Depuis Coruscant : Alors que la République vit peut-être ses dernières heures, le célèbre compositeur Payv’l Dan’harak vient de présenter sa nouvelle version de l’hymne républicain, tel qu’il avait été commandé par le Bureau de la Chancellerie.

L’audition a eu lieu au Sénat, peu de temps avant l’assaut séparatiste sur Coruscant. Et les commentaires ont été unanimement favorables. « J’en ai eu le souffle coupé », concède le Sénateur Rekall, fin mélomane. Cette œuvre m’a littéralement transporté. » « Magnifique ! a résumé son collègue kuati. « Quel souffle ! Quelle ampleur ! » D’autres, moins nombreux, ont manifesté quelques réticences. « Cette partition est entraînante, a fait savoir Bail Organa d’Alderaan. Peut-être trop. »

Tel serait, à l’en croire ainsi que quelques-uns uns de ses confrères, le défaut de cette nouvelle symphonie : son caractère bien trop tranché, au regard de l’hymne qu’elle est censée remplacer, considéré comme bien plus « pacifique ». « C’est justement ce qui n’allait pas, réplique le Sénateur Ask Aak, de Malastare. L’ancien hymne était bien trop mou. Il évoquait par trop la décadence de notre République. Le nouvel hymne, en revanche, est bien plus lyrique, bien plus épique. Il témoigne brillamment de notre puissance multimillénaire. » « Un hymne doit être à l’image de l’Etat qu’il représente, a renchéri le Sénateur Qemelh. Et le résultat offert par Dan’harak est à la hauteur de toutes nos espérances. Il symbolise le renouveau de la République. »

Pour avoir eu le privilège de l’écouter, l’auteur de ses lignes reconnaît lui-même que le compositeur a fourni là une pièce absolument grandiose. Il faut se représenter une marche martiale et conquérante, irrépressible et irrésistible, telle celle de la Grande Armée de la République sur le champ de bataille, pour n’avoir qu’une idée de ce que constitue cette mélodie. Quatre notes sombres entrecoupées d’une basse et d’une haute se détachent pour former un passage inoubliable, et assez terrifiant. Comme le note un critique, néanmoins, « cette marche, puissante et nourrie de sa propre certitude, est contrebalancée par une orchestration subtile qui en atténue le simplisme apparent. »

Il est dès lors compréhensible que cette sensation de peur et de brutalité générée par un tel thème musical ait touché le cœur de certains Sénateurs... mais pas leur esprit. « La République recherche la paix, a expliqué la Sénatrice Mon Mothma. Ce nouvel hymne est tout sauf pacifique. »

Le Bureau de la Chancellerie s’est pourtant satisfait du présent de Payv’l Dan’harak. , a révélé Sate Pestage, conseiller du Chancelier. Nous l’avons. » Gageons que l’avenir laissera à ce nouvel hymne le temps de s’imposer à notre galaxie.

Negol Hah.

D.S..

> Réagir à cet article