Dark Sheep a écrit:Ton histoire a bien avancé, et c'est toujours agréable à lire. Tu es toujours sur le format "10 chapitres" prévu initialement ?
Finalement, après moultes réflexions, mon histoire ne dépassera pas les 10 chapitres (je viens de tout finir cet après-midi
).
En revanche, je vais directement plancher sur une
suite, qui s'intitulera, pour l'instant (possible que je le change encore):
Les Contes de Caeli.
Vu que tu as posé la question à plusieurs reprises, cela voudrait-il dire que tu aimerais plus de chapitres?
L2-D2 a écrit:Alors là, moi qui trouvais que Ta'riik avait été mis de côté pendant quelques Chapitres, j'en ai eu pour mes crédits : lorsqu'il passe du Côté Obscur, cela déménage !
J'ai bien fait mijoter Ta'riik dans son coin en effet. ^^
Je voulais vraiment un être bestial et violent, voir comment se comporte un nouveau forceux sans être encadré. Surtout un adepte du côté obscur!
Dès le départ je me suis dit: "Ce Zabrak, il va presque disparaître du récit, mais quand il reviendra... Yipee-ki-yay Jedifuck***!"
Super-Bern a écrit:Et moi qui prends la peine de mettre des barres spoils...
Et c'est un bon réflexe.
Maintenant ce n'est pas si grave, je n'ai pas une grande foule de lecteur.
Mais j'apprécie cette attention.
Et pour répondre à ton précédent commentaire, la rencontre entre Caeli et Ta'riik devrait te plaire (je l'espère vraiment!).
C'est sans doute mon passage préféré, je l'ai écrit en me mettant bien dans l'ambiance de la scène et j'ai vraiment pris mon pied avec cet avant-dernier chapitre.
Si tu veux je peux même te dire quel film je me suis lancé pour être dans l'ambiance.
(J'aime bien avoir un son quand j'écris, soit de la musique en rapport avec ce que j'écris, soit un film que je lance, sans pour autant le regarder. Histoire d'avoir une présence et un son
).
Suite à ça, il restera un dernier chapitre qui fera office d'épilogue et ouvrira de manière indirecte sur cette suite qui devrait en étonner plus d'un.
Tenebrae a écrit:Euh...Avant de commencer, petite question: quand j'ai lu ton dernier chapitre hier, y avait pas un message de toi ?
Parce que il m'avait semblé que tu nous parlais de la suite (qui s’annonce prometteuse, très prometteuse si elle est du même niveau que les vestiges
)
J'ai juste fusionné le message de hier et la publication du chapitre. ^^
Comme tu peux le constater.
Donc oui, je vais plancher sur une suite, peut-être plus longue (sûrement plus longue ^^).
Merci pour ton avis.
Pour ce qui est de l'épique, c'est compliqué de le retranscrire à l'écrit je trouve... J'ai ramé et dû réécrire certains passages du chapitre 9 (ci-dessous) plusieurs fois, notamment la fin..
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Voilà le nouveau et avant-dernier chapitre, un de mes préférés personnellement. ^^
Bonne lecture.
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Chapitre 9
L'Ombre et la lumière
Après avoir navigué dans les ténèbres et un espace froid, sans vie ni bruit, après avoir lutté pour ne pas sombrer, ou tout simplement, pour ne pas mourir, Caeli entrevit une lueur. Elle se sentit à nouveau vivante.
Pourtant, la lueur n’était pas celle qu’elle imaginait. Le soleil n’était pas là. Le voile de la nuit recouvrait le ciel. Il s’agissait des étoiles, et aussi d’une lointaine lune, qui miroitait fortement les rayons du soleil et donnait à la neige un aspect argenté et enchanteur.
Aucune douleur ne parcourait son corps, le froid glacial faisait office d’anesthésiant. Elle ne savait pas si elle parviendrait à se relever. Le moindre mouvement demandait des efforts presque surhumains. Elle était clouée au sol.
Ses yeux s’ouvrirent entièrement. Le ciel tapissé d’innombrables étoiles semblait encore plus beau qu’auparavant, plus fournis, plus luisant, plus vivant.
Elle sentit l’eau ruisseler sous ses jambes. Le haut de son corps était sur la terre ferme, dans la boue et la neige. Dans son dos, quelque chose lui faisait mal. En grimaçant, elle se roula sur le côté, puis saisit un objet. Après l’avoir vu - ce sabre laser - tout lui revint à l’esprit. De paisible et calme, elle passa à triste et paniquée.
