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La Vengeance de l'Empire
La Lune Morte
 
Deux mois après les évènements du chapitre IV.

Wellan Bossel tournait comme un lion en cage dans son somptueux bureau. Les mains crispées dans le dos, les traits tirés, le dirigeant Ferlusien était très préoccupé. Il regarda Nel Sanders qui se trouvait en face de lui et fit:
-Bon et bien je crois que nous y sommes.
Sanders ne répondit rien, se contentant de hocher la tête pensivement. Bossel continua:
-Nous arrivons à la fin de l’ultimatum, maintenant les choses sérieuses vont commencer. Nos forces sont elles prêtes?
-Les membres de l’escadron Anges Noirs achèvent actuellement la formation rapide de la plupart de nos pilotes. Nous pourrons bientôt compter sur 80 chasseurs prêts à en découdre avec les pirates Neylanais.
Cette nouvelle ne parut pas rassurer Bossel qui continua de marcher de long en large dans la petite pièce. Enfin il s’arrêta et demanda en fixant des yeux son général des armées:
-Que croyez-vous que Reveek va faire à présent?
-Il est obligé de nous prouver qu’il peut faire mieux que ce qu’il a montré durant ces deux mois. A part l’attaque sanglante du Croisière Paisible, nous n’avons eu qu’à regretter des incursions ennemies dans notre espace aérien et des holo-enregistrements de Reveek nous menaçant encore et toujours. A présent, il va être obligé de frapper un grand coup, je le crains.
-Cela m’inquiète également. Mais ce que vous venez de dire est juste, pendant ces deux mois, Reveek et ses Brigades nous ont certes harcelé pour nous prouver que nous étions en guerre mais ils n’ont pas lancé d’attaque massive.
-Et où voulez-vous en venir? demanda Sanders en fronçant les sourcils
Il y eut un silence vite rompu par la voix inquiète de Bossel:
-Et si...quelque chose nous avait échappé? Si ces deux mois avaient servi à Reveek pour préparer quelque chose? L’ultimatum n’aurait été qu’un leurre pour détourner notre attention.
-Vous voulez dire...qu’ils nous auraient tendu un piège?
-Je ne sais pas mais c’est possible.
Sanders sembla cogiter quelques instants avant de déclarer:
-Mais si vous avez vu juste, Reveek doit se douter que nous avons mis à profit ces deux mois pour perfectionner nos défenses et nos forces d’attaque.
-C’est une évidence! Cela ne peut donc signifier qu’une chose: Reveek est sur de son fait. Il sait qu’il peut nous faire plier.
-Mais comment?
-Là est la clef du mystère général. Là est l’issu de la guerre!


Pour la trente huitième fois de la journée, le capitaine Hoke désintégra un chasseur Ferlusien qui avait commis l’erreur de lui présenter son flanc. Une lumière rouge se mit à clignoter dans le simulateur, preuve que le duel était terminé. Tel repoussa le simulateur et regarda le pilote qui avait combattu contre lui:
-Si vous faîtes ça face aux pirates, ils vous réduiront en poussière avant même que vous n’ayez eu le temps de vous en rendre compte.
-Je...je suis désolé capitaine, marmonna le jeune pilote.
-Vous n’avez pas à être désolé, vous ne devriez pas être désolé !
Tel se leva de son siège et se dirigea vers le reste des pilotes Ferlusiens qui s’apprêtaient à aller manger à la cantine de la caserne. Le capitaine fit d’une voix forte et claire:
-Vous êtes à présent tous passé au moins six fois sur simulateur et vous avez au moins 1000 heures de vol réel derrière vous. Mais ce n’est pas cela qui vous fera gagner la bataille face aux pirates. Non, ce qui vous fera triompher, c’est votre rapidité de réaction, votre capacité à éviter les pièges mais surtout votre instinct de survie. Vous avez reçu une bonne formation et j’ai été heureux de travailler avec vous pendant deux mois mais maintenant comme vous le savez, l’ultimatum des Brigades du Renouveau arrive à son terme et je crains que les véritables hostilités ne commencent. Vous êtes jeunes pour la plupart mais vous êtes aussi courageux. J’espère que ce courage ne vous abandonnera pas là haut et que vous saurez vous montrer digne de votre patrie, qui est d’ors et déjà fière de vous. Je ne vous embête pas plus longtemps, je sais que vous avez faim, donc...allez-y!
Rapidement, les pilotes se dispersèrent en petit groupe, visiblement inquiet face à l’avenir. Tel savait qu’en ce moment même Bossel devait décider de la marche à suivre face à la menace Neylanaise. Et il n’aurait pas aimé être à sa place. En tous cas, Tel ne supportait pas de rester à ne rien faire alors que l’avenir de sa planète se jouait probablement en ce moment.

