monde natal de son amie Syra Bromen. L’évocation de son nom raviva de bons souvenirs dans l’esprit du jeune homme. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment de ressasser le passé.
- Sernpidal ! Programmez un saut vers Sernpidal ! ordonna le jeune homme.
Le vaisseau Impérial Visionnaire bondit dans l’hyperespace, juste avant que les chasseurs ennemis n’arrivent à portée de tirs. Quelques instants plus tard, les chargeurs Vong sautèrent à leur tour dans l’hyperespace, poursuivant la navette Impériale vers sa prochaine destination.

L’Autre Monde sortit de l’hyperespace près de l’orbite de la planète Sernpidal, ou plutôt de ce qu’il en restait. La planète tournait sur elle-même et de gigantesques morceaux de sa seule lune, Dobido, formaient comme une ceinture d’astéröides, véritable défense naturelle, autour de la planète morte. Syra et Zamoth rejoignirent la jeune femme dans la cabine de pilotage, et regardèrent ce qui restait de la planète.
- Je ne m’attendais pas à ça... commença Zamoth.
Ce fut tout ce qu’il fut capable de dire. La vision de ce monde, autrefois plein de vie et à présent terne et sans âme, laissa le trio d’humains contemplant la sphère morte sans voix. Sirtad se mit à pleurer, doucement mais de manière régulière, son corps se soulevant alors que ses épaules tremblaient. Les trois amis restèrent figés ainsi pendant un temps indéterminé, probablement quelques minutes, mais qui leur parut une éternité. A travers ses larmes, Syra hoqueta une question :
- Pourquoi ? Sernpidal n’avait aucune valeur militaire ! C’était un monde paisible où il faisait bon vivre !
Ni Zamoth ni Lilou ne trouvèrent quelque chose à dire qui pourrait aider leur amie. Le jeune sénateur passa son bras autour de l’épaule de la jeune femme, mais son expression s’était refermée. Les larmes qui coulaient depuis plusieurs minutes sur ses joues avaient à présent disparu.
- Je sais maintenant ce qu’il me reste à faire, dit Syra d’une voix déterminée, se redressant de toute sa hauteur.
L’un des voyants du système de contrôle du vaisseau se mit à clignoter. Loki se pencha vers la console et l’observa pendant quelques instants. Syra se détourna et s’enfonça dans les coursives du vaisseau. D’un simple regard, Zamoth et Lilou comprirent qu’il valait mieux ne pas la laisser seule, et le sénateur partit à la suite de la jeune femme. Lilou se retourna vers la planète, et Loki s’approcha d’elle :
- Pardonnez-moi, maîtresse Lilou, mais...
- Pas maintenant, Loki, l’interrompit la jeune femme.
Elle partit à la suite de ses amis, laissant le droïde de protocole seul. Mais Loki, de sa démarche légèrement coincée, regarda de nouveau la console des senseurs, et partit à la recherche de la jeune femme pour la prévenir. Lilou, elle, retrouva ses compagnons de voyage dans la cabine de Syra.
- Te voilà, Lilou. Je viens de prendre une grande décision. Je vais intégrer l’Armée de la Nouvelle République.
- Quoi ? s’écria Zamoth. Et ta carrière de médecin ?
- Je serai médecin dans l’armée. Je veux faire payer à ces Yuuzhan Vong ce qu’ils ont fait à mon monde !
- Tu en es sûre, Sirtad ?
- Oui. Cela faisait maintenant un moment que je réfléchissais à l’éventualité d’intégrer l’armée. Voilà bien là l’intérêt de ne pas être une Jedi : je peux me venger !
- Maîtresse Lilou, je vous prie de m’excuser. (Loki apparut par l’entrebâillement de la porte d’entrée des quartiers de Sirtad.) Les senseurs du vaisseau viennent de repérer une navette impériale.
- Et alors ? demanda Lilou. Je ne vois pas ce que ça peut me faire...
- Maîtresse, la navette semble être attaquée par des chasseurs que l’ordinateur de bord n’arrive pas à identifier !

