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La Vengeance de l'Empire
Révélation
 
Wellan Bossel s’effondra dans un luxueux canapé qui occupait une partie de la salle dans laquelle il se trouvait. Le Premier Conseiller avait décidé de rentrer chez lui, dans son vaste appartement, après avoir contacté la Nouvelle République et demandé une aide urgente.
Bossel n’était pas rentré dans les détails mais il avait bien fait comprendre aux autorités de Coruscant que sa planète était menacée par une rébellion Neylanaise et qu’il avait besoin d’un soutien logistique et militaire important et immédiat.
Le dirigeant Ferlusien n’aimait pas la tournure que prenaient les événements. Le retour à la vie de la Lune Morte était très préoccupant et Bossel souhaitait que les Anges Noirs mettent rapidement fin à ce problème. Wellan ignorait ce que Reveek avait pu prévoir mais il savait qu’il n’aimerait probablement pas ce que le dictateur avait imaginé.

Bossel bailla longuement après avoir bu une gorgée d’alcool fort puis il ferma les yeux. Tout était calme dans son appartement luxueux. Il se trouvait au dernier étage d’une splendide tour futuriste, une des plus belles qui n'ait jamais été construite sur Ferlus. Posséder un tel habitat était un signe de richesse et de pouvoir majeur, là était d’ailleurs un des intérêts à être chef des Ferlusiens. L’appartement était vaste, composé d’une grande salle, de trois chambres spacieuses, d’une cuisine moderne et bien sur d’un vaste hall d’entrée.
Wellan rouvrit les yeux et jeta un coup d’œil dehors. La nuit commençait à tomber rapidement alors que les aérotaxis continuaient inlassablement de survoler la capitale de Ferlus. Bossel se dit qu’il devrait bientôt allumer les lumières de son appartement mais pour l’instant la pénombre dans laquelle il se trouvait avait quelque chose d’apaisant, de relaxant. Il but une autre gorgée d’alcool et tenta d’oublier tous les soucis qui pouvaient l’ennuyer. Mais on ne pouvait pas omettre la menace d’une guerre, pas plus qu’on ne pouvait effacer de sa mémoire les paroles menaçantes de Nok Reveek.

Alors que le dirigeant Ferlusien s’assoupissait, on frappa discrètement à la porte de son appartement. Bossel se leva difficilement tout en marmonnant:
-Qui peut bien venir à cette heure là? Encore un foutu ministre qui ne sait pas ce qu’il doit faire pour régler ses problèmes!
C’est en traînant les pieds que Bossel traversa le salon au sol moquetté et le grand hall où de somptueuses statuettes avaient été installées. Le Premier Conseiller appuya sur un bouton et la lourde porte métallique coulissa sur elle-même. En même temps, Bossel demanda:
-C’est pourquoi? J’aimerai bien être tranquille car...
La seule chose que vit alors Bossel, ce fut un point ganté qui le frappa en plein visage. Wellan bascula en arrière et emporta une statuette avec lui avant de s’écraser lourdement sur le sol. La statuette se brisa et des petits bouts se dispersèrent un peu partout. Sonné mais pas KO, Bossel parvînt à se relever au moment où quatre individus cagoulés envahissaient l’appartement.

Le Ferlusien se précipita vers une petite commode et en ouvrit rapidement le tiroir, il y saisit un blaster et s’apprêta à tirer. Mais il vit que ses adversaires étaient en meilleure position et il eut juste le temps de se planquer derrière son canapé avant qu’un tir ne le frôle.
Bossel, le cœur battant à tout rompre, se redressa et tira sans hésiter. Les lasers bleuâtres illuminèrent alors la salle d’une lueur inquiétante. Les agresseurs se dissimulèrent comme ils le purent dans l’appartement et ouvrirent le feu à leur tour. Le canapé derrière lequel se trouvait Bossel se transforma rapidement en une véritable passoire.
Le dirigeant réfléchit à toute vitesse. Si ces gars là étaient parvenus jusqu’à son appartement, c’est qu’ils avaient réussi à se débarrasser des gardes qui protégeaient l”immeuble. Donc il était seul pour se défendre, il ne pouvait compter sur personne. Inquiet mais pas résigné, Bossel tira de nouveaux plusieurs salves dont l’une fit mouche. Un laser transperça l’abdomen d’un assaillant qui voulait riposter. Celui ci s’effondra en arrière en poussant un cri de souffrance affreux.
Mais les trois autres ennemis avaient compris qu’ils ne devaient pas attendre la prochaine offensive de Bossel, alors ils canardèrent à leur tour, cherchant par tous les moyens à déloger le Ferlusien de sa cachette. Qui n’en fut bientôt plus une. En effet le canapé, jadis splendide, ne ressemblait plus à rien, il avait été éventré et son rembourrage intérieur s’échappait sur le sol lamentablement.
Obligé de trouver un autre endroit pour se défendre, Bossel bondit de derrière le canapé tout en tirant. Les agresseurs en firent de même tout en cherchant à s’abriter. Une pluie de laser envahit l’appartement qui s’en trouva rapidement dévasté. Des tableaux s’écroulèrent sur le sol, des bibelots furent anéantis, des meubles furent désintégrés.
Cependant Bossel parvînt à courir vers sa cuisine et se jeta par-dessus le plan de travail, emportant au passage une pile d’assiettes qui se brisèrent sur le sol. Le Ferlusien tomba sur les débris, se meurtrissant les côtes et s’ouvrant les mains. Alors qu’il saignait, il se remit malgré tout à tirer pour maintenir éloigné ses adversaires.

