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Moi, assassin

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Messagepar darkCedric » Mar 10 Nov 2020 - 20:35   Sujet: Moi, assassin

Moi, assassin


- Tous les mois à partir du 25 Novembre ! -


1300 ans avant la Bataille de Yavin. La République Galactique, gouvernement intergalactique depuis des millénaires, semble sur le point de s'effondrer. Même le puissant Ordre Jedi paraît incapable de contenir les assauts acharnés des sith. Les mondes tombent les uns après les autres sous la coupe des adeptes du côté obscur. Le crime et le chaos se répandent, fauchant les innocents épargnés par le conflit. La Galaxie est devenue un endroit sanguinaire, et Na'rrac'sev le sait mieux que quiconque. Abandonné dès le plus jeune âge, le jawa a dû se faire une place dans le monde sans pitié des traficans et barons du crime. Il s'est lancé dans une quête acharnée pour le pouvoir et compte bien atteindre son objectif. Et ceci, peu importe le nombre de cadavres qu'il devra trainer derrière lui...


Image

Un grand merci à Tauntaun pour cette magnifique image, et à Xiaomii pour m'avoir inspiré le titre.




Il était une fois sur Tatooine - Danse avec les voleurs - Le Marchand du quartier Sud - Duel sous la lune - Na'rrac'sev assassin
Modifié en dernier par darkCedric le Jeu 25 Mar 2021 - 20:24, modifié 5 fois.
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Messagepar Den » Mar 10 Nov 2020 - 20:52   Sujet: Re: Moi, assassin

Oh! Il fait peur ce Jawa!! :shock:

Le synopsis est très accrocheur! Et l'époque choisie très intéressante. :sournois:

Je suppose que c'est de l'UEL, ce qui n'est pas pour me déplaire! Elle sent très bon, cette histoire! Tu pourras me compter parmi tes lecteurs. :)
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Messagepar Super-Bern » Mar 10 Nov 2020 - 22:16   Sujet: Re: Moi, assassin

"1300 ans avant la Bataille de Yavin." C'est curieux, c'est exactement l'époque à laquelle se passe notre RP écrit Mission : Mastaria dans la section Aventures dans une Galaxie très lointaine (Forum RP) de Star Wars Universe. :shock: Est-ce que ça aurait un rapport avec notre palpitante aventure en équipe sur Mastaria et sur d'autres planètes, dont Quesh et Cato Neimoidia? Est-ce que cette fan-fiction racontera les origines de Na'rrac'sev, Jawa assassin et antagoniste principal de notre RP, ce qui nous permettra de mieux comprendre ses motivations et les actions que les protagonistes tentent tant bien que mal de contrer dans la section sus-nommée de SWU? En tout cas, c'est très intriguant et j'ai hâte d'en apprendre plus sur ce Jawa si malicieux et intelligent qui est capable à lui seul d'intégrer et d'alimenter une guerre civile planétaire opposant depuis trente longues années les Défenseurs de la Mère aux Bourreaux de Ranol. :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Mer 11 Nov 2020 - 20:05   Sujet: Re: Moi, assassin

Un Jawa maléfique qui fait peur, voilà qui est prometteur !

Et à raison d'un Chapitre par mois, le rythme devrait être facile à suivre. Que des bonnes nouvelles !

Vivement le 25 donc ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Mandoad » Mer 11 Nov 2020 - 21:20   Sujet: Re: Moi, assassin

Joli teasing ! (et jolie référence pour le titre)

Et pour moi qui ai tendance à être lent à la lecture, un rythme mensuel, c'est trèèèèèèèèès bien :D
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Messagepar darkCedric » Jeu 12 Nov 2020 - 20:34   Sujet: Re: Moi, assassin

Oh, mais je vois que j'ai réussi à attirer l'attention de quelques curieux :sournois:

Den a écrit: Je suppose que c'est de l'UEL, ce qui n'est pas pour me déplaire!


En effet Den, c'est bel et bien de l'UEL ! La période en question a été assez peu explorée, on sait juste que la République n'est pas au meilleur de sa forme et semble en difficulté face aux légions du côté obscur. Ne t'attends toutefois pas à ce que le contexte galactique soit fouillée plus en détail : on va rester très proche du personnage principal. :cute:

Den a écrit: Elle sent très bon, cette histoire!


Tu parles ! ce jawa est immonde ! Je ne peux pas le sentir :paf:

Super-Bern a écrit:"1300 ans avant la Bataille de Yavin." C'est curieux, c'est exactement l'époque à laquelle se passe notre RP écrit Mission : Mastaria dans la section Aventures dans une Galaxie très lointaine (Forum RP) de Star Wars Universe. :shock:


Il y a un RP sur SWU ? :shock: Il faudrait que j'ailles voir ça tiens...

Mandoad a écrit:Joli teasing ! (et jolie référence pour le titre)


Héhé :jap:

L2-D2 a écrit: Et à raison d'un Chapitre par mois, le rythme devrait être facile à suivre. Que des bonnes nouvelles !
Mandoad a écrit: Et pour moi qui ai tendance à être lent à la lecture, un rythme mensuel, c'est trèèèèèèèèès bien :D


Et surtout, ça me laisse plus de temps pour écrire les chapitres... :paf:

L2-D2 a écrit: Vivement le 25 donc ! :oui:


Et je pense en surprendre quelques uns... :sournois:
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Messagepar Den » Jeu 12 Nov 2020 - 23:25   Sujet: Re: Moi, assassin

Un Jawa immonde? Une histoire proche de son personnage? Je suis preneur! :lol:

Edit: Et puis, un chapitre par mois, je devrais pouvoir suivre! :transpire:
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Messagepar darkCedric » Mer 25 Nov 2020 - 13:05   Sujet: Re: Moi, assassin

Nous voilà déjà le 25 ! On commence tout doucement avec ce premier chapitre, plein de tendresse et d'amour :D



