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- Heureuse de vous voir vivant, grinça la vision holographique d’Ysanne Isard.

Vautré sur le siège avant du speeder de Loor, à la droite de ce dernier, Tierce se retint de déverser sur elle un torrent d’injures. Il avait réussi à rejoindre Kirtan Loor, qui avait démarré en trombe et avait quitté le parking à une vitesse supersonique… coup de bol !

- Ils ont malheureusement disparu, confia le Garde, soupçon de rage dans le timbre de voix. Les senseurs ont été perturbés par l’explosion.
- C’est extrêmement regrettable, répondit glacialement Isard.

Une goutte de sueur perla du front de Kirtan Loor dès que cette phrase parvint à ses oreilles. Il accomplit des efforts surhumains pour ne pas faire dans son froc.

- Je pense cependant qu’ils ne sont pas si loin que ça, ajouta précipitamment Tierce, mais il nous faudrait…
- Vous allez interrompre les poursuites, l’interrompit Cœur de Glace.
- Comment ? s’étonna l’Impérial, qui parut bondir en arrière.

Les yeux clair et pourpre du Directeur de l’Ubiqtorate parurent s’enfoncer dans le regard de Tierce.

- Vous ne les rattraperez pas, reprit-elle. N’importe quel vaisseau léger peut quitter Centre impérial en se rangeant discrètement dans le sillage d’un vaisseau de tonnage plus important. Il n’est pas nécessaire de gaspiller inutilement nos forces, et je crois savoir que plusieurs des conspirateurs ont été mis hors de combat : le major Reeze, son droïd, Boba Fett, et le Grand Moff Nesta. Le Hutt n’est pas très aimé de ses congénères, il finira par se faire descendre tôt ou tard. Quant à Calrissian, nos routes se croiseront certainement de nouveau. Soyez assuré qu’il paiera pour ses crimes.
- Mais…
- Il suffit, le coupa brutalement Isard. Votre zèle sera noté, mais mon ordre reste en vigueur. Est-ce bien clair ?

Tierce aurait pu lui rappeler que, selon toute évidence, Nesta n’avait été qu’anesthésié, mais il ne chercha pas à polémiquer. Pas avec elle.

- Très clair, Madame, soupira-t-il.
- Bien. Fin de communication.

Kirtan Loor osa jeter un regard en coin à Grodin Tierce. Ce dernier, s’il était abattu, n’en montrait rien – ou si peu.

- Demi-tour, lui ordonna le Garde Impérial d’une voix blanche. On rentre au Palais.
- A vos ordres, grommela Loor en faisant pivoter son véhicule.





La navette Lambda grimpait vers l’atmosphère de Corus’, éloignant chaque seconde davantage Lando de la mission Labyrinthe.

… Labyrinthe… Quel type avait écrit : « Quelle toile d’araignée mortelle nous tissons quand nous pratiquons la trahison » ? Lando s’était pourtant sorti de la toile tissée pour le perdre – mais il avait échoué. Le Document de Caamas était toujours aux mains de l’Empire.

Tous ces sacrifices avaient été inutiles. Nora, Tope-là, Wetzel… Tous morts pour rien.

Non, c’est toi qui m’as sauvée…

… pour rien…

Une main se posa sur son épaule. Acritt.

- Nesta a resombré dans la léthargie, lui dit-il. Un effet secondaire de votre course-poursuite dans les canyons de Corus’. Quant à votre copain Hutt, il est en train de liquider nos provisions. Et vous, ça va ?
- J’ai connu mieux, répondit Lando sans cacher l’effroyable amertume qui lui fissurait le cerveau.

Acritt hocha la tête, pensif.

- Ecoutez, fit-il après un court silence. Quoi que vous pensiez, ne vous dites pas que le sacrifice de vos amis a été inutile.

Lando lui adressa un regard noir.

- Et comment voulez-vous que je pense autrement ?
- Vous êtes en vie, non ? N’est-ce pas ce qu’elle voulait ?

Calrissian en eut le souffle coupé.

- Je ne comprends pas, objecta-t-il. Elle vous a trahi : comment pouvez-vous être à ce point clément ?
- J’exerce ce métier de tordu depuis pas mal d’années, cher ami. Je ne me réfère qu’au résultat final. Le major Reeze a donné sa vie pour vous. Et vous avez été sauvé.

