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[Point de Vue] Pourquoi Disney était le mieux placé pour racheter Lucasfilm
 
[Point de Vue] Par Jagen Eripsa.
05/11/2015
Pour le staff SWU, vous fournir tous les jours des contenus de qualité est une priorité. Mais nous restons aussi des observateurs, des spectateurs, des fans... Avec des avis bien tranchés ! Dans la rubrique "Point de Vue" nos staffeurs et nos invités prendront position sur les grands débats concernant Star Wars.

Dans ce deuxième article, Jagen Eripsa revient sur le rachat de Lucasfilm par Disney et nous explique pourquoi il considère cette solution comme le meilleur choix que George Lucas pouvait faire. 

Pour un rappel des faits dans le détail, relisez notre dossier Le rachat de Lucasfilm par Disney en cliquant sur la bannière ci-dessous.
Le rachat de Lucasfilm par Disney

Les opinions exprimées ici sont le reflet celles de l'auteur de l'article et n'engagent en aucun cas le reste du Staff SWU.

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À
quelques semaines de la sortie du Réveil de la Force, j’aimerais vous faire partager mes souvenirs, mes convictions et mes opinions sur le rachat de Lucasfilm par Disney survenu il y a trois ans jour pour jour, et vous expliquer ainsi pourquoi je reste aujourd’hui convaincu qu’il s’agissait de la meilleure option pour la saga Star Wars

Isisgny-sur-Mer, dans le Calvados. Cette petite bourgade de Normandie, d’à peine trois mille habitants, est surtout connue pour ses produits du terroir : crème et beurre AOC, caramels, huîtres et moules.  Isigny-sur-Mer

Ce petit point Wikipédia n’est pas fait pour imiter les actualités d’un de mes collègues normands ou rendre hommage à sa belle région, mais bien parce qu’il est en rapport avec la saga Star Wars. Quoi ! me direz-vous, quel rapport entre Star Wars et la Normandie ? Il en existe pourtant un, ténu et omniprésent à la fois, depuis le 30 octobre 2012. 

D’Isigny. D’Isgny. Disney. 

À la façon de Vito Corleone dans Le Parrain II, Walt Disney doit son nom au village de ses lointains ancêtres normands. Un nom devenu incontournable dans le cinéma. Longtemps référence unique dans le domaine de l’animation, le petit studio familial est devenu The Walt Disney Company une gigantesque corporation du divertissement de masse qui produit aujourd’hui plus de films en prise de vues réelles que de long-métrages dessinés. Depuis 2005, le groupe est dirigé par Robert Iger, qui a donc commandé à la fois la prise de contrôle de Marvel en 2009… Et celle de Lucasfilm, le 30 octobre 2012. 

Trois ans après cette drôle de journée, je reste convaincu que le choix qu’a fait George Lucas de revendre sa société – et la licence Star Wars – à Disney est le plus judicieux, commercialement parlant bien sûr, mais aussi pour assurer l’avenir de la saga. 

Disney, Star Wars & moi


Pour lever quelques ambiguités, je tiens à préciser quelques éléments. 

J’ai été élevé dans le « sérail » Disney, ce qui peut expliquer mon indulgence vis-à-vis de la firme. J’ai collectionné pendant ma petite enfance (dans la seconde moitié des années 1990) tous les longs-métrages sur lesquels je pouvais mettre la main ; il faut dire qu’à cette époque, les studios enchaînaient les succès artistiques et publics après la période trouble des années 1980. A contrario, ma découverte de la saga Star Wars s'est faite sur le tard, par un premier visionnage des films puis les jeux vidéos. Mes premières lectures de bandes dessinées, hormis les classiques franco-belges, furent les publications hebdomadaires et mensuelles présentant les héros intemporels que sont Mickey, Donald, Picsou… Des histoires que j’aime encore relire aujourd’hui. 

Je n’accorde pourtant pas une confiance totale aux productions Disney. Hormis la série des « Coccinelle » pour laquelle je garde un peu d’affection (surtout pour les trois premiers opus), j’ai surtout le souvenir de films niais à l’humour très… Américain. Idem pour les séries télés, qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable. 

Voilà qui explique mes premières pensées sur le rachat de Lucasfilm par Disney. 

Le choc.