Son frère était mort.
Nelac, pleura-t-elle en se laissant à nouveau rouler sur le dos.
Toutes les larmes de son corps coulèrent sur ses joues et tombèrent sur la neige. Son esprit s’embrouilla et plus aucune force à présent ne lui aurait permis de se relever. Le chagrin le lui en empêchait. Pourtant, une voix lui disait de rejoindre le vaisseau au plus vite. C’était son seule moyen de rentrer chez elle.
Il fallait atteindre le vaisseau.
Le vaisseau. Là ! Elle le vit tournoyer dans les airs.
Cherchez-moi, se dit-elle. Ta’riik, viens me chercher... Je n’en peux plus...
Cependant, en le regardant plus attentivement, elle vit qu’il ne s’agissait pas du 5H2-Chimera, mais d’un autre engin, qui lui était pourtant familier.
Il disparut, après avoir tracé une dizaines de cercles au-dessus d’elle.
Ses yeux balayèrent les environs, et elle remarqua un pilier non loin d’elle. Instinctivement, elle se tourna de l’autre côté et en vit un second. Rapidement, elle comprit. Il s’agissait des deux piliers qu’elle et Nelac avaient vu depuis le sommet du plateau !
Comme emportée par une force invisible, elle se redressa et s’assit. En levant la tête, elle vit, effectivement, l’endroit d’où elle avait vu ces piliers, ainsi que l’escalier qui descendait jusqu’à ce petit rebord...
Les escaliers !
Croyant d’abord à une hallucination, elle y vit une silhouette, proche du petit rebord en question et d’une entrée qui menait dans la montagne. Elle se releva lentement, les jambes tremblantes, sans quitter des yeux cette forme.
Dans un premier temps, elle se dit : Maerek ? Est-ce possible ?
De loin, l’individu lui ressemblait énormément, affaissé sur lui-même, maigre et l’air vieux, mais pouvait-il s’agir de lui ? Comment avait-il pu monter si haut ? Et surtout, comment avait-il pu survivre ?
Ce qu’elle vit par la suite lui glaça le sang, le personnage s’arrêta et tourna la tête pour la fixer. Oui, il la regardait bel et bien. Elle se figea. Malgré la distance, elle distingua ce regard agressif et ce crâne déformé, abîmé et cet aspect de vieillard.
Suite à ça, il disparut dans la montagne, tel un courant d’air.
Reprenant ses esprits, elle se devait de retourner rapidement au vaisseau, sinon elle allait mourir de froid, car elle commençait à le sentir. Ses jambes, ses bras et sa tête devenaient de plus en plus douloureux, mais elle se devait d’avancer.
Elle examina les environs. Elle se tenait debout dans une petite crique, au pied du fleuve, qui, contrairement aux autres points d’eaux, était froid. En scrutant la direction qu’il prenait, elle se dit qu’en le suivant, elle pourrait peut-être tomber sur un endroit qui mènerait au haut de ces falaises.
Hésitante, puis se remémorant le cauchemar qu’elle venait de vivre, elle longea l’eau d’un pas hâtif et se mit en quête d’un chemin menant au 5H2-Chimera.
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Au bout de quelques minutes, elle avait débouché sur un emplacement où les parois des falaises disparurent. Elle était face à un grand terrain plat, et sur sa droite, une pente y montait progressivement et semblait retourner non loin de l’emplacement du vaisseau, du moins, elle en prenait la direction.
Suite à ça et cette ascension, et après avoir slalomé dans un caniveau, elle était arrivée. Enfin. Le 5H2-Chimera !
Mais une forte lueur la rendait perplexe. Au début, avec la fatigue, elle n’y fit pas attention. Son corps était toujours douloureux.
Elle grimaçait à chaque pas et n’attendait qu’une chose, s’assoir dans son fauteuil et quitter cet endroit. Ta’riik allait un peu la soigner et prendre soin d’elle.
Les lumières qui l’aveuglaient baissèrent en intensité sans pour autant s’éteindre. Il ne s’agissait pas du 5H2-Chimera, mais sûrement de celui qu’elle avait vu tourner dans le ciel auparavant. Là, elle crut voir une silhouette bouger près de la rampe, puis disparaître en remontant dans le vaisseau.