D’un pas rapide, il sortit de la caserne et tomba nez à nez avec le reste des membres de son escadron. Mak fit avec un grand sourire:
-Alors chef instructeur, comment vont les recrues?
-Un peu angoissées. La plupart sont d’excellents pilotes mais certains...ne sont pas prêts. J’ai bien peur de connaître déjà ceux qui ne reviendront pas de la guerre.
-Vous doutez que l’on puisse la gagner? interrogea Zook
-Je ne sais pas. Nous ignorons tout des forces ennemies mais j’ai bien peur que leur résistance soit farouche.
-Nous aurions bien besoin d’aide, assura Eljy.
-Comme celle de la Nouvelle République, acheva Kern.
Tel expira bruyamment avant de lancer:
-Seulement, Bossel continue de dire qu’il n’a pas de nouvelle.
-Tout cela est étrange. Je vois mal la Nouvelle République nous abandonner alors que nous venons à peine de l’intégrer et que la menace de l’Empire n’est pas encore écartée.
-C’est vrai. Tout cela mérite des explications. Allons au Palais Gouvernemental, comme ça, nous pourrons peut-être influencer la décision de Bossel sur la marche à suivre face à la menace Neylanaise.
Les Anges Noirs s’éloignèrent, laissant derrière eux la caserne.


Dans le centre d’étude spatiale de Ferlus, un calme extraordinaire régnait, à peine troublé par le bruit des ventilateurs et des appareils releveurs de mesure. Le centre ne comptait qu’une seule immense pièce aux couleurs noires et métalliques. Deux personnes y travaillaient à temps complet. Ces deux ingénieurs étaient chargés de scruter les cieux au-dessus de Ferlus afin de détecter tout danger ou anomalie potentielle.
Alors que ses pas résonnaient sur le sol froid du centre, un des deux scientifiques se vautra dans un fauteuil élimé par le temps avant de s’exclamer:
-Et une journée de plus qui commence dans ce trou merdique! Programme de la journée: regarder le ciel et s’assurer que tout va bien, comme chaque jour.
-Arrête t’exagère, répondit l’autre homme.
-Ah ouais, vraiment! La dernière fois qu’il y avait quelque chose d”intéressant à regarder c’était lors de la bataille contre l’Empire. Alors là d’accord, le spectacle était magnifique. Mais depuis, plus rien!
L’autre scientifique, qui n’avait même pas pris le soin de fermer sa blouse de travail fit:
-Eh ! Non, aujourd’hui est une journée différente des autres!
-Ah bon, et qu’est ce qu’il se passe?
-Ce qu’il se passe tous les six mois. On vérifie que tout est normal sur la Lune Morte.
L’ingénieur vautré dans son fauteuil se mit à rire à gorge déployée avant de lancer:
-Ca c’est sur que c’est passionnant! On va s’assurer que tout est normal sur un amas rocheux à l’abandon depuis trois ans.
-Tu ries peut-être mais il faut le faire!
-Et bien vas-y, occupe-toi comme tu peux, tu as raison.
Sur ces mots, le scientifique “courageux” se dirigea vers un instrument de relevé de mesure et s’assit dans un fauteuil. Il pianota sur un clavier pendant quelques secondes et regarda avec un air ennuyé les relevés qui s’affichaient.