Quand la nouvelle est apparue sur le forum SWU pour la première fois, dans la soirée du 30 octobre 2012, j’ai eu ces mots historiques : « WTF ? ». Bon, ça n’a l’air de rien comme ça, mais de la part d’un type qui déteste les acronymes et les expressions anglaises, c’est tout un symbole ! 

En tant que jeune staffeur, en poste depuis moins d’un an, je m’étais fait à l’idée que les films Star Wars, c’était fini. Depuis 2005, les Épisodes VII, VIII et IX étaient relégués à ce topic qui a posteriori semble si mal nommé, « Il n’y aura jamais d’épisodes 7, 8 et 9 ». Ce n’était rien de plus qu’une blague entre connaisseurs… J’étais, comme beaucoup d’autres, intimement convaincu que l’avenir de la saga (et plus encore du site) passait par les romans, les comics, la télévision (The Clone Wars en premier lieu), les jeux-vidéos (The Old Republic n’avait pas un an !) et les créations de fans. Pas par les films. D’ailleurs, je n’étais même pas allé voir la ressortie en 3D de l’Épisode I l’année d’avant. Je pense pouvoir affirmer que pour l’équipe du site, les films étaient davantage des monuments sacrés que de réels sujets de travail (Nous n’avions même pas de staffeur dédié à cette époque !), souvenirs du passé au moment où notre regard portait vers l’avenir… Et la V6 en gestation. 

L’annonce a donc été un véritable choc, et je me souviens comme si c’était hier de l’effervescence qu’elle a provoquée. Dans la soirée, il y eut de longues discussions enflammées via messagerie instantanée, avec une ambiance de réunion de crise. Notre serveur déjà fatigué ayant opportunément lâché, l’énervement et une certaine forme de désespoir dominaient… Et, pourtant, je ressentais déjà une touche d’optimisme. Je ne connaissais pas SWU en 2005, seule fois à ce jour où j’ai pu voir un Star Wars au cinéma. Et, lorsque le site a finalement repris vie, aucun staffeur n’était en mesure de nous apporter son expérience de la gestion d’un tel phénomène par l’équipe du site. Mais j’enviais déjà cette ambiance, entraînante, ce compte à rebours toujours plus excitant jusqu’au jour de la sortie !

Disney & LucasFilm, deux sociétés déjà très liées


Mais revenons à ce rachat. Quand l'annonce est tombée, ce fut un véritable coup de tonnerre et pour cause : George Lucas, chantre de l'opposition aux majors - les grands studios de Hollywood, avec lesquels il n'a toujours traité que par nécessité - revend sa société principale, le travail de toute une vie, au plus tentaculaire des groupes cinématographiques. Il y a de quoi en perdre son latin... Pourtant, avec le recul, je pense que ce rachat peut passer pour la meilleure des options. 

En tournant le premier opus de Star Wars au milieu des Seventies (période difficile pour les Américains, marqués par le scandale du Watergate et la fin difficile de la guerre du Vietnam), George Lucas voulait créer une saga faisant rêver les enfants, petits et grands, et en cela il se rapproche beaucoup de Walt Disney, dont la société avait connu lors de la Grande Dépression quarante ans plus tôt les premiers succès pour ses courts et longs-métrages. George Lucas a-t-il été inspiré par ces films d'anthologie pour tourner Star Wars ? Difficile à affirmer. L'influence de Disney - et surtout des comics de Carl Barks - est bien plus présente dans son autre saga phare, coécrite avec Steven Spielberg, Indiana Jones

Le Fantôme de la Grotte Les Sept Cités de Cibola
À gauche, un tableau de Barks illustrant Le Fantôme de la Grotte, histoire ayant pu inspirer l'apparence et l'histoire du Gardien du Graal dans Indiana Jones et la Dernière Croisade. À droite, planche issue des Sept Cités de Cibola ; on y retrouve l'introduction des Aventuriers de l'Arche Perdue, et l'histoire comporte de nombreuses autres cases ayant inspiré les péripéties du célèbre aventurier. Spielberg et Lucas ont reconnu cette influence, le second ayant même préfacé une intégrale de Barks.

