Merci pour vos commentaires, je vais y répondre après ce nouveau chapitre.
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Chapitre 81— Capitaine, nous sommes parés, annonça le lieutenant Tschel à son supérieur. Liaison établie.
Pellaeon acquiesça.
— Bien, approuva-t-il en remerciant le jeune homme d’un signe de tête avant de se tourner vers sa console. Ici le capitaine Pellaeon du
Chimaera. Je souhaite parler au chef contrebandier Talon Karrde. Ici le capitaine Pellaeon du
Chimaera…
L’écran du poste se troubla brusquement avant d’afficher les traits d’un humain d’âge moyen.
—
Ici la base de Talon Karrde, répondit-il.
Bien reçu, Chimaera
. Nous allons prévenir le capitaine Karrde… Patientez s’il vous plaît. Il disparut aussi vite qu’il était apparu ; au même instant, le Grand Amiral Thrawn entra sur la passerelle de commandement, en compagnie de l’amiral Rogriss.
Depuis leur retour dans cette partie de la Galaxie, proche des territoires impériaux, il était leur invité à bord du
Chimaera. C’était une demande expresse du Moff Poldrei, qui souhaitait faire de l’amiral son conseiller militaire personnel et espérait donc qu’il pourrait améliorer ses capacités stratégiques aux côtés de Thrawn.
Mais aujourd’hui, il allait se retrouver seul…
— Alors, capitaine ?
— Nous venons de les contacter, amiral, dit-il au non-humain qui approchait. Leur opérateur va prévenir Karrde.
— Parfait… Je veux un rapport sur l’activité au sol avant notre départ, ordonna-t-il aux techniciens présents sur le pont. Capitaine, notre navette nous attend.
Pellaeon acquiesça et, après avoir confié le commandement du vaisseau à Rogriss, il rejoignit le Grand Amiral. Ils se dirigèrent ensemble vers le hangar où attendaient trois navettes de classe Lambda. L’une d’elles avait encore sa rampe abaissée, n’attendant plus que ses passagers… Et les ordres de vol.
Karrde n’avait pas encore répondu.
Ils s’installèrent dans le compartiment des voyageurs de la Lambda, attendant que le contrebandier les recontacte. Ce qu’il fit au bout de quelques minutes.
Le visage de Karrde apparut sur l’écran portatif qu’avait emporté Pellaeon. Avec son bouc noir et ses cheveux mi-longs tirés en arrière, il avait l’apparence d’un pirate d’holofilm. Sa voix chaleureuse était celle d’un séducteur-né.
—
Commandant Pellaeon, ici Talon Karrde. Je vous prie de m’excuser pour cette attente. Que puis-je faire pour vous ? — Je vais lui répondre, annonça Thrawn avant d’activer la connexion. Bonsoir, capitaine Karrde. Je suis le Grand Amiral Thrawn.
—
Bonsoir, amiral, répondit le contrebandier sans se laisser impressionner.
C’est un honneur inespéré. Puis-je vous demander le motif de cet appel ? — Vous l’aurez déjà deviné en partie. Nous avons besoin d’un supplément d’ysalamiri, et nous aimerions votre permission pour une nouvelle récolte.
Pellaeon tiqua en entendant ces mots. Il ne comprenait toujours pas pourquoi le Grand Amiral prenait autant de précautions vis-à-vis de rebuts comme Karrde.
Les troupes du Chimaera
pourraient détruire sa misérable base en un rien de temps. Et nous n’aurions plus besoin de nous prosterner devant lui… —
Mais certainement. Cependant, si je puis me permettre… Vous les usez plutôt rapidement. Auriez-vous des difficultés à les garder en vie ? Thrawn afficha une expression de surprise polie.
— Mais aucun d’eux n’est mort, capitaine. Il nous en faut simplement d’autres.
—
Oh, je vois. — J’en doute. Mais peu importe. Capitaine, je me disais que, puisque nous sommes sur place, le moment serait opportun pour que nous ayons un petit entretien.
—
Quel genre d’entretien ? — Je suis convaincu que nous avons des sujets d’intérêt communs, dit Thrawn. Par exemple, le marché des nouveaux vaisseaux de guerre.
—
Des vaisseaux de guerre ? répéta Karrde, hésitant.