Il était une fois sur Tatooine



Na’rrac’sev éclata d’un rire diabolique.
– Tu ne peux plus t’opposer à mes plans !
Il agita la figurine en bois représentant un guerrier à quatre bras, comme si ce dernier était plongé dans un combat titanesque. Il avait reçu le jouet lors de son cinquième anniversaire, un mois plus tôt. C’était le cadeau dont il n’avait cessé de parler à sa mère après en avoir vu un exemplaire sur le marché. Il avait poussé des cris de joies en sautant partout lorsqu’elle l’avait sorti de sous sa couchette. Il avait rapidement inventé une histoire à la figurine : c’était un tsuken mutant diabolique qui tuait tout ceux qui croisaient sa route et riaient au-dessus de son cadavre. Un peu comme Uruk. Il avait construit une machine diabolique pour transformer tous les habitants de Tatooine en hommes des sables.
– C’est ce que tu crois, maudit homme des sables ! s’écria-t-il.
De l’autre main, il fit se relever le chiffon fait d’un amalgame de tissu qui était censé représenter un jawa. Il le fit en tremblant sa main pour donner l’impression que le héros se relevait péniblement après une lutte acharnée et il jugea l’effet époustouflant.
– Moi, Ek’irr’sev, je vais te vaincre !
La poupée fondit sur son opposant et un duel encore plus éprouvant débuta. Finalement, quand Narrac jugea que la joute avait assez durée - c’est que ça devenait ennuyeux à force ! - il lâcha simplement la figurine, soulevant la poussière au sol. Le vainqueur sautilla jusqu’à se trouver sur son ennemi vaincu.
– Tatooine est maintenant à l’abri de tes plans ma...Mak...
Le mot qu’il souhaitait utiliser lui resta sur le bout de la langue. Le jeune jawa resta bien une minute, sa poupée dans la main, à tenter de le retrouver. Sans succès. Il commençait déjà à s’agiter en serrant les poings, lorsqu’il tomba sur un autre adjectif.
– … diabolique ! Moi, le plus fort de tous les jawas, j’ai encore sauvé l’univers !
Il fit pivoter la poupée vers la droite, en direction de la fenêtre d’où filtrait un rayon de lumière mauve. Le héros devait admirer le coucher des deux soleils d’un œil mélancolique.
– Il reste encore beaucoup de méchants à combattre dans la galaxie. Mais un jour, je viendrai retrouver mon fils pour l’emmener avec moi, et ensemble nous combattrons le mal !
Puis, la poupée s’éloigna en sautillant du lieu de son combat. Dans son dos, le tsuken allait bientôt revenir à la vie.
– Je vois que tu t’amuses bien, lança une voix joyeuse derrière lui.
Le jawa se retourna sur les fesses. Une twi’lek à la peau blanche se tenait dans l’ouverture de l’alcôve, un sourire dessiné sur le visage. Elle portait un soutien-gorge métallique aux reflets d’or et un pagne en tissu. Au fond de lui, Narrac se demandait toujours pourquoi les non-jawas ne portait pas de robes à capuches comme eux. Mais il était depuis si longtemps habitué à voir ces tenues étranges qu’il n’y faisait presque plus attention.
– Tu veux jouer avec moi, Mala ? Tu peux faire le méchant ! proposa-t-il d’une voix enthousiaste en lui montrant sa figurine.
– Une autre fois, répondit-il en posant une main sur sa tête. C’est l’heure de ta leçon.
Narrac fit la grimace, mais ramassa quand même ses jouets pour la suivre hors de l’alcove. Il reprit alors conscience du bruit qui régnait. Les vitraux éclairaient d’une lumière colorée les femmes couchées sur des coussins, dans la même tenue que Mala. D’autres twi’leks étaient présentes, bien qu’aucune d’aussi pâle, mais aussi des togrutas et des zeltronnes. Narrac les trouvait toutes gentilles, mais Mala était celle qu’il aimait le plus. Moins que Maman, bien sûr. Des hommes que Narrac ne connaissait pas étaient allongés près d’elles et les embrassaient sur la bouche. Au fon de lui, le petit jawa trouvait ça dégouttant mais il ne disait rien.
– Où est maman ?
– Elle travaille.
Son regard parcourut la salle à sa recherche. Finalement, il l’aperçut un peu plus loin. Elle entraînait par la main un chadra-fan vers l’une des chambres du couloir.
– Allez dépêche ! le gronda gentillement Mala en le poussant devant elle.
Narrac se le fit pas dire deux fois : il venait d’apercevoir la silhouette d’Uruk près de l’entrée. Le devaronnien lui faisait une peur bleue. Il avait entendu les filles dire qu’il gardait le bâtiment pour Chompa le hutt : Narrac ne l’avait jamais vu, mais il savait que c’était pour lui que travaillait sa maman.
A ses yeux, Uruk n’était qu’une sale brute méchante. C’était lui qui avait écrasé Lune, le rat womp qu’il avait recueilli : le jeune jawa en avait pleuré durant des jours. Il s’était promis que quand il serait plus grand, il lui ferait payer.
Il traversa la pièce jusqu’à une ouverture en arche où pendaient des cordes de perles. Cette porte de fortune donnait sur un escalier en pierre, qui débouchait sur le dortoir. La pièce souterraine ne disposait d’aucune fenêtre sur l’extérieur, pas de la moindre ouverture permettant de faire entrer le jour. Des lampes en forme de larmes éclairaient la vingtaine de lits disposés en deux rangés qui se faisaient face. Mala se mit à genoux et fouilla sous sa couchette tandis que Narrac se hissait sur le lit d’en face, avant de laisser tomber ses jouets dessus. La twi’lek se redressa finalement, un livre à la main. Son aspect trahissait son âge, avec sa couverture à demi-rongée et ses pages jaunies qui semblaient prêtes à s’effriter.
– Où en étions-nous la dernière fois ? demanda la twi’lek en ouvrant la première page.
– Je ne sais plus... Ah si ! s’écria-t-il soudainement. Les jedi étaient attaqués par des droides assassins.
La twi’lek feuilleta jusqu’à la page correspondante et tendit le livre au jeune jawa. Ce dernier le posa ouvert sur les genoux. Du boit du doigt, il se mit à suivre les lignes organisés des caractères à l’encre noire. Il parvenait à tous les déchiffrer, mais cela lui demandait de la concentration etl devait encore assembler tous les lettres dans son esprit pour parvenir à décrypter le mot. Finalement, il reconnut le passage où il s’était arrêté. Il poussa alors un soupir théâtral.
– Tu ne pourrais pas me lire l’histoire, Mala ? tenta-t-elle en jetant à la twi’lek un regard suppliant.
– Si je t’enseigne à lire, c’est justement pour que tu n’ai plus besoin de moi pour le faire, sourit-elle en s’asseyant en tailleur par terre.
Malgré cette posture, sa tête arrivait à la hauteur de celle de Narrac.
– Mais pourquoi ? insista-t-il en traînant volontairement les syllabes.
Les yeux perçants de la twi’lek se plantèrent dans les siens. Ils étaient d’un bleu brillant cernés de blanc, contrairement à ceux du jawa, rond et doré sous sa capuche.
– C’est par l’écriture que ce transmet le savoir, Narrac. Et dans cette Galaxie, le savoir c’est le pouvoir. N’oublie jamais ça. Maintenant, reprenons où nous en étions.
Il passa les deux heures suivantes à déchiffrer les phrases qui se succédaient, arrivant à un total respectable de cinq pages. Une togruta descendit timidement les marches pour dire à Mala qu’un client l’attendait, l’obligeant à remonter, non sans que la twi’lek ne lui ai fait promettre de lire deux pages de plus. Narrac se mit donc mis à la tâche. Lorsqu’il eut fini, il referma l’ouvrage et le remit à sa place, sous le lit de la twi’lek.
Puis, profitant qu’il était seul dans la pièce, il s’amusa avec ses jouets sur le lit, courut entre les lits en s’imaginant entre poursuivi par quelque monstre imaginaire. Il riait comme un petit fou, se laissait parfois tomber sur le sol, essoufflé, les yeux fixés sur le plafond constellé de tâches. Plusieurs fois, il lança sa poupée au travers de la salle pour qu’elle atterrisse sur une autre couchette. Il veillait toutefois à ne pas le faire trop fort: il aurait été très triste si elle avait été abîmée.
Quelques filles commencèrent à arriver dans le dortoir, l’obligeant à aller se rasseoir gentiment sur sa couchette. Narrac les regarda manger leur ration, avant de s’allonger sur leur couchette d’un air fatigué. Certains restèrent éveiller. A quelques lits de lui, une togruta pleurait sur l’épaule d’une zeltronne, une main posée sur son ventre. Le jawa ne savait pas pourquoi elle pleurait, mais il se sentit à son tour envahit par la tristesse. D’un coup, il n’avait plus tellement envie de jouer avec sa poupée et sa figurine. D’en haut lui parvenaient toujours des cris étranges, qui le remplissait toujours d’un intense sentiment de malaise.
Un parfum familier lui fit redresser la tête au moment ou une petite silhouette descendit les marches. Elle était vêtue des mêmes robes noires que lui et sa capuche ne laissait voir d’elle que ses magnifiques yeux dorés. Narrac alla se jeter dans ses bras et pressa sa tête contre sa poitrine, appréciant la chaleur corporelle de sa mère. Celle-ci répondit à l’étreinte de son fils. Narrac sentit ses bras le soulever du sol et le porter tendrement avant de le déposer sur leur lit.
– Tu as passé une bonne journée Na’ ?
Elle demanda cela d’un ton doux dans sa propre langue, comme lui avait demandé Na’rrac. Il aimait beaucoup les autres filles, mais il n’avait pas envie qu’elle entende les confidences qu’il faisait à sa mère. Cela resterait entre eux.
– Mala m’a dit que tu avais été très attentif, continua sa mère avec un sourire taquin. Est-ce que c’est vrai ce mensonge ?
– C’est pas un mensonge ! protesta-t-il énergiquement. Pourquoi Mala te dirais un mensonge ?
– Elle t’aime beaucoup et à un peu trop tendance à te protéger, rit-elle.
– Elle m’a fait travailler pendant deux heures, et après j’ai lu un peu tout seul. Ça fait sept pages en tout !
La jawa caressa chaleureusement la tête de son fils en souriant.
– Je suis fière de toi, Na’. Si tu continues de travailler comme ça, tu pourras devenir comme quelqu’un d’important.
– Comme papa ?
– Oui, comme papa.
Sa mère baissa brièvement la tête, comme si elle regardait ses vêtements, mais Na’rrac pu lire un instant la tristesse dans ses grands yeux. Elle doit être triste que papa soit trop occupé pour nous rendre visite. Lorsqu’elle se redressa, elle affichait de nouveau une expression joyeuse. Elle fouilla un instant dans sa tunique pour en sortir une barre de ration.
– Tiens, mange !
Na’rrac sentit son ventre gargouiller et il se rendit alors compte qu’il n’avait pas mangé depuis la veille au soir. Il saisit la nourriture et s’apprêta à croquer dedans, avant de se figer. Il leva des yeux interrogateur vers sa maman.
– Tu as mangé ?
– Je n’ai pas très faim, répondit-elle avec un petit geste de la main.
– Il faut que tu manges, maman ! dit-il d’un ton décidé en coupant la ration en deux.
Elle hésita un instant, puis prit finalement la moitié que lui tendait son fils.
– J’ai de la chance d’avoir un petit garçon aussi gentil.
Ils mangèrent dans un silence relatif, uniquement troublé par le vacarme venu d’en haut et par le bruit de leur dents dévorant leur ration. Lorsqu’ils eurent fini de manger, ils burent une partie de leur maigre part d’eau avant de s’enfouir sous les draps. Na’rrac se pressa contre sa mère pour profiter de sa chaleur corporelle. Il la sentit trembler contre lui.
– Ça va maman ? demanda-t-il d’un ton inquiet.
– Oui Na’, ne t’inquiète pas.
Le jawa hocha la tête. Sa mère ne lui mentait jamais. Rassuré, il posa sa tête contre sa poitrine et ferma les yeux. Rapidement, le sommeil le prit et il se mit à rêver de désert, d’hommes des sables et d’un jawa courageux qui combattait des hordes de monstres.