Ce lien est à double-sens, puisque la firme s'est inspirée des méthodes du jeune réalisateur pour transformer sa stratégie. Lors de la négociation du contrat d'Un Nouvel Espoir avec la Twentieth Century Fox, Lucas obtient les droits sur les produits dérivés, qui sont à cette époque quantité négligeable. La suite est connue ; grâce à ces "goodies", il devient milliardaire et invente du même coup le concept de merchandising ; aujourd'hui, rares sont les blockbusters qui n'ont pas le droit à leurs produits sous licence. Et quel est le champion toutes catégories ? Dingo, c'est Bisney. Euh, non, bingo, c'est Disney.
Et quels sont les films les plus acclamés de Disney ces vingt dernières années ? Ceux produits par la filiale Pixar, du novateur Toy Story au plus récent Vice-Versa. Cette ancienne division de Lucasfilm, vendue lors des ennuis financiers de George Lucas dans les années 1980 (encore une histoire de canards...), est passée entre les mains de Steve Jobs avant de finalement intégrer la Walt Disney Company au début de l'année 2006. Son ancien réalisateur vedette, John Lasseter, est aujourd'hui le directeur artistique des Studios d'Animation Disney. 
Enfin, le lien le plus connu est sans nul doute Star Tours, l'attraction qui a fait rêver d'innombrables fans de la saga... Présente depuis l'ouverture de Disneyland Paris, et que j'ai adorée lors de ma première visite alors que je ne connaissais même pas Star Wars !
Star Wars Land
Disney a quelque chose d'autre, peut-être plus important encore : les fonds et la structure nécessaire pour faire vivre une saga comme Star Wars. Ce ne sont pas que des films : séries, romans, comics, jeux... Lucasfilm est jusqu'en 2012 un ovni, un studio multi-cartes qui ne vit que pour un seul univers mais en gère tous les aspects, quitte à nouer des partenariats si besoin. Quel studio serait capable d'en dire autant ? Les majors comme la Twentieth Century Fox, Universal Studios ou la MGM ne produisent que rarement des séries, et n'ont pas pour habitude de s'intéresser aux livres, aux comics ou aux jeux vidéos. Parmi les rares licences comparables, DC Comics et surtout Marvel, qui vient alors de passer sous le contrôle de Disney. Le succès d'Avengers et de cette série de films connectés les uns aux autres a-t-il pu influencer le choix de George Lucas pour la vente de sa société ? C'est difficile à affirmer, mais cela aura au moins fourni à Disney les fonds nécessaires pour ce rachat dispendieux. 

Le groupe peut désormais servir d'assise aux velléités d'expansion de l'univers Star Wars. Une série à diffuser ? Le groupe possède ABC, l'une des grandes chaînes américaines, et Disney Channel / DIsney XD peuvent retransmettre les dessins animés sur les cinq continents... Des comics à produire ? Disney possède un des joyaux du domaine avec Marvel et peut y piocher des dessinateurs aguerris. Et tout cela sans perte d'identité, puisque Pixar ou Marvel continuent à fonctionner comme des entités autonomes au sein du groupe. Production, édition, parcs d'attractions... Qui d'autre que Disney possède une telle force de frappe commerciale ? 

Qui d'autre ?


Churchill considérait que "La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres" ; ici, bien que l'enjeu soit loin d'être aussi important, je trouve que cette phrase s'applique plutôt bien au rachat... Quelle autre option aurait-elle pu être envisageable ? 

George Lucas a des héritiers : trois enfants adoptés au cours des années 1980-1990 et une fille biologique née en 2013. Il aurait donc pu leur léguer sa société, le travail de toute une vie. Mais pour quel résultat ? Lucasfilm est un studio brillant, mais trop centré sur un unique produit. Pendant les années 2000, le studio n'a produit que trois films, les Épisodes II et III de Star Wars et Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, dernier film en 2008, à chaque fois en association avec d'autres producteurs ; depuis lors, la société n'a sorti que deux films personnels de George Lucas, Red Tails et Strange Magic, à la diffusion confidentielle. Comment la société s'en serait-elle sortie sans son fondateur-réalisateur fétiche ? L'héritage de la saga aurait-il été préservé, où y aurait-il eu un manque total de vision, d'objectifs, quitte à gaspiller le potentiel en or que représentent ces droits ? Tous les héritiers ne sont pas aussi impliqués dans la préservation de l'oeuvre qu'ils détiennent que Christopher Tolkien... En vendant sa société, Lucas s'est débarassé d'une question de succession qui aurait pu devenir épineuse et qui aurait pu signer la perte de son studio. 

