- Titre original Chapter 10 - The Passenger
- Série The Mandalorian
- Saison et n° épisode S02E02
-
Dates de diffusion
06/11/2020
06/11/2020 - Note du staff SWU
- Note des internautes
Le Mandalorien doit transporter un passager avec une cargaison précieuse pour un voyage risqué.
-
Bon. On y retourne ?
C'est parti pour mon avis subjectif 100% spoilers sur le chapitre 10 "La Passagère"! Attachez vos ceintures, on passe (pas) en hyperespace !
Avant notre voyage faisons un petit point : si vous êtes arachnophobe ça va être compliqué... Respirez un bon coup. La Nouvelle République a ses dératiseurs ! Tout va bien se passer !
"Si tu l'égratignes, aucune galaxie ne te protégéra"
Notre Mandalorien et l'Enfant font un petit tour de moto-jet dans le désert après avoir débarassé Mos Pelgo du dragon krayt. Cobb Vanth a de son côté tenu sa parole en donnant à Din Djarin les éléments de l'armure de Boba Fett. C'est sympa, le paysage est un peu désolé et il fait très chaud mais ça vaut le coup d'oeil. Seulement, une équipe de malotrus leur tend une embuscade. Tatooine est décidement une planète à éviter pour le tourisme, trop de délinquance.
La bagarre de début d'épisode commence. Elle est visuellement sympathique et dynamiquement chorégraphiée. Le coup du grappin pour mettre à terre ses deux assaillants est une idée cool.
L'alien (dont la race a été aperçue dans le Réveil de la Force) prend en otage l'Enfant ! Une honte ! La mignonerie absolue n'y change rien et ne l'atteint même pas ! Un monstre... un de plus. Mando le menace et obtient gain de cause : l'alien prend ce qu'il veut en échange de Baby Yoda. Sauf qu'il choisit le jetpack de notre héros qui va donc se faire un malin plaisir de lui donner pour l'envoyer faire un coucou aux vaisseaux dans la stratosphère de Tatooine ! Et oui, Din Djarin peut contrôler son jetpack à distance ! Pratique !
Plus sérieusement, cette introduction nous annonce la couleur : nous sommes dans un épisode parenthèse. On va suivre les péripéties de notre duo un point c'est tout. On reviendra sur ce point en conclusion mais on peut déjà se mettre d'accord sur un point : la vie du Mandalorien doit être épuisante !
L'aspect positif ici est sûrement le traitement de l'Enfant qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Il en a toutes les réactions. La peur surtout. Il est effrayé. Ce qui le rend terriblement attachant surtout lorsqu'il court se réfugier dans les bottes de son protecteur (rien à voir avec Homelander).
"Tu finis par trouver un mandalorien et tu le tues ?"
Pour perdre des calories rien de mieux que de faire une randonnée dans un désert ardent avec des poids sur les épaules tout en portant une solide armure en Beskar ! Effet garanti ! Après sa marche forcée, le Mandalorien arrive à Mos Eisley et y retrouve Peli Motto en train de mettre la misère au sabbac à Docteur Mandibule qui (comme par hasard) connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a peut être aperçu un autre mandalorien en allant au marché la semaine dernière. Scénaristiquement, le fait que notre héros tombe systématiquement et assez facilement sur des personnes ayant aperçu des mandaloriens est trop facile et me fait sortir de l'épisode à chaque fois. Ne sont-ils pas censés vivre dans la clandestinité et se cacher le plus possible ? J'ai parfois l'impression que tout le monde en connaît un et que la plupart des gens que croise le Mando ont invité il y a quelques jours chez eux un de ses compatriotes pour partager une délicieuse bière correlienne tout en regardant sur l'holonet une course de pods. Trop facile. Trop léger.
Bon. Continuons.
Le deal est simple, si le Mandalorien couvre la mise de Docteur Mandibule au sabbac il lui donne l'information qu'il a sur les autres mandaloriens. Et son information est un contact. Enfin une contact. Une maman grenouille (si si) qui veut retrouver son mari sur la seule planète viable pour ses bébés à venir (pour l'instant stocker dans un espèce de bocal à cornichons). Son mari aurait vu des mandaloriens là où il est. Seul bémol, l'hyperdrive est interdit pour aller sur la planète en question (la lune portuaire de Trask) car cela tuerait les oeufs. Tout en faisant un barbecue de viande de dragon krayt rôti au réacteur de vaisseau, Peli Motto (toujours le sosie officiel d'Ellen Ripley) se porte garante de Maman Grenouille. Malgré le danger que représente un voyage en dessous de la vitesse lumière (pirates de l'espace, seigneurs de guerre), Din Djarin accepte. C'est sa seule piste pour retrouver les siens.