***


Contrairement à ce qu’elle lui avait dit, l’état de sa mère ne s’améliora pas. Aux premiers tremblements s’étaient ajoutés des sueurs persistances. Malgré cela, elle avait tenu à continuer de travailler, jusqu’à un matin où elle s’était trouvée incapable de se lever du lit. Une forte fièvre la clouait à sa couche et ses yeux autrefois brillants étaient maintenant pâles, presque laiteux.
Au début, les filles se relayèrent pour venir lui fournir nourritures et eau. Mais, au fil des jours, elles se mirent à l’éviter. Seul Mala resta auprès d’elle, s’occupant de ses besoins. La twi’lek avait les yeux soulignés de cernes.
Na’rrac avait cessé de s’amuser avec ces figurines, les bannissant dans un obscur recoin de la pièce. Il demeurait auprès de sa mère couchée, sa petite main serrant désespérément la sienne
– Elle va aller mieux, se murmurait-il à lui-même. Elle me l’a promis...
Malgré son état, sa mère continuait de lui sourire et de lui caresser la tête en lui prodiguant des mots doux.
– Ton père serait fier de toi, lui avait-elle dit d’une voix enraillée.
Le jeune jawa espérait plus que jamais de le voir surgir, silhouette surgissant de nulle part, pour sauver sa mère et les emmener loin d’ici !
– Il faut boire Che’rra, lui intima Mala, assise sur le bord de la couchette.
Elle se pencha au-dessus de la jawa en tendant un bol rempli d’eau. La bouche désechée parut sous sa capuche et vint se presser pour boire quelques gorgées d’eau. La twi’lek lui maintint le récipient à bonne hauteur puis, lorsqu’elle eut fini, le posa sur ses genoux. Na’rrac entendit sa mère déglutir, avant que tout son corps ne soit parcouru d’un frisson.
– Merci Mala, murmura-t-elle d’une voix faible. Merci...
C’est alors que des bruits de bottes retentirent en haut de l’escalier. Mala se rua dans cette direction, ne manquant pas de renverser dans sa précipitation l’eau sur les draps. Na’rrac sentit son estomac se nouer et - pour la première fois depuis des jours - il lâcha la main de sa mère pour aller se cacher à l’autre bout du lit. Il aurait reconnu ses bruits de pas entre tous. Il tremblait de tout son corps en entendant les vaines protestations de Mala. Les bruits de pas, brusques et secs, se firent entendre de nouveau. Na’rrac leva la tête pour voir un gigantesque dévaronnien s’avancer près du lit. Son visage était marqué de nombreuses cicatrices, dont une qui lui avait coûté un œil. Celui encore valide détailla la jawa allongée sur le lit. Na’rrac vit sa mère lever les yeux vers le garde, une lueur d’appréhension dans le regard.
– Alors, elle l’a chopé aussi, cracha Uruk.
– La faute a l’un de ses clients, s’énerva Mala à côté de lui. Si au moins on avait de quoi se protéger...
Le poing du dévaronnien la frappa en plein visage. Narrac ferma les yeux en entendant la violence du coup, suivit du cri de la femme.
– Tu te prends pour qui, twi’lek ? Pour une putain de princesse ? T’as oublié ce que t’étais ? hurla-t-il. T’appartient à Chompa le hutt, et tu ferais bien de t’en rappeler si tu veux pas finir à la rue ou dans une fosse à rancor !
Le jawa avait envie de disparaître dans un trou, de se boucher les oreilles. Il risqua toutefois un coup d’oeil. Mala se relevait à genoux, une main pressée contre son visage, du sang coulant entre ses doigts. Le garde la fixa un instant d’un œil rageur, et Narrac cru qu’il allait lui donner un coup de pieds. Mais le dévaronnien se détourna d’elle pour dévisager la malade. Sa maman tentait de se relever à bout de bras, pour au moins s’asseoir. Ses bras tremblaient sous l’effort. Finalement, ils cédèrent et elle retomba sur sa couchette. Urul eut une grimace de dégout.
– On peut pas la laisser travailler. Si elle contamine des clients, on aura une mauvaise réputation.
– Pitié... murmura sa mère. Sans ça, je n’ai rien pour survivre...
– La ferme !
Il brandit sa main en guise de menace. Sous les yeux de Narrac, sa maman se tut.
– S’il vous plaît, donnez-lui au moins des médicaments, supplia Mala en découvrant un instant son visage pour révéler un nez en sang.
– Tu crois qu’on a des médocs à acheter pour vous ? Non. Elle est foutue de toute façon.
Narrac le vit porter la main à sa ceinture, sans comprendre. Puis, une détonation retentit, suivit d’un éclair rouge. Le jeune jawa écarquilla des yeux, observant Uruk ranger son blaster et le corps de sa mère, transpercé au-niveau de la poitrine. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux et se mirent à couler en torrent. Puis, il se mit à hurler.
Il fonça sur le dévaronnien et se mit à lui frapper la jambe à coup de poing. Le garde le saisit par le vêtement pour le repousser. Narrac vit son énorme main le saisir, et sans refléchir, il planta ses dents dans sa chair. Uruk poussa un hurlement et retira vivement ses doigts. Narrac sentit le goût des larmes dans sa bouche, et aussi celui du sang. Un sang qui n’était pas le sien. On le souleva du sol. Par ses yeux brouillés, il vit le visage du dévaronnien, dévoré par la haine. Puis, le poing qu’il brandit. Une vive douleur le percuta au niveau du ventre. Le jawa hurla à son hauteur et ses larmes roulèrent d’autant plus le long de ses joues. Il entendit vaguement les hurlements de Mala, mais sa voix semblait tellement lointaine. Puis, l’obscurité s’abattit sur son esprit.
Il était vaguement conscient qu’on le portait à travers une pièce, d’entendre de nombreuses voix autour de lui, qu’une lumière plus vive lui frappait les yeux. Puis, soudain, ses yeux se plissèrent devant l’éclat des deux soleils et il sentit l’air frais de l’extérieur venir caresser ses vêtements.
Il se sentit jeter dans les airs et atterrit douloureusement sur le sol. Du sable se souleva, venant lui piquer les yeux, s’infiltrant dans ses narines. Derrière lui, la voix d’Uruk retentit :
– Rends-toi service gamin, et crève rondement.
La porte claqua brutalement.
Narrac resta là, étendu à terre. Des larmes continuaient à lui piquer les yeux et son petit corps était secoué de sanglots. La douleur lui remuait les entrailles et il ne voyait du monde qu’un vague amalgame de tâches de couleurs. Il distinguait des tâches plus sombres passer devant lui à intervalles régulières, des passants vaquant à leur occupations sans lui prêter un regard.
Maman... Pourquoi tuer sa mère ? Pourquoi son univers s’était-il effondré en quelques instants ?
Il eut envie de rester allongé là, dans la sable, à attendre. Pourtant, poussé par un instinct plus fort encore, il tendit le bras. Sa main s’accrocha au sable dans une étreinte désespérée, creusant de profonds sillons.
Lentement, il entreprit de ramper jusqu’à un coin d’ombre.



J'espère que ce premier chapitre vous aura donné envie d'en lire plus ! On se retrouve pour la suite le... 25 décembre ?! :paf:
Exceptionnellement, on va décaler au 27 :siffle:
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Messagepar Super-Bern » Ven 27 Nov 2020 - 3:47   Sujet: Re: Moi, assassin

Ouh, pauvre maman Jawa! J'ai hâte de savoir comment Narrac va s'en sortir et comment il va devenir celui qu'il est aujourd'hui (en -1300). :diable:
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Messagepar darkCedric » Mar 01 Déc 2020 - 19:11   Sujet: Re: Moi, assassin

Merci pour ton commentaire Bern ! :cute:

Super-Bern a écrit:J'ai hâte de savoir comment Narrac va s'en sortir et comment il va devenir celui qu'il est aujourd'hui


Héhéhé :sournois:
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Messagepar Mandoad » Mer 02 Déc 2020 - 22:26   Sujet: Re: Moi, assassin

J'ai lu.

Eh bien, l'enfant qu'on découvre seul avec sa mère, jusqu'à ce que celle-ci ne meurt tragiquement, ça c'est une structure habituelle. En revanche, un Jawa comme personnage principal (élevé dans une maison close d'ailleurs, on dirait), là on est bien moins dans du standard et je suis très curieux de découvrir ce petit gars.

Pour ce qui est du gros bras Uruk, quand tu as une fiction qui s'appelle "Moi, Assassin", je sens qu'il sera l'un des premiers à passer l'arme à gauche. :D

Très bonne mise en bouche en tout cas ! :oui:
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Messagepar L2-D2 » Ven 04 Déc 2020 - 14:00   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 1 lu !

Alors clairement, un Jawa en personnage principal et qu'on "lit" comme un personnage normal, s'exprimant en basic, c'est peu fréquent. A dire vrai, j'avais l'impression d'entendre les "Uttini !" et autres diatribes jawaesques que l'on entend dans les films ! :transpire:

Et c'est tout de même assez dramatique tout ça ! Pauvre petit Jawa ! Je suis néanmoins assez curieux de voir ce qui l'attend...

Vivement la suite donc ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Ven 04 Déc 2020 - 16:59   Sujet: Re: Moi, assassin

Pas fan de la narration qui prend l'histoire en cours de route, mais ça c'est moi j'imagine.
J'ai eu un peu de mal à comprendre qui était qui au début et ce qui se passait, mais on retombe en enfance avec le jeune Narrac et on s'attache rapidement aux personnages.
C'est drôle, touchant, sombre, dramatique. J'adore. :lol:
Modifié en dernier par Boldard le Jeu 10 Déc 2020 - 5:45, modifié 1 fois.
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Messagepar Xiaomii » Mer 09 Déc 2020 - 18:35   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre lu ^^
Un début bien tragique pour notre petit Jawa qui aurait cru qu'on puisse avoir de la compassion pour Narrac :cry:,
j'ai hâte de voir comment va t'il évoluer avec ce drame. Une chose est sûre, ça ne va pas être joli à voir :sournois:
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Messagepar darkCedric » Dim 03 Jan 2021 - 17:57   Sujet: Re: Moi, assassin

Avec un peu de retard, je reviens avec la suite des aventures de notre petit jawa ! Le chapitre devait à l'origine être beaucoup plus long, mais avec tout le retard occasionné par les fêtes, j'ai choisi de le couper en deux, ce qui permet en plus de faire durer le suspens :sournois:

Je réponds à tous vos précédents commentaires tout en bas :cute:




Danse avec les voleurs



8 ans plus tard...

