StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
L'Opéra des Etoiles - Coffret Collector
  • Genre Analyses et Essais
  • Auteur(s) Aurélien Simon
  • Synopsis :

    L'auteur Aurélien Simon analyse la musique de la Saga Star Wars qui fait partie intégrante de cette galaxie lointaine.

  • Note du staff SWU
     (90 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
     (90 %)

    Voilà un livre fort intéressant car cela concerne un domaine qu’on n’a pas l’habitude de voir en littérature : la Musique de la Saga Star Wars.
    Bon, on s’attarde quand-même beaucoup sur les Episodes de la Saga Skywalker (les 2/3 du livre).
    L’atout majeure, c’est que c’est pour tout public. L’auteur ne se focalise pas trop sur la musique en termes techniques. On n’est pas là pour apprendre que le premier violon est accordé en Drop C (si, si, je m’y connais en musique, pourquoi ?).

    On s’occupe de chaque épisode de la Saga Skywalker selon l’ordre de sortie au cinéma.
    C’est très plaisant d’aller découvrir l’envers du décor, avec pas mal d’anecdotes.
    On apprend que pour l’Episode IV, les musiciens ont découvert la partition seulement le premier jour des cessions d’enregistrement. Mais malgré le manque de répétition personnelle tranquille à la maison, ils ont été vite conquis par ce qu’ils jouaient et cela se ressentait sur la scène.

    Il y avait une relation très proche entre George Lucas et John Williams, ils travaillaient étroitement avec de longues séances de discussions. Il faut dire qu’avec une production plus que très chaotique à l ‘époque, la musique était une bouffée d’air frais pour Lucas.
    Alors, chose que je ne savais pas vraiment, c’est que John Williams ne travaillait pas seul. Il avait un orchestrateur pour décider quel instrument allait jouer quoi et à quel moment, des monteurs, des gens pour écrire les partitions de chaque instrument pour les musiciens. Bref, on découvre un autre monde.

    Comme pour le film, les maisons de disques ne croyaient pas au succès commercial d’une musique symphonique.
    Du coup, très peu d’exemplaires ont été édités et ce sont d’autres labels qui entrent en jeu pour sortir des versions disco et électroniques de la musique du film, avec plus ou moins de réussite.
    L’élaboration de la musique de l’Episode V se fait plus sereinement suite au succès du IV et la musique du VI est celle qui a eu le moins de succès à sa sortie concernant la Trilogie Originale.
    Puis viennent les Editions Spéciales. Le Retour du Jedi est celui qui a connu le plus de modifications musicales (la chanson plus rock chez Jabba et le début du générique de fin avec les chœurs Ewoks).

    On passe à la Prélogie.
    On reprend les mêmes et on recommence. Enfin, pas tout à fait. L’approche de George Lucas est différente.
    En effet, avec les nouvelles technologies numériques, Lucas s’amuse avec ces nouveaux jouets sur le tournage mais aussi avec la musique et on note les premières dissensions entre John Williams et George Lucas.
    Ce dernier obnubilé par le rythme des séquences, commence à retoucher, à découper des bouts de musique pour que ça suive le rythme, quitte à ce qu’on s’éloigne de la couleur musicale de base qui servait à illustrer un personnage, une scène, une atmosphère.
    On revient sur la création du fameux « Duel of the Fates » de l’Episode I. Les thèmes de l’Episode II s’articulent autour de la romance entre Anakin et Padmé. L’Episode III contient plus de leitmotivs.

    Pour le plus grand plaisir de tous, John Williams revient pour écrire la musique de la Postlogie.
    Mais la façon de travailler est bien différente.
    Au lieu d’avoir une relation étroite entre le réalisateur et le chef d’orchestre, JJ Abrams et Rian Johnson lui laissaient les mains libres, pensant que comme c’est un génie, il sait ce qu’il a à faire. Les relations sont moins implicites. De plus, au lieu de travailler en quelques semaines avec une version plus ou moins fini du film, on ne lui donnait que des petits bouts avec peu d’indications, ce qui fait que les cessions d’enregistrements étaient courtes mais étalées dans le temps, sur plusieurs mois.
    Ces désagréments ont tout de même permis d’avoir plein de nouveaux thèmes. Et John Williams met les bouchées doubles pour finir la Saga avec l’Episode IX en offrant de nombreux leitmotivs originaux.