Son cerveau lui jouait certainement des tours. Tout cela, elle s’en fichait, elle ne souhaitait que se reposer.
Les lumières de l’autres vaisseau fonctionnaient toujours. Y-avait-il quelqu’un à bord ? Était-ce des secours que Ta’riik avait contacté ?
Arrête de trop réfléchir, marmonna-t-elle.
À l’approche du 5H2-Chimera, à quelques pas d’un somme qui s’annonçait long et profond, elle remarqua deux objets circulaires au sol, près de la rampe. Sans y faire trop attention, au moment de monter à bord, elle bloqua, car les objets circulaires étaient en fait, deux têtes. Des têtes de Coway.
Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Qui sont ces étrangers ?
Un bruit de pas vint à ses oreilles, depuis l’intérieur. Elle tourna la tête, se concentra pour reprendre des forces et garder sa lucidité, puis dit à voix haute :
« Ta’riik ? C’est toi ? »
Rien à part un lourd silence en retour.
Elle jeta un dernier coup d’œil aux têtes, puis grimpa d’un pas prudent sur la rampe.
Immédiatement, elle se dirigea vers le cockpit en espérant y trouver son ami Zabrak.
Une forte et âcre odeur de transpiration flottait dans l’air. Elle accéléra le pas, malgré l’obscurité.
Elle heurta quelque chose et tomba lourdement au sol, se faisant mal aux genoux.
Se tordant un moment de douleur, elle plissa les yeux et vit ce qui l’avait fait trébucher : deux cadavres, sans têtes !
Elle laissa échapper un cri aigu avant de se relever. Sans attendre, elle se précipita vers le cockpit.
Personne. Cela l’inquiétait. La peur commençait à s’emparer d’elle.
Mais quelqu’un avait utilisé le tableau de bord il y a peu de temps, car l’écran de l’inventaire était toujours allumé. Elle pensa que Ta’riik avait dû vérifier que rien n’ait été endommagé. Mais au fond, avec toutes les choses croisées jusqu’ici, elle savait qu’il lui était sans doute arrivé un malheur...
Elle inspecta les caméras de surveillance, car même si le courant était coupé, elles fonctionnaient toujours, une précaution prise par Nelac.
Montre-moi ce qui s’est passé. Montre-moi Ta’riik.
Elle remonta l’enregistrement d’environs vingt minutes et s’arrêta là où il avait du mouvement. Il s’agissait de la caméra qui donnait sur la rampe. Elle fut stupéfaite en y voyant foncer un Coway, puis un second, avec à chaque fois, leurs têtes renvoyées à l’extérieur. Mais aucune caméra ne filmait l’angle où ils avaient été tué. Elle continua de regarder. Le son n’avait pas été enregistré, Nelac avait dû mal installer le tout.
Un groupe de Twi-lek y pénétra, tous dos à dos.
Les pirates ! Ils nous ont retrouvé !
Les groupes se séparèrent, mais elle décida de suivre celui allant vers le cockpit, elle vit donc un individu massif entrain de chercher des informations sur le tableau de bord. Puis son groupe descendit jusqu’au pont inférieur. Après des minutes d’errements, ils finirent dans la petite salle de chargement, où un autre Twi’lek les rejoignit en fonçant à toute vitesse, visiblement en état de choc.
Ce fut à ce moment qu’elle constata le pire.
Ce dont elle fut témoins la laissea bouche-bée: un moments seuls dans la salle de chargement, ces pirates furent massacrés par... Ta’riik ! Armé avec un sabre laser rouge. Elle leva les yeux et comprit immédiatement. Anknårr l’avait lui aussi fait basculer vers le côté obscur.
Mais comment ? Il n’était pas présent... À moins que ce pouvoir soit vraiment si colossal...
Elle se remémora alors le moment où Anknårr, ou Dark Maerek, l’avait mentionné, le Si’th savait qu’un troisième membre d’équipage se trouvait à la surface.
Il avait rallié Ta’riik à sa cause par elle ne savait quel stratagème. Cela n’annonçait rien de bon, car ce pouvoir allait avoir la possibilité de quitter cette planète. Ce dont pourquoi Nelac s’était sacrifié n’avait, pour l’instant, servi à rien.
