StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
La Rédaction de la Tribune Impériale [#9]
 
Dans les coulisses du Journal de l'Empire !
20/03/2013
Bonjour à tous !

Après un congé sabbatique nécessaire pour repartir sur de bonnes bases, la Rédaction de la Tribune Impériale revient aujourd'hui sur vos écrans, plus déjantée que jamais ! Minos et Hiivsha tiennent la plume pour ce nouvel épisode qui annonce bien des rebondissements à venir...
Bonne lecture !

La Rédaction de la T.I.
An 0 - Jour 61 

 
Cirederf Nomis fit la moue. Son entrejambe le grattait à nouveau. Mais pas question de se laisser aller alors qu’il déambulait dans les couloirs du Palais Impérial, à la recherche d’une personnalité en vue à interviewer. Quand on avait eu un entretien avec l’Empereur lui-même, rien ne pouvait vous arrêter !

Mais pourquoi diable est-ce que personne ne daignait lui accorder un peu de temps ? C’était à croire qu’ils avaient tous appris que ce serpent de Palpatine avait décrété que plus jamais Nomis n’aurait le droit de l’approcher après ladite interview. D’après les bruits de couloir – mais il était bien connu qu’ils étaient propagés par des jaloux du talent des autres –, l’Empereur avait été ulcéré par sa soi-disant flagornerie.
Les gens étaient-ils donc stupides ? Ignoraient-ils que pour avancer dans la vie, il fallait caresser les puissants dans le sens des poils ? Bande de gagne-petits… Nomis les méprisait tous et au moins, lui ferait une belle carrière.

Il s’assura qu’il était seul dans le couloir qu’il arpentait et se gratta enfin. Aaaaaah, quel soulagement ! Il se demanda si ses « ennuis » n’avaient pas démarré après son… hum… aventure était-il le mot qui convenait, sachant que la chose s’était passé dans un placard sombre, entre une armoire de produits désinfectants et un droïde de ménage ? Bref, avec cette Kia Lansillio, nouvelle venue à la rédaction.
Sur le coup – si on peut dire –, cela avait semblé être une bonne idée à Nomis : elle avait de l’ambition à revendre et des arguments de poids, aucun doute là-dessus. Une alliance, au moins professionnelle, était envisageable. Et allier l’utile à l’agréable était un plus indéniable aux yeux de Nomis, surtout que dans son cas, pour une fois il n’était pas question de relation tarifée.
La suite avait été nettement moins drôle : leurs cris – bon, d’accord, ceux de Nomis plutôt que ceux de Kia – avaient attiré l’attention et cet imbécile d’Eskolar avait interrompu leurs débats en ouvrant brusquement la porte. Nomis avait été surpris quand il avait été empoigné au collet, traîné dans un couloir et balancé par une fenêtre par un Eskolar au visage déformé par la haine.
Nomis avait été trop interloqué pour réagir. Ce n’est qu’après coup qu’il s’était rendu compte que la rédaction était située au cinquante-septième étage du bâtiment du BSI. Heureusement, alors qu’il basculait par la fenêtre, il avait eu le réflexe inespéré de s’accrocher.
L’arrivée d’un colonel Covelian beuglant à tout-va l’avait sauvé. Son visage avait pris un tel ton rubicond en hurlant que Nomis s’était demandé si son cœur n’allait pas lâcher, aussi s’était-il mis d’instinct à écrire mentalement la rubrique nécrologique de son supérieur. Mais ce dernier avait survécu aux événements et décidé d’envoyer ses journalistes sur le terrain : Kia dans la Bordure Extérieure, Eskolar sur Yavin IV et Nomis au Palais Impérial. Nomis semblait plus victime que coupable, d’où la clémence de la sentence le concernant.

