- Titre original Princess Leia #1 à 5
- Genre Comic-Book
- Univers Officiel
- Année et période 0 (Empire)
- Scénariste(s) Mark Waid
- Dessins Terry Dodson
- Traducteur(s) Thomas Davier
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Quand la Princesse Leia Organa est capturée par l'Empire en tant qu'espionne rebelle, elle ne doute jamais de ses convictions, même face à la destruction complète de sa planète natale, Alderaan. Quand une équipe de sauvetage arrive, elle attrape un blaster et rejoint le combat, s'echappant pour rejoindre l'Alliance Rebelle et aide à porter un grand coup face à l'Empire- la destruction de l'Etoile de la Mort. Mais dans l'allégrese qui suit cette victoire, une question demeure ... qu'est ce qu'une princesse sans son monde ?
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Les dessins : un unique coup de pinceau
En général, je commence par le scénario mais là il faut parler des dessins en premier. Ça va être simple, c’est un désastre… un désastre qui empire de numéro en numéro. En premier lieu, pratiquement tous les personnages principaux, et même secondaires, sont féminins. Ca manque de diversité et surtout nous amène une overdose. Attention pas une overdose de femmes, un comics avec que des femmes ne serait pas pour me déplaire, là où ça coince c’est que le dessinateur ne sait dessiner qu’un seul visage féminin, ce qui est un comble pour un auteur au style très délicat. Donc elles se ressemblent toutes, on ne peut les différencier qu’avec leurs coupes de cheveux… Vous voyez le problème quand le casting est exclusivement féminin ?
Ensuite, on ne parlera pas des décors qui sont inexistants, ça se contente d’un mur ou d'un sol lisse de couleur plus ou moins différente, à tel point que vous ne savez pas si le sol est constitué de métal, de terre ou de sable… Aucune texture, l’ensemble du comics est plat, uni, fade.
Les couleurs sont d'ailleurs toutes de type pastel (pour coller avec le style féminin de l'auteur), en général j'aime bien quand on donne le trait de colorisation propre à l'utilisation de pastels. Là, on a juste les couleurs, c'est uniforme.
Finalement, l’un des gros problèmes de presque tous les nouveaux auteurs : ils ne savent pas dessiner de NOUVEAUX vaisseaux spatiaux. Quand il s’agit d’un vaisseau connu (ici un Star Destroyer), aucun problèmes (encore que ce n’est pas glorieux surtout au niveau des échelles) mais dès qu’il faut en inventer un nouveau c’est une horreur. Et là où c’est marrant, c’est qu’ici Dodoson a dû dessiner une flotte entière de vaisseaux inédits… Il aurait pu prendre des designs de vaisseaux peu connus et les recopier, mais non il a tenu à tous les inventer. On croirait voir des vaisseaux spatiaux tel qu'on les imaginait au milieu des années cinquantes.
Donc je ne dirais qu’une chose quand on a un style de dessin comme celui de Dodson, bah on ne peut pas raconter cette histoire, ou tout du moins on ne fait pas de bataille spatialle !
12/50
II) Le scénarioClairement ce qui aurait PU être le point fort de la BD. Pendant quatre issues c’était attrayant, la partie sur Sullust était très bien menée, la recherche de la taupe au sein du groupe d'Alderaaniens (et pas Aldorandiens) aussi, ça s’enchaînait correctement avec un postulat de départ très intéressant !
Puis vient la dernière issue, ou comment clôturer une série en 22 pages en faisant rentrer tout ce qu’on souhaitait à l'intérieur. Ça va beaucoup trop vite, les voyages spatiaux se passent soit très lentement alors que les deux vaisseaux sont proches, soit très rapidement alors qu’il y a plusieurs années lumières d'écart. Tout ça pour pouvoir réunir tout le monde au bon endroit et au bon moment pour un final « explosif » (enfin pour ça, il faudrait savoir dessiner une explosion). Aucune cohérence pour un final bâclé.
En parlant de cohérence, cette fin… Pour éviter le spoiler disons que Leia n’assume pas son postulat de départ et va même donner d’une certaine manière à l’Alliance Rebelle un groupe concurrent, plutôt que de tenter une unification… Bon après je ne me fais pas d’illusion, si ça finit comme ça c’est qu’il fallait que ce soit raccord avec le reste des films mais il y avait tout de même mieux à trouver.
26/50
Conclusion :
Une histoire qui aurait pu être très intéressante, avec un postulat de départ inédit mais complètement ruiné par les dessins de Dodson. Dodson, pourtant très heureux de travailler sur du Star Wars, livre un travail très en deçà de ses capacités.+ Les plus
Le postulat de départ
La partie sur Sullust que j’ai vraiment aimé
Les couvertures de Dodoson nettement plus travaillées- Les moins
Les dessins
Un unique type de visage feminin
Une fin trop rapide et non cohérente -
Les personnages ont un peu de mal à exister au delà de leur introduction et s'enchaînent beaucoup trop. Résultat, chacun a une seule et même fonction, donc ça manque un peu de substance pour être totalement convaincant.
On a tout de même de bons moments, en découvrant un peu les survivants Alderaaniens (?), de beaux clins d'oeils (Naboo) et globalement une Leia qui tabasse bien. Cependant...
