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Les Jours Sombres

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Messagepar elderith » Ven 29 Oct 2004 - 0:46   Sujet: Les Jours Sombres

Salut,

Je me suis lancé dans la rédaction d'une fanfic se déroulant durant la Guerre des Clones. Voici la première partie.

Matth Katarn et Sergorn (mê s'il n'aime pas lire de fanfic lol) en sont témoins, j'attends avec impatience vos critiques

EDIT : J'ai enfin changé le titre que certains lecteurs et moi-même ne trouvions pas terribles

LES JOURS SOMBRES

PREPARATIFS

La Guerre a éclaté depuis 8 mois.
Depuis ces 240 jours, la République, ce régime rongé par la corruption et la félonie, est opposée à la Confédération des Systèmes Indépendants, dirigée par le renégat Jedi le Comte Dooku.
C'est une guerre menée sur un millier de front, où héroïsme se mèle à cruaté pour chaque camp.
Les Jedi mènent les troupes républicaines au combat, sans savoir que ce sont leurs derniers actes de guerre.
La République va disparaître ...


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Bonadan, AG 240.


L’homme avançait d’un pas sûr dans les couloirs sombres et glauques de l’installation militaire Bonadienne. Sa silhouette droite et noble derrière laquelle voletait une longue cape brune contrastait avec l’atmosphère du lieu. Ici tout était sale et gris. Comme tout sur cette planète. Planète était d’ailleurs un bien grand mot.

Les usines crachant des volutes de fumées toxiques paraissaient se battre entre elles pour combler le plus d’espace possible. Les immenses gratte-ciels n’avaient en outre rien à envier à ceux de Coruscant. Ils faisaient preuve de tous les moyens possibles pour atteindre les cieux dans cette course infernale autour duquel voletaient des centaines d’engins de toutes sortes.

Tout sur ce caillou nommé Bonadan transpirait la saleté, l’insalubrité et le bruit. Ce dernier fléau avait d’ailleurs été occulté dans le bâtiment qui semblait désert. Seul le ronronnement régulier des ventilations troublait la quiétude des lieux … Et le martèlement des bottes de l’humain sur le sol. Vêtu de l’uniforme aux couleurs criardes des agents de sécurité, l’humain se fondait dans la masse. Le regard déterminé, la posture droite, il n’était pas comme tout les autres. Une énergie particulière se dégageait de lui, une aura de puissance et de brutalité comme si cet homme pouvait détruire un adversaire en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Haut de près d’un mètre quatre-vingt dix, soit plus grand que la majorité des humains, il possédait des cheveux sombres et courts. Mais malgré sa corpulence, il se déplaçait sans difficulté et semblait glisser dans les couloirs.

Il bifurqua à un virage pour se retrouver face à une lourde porte gardée par une secrétaire, une jeune femme au visage sévère ainsi qu’un garde. Rapidement, il l’évalua. Le jeune homme portait son fusil Blaster TechTan 3 avec difficulté, le replaçant souvent. Il semblait somnolent. Quant à la secrétaire, elle était plongée dans sa dactylo et ne semblait pas du tout réceptive à l’extérieur.

L’humain s’approcha doucement, un discret sourire flottant sur son visage, du jeune garde inexpérimenté. Tout se passa ensuite très vite. Il lança son coude en avant qui percuta violemment le nez de l’individu. Un craquement sonore retentit. Avant qu’il ne puisse réagir, sous le coup de la surprise, il reçut le genou d’une montagne de muscle dans l’estomac. Son sommeil fut complet après un crochet du droit. Le garde s’effondra à terre que l’intrus s’était déjà tourné vers la secrétaire qui fut mise hors d’état de nuire après avoir respiré un gaz anesthésiant.

L’homme passa son bras par-dessus le bureau pour actionner l’ouverture de la porte. Il remit son uniforme en place et pénétra dans la pièce.

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Coruscant, AG 240.

La clameur du Sénat était continue. Des dizaines d’individus de toute race manifestaient leur mécontentement.

- Chancelier Suprême ! Votre excellence ! Pensez à aux libertés individuelles, hurla un sénateur Dévaronien lorsque sa plate-forme sénatoriale s’avança au milieu de la chambre.

Sa remarque fut masquée par les acclamations d’un côté ou les hurlements d’indignation venant de quelques sénateurs isolés. Mas Amedda, cet être bleuté aux deux cornes pointant vers les étoiles, réclama le silence tandis que le chancelier suprême, figure quasi paternelle et bienveillante s’avanca, un sourire gêné aux lèvres, embrassant les sénateurs du regard.

Il portait une longue tunique en telkran, un textile d’une beauté inégalée au prix tout aussi inégalé d’une blancheur d’albâtre strié par endroit de reflets d’émeraude, de rubis. Palpatine imposa le silence en levant les mains, le visage lançant un geste de compréhension. Cette figure droite malgré le poids des âges sur le dos était écoutée par tous. Il n’y eut bientôt plus aucun bruit. En dépit de son âge avancé, il gardait au fond des yeux une étincelle mystérieuse, que d’aucuns qualifierait de magnétique, tellement elle pouvait ensorceler les foules. D’autres disaient qu’elle représentait la flamme de la République.

- Sénateurs de la République, mes amis, lanca-t-il d’une voix forte et chaleureuse en souriant ingénument tandis que son visage se creusait de nouvelles rides profondes. Je vous comprends. Je comprends votre indignation et c’est normal. Mais cette loi est nécessaire. La République est malade. Elle souffre, elle se bat, mais elle souffre. Cette loi, cette loi que j’ai redouté, cette loi que j’ai haï, cette loi est le poison qui guérira la plaie. Cette loi ne sera que temporaire je vous le promets. Comme le Tolchac injecté chez les malades pour les guérir, cette loi sera retirée dès que la République sera saine. Et en continuant nos honneurs et nos sacrifices, notre très chère République saura surmonter toutes ces épreuves. Je vous en fais ma parole.

Des acclamations résonnèrent aux quatre coins du Sénat. La popularité du chancelier était immense, tant au Sénat que dans le reste de la Galaxie d’ailleurs. Le sénateur de Devaron se rassit, visiblement peu convaincu du discours enflammé de Palpatine. De toute manière, il n’espérait créer un trouble avec une charge si peu virulente : Palpatine avait du soutien, mieux valait pour un sénateur de le soutenir. Celui-ci s’éloigna de l’estrade, un sourire satisfait sur le visage, tel un père semblant protéger sur ses enfants son regard embrasant l’ensemble du lieu, comme harassé par cette lutte.

L’homme s’éloigna lentement dans les allées du Sénat où même là, la rumeur était encore vivace. Dans les immenses couloirs du Sénat gardés par les gardes sénatoriaux, les discussions allaient bon train. Des sénateurs s’affrontaient dans leurs meilleurs champs de bataille : les mots. Diffamation. Tromperie. L’homme marchait ne se souciant pas de toutes ces futilités. Les sénateurs palabraient alors que des planètes demandaient assistance depuis des semaines. Malgré ce que certains pensaient, le Sénat n’avait pas changé. Toujours aussi attentiste, comme attendant la mort de la République pour se partager ce juteux butin. Le régime changeait … En bien ou en mal, l’homme ne pouvait encore l’évaluer bien que la situation semblait prendre une tournure qui ne lui plaisait pas énormément.

Mais c’était la République et malgré ces vermines la rongeant de l’intérieur, il devait soutenir cette vieille dame et ne pas céder à la facilité.

La Confédération était cette facilité.

Sa longue cape sombre courant derrière lui, vêtu d’habits élégants, il observait avec admiration le décor du Sénat, tentant tout de même de limiter sa béatitude. Les Sénateurs doivent voir que les habitants du Noyau étaient aussi capables de raffinement et avaient du goût. L’homme se remémore avec douleur des blagues douteuses sur les habitants de la Bordure.

Sa route l’amena devant une porte d’un bureau un peu à l’écart de l’activité, situé exactement sous la coupole du Sénat. Ici, la rumeur s’était atténuée. D’ailleurs, plus personne ne circulait … Mis à part les gardes de Palpatine. Ces soldats, qui même si l’on disait d’eux qu’ils était gardes étaient surtout des soldats, prêts à mourir pour leur chef, striaient la moindre parcelle de la zone.