Mais ces derniers étaient habiles et ne prenaient pas énormément de risque, se déplaçant tout en tirant, forçant ainsi Wellan à rester à couvert. Les rafales ennemies eurent raison des étagères qui se trouvaient au-dessus des meubles de cuisine. Elles s’effondrèrent dans un grand craquement de bois et déversèrent leur contenu. Des dizaines de verres et de plats tombèrent là où se trouvaient Bossel, l’obligeant à se protéger la tête avec ses mains déjà ensanglantées. Ce fut un véritable déluge de verre qui s’abattu sur le Ferlusien qui cria de douleur quand un débris se planta dans sa cuisse.
Le Premier Conseiller parvînt à se remettre en position de défense et tira de nouveau. C’est alors qu’il vit qu’un des assaillants s’étaient dissimulés à proximité de sa bibliothèque. Pour la première fois, Bossel s’autorisa un petit sourire. Il se saisit promptement d’une télécommande qui traînait sur le plan de travail et appuya sur un bouton. C’est alors que dans la bibliothèque, un compartiment secret s’ouvrit, dévoilant le mini bar. Surpris, l’agresseur vêtu de noir se retourna brutalement. Alors Wellan en profita pour lui expédier deux salves. Elles atteignirent toutes les deux leur but, l’une au niveau de la cuisse, l’autre au niveau du cœur. L’homme cagoulé émit un long râle de souffrance avant de s’éteindre définitivement.
-Encore deux, souffla Bossel.

L’attaque suivante fut audacieuse. Un des deux derniers agresseurs se précipita vers la cuisine alors que son comparse tirait à tout va, obligeant Bossel à s’abriter. L’assaillant entreprenant se retrouva de l’autre côté du plan de travail, séparé de cinquante centimètres à peine du Ferlusien. Il ne devait plus que bondir par-dessus le dernier obstacle et il tomberait sur sa proie surprise, qu’il n’aurait plus alors qu’à maîtriser.
Choisissant le moment opportun, l’assaillant passa à l’acte et sauta par-dessus le plan de travail. Alors qu’il allait retomber derrière, un laser lui transperça la gorge, faisant jaillir un flot de sang. Le corps sans vie s’affaissa dans les bouts de verre, fut saisi de quelques spasmes post mortels avant de devenir immobile. Bossel le regarda pendant quelques secondes et fit:
-Tu croyais vraiment que je ne t’avais pas entendu venir?
“Bon, encore un... et c’est sûrement le plus coriace” pensa t-il ensuite.

En effet, son ultime opposant ne prit pas les mêmes risques et essaya de déloger Bossel de sa cachette tout en restant à l’abri. En vain, le dirigeant Ferlusien n’était pas décidé à se laisser abattre aussi facilement, d’autant plus que le temps jouait en sa faveur. Des passants finiraient bien par s’alerter de tout le vacarme que cette bagarre produisait. Il suffisait d’attendre et d’espérer.
Tout à coup, un vase lui tomba sur la tête avec force, le sonnant sérieusement. Déboussolé, il comprit trop tard ce que son agresseur avait fait. Il avait jeté cet objet pour toucher Bossel tout en contournant l’obstacle que représentait le plan de travail. Wellan tenta de retrouver ses esprits alors qu’un bout de vase venait de lui ouvrir le cuir chevelu. C’est alors que l’assaillant bondit par-dessus le plan de travail et donna un violent coup de pied à Bossel. Celui ci roula dans les débris avant de parvenir à repousser le second assaut de l’homme cagoulé. Il le rejeta en le frappant dans l’estomac. Puis il se remit sur ses deux pieds et ceintura son agresseur avant de le faire basculer par delà le plan de travail.