- Boucliers au maximum ! annonça Mikas Foler, le pilote du Visionnaire.
Cela ne faisait que quelques minutes que le vaisseau de classe Tydirium était revenu dans l’espace réel, et une poignée de secondes plus tôt, le trio de chasseurs ennemis Vong avait surgi de l’hyperespace, et fonçait à l’heure actuelle vers la navette. Foler était seul dans le cockpit, Veli et le Jedi s’étant tous deux installés aux commandes des tourelles de quadrilasers et attendaient l’assaut. Le leader de la formation ennemie passa en trombe devant la verrière près de Val Gief, et le jeune homme resta stupéfait devant la forme du chasseur. La vaisseau ennemi ressemblait à un rocher, et deux renfoncements étaient visibles sur ses flancs. Sur ce qui semblait être l’arrière du vaisseau, à la place habituelle des moteurs, le Jedi distingua une créature qui ne ressemblait à rien qu’il ne connaissait, et dont une partie semblait s’enfoncer à l’intérieur du vaisseau.
- Ilak ! Tu as vu ça ?
- Oui ! Ce sont sûrement les mêmes chasseurs que nous avons vus quand on était dans l’orbite de Belkadan ! Ces enfoirés nous ont suivis dans l’hyperespace !
Les trois chasseurs foncèrent de nouveau vers le vaisseau Impérial, et ouvrirent le feu, des boules de plasma fusant à travers l’espace en direction du Visionnaire. Le vaisseau trembla sous l’impact de l‘une d’entre elles, mais les boucliers encaissèrent le choc, et la coque ne reçut pas de dégâts.
- Boucliers : moins 15 % ! hurla Foler
Val s’arrêta un instant. En ayant perdu une telle énergie dans leurs boucliers, le vaisseau ne supporterait pas plus de cinq au six autres coups au but, peut-être moins dans le pire des cas. Le Jedi tenta de faire appel à la Force pour guider sa main, serrant la commande des lasers, pour abattre les appareils ennemis, mais sans aucun résultat. Tout comme les Yuuzhan Vong, leur biotechnologie semblait insensible, intangible à travers la Force. Val aperçut alors les tirs de l’autre batterie de lasers, avec aux commandes Ilak Veli, en direction d’un des chasseurs Vong. L’un des tirs coupa la trajectoire d’un des appareils, mais un trou noir se matérialisa instantanément devant le vaisseau pour le protéger, aspirant le rayon.
- Merde ! jura le stormtrooper. Qu’est-ce que ces boucliers ?
- Aucune idée, répondit le Jedi.
- A mon avis, là, on va avoir du mal à s’en sortir, continua Veli.
- Vraiment ? ironisa le Jedi. Je ne vois pas du tout ce qui te fait dire ça !
- Très drôle !
Val fit feu pour la première fois, les rayons mortels jaillirent de sa batterie de quadrilasers et filèrent en direction de la formation adverse. Les chasseurs ennemis se séparèrent et ouvrirent le feu à leur tour. Le Visionnaire trembla à nouveau sous les impacts, tandis que les tirs impériaux ne parvenaient pas à atteindre leurs cibles, protégés derrière les trous noirs générés par les créatures vivantes -les basals dovins- qui servaient de système de propulsion aux chasseurs. Après quelques coups au but sans parvenir à toucher les chasseurs ennemis, Val eut une idée.
- Foler, à mon commandement, envoie deux torpilles à protons sur le leader !
- Bien reçu, répondit le pilote dans son comlink.
Val continua à tirer sur les chasseurs, tout en observant le leader de la formation Vong. Son vaisseau se rapprochait de plus en plus à chaque tentative de tir sur la navette Impériale. Le jeune homme avait l’intention de lui faire regretter son prochain passage au-dessus du vaisseau.
- Maintenant ! hurla le Jedi.
Aussitôt, deux torpilles à protons jaillirent des lances-missiles montés sur le Visionnaire et se dirigèrent à très grande vitesse vers le leader, sans toutefois lui infliger des dégâts, puisque l’une des torpilles avait dévié de sa trajectoire et que l’autre avait été absorbée par le trou noir. Au moment où le trou noir apparut, le flanc du chasseur était dégagé, et Val fit feu encore et encore sur son côté. Incapable de se défendre à deux endroits en même temps, le chasseur Vong explosa en une boule de feu qui illumina un bref instant l’espace.
- Excellent timing, Foler !
- Merci, répondit l’intéressé.