Non, c’est toi qui m’as sauvée… Lando se prit la tête dans les mains. Cette douleur revenait, insupportable.

- En toute franchise, Calrissian, poursuivit Acritt, je préfère vous voir ici que dans un procès-spectacle monté par Isard.
- Mais… Le Document de Caamas ?

Acritt haussa les épaules.

- Je crois que nous avons, sans le vouloir, contribué à mettre en échec une conspiration autrement plus dangereuse que l’Empire lui-même, quoique certains éléments m’échappent encore. Peut-être est-ce là l’essentiel : comment savoir ?
- Vous pensez à Kutchann ? demanda Calrissian.

Le capitaine esquissa un sourire.

- Entre nous, général, j’ai toujours été persuadé que ce type jouait un jeu qui lui était propre. Mais ce jeu n’était ni celui de l’Empire, ni celui de l’Alliance.
- Alors lequel ?
- Je ne sais pas. Compte tenu de ce que m’a rapporté le Major Reeze des résultats de l’enquête de l’Ubiqtorate s’agissant de Kutchann, peu avant qu’elle ne vous vienne en aide, j’ai peine à croire qu’il ait agi pour le simple plaisir de voir s’étriper les deux camps qui se disputent la galaxie. Peut-être les conséquences de ses actes ne se révèleront-elles pas immédiatement. Qui sait…
- En attendant, l’Empire pourra utiliser le Document de Caamas, non ?
- Comptez sur Fey’lya pour parer à la menace. Vu le boxon actuel, je pense qu’Isard et les autres trouduc’ qui se prosternaient devant Palpy ont autre chose à foutre que de faire ressurgir de vieilles controverses historiques.

De vieilles controverses historiques ! Acritt avait décidément le sens du mot qui tue.

- En attendant, vous êtes arrivé ici comment ? demanda Lando.

Acritt allait lui répondre lorsqu’une voix joyeuse retentit dans l’intercom :

- Nous avons utilisé la méthode classique, mon cher Lando, ainsi que tu l’as déjà fait lorsque tu t’es rendu au Palais de Xizor : nous coller à un vaisseau plus lourd et laisser faire le reste. Yeahhh… Trop groove le modus operandi…

Nom de… Cette voix… Lando traversa le vaisseau, se rendit à l’intérieur du cockpit. Et il vit.

… non…

- Non !

Cri de surprise – sur le 17, Lando était. Le pilote s’était retourné, mais Calrissian déjà aurait reconnu entre mille ces longues oreilles vertes tendues vers le haut, telles des antennes. Cette fourrure de même couleur… Cette combinaison rouge et or qui datait d’il y a vingt ans – le summum de la ringardise…

- Je savais que vous vous connaissiez, ricana méchamment Acritt, qui venait de s’incruster.
- Jaxxon, pour vous servir ! sourit le contrebandier en forme de lapin vert humanoïde. Mes amis m’appellent Jaxx. Désolé, Lando, mais je ne peux te serrer la pince tout de suite, j’ai un vaisseau à faire sortir d’ici. Au fait, tu te souviens de ma copilote…

Lando avait été trop ébahi pour jeter un œil à côté – œil qui tomba sur l’une des plus somptueuses jeunes femmes rencontrées au cours de sa bien longue carrière de vaurien. Sa crinière blanche l’avait rendue célèbre, plus encore que ses formes volupteuses peu dissimulées par ce délicat ensemble wonderbra-short-bottes longues (bottes qui, soit dit en passant, en laissaient suffisamment pour mater les cuisses). Elle répondait au doux nom d’Amaiza. Tout court, apparemment. Et elle n’était autre, pour des raisons qui échappaient à l’intelligence de toute race, la partenaire (voire plus ?) de Jaxx.

- Et c’est parti ! brailla Jaxx en poussant les manettes.

La Lambda se colla à l’extrémité d’un énorme cargo qui allait quitter l’atmosphère de Coruscant, comme elle était venue. Aucun TIE, aucun destroyer, ne la repéra, ne la poursuivit. Quelques minutes plus tard, après que Jaxx eut sélectionné les coordonnées du saut, elle se jeta dans l’hyperespace.