- Je suis Gel Faln, représentant de la planète Sequya, annonça-t-il d’une voix posée aux deux gardes à l’armure d’une rouge vif placés devant la porte.

Ceux-ci, longuement l’observèrent, de leurs yeux sombres à travers leurs casques. Gel attendait, anxieux, ne pouvant déterminer leurs réactions. Puis, lentement mais allié à une puissance sans pareille émanant d’eux, il décroisèrent leurs longs piques de force. Ils décroisèrent leurs armes d’apparat pour laisser entrer le représentant.

L’endroit était luxueux. Des sculptures de civilisations éteintes décoraient l’endroit d’où une légère odeur sucrée planait. Les sols étaient recouverts de tendres tapis aux motifs entremêlés. Une large baie vitrée plongeait le regard du visiteur dans les paysages animés de Coruscant. De temps à autre, un Speeder s’approchait d’un peu trop près, rappelé à l’ordre par les appareils de sécurité. Malgré tout, il se dégageait une sobriété surprenante pour le bureau d’un chancelier suprême.

Au loin, un massif bureau se dressait, sombre, sans forme superflue. Une masse rectangulaire assortie de plusieurs sièges tout aussi sombres et simples.

- Représentant Faln, commença un sénateur venant dans a direction. Heureux de vous rencontrer bien que j’aurai préféré le faire en d’autres circonstances, regretta-t-il une lueur de tristesse dans les yeux qui impressionna Gel.

Gel Faln l’observa attentivement. L’individu devait être Bail Organa, sénateur de la paisible planète d’Alderaan, célèbre dans tous les milieux politiques de la Galaxie comme étant un farouche allié de la République.
L’Alderaanien portait un bouc soigneusement taillé, des cheveux sombres en cascade. Son costume de sénateur partait en cascade dans de multiples reflets bleu nuit avant de finir en une longue cape de la même teinte. La mélancolie abritée dans son regard semblait éternelle tellement elle y était ancrée. On le disait profondément pacifiste. Et vu la situation actuelle, cela ne devait que l’attrister davantage.
Organa ne semblait pas hostile. Il affichait un sourire chaleureux bien différent de celui du chancelier suprême Palpatine. Il s’approche de Gel et lui lança une tape amicale sur l’épaule comme s’il revoyait un vieil ami.

- En effet, sénateur Organa. Je suis content de vous rencontrer aussi, fit-il d’une voix qu’il voulait être chaleureuse mais qui sonnait réellement fausse en raison du stress.

Bail lui adressa un regard compatissant et l’invita à la suivre vers le bureau de Palpatine encore inoccupé. Un groupe restreint d’individus s’était installé. Probablement le Conseil Loyaliste. Gel, légèrement gêné, marcha lentement vers eux.

- Permettez-moi de vous présenter quelques membres du Conseil Loyaliste. Les autres sont en déplacement, commença Bail tandis que Gel lui répondit d’un hochement de tête compréhensif.

En déplacement, Bail voulait surtout parler de négociations. Les sénateurs étaient occupés la plupart du temps en raison des nombreuses séances au Sénat. Seules quatre personnes occupaient les sièges.

- Voici le sénateur Ask Aak de Malastare, fit-il en montrant de la main un Gran à trois yeux qui esquissa ce qui ressemblait à un sourire après avoir rapidement incliné la tête. Orn Free Taa de Ryloth, continua-t-il en désignant un massif Twi’lek à la peau bleue qui, sans cesse, bougeait dans son siège, visiblement trop petit pour lui. Et enfin Padmé Amidala de Naboo.

La sénatrice de Naboo était d’une beauté prodigieuse. De fins yeux légèrement maquillés, sa bouche exquise formait un visage parfait. Dans ses yeux brillait une étincelle de détermination peu commune. Elle se leva pour le saluer.

- Représentant Faln, fit-elle d’une voix douce et chaude en s’inclinant légèrement.
- Sénatrice.

C’est ce moment que choisit le chancelier suprême pour apparaître d’une porte que Gel n’avait pas aperçue sur le côté. Il était entouré de deux gardes rouges qui vinrent se poster près de la porte. Il s’assit avec difficulté dans son large fauteuil avant de faire signe de faire de même aux individus présents.

- Représentant Faln, c’est un réel plaisir de vous voir, fit-il d’une voix qu’il voulait la plus sympathique et bien qu’il employa des termes chaleureux, sa bonne humeur sonnait légèrement faux. Je pensais bien que je vous ai aperçu lors de la séance.
- Chancelier.
- Ah ! Cette séance était épuisante. Les sénateurs semblent ne pas comprendre dans quelle situation je me trouve. Bien ! Commençons.

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Bonadan, AG 240.


Une douce chaleur régnait dans le bureau qui changeait complètement par rapport au reste du bâtiment. Tout n’était que luxe : des peintures inestimables accrochés aux murs, jusqu’au meubles hors du temps que les brocanteurs devaient s’arracher.
Au bureau, un homme était installé. Au plutôt ce qui ressemblait à un homme avant d’avoir triplé de volume. Il s’agissait plutôt d’une masse de graisses portant le même uniforme que la police Bonadienne les nombreuses médailles en plus. Son épais uniforme était ouvert comme une chemise pour laisser l’homme respirer normalement.
Il releva la tête. Sa surprise se lit sur son visage ahuri. L’homme pris les choses en mains. Avant que le général ne puisse faire le moindre geste, il sortit un petit Blaster Merr-Sonn Power 5 qu’il pointa sur lui.

- Adieu général, conclut-il avant de tirer sur la masse qui émit un léger gémissement ou peut être était-ce un râle d’agonie.

Sans vérifier qu’il était mort, l’homme s’empara de l’ordinateur du général et y inséra une data puce. Le cryptage était coriace mais la puce aussi. Le temps que le virus fasse son effet, il jeta un coup d’œil sur sa victime. Lamentable. Les yeux globuleux pointés vers l’endroit où se tenait son assassin quelques secondes auparavant, complètement enfoncé dans son siège. Il en eut un reniflement de dédain suivi d’un grognement de dégoût. Un petit bip indiqua la fin du piratage. Il se mit à parcourir les fichiers dont la plupart étaient sans grand intérêt : quelques photos compromettantes du général en compagnie de jeune Twi’lek.

Il poussa un gémissement de satisfaction lorsqu’il accéda au bon fichier.

« Financement des opérations »

Il lança le transfert des données sur un disque. Son regard se reporta sur le cadavre du général ou plutôt sur son doigt. Toujours appuyé sur un bouton. Une alarme silencieuse ! Il tapa du pied pour manifester son attente tout en jetant quelques regards anxieux vers la porte.
Le transfert terminé, il se saisit du disque et s’apprêta à partir lorsque la porte s’ouvrit brusquement pour laisser entrer deux gardes. Il leva un sourcil interrogateur.

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Coruscant, AG 240.

Un lourd silence pesant s’installa dans la pièce … comme à chaque fois que le Comité Loyaliste travaillait sur le sort d’une planète ou un secteur en particulier. Et cela arrivait de nombreuses fois par semaine.
C’est ce moment que choisit un individu de grande taille et corpulent aux longs cheveux d’ébène courant sur ses épaules pour faire son apparition. Palpatine se tourna vers lui.