La peur l’envahit à nouveau, et l’image d’un Ta’riik changé en monstre la fit trembler de tous ses membres. Il était là, avec elle. Quelque part dans le vaisseau, peut-être juste derrière elle.
Un bruit mécanique la fit se retourner. La rampe venait d’être relevée.
Caeli, prise de panique, se décida rapidement. Jamais elle n’arriverait à la cheville du Zabrak, elle allait devoir faire preuve de ruse.
Un moment plongée dans ses pensées, elle finit par choisir une option risquée : empêcher Ta’riik de sortir d’ici s’il ne revenait pas vers la lumière, tout ça en faisant exploser le vaisseau.
Elle utiliserait celui des pirates pour repartir.
Pour mettre son plan à exécution, elle déversa le carburant en ouvrant les vannes. Malheureusement, cela alluma l’alarme ainsi que la lumière rouge clignotante. À présent, elle n’avait que très peu de temps, Ta’riik ne tarderait pas à se montrer.
Empoignant le sabre laser de Nelac, elle sortit du cockpit et avança au rythme de la lumière, afin de ne pas être surprise. Cela lui rappela une situation compliquée qu’elle avait vécu plusieurs heures auparavant...
Lentement, elle progressait dans les entrailles du vaisseau, le cœur battant la chamade et les yeux attentifs au moindre mouvement. Sa respiration saccadait, des gouttes de sueur coulaient sur son visage, seule sa main tenant le sabre laser ne tremblait pas, car elle était prête à le dégainer au cas où.
Ses jambes avaient de plus en plus de mal à la porter, elle faillit à nouveau trébucher au passage de petites marches menant à d’autres parties du bâtiment.
Une ombre, dans un coin. Caeli s’arrêta, les yeux rivés vers le côté opposé de la salle commune.
Un bruit. Un grincement. Elle se retourna dans l’autre direction. Ne voyant rien, elle tourna sur elle-même afin de balayer la salle dans sa totalité. La seule pensée de voir soudainement Ta’riik la fixer faillit lui faire perdre connaissance. Elle ne supporterait pas une telle surprise.
Puis, une fois son inspection terminée, elle reprit sa recherche.
L’atmosphère se rafraichissait et l’air devenait, étrangement, de moins en moins respirable. L’odeur du carburant que Caeli avait libéré vint lui chatouiller les narines. Tout était froid autour d’elle, tout rendait les lieux... hantés.
Un courant d’air portant à nouveau un semblant de voix fit frissonner Caeli. Un peu plus et elle lâchait le sabre laser tellement son cerveau lui faisait penser n’importe quoi.
La sensation qu’elle avait senti en arrivant sur cette planète s’empara d’elle à nouveau, mais cette fois-ci, elle était hostile et n’avait rien d’attirant.
La lumière rouge ne cessait pas de clignoter et commençait à fatiguer les yeux de Caeli.
Elle arriva enfin au premier lieu où elle pensait trouver Ta’riik : son atelier. Elle y pénétra d’un pas lent, préférant d’abord scruter l’endroit.
Le Zabrak ne s’y trouvait pas. Il n’y avait qu’un tas de pièces en ferrailles étalées partout. Elle ressortit et se figea en laissant un hurlement aigu s’échapper, avant de plaquer sa main sur la bouche.
Elle ne les avait pas vu en arrivant tellement elle était obnubilée par l’attente de voir son ami surgir, mais des cadavres jonchaient le sol. Des Twi’lek, ceux de la vidéosurveillance, découpés de toute part, certains affichant des visages horrifiés.
Collée au mur, Caeli ferma les yeux et prit le temps de reprendre ses esprits. Elle souffla, tenta de se rassurer en pensant au moment où elle quitterait cette endroit. L’idée d’y rester et de finir comme ces pirates ne lui était pas imaginable.
Un autre coup de vent portant un murmure la fit ouvrir les yeux.
Il n’est pas loin, je le sens.
Maintenant, elle ne voyait pas où il pouvait l’attendre, si ce n’est partout ! Elle se dit que courir vers la rampe l’obligerait sûrement à se montrer mais il la rattraperait bien avant et elle n’aurait aucune chance. Elle devait lui faire face.
Une chose pourrait l’inciter à se dévoiler, le sabre laser, si Caeli l’allumait, peut-être prendrait-il cela comme une attaque où un défi.