Les meilooruns étincelaient, littéralement, à la lueur des deux soleils. Ils étaient une dizaine, rassemblés sur l’étale entre d’autres victuailles. La lumière venait souligner leur peau jaune virant sur le pourpre. Devant cette vision, Narrac sentit son ventre crier sa faim. Voilà près de deux jours qu’il n’avait rien avaler.
Il quitta son point d’observation, de l’autre côté de la rue, pour s’approcher. La foule était nombreuse à cette heure là, tentant de se frayer un passage dans les rues étroites de la ville poussiéreuse. Les soleils s’étalaient majestueusement dans un ciel sans nuage et les quelques morceaux de tissus tendus de ci et là aux dessus des échoppes ne parvenaient pas à apporter un peu de fraîcheur. Il régnait cette odeur typique du marché, ce mélange de sueur, d’épices et de viande grillé, que Narrac trouvait enivrant.
Sa petite taille était un atout dans cette masse grouillante : il n’avait aucun mal à se faufiler entre les jambes des passants sans que ces derniers ne lui prêtent attention. La plupart ne lui jetaient qu’un bref coup d’oeil avant de se détourner, ne voyant rien d’autre qu’un simple jawa vêtu de robes noires. Les autres ne le voyaient tout simplement pas, le regard fixé bien au-dessus de lui. Narrac sentit son canif, situé dans un des repli de sa tenue, le démanger : délier la bourse de quelques imbéciles ne serait pas une tâche compliquée. Mais il changea d’avis en apercevant un bref instant entre deux passants l'objectif qu’il visait. Il était plus prudent de ne pas se disperser.
Le marchand - un besalik puissamment musclé - était en pleine discussion avec un client rodien. Narrac se positionna à leur gauche, à demi dissimulé par le coin de l’étale. Il tâchait de garder une attitude calme et naturelle, comme s’il ne faisait que regarder les produits. Sa main saisit un meiloorun et entreprit de la dissimuler dans son vêtement.
– C’est du vol !
Le jawa se retourna brusquement pour dévisager le rodien, en pleine discussion avec le marchand.
– Un fruit jogan à ce prix là ! ajouta-t-il d'un ton scandalisé.
Narrac sentit son cœur retrouver un rythme normal. Il lâcha un bref soupir et maudit sa propre bêtise. Il avait failli se trahir de lui-même.
– Et comment je vais nourrir mes gosses si je me met à brader ma marchandise, hein ? rétorqua le marchand d’une voix forte qui sembla retentir dans toute la rue.
Le jawa ne put retenir un fin sourire sous sa capuche. Il connaissait le besalik de vu : sa femme était morte depuis près de dix ans, et il n’avait jamais eu d’enfants. D’un mouvement calculé, il saisit un autre fruit, l’examina d’un œil qui se voulait expert et fit mine de l’enfouir sous sa cape.
– Et toi là ! Qu’est-ce que tu fous ?
Cette fois-ci, le jawa su que le marchand s’adressait à lui. Il se tourna vers lui, le fruit toujours dans la main.
– Uttini ! tenta-t-il en prenant un air de complet ahuri.
Il sut que son bluff n’avait pas marché lorsque le marchand repoussa violemment le client pour s’élancer vers lui. Narrac ne lui laissa pas le temps de venir : l’adolescent de treize ans fourra le fruit dans sa poche et se jeta au cœur de la foule, en direction de sa porte de sortie. Autour de lui, les passants se mirent à s’agiter et à vociférer, sans doute conscient de la scène qui prenait place.
– Que quelqu’un l’attrape ! hurla une femme plus loin d’un ton scandalisé.
– Vas y petit ! cria une voix masculine en riant.
Le jawa se faufila entre les jambes d’un humain et manqua de percuter un couple d’arkanien richement vêtu. L’adolescent n’hésita pas : d’un geste chirurgical, il dégaina son coutelas. La lame en acier déchira le tissu précieux et un flot de crédits dorés se répandit sur le sol. Il entendit un glapissement aigu, avant qu’un vacarme assourdissant annonçant un mouvement de foule n’envahisse la rue. Le jawa ne se retourna pas pour vérifier qu’il avait semé le marchand. Il venait d’apercevoir les trois caisses empilées qui constituaient son plan de repli.
D’un bond, il se hissa à leur sommet et sauta sur une toile tendue au-dessus d’un porche. Il sentit le tissu se tendre sous son poids. D’un bref coup d’oeil, il aperçut la toile tendue devant l’habitation adjacente, de quelques centimètres plus haute, avant de sauter dans cette direction. Ses pieds eurent à peine le temps d’effleurer le drap que le rebond le jetait déjà sur le tissu suivant. Il ne lui fallut que quelques instants pour remonter ainsi la rue. Enfin, d’un dernier saut, il se hissa sur un toit.
Sous ses yeux, les hauteurs du quartier se dévoilaient. Les rues étaient comme autant d’entailles étroites et irrégulières dans la croûte de la cité. Le jeune voleur ne s’attarda pas sur la vue et courut jusqu’à ce qu’il soit suffisamment éloigné de l’endroit où il avait commis son larcin. Depuis l’âge de cinq ans, il avait appris à connaître la ville et elle n’avait plus aucun secret pour lui, aussi bien au sol qu’en hauteur. Lorsqu’il estima s’être suffisamment éloigné, il se laissa glisser le long d’un conduit jusqu’à une rue déserte, à demi-plongée dans l’obscurité.
Le jawa se laissa tomber contre un mur, le souffle court. Il devrait attendre un certain temps avant de retourner dans les environs du marché, par prudence. Mais le jeu en valait la chandelle, se dit-il en sortant l’un des deux fruits de son manteau. Son ventre poussait à présent de véritables rugissements. Ses dents se plantèrent dans la peau du meiloorun et la déchiquetèrent. Du jus jaillit du fruit et coula le long de son menton sans qu’il ne tente de l’essuyer. Il ne se souvenait pas d’avoir déjà mangé quelque chose d’aussi exquis. Il s’écoula de longues minutes durant lesquels il resta contre le mur, à manger.
– Oh, mais ce serait pas notre ptit jawa ? s’exclama soudain une voix juvénile.
Narrac jeta un regard vers le nouveau venu - ou plutôt les nouveaux venus. Kand était également un rat womp : c’était par ce surnom qu’on désignait les jeunes voleurs qui écumaient les rues. Narrac devait avouer que que ce surnom lui correspondait parfaitement : à défaut d'en avoir le physique, l'ish tibi en avait l'intelligence . Le jawa ne parvenait pas à mettre un nom sur son comparse gotal qui se trouvait derrière lui et souriait d’un air goguenard.
– Qu’est-ce que t’as là ? Ce serait pas un meiloorun ? Ça tombe bien, j’avais justement faim !
Narrac n’avait pas cessé de manger à son arrivée. Il l’entendit bouger et vit ses pieds s’arrêter quelques mètres devant lui. Il leva la tête : l'alien à la peau verte ressemblait à un géant face à lui. Lentement, Kand tendit la main en se penchant en avant, comme s’il s’adressait à un enfant.
– Donne-le moi, Narrac.
Le gotal émit un ricanement. Le jawa regarda le voleur dans les yeux. Puis, il baissa la tête et recommença à dévorer le fruit.
– Hé ! Ta mère t’a jamais dit que c’était mal poli de manger quand on te parle ? lâcha Kand en le saisissant par le col, toute trace de calme ayant disparu de ses traits.
Une seconde plus tard, il recula en poussant un hurlement, tenant une main ensanglantée contre sa poitrine. Deux doigts gisaient sur le sol poussiéreux. Le couteau de Narrac arborait à présent une jolie couleur vermeille.
L’ish tibi éructait des jurons en tentant d’arrêter le flot de sang. Derrière lui, le gotal avait cessé de sourire.
– J’vais te fumer espèce de ptite raclure ! hurla-t-il finalement en tirant un couteau de sa main valide.
Son camarade avait également tiré sa lame, affichant l’expression satisfaite du prédateur ayant piégé une proie. Narrac termina son meiloorun et se lécha les babines.
– Impossible de manger en paix, soupira-t-il en jetant les restes sur le côté.
Il s’écarta du mur contre lequel il se tenait et se mit en position. L’ish tibi et le gotal étaient tous deux solidement bâtis, mais ce qu’ils avaient en force, ils le perdaient en agilité. Le combat ne durera pas longtemps, sourit-il intérieurement. Voilà à quoi se résumait la vie : il fallait voler pour survivre, se battre pour garder ce qu'on possédait. Ou mourir.
Kand était sur le point de se jeter vers lui, les jambes fléchie, lorsqu’un petit rire les interrompit.
Tiens tiens, on dirait que les rats s’apprêtent à s’entre dévorer.
Narrac comme ses adversaires tournèrent la tête vers la provenance de la voix. Une silhouette se découpait dans la semi-obscurité d’une ruelle adjacente. Elle était vêtue d’une cape passe-partout qui lui atteignait les chevilles. Elle s’approcha calmement d’eux et le jawa put la détailler avec plus de précision. C’était une femme humaine aux cheveux blonds et au corps athlétique. Son visage avait tout ce qu’il y a de plus commun et il aurait été incapable de lui donner un age. Pourtant, Narrac était sûr de l’avoir déjà vu quelque part...
– Qu’est-ce que tu veux, grognasse ? lâcha Kand d’un ton agressif. Casse-toi si tu veux pas qu’on te dépouille aussi.
La femme lui jeta un regard indescriptible. Lorsqu’elle ouvrit de nouveau la bouche, sa voix traînante ne laissait transparaître aucune peur.
– Je ne suis pas là pour toi.
A cette phrase, Narrac sentit un frisson lui hérisser la nuque. Il se souvenait à présent de l’endroit où il l’avait vu : elle était au marché en même temps que lui. Elle se trouvait à quelques échoppes de là, mais ni son visage ni sa posture n’avait retenu son attention au milieu de la foule. Comment avait-elle fait pour le retrouver en aussi peu de temps ? Rien que le trajet à pied aurait dû lui prendre beaucoup plus longtemps. À moins qu’elle ne soit passé par les toits, ce qui paraissait saugrenu.
Il détailla la femme d’un regard neuf : c’est alors qu’il se rendit compte qu’elle tenait à présent un blaster. Toute trace de courage sembla déserter Kand. Sans demander son reste, il s’enfuit dans la direction opposée. Le gotal suivit rapidement son exemple et courut à sa suite. Seul demeurèrent Narrac et la femme.
– Tu ne t’enfuis pas ? lui demanda-t-elle avec un sourire.
– Si je vous tourne le dos, vous n’aurez aucun mal à me descendre.
– Bien répondu.
Elle rangea son blaster et enfouit ses mains dans ses poches d’un air nonchalant.
– Vous étiez au marché tout à l’heure.
– Tu as un bon sens de l’observation, le félicita-t-elle.
– Si vous voulez le meiloorun que j’ai pris, vous arrivez trop tard, lui dit-il en montrant les restes éparpillés au sol.
– Il t’en reste toujours un, non ?
Narrac jeta un coup d’oeil furtif à son manteau pour voir si son larcin était visible depuis l’extérieur, puis se maudit en se rendant compte qu’il s’était trahi tout seul. Le sourire de la femme ne laissa aucun doute sur son erreur.
– Qu’est-ce que vous me voulez ?
– Un « merci » serait un bon début. Que te serait-il arrivé si je n’étais pas intervenu ? demanda-t-elle d'un ton doux.
– Il y aurait eu deux voleurs en moins et j’aurai pu finir mon repas en paix.
La femme rejeta la tête en arrière et éclata de rire, sans se soucier de qui pouvait l’entendre. Le jawa ne put s’empêcher de jeter des regards furtifs aux ruelles limitrophes, de peur qu’elle n’attire des indésirables - voire pire, les forces de sécurité. Ces brutes épaisses traquaient avec un plaisir sadiques les rats womps de la cité, et réservaient à ceux qu’ils débusquaient un sort peu enviable. Il se rappelait encore de la vision d’un jeune voleur humain, le visage couverts de bleus et la poitrine d’estafilades sanglantes, pendu sur la place. D’après sa taille, il ne devait pas avoir plus de huit ans.
L’hilarité de la femme prit fin et elle jeta au jawa un regard où brillait la curiosité.
– Au marché, j’ai pu voir que tu disposais de qualités certaines, des qualités qui m’intéressent. Ainsi, j’ai une proposition à te faire.
Voyant qu’il ne répondait pas, elle continua :
– Je peux t’offrir une nouvelle vie, bien plus intéressante et bien plus grande que celle d’un petit voleur.
– Quelle vie ? demanda Narrac d’une voix où perçait la méfiance.
– Ça, je ne peux te le dire, fit-elle avec un sourire énigmatique. Si tu veux le découvrir, tu devras me suivre.
Le jeune garçon la regarda en se mordant la langue, tout en cherchant une manière appropriée d’annoncer sa réponse. Il n’avait pas oublié que la femme était armée. Et il avait entendu trop d’histoires à propos de jeunes enfants a qui on avait fait de telles propositions pour accepter.
– Votre offre est alléchante, dit-il en s’inclinant, mais je ne suis pas intéressé. Je bosse déjà pour Nonk.
Il leva prudemment les yeux de sous sa capuche. La femme le fixait avec une expression fermée, sans dire mot. Le silence s’éternisa quelques instants, dans une ambiance pesante.
– Quel dommage, lâcha la femme.
Elle lissa sa cape d’un geste nonchalant puis tourna les talons.
– J’espère toutefois que nous aurons l’occasion de nous revoir, ajouta-t-elle, ses paroles ponctuées par le claquement de ses bottes.
– Vous pourrez alors me dire qui vous êtes...
La femme se retourna. Son sourire se dessina dans l’obscurité et Narrac ne put s’empêcher d’en éprouver un profond malaise.
– Mon nom est Cihen. Quant à toi, je sais déjà qui tu es, Na’rrac’sev.
Lorsqu’il s’élança derrière elle, elle s’était déjà volatilisée.