- Ah ! Telmac, nous vous attendions ! fit le chancelier. Représentant Faln, je vous présente Telmac Xi’an des Services Secrets.
- Bien. Si nous pouvons y aller, commença l’homme d’une voix bourrue en abrégeant les formalités. Je vous épargnerai les détails géographiques de Sequya. Pour faire simple, la planète est officiellement une planète séparatiste selon nos données.
- Je doute que ce soit aussi simple, remarqua judicieusement Gel.
- Evidemment représentant. Pour comprendre la situation, il faut avant tout faire un résumé de l’histoire de Sequya. La planète a été colonisé il y a plusieurs milliers d’années par des colons humains qui émigrèrent plusieurs siècles pour une raison mystérieuse. Sequya a ensuite attiré des dirigeants d’une société commerciale qui s’y installèrent. Or, le problème c’est que les colons originels sont revenus sur la planète.
- C’est donc un problème de coexistence entre deux communautés, souligna Padmé Amidala.
- Oui, sénatrice, répondit Gel avant que Telmac ne puisse le faire. Les Colons sont opposés aux Financiers, ajouta-t-il alors que Padmé, pensive acquiesçait de la tête.
- Les Jedi sont intervenus pour régler pacifiquement la crise qui avait éclaté. Depuis, un équilibre précaire perdure, le tout gardé par la république. Or, les Séparatistes offrant une meilleure alternative aux Financiers, ils se sont tournés vers elle et ont officiellement prêté allégeance.
- Je vous remercie Telmac, fit Palpatine.

Orn Free Taa se tourna vers Gel.

- Dîtes-moi représentant Faln, qu’en est-il de vous ? Quelles sont vos origines ?
- J’ai été élu par la population Sequyaienne par un scrutin démocratique mis en place par les Jedi. J’ai réussi à m’échapper de la planète alors que l’on me recherchait il y a quelques jours.

Les membres du Comité Loyaliste semblaient pensifs. Sequya semblait une planète sans intérêt. Il perdait l’avantage. Gel s’apprêtait à jouer son va-tout quand Ask Aak l’interrompit.

- Telmac, que pouvez-vous nous dire sur les défenses de la planète ?
- Nous y avons envoyé une unité de reconnaissance il y a quelques heures. Il existe deux types de forces armées sur Sequya : l’armée privée des Financiers, estimée à quelques centaines d’hommes munis de rares véhicules lourds. Et depuis quelques jours, des chasseurs-droïdes et des droïdes de combat ont été livré aux Financiers pour se défendre.
- Un assaut direct vous semble-t-il envisageable ? demanda Bail Organa.
- Oh oui sénateur ! Seulement voilà, nous n’avons pas des troupes de réserve en ce moment. Les Séparatistes ont contre-attaqué et tous nos effectifs sont utilisés.

Gel les observa. La partie était presque jouée. C’était maintenant ou jamais.

- J’ai peut être quelque chose qui peut vous intéresser Telmac, fit-il en tendant un disque à l’espion que toute l’assistance observa avec curiosité. C’est un disque de données que j’ai récupéré en m’échappant. Il contient des informations selon lesquelles les Financiers s’apprêteraient à recevoir des capitaux en provenance des mondes séparatistes. Beaucoup de capitaux. Assez pour alimenter une armée.
- Voyons ce que nous pouvons faire, répondit Palpatine en souriant à Gel.

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Bonadan, AG 240.

L’homme observa avec étonnement les deux soldats. Ceux-ci pointèrent furieusement l’individu en hurlant.

- Posez votre arme ! Allez pose ton arme ! Fais pas le malin !
- Du calme, on est pas dans un holofilm, je tiens à survivre, rétorqua-t-il en faisant avec ces mains de calmer le jeu.
- Fais ce qu’on te dit crétin !
- Non, je suis désolé, fit l’homme en riant.

Les deux gardes s’observèrent l’étonnement se reflétant sur leurs visages. La fraction de seconde nécessaire. Ils lâchèrent légèrement la pression. Il dégaina son blaster et abattit le premier avant qu’il n’ait eu le temps de réagir. Le tir vint transpercer son uniforme éclaboussé d’une flaque épaisse de sang. Il s’écroula à terre, mort. L’autre releva son arme et visa … Trop lentement. Son opposant fit mine de lui tirer dans l’épaule. Le garde eut le réflexe de plonger sur le côté. Le tir érafla l’épaule faisant pousser un cri de douleur au garde. L’homme le visa une ultime fois et tira. Mais rien ne vint. Il poussa un grognement rageur.

- Non, non ! Pourquoi ces blasters de police planétaire s’enrayent toujours aussi fréquemment, se plaignit-il en le jetant à terre.

Il se rua sur le garde qui, à terre, s’emmêlait avec son fusil qui fut jeté au loin par l’assaillant. Une lutte brève s’engagea. Tellement brève qu’elle ne consistait qu’en un coup de poing dans le nez du garde et à son aspergement de gaz anesthésiant.
L’inconnu récupéra le disque et s’enfuit en courant dans les couloirs.


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Coruscant, AG 240.

Gel, satisfait de lui-même, sourit. Il avait réussi à attirer l’attention de la République sur le sort de la planète. Il laissa son esprit dériver pendant quelques instants pensant à la réception que feraient les membres de sa communauté exilés sur Coruscant. Il reporta avec grande peine sur la conversation.

- Si les troupes loyalistes ne peuvent libérer la planète que faire alors ? demanda Padmé Amidala. Nous ne pouvons tout de même pas la laisser comme ça.
- Il serait peut être bon d’envoyer des Jedi sur ce monde pour régler le conflit à l’amiable, proposa Bail Organa. Ils ont déjà réussi une fois, pourquoi pas deux ?
- Sénateur Organa, votre pacifisme sera toujours une qualité remarquable chez vous, mais je crains que cette fois-ci nous ne puissions nous contenter de Jedi. Je viens d’avoir un rendez-vous avec Mace Windu par plus tard que ce matin et il m’a encore affirmé que le nombre de Jedi était insuffisant, se plaignit Palpatine.
- Nous pourrions dépêcher un groupe restreint d’individus pour reprendre la planète, osa Orna Free Taa.
- Sénateur, un groupe restreint de soldats, aussi bien entraîné soit-il ne pourra jamais reprendre une planète à eux seuls, regretta Telmac.
- Il faut bien faire quelque chose, gémit Gel Faln.
- Nous y réfléchissons représentant, répondit Padmé Amidala en l’apaisant. Telmac, dans combien de temps pensez-vous que des troupes seront disponibles ?
- Dans le sens où va la guerre dans un mois, un petit contingent sera peut être disponible.
- Un mois, se dit Bail Organa à lui-même.
- Pourquoi ne pas envoyer quelques hommes pour préparer la venue des troupes, hasarda Palpatine.
- C’est une excellente idée excellence. Un petit groupe pourrait organiser une résistance. Nous savons qu’un petit groupe armé s’est réfugié dans les immenses forêts de Sequya pour lutter contre les Séparatistes.
- Et bien voilà la solution, se réjouit Palpatine avec un petit sourire dont lui seul connaissait la réelle signification. Qu’en pensez vous, représentant Faln ?
- J’accepte votre proposition, excellence, en esquissant un léger sourire forcé.
- Justement, j’ai peut être des propositions de noms à vous faire, conclut Telmac à Palpatine.

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Bonadan, AG 240.

Le chasseur loyaliste s’élevait dans les airs, ses trois pointes lancées hargneusement en avant, les propulseurs bleutés hurlant toute leur puissance. Derrière lui, la planète Bonadan, calme paisible, boule d’industrie à la surface quasiment autant surchargée que celle de Coruscant. Un trait rougeâtre frôla le cockpit pour venir mourir dans l’immensité vide de l’espace.
Trois chasseurs Z-95 le talonnaient à une distance suffisamment respectable pour ne pas craindre de dégâts.

- R4, mets toute la puissance des boucliers sur les réacteurs et commence à calculer un point de saut, indiqua-t-il à son droïde astromécano.
- Très bien Marek, lui répondit le droïde via le système de traducteur. Le point de saut sera prêt dans une minute.

Marek fut soudain calé dans son siège à cause de la subite accélération. Echappant enfin à l’attraction de la planète, les trois chasseurs accélérèrent à leur tour, se rapprochant dangereusement de Marek. L’alarme retentit soudain. Deux points rouges apparurent de l’autre côté de la planète.

- Trajectoire, ordonna Marek tandis qu’une ligne de la même couleur que les chasseurs ennemis courut d’eux jusqu’à son astronef. Oh Sith ! jura-t-il. Dans combien de temps seront-ils là ?
- Trente secondes.
- Super, rétorqua Marek instantanément. Charge les torpilles et les laser mais baisse les au minimum. Je veux les torpilles prêtes à être lancé.
- Lesquelles ?
- Toutes. J’ai une idée.