Voilà les dessins... En un mot, c'est inconstant, et malheureusement souvent bâclé. Les designs sont générique et, je trouve, ne collent pas trop à l'univers Star Wars (mais pourquoi pas après tout), et je ne parle pas des visages que Lain a si bien défendu
Bref, un comic oubliable. -
Début 2015, Marvel lance deux nouvelles séries régulières, Star Wars et Dark Vador et, dans la foulée, une première mini-série, celle qui nous intéresse ici : Princesse Leia. Les cinq épisodes qui la constituent sont réalisés par une équipe créative connue et reconnue : Mark Waid a notamment fait ses preuves en signant de longs runs sur des séries DC comme JLA ou The Flash, alors que Terry Dodson est célèbre pour ses dessins... arrondis, dirons-nous, et qui présente la particularité d'avoir signé l'adaptation en comics du roman La Bataille des Jedi pour Dark Horse il y a près de 20 ans ! Sur le papier, l'équipe a de quoi séduire. Malheureusement, le résultat final est largement en-dessous des attentes des lecteurs.
L'idée de départ est bonne : Leia présente tout les symptômes de la culpabilité du survivant et, ne trouvant pas sa place dans l'Alliance Rebelle de l'après Un nouvel espoir, se met en tête de rassembler les survivants de sa planète natale avant que l'Empire n'exerce sur eux des représailles. Mais c'est dans l’exécution que cela pêche : Leia, au début de l'arc, est tout bonnement méconnaissable. Elle est extrêmement froide et hautaine envers ses camarades rebelles, ce qui choque par rapport à l'image que, sans doute, les spectateurs du film avaient dû se faire d'elle. Son discours après la cérémonie de remise des médailles est à ce titre édifiant, et vient ternir l'image de ce moment festif et du sourire éclatant qu'elle arbore à la fin de l'Episode IV...
Et cela va continuer pendant toute la mini-série, qui déroule d'ailleurs un rythme d'une monotonie absolue. Le premier numéro lance l'intrigue, les trois suivants voient Leia visiter autant d'enclaves de survivants différentes avant que le dernier ne résolve le tout en deux coups de cuillères à pots. Les raccourcis sont légions, R2-D2 est trop fort puisqu'il est impliqué dans tous les coups gagnants de Leia (ou non, d'ailleurs, comme à la fin), la caractérisation de la Princesse est faite à la truelle – qui peut croire qu'elle se livrerait pour une Alderaanienne, d'autant plus traîtresse à sa cause ? Sommes-nous censés là reconnaître la Leia des films, la guerrière dans l'âme, celle qui refuse d'abandonner ?
Et donc au fil de l'arc, on rencontre différents personnages, mais qui sont très peu approfondis : la seule qui surnage là-dedans, c'est Evaan, l'acolyte/garde du corps de Leia, flanquée de l'indémodable veste jaune fluo (qu'elle a du piquer à Luke, à moins que ça ne fasse partie des tenues de base de la Rébellion) mais là encore, dès les premières interactions avec la Princesse, on se doute fortement de comment ça va finir. Et c'est le cas, sans subtilité, avec très peu de background, l'apparition en guest d'un personnage secondaire du Retour du Jedi n'est fondé sur rien d'autre que « hey, je t'appelle à l'aide, ça tombe bien que tu sois connu dis-donc ! »... Et des éléments comme ça, il y a en a des tas qui font que le scénario de cette mini est vraiment plat, c'est dommage !
Aux dessins, pour le coup, Terry Dodson ne livre pas une prestation déshonorante. Certes, les visages féminins se ressemblent tous, j'admets que les designs des vaisseaux sont parfois à revoir et oui, par moment, la colorisation claire dénote franchement avec ce que l'on a l'habitude de voir dans les films. Mais à titre personnel, je trouve que le dessinateur fournit un travail bien plus convaincant que ce que Salavdor Larroca peut faire sur les derniers numéros publiés en VF de la série Dark Vador. Après, il faut bien reconnaître qu'on est loin d'une réussite totale, et à titre personnel, je préfère de loin le travail d'artistes comme Stuart Immonen ou même pour du non Star Wars, comme Ivan Reis ou Ed McGuiness.
Un constat amer s'impose donc à la lecture de cette mini-série : l'idée de départ est bonne, les quelques clins d'oeil sont sympathiques, l'idée de confier à Leia le rôle titre bienvenue. Mais l’exécution pêche à de trop nombreux endroits pour nous livrer autre chose qu'un comics quelconque, sitôt lu, sitôt oublié. Tout rentre soigneusement dans l'ordre à la fin de la mini-série, au point qu'on en vient à se dire qu'un one-shot spécial, qui analysait vraiment Leia après la destruction d'Alderaan, aurait eu plus de pertinence que ça.
Un beau gâchis, en somme.
Note : 40% -
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Niveau scénario, c'est assez simpliste, visiblement symptomatique des comics du début du nouvel univers officiel. C'est pas si mauvais et ça part même d'un bon postulat, c'est juste lent et assez ennuyant malheureusement... Encore une fois si les dessins était à la hauteur ça n'aurait été qu'un petit comics sympa sans plus, mais là, c'est dur a terminé..