Soudain, son cœur s’emballa et ses yeux s’écarquillèrent. Il regarda de nouveau s’il n’avait pas rêvé. Mais non, c’était bien ça, il ne pouvait nier ce qui venait de s’afficher.
-Et Wen!
-Quoi?
-Je crois qu’on a quelque chose!
-Oh c’est pas vrai, dis-moi tout, la Lune Morte est toujours aussi morte, railla le dénommé Wen.
-Non, je reçois des traces énergétiques en sa provenance.
-Quoi! s’écria Wen en bondissant sur ses pieds et en se précipitant aux côtés de son acolyte.
Celui ci étudia les données qui s’affichaient sur l’écran avant de s’exclamer:
-Mais oui tu as raison! On a bien des relevés d’énergie en provenance de la Lune Morte. Comment est ce possible?
-Bah...j’en sais strictement rien. La lune est à l’abandon depuis que les derniers mineurs l’ont quitté.
-Et pourquoi l’ont-ils abandonné?
-Parce que toutes les richesses de son sol ont été extraites, voilà pourquoi. Je ne suis pas spécialiste mais ce que l’on appelle la Lune Morte est un gros amas rocheux dont Ferlus est la planète la plus proche. On ne la compte pas comme une planète car même si son atmosphère y est respirable, cette lune ne présente rien d’intéressant à part son sous-sol bien sur. Alors une fois que les mineurs ont épuisé la totalité des veines de minerais, ils sont partis, laissant leur installation derrière eux. Depuis, il ne se passe strictement rien sur ce tas de cailloux.
-Jusqu’à aujourd’hui!
-Il semblerait oui! Mais qui peut bien vouloir se servir de la Lune Morte et pourquoi?
Les deux scientifiques se regardèrent pendant quelques instants avant que Wen ne s’exclame:
-Bon, étudie dans les bases de données depuis quand cette trace énergétique est détectable et essaie de voir si elle va en s’amplifiant. Si c’est le cas, alors je dirai que l’on a un gros problème sur les bras.