— Mais oui, répondit le Grand Amiral avec un sourire furtif. Ne vous inquiétez pas : je ne pense pas que vous ayez des bâtiments de guerre intéressants en stock. Mais un homme qui dispose de tous vos contacts pourrait être à même d’en acquérir, non ?
—
Je ne crois pas que je dispose d’autant de contacts, amiral, fit Karrde sur un ton d’excuse polie.
Je ne pense pas que nous soyons en mesure de vous aider. L’expression de Thrawn ne changea pas, mais son ton se fit plus menaçant.
— Mais vous allez quand même essayer. Et puis, vous nous avez déjà refusé votre aide dans notre recherche de Luke Skywalker.
—
Je suis désolé de n’avoir pu être d’aucun secours, amiral. Ainsi que je l’ai expliqué sur le moment à votre représentant, nous étions sous de sévères contraintes de délais. Et nous ne pouvions nous passer du moindre vaisseau. Thrawn haussa brièvement les sourcils.
— Sur le moment, dites-vous ? Mais, capitaine, nous cherchons toujours Luke Skywalker.
Et sans succès, pour le moment. Pellaeon avait personnellement réceptionné une vingtaine de rapports d’échec de la part de « prestataires privés » ; d’autres contrebandiers à qui Thrawn avait demandé leur aide.
—
Encore ? Mais votre représentant m’a dit que Skywalker était à bord d’un X-Wing Incom. Si vous ne l’avez toujours pas trouvé, il est impossible que son système vital ait pu tenir aussi longtemps. — Ah, je vois pourquoi nous ne nous comprenons pas, dit Thrawn en hochant la tête. Oui, normalement, ce que vous dites serait juste. Mais Skywalker est un Jedi, et les Jedi, au nombre de leurs tours, ont la capacité de se mettre en transe.
Il s’interrompit, faisant discrètement signe au pilote de décoller.
— Donc, vous avez encore largement le temps de vous joindre à nous.
—
Je comprends. C’est intéressant. Je suppose qu’il s’agit encore d’une de ces nombreuses choses que les êtres normaux ignorent à propos des Jedi. — Nous aurons peut-être le temps d’en discuter quand je serai sur Myrkr, dit Thrawn.
—
Je crains que nous n’ayons guère de quoi vous distraire, répondit Karrde, les lèvres rigides.
Nous n’avons pas été prévenus suffisamment à l’avance. — Mais nous ne sommes pas là pour nous distraire, l’assura le non-humain. Ainsi que je vous l’ai dit, je désire seulement avoir un entretien avec vous… Et votre lieutenante, Mara Jade.
—
Ma lieutenante… ? Mais… — Très bref. Je sais à quel point vous êtes occupé.
—
J’apprécie ces égards, fit Karrde.
Mais si vous voulez bien m’excuser, amiral, il faut quand même que je fasse le nécessaire pour vous recevoir. — À très bientôt.
Pellaeon interrompit la communication et regarda le Grand Amiral ; son regard écarlate semblait quelque peu absent, comme si ce génial esprit était perdu dans ses pensées.
— Amiral… ? dit-il, hésitant.
— Voilà une conversation intéressante, commenta Thrawn à voix basse.
— Je n’y ai vu que de bonnes manières, mais pleines d’hypocrisie. Ce n’est qu’un contrebandier.
— C’est là que vous vous trompez, capitaine. Karrde n’est pas qu’un simple hors-la-loi. L’argent ne l’intéresse pas, ou du moins pas autant qu’il ne le prétend.
— Vraiment ?
— C’est évident. Il a montré à nos troupes comment s’occuper des ysalamiris, sans rien exiger en retour. Un véritable mercenaire saurait en tirer profit. Non, il voulait observer nos actions. Je suis persuadé qu’il réfléchit à l’usage que nous pouvons faire des créatures ; il l’a encore manifesté aujourd’hui. C’est en cela qu’il est dangereux ; parce qu’il cherche à collecter le maximum d’informations.
— Je vois.
— Le savoir, capitaine. Voilà la richesse la plus inestimable de la galaxie.
— Oui, amiral.
Le convoi de navettes entrait dans l’atmosphère, encadrée par une escorte de chasseurs TIE.