Nomis reprit sa quête… en vain. Quand les gens ne l’évitaient pas ouvertement, ils prétextaient du travail urgent pour ne pas s’arrêter. Bon sang, il allait pourtant bien falloir qu’il ait de la matière pour un article ! Il fallait épater Covelian et montrer à l’univers à quel point il était un homme important, proche voire confident des puissants. Il lui fallait une idée de génie, et vite !

*
**


Eskolar ne décolérait pas. Maudit Nomis ! Avec quelle joie il aurait aimé sentir ses mains autour du cou de ce vil serpent et serrer… serrer…
À cause des agissements de ce traître, il se trouvait à bord du vaisseau-amiral assurant le blocus de Yavin IV et surtout, il ne se passait rien ! Rien à se mettre sous la dent. Entouré par de vaillants officiers impériaux, et donc humains, il ne pouvait s’adonner à sa spécialité journalistique : mettre à jour les sempiternels complots ourdis par les non-humains contre l’empire, loué soit son nom !
Mais non… il se retrouvait en exil, à broyer du noir. Il lui fallait trouver un moyen de regagner le Centre Impérial, et vite. C’était le seul endroit où il pouvait dénoncer les exactions de toutes ces espèces jalouses de la suprématie humaine. Eskolar s’était toujours considéré comme un héros, l’un des remparts de la civilisation face à la barbarie des peuples inférieurs.

Avoir une idée suffisamment bonne pour justifier son retour… réfléchir… Et si… ? Non, c’était mauvais. À moins que… ? Non plus, trop basique, pas assez percutant…

Oh !

Mais bien sûr ! Comment avait-il pu passer à côté d’une idée aussi simple qu’efficace ? La mort dans l’âme, il se rendit compte qu’il aurait besoin de soutien pour arriver à ses fins, et qu’il n’y avait que deux personnes sur qui s’appuyer : Cirederf Nomis et Kia Lansillio.
Pourtant, il haïssait les deux : le premier pour son côté arriviste, plus digne d’un non-humain que d’un Coruscantais. Et la deuxième… parce qu’elle avait offert ses charmes à Nomis plutôt qu’à lui.

*
**


Kia s’ennuyait ferme sur le monde frontalier dans lequel elle avait été envoyée, et sur lequel, hormis les officiers de l’avant-poste impérial, elle ne pouvait avoir de vues sur aucun autochtone. Elle avait été mortifiée en apprenant qu’on l’envoyait sur Beress VIII, et encore plus en apprenant que les autochtones, les Beressiens, étaient asexués. Elle n’aurait pu imaginer pire sort… 

Tout changea quand Eskolar la contacta.
– Kia, c’est Eskolar. Nomis est aussi sur le même canal.
– Salut, Eskolar, répondit-elle. Ce cher Nomis, comment vas-tu ?
– Ma foi, pas trop mal, mais je me sentirais encore mieux si tu…
– Je ne veux pas en entendre plus ! cracha Eskolar. Un peu de sérieux. Nous devons revenir sur le Centre Impérial le plus tôt possible. Nous éparpiller dans la galaxie est une insulte à notre talent.
– Bah, moi je suis déjà sur les lieux, rappela Nomis. Et il suffit d’attendre que Covelian se souvienne que nous sommes ses principaux journalistes, que sans nous la Tribune Impériale n’est rien, et là il nous rappellera.
– Si tu as quelque chose à proposer pour accélérer notre retour, Eskolar, je suis toute ouïe, dit Kia.
– En effet, j’ai eu une idée géniale ! Notre sort dépend de Covelian, correct ?
– Correct.
– Correct.
– Donc il faut qu’on se le mette dans la poche.
– Je crois que je ne suis pas très placé pour cela ces temps-ci, reconnut Nomis.
– Il refuse que je mette mes talents à son service, regretta Kia.
– De toute manière, comme je l’ai dit, il sera obligé de nous faire revenir, il a besoin de nous.
– Oui, mais dans combien de temps ? demanda Eskolar. Et qui sait si, pendant que nous sommes éloignés de la rédaction, il n’est pas en train de composer une nouvelle équipe ?
Le sang de Nomis ne fit qu’un tour :
– Le salaud ! C’est tellement évident ! Maintenant que tu le dis, ça crève les yeux ! J’aurais fait exactement pareil à sa place !
– Il ne saura jamais ce qu’il a raté… soupira Kia.
– Nous devons frapper un grand coup, reprit Eskolar, et tous les trois ensemble ! C’est la seule manière de forcer notre retour, et surtout de revenir par la grande porte ! Pas question de revenir la queue entre les jambes !
– C’est sûr, il n’y a rien de pire, approuva énergiquement Kia.
– Alors que proposes-tu ? demanda Nomis.
– Nous allons écrire un numéro spécial de la Tribune, un hors-série !
– Et quel en serait le sujet ? demanda Kia.
– Le colonel Covelian ! Sa vie, son œuvre, son origine, sa famille, ses études, sa carrière, ses amours de jeunesse ! La totale, quoi ! On rentre de nous-même en lui disant qu’on prépare du lourd, on mène nos enquêtes en secret, on fait une synthèse et lui présente un résultat super chiadé ! Il sera obligé de nous aimer après que nous l’aurons ainsi glorifié !
– Excellente idée ! s’exclama Nomis.
– Je m’occupe de ses amours de jeunesse ! dit Kia.
– Bien, ravi de voir que nous sommes d’accord ! Nous allons revenir dans la lumière !