Dans ce passage on trouve beaucoup plus de négatif que de positif. Le négatif est, à mon sens, le côté trop linéaire : Mando revient d'une mission, il n'a plus de piste mais à l'instant même où il arrive dans la cantina, un personnage lui donnera une nouvelle information qui lui permettra d'avancer. Quand je vous disais que le scénario de The Mandalorian est écrit par un maître du jeu préparant son jeu de rôle ! Vous ne me croyez toujours pas ? Le positif ici est le visuel. J'adore ces aliens comme Docteur Mandibule et Maman Grenouille ! Cela nous renvoie à la trilogie originale et ancre la série dans son univers. Je préfère ces costumes là plutôt que de la CGI (qui pourrait tout de même être séduisante en 2020) car ils donnent de la cohérence à l'environnement.
Si. Un dernier bémol. Pourquoi les oeufs ne survivraient-ils pas en hyperdrive ? Nous n'avons jamais vu d'impact physique de la vitesse lumière sur les personnages. A moins que je ne me trompe. Je laisse les encyclopédies vivantes me corriger en cas d'erreur ! Mais cette règle semble tout droit sortie du chapeau de la facilité scénaristique et ça c'est pénible.
"Miam miam"
Il faut qu'on en parle. L'Enfant a un problème avec la bouffe ! Il ne trouve rien de mieux que d'avaler tout rond les oeufs de Maman Grenouille alors qu'ils sont son seul espoir de faire perdurer sa lignée ! La situation est à la fois horrible et hilarante ! Un de mes moments clairement préférés de cet épisode ! Baby Yoda, en sale gosse qu'il est, a du mal à se contrôler ! Il utilise même la Force pour faire venir à lui les oeufs tout en bavant contre la jarre qui les contient ! La scène est assez drôle et cet humour fonctionne totalement sur moi ! Le malaise de Mando est palpable face à la situation ! La scène se termine par un moment assez tendre : Din et l'Enfant se couchant au même endroit. Il prend son rôle de père visiblement très à coeur.
Mais petit problème scénaristique ici : pourquoi Maman Grenouille ne râle jamais quand elle se rend compte que certains de ses oeufs sont manquants ?
"Ici le Razor Crest. Il y a un problème ?"
Le dialogue avec les deux X-Wings (hello Dave Filoni) de la Nouvelle République est assez statique et peu intéressant. Je comprends la volonté de créer de la tension mais c'est plus longuet qu'autre chose. Les vaisseaux finissent par déployer leurs volets d'attaques car ils comprennent que le Razor Crest était impliqué dans les événements du vaisseau pénitenciaire de la Nouvelle République (voir épisode 6 de la saison 1).
Le Razor Crest s'élance subitement, se laisse tomber à travers l'atmosphère d'une planète inconnue avec un bruit de formule 1 et finit par distancer ses adversaires dans une pirouette digne de notre très cher Han Solo ! Non sans mal cependant ! Le Razor Crest s'effondre dans une cavité gelée !
Le vaisseau est mal en point. Et dans le désordre, Baby Yoda en profite pour manger à nouveau quelques oeufs ! La réaction du Mandalorien est toujours drôle surtout qu'il évite particulièrement d'en parler à la passagère. Cette dernière va profiter de la présence de la carcasse de Q9-0, le droïde abbatu par Din dans l'épisode 6 de la saison 1, pour pirater son vocabulateur afin de se faire comprendre de Din. Elle insiste sur la nécessité de rejoindre son mari pour sauver sa lignée emmenant le Mandalorien à promettre de tenir sa parole malgré les récents événements.
Le passage nous offre une scène de course-poursuite très agréable à regarder. Et en dehors de la gloutonnerie de l'Enfant, le reste de la séquence est assez oubliable.
"Hey gamin ! Je t'ai dit de revenir !"
Si l'épisode précédent avait des allures de western-Dune, celui-ci emprunte des éléments à Alien. Explications.
Le Mandalorien fâche pour la première fois notre Baby Yoda ! Il s'agace contre lui comme un père "viens m'aider et te rendre utile un peu". C'est intéressant. Le développement de leur relation, aussi ténu soit-il, est important (c'est juste le centre de la série après tout).
L'Enfant n'était pas en train de baîller aux corneilles ! Il tentait d'attirer l'attention de son mandalorien préféré sur le fait que Maman Grenouille avait disparu. Celle-ci prenait tranquillement un bain dans une source chaude avec ses oeufs. L'Enfant, vexé de ne pas pouvoir manger ces oeufs tous chauds, décide de partir voir ce qu'il y a à manger dans les environs. Face à l'équivalent starwarsien des oeufs de face-huger d'Alien, Baby Yoda ne trouve rien de mieux à faire que d'y planter ses mains pour déguster le foetus d'araignée qui s'y trouvait (comment fait-il pour rester aussi mignon malgré ce qu'il fait ?). Ah. Zut. L'action réveille absolument toutes les araignées de la grotte. Et elles sont approximativement huit milliards. Tout le monde fuit et trouve refuge dans le Razor Crest qui finit d'être démoli par la vague arachnéenne qui déferle. Ils se barricadent dans le cockpit tant bien que mal. Et alors que la Reine Araignée est à deux doigts de détruire ledit cockpit, nos deux rangers de l'espace vus plus tôt arrivent en mode Deus Ex Machina pour sauver la mise à notre équipe.