— Amiral, j’ai une autre question, reprit Pellaeon après quelques instants de silence.
— Je vous écoute.
— Vous avez parlé de vaisseaux de guerre. Pensez-vous vraiment que Karrde dispose d’informations nous intéressant ?
— Mais oui. Souvenez-vous du raid sur Linuri, capitaine. Notre assaillant inconnu et ses mystérieux cuirassés…
— Je m’en rappelle, assura Pellaeon.
— S’il ne s’agit pas d’une filière rebelle, alors cette flotte doit s’alimenter quelque part. Sans doute au marché noir. Et Karrde dispose peut-être d’informations sur ce sujet.
— Entendu, amiral. Merci.
Thrawn se permit un nouveau sourire.
— Souvenez-vous, capitaine, que les questions peuvent avoir des valeurs constructives. Le tout est de savoir quand les poser… Aussi, j’entends que vous me laissiez mener la discussion avec Karrde et son associée à ma façon. Sans intervenir.
— Bien sûr, monsieur.
Ils approchaient à présent du sol, et la navette décélérait à présent pour préparer son approche. Thrawn se leva doucement et Pellaeon l’imita ; avec un dernier sursaut, le vaisseau se posa et la rampe s’abaissa.
Ils en descendirent et virent le petit groupe de contrebandiers – majoritairement des hommes, à l’exception d’une femme à l’abondante chevelure rousse – qui venait vers eux depuis l’entrée de leur base à moitié enterrée sous l’immense forêt visible à perte de vue. Le plus grand de tous s’avança et prit la parole :
— Grand Amiral Thrawn, je vous souhaite la bienvenue sur ce petit coin de planète qu’est Myrkr. Je suis Talon Karrde.
— Ravi de vous rencontrer, capitaine, fit Thrawn avec une brève inclinaison de tête.
— Je dois vous demander d’excuser cet accueil peu cérémonieux. Il est rare que nous recevions des personnes de votre rang.
Thrawn haussa un sourcil noir bleuté.
— Vraiment. Je pensais qu’un homme dans votre position avait l’habitude de traiter avec l’élite. Et tout particulièrement avec les représentants haut placés des différentes planètes dont la coopération lui est, je dirais, nécessaire…
Karrde sourit avec légèreté.
— Oui, nous avons affaire à l’élite de temps à autre. Mais pas ici.
Il risqua un regard lourd de sens vers les commandos.
— Ici, je dois le dire… C’est notre base privée. C’était, ajouterai-je.
— Bien sûr, fit Thrawn. Et je vous prie de bien vouloir excuser cette intrusion sur votre territoire, mais la situation l’exigeait, comme vous le comprendrez.
— Évidemment.
Ce n’était là que politesses futiles : tous savaient que si l’Empire avait besoin de quelque chose, il s’en emparait. Accord ou pas accord. Mais Karrde jouait le jeu du Grand Amiral, et il invita la jeune femme à ses côtés à s’avancer.
— Je vous présente mon adjointe, Mara Jade.
— C’est un honneur, répondit Thrawn en inclinant légèrement la tête. Puis-je vous l’emprunter quelques minutes ? Je n’aime guère l’idée de vous faire attendre, mais mes services ont découvert quelques irrégularités de mademoiselle Jade et j’aimerais tirer cette situation au clair avec elle.
Karrde risqua un regard envers sa lieutenante, qui semblait contrariée.
— C’est d’accord, répondit-elle pourtant.
— Merveilleux. Capitaine… ?
Pellaeon acquiesça et leur ouvrit la voie, remontant la rampe jusqu’au compartiment passagers dont les portes se refermèrent derrière eux.
— Bien, nous y voilà, reprit Thrawn. Si je vous dis Hapspir, Barrini… ?
— Corbolon, Triaxis, répondit-elle d’une voix dure.
— Parfait.
Il se dirigea vers un compartiment de stockage que Pellaeon n’avait pas encore remarqué ; sous leurs yeux, il entra un code de déverrouillage, révélant une petite boîte qu’il ouvrit.
— C’est une reproduction, dit-il en la tendant à Jade. D’une épaulette Xyquine. Peut-être pourrez-vous m’indiquer où vous l’avez déjà vu ?
