Star Wars, tome 2 : Haute trahison, par Brian Wood, Ryan Kelly et Carlos d'Anda
On continue avec la série qui « parvient à capturer l'émerveillement ressenti après avoir vu ce film qui s'appelait alors La Guerre des Étoiles » d'après Delcourt, rien que ça ! Disons-le d'emblée, ça n'est pas encore ça !
Graphiquement, lorsque Carlos d'Anda n'est pas là, ça se voit. Le trait est moins net, moins précis, les visages moins expressifs et plus allongés... Ryan Kelly ne livre pas un mauvais travail, mais assez quelconque avec des personnages ratés (son Vador est assez loupé, dans le genre). Mais ouf, arrivé à la moitié du tome, Carlos d'Anda revient et la série retrouve son haut niveau graphique jusqu'à la fin de l'arc. C'est donc globalement satisfaisant sur le plan des dessins.
Niveau scénario, ça se gâte. Méchamment. Brian Wood continue de livrer une intrigue non-linéaire, qui se permet des ellipses, ce qui est parfois assez gênant dans la lecture par recueil. On passe d'une intrigue à l'autre, sans transitions, sans trop d'explications non plus d'ailleurs...
On a donc le droit à l'inévitable passage de Luke sur Tatooine (quel dommage que l'Empire n'ait pas installé de garnison sur la planète parce qu'entre ça,
Rebel Force,
les Ombres de l'Empire...), une sous-intrigue inutile entre Leia et un certain Tag Rotaren (qui est là pour remplir 10 pages), un Vador à l'autre bout de la galaxie qui tourne en rond, une confrontation Han Solo/Boba Fett à la limite du compréhensible (d'ailleurs, je ne suis pas certain d'avoir tout compris...) et une bataille finale... inutile ? Mal narrée ? Dont les enjeux sont nébuleux ?
Et la révélation finale sur le colonel Bircher m'a fait lever les yeux au ciel. Voilà comment on réduit à néant un antagoniste intéressant, en une poignée de pages et de façon, là encore, assez nébuleuse. Une nouvelle fois, je ne suis pas certain d'avoir tout compris entre les tenants et les aboutissants des intrigues et des personnages depuis le premier volume. Et je n'aime pas ne pas comprendre. Ça m'agace.
Finalement, les incohérences éventuelles avec l'
UE, je m'en fiche. Qu'on nous organise (peut-être) un mariage pour Leia, ça ne me gêne pas, c'est de toute façon le même point de départ que dans
Le mariage de la Princesse Leia. Mais le récit livré ici par Brian Wood est bancal, tient difficilement debout. On est à des années-lumières d'autres série Star Wars : un exemple idiot,
Dark Vador et la Prison Fantôme n'a pas la prétention de réécrire l'
UE mais c'est largement plus fun.
Je ne suis vraiment pas certain de lire la suite. Et si c'était pour continuer cette série, franchement, vivement la reprise par Marvel.
Note : 60 %