Cependant, loin de s’être laisser démonter par la perte de leur meneur, les deux chasseurs survivants repartirent à l’attaque contre le vaisseau Impérial. Les quadrilasers crachèrent à nouveau leur feu mortel, mais les rayons furent absorbés par des trous noirs successifs. Mais subitement, l’un des chasseurs explosa en plein vol et, par la verrière, Val aperçut le cargo qui venait de tirer sur le monoplace ennemi. L’Autre Monde venait d’entrer dans la bataille. Pris entre deux feux, le dernier vaisseau ennemi fut rapidement détruit. Val expira lentement et se rendit compte à quel point ils étaient passés près de la catastrophe. Il se leva lentement, le sang battant à ses tempes à cause de l’excitation de la bataille, et se dirigea vers la cabine de pilotage du Visionnaire où l’attendait déjà le colonel Ilak Veli et Mikas Foler, qui souriaient tous les deux, mais d’un sourire las, un sourire plein de la lassitude qu’on ressent après de trop nombreuses batailles. Mais le Jedi était encore trop jeune pour ressentir ce sentiment, et même s’il s’était battu à de nombreuses reprises, il n’en restait pas moins inexpérimenté en comparaison des deux hommes qui l’accompagnaient. La console des communications bipa, et Foler établit la liaison avec le cargo qui les avait sauvés.
- Visionnaire à vaisseau non identifié. Merci de votre soutien, commença t’il.
- C’était un plaisir, Visionnaire, répondit une voix féminine. (Val se dit que cette voix lui était familière. Mais où l’avait-il déjà entendue ?) Ici le vaisseau cargo l’Autre Monde. C’était quoi au juste ces chasseurs ?
Foler hésita pendant quelques secondes, puis reprit la parole.
- Cette information est confidentielle. Désolé.
- Je vois... (La voix féminine traîna en longueur volontairement, puis se fit moins audible. Elle s’adressait probablement à quelqu’un près d’elle). La prochaine fois, rappelez-moi de ne pas risquer mon vaisseau pour rien. (La voix redevint forte.) Vous pouvez au moins dire qui vous êtes, où ça aussi, c’est confidentiel ?
Foler laissa la parole à Val, qui s’installa près de la console. Il avait à présent sa petite idée sur l’identité de la pilote.
- Nous agissons sous l’autorité de Bastion. L’homme à qui vous avez parlé est un stormtrooper des Vestiges de l’Empire. (Autant rester le plus discret possible sur l’identité de ses compagnons. En revanche, révéler la sienne ne le gênait pas et cela lui permettrait d’obtenir la confirmation qu‘il espérait.) Je suis le chevalier Jedi Val Gief, et j’agis sous les ordres du Suprême Commandeur Pellaeon.(Un sourire se dessina de nouveau sur son visage.) Dis-moi, Lilou, comment ça va ?
- Val ! Je n’arrive pas à y croire ! On parlait de toi il y a quelques heures à peine ! C’est incroyable !
- On ? Pourquoi, qui est avec toi ?
- Zamoth et Syra ! Qui voulais-tu d’autre ?
- Trop bien ! Comment allez-vous ? Enfin, toi et Zamoth, parce que j’imagine que pour Syra, la question ne se pose même pas...
- Détrompe-toi, Val. (C’était la voix de Syra.) T’entendre me fait très plaisir.
- Je suis désolé pour toi, Syra. Vraiment.
- Ne t’en fais pas, Val.
- Qu’est ce que tu vas faire ?
- Je vais rejoindre l’armée de la Nouvelle République pour combattre ceux qui ont détruit mon monde. Je suppose que ce sont des Yuuzhan Vong qui pilotaient ces chasseurs, pas vrai ?
- Bien deviné, répondit le Jedi. (Il se rendit compte qu’il allait peut-être livrer des informations secrètes, mais il s’en moquait. A son avis, Sirtad méritait de connaître la vérité.) J’en ai croisé quelques uns sur Belkadan. Ils se battent bien, et ce n’est pas un euphémisme, je peux te le dire !
- Alors, ce qu’a dit la Princesse Léia était bien vrai? (C’était Zamoth qui parlait à présent.) Les Yuuzhan Vong veulent la guerre ?
- J’en ai bien l’impression, mon ami. Je suis désolé, mais je dois partir, à présent. L’Amiral Pellaeon attend mon rapport à Bastion.
- Déjà ? On ne s’est pas vus depuis des mois et tu veux t’en aller ? reprit Syra.
- Je n’ai pas le choix. Ne t’en fais pas, je suis sûr que nous nous reverrons bientôt, et en chair et en os cette fois-ci. Merci du coup de main, mes amis. A bientôt !
Val coupa la communication, et après avoir calculé les coordonnées de saut vers la capitale des Vestiges, Foler fit sauter le vaisseau dans l’hyperespace, laissant l’Autre Monde seul en orbite autour de Sernpidal. A l’intérieur du cargo, Syra se tourna vers ses amis :
- Vous croyez que nous le reverrons bientôt ?
- Je suis sûr que oui, répondit Zamoth. Et de toute façon, en tant que sénateur républicain, rien ne m’empêche d’aller faire un tour à Bastion pour améliorer nos relations diplomatiques avec les Vestiges de l’Empire....