Sur le tableau de bord, deux compte à rebours apparurent : celui du saut en hyperespace et celui de l’interception. Marek tourna la tête vers les chasseurs dont les traînées ioniques semblaient fondre sur eux. Une sorte d’explosion retentit projetant un objet en même temps que l’alarme se déclenche.

- Torpilles en approche.
- Prépare les contre-mesures. A mon ordre, tu les lances et tu coupes les systèmes mis à part les torpilles.
- Mais c’est de la folie, trilla R4.
- Fais-moi confiance.

Les torpilles se rapprochaient dangereusement. Elles étaient désormais à moins d’un kilomètre. A 700 mètres, R4 se mit à biper sans s’arrêter. A 500, son dôme se mis à tourner dans les sens. A 200, Marek ordonna de lancer les contre-mesures. Ce qui ressemblait à des paillettes lumineuses jaillit du chasseur en un maëlstorm de lumière. Juste après, l’appareil s’arrêta net. La torpille explosa. La déflagration aveugla les détecteurs alors que la lumière durant un court instant illumina les cieux. Le choc fit envoyer le chasseur dans une figure mortelle qui y laissa ses boucliers ainsi que la plupart de ses stabilisateurs. La coque fut striée de débris. Il enchaîna des tonneaux que Marek parvint à stabiliser avec peine en tenant de toutes ses forces le manche.
Les deux chasseurs survolèrent ce qu’ils croyaient être leur victime. Mais juste après, ils s’aperçurent que des torpilles venaient d’être lancées. En quelques secondes sur leurs proie qui explosèrent. Marek sans vérifier l’état des chasseurs remit les systèmes en route.
Il appuya avec force sur le levier d’hyperpropulsion au moment où les autres poursuivants lancèrent leurs torpilles.
L’explosion violente suivie du choc du passage en hyperespace fit tomber Marek inconscient.

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Coruscant, AG 242.

Marek flottait calmement dans ce monde hors du temps et de l’espace. Son corps tout entier se relâchait dans le liquide épais qui soignait son organisme meurtri. De multiples coupures plus ou moins graves striaient à plusieurs endroits sa peau. Le Bacta le soignait et le détendait.
Marek sembla sentir une ombre devant son caisson. Il s’agita légèrement, son masque respiratoire laissant échapper quelques bulles d’air qui remontèrent à la surface. Il cligna des yeux à plusieurs reprises pour voir plus nettement. Après être rester deux jours dans le Bacta, c’était tout à fait normal.
La forme parla. Un son diffus, lointain lui parvint. Mais il réussit à comprendre.

- Marek ! Heureux de vous revoir enfin, s’écria Telmac en se réjouissant. Après vos petites aventures sur Bonadan, c’est même un miracle, constata-t-il alors que Marek levait un sourcil interrogateur. Oui, nous avons retrouvé votre chasseur, flottant dans l’espace près de Coruscant. Seul le cockpit était quasiment intact. Le reste était complètement détruit. Bien ! Maintenant que vous êtes presque rétabli, vous viendrez me voir pour l’attribution d’une nouvelle mission.

Marek baissa piteusement la tête. Voilà que ça recommençait.

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Coruscant, AG 243.

La svelte silhouette drapée s’avancé majestueusement de l’ombre. L’hologramme s’anima. Un humain, apparut. Bien qu’il semblait âgé, une étincelle brillait dans ses yeux. Une étincelle de majesté qui forçait le respect. Son corps irradiait la puissance. Malgré tout, il baissa la tête devant l’être drapé. Il respectait son maître, peut être le craignait-il également ? Le vieil homme souhaitait assister au moment où la puissance de son maître éclaterait. Un tourbillon de Côté Obscur. Cette aura masquée pendant des dizaines d’années se révèleraient et écraserait de sa puissance n’importe lequel des êtres de la Galaxie. Enfin peut être pas tous.
Entre les deux hommes, un lien mystérieux s’était développé. Pas un lien d’amitié comme pour les Jedi, mais une autre forme de lien. En dépit de la puissance incroyable qui noyait chacun de leur corps, l’un avait besoin de l’autre. Dès lors que ce fragile équilibre serait rompu, l’un des deux disparaîtra. Mais ce n’était pas encore arrivé.
La silhouette couverte d’une capuche sombre poussa un bref gémissement, signe du début de la conversation.

- Seigneur Tyranus, prononça-t-il longuement comme une longue plainte gémissante d’une âme damnée.
- Mon maître, lui répondit Tyranus en s’inclinant brièvement.
- Comment avance les opérations ?
- A merveille mon seigneur. La perte d’Haruun Kal ne nous a pas fait perdre l’avantage. De nombreuses planètes nous rejoignent et la République a du mal à résister.
- Nous maintenons notre domination, remarqua le Sith en acquiescant. Malgré tout, fais en sorte que la République contre-attaque sur certains secteurs. Les Séparatistes doivent légèrement perdre du terrain. Occupez-vous de tout cela.
- Oui, mon maître.
- Dîtes-moi Seigneur Tyranus, avez-vous récupéré nos banquiers en fuite, prononça lentement l’ombre en insistant avec dégoût sur la dernière expression.
- Non, mon maître, mais nous les avons localisé, tenta de se défendre Tyranus.
- Moi aussi. Faîtes en sorte qu’ils ne s’en échappent pas, rétorqua Sidious.

Pendant un court instant, Sidious laissa surgir sa phénoménale puissance. Sa colère envers son apprenti éclata une seconde. Le Côté Obscur éclata à travers la Galaxie, faisant trembler son apprenti.

- Dois-je envoyer un de nos agents ? demanda Tyranus en se reprenant.
- Non, trancha le Sith. Ce ne sera pas nécessaire, conclut-il en ricanant. Un rire sinistre auquel répondit un sourire carnassier de Tyranus.


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Coruscant, AG 244.

Coruscant. La ville planète qui ne dormait jamais. Des milliers de véhicules voletaient en tout sens à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit entre les gigantesques gratte-ciels. Marek observait calmement le paysage urbain depuis le couloir à travers la baie vitrée.
Sur ce monde, tout semblait calme. La guerre semblait appartenir à une Galaxie. Coruscant se croyait ainsi à l’abri. C’était une grossière erreur. Tôt ou tard, les affres de la guerre atteindraient la planète. Ses rumeurs la frappaient. Ce ne serait qu’une question de temps. Il serra son emprise sur la barre qu’il tenait fermement. Mais, en tout cas, Coruscant serait protégée … Contrairement à d’autres, complètement laissées à l’abandon, les Séparatistes n’ayant qu’à les cueillir comme un fruit mûr. Des milliers d’autres.

Marek se redressa et observa le couloir, le dos contre la vitre. Le siège était désert. A chaque instant, un espion revenait ou partait. C’était surtout aux alentours du hangar que l’activité se trouvait. Une large porte derrière lui s’ouvrit. Telmac en sorti, un sourire comme à son habitude collée sur son visage.

- Marek, vous pouvez entrer, murmura Telmac Xi’an.

Le bureau de Telmac était d’une sobriété étrange même pour quelqu’un qui s’y était déjà rendu plusieurs fois. De hauts murs sombres sans décor avec pour seul artifice quelques banques de données où la poussière se développait depuis probablement aussi longtemps que Telmac était entré en fonction. En fait, l’essentiel des choses intéressantes se trouvaient au centre de la pièce. Là, un massif projecteur tridimensionnel avait été mis en place autour duquel des data processeurs résonnaient sourdement.

Une carte de la Galaxie tournait lentement illuminant de sa seule lumière la pièce … Ainsi qu’un homme. En armure blanche, il tenait un casque entre ses bras. Mais ce n’était pas un clone habituel. Son armure semblait plus évolué et contenait de nombreux détecteurs et autres appareils.

Il se tourna lentement vers Marek, son visage sans expression n’abordant aucune émotion. Il hocha vivement la tête.