Quand les Anges Noirs pénétrèrent dans le bureau de Wellan Bossel, celui ci était en grande discussion avec Nel Sanders. Le Premier Conseiller Ferlusien lança:
-Tiens, vous voilà réunis au grand complet, que puis je faire pour vous?
Ce fut comme d’habitude le capitaine Hoke qui prit la parole:
-Premier Conseiller, nous aimerions vous faire écouter notre point de vue.
Bossel s’enfonça dans son siège, croisa les bras et fit:
-Allez-y, je vous écoute.
-C’est assez simple en fait, vu la situation, nous vous recommandons d’attaquer les premiers. Je veux dire par-là qu’il ne faut pas attendre que Reveek agisse comme il l’entend, où il veut, quand il veut. Nous ignorons tout de ses forces militaires mais par contre nous savons ce que les nôtres valent et ce qu’ils peuvent faire. Et je sais aussi que dans toute bataille, l’effet de surprise est parfois déterminant. Ne commettons pas l’erreur d’être attentiste. Frappons les premiers pour ne pas subir le plan de Reveek.
-Comment savez vous qu’il a élaboré un plan d’attaque? demanda Sanders avec un ton intéressé
-C’est évident! Les deux mois d’ultimatum ont du servir à quelque chose, jamais il ne nous aurait prévenu de ses intentions s’il n’était pas sur de remporter la bataille après. Reveek est malin et à mon avis, il a tout prévu...de A à Z.
Bossel regarda Sanders et fit d’une voix lasse:
-Nous en sommes arrivés à la même conclusion.
-Donc vous savez qu’il faut prendre les devants?
-Attaquer est risqué mais...subir une offensive ennemie dont nous ignorons tout l’est d’autant plus. J’ai pris la décision de lancer les hostilités en attaquant Neylan.
Les Anges Noirs parurent soulagés. C’est alors que Mak ajouta:
-Mais il nous faut de l’aide Premier Assistant!
-Euh, c’est Premier Conseiller, le reprit Kern
Mak se tourna vers son ami:
-Ah bon t’es sur?
-Bah...bien sur que je suis sur. Je sais ce que je dis quand même.
-Oui mais alors là attention, parce que moi cette histoire de Premier Conseiller m’a toujours étonnée.
Tel écarquilla les yeux et fit:
-Mais pourquoi cela?
-Bah c’est assez simple, Mr Bossel a combien de conseiller?
-Bah aucun!
-Il n’a donc que des ministres?
Tel réfléchit et fit:
-Euh, je suppose que oui.
Mak afficha alors un grand sourire:
-Et bah voilà! Donc, pourquoi l’appelle t-on Premier Conseiller alors qu’il est le seul conseiller? On devrait l’appeler l’Unique Conseiller ou le Grand Conseiller le Seul le Vrai! Moi cela me paraîtrait plus logique.
Bossel regarda alors Sanders et articula en murmurant à peine:
-Mais qu’est ce qu’ils nous font encore ces rigolos?
Sanders haussa les épaules de dépit et montra qu’il était résigné.
-...non parce que moi j’aime bien que les titres hiérarchiques soient clairement définis.
-Ah bon? Nous on ne respecte pas vraiment la hiérarchie, s’étonna Zook.
-Moi, ça me fait penser à l’holofilm qu’ils ont diffusé avant hier soir. C’était l’histoire d’un militaire qui ne respectait pas la chaîne de commandement et qui...
-T’as regardé ça? s’étonna Tel en dévisageant Eljy
-Mais oui...
-Mais...l’histoire n’était même pas crédible, rétorqua Tel en élevant le ton.
-Pas crédible? Alors voilà, il n’y a pas d’explosions à tout va, alors Mr le capitaine ne trouve pas ça crédible. Et d’abord comment le savez vous, hein? Vous avez regardé vous aussi n’est ce pas?
-J’ai juste jeté un coup d’œil et...
-Mais c’est pas fini ce bordel! hurla tout d’un coup Wellan Bossel
Les Anges Noirs sursautèrent et firent de nouveau face au Premier Conseiller qui était devenu rouge. Alors Mak continua avec un grand sourire:
-Bon, où en étais-je moi? Ah oui, ça me revient. Je disais donc que nous avons besoin d’un soutien militaire Premier...euh...Conseiller! Nous ne pourrons probablement pas gagner seul. Ne sous estimons pas notre adversaire!
-Et vous proposez quoi?
-Il faut contacter la Nouvelle République.
-Mais je n’ai pas de contact depuis...
Tel se pencha alors sur le magnifique bureau et lança:
-Avec tout le respect que je vous dois Premier Conseiller, je pense que vous ne nous dîtes pas toute la vérité. Je m’étonne de cette rupture de communication!
-Vous remettez ma parole en doute?
-Ce que je remets en cause, ce sont vos motivations qui nous maintiennent éloignés de Coruscant. Nous avons besoin d’eux. Et je sais qu’ils ne nous ont sûrement pas abandonné.
Il y eut un long silence pendant lequel Wellan Bossel sembla réfléchir puis il devînt d’une extrême pâleur et des gouttes de sueur apparurent sur son front. Alors Kern fit sur un ton légèrement moralisateur:
-Premier Conseiller, nous avons besoin de la Nouvelle République. Il faut sauver Ferlus par tous les moyens. Vous le savez, j’en suis sur.
Bossel hocha lentement la tête avant de déclarer:
-J’ai...fait semblant de pas recevoir de communications en provenance de Coruscant et je ne leur en ai pas envoyé non plus.
Les yeux de Nel Sanders semblèrent s’agrandir soudainement et il s’écria:
-Quoi? Mais Premier Conseiller...qu’est ce qui vous a pris?
Bossel sembla rétrécir dans son fauteuil à mesure qu’il se tassait. Il répondit alors:
-C’est...c’est une situation un peu compliquée. Je ne voulais pas tisser de liens avec la Nouvelle République mais le peuple l’a voulu alors je l’ai fais. Seulement, dans mon esprit la Nouvelle République ne peut que nuire à Ferlus.
-Mais enfin pourquoi? s’étonna Tel
