StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
La piste des ombres
  • Titre original Trail of Shadows #1-5
  • Genre Comic-Book
  • Univers Officiel
  • Année et période -231 (Haute République)
  • Scénariste(s) Daniel José Older
  • Dessins David Wachter
  • Synopsis :

    Un Maître Jedi est mort. Un autre est en état de choc absolu. C'est un meurtre comme l'Ordre Jedi n'en a jamais vu auparavant. Il n'y a pas de piste. Il n'y a pas de suspect. Il n'y a pas de motif. Mais l'enquêteur Jedi Emerick Caphtor doit résoudre cette affaire avant qu'il ne soit trop tard. Le destin des Jedi, des Hutts, des Nihil et de toute la galaxie, est tenu par cette toile de mensonges et de trahison. Emerick devra plonger dans les ténèbres, testant ses idéaux Jedi comme jamais. Il aura besoin d'aide. Heureusement, la détective privée (NDLR : "Private Eye" en VO) Sian Holt vit dans les ténèbres. Ensemble, ils suivront cette piste d'ombres peu importe où elle les mène. À condition de pouvoir travailler ensemble, bien sûr.

  • Note du staff SWU
     (65 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (68 % - 5 commentaires)
  • 14/10/2022
     (65 %)  •  Langue : VF

    "Shrii Ka Rai Ka Rai

    Nous arrivons pour t’emporter

    Ils f’ront ce qu’ils peuvent

    Et ils f’ront ce qu’ils doivent

    Poussière tu seras,

    Qaund ils viendront pour toi !"

     

    Une mini-série qui s’intègre parfaitement...

    Cette mini-série est un véritable régal pour les amoureux de la continuité de la Haute République. L’enquête de notre dynamique duo va en effet débuter suite aux événements de L’Orage gronde et la mort du Maître Jedi Loden Greatstorm… pour s’intégrer à des événements de la série régulière La Haute République et finir sur l’événement cataclysmique du roman La chute de l’Étoile, tout en nous dévoilant le sort de deux personnages de l’autre série de comics régulière, La Haute République – Les Aventures (elle aussi signée Daniel José Older, tiens tiens). L’antagoniste de cet arc est apparu dans les romans La lumière des Jedi et Hors de l’ombre... Et c’est sans compter les quelques allusions plus ou moins discrètes à des événements passés, qui vont probablement se dérouler au cours de la Phase II qui vient tout juste de démarrer aux USA !

    Cette mini-série, c’est donc un festival de liens entre les oeuvres, de quoi se réjouir pour le complétiste ! Oui, mais...

     

    mais qui peine à raconter sa propre histoire

    Oui mais voilà. A force de vouloir d’intégrer, de vouloir référencer, de vouloir montrer que si, si, ce qu’il se passe là-dedans compte, Daniel José Older va (une nouvelle fois?) louper le coche. Par son postulat de départ, d’abord : le maître Jedi Emerick Caphtor se voit adjoindre l’aide de Sian Holt, une privée pouvant travailler pour la République, pour résoudre la mort de Loden Greatstorm. Une idée géniale, a priori, non ?

    Sauf qu’on se doute très vite que Maître Caphtor n’apprendra rien du tout dans cette intrigue. On l’aura compris, l’équipe créative va développer les Sans-Noms au cours de la Phase II, et l’enquête est donc vouée à être un échec. Et c’est dommage. C’est d’autant plus dommage, que l’excellente comptine que ne cessent de se répéter les personnages, qui parsème la mini-série – et qui aurait du apparaître plus tôt dans le cycle, ça aurait été parfait – est répétée en boucle, sans qu’elle n’éveille trop les soupçons. Ou à peine, en fait, tant le scénariste, fier de sa trouvaille mais sans doute conscient qu’il ne peut en dévoiler trop, va tout faire pour justifier que ses origines restent dans l’ombre. Et Older, à la manière de sa série La Haute République – Les Aventures, va abuser des bulles de pensées et des constructions miroirs, on dirait presque du Jeph Loeb, tiens.

    Et c’est un peu ça le cœur du problème. Emerick Caphtor et Sian Holt sont censés être des cadors, les meilleurs dans leur domaine. Une scène, notamment, va permettre de nous prouver cela… mais c’est tout. Car ils n’apprennent rien, ou si peu, pendant des semaines, des mois d’enquête ! Cette durée d’ailleurs est un autre problème car les ellipses ont lieu sans qu’on ne s’en rende compte, instaurant l’air de rien mais sans trop l’avouer non plus une énième relation amoureuse à cette époque impliquant un Jedi…

    Enfin, et pour aussi innovant que soit l’idée d’une enquête policière au sein de la licence, vous retrouverez l’ensemble des clichés du film noir : la femme qui souhaite venger la mort de son partenaire, un bar où on joue du piano, la nuit, les filatures, etc. Rien de franchement original dans le traitement de l’enquête, et ce ne sont pas les motivations des antagonistes qui relèveront le niveau, le « gros muscle » des vilains ayant une fâcheuse tendance à s’éclipser de lui-même, histoire de s’assurer que la mini durera bien 5 épisodes. Quant au « cerveau », ses motivations sont pour le moins curieuses lorsqu’il est confronté par nos héros, arguant d’une mission qui semble en désaccord total avec les plans de Marchion Ro dans le roman La chute de l’Étoile… et ce n’est pas la première fois que Daniel José Older semble en désaccord avec ce qu’écrit Claudia Gray, les Nihil du roman jeune adulte Horizon funèbre ne semblant eux aussi pas respecter les ordres de l’Oeil. Curieux...

     

    Un visuel perfectible

    David Watcher est un nouveau-venu sur la licence. L’éditorial de Panini nous le présente en termes honorifiques… mais c’est peu dire qu’il ne m’a pas spécialement convaincu. Les personnages sont un peu trop massifs, un peu trop marqués, un peu trop tassés, un peu trop tout, en fait. Mais les décors sont bien réalisés, et on sent une certaine montée en puissance au fur et à mesure des numéros, et à ce titre, les événements sur le Flambeau Stellaire sont particulièrement bien retranscrits, encore une fois sur les décors, ou l’implication de Bouquet-de-Sang, par exemple.

    Le dessinateur échoue cependant à rendre terrifiante la menace des Sans-Noms, ce qui est un comble pour un récit basé sur une enquête les concernant ! Bonne pioche en revanche pour la mise en place visuelle de la comptine à la base de l’intrigue.

     

    Conclusion

    Une mini-série intrigante à bien des aspects mais qui peine à se détacher de ses multiples références pour se construire une réelle identité. Si l’idée de départ est séduisante, on comprend très vite, trop vite, que ce n’est pas dans ce titre que les mystères invoqués seront résolus. Et dès lors, difficile d’être pleinement satisfait à la lecture d’un polar dans lequel des enquêteurs font quasiment chou-blanc !

     

    Note : 65 %