* * *












La bataille d’Ho-D’Oacr’ resterait au moins célèbre pour la considération suivante : l’attaque bothane avait été stupéfiante d’audace. Trois croiseurs Katana avaient foncé sus à l’ennemi pour un tir rapproché et avaient traversé la ligne de défense dressée par les destroyers. Pellaeon, par delà la détestation qu’il vouait aux Rebelles, devait au moins leur concéder ça : ces types n’étaient pas en sucre.

La passerelle de commandement du Chimaera était devenue un véritable charnier. Des infirmiers, des médecins, des droïds médicaux, intervenaient en masse, mais beaucoup de blessés ne pouvaient être déplacés, il fallait les opérer sur place. Le sang, la bile éclaboussaient les moniteurs, se déversaient sur le sol, rejaillissaient sur les toubibs, humains ou non. Une épouvantable puanteur se répandait dans l’air vicié. Des toux, des gémissements, des cris perçaient de partout, cris de douleur, cris de panique, cris de désespoir, cris de colère, cris d’horreur… Il sembla même à Pellaeon que quelqu’un pleurait…

Son regard tomba sur un chirurgien qui venait d’achever de découper une jambe d’un officier de pont gisant à terre – son visage était dissimulé par le dossier d’une chaise qui traînait… Le chirurgien balança la jambe à un droïd, qui la déposa délicatement dans une espèce de caisson gris métallisé. A côté, les survivants s’efforçaient de reprendre le contrôle des instruments, les pieds baignant dans un océan de sang mêlé de crasse et de débris. Des cadavres étaient méthodiquement empilés quelques mètres plus loin, immobiles, certains restant figés dans une posture grotesque, bras et jambes partant dans tous les sens, attendant d’être embarqués pour la zone d’incinération.

Bientôt, les cris ne formèrent qu’une longue plainte qui allait en s’amplifiant, lugubre au point d’en être inhumaine.

Un officier en uniforme lacéré et maculé, tête nue, les cheveux cendrés, le visage gris, s’approcha à pas rapides du capitaine.

- Commandant, nos boucliers ont lâché prise. Le système vient de rendre l’âme après avoir été poussé à fond.
- Quel est l’état de notre puissance de feu ?
- La moitié de nos batteries est encore opérationnelle, Commandant. Cependant, nos réserves d’énergie ont été sérieusement entamées par l’affrontement.
- C'est-à-dire ? fit Pellaeon en plissant le front.
- Nous pouvons encore ouvrir le feu, mais nous serons par la suite dans l’incapacité de repartir.

Le rapport de l’officier décrivit une situation similaire pour le Judicator et le Bellicose.

- Nous pouvons tenter un baroud d’honneur, précisa-t-il. Les croiseurs bothans ne sont que trois, et ils ont été eux aussi très affaiblis par ce combat. Nous pouvons les achever, en attendant les renforts !
- Ne soyez pas stupide, rétorqua sèchement Pellaeon. Il n’y aura pas de renforts.

Le visage de l’officier fut déformé par la surprise.

- Vous m’avez bien compris, dit le capitaine sans varier le ton. L’heure est finie où la Flotte pouvait se permettre d’intervenir sur tous les fronts. Depuis Endor et ce qui a suivi, nous ne possédons plus aucune réserve stratégique.
- Mais Commandant, tenta l’officier, nous…
- L’Empire entre dans une nouvelle phase de son histoire, reprit sombrement Pellaeon. Une phase difficile. Il nous faudra utiliser toutes les ressources disponibles pour le sortir de cette situation… délicate.

Pellaeon se retourna vers la baie vitrée, vers les trois croiseurs Katana qui s’étaient regroupés plus loin, l’air mal en point.

- Nous ne pouvons nous permettre de rester ici, à la merci d’une réaction rebelle, ajouta-t-il. Croyez bien que ces Bothans auront donné l’alerte. Et on ne peut exclure que des renégats impériaux ne rappliquent pour nettoyer la zone.
- Commandant, avec tout le respect que je vous dois, je persiste à penser que nous devons encore nous battre !