Elle réfléchit pendant quelques longues secondes, puis rendit sa réponse :
— J’ai porté une breloque comme celle-ci. Lors d’une cérémonie intime, au Palais Impérial.
— Dont l’objet était… ?
— Votre nomination au rang de Grand Amiral.
Pellaeon regarda la jeune femme d’un œil nouveau. Pour être invitée à ce genre de fêtes, elle devait être placée à un haut niveau dans la hiérarchie impériale…
Thrawn sourit et confirma son hypothèse.
— Je suis content de vous revoir, Main de l’Empereur.
Le capitaine ne put s’empêcher de ressentir un frisson le long de sa colonne vertébrale.
Main de l’Empereur. Dans la Flotte, ce nom sonnait comme un mythe ; celui de la colère vengeresse de Palpatine.
Jamais il n’aurait imaginé qu’elle prendrait la forme d’une si belle jeune femme.
— Comment m’avez-vous retrouvé ? demanda-t-elle, visiblement mécontente.
— Vous pensiez donc vraiment qu’entrer au service de l’un des plus puissants contrebandiers de la Galaxie suffirait à faire disparaître vos traces ?
— J’ai longtemps agi sous pseudonyme.
— Bien sûr. Seulement, après la chute d’Ysanne Isard, vous avez cru cette époque révolue. Elle morte, plus personne ne risquait de découvrir vos origines et votre ancienne allégeance.
— Cela m’a traversé l’esprit, admit la jeune femme. Rares étaient ceux connaissant mon nom.
— Et vous n’escomptiez pas me voir revenir dans l’Espace Connu.
— Je jugeais cela possible. Pas forcément probable. Et même ainsi, jamais je n’aurais pensé que vous vous intéresseriez à moi.
— Vous sous-estimez la valeur d’un agent tel que vous. Qui plus est, vous êtes la seule Main à laquelle je pouvais faire appel.
À la grande surprise de Pellaeon, cette dernière phrase semblait avoir déstabilisé Mara Jade, qui cligna plusieurs fois des yeux avant de reprendre la parole.
— Je suis l’
unique Main de l’Empereur, affirma-t-elle.
— Cette fois, vous vous surestimez… répliqua Thrawn avec un petit rire ironique.
Jade jeta un coup d’œil au capitaine, qui hocha la tête en signe de dénégation. Il ne comprenait pas où le Grand Amiral voulait en venir.
— Au contact de l’Empereur, j’ai découvert un politicien sans égal ainsi qu’un tacticien rusé, mais aussi un maître incontestable des manœuvres occultes. Je pense qu’au cours de ses premières années de pouvoir, alors que la mémoire de l’Ancienne République était encore forte, il a cru utile de créer des agents entièrement dévoués à sa cause pour neutraliser les menaces internes à l’Empire. Le nom s’est imposé de lui-même.
Il tendit devant lui sa main droite d’un bleu sombre.
— Tout est là, dit-il d’une voix plus basse de quelques octaves. Une main. Elle donne, elle prend…
Il tendit l’index vers le sol.
— Elle signale…
Et ramena tous ses doigts vers la paume.
— Elle forme un poing.
Ses yeux ardents étaient plongés dans ceux verts de Mara Jade.
— Un outil fantastique, n’est-ce pas ? murmura-t-il.
— J’étais plus que ça, affirma-t-elle avec défiance. J’incarnais la volonté de l’Empereur.
— Mais c’est lui qui vous tenait lieu de conscience. J’ignore peut-être la nature du lieu que vous aviez avec lui – peut-être était-il lié à la Force – mais je sais qu’au final, il vous considérait comme un outil. Je vous offre autre chose.
Elle le contempla avec une forme de mépris hautain qui acheva de convaincre Pellaeon : oui, cette femme avait bien été investie de la puissance par le dirigeant de la Galaxie. Elle en montrait l’arrogance.
— Vous, Thrawn ? Et comment est-ce possible ?
— Je vous connais, Mara Jade. Plus que vous ne l’imaginez. Il y a autre chose, au fond de cette boîte…
Elle fixa quelques secondes encore, puis regarda dans le coffret, soulevant l’épaulette. Elle sortit alors un holoprojecteur, qu’elle activa.