-Ce que je vais vous raconter ne devra pas sortir de cette pièce. En fait , je ne suis pas celui que je prétends être.
-Oh...je n’aime pas comment cela commence, lança Kern en fronçant les sourcils.
-Oui à mon avis, il va nous dire une bêtise, ajouta Zook
-Je ne suis pas Ferlusien! continua Bossel
-Ca y’est il a dit une bêtise !acheva Zook.
-Comment ça pas Ferlusien? demanda Tel
-Mon...père n’a pas toujours été un modeste paysan qui exploitait les terres fertiles de Ferlus. Au départ, il ne vivait pas dans ce système. Il était un citoyen à part entière de l’Ancienne République, ou si vous préférez ce qui a précédé l’Empire. Mon père était contrebandier, marchand d’armes plus précisément. Son commerce était illégal et interdit par la République mais mon père voulait gagner un maximum d’argent pour pouvoir ensuite changer de vie. Toujours est-il qu’un jour il a fourni des armes à des guérilleros qui ont fomenté une rébellion sanglante sur une planète contrôlée par la République. Celle ci est remontée jusqu’à mon père et l’a déclaré comme étant un criminel, qui devait être arrêté à tout prix. Les Jedi et même des chasseurs de primes se sont lancés aux trousses de mon père qui n’avait plus qu’une seule solution: fuir! Je suis né 8 ans avant cet exil forcé. Nous sommes donc partis dans les Régions Inconnues et nous avons découvert Ferlus par miracle. A partir de là, mon père est devenu agriculteur et moi j’ai fini par devenir un homme politique respecté et respectable. Seulement le nom de Bossel est à jamais synonyme de guerre et de contrebande. Mon propre nom est entaché du sang d’une rébellion ! Je n’ai jamais pu le supporter et voilà pourquoi j’ai préféré l’oublier. En intégrant la Nouvelle République, je crains que leurs autorités ne ressortent l’affaire de mon père et décident de le juger. Je ne peux le permettre, mon père est un vieil homme tranquille à présent. En plus, si la Nouvelle République venait à découvrir mon secret, elle me ferait immédiatement quitter mes fonctions. Jamais, elle n’accepterait qu’un fils de trafiquant d’armes soit dirigeant de la noble nation Ferlusienne. Mais il n’y a pas que pour cela que j’ai voulu couper les ponts avec Coruscant. Mon père m’a révélé il y a bien des années que l’Ancienne République était irrémédiablement corrompue, soumise à la loi du plus influent, du plus riche. Il m’a fait comprendre que leur démocratie était destinée à...mourir! Je crains aujourd’hui que la Nouvelle République ne subisse le même sort et j’ai peur que la corruption contamine Ferlus. J’aime cette planète et je ne supporterai pas de la voir plonger dans le chaos.
Un silence imposant tomba alors sur le bureau. Personne n’osait parler après la surprenante déclaration du Premier Conseiller. Enfin, ce fut Sanders qui parla:
-Premier Conseiller, je crois comprendre une partie de vos motivations mais si vous aimez Ferlus, alors vous devez demander de l’aide à la Nouvelle République. Cela me fait mal de le dire mais ces têtes brûlées ont raison, seuls, nous ne pourrons pas vaincre Nok Reveek.
Alors que Bossel allait répondre quelque chose, des voix se firent entendre dans le couloir menant au bureau. Il y eut d’autre voix, celles de soldats apparemment, mais on pouvait toutefois nettement distinguer un “laissez moi passer” qui revenait souvent. Enfin, un scientifique déboula dans le bureau du Premier Conseiller, encadré par deux gardes lourdement armés. Le scientifique s’exclama:
-Premier Conseiller, je crois que nous avons un problème.
-Oh bah ça alors, pour changer ! s’écria Zook
-Lequel, parlez!
-Nous avons relevé des traces d’énergie en provenance de la Lune Morte.
-Quoi?
-Oui, il semblerait que les installations minières aient été réhabilitées depuis environ deux mois. Quelqu’un exploite la Lune Morte à l’heure où je vous parle, acheva le scientifique épuisé.
Bossel regarda Sanders et les deux hommes se comprirent aussitôt:
-Reveek!
-Voilà ce que ce despote mijotait depuis deux mois, continua Sanders.
Wellan Bossel releva les yeux vers les Anges Noirs et fit:
-Allez voir ce qu’il se passe là bas. Si vous trouvez quelque chose d’inquiétant où de dangereux pour Ferlus, détruisez-le!
-A vos ordres! Quant à vous Premier Conseiller, je ne peux que vous recommander une nouvelle fois de demander des renforts auprès de Coruscant, fit Tel Hoke.
-Je vais le faire.
-Espérons juste qu’il ne sera pas trop tard! remarqua Sanders la voix pleine d’amertume.


Dans sa chambre à la caserne, Mak Hanton venait d’enfiler sa combinaison de pilote. Puis, il ouvrit calmement un tiroir usé de son placard et en sortit une feuille de papier. Il la déroula et la relut rapidement, s’attardant sur les premières lignes où il était écrit “Ordre de Mission: Observation de l’escadron Anges Noirs”. Mak expira bruyamment et replia la feuille avant de la fourrer dans sa poche de combinaison. C’est à ce moment là que Tel déboula dans sa chambre et lança:
-Tu es prêt? Nous devons y aller!
-Bien sur capitaine, je vous suis.
Les deux hommes sortirent en courant de la chambre.

Au moment où l’escadron Anges Noirs s’envolait au grand complet en direction de la Lune Morte, sur Ferlus, l’alarme générale décrétant la mobilisation de toutes les troupes était activée.
La guerre se profilait, inéluctablement...
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