Les deux hommes retombèrent lourdement mais se ressaisirent à une vitesse stupéfiante. Tels des lutteurs, ils s’empoignèrent, tentant de forcer l’autre à admettre sa défaite. Mais malgré son âge, Bossel se battait rudement bien, parvenant à trouver les failles chez son adversaire. C’est en s’affrontant que les deux hommes arpentèrent une bonne partie de l’appartement, enjambant les corps morts, marchant sur les innombrables débris. Au moment où Bossel recevait une pluie de coup de poing, il vit qu’il était proche de la baie vitrée qui donnait sur son balcon.
Sans hésiter, il se rua sur son agresseur et s’agrippa à lui avant de le défenestrer. Les deux combattants brisèrent la vitre dans un fracas incroyable, propulsant des bouts de verre un peu partout. Coupés aux bras et aux mains, les deux hommes s’empoignèrent de nouveau, s’approchant dangereusement de la barrière de sécurité. Bossel décocha un puissant uppercut à son ennemi qui recula violemment. Il heurta la barrière de plein fouet mais réussit à ne pas basculer dans le vide. Le dirigeant Ferlusien voulut l’y aider mais il fut repoussé par un coup de pied bien placé qui fit vaciller Bossel.
A bout de souffle, le cœur battant la chamade, la sueur et le sang dégoulinant sur le visage, celui ci tenta d’offrir de nouveau une résistance farouche. Mais il fallait se rendre à l’évidence, l’homme cagoulé était plus puissant. Bossel reçut deux nouveaux coups avant de s’écrouler sur le sol, criant de douleur.
Il vit alors son assaillant se pencher au-dessus de lui et saisir son blaster qui avait volé au loin durant l’affrontement. Il lança d’une voix pleine de haine:
-Vous vous êtes bien battu Bossel mais à partir de maintenant, vous êtes le prisonnier de Nok Reveek!
“Lui, encore et toujours lui” pensa Wellan.
Le rayon paralysant frappa de plein fouet le Ferlusien qui s’évanouit aussitôt.


Les Anges Noirs sortirent de l’hyperespace et adoptèrent aussitôt une formation de vol classique, Tel menant le reste du groupe. Devant eux, ils pouvaient voir la Lune Morte, petit amas rocheux sans grand intérêt, qui tournait lentement autour de Ferlus.
-Pourquoi avoir fait un mini saut hyperspatial pour venir ici? On aurait pu voler tout simplement en subliminique! s’étonna Eljy
-Il n’y avait pas de temps à perdre! Cela va plus vite ainsi, se contenta de répondre Tel.
Les chasseurs s’approchèrent de la lune et s’apprêtèrent à la survoler. D’où il était, Tel pouvait discerner les anciens bâtiments miniers qui étaient là depuis plusieurs années.
Mais tout à coup, il vit quelque chose qui n’aurait jamais du être là. Quelque chose qui avait été construit récemment, quelque chose qui sentait la guerre et la mort à plein nez. Tel Hoke reconnut tout de suite ce que c’était: des silos!
-Je crois que c’est encore pire que ce que l’on pensait! murmura le capitaine Ferlusien.


Wellan Bossel n’arrivait pas à se souvenir exactement de ce qu’il s’était passé après que le rayon paralysant ne l’atteigne. Il croyait avoir vaguement senti qu’on le transportait sur une épaule humaine, puis qu’on le faisait embarquer dans un vaisseau. Il se souvenait bien du bruit des réacteurs quand il avait décollé et il se remémorait également la chaleur qui l’avait saisi quand il était descendu du vaisseau de transport. Au fur et à mesure qu’il retrouvait mieux ses sensations, il avait reconnu une grande ville protégée par des hauts murs puis il était entré dans cette ville, avant de pénétrer dans un magnifique palais, plus beau encore que celui de Ferlus. Et rapidement, deux idées claires émergèrent dans l’esprit de Wellan Bossel: il comprit qu’on l’avait kidnappé et qu’il allait bientôt rencontrer Nok Reveek.
Rien qu’à cette idée, le dirigeant Ferlusien sentit qu’il se mettait à trembler alors que la chaleur était suffocante.