Les Productions de George Lucas
Cliquez sur la bannière pour accéder au dossier. 
George Lucas a produit plusieurs films n'appartenant pas à ses licences phares, mais cette activité s'est considérablement réduite depuis la fin des années 1980.

Restaient les autres studios, et en premier lieu la Twentieth Century Fox, partenaire historique de Lucasfilm dans la production de la saga. Le studio a connu de brillants succès en produisant les blockbusters de James Cameron, et notamment le fameux Avatar, ou avec la saga X-Men. Sa société-mère, Fox Entertainment Group, est en 2014 le deuxième studio américain en terme de bénéfices (derrière Disney) et en terme de revenus (derrière Warner Bros mais devant Disney, ce qui donne une idée du ratio exceptionnel revenus/bénéfices de ce dernier). Et elle dispose de chaînes privatisées aux États-Unis. Pour autant, la Fox n'a pas d'éditeur, de parc d'attractions... Elle n'a pas l'expérience qu'a la Walt Disney Company pour gérer une telle licence et l'exploiter au meilleur de son potentiel. Warner ou Universal en possèdent un, mais ils n'ont aucun lien avec le studio historique et font partie des majors, les poids lourds du cinéma contre lesquels Lucas a toujours luté. Reste la Paramount, vénérable studio avec qui Lucasfilm a collaboré pour la saga Indiana Jones mais qui fait office de poids-plume face à ses concurrents...


Je finirai par un bref bilan sur ces trois années : loin des "Mickey Jedi" qui existaient déjà avant le rachat, la saga Star Wars se prépare à sa période la plus prolifique : six films d'ici 2021 (Dont des prises de risque avec les fameux Spin-Offs), livres, séries, jeux vidéos... Et une omniprésence médiatique qui place une saga que certains jugeaient puérile ou démodée dans toutes les discussions. C'est peut-être là le véritable succès de ce rachat : rendre à Star Wars son statut unique dans le cinéma contemporain. 


Jagen Eripsa.
Parution : 05/11/2015
Source : SWU
Validé par : Jagen Eripsa
Section : Films > La Saga
On en parle sur nos forums
 
Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 05/11/2015 - 13:47
    Je ne suis pas convaincu par d'hypothétiques problèmes de succession "qui auraient pu signer la perte" d'un Lucasfilm indépendant. :(

    Le rachat a des conséquences étranges : débarquement d'un nouveau président externe, l'impression que les filtres du marchandising ont sauté : multiplication de produits dérivés encore moins pertinents que ce qui se faisait, communication encore plus déplorable qu'à la pire époque et maintenant SW et son fandom souffrent de décisions Disneyennes non explicitées : pas d'AVP la nuit du 15 au 16 en France, événements organisés à l'arrache ( en France tjr ) et même veto révisionnistes. :chut:
  • 05/11/2015 - 13:56
    Inadmissible, un staffeur qui donne son avis dans un edito!!! :pfff:
    ... je rigole bien évidemment, j'aime bien cette nouvelle rubrique.

    Je comprends ton indulgence concernant Disney, ça tient aussi au passif qu'on peut avoir avec les créations de la firme, et objectivement tu as raison concernant ce qui a -je pense- le plus motivé Lucas, à savoir pérenniser la saga et lui offrir un troisième souffle sur le long terme.

    Dommage que tu n’ai pas mentionné "Captain Eo" dans les liens Lucasfilm/Disney précédent le rachat, c'était une collaboration cinématographique concrète.
    Aussi, vis à vis de ce rachat je pense qu'une donnée importante est le fait que SW était une "saga d'auteur" (malgré le fait que les films soient évidemment des œuvres collectives), là où ça devient aujourd'hui une franchise comme une autre.


    dark funifuteur a écrit:débarquement d'un nouveau président externe
    tu fais allusion à qui?

    l'impression que les filtres du marchandising ont sauté : multiplication de produits dérivés encore moins pertinents que ce qui se faisait,

    Je pense que tu as la mémoire courte ou que tu n'étais pas né début 80 pour le merch de ROTJ ou la série Ewok. Et même pour TPM on eu tout et n'importe quoi.