    A noter que Rian Johnson est le seul réalisateur à avoir proposé une version de son film sans les dialogues et sans les effets sonores, juste avec la musique.
    Lors de la scène dans le bar avec l’apparition de John Williams comme tenancier sur Kijimi, les accessoiristes ont entouré le maestro d’objets qui ont un lien avec les films dont il a composé la musique et qui ont reçu une nomination aux oscars. Et c’est peu dire qu’il était ému.

    On passe au glossaire avec les thèmes.
    Là, on aborde un aspect plus technique en se focalisant sur plus de 60 thèmes les plus caractéristiques. Cela peut concerner un personnage, une émotion, un concept, un lieu, une technologie comme le Faucon ou une cérémonie.
    On reste un peu plus longtemps sur les influences, sur les gammes utilisées pour montrer comment la musique accompagne l’image, et comment rendre une scène plus brutale ou plus romantique.
    Chaque thème est accompagné d’un QRcode qui renvoie vers un lien youtube. On peut donc lire le paragraphe tout en écoutant le morceau concerné. Bonne idée.
    Le texte propose une description du thème musical avec les diverses itérations et nuances dans les divers films.

    On termine par un chapitre sur l’Univers Etendu avec un retour sur la musique des autres œuvres de Star Wars dont les séries animées, les séries ‘live’, les jeux vidéo, les parcs d’attraction et les films dit ‘Star Wars Story’.
    Evidemment, les différents compositeurs se basent sur l’héritage de John Williams, mais parfois s’émancipent un peu, avec par exemple l’ajout d’instruments tribaux (The Mandalorian). Les séries TV permettent de s’éloigner un petit peu du chemin tracé par John Williams.
    Quand le budget était trop serré, surtout pour les jeux vidéo, on n’avait droit qu’à de la musique électronique qui reprenait les thèmes connus.
    Par contre, pour Rogue One et Solo, comme ce sont des films pour le cinéma, il était obligatoire et normal de composer une musique symphonique avec un vrai orchestre.
    Bien que talentueux, John Powell et Michael Giacchino avaient un peu la pression.
    On a quelques mots également sur la musique du projet multimédia « Les Ombres de l’Empire ».

    Voilà, évidemment, la part belle se concentre sur le travail de John Williams, beaucoup moins concernant les autres films et les autres médias.
    On a pas mal d’illustrations en noir et blanc.
    La Saga Skywalker, c’est 25h de musique, ce qui est énorme.
    Petit truc qui n’était pas indispensable, enfin à mes yeux, c’est de traduire les titres des morceaux emblématiques. Peut-être que c’est dû à un manque d’habitude mais ça ne sonne pas terrible de lire ‘Le Duel des Destins’, ‘A travers les Etoiles’ et la Bataille des Héros.
    Pour finir, à la fin du livre, on a qu’une envie, c’est d’écouter une nouvelle fois toute la musique des films à Episodes mais avec une oreille différente.
    Bravo, pour moi, l’objectif est atteint.

  • 24/06/2022
     (90 %)  •  Langue : VF
    Au niveau du livre à proprement parler, c'est une véritable mine d'or, à tel point que je suis surpris qu'il y ait si peu de livres à ce sujet. On apprend énormément de choses sur l'écriture, les méthodes de travail, l'enregistrement, mais aussi tous les dérivés (les réenregistrements, les versions disco, etc). C'est assez incroyable à lire, quand on se rend compte de ce qu'est le travail de John Williams.

    Le gros bémol c'est la partie postlogie. On se rend vite compte que l'auteur n'a certainement eu accès qu'aux making of et interviews où tout est amaaaazing. On constate quand même que les méthodes de travail ont radicalement changé, et au final cela se sent dans les films. Avec Lucas, Williams regardait les films encore et encore, et composait dessus. Pour la postlogie, la logique est plutôt de considérer Williams comme un tel génie qu'il a carte blanche, et que peu importe ce qu'il compose. Ca ira forcément sur le film non ? J'ai trouvé que derrière le vernis, ça explique beaucoup de choses...

    En tout cas, ce livre m'a redonné envie d'écouter les bandes originales, dans toutes leurs versions. Je le conseille vivement car, encore une fois, c'est un sujet qui est rarement traité.

    Concernant l'édition collector, le livret comprenant des pochettes d'albums n'est pas indispensable mais est bien sympa pour qui aime les artworks (ce qui est mon cas).