La lame bleue surgit en bourdonnant. Elle enjamba les cadavres puis prit la direction de la salle des machines dans laquelle le Zabrak avait éteint le feu. Après cela, elle ferait le tour du pont inférieur puis retournerait alors vers le cockpit.
Après avoir franchi quelques couloirs, elle tourna dans le dernier à inspecter, celui qui menait à l’arrière de la salle des machines. Ce fut là qu’elle le vit.
Ta’riik.
Il se tenait debout, dos à elle, à l’entrée de la salle, vouté et comme étant dans un état second, car son corps balançait de droite à gauche.
Que faisait-il ? Caeli doutait, devait-elle l’approcher et tenter de le résonner ? Ou devait-elle juste partir en courant ? Car, malgré les apparences, il l’avait certainement déjà remarquée.
Elle resta là, immobile, et observa.
Ta’riik parlait à quelqu’un, elle entendait sa voix s’exprimer et essaya d’écouter. Au départ, il n’y eut que des murmures, puis il éleva la voix et déclara distinctement :
« Je le ferai pour vous, mon maître. »
Caeli se demanda à qui il pouvait bien parler. Dans un premier temps, elle pensa immédiatement à Anknårr. Mais alors, avait-il vraiment survécu et était-ce l’individu qu’elle avait vu sur l’escalier toute à l’heure ? Elle espérait que non.
« Je sais mon maître, insista Ta’riik, je sens sa présence... Vous m’avez montré la voie et informez que je devais rester attentif et méfiant... Mais sans Nelac, elle ne survivra pas. »
Ces paroles firent reculer Caeli de quelques pas.
« Elle mourra de ma main ! s’exclama le Zabrak en se retournant vivement, les yeux jaune vif et le visage déformé par la rage. »
Il se précipita vers elle en criant, ce qui dévoila sa dentition brune et pointue. Voyant ce tas de muscle courir vers elle, Caeli n’attendit pas et partit dans l’autre direction.
« Caeli ! hurla le Zabrak en la talonnant de près. »
La jeune femme, terrorisée à l’idée d’avoir tel individu aux trousses, éteignit le sabre laser pour ne pas se blesser en cas de chute.
Le son lourd des pas de Ta’riik semblaient se rapprocher. Il était plus athlétique qu’elle et arrivait toujours en premier dès qu’ils faisaient la course pour arriver à un certain endroit, comme lors de l’incendie...
En pleine course et à bout de souffle, Caeli courait à travers les couloirs inférieurs. Derrière elle, le Zabrak enragé la suivait toujours, tentant tant bien que mal de la rattraper. Mais il heurtait les murs à presque tous les virages tellement il fonçait.
Caeli tourna soudainement sur la droite et entra dans une pièce de chargement, dans la panique, elle s’était trompée de chemin et avait tourné au mauvais endroit. Elle s’arrêta nette, surprise et comprit rapidement qu’elle venait de faire une erreur. Un sabre laser s’alluma derrière elle et elle sentit Ta’riik foncer à toute vitesse. Elle se baissa et roula en arrière, tandis que son assaillant, qui voulait la couper en deux, manqua son coup et alla heurter une caisse posée là tellement son élan avait été grand.
« Tu mourras de la main d’un Si’th !
- Pas aujourd’hui, répliqua Caeli en se relevant. »
Puis elle repartit et tourna cette fois-ci au bon endroit.
Derrière elle, les pas lourds continuaient de faire trembler le sol sous ses pieds.
L’échelle se profila enfin, elle la grimpa à toute vitesse, manquant à nouveau de se faire couper en deux par la lame rougeoyante.
Une fois en haut et à présent dans la salle commune, Caeli se tourna face au trou donnant sur l’échelle. Elle attendait d’y voir surgir Ta’riik.
Un grognement retentit puis elle vit le corps massif du Zabrak bondir et atterrir à pas plus de trois mètres d’elle. Le sol trembla. Caeli recula un peu, de quoi garder une distance de sécurité, puis, en le défiant du regard, elle dégaina son arme. Cela fit sourire son adversaire, prêt à en découdre.
« Tu ne me battras jamais ! dit-il.
- Tu sais que je suis pleine de surprise.
- Comment tu pourrais te sauver toi-même, alors que tu n’as pas réussi à sauver Nelac ? Ton propre frère ! »
Cela énerva Caeli qui leva le sabre laser face à elle.