    communication encore plus déplorable qu'à la pire époque et maintenant SW et son fandom souffrent de décisions Disneyennes non explicitées : pas d'AVP la nuit du 15 au 16 en France, événements organisés à l'arrache ( en France tjr )

    Je trouve au contraire la comm sur TFA très bien rodée et maline, même si elle ne satisfait pas tout le monde (ce qui est réfléchi justement!).
    concernant les évènements à l'arrache ça ne tient pas au rachat mais simplement la France est quasiment prise au dépourvu : pour la prélo ça n'était pas le même évènement pour le grand public (par exemple, qui a acheté ses billets à l'avance pour TPM? moi, mais il restait des tas de place le soir de l'avant-première à minuit! :D). Il y a peu les gens s'en foutait de SW et d'un coup on semble vouloir que ce soit un gros évènement comme aux states, mais on tâtonne et c'est pas entré dans la culture, du coup il y a des ratés.
  • 05/11/2015 - 14:13
    Tu connais beaucoup de présidents de Lucasfilm ? :transpire:

    Je pense que tu as la mémoire courte ou que tu n'étais pas né début 80 pour le merch de ROTJ ou la série Ewok. Et même pour TPM on eu tout et n'importe quoi.

    Ils ne te sortaient pas des cahiers de devoir de vacances Ewoks ou Droids ( enfin ça a ptet commencé avec TCW quand George n'était pas encore en retraite ) ni de carnet de coloriages anti-stress entre autre... :roll:

    Je trouve au contraire la comm sur TFA très bien rodée et maline, même si elle ne satisfait pas tout le monde (ce qui est réfléchi justement!).

    Là pour le coup, elle semble être plus contrôlé par J.J que par Disney.

    concernant les évènements à l'arrache ça ne tient pas au rachat mais simplement la France est quasiment prise au dépourvu : pour la prélo ça n'était pas le même évènement pour le grand public (par exemple, qui a acheté ses billets à l'avance pour TPM? moi, mais il restait des tas de place le soir de l'avant-première à minuit! :D). Il y a peu les gens s'en foutait de SW et d'un coup on semble vouloir que ce soit un gros évènement comme aux states, mais on tâtonne et c'est pas entré dans la culture, du coup il y a des ratés.

    Je parle bien de la communication et de l'organisation de Disney :
    Panini nous informe 1 ou 2 mois à l'avance pour le jour de la lecture édition française : les infos concrètes n'arrivent que dans la semaine.
    Le réveil des fans essaye d'organiser des avp : ils se prennent un refus la veille de l'ouverture des ventes des places...
    Ils organisent un gros événement avec les Galeries Lafayette mais manque de bol : c'est une surprise...
    Et j'oubliais le verrouillage de la communication avec la fermeture de pages FB SW de partenaires. :chut:
  • 05/11/2015 - 14:20
    Pour la présidence de Lucasfilm, Kennedy était loin d'être une inconnue. Elle a quand même participé à l'aventure Indiana Jones, produit E.T., Retour vers le Futur... Et elle était déjà vice-présidente à l'époque, si je me souviens bien.

    darkfunifuteur a écrit:l'impression que les filtres du marchandising ont sauté : multiplication de produits dérivés encore moins pertinents que ce qui se faisait


    Ce n'est hélas pas nouveau. Lucas a été l'inventeur du merchandising, Disney l'a amélioré. Après, ils sont sans doute mieux placés que nous pour savoir s'il y a une réelle demande... :neutre:
    C'est un aspect que je ne maîtrise pas trop, vu que je ne suis pas du tout consommateur.

    darkfunifuteur a écrit:communication encore plus déplorable qu'à la pire époque et maintenant SW et son fandom souffrent de décisions Disneyennes non explicitées : pas d'AVP la nuit du 15 au 16 en France, événements organisés à l'arrache ( en France tjr )