Mandoad a écrit: Eh bien, l'enfant qu'on découvre seul avec sa mère, jusqu'à ce que celle-ci ne meurt tragiquement, ça c'est une structure habituelle. En revanche, un Jawa comme personnage principal (élevé dans une maison close d'ailleurs, on dirait), là on est bien moins dans du standard


Tu as tout bon, Narrac a bien été élevé dans une maison close. J'ai préféré le sous-entendre plutôt que de l'énoncer clairement : après tout, nous suivons à ce moment là les pensées d'un jeune enfant, qui est loin de tout comprendre au monde qui l'entoure.

L2-D2 a écrit: Alors clairement, un Jawa en personnage principal et qu'on "lit" comme un personnage normal, s'exprimant en basic, c'est peu fréquent. A dire vrai, j'avais l'impression d'entendre les "Uttini !" et autres diatribes jawaesques que l'on entend dans les films ! :transpire:


J'espère que tu auras apprécié le clin d'oeil que tu m'as inspiré :transpire:

Death Star Bricks a écrit:Pas fan de la narration qui prend l'histoire en cours de route, mais ça c'est moi j'imagine.
J'ai eu un peu de mal à comprendre qui était qui au début et ce qui se passait, mais on retombe en enfance avec le jeune Narrac et on s'attache rapidement aux personnages.
C'est drôle, touchant, sombre, dramatique. J'adore. :lol:


Ouille ! Tu vas peut-être avoir du mal à la lecture, car tous les chapitres où presque vont commencer in medias res, en plein milieu d'une tranche de vie. Mais j'espère que l'histoire te captivera assez pour que tu surmontes ça et reste parmi nous :cute:

Xiaomii a écrit: j'ai hâte de voir comment va t'il évoluer avec ce drame. Une chose est sûre, ça ne va pas être joli à voir :sournois:


:sournois:

L2-D2 a écrit:Et c'est tout de même assez dramatique tout ça ! Pauvre petit Jawa ! Je suis néanmoins assez curieux de voir ce qui l'attend...


Mandoad a écrit: je suis très curieux de découvrir ce petit gars.


Content d'avoir réussi à vous intriguer ! En espérant que ce chapitre vous aura tout autant intéressé. On se retrouve le 25 janvier pour la suite ! :jap:
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Messagepar L2-D2 » Sam 09 Jan 2021 - 22:16   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 2 lu !

Je suis ravi que ma remarque t'ait inspiré, pour un moment fort drôle en plus ! :lol:

Un petit côté Aladdin dans la première partie de ce Chapitre, avec notre Jawa qui "vole comme un aigle royal", pardon je m'égare ! :x Mais très clairement, ça y est, ton récit a démarré, avec la rencontre entre Narrac et une mystérieuse femme. Remplit-elle elle aussi le rôle d'assassin ? Avons-nous fait la rencontre de son mentor ? :sournois:

Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette deuxième partie mieux écrite que la première. Non pas que la précédente était ma écrite, pas du tout, mais ce texte est davantage construit, plus fluide, plus naturel... bref, je ne sais pas trop comment le formuler mais tu auras sans doute saisi mon idée !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Dim 10 Jan 2021 - 3:51   Sujet: Re: Moi, assassin

Un deuxième chapitre plein de rebondissements (dans tous les sens du terme) et qui n'a rien à envier au premier. :oui:

Le jeune Narrac mène ainsi une vie de larcins dans les rues de... Mos Esley ? Mos Espa ? Anachore ? Qui peut le dire ? :sournois:
Et il manque de tuer deux jeunes voleurs, ce qui m'amène à me demander : a-t-il déjà tué des gens ? Est-il doué pour le faire ? Sûrement des questions auxquelles nous aurons une réponse bientôt :think:
C'est donc là qu'il fait la rencontre de cette intrigante inconnue, Cihen. Qui est-elle ? Quels sont ses talents, son métier ? Tant de suspense, je ne tiendrai jamais jusqu'au 25 :shock:

Mais le vrai mystère de ce chapitre, c'est que sont devenus les deux doigts que Narrac a coupés à Kand ? Ont-ils fini dans le gosier d'un rat womp, d'un dewback, d'un tooka ? :? (oui bon d'accord, ce n'est pas ce qu'on peut appeler une information capitale, mais j'avoue que la question m'a traversé l'esprit :transpire: )
Si Narrac n'a pas de scrupule à le faire il pourrait logiquement les récupérer pour les manger, ou alors s'en faire un collier juste pour montrer qu'on rigole pas avec lui, un peu comme Boba avec sa tresse de Wookiee :think:
J'imagine bien la scène où Narrac recroiserait la route de Kand et où ce dernier s'écrierait "Il a mes doigts ! Cet enf*** a gardé mes doigts !"


darkCedric a écrit:Ouille ! Tu vas peut-être avoir du mal à la lecture, car tous les chapitres où presque vont commencer in medias res, en plein milieu d'une tranche de vie.

Ah non pas du tout, c'était surtout l'introduction du contexte et des personnages de ton récit qui m'a semblé laborieuse au premier abord (je t'avoue que l'histoire des figurines ne m'a pas aidé à comprendre qui était qui ou ce qui se passait au début :x (mais ne change rien hein, c'est très bien comme ça, c'est juste moi qui suis un peu lent à la détente :paf: ) ).
Mais maintenant que je visualise bien qui est le petit Jawa qui se fait appeler Narrac et l'environnement dans lequel il évolue, je n'ai absolument aucun mal à suivre son histoire. Rien à redire sur la narration, donc :jap:
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Messagepar Mandoad » Mar 19 Jan 2021 - 13:57   Sujet: Re: Moi, assassin

C'est lu! Comme L2, j'ai vraiment pensé à Aladdin pour la première partie. Tu nous décris d'ailleurs très bien l'ambiance du marché et la poursuite qui s'ensuite. C'était très visuel honnêtement.

La deuxième partie, je sentais arriver les ennuis pour le petit Jawa, mais il semblerait qu'il a plus d'un tour dans son sac et est bien plus dangereux qu'on pourrait le penser. Néanmoins, on voit qu'il n'est pas à l'aise en face de la mystérieuse femme, dont on ne sait pas grand chose. Après, entre le titre de ta fiction et la description du personnage, je ne doute pas qu'on la reverra et qu'on pourra en apprendre plus sur elle bientôt.

Niveau écriture, j'ai trouvé le style différent en comparaison avec le premier chapitre. Plus fluide, plus vif et ça aide immédiatement à mettre un contexte à ton histoire lorsqu'on le compare à l'extrait du mois passé plus statique, sombre et basé sur le fait de se cacher du point de vue d'un enfant et dont la narration était plus lente et "compartimentée".

Vivement la suite !
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Messagepar darkCedric » Lun 25 Jan 2021 - 20:14   Sujet: Re: Moi, assassin

Nous voilà déjà le 25 ! Que le temps passe vite !
Dans le dernier chapitre , nous avions laissé Narrac tout seul après qu'il ait rencontré une mystérieuse femme. Qui est-elle donc ? :sournois:

Le mois précédent, j'avais coupé le chapitre en deux : ceci devrait donc en être la deuxième partie.
Sauf que, en écrivant, les mots me sont venus avec beaucoup de facilité et le chapitre s'est allongé... Si bien que j'ai à nouveau décidé de le couper en deux pour préserver encore un peu le suspens :transpire:

Bon lecture !