Quatre portraits d’hommes apparurent. Jade sembla alors complètement déstabilisée, plus encore qu’elle ne l’avait été quelques instants plus tôt.
— C’est impossible…
— Non. Au cours de mes recherches, il m’est apparu que nous avions déjà collaboré ensemble par le passé, bien qu’à notre insu, et pour les meilleurs résultats. Ces quatre hommes me servent à présent, de leur plein gré. Vous pourriez faire de même.
Elle revint vers lui, la colère imprégnant à nouveau ses traits.
— Vous pensez que je vais devenir votre agent juste parce que vous me montrez des hologrammes ?
— J’espérais que cela vous convaincrait de m’apporter votre soutien, répondit Thrawn, avant de reprendre, d’un ton plus menaçant :
— Mais nous pouvons aussi envisager les choses sous un autre angle. Vous vous attachez aux gens avec lesquels vous servez, une qualité que le défunt Empereur ne devait guère apprécier. J’imagine que le groupe de Talon Karrde et ses contrebandiers représente aujourd’hui à vos yeux ce que LaRone et ses hommes ont été autrefois… Des alliés, peut-être même des amis.
Il laissa peser ce dernier mot pendant une seconde, et poursuivit aussitôt :
— Songez que je connais la localisation de la base principale de Karrde… Où nous nous trouvons actuellement. Et que je dispose dès maintenant d’un destroyer en orbite. Vous connaissez l’efficacité des turbolasers d’un vaisseau tel que le
Chimaera ?
Elle semblait toujours furieuse, mais quelque chose semblait brisé en elle.
— Oui.
— Bien. Je m’en voudrais d’arriver à de telles extrémités, alors que nous disposons d’un terrain d’entente potentiel. Je veux faire appel à vos talents particuliers pour une mission essentielle à la reconstruction de l’Empire sur des bases plus saines.
— J’ai cessé le combat, affirma-t-elle. Cette guerre ne me concerne plus.
— Je suis pourtant certain que le modèle impérial suscite toujours autant de nostalgie en vous. Peut-être avez-vous eu vent de récentes rumeurs, sur le retour d’un ancien maître Jedi…
Alarmé, Pellaeon tendit encore davantage l’oreille.
— Jorus C’Baoth. Oui, j’en ai entendu parler.
— Parfait. C’est un agent de l’Empire.
Elle ne sembla pas surprise.
— Pour distraire les Rebelles ?
— Je crois que nous nous sommes mal compris. Il dispose
réellement de pouvoirs liés à la Force. Des techniques précieuses en temps de guerre, telles que la méditation de combat…
— Je vois ce que vous voulez dire.
— Il enseigne actuellement ces méthodes à quelques étudiants triés sur le volet. Cette solution a été suggérée par l’un de mes alliés, le Moff Poldrei, que vous connaissez peut-être.
Le capitaine songea que le Polcaphréen n’aurait sans doute guère apprécié de se voir qualifié de simple « allié ».
— Ce n’était qu’un petit Moff à la mort de l’Empereur, répondit Mara Jade sur un ton d’excuse.
— Bien sûr. Le problème est que maître C’Baoth présente quelques… Disons, des troubles de la personnalité qui pourraient mettre à mal ce projet. J’aurais donc besoin d’un agent sur Jomark prêt à agir au cas où la situation se détériorerait.
— Et vous avez pensé à moi ?
— Il me fallait un élément d’élite, précisa Thrawn. Disposant déjà d’une formation aux techniques de la Force, et capable de remplir cette mission sans se faire repérer. Comprenez-vous ?
— Oui.
— À terme, nous devrions pouvoir nous passer des services de maître C’Baoth –
définitivement. Mais en attendant, son expertise est indispensable. Par ailleurs, sa présence pourrait attirer des éléments perturbateurs… Tels que Luke Skywalker.
Une étrange lueur brilla alors dans les yeux de la jeune femme.
— Je vois.
— C’Baoth s’est montré totalement obsédé par lui et sa sœur. Je suppose qu’en tant que pupille de l’Empereur, vous ne ressentez aucune affection pour lui.
Elle eut un rire sans joie.
— C’est évident.
— Alors vous pourrez en faire ce qu’il vous plaira.