    Si tu ajoutes à cela le coup fait au Réveil des Fans, qui bosse depuis plus d'un an pour organiser la sortie et n'est même pas prévenu de la mise en vente des billets, ça fait effectivement une comm' bien pourrie... Vis-à-vis des sites de fans.
    Prenons l'exemple de la sortie hier aux Galeries Lafayette : on nous avait parlé de l'événement, mais la consigne était de ne rien dévoiler pour que ça reste une surprise... Bref, le but était de faire du bruit sur les réseaux sociaux, sans se préoccuper de ceux qui auraient pu vouloir y assister.
    D'un autre côté, les bandes-annonces, les images, la communication en général font du pied aux vieux fans... Bref, c'est à n'y rien comprendre, et pourtant ça marche !
    Je ferai peut-être un article sur la schizophrénie de la communication de LFL à l'occasion... ^^

    darkfunifuteur a écrit:et même veto révisionnistes. :chut:


    Là, je préfère éviter de m'avancer tant qu'on n'en sait pas plus... :neutre:

    Sokraw a écrit:Dommage que tu n’ai pas mentionné "Captain Eo" dans les liens Lucasfilm/Disney précédent le rachat, c'était une collaboration cinématographique concrète.


    Effectivement, je n'y ai pas songé ! Cela dit, je ne suis pas sûr que cela parle à grand-monde aujourd'hui... Je suis allé pour la première fois à Disneyland Paris voilà treize ans, et l'attraction avait déjà été remplacée par Chérie, j'ai rétréci les gosses...
    Point intéressant, c'était du 3D à l'époque où cette technique était encore réservée à ce genre de films expérimentaux !

    Sokraw a écrit:Aussi, vis à vis de ce rachat je pense qu'une donnée importante est le fait que SW était une "saga d'auteur" (malgré le fait que les films soient évidemment des œuvres collectives), là où ça devient aujourd'hui une franchise comme une autre.


    Ce n'est plus une saga d'auteur, mais je ne suis pas persuadé que ça deviendra une saga comme une autre pour autant. Ne serait-ce que parce qu'il s'agit d'histoires originales, où le cinéma est la base de l'univers et non la consécration, comme ça peut l'être avec Marvel, Harry Potter, Star Trek...

    darkfunifuteur a écrit:Et j'oubliais le verrouillage de la communication avec la fermeture de pages FB SW de partenaires. :chut:


    Phénomène inquiétant, je dois l'admettre, mais logique s'ils veulent limiter les pages "semi-officielles" qui pourraient embrouiller les utilisateurs.
    Pour l'heure, SWU n'a reçu aucun mail, donc la censure n'est pas totale. :D
  • 05/11/2015 - 14:26
    darkfunifuteur a écrit:Tu connais beaucoup de présidents de Lucasfilm ? :transpire:

    d'où ma question, "président externe", je ne comprends pas le terme. :roll:

    Ils ne te sortaient pas des cahiers de devoir de vacances Ewoks ou Droids ( enfin ça a ptet commencé avec TCW quand George n'était pas encore en retraite ) ni de carnet de coloriages anti-stress entre autre...

    ni de coque d'Iphone... ah oui, les iphone n'existaient pas... tout comme les coloriages anti-stress, ça ne se faisait pas à l'époque :)
    Il n'empêche que des tas de proders inutiles et improbables sont sortis à l'époque. Ca me fait penser aux gens qui pensent qu'avec TCW et Rebels c'est un tournant dans l'histoire de SW, que ça devient gamin, etc... et qui oublient vite les séries Ewoks et Droids et le SWHS.
    Pour revenir au merch, ce qui change par contre c'est qu'on en a de plus en plus en France, alors qu'une infime partie de ce qui se faisait aux USA arrivait en France dans les années 80. D'où peut être ton impression.
    Je trouve au contraire la comm sur TFA très bien rodée et maline, même si elle ne satisfait pas tout le monde (ce qui est réfléchi justement!).

    Là pour le coup, elle semble être plus contrôlé par J.J que par Disney.

    Je met ça dans le même sac, dans le sens où si Disney/Lucasfilm n'étaient pas d'accord ils feraient comme bon leur semble, Abrams ne ferait pas le poids face à Disney si ils étaient en désaccord. Et je pensai aussi à la comm de Kathleen Kennedy, en amont.