- Colonel Tasi, murmura-t-il d’une voix grave.
- Omega, lui répondit avec gêne Marek en lui intimant l’ordre de se mettre au repos : chose que fit directement Omega.
- Bien. Nous n’attendons plus qu’un « invité ».

La porte s’ouvrit brutalement laissant entrer des volutes d’air frais vivifiants … ainsi qu’un jeune homme. C’était un jeune garçon d’une vingtaine d’années à la peau sombre dont les dents blanches illuminaient son visage en un sourire moqueur. Ses deux yeux bleus semblaient illuminer la pièce.

- Excusez-moi pour le retard, haleta-t-il. Je me suis perdu dans les couloirs, sourit-il honteusement. Hum … Major Nick Rostu au rapport.
- Major Nick Rostu, je vous présente vos équipiers : capitaine Marek Tasi et Omega, qui officiera en tant que sergent pour cette mission. Voilà en quoi elle consiste. Bien. Votre destination sera Sequya, commença-t-il en fixant du regard chaque homme présent tout en zoomant sur la carte pour montrer la planète. Votre mission contiendra trois points importants. 1. Vous vous rendrez incognito sur la planète. 2. Vous prendrez contact avec la résistance locale. 3. Vous organiserez une résistance efficace dans l’attente de l’arrivée des troupes dans J – 30.

Les trois hommes observèrent le schéma, pensif tandis que Telmac les regardait, envieux de leur situation. Ils étaient jeunes et pourraient pendant de nombreuses années « s’amuser ». Ils allaient écraser du droïde, organiser une rébellion … que des choses amusantes en somme. Mais lui … Il devait rester cloîtré dans ce bureau minable à broyer du noir. Il était devenu un bureaucrate, seulement bon qu’à donner des ordres et à rester sur Coruscant alors … Il serra les poings alors que ses hommes mourraient pour une cause qu’ils n’arriveraient jamais à accomplir. Ce n’était qu’une quête vaine. La République allait sombrer.

- Voyons maintenant les détails, se ressaisit Telmac en adoptant un grand sourire pour masquer sa colère.

. : : ~ : : .

Coruscant, AG 244.

Appuyé contre une balustrade d’une terrasse du Sénat, Nick Rostu humait l’air ambiant. Malgré la pollution généralisée, la qualité de l’air était encore assez normale. Tout du moins, pour une planète telle que Coruscant. Sur Haruun Kal, cela aurait été différent.

Il sentit un signe de la Force lui indiquant une présence. Une sorte de signal d’alarme qui le secoua. Sans se retourner, il sût de qu’il s’agissait. Cette aura si particulière : un mélange de calme et de puissance le tout contenu dans le corps d’un Jedi. La signature était comme un soleil au milieu de l’espace : elle flamboyait, attirant chaque élément près d’elle. Il l’avait fréquenté un certain temps pour savoir à qui elle appartenait.

- Commandant Windu, fit-il en se retournant, son éternel sourire taquin aux lèvres.
- Appelle-moi Mace, Nick, commença d’une voix grave son illustre compatriote Korunnaï.

Il s’approcha lentement en observant les paysages urbains de Coruscant, les mains derrière le dos. Il portait sa traditionnelle bure brune ainsi que deux bottes de voyage usées. Un léger sourire apparut sur ses lèvres.

- Tu te détends, remarqua le Maître Jedi.
- Ouais. Cette planète est si … si saturée. J’ai l’impression d’étouffer répondit Nick en se retournant vers les gratte-ciels.
- Ne t’inquiète pas, tu t’y feras, le rassura-t-il. Comment ça va ?
- Bien. Même si Haruun Kal me manque, se plaignit-il.
- Quelles sont les nouvelles ?
- Tout se passe bien. La paix semble être revenu même si quelques heurts ont éclaté.
- Bien. J’ai appris que ton entraînement s’était bien passé.
- Vous pensez ! J’ai pu suivre un très bon professeur. Ces entraînements sont d’une facilité !
- Tu es surtout l’un des rares aspirants à t’être déjà trouvé sur un champ de bataille.
- Et j’espère y retourner bientôt. On m’a d’ailleurs remis une affectation tout à l’heure sur Sequya.
- Félicitations Major Rostu.
- Dîtes-moi si j’ai tort mais vu votre réaction, je suis convaincu que vous avez quelque chose à y voir.
- Moi ?! s’écria Mace sur un ton faussement indigné. Mais Major Rostu, les Jedi sont impartiaux, répliqua-t-il en clignant de l’œil. Pour être plus sérieux, cela te permettra de bouger et je te fais confiance pour la réussite de ta mission. Il faudrait que tu viennes au Temple avant de partir pour discuter de tes capacités.
- Mace ! Je sais que vous avez peur que je tombe dans ce « Côté Obscur » mais ne vous inquiétez pas. Je sais ce que je fais. Il n’y a aucun risque.
- Ce n’est pas aussi simple Nick ! Fais attention. Mais à ton retour de mission, je voudrai te voir. C’est un ordre.
- Comme vous voudrez. Comment ça avance pour Depa et Kar, demanda-t-il alors que le visage de Mace devint grave.

Depa Billaba avait été envoyé sur Haruun Kal, la planète natale de Mace Windu, pour mettre en place la résistance des Korunnaï opprimés opposés aux Balawaï alliés des Séparatistes. Après les avoir repousser, le Conseil Jedi avait perdu contact avec la Jedi. Mace avait donc été dépêché pour la retrouver et la ramener sur Coruscant.

Mais sur Haruun Kal, Depa avait accompli des choses indignes d’une Jedi, des actes si graves qu’elle était désormais jugée pour crimes contre la civilisation, tout comme Kar Vastor, le chef de la résistance.

- Leur jugement va commencer. Une équipe de Jedi est en charge de collecter des données.
- Je suis sûr que tout va s’arranger, le rassura Nick.
- Je l’espère.


Voilà, j'attends vos commentaires. Pour le moment, y'a pas trop d'actions, l'action se met (lentement) en place.

A vous !!!

[ 14. novembre 2004, 18:08: Message édité par : elderith ]
elderith
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Messagepar elderith » Lun 08 Nov 2004 - 3:17   Sujet: Re: Les Jours Sombres

Voilà la suite :

PARTIE 2 : GUERRES ET COMPLOTS

1

BIENVENUE SUR SEQUYA !


. : : ~ : : .

Sequya, AG 245.

Dans un bref éclair bleuté aveuglant, la navette glissa hors de l’hyperespace tout près de la planète Sequya. Les Services Secrets avaient eu l’amabilité de leur fournir une navette pour leur transport. Le problème résidait dans le fait qu’elle devait dater de la Guerre des Sith il y a plusieurs milliers d’années de cela. Elle semblait plus ressembler à une navette planétaire qu’à un réel astronef interplanétaire.

D’une forme élancée, elle possédait deux ailes ventrales, lui permettant d’augmenter sa vitesse. Les propulseurs crachaient leurs jets ionisés prenant de dangereuses teintes violettes qui indiquaient qu’il ne faudrait pas compter sur elle pour d’autres voyages. Aucun système d’armement n’étaient intégrés et surtout pas de boucliers puissants : tout du moins de simples écrans protégeant la coque déjà marquée de nombreux impacts résultant de collisions avec de petits astéroïdes.

Tout en ajustant divers contrôles, Marek prit le temps d’observer le lieu de sa mission.

- Voici notre terrain de jeu, annonça d’une voix posée Nick, Marek semblant confirmer ses paroles en souriant tristement.

Vu de là, elle semblait être un disque peint de deux couleurs différentes. Au sud, seul un bleu profond se dessinait surmonté de quelques rares nuages denses planant sur les océans sans limite de l’hémisphère sud.
Au nord, Marek ne pût distinguer qu’une immense étendue de terre orangeâtre sur laquelle avaient poussé deux grandes villes. En se remémorant son dossier, il découvrit que l’hémisphère nord de la planète n’était constitué que de grandes plaines chauffées à blanc par le soleil judicieusement nommées Fourneaux. Malgré tout, quelques tâches vertes montraient que de petites forêts avaient réussi à se développer au-dessus de nappes phréatiques ou le long de grands fleuves. Entre les deux hémisphères, de hauts monts empêchaient les nuages se formant au-dessus des océans de venir humidifier le nord. Des formes floues semblaient se coller aux formations d’où prenaient leurs sources quelques grands fleuves. Probablement, des nuages.