Bossel recouvra complètement son esprit au moment où un homme rentrait dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Wellan comprit qu’il était dans une vaste salle de réunion et que des gardes des Brigades du Renouveau en protégeaient toutes les issues. Le Ferlusien se releva avec difficulté et se rendit alors compte que quelqu’un l’observait. Il sut tout de suite à qui il avait à faire. Son interlocuteur, richement habillé, le regardait avec un air de dégoût, tout en affichant un petit sourire de satisfaction. Malgré un puissant mal de tête, Bossel lança:
-Nok Reveek, espèce d’ordure!
-Premier Conseiller Bossel, je suis moi aussi ravi de vous revoir.
-Ce n’est que la première fois que je vous rencontre et j’espère...la dernière.
Reveek se mit alors à rire, un rire puissant et légèrement démoniaque:
-Ainsi donc vous n’avez toujours pas compris?
Bossel fronça les sourcils alors le leader des Neylanais continua:
-Vous ne savez pas qui je suis...réellement?
-Vous êtes un dictateur sanguinaire, qui veut faire plonger ce système dans la guerre.
-La guerre a débuté il y a quatre mois Bossel et elle s’achèvera bientôt.
Le Premier Conseiller leva les yeux et fixa le regard de Reveek qui lança alors:
-Oui...oui...vous commencez à comprendre n’est ce pas. Vous n’avez pas pu oublier ce regard. Ne faîtes pas attention au visage, concentrez-vous sur le regard.
Un sentiment de peur envahit soudainement Bossel qui sentit son cœur accélérer brutalement. Il parvînt à articuler:
-Cela ne se peut, vous êtes...
-Morts? Et bien, vous voyez...non!
Wellan eut un mouvement de recul instinctif quand Reveek s’approcha, l’air triomphant.
-Aujourd’hui est un grand jour, vous allez enfin comprendre à quel point vous m’avez sous estimé il y a quatre mois!
Tout à coup, Reveek porta sa main à son cou et tira sur un bout de peau. C’est tout un masque que Reveek enleva alors, révélant ainsi sa véritable identité, celle qu’il avait gardé secrète pendant quatre mois, celle qui lui avait permis de devenir le leader des Brigades du Renouveau, celle qui lui avait offert la présidence de Neylan.
-Les masques de synthé-chaire sont assez douloureux à enlever mais tellement pratique.
Et cette fois ci, Wellan Bossel ne put que constater qu’un de ses pires ennemis était encore en vie. Il articula alors avec peine, comme si de prononcer ce nom lui ôtait toute vie dans son corps:
-Konn Keevers!
Un sourire carnassier se dessina sur le visage de l’impérial qui hurla:
-Lui même! Revenu des flammes de l’enfer ou plutôt des eaux bouillonnantes de Ferlus!
-Mais...comment avez vous fait? demanda Bossel qui n’en croyait pas ses yeux.
-J’ai survécu! Quand vous m’avez laissé pour mort à bord du Perle des Ténèbres, je suis parvenu à reprendre mes esprits et à m’échapper du vaisseau avant que celui ci ne soit définitivement englouti par les flots. J’ai alors nagé comme je ne l’ai jamais fait avant de me laisser dériver et...miracle! Je me suis échoué sur les côtes Ferlusiennes, en vie! Il m’a alors suffi d’embarquer dans un vaisseau se dirigeant vers Neylan pour pouvoir y préparer ma revanche, lentement mais inéluctablement.
Il y eut un silence, vite interrompu par Konn Keevers qui poursuivit:
-Je vous ai pourtant laissé une chance de me reconnaître, de comprendre à qui vous aviez à faire mais vous n’avez pas réussi.
-Quoi? lâcha Bossel
-Mon nouveau nom dans les Brigades du Renouveau est Nok Reveek. Si vous prenez ce nom à l’envers phonétiquement, vous obtenez:
-Konn Keevers!
-Et voilà!
Bossel baissa la tête de résignation. Il n’avait pas réussi à voir ce qui était sous ses yeux, il n’avait pas compris que les agissements de Reveek n’avaient pas pour but d’opposer Neylan à Ferlus mais bien de préparer la revanche de Keevers sur Bossel. Abasourdi, le dirigeant Ferlusien s’écroula sur le sol. Alors, Konn Keevers fit d’une voix tonitruante :
-Je vais bientôt obtenir ma vengeance Premier Conseiller! Mais ce sera aussi la vengeance… de l’Empire!
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