Aucun des trois ne songea un instant que le colonel Jace Covelian appartenait au puissant BSI, qui enquêtait sur tout le monde… mais malheur à qui tentait d’enquêter sur ses membres !

- Et puis qui sait ce qu’on pourra découvrir sur Covelian ? laissa tomber Kia d’un ton âpre après quelques secondes de silence. Si ça se trouve, le boss a des cadavres dans ses placards voire pire… une petite compromission à l’égard de l’Empire et hop… c’est lui qui se retrouve dans un placard.

Elle n’ajouta pas « et il ne me restera plus qu’à me débarrasser de vous pour que la place encore chaude me revienne » mais cette pensée envahit spontanément son cerveau calculateur.

De toute façon il fallait qu’elle sorte de ce gourbi où aucune gloire ne l’attendait. La population était d’un tel désintérêt qu’une extermination de l’ensemble serait passé inaperçue aux yeux du reste de la galaxie qui devait même en ignorer l’existence ; quant aux soldats… même leurs officiers ne pouvaient lui servir à rien. Ils avaient tous été mutés sur ce trou perdu en conséquence de leurs notes minables à l’académie, ou suite à des bévues et des actes dignes des incapables qu’ils étaient. En plus, ils n’avaient vraiment aucun talent capable de la satisfaire, que ce soit sur un plan horizontale ou vertical.

Ses dents de carnassière se montrèrent à l’occasion d’un sourire crispé quand elle repensa à la brève et médiocre « entrevue » qu’elle avait accordée à Nomis dans ce placard sombre qui respirait autant l’encaustique que la sueur âcre de ce dernier. Si elle n’avait pas pensé avoir besoin de l’aide de ce lourdaud infatué pour éliminer Covelian, il ne l’aurait jamais touchée… mais pour se hisser sur le trône de la Tribune, il lui fallait composer avec chacun et jouer sur des rivalités bien souvent plus prometteuses que les alliances. Elle grimaça en songeant à la piètre performance du journaliste et se demanda involontairement si Eskolar était mieux nanti sur ce côté des choses.



Le plan maléfique d'Eskolar va-t-il aboutir ? Prendra-t-il la tête de la Tribune Impériale ? Nomis parviendra-t-il à se débarasser de ses "ennuis" ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de La Rédaction de la
 Tribune Impériale...
... Ou pas. 
En attendant, vous pouvez lire ou relire le dernier numéro de la Tribune Impériale en cliquant sur le lien ci-dessous.