- Les Monts Infinis, signala Omega en pointant du doigt à travers la vitre incurvée de la navette les monts escarpés.

De rares fois dans l’années, ces masses gigantesques parvenaient à traverser les Monts Infinis. Les Colons appelaient ce phénomène les Trombes, des pluies intenses balayant les terres arides durant plusieurs jours. Durant cette période, on assistait à des dizaines de fêtes et célébrations en hommage de ces pluies.

Derrière les deux pilotes, Nick Rostu faisait les 100 pas, révélant son impatience non dissimulée.

- Quand est-ce qu’on arrive, répéta le jeune homme pour la centième fois au moins du voyage alors qu’Omega se tourna lentement vers lui, un sourire cynique aux lèvres.
- Le jeune Korun serait-il impatient ? ironisa le clone ce qui eu pour réponse un regard noir de Nick.
-
Les maigres senseurs de la navette se mirent soudain à hurler, noyant le poste de pilotage sous une épaisse lumière rougeâtre.

- Ah ! Formidable, un cadeau surprise ! lança ironiquement Nick Rostu.
- Ca n’était pas prévu, je suppose, observa Omega. Ce n’est qu’un amuse-gueule supplémentaire après tout en jetant un regard légèrement inquiet à Marek.

Une sorte de petite lune cachée par l’ombre apparut. Lorsqu’elle fut éclairée, la lune devint un croiseur lourd de la Fédération du Commerce. L’appareil protégeait l’accès à la planète efficacement. A moins d’une puissante flotte, pas question de prendre la planète de force. C’était un verrou pour tout le secteur.

- Nous devrions contacter Coruscant, capitaine observa Omega.

Marek se tourna vers le clone, pris d’un doute. Il baissa les yeux vers le sol, comme pour chercher une réponse et serra sa mâchoire.

- Leur croiseur possède sûrement des senseurs capables de détecter nos communications, lança-t-il.
- En effet. Mais c’est un risque à prendre. Le Haut Commandement doit connaître cette menace.
- Vous avez raison, admit Marek, vaincu.

Marek sortit un minuscule émetteur-récepteur, habilement camouflé par les Services Secrets dans une sorte de pendentif.

- Liberty, liberty, ici Freelancer, commença Marek. Nous avons détecté la présence d’un croiseur lourd de la Fédération en orbite de Sequya. Terminé.
- Bien reçu, fit la voix brouillée de parasites de Telmac Xi’an. Poursuivez la mission telle qu’elle était prévue. Aucun changement. Terminé.
- Reçu. Terminé.

Marek reposa l’émetteur, soucieux. Un croiseur de la Fédération pouvait contenir un millier de chasseur et des milliers de droïdes de combat. Voilà qui changeait d’un contingent de droïdes. Omega le regarda, semblant le comprendre.

- Ne vous inquiétez pas capitaine. Les chasseurs-droïdes ne pourront intervenir dans les villes. Cela serait trop dangereux pour les civils, le rassura-t-il alors. De toute manière, ils doivent protéger les mines dans les déserts.

Nick hocha gravement la tête. La situation de Sequya lui rappelait celle qu’il avait vécue sur Haruun Kal. Les Séparatistes étaient venus s’approprier le monde pour pouvoir bénéficier des capitaux du marché des écorces de thyssel, un bien aussi rare que terriblement cher. Ici, les Sépa étaient intervenus pour contrôler les mines des déserts de Sequya riches en minerais permettant la construction de nombreux biens. Tout ça pour des mines …

. : : ~ : : .

Omega observait songeusement Sequya par l’un des rares hublots du cargo. Les mains dans le dos, adoptant une posture militaire quasi-parfaite, le clone semblait en pleine réflexion.

Dans la vitre de transplacier, Omega distingua son propre reflet … Son visage. Il le partagea pourtant avec tellement d’autre individus. Peut être des millions. Des clones. Tous. Venant tous du même être, Jango Fett, un chasseur de primes. Un ennemi de la République qui est plus. A priori, personne n’avait remarqué le côté ironique de la situation.

Des millions de clones pour un visage. Où était donc passée la mère nature ? De quel droit la République avait pu se permettre de créer ainsi des êtres en les embrigadant dès leur naissance … Sans droit. Seulement autorisé à combattre et à mourir. Heureusement, Omega n’était comme tous les autres : il avait son libre arbitre. Il avait une personnalité. Une personnalité qui lui permettait de critiquer les choix, de critiquer la République, mais aussi de multiplier sa volonté et sa détermination.

Il entendit derrière lui Marek et Nick préparer le cargo pour l’atterrissage. Comme leur avait dit Telmac Xi’an, il faudrait arriver incognito. Pas question d’attirer l’attention.

- Nous allons bientôt atterrir, prévint Marek.
- A vos ordres, répondit Omega avec une vigueur retrouvée.

. : : ~ : : .

Le spatioport de Bolaw City Transpirait la moiteur oppressante qui régnait sur ce monde. La saleté et l’humidité combinées à la chaleur faisaient de ce lieu un véritable four malodorant. Le long soufflement de la ventilation tentait de rafraîchir l’endroit … Sans succès.

La chaleur de l’astroport exerçait une influence néfaste sur les rares individus. Tous semblaient atteint d’une torpeur écrasante, chaque tentative d’effort étant irrémédiablement stoppée. Les nombreux voyageurs de dizaines races différentes traînaient des pieds pour se déplacer. Un massif Wookie grincheux jouait des coudes et hurlait sur un antique droïde serveur pour avoir des rafraîchissements.

Nick Rostu déboucha dans le hall de l’astroport suivi de Marek et Omega. Il s’essuya d’un revers de la main son front perlant de sueur.

- Il fait chaud ici, se plaignit-il.
- C’est à cause de la proximité du soleil, très jeune Korun, se moqua Omega en se penchant vers Nick.

Les trois hommes portaient des sacs contenant leurs matériaux primordiaux : des crédits en nombre suffisant pour survivre sur une planète en proie à un guerre, des émetteurs,quelques vêtements et des fichiers codés destinés à les aider dans la réussite de leur mission. Pour bien mettre en valeur leur statut d’étranger qu’il ne fallait pas ennuyer, ils portaient sur eux des Blaster bien en évidence, y compris Nick, qui, à son grand désarroi, avait du se séparer de son lance-lims.

Omega avait en outre réussi à apporter un Blaster DC-15 qu’il avait au préalable démonté et camouflé dans un synthétiseur de musculation joyeusement mis au point par Nick. On ne sort jamais découvert s’était-il défendu.

Marek possédait l’objet le plus important de leur mission : son émetteur contenait la fréquence du Morgenstern, un croiseur de classe Acclamator stationnant à quelques systèmes de là et qui interviendrait dès la fin de sa mission, dans 30 jours, pour reprendre la planète. Mais avant, il faudra réussir leur mission.

Marek prit une grande inspiration et avança. Il ne fallait pas perdre du temps.

- Nous avons rendez-vous dans un club au centre de la ville, annonça-t-il à ses deux compagnons. Notre contact nous retrouvera là-bas.

. : : ~ : : .

Lorsqu’ils débouchèrent à l’extérieur de l’astroport, un soleil brulant leur frappa le visage. Nick cligna rapidement des yeux tout en se plaquant une main sur son visage pour s’habituer à la brusque lumière aveuglante puis il descendit quelques marches menant à la rue. Légèrement en retrait par rapport au niveau du sol, l’astroport planétaire de Sequya offrait un large panorama de la ville de Bolaw City ainsi que de ses environs.

Il montrait de brillantes teintes orangeâtres faisant se confondre le ciel venteux et le sol poussièreux. Quelques appareils, dans un concert de hurlements de répulseurs, se posaient dans les hangars de l’astrport ou décollaient, qui se trouvait à la périphérie de la capitale.