Le capitaine se figea, mains derrière le dos, son regard se vrillant dans celui de son subordonné.

- Nous avons détruit les chantiers spatiaux et quatre croiseurs ennemis, endommagé trois autres vaisseaux, sans perdre un seul de nos destroyers, déclara-t-il. Nous avons gagné cette bataille : il serait inopportun de tout gâcher pour de pures considérations d’orgueil. Je suis sûr que vous me comprenez, lieutenant.

L’officier se raidit au garde-à-vous.

- Oui, Commandant, murmura-t-il. Et… euh… Quels sont vos ordres, Commandant ?
- Activez les générateurs à hyperespace du Chimaera : que les autres vaisseaux en fassent autant. Et que l’escadre se réunisse en formation de convoi selon le vecteur que je vais lui indiquer.
- Est-ce à dire que… amorça le lieutenant en s’abstenant de conclure sa phrase.

L’espace d’un instant, les épaules de Pellaeon semblèrent se voûter, sous le poids d’un sinistre fardeau. Son regard errait de nouveau sur ce qui subsistait de la fosse d’équipage, sur ces corps à l’agonie qui imploraient de l’aide, lorsque ses lèvres laissèrent échapper ces mots dépourvus de la moindre ambiguité :

- Parfaitement. Nous battons en retraite.





- Commandant, les Impériaux paraissent s’éloigner, fit remarquer l’officier des senseurs.

Un piège ? Cela ne disait rien qui vaille à Traest Kre’fey.

L’état de ses croiseurs était aux limites du calamiteux. Plus un seul bouclier en état de marche – par contre, certains canons pouvaient encore tonner. Si les Impériaux attaquaient, on saurait les recevoir : pas question de se rendre.

Quoi qu’il se passât, le capitaine bothan était fier de ses équipages. Il n’y avait pas eu de défaillance. Chacun était resté à son poste, stoïque, malgré la mort qui les fauchait par milliers. Cela ferait sans doute taire les minables qui suggéraient que les Bothans avaient été les dupes de Palpatine lors de la dérobade des plans de l’Etoile Noire. Sans parler de Caamas… Si ce que Fey’lya disait était vrai…

Au loin, les destroyers impériaux venaient de se regrouper en formation de convoi. A la vue de ce spectacle, Kre’fey… n’y crut pas… Mais lorsqu’il devint évident que l’ennemi se préparait à sauter dans l’hyperespace, il poussa malgré lui un soupir de soulagement, tandis que des exclamations de joie retentissaient parmi l’équipage.

Cette bataille avait fait des milliers de morts. Quatre croiseurs avaient été détruits, et même si aucun destroyer impérial n’avait été détruit, ils étaient partis pour demeurer un bout de temps au chantier de réparation.

Kre’fey, à ce moment, s’en foutait. Kre’fey était heureux. Kre’fey était fou de joie. Kre’fey était vivant. Cette guerre était atroce, cette époque était atroce, et ça promettait de durer encore pas mal d’années, mais au terme de cette journée, Kre’fey était vivant. Vivant.

Et il ne craignait plus rien.









* * *












C’Baoth devait mobiliser toutes les fibres de son être pour maintenir à distance cette formidable puissance que… Mara lui destinait. Jusqu’à présent, il avait réussi à concentrer suffisamment de pouvoirs pour demeurer hors d’atteinte. Mais l’énergie qui s’accumulait devant eux prendrait des allures de pile nucléaire. Les ondes dégagées par cette fantastique confrontation devenaient de plus en plus fortes… La longue chevelure de C’Baoth se soulevait par intermittences sous les assauts du vent…

C’est admirable… Elle ne tenait plus sur ses jambes et elle est pourtant capable de m’opposer une puissance incomparable… Ce ne peut décidément être que Sidious – c’est la seule explication…

Mara Jade était comme statufiée, les mains brandies vers lui, projetant des nuées d’énergie dont la violence allait croissant. Vraiment incroyable… Elle ne proférait plus un mot, son regard dénué désormais de toute expression… Pas la moindre étincelle de vie…

- Nous ne serons pas en mesure de tenir plus longtemps, l’avertit C’Baoth d’une voix rugueuse. Le choc de nos deux potentiels nous emportera tous les deux, à moins que tu ne craques d’abord. Et quoi que tu fasses, ton corps a été épuisé par le combat. Tu mourras avant moi !

