Dans votre Galaxie :
Voilà un peu plus de trois ans que des groupuscules rebelles pullulent aux frontières de la Galaxie. Revendiquant à qui veut bien l'entendre son droit d'opposition au régime impérial, avec destruction pour mot d'ordre et terrorisme pour crédo, la Rébellion − puisqu'il faut bien l'appeler
comme ça − s'empare de l'Idée et la malaxe à son image, se joue de l'opinion par l'ambiguïté de son discours et par le camouflage de son action.
La Tribune Impériale a analysé pour vous la doctrine Rebelle sous différents angles, pour mieux comprendre les enjeux et motivations de ce mouvement.
Un mouvement porté sur la peur
À peine les vingt ans de l'Ordre Nouveau célébrés, la dissidence rebelle se jouait d'une liesse généralisée dans le Noyau pour le frapper en plein coeur, là où la rayonnance de l'Empire a été forgée. Même si la préméditation de la destruction d'Alderaan n'a pas encore été officiellement démontrée, la responsabilité repose entièrement sur les Rebelles qui y expérimentaient des armes de destruction massive (Voir notre article du précédent numéro). Ce qui ressemble aujourd'hui fortement à un complot à l'encontre du peuple impérial aura tout de même permis la prévention de ce genre de catastrophe.
« L'avantage avec la Rébellion, c'est qu'elle vous offre un tas de secondes chances » disait très justement
Ysanne Isard, la Directrice des Renseignements Impériaux, après la destruction de la planète.
En effet, il est important de noter que les Rebelles sont avant tout un groupe terroriste, et non une armée comme on laisse trop souvent l'imaginer, bien qu'ils soient organisés et équipés comme tel − certes de façon précaire. Leur dangerosité repose sur leurs actions plus que sur leurs moyens. La logistique Rebelle s'articule en trois phases : vol d'informations, infiltration et diversion. Ces phases sont leurs champs d'action. Hyarum Phelt (Voir notre interview), grand spécialiste enhistoire militaire, a analysé pour nous la démarche qui a permis aux Rebelles de détruire le projet "Etoile Noire" (Voir notre article du précédent numéro) : « Pour détruire une structure telle que l'Etoile Noire, les Rebelles n'ont pu s'y prendre que de la manière suivante : dans un premier temps il faut se procurer les plans. On a tous entendu parler de cette mission menée par le Seigneur Vador pour retrouver des plans volés à l'Empire. Disons-le tout de suite : la Rébellion a des alliés qu'ils font intervenir pour ce genre d'opérations. Je pense naturellement aux Bothans, reconnus pour leurs services de renseignements ».
Cette dernière affirmation fait froid dans le dos. La Rébellion a des sympathisants, disséminés dans la galaxie, et chaque jour nous rappelle qu'ils se rapprochent peut-être du Centre Impérial.
« Tels des serpents ils s'infiltrent, poursuit Phelt,
[ils] comptent sur chaque brèche pour nous parasiter. L'Etoile Noire
n'est pas un complexe militaire, son système de sécurité est beaucoup moins évolué. Il était aisé pour des individus possédant les plans de pénétrer dans la structure. Sous de fausses identités bien entendu. Tous les éléments sont alors réunis pour la dernière phase : la diversion. Je ne peux que reconnaître l'habilité des Rebelles à jouer avec l'espace. Ils se sont terrés dans les ruines de Yavin IV, attendant patiement le passage de la sphère d'habitation dans le secteur − probablement anticipé grâce aux plans volés − pour lancer une offensive, dans l'unique but de permettre à leurs agents infiltrés de profiter de la confusion et saboter les systèmes ».
La complexité du système impérial fait donc face à une logique diamétralement opposée basée sur la tromperie et la lâcheté, qu'on attribue à leur manque de moyens matériels. Pour mieux rendre compte de son efficacité, Hyarum Phelt a calculé les chances de succès d'un tel schéma :
« Sur 100 missions lancées, j'estime un ratio de succès de 47,8 % ; en se basant sur des rapports impériaux de confrontation avec les Rebelles ». Le spécialiste s'empresse néanmoins de tempérer son affirmation, ajoutant que ces chiffres ne prennent en compte
« que
des missions abordées selon ce seul schéma [...]