Sur un cri proche du rugissement, la procession s’arrêta, et les six guerriers Yuuzhan Vong déposèrent le cadavre de Lau Vima au pied de la statue de Yun-Yuuzhan, le Grand Créateur de l’univers. L’assemblée contenait en tout une cinquantaine de Vong, la plupart étant vêtus de l’armure traditionnelle de combat en crabe voodun, une créature exceptionnellement résistante. Les guerriers psalmodiaient dans leur langue ce qui ressemblait à une prière. Le prêtre Yuuzhan Vong qui présidait la cérémonie leva un de ses bras, et aussitôt les cris cessèrent. Il s’avança, s’approchant du corps du guerrier mort, et commença à parler :
- Yuuzhan Vong, mes frères ! Aujourd’hui, Lau Vima a rejoint le Grand Créateur, à la suite d’un combat contre des infidèles de cette galaxie remplie d’hérétiques ! Il s’est battu courageusement mais il a été lâchement été attaqué dans le dos par un infidèle Jeedaï ! A présent, soyez témoins !
- Tchuurok ! scanda la foule.
L’un des guerriers présents s’avança et monta sur l’autel. Sous son coude, il portait le casque blanc des stormtroopers qu’il avait prélevé sur le corps d’Ulic Vos sur la planète Belkadan. Il déposa le casque près de Lau Vima, se redressa et s’adressa à l’assistance :
- Je suis Rarok du domaine Vima. Lau Vima a grandi dans la même crèche que moi, nous nous sommes entraînés ensemble et nous avons rejoint tous les deux la Grande Garde Prétorienne Vong. Mais mon frère de crèche a été abattu par un infidèle dans un combat déloyal ! (Il déposa le casque de stormtrooper à ses pieds, prit son arme et frappa le casque, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des débris. Lorsqu’il regarda à nouveau la foule, ses yeux brillaient d’une folie meurtrière. Il se mit à hurler, de plus en plus fort à chacune de ses exclamations.) Je promets d’apprendre à ce Jeedaï ce qu’est réellement une mort honorable !
La foule hurla son accord. Le prêtre qui avait parlé quelques minutes plus tôt hocha la tête d’un air satisfait.
- Les vaisseaux-mondes arrivent, continua Rarok Vima. Très bientôt, nous montrerons notre pouvoir, et les infidèles s’inclineront devant nous !
La clameur générale ne cessait d’augmenter, le discours du guerrier la motivant un peu plus à chacune de ses phrases. Après s’être arrêter quelques secondes, Rarok reprit la parole :
- Je jure sur Yun-Yammka le Massacreur que ce Jeedaï mourra !
- Do’ro ik Vong pratte ! scanda la foule.
- Et je jure de goûter son sang quand je le tuerai de mes mains, offrant sa mort à Yun-Yammka ! "