S'ensuit un étrange dialogue pendant lequel les soldats de la Nouvelle République expliquent à Din en gros que c'est pas gentil ce qu'il a fait sur le vaisseau prison mais que comme il n'a pas voulu tuer le pilode à ce moment là bah du coup ça va pour cette fois. Ah. Ok. Euh... Carrément ? Vous avez devant vous un mec qui a détruit moultes droïdes de surveillance dans le vaisseau prison, en a pris le contrôle, a participé à l'évasion d'un prisonnier dangereux ... et vous le laissez partir ? Pas même un petit procès verbal ? Une contravention pour délit de fuite ? Vous vérifiez même pas s'il a son attestation dérogatoire de déplacement ? Bon. Ok.
Vous l'aurez donc compris. On est face à un énième monstre auquel le mandalorien doit faire face et de mon point de vue la séquence est toujours sympathique mais oubliable. Le passage avec les pilotes de la Nouvelle République m'a complétement sorti de l'épisode.
Conclusion
Bref. Il faut que je le confesse. J'ai espéré. Espéré que la saison 2 passe outre les épisodes/aventures pour continuer l'intrigue que les derniers épisodes de la saison 1 avaient posé : le Moff Gideon (génialement interprété par Giancarlo Esposito) est prêt à tout pour mettre la main sur l'Enfant, sous-entendant qu'il a un plan et des informations précieuses concernant notre petit prodige. Mais non. Il faut arrêter de se voiler la face et prendre cette série maintenant pour ce qu'elle est et ce qu'elle n'a jamais caché être : une pastille starwarsienne sans grande prétention scénaristique. Si on la considère ainsi oui c'est un excellent divertissement. Chaque épisode se construit sur un modèle commun (bagarre de début, informations obtenues, voyage, monstre/ennemi à combattre) et offre à chaque fois une petite aventure très agréable à regarder avec un duo charismatique nous tenant en haleine pour en apprendre plus à leurs sujets.
Voilà ce qu'est le Mandalorien. Une sorte de Walker Texas Ranger de l'espace (pardon pour la blague), une sorte de Monster Hunter galactique, une pastille, une petite aventure. Il ne faut pas le prendre pour autre chose. La série elle même a conscience de ce qu'elle est et de ce qu'elle veut nous montrer. Ceux qui, comme moi, attendaient quelque chose de plus, une série à intrigues fortes, doivent se résigner : ce n'est pas The Mandalorian. Ce n'est pas ce que veut être The Mandalorian. Ce n'est pas ce que sera The Mandalorian.
The Mandalorian est un produit de divertissement. Un produit d'appel pour la très familiale plateforme Disney+. La firme ne veut et ne va pas prendre de risque. La formule The Mandalorian fonctionne en cohérence avec l'objectif de Disney+. Et elle restera dans ce sens notre parenthèse Star Wars du vendredi.
Points positifs :
- La relation l'Enfant/Din Djarin.
- La course-poursuite Razor Crest/X-Wings.
- Le visuel.
Points négatifs :
- La frustration de ne pas en apprendre plus sur l'intrigue principale (mais il va falloir s'y faire hein).
- Des points de scénario assez faibles (on tombe toujours sur quelqu'un avec un bout d'info).
- La scène finale avec les pilotes de la Nouvelle République qui laissent objectivement un criminel partir sans rien lui dire.
- La nouvelle règle consistant à dire que des oeufs ne survivent pas en hyperespace (on en peut donc pas se faire d'omelette lors de longs voyages ? ).
Note : 60%.
-
Et passées les 15 premières minutes, il ne se passe plus rien. Après le Dragon Krayt de l'épisode précédent, Mando affronte de nouveaux monstres... Enfin, pas si nouveaux puisque cela ressemble fortement aux Kryknas de Rebels.
The Mandalorian devrait s'appeler Monsters Hunter en fait...