    Je parle bien de la communication et de l'organisation de Disney :
    Panini nous informe 1 ou 2 mois à l'avance pour le jour de la lecture édition française : les infos concrètes n'arrivent que dans la semaine.
    Le réveil des fans essaye d'organiser des avp : ils se prennent un refus la veille de l'ouverture des ventes des places...
    Ils organisent un gros événement avec les Galeries Lafayette mais manque de bol : c'est une surprise...
    Et j'oubliais le verrouillage de la communication avec la fermeture de pages FB SW de partenaires. :chut:

    Encore une fois, dans ce que tu cites je mets certaines choses sur le compte d'une France aux fraises en ce qui concerne SW. Après concernant les interdictions etc, Lucasfilm n'était pas en reste sur certains sujets. Par contre, concernant certaines communication, il peut effectivement y avoir + de bugs à cause des antennes Françaises et du fait que Disney est une entreprise à une échelle énorme. Mais honnetement, je trouve ça tellement anecdotique... L'exemple des galeries Lafayette, forcement on n'a pas pu avori la même chose avant, personne avait décidé qu'un nouveau SW était un évènement important à célébrer aux Galeries. Donc ça ne tient pas tant à Disney qu'à la popularité grandissante de SW en France, et le mimétisme qui se met en route par rapport aux USA, et le changement de regard du grand public sur des trucs des nerd comme SW.
  • 05/11/2015 - 17:55
    Deux petites remarques sur l'éditorial :

    Le problème de la succession allait forcément se poser à la retraite de Lucas. On ne parle pas là d'une simple gestion des droits artistique et financiers comme dans le cas de Tolkien ou une petite équipe de moins de dix personnes peut suffire. Lucasfilm avec ses filiales comprend des centaines d'employés disséminés a travers plusieurs continents, plusieurs studios, des holdings, des participations... On peut supposer que ses enfants n'ont pas souhaité reprendre l'affaire. L'exemple de Disney montre d'ailleurs qu'il est difficile pour les héritiers de reprendre une telle affaire après la disparition de son créateur. Le studio a failli être démantelé au début des années 80.

    La possibilité d'une vente à la Fox ? Vu que l'actuel propriétaire est le très néo conservateur Rupert Murdoch, je ne crois pas que Lucas ait eu envie de lui faire un tel cadeau. Cela aurait été de nouveau Vador se soumettant à l'empereur.
  • 05/11/2015 - 18:04
    Je n'aurais pas pu dire mieux, et je ne pourrais pas être plus d'accord avec cet édito ! Bravo ! Quand on y réfléchit bien, le rachat de Lucasfilm par Disney était effectivement la meilleure des choses qui pouvaient arriver (en tout cas en ce qui me concerne).

    Tu l'as plus ou moins évoqué, mais je rajouterais que ce qu'on appelle "l'esprit Disney", c'est-à-dire des films tous publics pouvant raisonner aussi bien chez les adultes que les enfants, est en parfaite adéquation avec la saga Star Wars ! :oui:
  • 05/11/2015 - 18:09
    Article sympa. je commenterai juste sur le fait qu'il faudra attendre de voir si l'exploitation de la licence reste cohérente longtemps ou si ça part rapidement dans tout les sens, comme tu aurais crains si le studio était resté indépendant dans les mains d'on ne sait qui. Dans autre côté, LucasFilm indépendant à l'intérieur de Disney ou indépendant tout court, je ne pense que ça aurait changé beaucoup de choses en termes de direction artistique. En termes de marketing et de moyens, probablement, mais pour le reste... l'équipe est la même.

    Et évidemment, Disney ne se résume pas à Mickey et compagnie. Y'a de tout, mais surtout du tout public, ce qui colle assez à Star Wars en fait.



    ah et sinon, trois petits trucs que j'ai relevé, mais c'est pas super important.
    Le succès d'Avengers et de cette série de films connectés les uns aux autres a-t-il pu influencer le choix de George Lucas pour la vente de sa société ? C'est difficile à affirmer, mais cela aura au moins fourni à Disney les fonds nécessaires pour ce rachat dispendieux.

    A mon avis la première phrase a beaucoup plus de chances d'être vraie que la deuxième. 4 mia c'est peanuts, surtout en actions et même sans Marvel. :transpire:
    Pendant les années 2000, le studio n'a produit que trois films, les Épisodes II et III de Star Wars et Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, dernier film en 2008, à chaque fois en association avec d'autres producteurs

    T'as oublié The Clone Wars (oui, ça compte) :o
    Tous les héritiers ne sont pas aussi impliqués dans la préservation de l'oeuvre qu'ils détiennent que Christopher Tolkien...