Le Marchand du quartier sud




1 semaine plus tard...


L’ish tibi contemplait la pile de crédits, agrémenté de quelques rares bijoux, avec des yeux plissés, remplis de soupçons et d’avidité. Ses doigts boudinés couverts de croûte manipulaient chaque devise individuellement, n’hésitant pas parfois à mordre dedans pour en vérifier l’authenticité, qu’ils rassemblaient ensuite sur un coin de son bureau. La table était encombrée de papiers, de crédits et d’autres richesses soigneusement empilés en de petits tas qui dénotait un soin maladif porté à leur endroit.
L’ish tibi s’empara d’une paire de boucles d’oreilles dorée et ornée d’un saphir. Avec une délicatesse surprenante, il la prit entre deux doigts et la leva devant ses yeux pour mieux l’observer à la lumière de la lampe. Les flammes firent un instant briller les nombreuses bagues qu’il portait. Finalement, il déposa le bijou sur une autre pile.
Encore une fois, Narrac ne put s’empêcher de penser qu’il ressemblait à un barrique, avec ces jambes courtaudes surmontée par un ventre grassouillet qui l’empêchait de fermer sa veste. La pièce de tissu était d’une couleur écarlate et des fils dorés venaient l’agrémenter. Elle aurait sûrement pu passer pour luxueuse quelques dizaines d’années auparavant. A présent, la tenue toute entière virait au grisâtre, les fils d’or pendaient misérablement et les manches semblaient avoir été grignotés par endroit.
Alors que l’alien a la peau verte poursuivait son rituel, Narrac laissa traîner son regard sur la pièce alentour. De petite taille, elle était encombrée par des objets en tout genre, d’étagères, de statuettes en pierre, et d’une pellicule importante de poussière. Officiellement, Nonk n’était qu’un vendeur de reliques détenant un modeste magasin dans le quartier des marchands. Aucun étranger, en voyant ce personnage à l’allure minable, n’aurait pu penser qu’il régnait en réalité sur tout le sud de la ville.
Finalement, le gérant fit tourner le dernier crédit dans sa main avant de la laisser nonchalamment avec les autres.
– Tu as bien travaillé Narrac.
D’un geste de la main, il poussa un petit tas de crédits dans sa direction.
– Voilà ta part, fiston !
C’est bien peu, par rapport à ce que je t’ai donné, pensa-t-il. Il n’en dit toutefois pas un mot : ceux qui usaient de leur langue à mauvais escient devant Nonk avaient tendance à la perdre. Il se contenta d’un bref merci et d’un hochement de tête avant de s’emparer de sa paye. Alors qu’il glissait les crédits dans une de ses poches, l’ish tibi se pencha contre le dossier de sa chaise.
– J’ai entendu dire que tu t’étais battu avec Kand, lâcha-t-il comme sur le ton de la conversation. Il y aurait perdu deux doigts.
Le jawa ne se fia pas à son air détaché. Il termina d’empocher l’argent, puis leva les yeux vers son employeur.
– S’il veux se plaindre, il n’a qu’à me le dire en face.
Le bec de l’alien s’ouvrit sur un rire gras, faisant trembler sa bedaine.
– Tu te rends compte qu’il va avoir dû mal à délier les bourses avec deux doigts en moins ?
– Ça lui servira de leçon. Il arrêtera peut-être de voler le butin des autres pour cacher sa propre incompétence.
– Narrac, Narrac... soupira le malfrat en se levant de sa chaise pour lui passer un bras autour des épaules. Je comprends que tu veuilles lui donner des leçons. Moi-même, je déteste ceux qui volent le fruit du labeur des autres.
La phrase était dît sur un ton conciliant, mais Narrac vit rapidement que Nonk était conscient de l’ironie de ses propos, et qu’il s’en réjouissait intérieurement.
– Mais tu comprends que je ne peux pas te laisser régler tes comptes de cette manière. Qu’est-ce que les autres diront si je te laisse mutiler mes employés, hein ? Je perdrais ma réputation. Et sans moi, qui empêchera la milice de vous chasser comme des chiens, hein ?
Narrac sentit un frisson lui couler le long de la nuque. Il s’imagina, pendu à un gibet par les forces de sécurité comme tant d’autres, son cadavre envahit par les insectes. Il refusait de mourir de manière pitoyable... Il n’était pas sa mère !
L’emprise sur son épaule se fit plus douloureuse.
– Je me suis bien fait comprendre, fiston ?
– Oui.
Si cet imbécile ne me cherche pas d’ennuis.
Il sentit la pression s’évanouir.
– Bien. Tu peux partir.
Narrac ne se fit pas prier. Il ouvrit la porte et sortit de l’arrière-boutique sans un regard en arrière. Dehors, il sentit le vent s’engouffrer dans ses vêtements. Les deux soleils devaient être couchés depuis deux bonnes heures d’après l’obscurité qui régnait. Sans leur présence, la chaleur infernale qui régnait durant la journée avait laissé place à une fraîcheur bienvenue. Le jawa huma l’air, comme revigoré. Voyant que la brise jouait avec sa capuche, il la rabaissa avec énergie et se mit à marcher.
La rue était déserte et silencieuse, mis à part un couple de femelles twileks à la peau rouge, à quelques mètres de là. Les deux se livraient à une danse traditionnelle de leur peuple devant l’éclat d’un brasero, projetant leur ombre gigantesque sur la façade d’une maison. Leurs gestes étaient parfaitement synchronisés, comme si elles n’étaient qu’une seule et même personne. Les flammes faisaient dansées une lueur orange sur leur épiderme et pendant un moment leur peau arbora la couleur de l’or.
Un nikto de la milice se tenait quelques mètres à côté des danseuses, affalé de manière nonchalante contre sa lance électrifiée. Son regard ne quittant pas les twi’leks des yeux, son regard s’attachant à chacun de leur mouvement. Par prudence, Narrac renonça à passer près d’elles et s’engouffra dans une autre rue.
La foule réconfortante des passants avait disparu. Seul quelques rares clients - les plus fins connaisseurs - passaient encore devant les quelques étales ouvertes, des lanternes se balançant au-dessus de ces dernières. Une échoppe de victuailles attira son attention et il fouilla son vêtement pour en sortir ces crédits. Cela lui semblait bien trop peu à son goût pour ce qu’il avait accompli, mais il n’aurait pas besoin de voler de la nourriture pendant une semaine. Trois s’il se montrait peu gourmand. Il tendit la somme correspondante et s’empara d’un fruit jogan avant de partir d’un pas feutré en direction des quartiers nord.



***



Nonk fixait les piles de crédits d’un œil absent. D’un geste mécanique, il grattait le rubis ornant l’une de ses bagues. Ses pensées étaient encore rivées sur le jeune jawa qui venait de quitter les lieux. Il savait qu’il devait prendre une décision.
– C’est un bon élément, mais il attire plus d’ennuis qu’il ne rapporte, dit-il à voix haute sans même s’en rendre compte.
A quoi lui servait un voleur incapable de se coucher ? A rien. Le jawa avait eu beau lui promettre qu’il avait compris, l’ish tibi s’était bien rendu compte qu’il mentait. Les menaces ne l’empêcheraient pas de recommencer. Que disait mon vieux père avant de me foutre un poing dans la gueule, déjà ? Ah oui, qu’une menace n’a de sens que si on est prêt à la mettre à exécution. Il devait faire un exemple avec Narrac. Le voir pendu par la milice prouverait aux autres qu’il y avait des règles à respecter. Quel gâchis, songea-t-il. Le petit avait du talent et une rage de vivre qui forçait le respect.
Mais il n’avait pas le choix. Si le bruit se rependait qu’il ne savait pas tenir les gosses qui bossait pour lui, on cesserait de le respecter. Et alors, son influence fonderai comme neige au soleil : il ne serait plus l’un des parrains du crime les plus influent de la ville, mais rien d’autre qu’un vieil ish tibi vieillissant à qui sa vessie jouait des tours. Combien de temps alors avant qu’un tir de blaster ne trouve le chemin jusqu’à sa tête et n’éparpille sa cervelle ? Ça ne me plaît pas de faire buter des gosses, mais je n’ai pas le choix si je veux survivre.
Il ouvrit un tiroir de son bureau pour sortir une bouteille de gnôle et un verre qu’il s’empressa de remplir.
– Au moins, dit-il en le vidant d’un trait, ça fera plaisir à ces abrutis de miliciens.
– Je n’en serai pas si sûr, lâcha une voix dans son dos.
Le verre se brisa au sol. Nonk tendit la main vers le dessous de son bureau, là où il cachait son blaster. Ses doigts étaient seulement à mi-chemin lorsqu’il sentit un objet froid se poser sur sa gorge.
– Pas de geste brusque, lui intima son agresseur d’un ton doux.
Une voix humaine, analysa-t-il. Une femelle sans doute.
– Si c’est mon argent que vous voulez, servez-vous, dit-il d’une voix que le couteau pressé contre son gosier rendait faiblarde et hachée.
– Je ne veux pas de vos richesses, mais uniquement vous passer un message. Ce petit jawa est à moi, et vous ne lui ferez aucun mal.
– Narrac ? C’est Narrac que vous voulez ?
Le jawa avait réussi à se dénicher un autre protecteur, apparemment, et des plus persuasifs.
– D’accord, d’accord, je ne lui ferai rien !
– Je n’en doute pas...
Il sentit un courant d’air dans sa nuque puis un souffle chaud contre son oreille.
La guilde des Rakghouls vous adresse ses salutations.
Nonk écarquilla les yeux, et il sentit ses entrailles se manifester malgré lui.
Une brûlure lui incendia la gorge, et une pluie écarlate éclaboussa le bureau. L’ish tibi essaya de crier, ne parvint qu’à émettre un gargouillement abominable. Un tremblement lui parcourut le corps, de sa nuque jusqu’à ses pieds et il sentit un liquide visqueux dégouliner le long de ses lèvres.
Assassins, songea-t-il alors que sa tête percutait le bureau et envoyait les crédits en l’air. Comment ce foutu jawa a pu se dénicher de tels alliés ?
Pauvre petit...