« Tu es courageuse, c’est évident, mais ça ne suffira pas ! Tu succomberas face au côté obscur !
- Tu es aveuglé par la haine, dit Caeli, mais j’ai connu un autre Ta’riik, quelqu’un de bien...
- Il n’existe plus ! cria-t-il en se jetant sur elle. »
La jeune femme se prépara à encaisser le coup, mais le choc la projeta en arrière, elle heurta lourdement la table et vit le Zabrak foncer encore sur elle.
D’un geste vif, elle l’esquiva et lui assena un coup de sabre sur la cuisse. Un immense cri de colère et de douleur fit trembler le vaisseau tout entier. Il tenta de répliquer mais elle avait déjà changer de place. La table les séparait à présent.
« Tu as réussi à me toucher... C’est mal !
- Tu penses être le seul à être en affinité avec la Force ? lança Caeli en haussant la voix et rangeant son sabre laser. »
Comme prise par un courage soudain et une assurance inébranlable, Caeli tandis les mains et arracha le mur qui se trouvait derrière Ta’riik, les projetant tous les deux à l’autre bout de la salle.
Quelle force ! Une chose changea en elle.
Elle venait de comprendre. Elle avait compris la Force. Cette source de pouvoir invisible mais présent dans tout être vivant. Elle observa ses mains un instant, se rendant compte de ses posibilités puis, le son de Ta’riik entrain de se débattre sous les débris la ramena à la raison.
« Va-t-en Caeli, fit la voix de Nelac qui flottait dans les airs, va-t-en ! »
Sans chercher à comprendre, elle prit la fuite en direction de la rampe. Une fois arrivée, elle l’abaissa et sortit du vaisseau. Mais avant de toucher le sol du pied, une force l’empêcha d’avancer davantage. Elle avait beau se débattre, rien n’y fit.
Elle sentit Ta’riik derrière elle.
« Où crois-tu aller comme ça ? fit-il.
- Loin de cette source maléfique ! Loin de toute cette mort ! »
La rampe tremblait sous les pas du Zabrak, plus effrayant que jamais, tandis qu’elle essayait de fuir, sans succès. Voyant du coin de l’œil son bourreau la frapper de son arme, elle décida de faire un dernier geste désespéré. Sans que Ta’riik ne puisse le voir venir, elle alluma le sabre bleu, se retourna et lui assena un puissant coup. Il relâcha son emprise et tous les deux tombèrent en arrière.
Caeli glissa sur la neige. Ta’riik heurta le métal de la rampe en grognant. Mais très vite, les deux personnages se relevèrent et à nouveau, se firent face.
« Je dois te remercier pour avoir trouver cette planète, dit Ta’riik en rallumant son sabre laser. À présent je sais pourquoi je suis né. Pour que le côté obscur traverse les âges, même si au fond, il ne disparaitra jamais.
- Une secte. Ce n’est rien de plus qu’une secte, lui lança Caeli en rallumant aussi son sabre laser.
- Embrasse le côté obscur, où meurs par ma main.
- Jamais. Jamais je ne me rallierais à cette folie. Tu as perdu Ta’riik, tu as tout perdu en faisant le mauvais choix. »
Le Zabrak sourit puis s’avança jusqu’au bas de la rampe. La blessure à la cuise lui semblait annodine.
Il constata que les lumières de l’autre vaisseau étaient toujours allumées et cela rendait l’instant incroyable, comme mis en scène.
« L’obscurité l’emportera toujours, dit-il, jamais nous ne disparaitrons ! Le leader suprême me l’a dit. Les êtres les plus puissants de la galaxie verront le jour et tous, viendront embrasser le pouvoir infini du côté obscur.
- Ta confiance en ce côté maléfique me parait bien trop grande. Et crois-moi, jamais tu ne partiras d’ici ! Tu as fait un choix, moi aussi ! »
Elle fonça vers lui et leurs sabres laser s’entrechoquèrent, au point de faire voler la neige à leurs pieds.
Un moment sur l’offensive, Caeli finit par reculer lorsque le Zabrak haussa le niveau et son pouvoir. Il frappait plus fort, plus vite et avec plus d’assurance. Mais elle comprit qu’il ne cherchait pas à la tuer, il jouait simplement avec elle, avec sa peur.