    Je ne suis pas sûr que la comparaison soit pertinent, puisque les Tolkien se contentent de rassembler et publier des écrits de JRR, on est très loin de la prolifération d’œuvres liées à Star Wars, sans compter le studio et ses dépendances. Mais bon c'est pas le sujet. :neutre:
  • 05/11/2015 - 18:38
    d'où ma question, "président externe", je ne comprends pas le terme. :roll:

    Kennedy n'a pas fait carrière chez Lucasfilm ou une de ses filiales !

    Ils ne te sortaient pas des cahiers de devoir de vacances Ewoks ou Droids ( enfin ça a ptet commencé avec TCW quand George n'était pas encore en retraite ) ni de carnet de coloriages anti-stress entre autre...


    Je met ça dans le même sac, dans le sens où si Disney/Lucasfilm n'étaient pas d'accord ils feraient comme bon leur semble, Abrams ne ferait pas le poids face à Disney si ils étaient en désaccord. Et je pensai aussi à la comm de Kathleen Kennedy, en amont.

    Il a imposé ses conditions en acceptant la réalisation. :neutre:


    Encore une fois, dans ce que tu cites je mets certaines choses sur le compte d'une France aux fraises en ce qui concerne SW. Après concernant les interdictions etc, Lucasfilm n'était pas en reste sur certains sujets. Par contre, concernant certaines communication, il peut effectivement y avoir + de bugs à cause des antennes Françaises et du fait que Disney est une entreprise à une échelle énorme. Mais honnetement, je trouve ça tellement anecdotique... L'exemple des galeries Lafayette, forcement on n'a pas pu avori la même chose avant, personne avait décidé qu'un nouveau SW était un évènement important à célébrer aux Galeries. Donc ça ne tient pas tant à Disney qu'à la popularité grandissante de SW en France, et le mimétisme qui se met en route par rapport aux USA, et le changement de regard du grand public sur des trucs des nerd comme SW.

    La communication semblait mieux se faire avec Lucasfilm.
    Pour les Galeries, je ne reproche pas l'événement en lui même mais l'absence de communication avant le jour même.


    Katie Lucas, qui scénarisait sur TCW aurait pu prendre la suite si il fallait un Lucas à la tête de la boîte mais d'autres gens étaient tout autant qualifiés : que devient Rick Mccallum ?
  • 05/11/2015 - 19:05
    Kathleen Kennedy c'est un peu le choix le plus évident pour qui s'intéresse un peu à toute cette bande, elle est complètement légitime et dans l'entourage depuis très longtemps, et connait ultra bien le métier. elle n'était pas dans Lucasfilm avant, oui, je vois pas ce que ça change.

    Il a imposé ses conditions en acceptant la réalisation

    Aux USA, même un Ridley Scott a du mal à imposer ce qu'i lveut aux studios. Je veux bien que lorsqu'un accord est signé il y ai des clauses qui protège le réal, mais déjà le côté "réal créateur ultime d'un film" est un truc typiquement européen, voir français, bien loin des USA, et en plus, si Abrams a le directors cut et un certain contrôle c'est simplement parce que Kennedy le kiffe et lui accorde (et se porte garante). Si Disney voulait imposer quoi que ce soit, le rapport de force est en leur faveur. Enfin on part sur autre chose, là, c'est pas vraiment le sujet je crois.

    En ce qui concerne Katie Lucas ou McCallum, il gravitait autour de SW, mais entre écrire des scénar de TCW et gérer Lucasfilm, il y a un monde quand même :paf:
    Mc Callum aurait éventuellement eu les épaules, et encore je ne suis pas sur, son taff n'avait rien à voir avec celui de Kennedy, c'est pas les mêmes compétences, et puis certainement que le gars n'avait pas envie de ça.

    Pour en revenir aux histoires de mauvaise com, ou comme étrange de la part de Disney, je pense tout simplement qu'on ne peut pas comparer avec avant dans le sens où les modes de comm ont changé depuis la prélo, même si elle n'est pas si vieille, les fans ont changé aussi (le grand public, en fait), et l'évènement de sortie de TFA est inédit en France. C'est comme le merch, c'est pas tant la stratégie ou les proders qui ont changé que la façon dont on consomme, les habitudes des gens, et ce qui se vend.
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