C'est quoi le but de cette série ? Visiblement ils ne souhaitent pas prioriser le fil rouge, soit. Mais bordel, il y'a moyen de faire des trucs 10000 x plus interressant comme épisode "stand alone"... Zéro intérêt à nous montrer ce qu'ils nous ont montré. Pour moi c'est un bonbon sacrément amer que ce début de saison (pour ne pas dire cette série entière pour le moment). -
Si au moins ça apportait un petit quelque chose mais même pas, la seule différence entre avant et après, c'est que le vaisseau est défoncé. Va falloir que les scénaristes se réveillent, parce qu'un running gag avec Baby Yoda ne suffit pas à remplir un épisode. Il se passait plus de choses intéressantes la saison dernière avec des épisodes pourtant plus courts, c'est un comble -
C'est l'Enfant qui bouffe le œufs qui sont la progéniture d'une race intelligente en voie d'extinction.
Ca ne m'a pas du tout fait rire, bien au contraire.
C'est comme s'il bouffait les fœtus d'êtres humains quoi, il ne s'agit pas d’œufs d'animaux servant de bétail comme les poules.
Lucas portait une grande importance sur les messages véhiculés dans les films, séries toussa, là, c'est pas joyeux.
Sinon, sympa de retrouver un concept art de McQuarrie (même si déjà vu dans Rebels) -
Après un épisode de reprise en demi-teinte, The Mandalorian… reprend exactement là où on l’avait laissé : avec Mando sur son speeder, en direction du spatioport où est posé le Razor Crest. Sauf que l’Enfant continue d’attirer les convoitises, et c’est l’occasion d’une scène pré-générique sympathique. S’ensuivront quelques minutes destinées à justifier l’intrigue de cet épisode et, bon, il faut toujours accepter cette idée qui me semble saugrenue que les Mandaloriens, en tant qu’anciens ennemis des Jedi, sauraient où en trouver, justement… mais bon, je vais éviter de radoter sur ce sujet à chaque épisode, promis !
Mando se voit donc contraint d’embarquer avec lui une certaine « Madame Crapaud », surnom assez sympathique vous en conviendrez, sur la planète Trask, afin d’y retrouver son mari qui fertilisera la cargaison d’œufs qu’elle se trimballe, des œufs qui vont vite susciter la gourmandise de l’Enfant. Enfant qui est considérablement mis en avant dans cet épisode, ce qui est une excellente chose, même s’il y a à la réflexion quelque chose d’assez déroutant à le voir sans arrêt essayer – et parvenir ! - à gober des œufs de « Madame Crapaud », alors même qu’elle est désespérée à ce sujet, et que Mando le corrige à plusieurs reprises. Bien sûr, l’idée est de montrer que sa gourmandise aura de vilaines conséquences par la suite mais quand même, il mange des œufs d’une espèce en voie de disparition ! Oui, ils ne sont pas fertilisés, comme les œufs que nous mangeons sur Terre, sauf que sur Terre, il ne reste pas qu’une poignée de poules…
Naturellement, le trajet vers Trask va mal se passer, avec une intervention de la Nouvelle République presque ubuesque et qui rappellerait presque le Poe Dameron du début des Derniers Jedi ! Sauf que là, nos deux vaillants intrépides pilotes sont très premier degré, et nous rappelle rapidement l’historique de Mando (sixième épisode de la saison 1 pour ceux qui, comme moi, sont têtes en l’air et ont dû aller voir SWU pour se rappeler à quoi il était fait référence!) et qui va se solder par un crash du Razor Crest, crash qui donne l’impression cependant qu’un vaisseau peut voler, presque peu importe l’état dans lequel il est…
Tout cela nous conduit donc à une situation hélas déjà vue dans une série animée, qui plus est alors qu’on redécouvre Dave Filoni aux commandes deux projets : Mando va donc faire face à des araignées des glaces de plus ou moins grande taille. Visuellement, le passage est très réussi, et les araignées sont franchement horribles, dans le bon sens du terme, elles sont très réussies, flippantes, à en faire des cauchemars ! Mais… ce sont quasiment les mêmes créatures que dans La Base mystérieuse, dix-huitième épisode de la saison 2 de Rebels ! Et là, non, mais non, c’est quoi ce manque d’innovation dans le design ? Nous refaire en live des créatures inspirées de séries animées déjà diffusées, genre, l’air de rien, non ! Vous me direz, après (enfin, avant, mais moi je vois cet épisode après) Kenobi qui reprenait lors du face-à-face final des éléments du duel Ahsoka/Vador issu de cette même série Rebels, voilà voilà… D’autant plus que cette menace disparaît aussi vite qu’elle est apparue, avec une Nouvelle République qui surgit pile-poil au bon moment, et un nouveau dialogue pour le moins gênant des autorités, en mode « c’est pas gentil d’être méchant Mando, mais on te laisse libre ». Attendez, quoi ?
Bref, c’est mieux que le précédent, notamment sur le plan visuel et avec un Enfant qui occupe enfin vraiment l’espace, mais c’est encore une fois scénaristiquement assez faible. La prochaine sera la bonne ?
Note : 60 %