Voilà, c'est (enfin !) fini ! J'espère que ça vous a plu...
Je commence à bosser sur la suite dès demain !!
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Messagepar Dark-Solaris » Jeu 21 Avr 2005 - 22:43   Sujet: 

J'aime bien ton histoire. C'est bien écrit, et la fin de cette partie, avec le vong qui veut se vanger, laisse croire à une traque sans fin. Je voudrais bien lire la suite, continus c'est pas mal.
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Messagepar lionel001 » Ven 22 Avr 2005 - 20:35   Sujet: 

Merci beaucoup !!!!!!!
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Messagepar lionel001 » Dim 17 Juil 2005 - 19:52   Sujet: 

Après un bon moment où je n'ai pas eu d'inspiration, je me suis remis à l'écriture d emon histoire. Mais vu que je n'ai pas encore fini, je vais plutôt la mettre en plusieurs parties...
Bref... Cette histoire se déroule pendant les évènements de Point d'Equilibre, le tome 6 du NOJ, c'est à dire environ un an après ma prmeière histoire.

C'est parti !

"L’immense croiseur Corail Sanglant se trouvait en orbite au-dessus de la planète Fondor. Une immense bataille avait eu lieu là, quelques semaines plus tôt entre les forces de la Nouvelle République avec leurs alliés du Consortium de Hapès, une fédération réunissant soixante-trois mondes, et les Yuuzhan Vong, bataille qui avait très mal fini pour toutes les forces en présence. Un immense rayon d’énergie pure, issu de la station Centerpoint près de Corellia, avait traversé une partie de la galaxie, détruisant tout ce qui se trouvait sur son chemin... et ce qui aurait du être une éclatante victoire de la République avait fini comme une débâcle, où la flotte hapienne avait lourdement été touchée. Une fois que la République s’était repliée, les Vong étaient revenus finir le travail et avaient conquis pour de bon le système. Ainsi, la République avait non seulement perdue la confiance si durement gagnée de son allié hapien, mais également l’un de ses plus grands chantiers navals de production. Le Corail Sanglant était l’un des vaisseaux Vong qui avaient survécu à la tornade d’énergie dévastatrice, et il était encore en bon état. Long de plusieurs kilomètres, avec des basals dovins gigantesques lui servant de moteur, le croiseur était lourdement armé et pouvait rivaliser avec les vaisseaux- mondes Vong.
Sur le pont du Corail Sanglant se trouvait le Commandeur Rarok Vima. Le Vong était exceptionnellement grand, même selon les critères de sa race : il dépassait facilement les deux mètres. Vêtu d’un pagne de guerrier et de la traditionnelle armure de combat, il fixait les chantiers navals... ou plutôt ce qu’il en restait. Soudain, deux guerriers apparurent devant lui, soutenant à eux deux les bras d’un humain. Ils le lâchèrent devant leur supérieur, l’homme s’effondrant devant le Commandeur. Sans un regard, sans attente d’un mot de remerciement, les deux guerriers se détournèrent et repartirent comme ils étaient venus. Vima passa dans son oreille un tizowrym, une créature capable de traduire instantanément ce qu’il disait, et s’adressa à l’homme qui était toujours à ses genoux, tremblant comme une feuille.
- Relevez-vous ! tonna t’il.
L’homme parvint à se relever tant bien que mal et tenta ce qui aurait pu passer pour un salut militaire, si l’homme n’était pas autant terrifié.
- Je... je suis Tomuri Vengga, monseigneur... balbutia t’il en guise de réponse.
- Peu m’importe votre nom ! rugit le Commandeur.
Vengga sembla rapetisser sur place, ce qui n’échappa pas au regard acéré de Rarok Vima. Le Commandeur Yuuzhan Vong attendit quelques secondes, toisant de haut l’homme qui était devant lui, puis il reprit :
- Vous êtes membre des Brigades de la Paix, c’est exact ?
- Oui... oui, monseigneur.
Les Brigades de la Paix. Le Commandeur Yuuzhan Vong ne parvenait pas à comprendre l’attitude totalement illogique des membres de cette organisation. Mais d’après ce qu’il savait, ces gens étaient des traîtres à la Nouvelle République, prêts à imposer la paix et la dominance des Vong sur la galaxie par la Force et, bien qu’il en coûte au commandeur de l’admettre, ces collaborateurs pouvaient avoir leur utilité. Ils étaient en effet tous désignés pour servir de lien entre la technologie des natifs de la galaxie et les Yuuzhan Vong. Et pourtant, Rarok Vima n’éprouvait que mépris pour ces êtres, incapables de combattre. Par comparaison, il ressentait bien plus de respect pour les combattants militaires de la République et leurs leaders, les Jeedaï, qui eux au moins étaient prêts à mourir au combat pour défendre leurs idéaux. En ce sens, ils étaient bien plus proches des Yuuzhan Vong qu’ils voulaient le reconnaître.
Mais Rarok Vima chassa cette pensée de sa tête. Il savait qu’il était à la limite de l’hérésie, et si jamais les prêtres présents à bord du vaisseau avait vent de ce qu’il pensait, ils n’hésiteraient pas à informer les supérieurs du Commandeur de son hérésie et à le remplacer si besoin est. Plusieurs mois auparavant, Vima se serait infligée des heures dans l’Étreinte de la Douleur pour avoir eu ces pensées hérétiques, mais ce n’était plus le cas. Vima s’adressa de nouveau à Vengga :
- Que venez-vous faire ici, Humain ? J’espère pour vous que cela va valoir le coup, sinon... (Il laissa volontairement sa phrase en suspens afin que la terreur gagne un peu plus l’homme en face de lui.) Parlez !
- Mon... Monseigneur, nous avons retrouvé la trace du J... Jedi que vous souhaitez ardemment retrouver.
- Je vous écoute. Où se trouve Val Gief ?
- D’après nos contacts sur Coruscant, il se dirige actuellement vers la planète Agamar, un monde de la Bordure Extérieure, répondit Vengga, visiblement rassuré par les réactions de son interlocuteur.
- Et pourquoi ? demanda le Vong
- Il est censé participer à une réunion des anciens élèves de l’université de la planète, Monseigneur. Nos agents sont déjà sur place pour l’appréhender. Si tel est votre souhait, bien évidemment, Mon...
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Avec un rugissement, le Vong empoigna l’homme à la gorge et le souleva pour mettre leurs visages au même niveau.
- J... Je ne comprends pas, bredouilla Vengga.
- Non ? demanda, sur un ton proche de l’ironie, Rarok Vima. Je ne fais que vous remercier de votre... contribution, pourtant.
Puis, d’une rapide pression, il brisa ses cervicales et jeta le cadavre de Tomuri Vengga au bas de la passerelle de commandement. Il arrache le tizowrym de son oreille, l’écrasa sous son pied, et se tourna vers l’un des Vong présents :
- Mettez le cap sur Agamar. La chasse au Jeedaï est ouverte ! "