Vive l'Empire ! Vive la Tribune Impériale !
 
Par ailleurs, si vous voulez rejoindre la Tribune et écrire pour la gloire et l'honneur, le recrutement est toujours ouvert via ce formulaire.

Je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain numéro de La Rédaction de la Tribune Impériale et me permets de vous signaler que vous pouvez également lire le début de la rédaction de la Tribune Impériale ici !
Parution : 20/03/2013
Source : La Rédaction de la Tribune Impériale
Validé par : Jagen Eripsa
On en parle sur nos forums
 
Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 11/11/2013 - 16:55
    Si certains d'entre vous ne l'avaient pas encore remarqués, la T.I sort d'un long tunnel d'inactivité et est de retour ce lundi 11 novembre pour un onzième numéro !

    http://www.starwars-universe.com/actu-9 ... mero-.html

    Un jour donc à célébrer, comme pour l'Armistice (et ma première année sur le forum :D ), avec ferveur !

    Merci à Sol, Hiivsha, Minos et bien sûr à Jagen Eripsa, à qui je reprend le fauteuil de Rédac'chef.
    Ainsi qu'à Dolarn Sarkan pour ses conseils éclairés de vieux briscard de la T.I. :jap:

    Bonne lecture à tous !
  • 11/11/2013 - 17:01
    Merci, merci ! :cute:
  • 11/11/2013 - 18:24
    Il y a du texte dans cette tribune, elle fourmille idées, c'est incontestable. :sournois:
    Ça devrait intéresser les SWUistes qui apprécient l'univers des fan-fics. :)

    Bonne chance à elle ! :jap:
  • 11/11/2013 - 19:12
    Super numéro.
    Vous imitez le style des journalistes des articles ici et là sur la presse papier ou internet. ;)
    Vous imitez bien les articles des journalistes étouffés par les dictatures d'Hitler et consort.
    Je vois bien l'Empire utiliser ce genre de données pour abrutir les gens.
    Le ton est assuré et convaincant.
    Bravo. :)
  • 11/11/2013 - 19:24
    Ca me rappelle un peu les discours de Périclès sur la guerre du Péloponnèse.
  • 11/11/2013 - 19:28
    On essaye de rendre le discours le plus réaliste possible, en s'inspirant de faits et d'orateurs réels. Mais on aime aussi laisser la place à la suggestion que tout ce que vous lisez n'est que de la propagande bien grasse et qu'il existe bel et bien une réalité derrière.
  • 11/11/2013 - 21:42
    magiefeu a écrit:Ca me rappelle un peu les discours de Périclès sur la guerre du Péloponnèse.


    Ah, bonne référence ! Comme dit Joy, nous nous inspirons plus du totalitarisme sous ses formes passées et présentes, mais les discours rhétoriques de l'Athènes antique, qu'ils soient rapportés comme ceux de chez Thucydide ou directement issus de l'orateur comme chez Démosthène sont de bons exemple de textes forts avec des formules frappantes cherchant à obtenir plus l'adhésion du spectateur par le coeur que par la tête. :oui:

    C'était la minute Histoire Grecque, vous pouvez reprendre vos activités. :paf:
  • 11/11/2013 - 21:56
    Y'a as que les régimes totalitaires et les anciens grecs qui utilisent ces méthodes, à des degrés divers... :siffle:
  • 12/11/2013 - 10:37
    Yorkman a écrit:Ainsi qu'à Dolarn Sarkan pour ses conseils éclairés de vieux briscard de la T.I. :jap:



    :oops: Ma contribution est bien modeste. Je me contente d'avoir un oeil critique (trop, peut-être) en tant qu'ancien rédacteur/rédac' chef. :jap:
  • 12/11/2013 - 19:09
    Justement, tes critiques sont faites pour nous apprendre. Journaliste ça ne s'improvise pas :chut:
Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour pouvoir poster un commentaire.
Merci de votre compréhension.