Une route partait du bâtiment jusqu’aux principales artères de la ville. Au-delà, sétendait le reste de la ville. A vue d’œil, Nick estima sa superficie à une dizaines de kilomètres et à une dizaines de millions d’habitants : un sacré terrain. A côté Belek Baw, la capitale de Haruun Kal semblait être un village. Et encore au-delà, les Fournaises. Immobiles. Brulantes.

Un quartier entier s’agglutinant autour de l’astroport était constitué de petites maisons collées les unes contre les autres constituées de matériaux inutilisés sur les mondes du Noyau, qui malgré la guerre gardaient leur vivacité : des centaines d’habitants en majorité humanoïdes vaquaient à leur occupation quotidiennes dans le bruit si caractéristique d’une ville.

Omega fut le premier à s’enfoncer dans le cœur de la ville séparatiste.

. : : ~ : : .

Les trois hommes découvrirent très vite que la rue qu’ils empruntaient était l’artère principale qui rejoignait l’astroport à l’est de la ville. Des Speeders la traversaient en quelques minutes à toute allure, l’onde dégagée par l’appareil soulevant un nuage de poussière et de protestations de marchands installés aux bords.
Nick aperçut l’armée des Financiers, les Gespolmiens, des groupes de plusieurs hommes patrouillant dans la ville. Grâce à son expérience dans le domaine, il devina rapidement qu’ils devaient être des mercenaires employés par les Financiers pour maintenir l’ordre. La plupart étaient équipés de matériel leur appartenant, allant du Blaster à la grenade à concussion pour certains. En tout cas, du matériel de classe militaire. Ils paradaient ainsi fièrement tentant d’apeurer la pauvre population.
Omega se tourna vers lui pour lui montrer du regard discrètement les patrouilles. Nick se hocha la tête, dubitatif. Guidés par Marek, ils s’éloignèrent peu à peu des grands axes pour emprunter une rue parallèle à la précedente.

Dans un instant de déconcentration, le Korun fut frappé par une masse en mouvement qui le percuta avec une grande force, l’étourdissant. Des cris retentirent alors qu’Omega aida Nick à se relever. C’était un jeune garçon, pas plus vieux que lui-même qui s’enfuyait en courant, de la nourriture entre les mains. Un petit voleur, songea Nick. Il se retourna pour voir passer un groupe de mercenaires, armes aux poings à la poursuite du jeune garçon. Quelques mètres après les avoir dépassé l’un d’entre eux s’agenouilla chargea son fusil blaster et visa calmement. Une décharge bleutée jaillit percutant de plein fouet qui s’écroula net.

- But ! s’écria joyeusement le mercenaire tout en rengainant sous les applaudissements de ses comparses aux rires gras et bestiaux

L’un d’entre eux s’approcha du cadavre et lui décoche un coup de pied puissant puis il lui vida les poches. Furieux de ne rien avoir trouvé, il lui lança un autre coup puis réjoigna les autres.

Une rage sauvage s’empara de Nick Rostu. Le civil lui remémora sa propre situation il y a plusieurs années de cela lorsqu’ils avaient du vivre, seul, orphelin de son clan dans une grande ville de Haruun Kal. Sans aide. Les Miliciens lui avaient subir des choses qu’il ne souhaiterait à personne.
Il baissa le regard vers le civil, corps sans vie recouvert d’une fine couche de poussière orangeâtre. Il devait probabalement y en avoir des centaines d’autres. Massacrés. Humiliés. Mais, il s’en était sorti, plus fort que jamais. Avec son arme, plus personne ne lui manquerait de respect. Plus jamais. A personne d’autre.
Son poing serré aux articulations devenues blanchâtres trembla. Une fine larme coula sur sa joue sale. Il renifla rapidement et utilisa la seule arme en sa possession. Le Pelekotan … Force comme l’appelaient les Jedi. Qu’importe. Depuis que Mace lui avait fait partagé une partie de sa connaissance, il le comprenait mieux … Et s’en servait. Il inspira profondément.
Pour n’importe quel utilisateur de la Force, une large aura sombre aurait avalé Nick subitement le noyant dans sa propre rage. Mais personne ne le vit. Omeg se tourna légèrement, semblant sentir quelque chose. Les yeux exorbités, Nick tendit son bras vers l’assassin

Et la referme brutalement. Le garde s’effondra à terre, portant ses deux mains à son cou … Sans succès. Omega, découvrant l’action, attrapa le bras de Nick et le bloqua de sorte qu’il ne puisse plus rien faire. Marek s’approcha, le regarda bien en face.

- Major, on intervient pas, ordonna-t-il.
- Mais …, tenta-t-il de répondre.
- On intervient pas ou je vous vire de l’armée. Si vous refaîtes un truc de ce genre, je contacte la République et je vous ramène chez les Jedi.

Une petite troupe se forma autour du garde sonné que les mercenaires évacuèrent à coup de tir de blaster en l’air. Une main agrippa soudain Marek l’emportant dans une ruelle sombre.


. : : ~ : : .

Coruscant, AG 245.

D’un geste de la main, le chancelier suprême congédia ses deux gardes et s ‘enfonça profondément dans son fauteuil. Avec un lareg sourire, il acceuillit Telmac Xi’an dans ses bureaux privés.

- Telmac Xi’an, installez-vous, je vos prie, encouragea-t-il en montrant un siège sur lequel l’homme des Services Secrets s’assit, gêné.
- Votre altesse.
- Avez-vous des nouvelles de Marek Tasi et de son équipe ? demanda-t-il aimablement.
- Oui, excellence, répondit Telmac en tendant à Palpatine une datacarte. Ce sont nos dernières analyses.
- Ce sont vraiment des héros, remarqua le chancelier en lisant le dossier. Et vous aussi Telmac. Ce que vous faîtes pour la République est extraordinaire.
- Merci, excellence.
- Non, c’est tout naturel. C’est grâce à des actes comme ceux de vos équipes que nous pouvons repousser les Séparatistes, remarqua-t-il avant de froncer les sourcils. Malheureusement, vous n’êtes pas soutenu comme vous le méritez.
- Expliquez-vous excellence, pria Telmac, captivé par les paroles.
- Observons le Bureau de Renseignement Sénatorial. Oh ! C’est un service très utile pour lancer des enquêtes. Mais, il n’est plus efficace, des dizaines de sénateurs l’utilisent à leurs fins personnelles sans se soucier que des hommes comme vous donnent leurs vies pour ces informations. C’est désolant.
- Si je peux me permettre excellence je partage votre vision des choses.
- Formidable ! Voyez-vous, j’ai élaboré certaiens propositions pour changer cela. D’après moi, il faut un pouvoir central incorruptible pour diriger ces services, se hasarda-t-il, approuvé par telmac d’un hochement de tête. Voilà, ce que j’en pense …

. : : ~ : : .

Sequya, AG 245.

Nick, Marek et Omega marchaient derrière Ornckar, une Calamarienne d’âge moyen. De petite taille, elle lancait se spetits pieds à toute vitesse pour maintenir un train rapide tout en parlant … Marek songea que se plaindre serait un terme plus juste. Depuis qu’elle les avait surpris il y a quelques minutes dans la ruelle, elle n’arrêtait pas de critiquer Sequya, dénigrant son climat aride. Malgré tout, elle s’y était installé. Grâce à ses nombreux contacts, elle était un contact très important pour la République, l’informant de toutes activités suspectes. « Ca chauffe en ce moment, les Sépa sont sur les nerfs et les mercenaires dégomment à tout va. La population est déchaînée, avait-elle dit pour expliquer sa présence ». Nick acquiésa silencieusement. Effectivement, les mercenaiers avaient la gachette facile.