Ces mots paraissaient n’avoir eu aucun effet sur Mara. Elle n’avait pas bougé d’un poil, poursuivant son œuvre de destruction.

- Pauvre inconsciente ! tempêta le vieux Jedi. Reprends tes esprits avant qu’il ne soit trop tard !

Mais non, sa puissance continuait à augmenter… Sidious… non, Sidious est mort ! Sidious était mort : il fallait se raccrocher à cette idée.

Le vent avait viré au cyclone de sable, les fissures du sol s’élargissant en un terrifiant mugissement rocailleux… C’Baoth réalisa qu’il ne tenait debout qu’avec la plus extrême difficulté… Le sable lui recouvrait les jambes, le torse… tentait de lui creuser les yeux…

C’Baoth s’aperçut avec horreur que la boule d’énergie qui marquait la délimitation de leurs puissances respectives se rapprochait de lui – et à grande vitesse… Oh non… Mais d’où puisait-elle cette force ? Elle avait encore accru le degré de son attaque… La chaleur devint progressivement insupportable…

Il ferma les yeux, ne faisant plus qu’un avec la Force, regroupant ses dernières réserves…

- JE SUIS JORUS C’BAOTH !!! hurla-t-il d’une voix de possédé. JE SUIS LE NOUVEAU MAÎTRE DE L’UNIVERS !

Ce fut alors que la sphère s’énergie se dilata, se…

… feu…

… blanc…





Le souffle de l’explosion propulsa C’Baoth à plusieurs dizaines de mètres de là… Traînant au sol, Pestage s’était protégé les yeux à l’ultime seconde, dès qu’il avait perçu que Mara l’emporterait…

Le corps du vieux Jedi sembla flotter dans les airs quelques secondes, la toge fumante, avant de piquer vers le sol et de s’y affaler lourdement…

Pendant un instant, tout fut comme figé. Le vent retomba comme il était venu. Pestage tourna son regard vers Mara : cette dernière restait encore en position de combat, les bras tendus, le regard mort…

Puis elle s’effondra.

Ne se releva pas.

Pestage se remit lentement debout, frictionnant ses côtes mises à rude épreuve, trotta jusqu’à elle en boîtillant… Son corps n’était que douleur…

Il s’agenouilla auprès d’elle, lui tâta le pouls…

… il y avait quelque chose…

… il sentit quelque chose…

… le cœur battait – rythme faible, mais il… battait ! Elle était en vie !

- Bravo !

La tête de Pestage pivota vers l’endroit d’où provenait ce compliment inattendu. Se déforma en une horrible grimace… Non, pas lui !

C’Baoth, le visage tendu par l’effort, se traînait lentement vers eux, tel un cadavre en sursis.

- Je n’aurais jamais cru cela possible, énonça-t-il. Sidious ou pas, elle est parvenue par un miracle de volonté à m’égaler puis me dépasser… Toutes mes félicitations (sa mâchoire se comprima en un tic douloureux).

Pestage fut tout à coup secoué de spasmes, il retomba sur le postérieur, pupilles dilatées, visage blanchi… Voulut s’enfuir en rampant au sol à la manière d’un serpent un peu bête…

- Malheureusement, j’ai survécu, conclut C’Baoth. Et je vais t’achever. Tu auras eu la mort que tu souhaitais, celle d’un héros.

Non sans mal, il dégagea de sa main quelques micro-éclairs sith qu’il s’apprêtait à déverser sur le corps inanimé de Mara Jade.

- Adieu !

Son bras se tendit, se… n’alla pas plus loin.

Le choc de la souffrance lui fit perdre l’équilibre… Il tomba à genoux, le corps soudain vidé, la tête entre ses mains, comme terrassé par un mystérieux agresseur…

Pestage s’arrêta de ramper, se retourna, contempla le vieillard soudain à moitié mort… Ne comprit pas ce qui venait de lui arriver… Mais qu’est-ce qui se passe ?
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