Mais au bout d’un moment, il allait certainement couper court au combat. C’était pour cela que Caeli tâchait de rester concentrer au maximum.
« Renonce ! lui dit Ta’riik, tu n’es pas assez forte pour me battre ! »
Mais elle n’en fit rien et redoubla d’efforts, continuant d’encaisser les coups mais également d’en donner par occasions.
La neige virevoltait autour d’eux au rythme des lames qui dansaient.
Cependant, malgré ses efforts, Caeli fatiguait de plus en plus. Tout ce qu’elle avait vécu dans la journée commençait vraiment à se faire ressentir. Le Zabrak en profita et la plaça dans une position délicate. Si jamais elle retirait son sabre, elle mourrait, à moins d’être rapide comme l’éclair, si elle restait dans cette position défensive, Ta’riik finirait par l’allonger au sol et il n’aurait plus qu’à l’achever.
Elle tenait et poussait son sabre des deux mains.
Puis, alors que ses forces l’abandonnaient et que sa respiration faiblissait, elle vit un liquide sous le 5H2-Chimera, quelque chose coulait depuis un trou.
Le carburant ! se rappela-t-elle.
Résolue à tuer son ancien ami et à recevoir un coup fatal, elle lâcha le sabre d’une main, ce qui faillit la faire basculer en arrière, puis en se concentrant, elle éjecta Ta’riik contre la carlingue. Il tomba au sol, juste à côté du carburant.
À terre et la tête chamboulée, il se tourna vers Caeli, à laquelle il venait d’infliger une blessure mortelle. Son ventre laissait échapper beaucoup de sang. Il sourit, puis se mit à genoux.
« Je t’avais prévenu, fit-il d’une voix étouffée. Tu ne pouvais pas gagner, malgré tes efforts... »
Caeli, elle aussi tombée à genoux et dont le ventre lui faisait extrêmement mal, dit :
« Ne sous-estime jamais quelqu’un de plus faible que toi. »
D’un geste lent mais précis, elle lança son sabre laser qui tourna en bourdonnant dans les airs et prit la direction du carburant, qui s’étendait de plus en plus tout autour du vaisseau.
Mais Ta’riik tendit la main et l’amena jusqu’à lui. Il saisit également son sabre rouge. À présent, il était doublement armé et Caeli n’avait plus aucune chance.
N’ayant pas réussi son plan, elle ferma les yeux et abandonna la lutte.
Elle entendait le rire sadique du Zabrak qui resta néanmoins à genoux, exténué par ce combat, malgré son physique.
Un doux vent vint enlacer le corps de Caeli. Elle qui était sur le point d’accueillir la mort et de rejoindre son frère, elle qui avait vécu tant de mésaventures de jour-là, elle qui à présent, n’avait plus raison de se battre. Mais la Force était puissante en elle.
Sans crier gare, elle rouvrit les yeux, se releva, tendit les bras et fit usage de son pouvoir. D’une main, elle retint Ta’riik, sur le point de sauter sur elle, de l’autre, elle détruisit les trains d’atterrissage du vaisseau et le plaqua au sol. Serrant le poing, elle fractura la carlingue et des étincelles, au contact du carburant, apparut une puissante explosion qui fit disparaître le sourire narquois du Zabrak, ainsi que le 5H2-Chimera de son frère.
Elle n’entendit qu’un hurlement étouffé puis le puissant son de l’explosion. Elle fut projetée en arrière et atterrit dans l’eau.
Les débris du 5H2-Chimera, dans lequel elle avait vécu tant d’aventures, tombaient tout autour d’elle. Les flammes s’élevaient haut dans le ciel. Des braises venaient se joindre aux nombreuses étoiles qui tapissaient le voile de la nuit.
Son frère, son ami et leur vaisseau, tous avaient disparu en ce jour. L’œuvre du côté obscur.
Après tant d’efforts, elle ne vit plus de lumière, seulement les ombres des événements de la journée. Mais contrairement à avant, plus aucun son, plus aucun murmure, plus aucune sensation ne se manifestaient.
Elle sentait qu’elle avait subit des brûlures et que son ventre continuait à saigner, mais elle se laissa aller. La douce chaleur de l’eau la fit sombrer une nouvelle fois dans un profond... profond sommeil.
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L'épilogue arrivera la semaine prochaine.
Et merci encore pour vos retours.