A suivre....
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Messagepar lionel001 » Mar 26 Juil 2005 - 22:16   Sujet: 

Peu de lecteurs, apparemment...
Tant pis, je poursuis ! :D

Je mets la suite, pour ceux que ça intéresse !
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Messagepar Dark-Solaris » Mar 26 Juil 2005 - 22:34   Sujet: 

YO !

Eh bien tu en a au min un de lecteur héhé. je vais lire ça un peu plus tard. mais je te donnerai mon avi.
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Messagepar Max Katarn » Ven 29 Juil 2005 - 13:51   Sujet: 

lionel001 a écrit:Peu de lecteurs, apparemment...
Tant pis, je poursuis ! :D


Ca c'est le genre d'attitude que j'apprécie !
Et un lecteur de plus...
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Messagepar Django » Lun 12 Sep 2005 - 0:34   Sujet: 

Je viens de copier et d'imprimer ta FF. Ce sera l'une des FF que je vais lire cette semaine. Je mettrais mon appréciation la semaine prochaine.

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Messagepar Django » Sam 17 Sep 2005 - 2:33   Sujet: 

Je viens de lire "MATURITE".

Cette FF est bien écrite. Les personnages sont décrits avec précision tant sur le plan physique que physcologique. La description des sites est bien faite on aurait presque envie d'aller y faire un petit tour, si les Vong n'étaient pas là; celle des combatsest d'une telle intensitéque l'on se voit entrain de combattre à côté des "gentils".

J'ai aimé. J'attend la suite avec impatience.

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Messagepar Lowie » Dim 25 Sep 2005 - 23:17   Sujet: 

Ayant pas mal de trucs à faire et à lire :) je vais essayer de lire la 1ere de tes chroniques un soir histoire de savoir ce que les Vongs mijotent comme terreurs :D pour nos Jedi même si je ne suis pas un fana du NOJ :oops: .

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Messagepar Django » Dim 02 Oct 2005 - 1:49   Sujet: 

Que devient cette FF Lionel001? As-tu abandonné ou as-tu d'autre occupation qui t'empêche de nous écrire la suite? Alez un peu de courage et met nous la suite SVP.

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Messagepar lionel001 » Dim 02 Oct 2005 - 20:59   Sujet: 

Pour être honnête, entre les cours et ma vie sociale qui commence à exister, je n'ai plus vraiment le temps de travailler dessus... Donc pour l'instant, je la laisse de côté. J'y reviendrai peut-être plus tard...
Merci à mes lecteurs !
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