Ce fut sa dernière pensée cohérente.




Et voilà la fin de ce chapitre ! J'y ai glissé une petite référence à Majora's Mask, s'il y a des gamers parmi vous. Le premier a trouver aura droit à un petit caméo, dans cette fic ou dans une autre ! Quoi ? Comment ça, ça vous intéresse pas ?

L2-D2 a écrit: Un petit côté Aladdin dans la première partie de ce Chapitre, avec notre Jawa qui "vole comme un aigle royal", pardon je m'égare ! :x

Mandoad a écrit:C'est lu! Comme L2, j'ai vraiment pensé à Aladdin pour la première partie. Tu nous décris d'ailleurs très bien l'ambiance du marché et la poursuite qui s'ensuite. C'était très visuel honnêtement.


Attendez de voir le prochain chapitre :lol:

Plus sérieusement, je suis content d'avoir réussi à vous transmettre cette image ! Je voulais vraiment rendre cette ambiance orientale pour la scène du marché ! Apparemment, j'ai réussi mon pari.

L2-D2 a écrit: Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette deuxième partie mieux écrite que la première. Non pas que la précédente était ma écrite, pas du tout, mais ce texte est davantage construit, plus fluide, plus naturel... bref, je ne sais pas trop comment le formuler mais tu auras sans doute saisi mon idée !


Comme l'a souligné Mandoad, j'ai essayé dans le premier chapitre de transmettre les pensées et le point de vue d'un gamin de cinq ans. Ça a été assez compliqué de trouver un mélange entre l'innocence qu'il a et le décor glauque autour.

Death Star Bricks a écrit: Le jeune Narrac mène ainsi une vie de larcins dans les rues de... Mos Esley ? Mos Espa ? Anachore ? Qui peut le dire ? :sournois:


Aucune des trois :D

Death Star Bricks a écrit:
Et il manque de tuer deux jeunes voleurs, ce qui m'amène à me demander : a-t-il déjà tué des gens ? Est-il doué pour le faire ?


Réponse au prochain chapitre... Ou a celui d'après si je choisi encore de le couper :paf:


Death Star Bricks a écrit: Mais le vrai mystère de ce chapitre, c'est que sont devenus les deux doigts que Narrac a coupés à Kand ? Ont-ils fini dans le gosier d'un rat womp, d'un dewback, d'un tooka ? :? Si Narrac n'a pas de scrupule à le faire il pourrait logiquement les récupérer pour les manger, ou alors s'en faire un collier juste pour montrer qu'on rigole pas avec lui, un peu comme Boba avec sa tresse de Wookiee :think:


J'ai... J'ai pas les mots. :paf:

Death Star Bricks a écrit:
darkCedric a écrit:Ouille ! Tu vas peut-être avoir du mal à la lecture, car tous les chapitres où presque vont commencer in medias res, en plein milieu d'une tranche de vie.

Ah non pas du tout, c'était surtout l'introduction du contexte et des personnages de ton récit qui m'a semblé laborieuse au premier abord (je t'avoue que l'histoire des figurines ne m'a pas aidé à comprendre qui était qui ou ce qui se passait au début :x (mais ne change rien hein, c'est très bien comme ça, c'est juste moi qui suis un peu lent à la détente :paf: ) ).
Mais maintenant que je visualise bien qui est le petit Jawa qui se fait appeler Narrac et l'environnement dans lequel il évolue, je n'ai absolument aucun mal à suivre son histoire. Rien à redire sur la narration, donc :jap:


Bien, bien... :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Mar 26 Jan 2021 - 19:07   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre lu!

Et bam! Nonk disparaît aussi vite qu'il est apparu! Mais la personne responsable de son sort est-elle la même que celle qui est venu en aide à Narrac? Probable...

Je suis curieux de lire la suite! :sournois:

Et pour le lien avec Majora's Mask, je me demande si fe ne serait pas les deux danseuses twi'lek qui me font penser aux danseuses de Bourg Clocher... :think:
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Messagepar Boldard » Mar 26 Jan 2021 - 20:06   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 3 lu.
Comme d'habitude, c'est riche en détails et en personnalité, on s'ennuie pas, et on a envie de connaître la suite ! :oui:

J'ai tout de suite pensé aux danseuses jumelles de Majora's Mask en lisant le passage des danseuses Twi'lek, donc bien joué pour la référence :lol:

darkCedric a écrit:
Death Star Bricks a écrit: Mais le vrai mystère de ce chapitre, c'est que sont devenus les deux doigts que Narrac a coupés à Kand ? Ont-ils fini dans le gosier d'un rat womp, d'un dewback, d'un tooka ? :? Si Narrac n'a pas de scrupule à le faire il pourrait logiquement les récupérer pour les manger, ou alors s'en faire un collier juste pour montrer qu'on rigole pas avec lui, un peu comme Boba avec sa tresse de Wookiee :think:

J'ai... J'ai pas les mots. :paf:

Ah ça fais pas attention, c'est mon côté barbare qui parle :transpire:
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Messagepar Mandoad » Lun 15 Fév 2021 - 16:41   Sujet: Re: Moi, assassin

J'attendais le chapitre de février et j'ai réalisé, qu'en fait, il était sorti à fin janvier. Champion... :transpire:

C'est donc lu ! L'histoire reste toujours sombre à souhait et on sent un Narrac déjà bien mature. Cette phrase-là m'a particulièrement marqué d'ailleurs.
L2-D2 a écrit:Il refusait de mourir de manière pitoyable... Il n’était pas sa mère !

Coeur de pierre le Jawa :shock:

En tout cas, comme pour le chapitre précédent, tout est très visuel et bien décrit et ce n'est pas difficile de voir la scène se dérouler directement sous nos yeux. Bien joué !

Pauvre Nonk (ou pas). Je le voyais pas survivre sur le long terme, mais je ne pensais pas qu'il allait disparaître aussi vite. :transpire:

Une fic' toujours très agréable à lire, notamment en raison d'un protagoniste inhabituel.
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Messagepar Jenos Idanian » Ven 26 Fév 2021 - 20:38   Sujet: Re: Moi, assassin

Tous les chapitres lus ! :)

Pour être un chouïa plus précis: 1er chapitre relu pour mieux enchaîner dans le même mouvement avec les autres que je n'avais pas encore lus, eux. Chose donc faite à l'instant. Me voilà à jour, et j'en profite dans la foulée pour faire un p'tit coucou en passant (comme de toute façon déjà promis :wink: ) vu que je ne m'étais pas encore manifesté après ma toute première visite ici au moment du tout premier chapitre. Alors voilà, oubli réparé :wink:

Donc, ton récit: alors jusque là j'aime bien. Tout comme je suis donc revenu suite à ton premier chapitre, tu pourras également compter sur moi pour quand tu posteras la suite :) (Tiens d'ailleurs à ce propos ça me fait penser que vu la date, je m'attendais à avoir un chapitre de plus à rattraper de lire non? Ou alors j'ai manqué un truc?)

Il m'a fallu un mini temps d'adaptation au tout départ du récit pour voir exactement où tu voulais en venir (toute la partie où tu décrivais la bataille de jouets) mais sinon j'avais en revanche tout de suite capté l'idée du "au travers du regard enfantin" (tout comme "l'environnement spécial" des évènements...). Puis les chapitres suivants sont bien suffisamment immersifs pour qu'on soit pleinement dans ton récit (avec juste la bonne dose de succession entre le côté triste et le côté badass), et puis Tatooine quoi :love:, pour moi c'est 'the place to be' niveau planète emblématique dans Star Wars :) , donc au risque de répéter un peu ce que je viens de te dire juste au-dessus, ça donne envie de voir la suite :)

Sinon, comme les camarades avant moi j'avais assez vite fait les rapprochements à la fois avec Aladdin et Majora's Mask (ça m'a même rappelé respectivement les bonnes vieilles époques de la SuperNES et de la N64, les 2 "best console ever" pour moi, mais pardon je m'égare là :lol: ).

Voilà, le rdv est pris pour la suite :oui:
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Messagepar darkCedric » Ven 26 Fév 2021 - 21:12   Sujet: Re: Moi, assassin

Avec un peu de retard, voilà le nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira autant que le précédent. J'avoue ne pas en être aussi satisfait que je l'aurai voulu :paf:


Duel sous la lune



Deux heures plus tard...