À force d'en abuser, l'Empire aura vite trouvé la parade idéale, et je doute que la Rébellion ne dispose, aujourd'hui ou jamais, des moyens matériels et logistiques suffisants pour évoluer aussi rapidement et efficacement que nous le faisons ». Ajoutons à cela la mise en chantier récente de nouveaux projets militaires par la Sienar Fleet System et les
Chantiers Navals de Kuat, la Rébellion tombera tôt ou tard sous le joug de la puissance impériale.
« De toute façon, si la Rébellion disposait de moyens supérieurs, elle n'aurait pas le cran de faire face aux forces impériales d'égal à égal », conclut Phelt.
La propagande
Comme tout régime tyrannique qui se respecte − anarchiste ou autre −, la Rébellion utilise la manipulation de masses comme arme à part entière. Elle détourne ses propres actions ou les nôtres pour se faire une place sur la scène galactique. Car il ne faut pas oublier le fait que la Rébellion agit également sur la scène politique − là encore, comme trop souvent l'ignore le public. Elle s'imisce dans les recoins et sussure des idées parasites. Fort heureusement, la dissolution du Sénat par Sa Majesté l'Empereur Palpatine il y a deux mois a empêché les idées Rebelles de se propager dans le Centre Impérial. Mais cela n'a pas pu empêcher plusieurs systèmes de la Bordure Extérieure, fief de la Rébellion, d'être contaminés. C'est bien avant la naissance officielle de la Rébellion que ses idées ont émergées sur
Coruscant même au crépuscule de la République, au sein d'un groupuscule aujourd'hui disparu : la Délégation des 2000. Son leader, la renégate
Mon Mothma, a porté son "rêve" anarchiste jusqu'au bout en devenant le chef de la Rébellion, tandis que
Bail Organa s'était rétracté pour devenir un de ses plus virulents opposant, avant de périr avec sa planète
Alderaan.
On a d'ailleurs pu découvrir dernièrement plusieurs affiches de propagande, dont celle, unanimement et publiquement condamnée, condamnant la destruction d'Alderaan, un crime dont elle porte entièrement la responsabilité. Imaginez si des enfants, au détour d'une allée, tombaient sur une de ces affiches, alors qu'ils ne sont pas encore familliers avec la traîtrise Rebelle et tellement influençable. Voulez-vous qu'ils portent en eux ces idées parasites ? Voulez-vous que ces enfants innocents ne propagent ces idées à d'autres âmes toutes aussi innocentes ?
« Ce n'est pas seulement un problème
d'ordre politique, nous dit Vals Nuelma, Secrétaire d'Etat au
Palais Impérial,
mais aussi d'ordre social. Par exemple, aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous contenter de chasser des SDF brandissant innocement une pancarte sur laquelle il a écrit "J'ai faim. Aidez-moi"
et sur laquelle il est aussi écrit au dos "Vive la Rébellion"
. J'ai peur qu'il ne faille les interner. Voire pire... ».
À cette menace l'Empire répond avec le lancement récent d'une toute nouvelle politique d'épuration de la propagande Rebelle. Si tout était déjà mis en oeuvre pour nous en débarasser, aujourd'hui les moyens et les effectifs ont été décuplés, et très vite nos murs seront vierges de toute propagande. On parle déjà de
« grand balayage », voire d'« expurgation ». Comme le dit si bien notre Grand Vizir de l'Empire
Sate Pestage :
« La Rébellion qu'elle soit militaire, politique ou culturelle reste la même Vermine. Il faut la combattre avec les mêmes moyens sur tous les fronts ! » En effet, les moyens mis en oeuvre dans la lutte militaire et dans la lutte politique ont pris des proportions similaires.
La Rébellion attaquent sur plusieurs fronts avec le même but : répandre la gangrène anarchiste d'un ordre clamant la Liberté alors que depuis sa naissance elle ne fait que la bafouer. Quelques soient les enjeux, quelques soient les cibles visées, la Rébellion bafouent tous les jours les Valeurs Impériales ! Et ce ne sont que les efforts de chaque citoyen impérial rassemblés autour de la lutte contre les Rebelles qui nous en débarasseront !
Smaugh Eskolar.
#11 - La gangrène Rebelle passée au crible
