J'ai un peu réfléchi et, vous l'aurez compris à la taille de ce pavé, me suis un peu emballé
.
Accordons-nous d'abord sur la définition de la Force. Pour ma part, je considère qu'il s'agit d'un plan d’existence supérieur, où à tout le moins séparé de la Galaxie ; ce qui expliquerait qu'elle n'agisse qu'à travers les gens qui y sont sensibles et qu'il soit impossible de distinguer ses effets des agissements des forceux (cf. les visions que Palpatine envoie à Anakin, émanant indifféremment de la Force (
AOTC) ou de Palpatine (
ROTS)). J'ouvre une parenthèse pour préciser que rien n'indique que la Force ait une conscience allant au-delà de l'action-réaction : le fait qu'elle puisse donner la vie ne signifie en aucun cas qu'elle soit intelligente ; au contraire, la reproduction est un réflexe plus animal qu’intellectuel.
Dans ce schéma, les midichlorien se présentent comme un pont entre le monde matériel et cette supra-dimension.
Cela pose la double question de savoir pourquoi seul certains individus ont une sensibilité accrue/un taux de midi-chlorien élevé et non tous les êtres intelligents ; comme cette question se pose quelle que soit la définition de la Force que l'on propose, je permets de l'éluder. La seconde, qui découle de la première, est de savoir si la Force se manifeste à travers les midi-chloriens ou les gens qui lui sont sensibles (à la Force). L'opinion de Qui-Gon tendrait à faire des midi-chloriens les agents de la Force mais je pense plutôt que (après tout, même les maitre Jedi peuvent se tromper) la Force se manifeste par les individus qui y sont sensibles. D'abord parce qu'Anakin est et reste l'éu, pas les midi-chloriens, ensuite, plus généralement parce que la Force n'aurait pas besoin d'individus qui lui est sensible si les midi-chloriens suffisaient à accomplir ses desseins.
Les ordres jedi et sith apparaitraient alors tous deux comme des obstacles à la volonté de la Force, dressant une barrière entre leur volonté (inspirée par la Force) par l'endoctrinement qu'ils imposent à leurs adeptes ; d'où leur destruction (à la fin de
ROTJ, rien n'indique que Luke veuille refaire un ordre Jedi, si ?), destruction qui prit des millénaires pour l'excellente raison que les instruments de la force sont eux-même les piliers de ce détournement.
L'équilibre n'apparait alors que comme une chose nécessaire pour que les vrais objectifs de la Force soit rempli*. Cela posé, en quoi consistent-t-ils ?
Que peut-avoir comme ambition la vie même, le lien entre toutes choses
?
Pour le savoir, il faut répondre à une autre question (
), considérable : savoir si la force est universelle ou "simplement" galactique ; autrement dit s'il ne s'agit que d'un phénomène particulier à cette "a galaxy far away", ce qui justifierait la présence de cette citation au début de chaque film ; comme une manière de sous-entendre : cette histoire ne peut-avoir lieu
que dans une galaxie far away.
J'ouvre une parenthèse
Legends, pour préciser que cela offrirait un début d'explication à la barrière qui empêche de quitter la Galaxie mentionnée au début du
NOJ.
Ainsi, la Force est une super-puissance dépassant la trame physique de la Galaxie, tout en lui en étant intrinsèquement lié, un peu à la manière de Galaxia dans
Fondation, pour ceux à qui ça parle (c'est moi où il y a là une super idée de cross-over ?). Partant de là, on peut se dire que la Force pourrait être en opposition les intérêts des habitants de la Galaxie eux-même.
Une guerre Force VS Alliance Rebelle/Empire, c'est pas une super idée de film ?
On pourrait ainsi découvrir que la Force était en fait un super-parasite, qui suçait non pas un individu mais la Galaxie elle-même ; s'en rendant compte, les héros la tuent, soit en détruisant son "siège", soit en cessant de l'utiliser (cf. l'idée "philosophique" affirmant que les dieux n'existent qu'aussi longtemps qu'on croit en eux).
=>Le réveil de la Force correspond au moment où elle passe à l'action ; les mentions à la "lumière et l'obscurité" à leur union contre leur ennemi commun : la source même de leur pouvoir.
*Comme disait Jean Gabin dans
le Président : "sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi"
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