- Je vous conduis à une planque de la résistance, indiqua-t-elle en se retournant vers les trois hommes.
- Le Réseau d’Indépendance des Fournaises, approuva Marek.
- Le RIF, c’est surtout une étiquette pour être bien vu avec vous, si vous voulez mon avis, répliqua Ornckar, en laissa échapper un petit rire aïgu.
- Leur nom n’a pas d’importance, trancha Omega. Que pouvez-vous nous dire sur eux ?
- Je vois que votre copain est un rapide, remarqua-t-elle. A vrai dire, j’en sais pas trop. Je pense pas qu’ils me font confiance. Enfin bref, je vis sur cette planète et je vois bien leurs actions : en majorité des attentats, totalement mal ciblés qui font des dizaines de morts civils, des Colons en plus. Leurs actions ont commencé il y a un mois, lors des Célébrations, un jour de fête décrété par les Financiers. Une vingtaine d’attentats ont éclaté dans toute la ville, faisant quelques morts. Depuis, c’est la guerre. Les Financiers ont lancé les Gespolmiens chasser le RIF. En réponse à ces opérations, le RIF poursuit ses attentats. Un cercle vicieux.
- Et les Financiers, où se trouvent-ils ?
- Les Financiers, ils ont un quartier à eux, au sud-est de la ville. Ils sont pas très nombreux mais très bien protégés, surtout par des droïdes de combat. Le reste surveille les mines dans les Fournaises à quelques kilomètres de la ville.
- Et la population, est-ce qu’elle semble soutenir le RIF ?
- Impossible à définir. Il ya bien des sympathisants et des réfractaires mais je ne peux vous en dire.

Marek l’observa songeur, un soucil levé. Aucune information analysée. Il faudrait faire avec … Comme d’habitude. Il tourna la tête, un sourire ironique aux lèvres pour se changer les idées en observant la ville. L’effet fut complètement différent. Il entendit venant d’une autre rue perpendiculaire à celle où ils se trouvaient des cris. Des hurlements de terreur. Et des cris bestiaux. Des hommes en train de combattre. Des tirs suivirent. De rapides détonations. Des combats !

- Le RIF, indiqua Ornckar. Probablement une embuscade.

Des explosions retentirent, faisant trembler les bâtiements autour d’eux. De la poussière mélée à une épaisse fumée noire se souleva dans l’air. Des civils émergèrent de cet enfer, ce ssilhouettes traversant le nuage de débris. La plupart étaient blessés. Ils hurlaient encore plus lorsqu’ils voyient leurs propres blessures. Des litres de sang coulaient. Nick fut frôlé par un homme portant son bras arraché par la détonation.

Il chancela et se retint au dernier moment en prenant appui contre le mur. Sa vision se troubla. Tirs … Fumée … Cris … Et encore une détonation.

- Ornckar, restez ici, ordonna Marek d’une voix sévère tout en se saisissant de son blaster Copto 5-1A. Omega, Nick. On y va.

Le clone recomposa en quelques secondes son arme sous le regard incrédule de la Calamarienne. Il s’arrêta et leva un œil vers elle.

- Préfabriqué, annonça Omega avant de se remettre à la tâche.

Nick se ressaisit. Il secoua la tête et prit à son tour son blaster. C’est en ces moment là que son lance-lim lui manquait. D’un air sombre, il vérifia que tout serait en état de fonctionner. Dans une froide détermination, il se prépara à prendre des vies, de nombreuses vies. Il se prépara à tuer.

- On part en guerre capitaine, se réjouit Omega, un large sourire.
- Et on va rester longtemps, acheva Nick.


D’un signe de la main, les trois hommes s’élancèrent le long du mur jusqu’à l’embrochement des rues. Marek tendit sa main sur le côté et la laissa rapidement tomber pour intimer l’ordre de s’agenouiller.
Omega s’avanca, penché et jeta un coup d’œil rapide pour analyser la situation. Des carcasses de Landspeeder jonchaient le long de la route, des flammes léchant leurs structures. Des décharges colorés zeébraient les cieux alors que des silhouettes ombrés se déplacaient dans ce no man’s land. Un groupe de mercenaires s’étaient regroupés près des colonnes d’une cour mitraillant la zone. Omga recula de quelques mètres.

- Des mercenaires, j’en vois une demi-douzaine dans une cour à couvert. Individus non identifiés, cinq dans la rue. Ils attaquent les mercenaires.
- On avance par petits bonds et on tombe par surprise sur la résistance. Omega, vous nous dégagez le passage. On élaborera une autre tactique une fois là-bas. A tout à l’heure.

. : : ~ : : .

Coruscant, AG 245.

Le chancelier barra solidement l’accès à son bureau privé, noyé dans l’ombre. Soufflant longuement, le vieil homme s’immobilisa au centre de la petite pièce. Un rictus de sadisme apparut sur son visage. Un petit rire aigu éclata.
Ses plans se déroulaient à merveille. Grâce à son talent d’orateur, il possédait la meilleure arme. Les militaires avaient tort, mieux valait savoir bien parler que s’enfermer dans un vaisseau gigantesque. Il s’approcha de son petit bureau et plus facilement qu’un homme de son âge en serait capable. L’écran projeta deux données, illuminant son visage rongé par la vieillesse.
Une double hélice d’un ADN humain se mit à tournoyer à gauche de l’écran. En dessous, le nom de « JORUS C’BAOTH » était inscrit. Palpatine sourit. Au moins, sevira-t-il à quelque chose. Lorsque les cylindres de clonage seront en sa possession, le clone du Jedi mort l’aidera … Ou il mourra. Pour revivre encore une fois. Son visage s’éclaira lorsque les coordonnées d’une planète apparurent à côté de l’ADN. Wayland serait son entrepôt et le clone son gardien.
Les choses ne faisaient que commencer.

. : : ~ : : .

Sequya, AG 245.

Le ciel était désormais noir de fumée, des débris enflammés rougeâtres virevoltant à travers la rue. Les tirs et hurlement se poursuivaient sans arrêt. Après avoir vérifier son chargeur, Omega s’élança parmi les Landspeeder et le sol défoncé par de multiples impacts, portant son fusil à deux mains, la crosse sur ses hanches. Il plongea à derrière une épave d’appareil à couvert. Nick Rostu et Marek Tasi le rejoignirent après un signe du clone.

Il continua sa progression. Soudain, un cri retentit. Un trait coloré vint frôler son épaule, faisant roussir sa veste. D’autres suivirent rapidement trop mal dirigés pour être dangereux. Omega se retourna vers la cour d’où le tir était parti. Il pressa la détente, déchaînant une déferlante de laser s’écrasant au jugé contre les murs, réduisant un corps en charpie. Pas le temps de plaindre l’ennemi. Pas le temps.

Omega courut vers un bâtiment dans lequel le groupe de résistants, en retraite, s’étaient réfugiés et que les mercenaires s’empressaient de méthodiquement criblé de décharges.

- République, hurla-t-il lorsqu’un des résistants pointa vers lui son arme qui le regarda avec incrédulité.

Omega pénétra à bout de souffle dans le bâtiment, se retournant directement pour couvrir Nick et Marek. Il perçut à peine les murmures de surprise des membres de la résistance qui, voyant l’absence de réaction du clone, reprirent leur pilonnage de la zone. Ses compagnons le rejoignirent à bout de souffle.

La pièce se trouvait au rez-de-chaussé, une porte seulement la séparant de la rue. Au fond de la pièce, un escalier montait vers les étages. Les membres du RIF étaient cinq hommes en tenue neutres maniant des blaster de classe militaire. Deux d’entre eux avaient aménagé une fenêtre en poste de tir. Un homme s’approcha d’eux, d’un pas loud. Le crâne chauve, la silhouette imposante, même Omega était plus « chétif » que lui.

- Qui êtes vous ? demanda-t-il d’une voix agressive. Dépéchez-vous ou je vous tue.
- Services Secrets de la République. Nous venons pour libérer Sequya, répondit Marek en reprenant son souffle tout en tendant à l’homme une datacarte cryptée.

C’est cet instant que choisit une autre unité de Gespolmiens pour faire son entrée dans la rue.
elderith
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Messagepar Django » Sam 02 Juil 2005 - 16:11   Sujet: 

J'ai lu et j'ai aimé. Ce n'est pas parce que personne ne met ses appréciations que ton histoire n'est pas lu. Le sénario est bien monté, les personnages sont bien dépeinds, la description des situations est bien faite.Allez un peu de courage met nous la suite. Ne t'arrêtte pas en si bon chemin.

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