Elle hocha lentement la tête, intriguée par cette perspective.
— Autre chose ?
— Oui, un dernier point. Il se trouve que le Moff Poldrei ressemble à votre ami Karrde, sur certains points… Comme son obsession pour l’information. Je pense qu’il a des yeux et des oreilles sur Jomark. Vous devrez les repérer et vous arranger pour qu’ils ne compromettent pas l’entraînement.
— Entendu. Qu’est-ce que je gagne ? Je veux dire, à part votre clémence pour Karrde…
— Au minimum l’abandon de toutes les charges lancées par Ysanne Isard à votre encontre. Nous pourrons négocier crédits et honneurs selon le succès de la mission.
Elle réfléchit pendant près d’une minute, sous le regard inquisiteur de Thrawn et celui plus curieux de Pellaeon.
Elle semble déchirée par un conflit intérieur, pensa-t-il en la voyant si hésitante.
— Vous pourrez me donner votre réponse plus tard, dit finalement le Grand Amiral. D’ici deux semaines.
— Entendu, répondit-elle, soulagée.
— Et maintenant, peut-être devrions-nous cesser de faire attendre notre hôte… ?
Quand ils quittèrent la navette, ils virent que Karrde les attendait toujours avec ses hommes. Les stormtroopers qui montaient la garde au pied de la rampe n’avaient pas bougé d’un iota et n’avaient sans doute pas taillé le moindre brin de causette avec les contrebandiers.
— Bien, capitaine Karrde, lança Thrawn avec un entrain presque joyeux. Maintenant que cette affaire est réglée, peut-être pourriez-vous me faire visiter votre base ?
L2-D2 a écrit:Tonnerre, j'ai mis du temps à me rapeller de Siveline et du peu que l'on savait d'elle, histoire de mieux appréhender ce Chapitre !
C'est le problème avec ce système de rotation des chapitres, surtout quand je prends du retard...

L2-D2 a écrit:Comme d'habitude, la qualité d'écriture est là, le rythme dans les dialogues aussi. Et comme Corran, j'en viens à craindre un nouvel assaut de la part de Thrawn, qui pourrait être encore plus dévastateur que la perte de l'Aventurier Errant... A moins que la "magouille politique" que craint le personnage en fin de Chapitre n'éclate au grand jour. Manquerait plus que Leigh Barton soit en réalité au service de Thrawn, tiens !
Barton, au service de Thrawn ? Non. C'est un Rebelle, même s'il n'en a pas vraiment l'âme. Il est trop impliqué pour pouvoir changer de camp...
Cela dit, ses méthodes peuvent être celles des Impériaux.
Alfred M. a écrit:Bon j'arrive un peu sur le tard, je viens de lire le Ch. 3. Si c'est pour montrer que Fey'lya comprend rien en stratégie militaire en le faisant designer Borosk comme cible, ben ça marche super bien

Les Bothans envisagent la stratégie militaire comme un des leviers de leur puissance politique, rien de plus. Et c'est dit tel quel ou presque dans
Dark Force Rising.

Cela dit, Borosk est une bonne cible militaire, je vois pas pourquoi tu penses que c'est une mauvaise idée.

(D'autant que la planète ne dispose pas encore de toutes les fortifications qui font sa réputation dans l'univers Legends)
Alfred M. a écrit:l'autre pour travailler pour Xucphra (l'entreprise familiale de sa défunte wingmate, Erisi Dlarit. Coïncidence ? Je ne crois pas

)
Jamais entendu parler de ça... Et ce n'est même pas sur le Wookiee (Et, comme dirait Jocasta, si une info n'est pas sur le Wookiee...)
Tu es sûr de ce que tu avances ? :
Alfred M. a écrit:D'ailleurs ce n'est pas Mon Mothma mais la capitaine du Redemption qui réclame qu'on protège son vaisseau, comme à Endor.
J'ai toujours considéré que le doublage était celui de Mon Mothma et que c'est elle que nous devions absolument protéger... Ça avait le mérite d'expliquer l'importance de ce vaisseau somme toute assez médiocre sur le plan militaire, que je n'ai jamais apprécié dans Empire At War (Vive la frégate d'assaut Mk.II !).