Le quartier des teinturiers occupait le nord de la cité, dominant le reste de la ville depuis le sommet d’une colline. Une odeur de produits chimiques flottait dans les rues, couplée à celles d’encens et de parfums hors-de-prix. Le ciel nocturne était presque entièrement dissimulé par les draps de couleurs qui encombraient les toits, comme autant de drapeaux. L’œil novice ne voyait dans ce spectacle qu’un entremêlas confus de tissus, de cordes et de planches en bois, un véritable labyrinthe aérien. Mais pour le connaisseur, c’étaient autant de rues, de passages et de raccourcis pour aller d’un toit à l’autre. Comme si une deuxième ville s’était construite au-dessus de la première.
La main de Narrac lâcha la corde rêche qu’elle serait avec nonchalance et il sentit ses deux pieds entrer en contact avec le bois. La planche, à peine large d’un mètre, ouvrait sur le vide quelques mètres en contrebas. Le jawa n’y prêta aucune attention et franchit le pont improvisé d’un pas léger avant de se laisser tomber sur le toit. La surface était plate et poussiéreuse, et plutôt étroite comparée à d’autres édifices attenants. Un muret en pierre délimitait le toit, offrant une sécurité mais surtout une discrétion renforcée. En face de Narrac, un petit édifice de forme carré donnait sur l’intérieur de la bâtisse. Il n’avait jamais eu de problème avec le propriétaire, un vieil humain à demi-aveugle que ses jambes avaient du mal à porter.
Ce toit lui servait de repère depuis plusieurs années. Personne ne l’avait trouvé, perdu qu’il était aux milieu des tissus colorés et des obstacles visuels. C’était le seul endroit paisible dont il disposait : ici, il était sûr que personne ne viendrait le dépouiller ou l’égorger pendant son sommeil.
Le jawa se laissa tomber contre le muret, sortit le fruit qu’il gardait sous son vêtement et croqua dedans. Le jus lui coula le long des lèvres, qu’il se dépêcha d’essuyer d’un revers de bras. Son ventre ronronna de contentement.
Son repas ne fut bientôt plus qu’un souvenir lorsqu’il leva les yeux. La toile noire de l’espace s’étendait au-dessus de lui, ponctuée d’étoiles, de traînés pourpres ou bleuâtres. C’était une vision magnifique, mais qui éveillait chez le jawa une certaine mélancolie qu’il n’arrivait pas à s’expliquer. Peut-être les réminiscences d’une époque où il n’était pas seul. Une époque où il ne se pelotait pas contre la pierre pour trouver le sommeil, mais contre le corps chaud de sa mère.
Il secoua la tête de dépit. Se lamenter sur le passé ne sert à rien. Ma mère a fait ses choix pour que nous survivions, et elle l’a payé de sa vie. J’ai fait les miens. C’était le cycle de l’existence : à la fin, un plus fort que vous finissait toujours par vous avoir. Et ceux peu importe combien on se débattait : la mort finissait par recevoir son dû. Le mieux à faire était de repousser autant que possible cette échéance.
– Quel charmant petit endroit...
Le jawa tourna vivement la tête. A seulement quelques mètres, une femme aux cheveux blonds vêtue d’une cape sombre et de bottines hautes lui montrait son profil. Ses yeux fixaient les draps qui couvraient les toits autour d’eux, pendus aux travers des rues. Le jawa éructa une bordée de jurons et bondit sur ses pieds.
– Tu as un langage extrêmement fleuri pour un être si jeune, commenta la femme d’une voix traînante.
– Qu’est-ce que vous foutez ici ?
Les yeux de la femme fixaient les draps qui couvraient les toits autour d’eux, pendus aux travers des rues. Cihen. Elle s’appelle Cihen, se rappela le jawa.
– Je regarde le paysage. La ville est tellement plus belle vue d’en haut.
Disant cela, elle se tourna de biais vers lui et ses yeux transpercèrent les siens.
– Tu ne trouves pas ?
Le jawa sentit un frisson lui parcourir la nuque. Le regard de la femme le clouait sur place : il avait l’impression qu’elle l’écorchait vif, le disséquait, le mettait à nu. Il eut un rire nerveux.
– Je suppose. Comment avez-vous trouvé cet endroit ?
– Je t’ai suivi, répondit Cihen en reportant son attention sur les maisons alentours, et sans vouloir porter atteinte à ton ego, ce fut chose aisée.
– Vous êtes douée. Je connais peu de monde qui puisse me filer comme un bleu.
– Je sais, répondit-elle en posant sa bottine contre le muret.
Elle jeta un coup d’oeil nonchalant en contrebas, comme pour estimer la distance qui la séparait de la rue Le jawa la fixait d’un œil qui se voulait neutre. Sa réponse l’avait mis mal à l’aise. Semer des concurrents, des petites frappes ou des miliciens avait toujours été un jeu d’enfant. Que cette femme ait réussi là où tous ces gens avait échoué... Décidément, ça refluait la mouise à plein nez.
– J’admets que cette cachette est plutôt bonne, continua la femme d’un ton détaché. La milice et tes petits camarades ne l’ont pas encore découvert, n’est-ce pas ?
Nous y voici donc, les menaces. Narrac s’en doutait - pour quelle autre raison la femme l’aurait suivi jusqu’ici, dans cet endroit qu’il gardait pour lui seul - mais cela ne l’empêcha pas de ce sentir gelé. Il ne pouvait pas laisser cette Cihen lui mettre le grapin dessus et lui faire du chantage. Il allait devoir s’en débarrasser, et c’est cette pensée qui le faisait frissonner. Il sentit le poids du coutelas, dissimulé dans sa manche, mais n’en fit rien. Il ne se sentait pas capable de l’utiliser comme ça. Se défendre, trancher, mutiler, c’était une chose. Tuer, une autre.
Il avait déjà poignardé quelqu’un à mort, quelques années plus tôt. Son seul et unique meurtre. Un mendiant, qui rampait au sol, lui avait soudain bondi dessus pour lui prendre le fruit de sa rapine : Narrac avait réagi à l’instinct. Il s’était enfui, terrifié, laissant le vieillard hurlé à la mort, dix centimètres d’acier dans le ventre.
– Non, et aucun n’est aussi talentueux que vous. Ils ne trouveront jamais cet endroit.
–Il n’est pas sage de se montrer aussi présomptueux envers le futur.
– Comme vous dites.
Il saisit le blaster qu’elle portait au flanc et recula d’un bond, l’arme braquée sur elle. Sa main était moite et parcourue d’imperceptibles tremblements, mais il n’en garda pas moins la femme en joue. Cette dernière se tourna vers lui avec une lenteur nonchalante, son visage n’affichait aucune surprise, rien d’autre qu’un vague air ennuyé.
– Ainsi, tu tuerais une femme de sang-froid ?
– Si j’y suis obligé.
Tout se passa en un instant. Soudain, il se rendit compte que Cihen s’était considérablement rapprochée de lui. Mais surtout, qu’il ne la tenait plus en joue. Durant un instant qui lui sembla durer une éternité, il baissa les yeux sur son bras qui pendant le long de son corps selon un angle improbable C’est alors seulement que la douleur se manifesta.
Le jawa poussa un hurlement et s’affaissa à genoux. La souffrance qui lui brouillait la vue l’empêcha de voir le prochain coup. Mais pas de le sentir. Son corps lui sembla soudain flasque, incapable du moindre mouvement, et il s’effondra face contre terre.
– Je vais reprendre ça, si ça ne te dérange pas.
Cihen se pencha en avant pour ramasser son blaster et le rangea dans sa poche avec une lenteur calculé. Narrac tourna la tête avec difficulté, écumant de rage. Ses muscles refusaient de lui répondre. Il se trouvait incapable de bouger, ne pouvant que dévisager celle qu’il avait tenté de tuer. Laquelle parti d’un rire cristallin.
– Tu as été plus rapide que ce que je pensais. Tu as presque failli me surprendre sur le coup, mais il te reste beaucoup à apprendre.
Narrac sentit de nouveau l’extrémité de ses doigts, la moiteur du sol qu’ils touchaient, les picotements qui les parcouraient. Avec un effort, il réussit à les serrer. Ces quelques efforts semblèrent amuser la femme qui esquissa un sourire. Un grand vacarme retentit alors. Narrac sentit son cœur remonter jusqu’à sa gorge, tandis que Cihen tournait la tête vers la porte menant à l’intérieur, sans manifester le moindre signe de surprise. De nouveaux coups, tout aussi violent, résonnèrent derrière le panneau de bois.
– J’ai prévenu tes amis miliciens de l’endroit où tu te trouvais, lâcha Cihen d’un ton détaché. Je crois qu’ils veulent faire un exemple, mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils arrivent aussi vite. C’est l’heure de m’éclipser.
Elle épousseta sa cape et lança au jawa un clin d’oeil aguicheur.
– Bon courage, mon grand.
Elle enjamba le muret et s’élança sur la planche en bois avec une agilité impressionnant. Narrac se retourna sur le côté, juste à temps pour la voir se laisser glisser le long d’une corde, comme si elle connaissait les toits du quartier depuis sa naissance.
Derrière Narrac, les coups reprirent encore plus fort, bientôt suivi de jurons. D’après le bruit, la porte n’allait pas tarder à céder. Vaille que vaille, le jawa réussi à se remettre debout. Son bras droit pendait toujours, inutile. Il s’avança vers son échappatoire, avant que ses jambes ne flageolent. Il se retint de justesse au muret, sans quoi il se serait briser le crâne en contrebas.
Je suis foutu, se dit-il lucidement alors que les coups résonnaient avec la régularité des tambours. Mais il n’allait pas pour autant attendre passivement d’avoir la chanvre autour du cou !
Il se hissa sur la planche et saisit la corde qui pendait devant lui. C’est à ce moment que la porte vola en éclat. Narrac se retourna pour voir trois niktos armés d’électro-lances passer à travers les quelques panneaux de bois encore debout. Il n’hésita pas et se jeta dans le vide. Il saisit la corde en plein vol et glissa le long de celle-ci, se brûlant la paume jusqu’au sang. Le toit opposé se rapprochait à toute allure : alors que ses pieds étaient encore dans le vide, il se laissa tomber sur une mince corniche. Sans prendre le temps de souffler, il se remit à courir. Plus loin, la corniche s’arrêtait brusquement, avant de continuer à un mètre de là sur un bâtiment adjacent. Narrac n’eut pas le temps de se poser des questions et franchit le vide d’un bond. L’atterrissage faillit lui coûter la vie : son bras mort le fit tituber sur le côté il manqua de tomber. Il resta un instant immobile, fixant la rue quelques mètres en contrebas, lorsque des cris le firent repartir. Les niktos n’étaient pas loin derrière, réussissant non sans mal à le suivre sur les toits.
Ils gagnent du terrain, analysa-t-il alors qu’il franchissait le gouffre séparant deux rues et enserrait violemment une corde. Il s’élançait dessus lorsqu’il la sentit soudain se détendre entre ses doigts. Ils l’ont coupé ! Il n’eut pas le temps de penser plus : la façade opposée fondit à toute vitesse sur lui. La pierre heurta son bras cassé avec violence, et la douleur lui fit lâcher la corde. Il y eut un craquement sinistre, suivit d’une souffrance le long de ses jambes. Autour de lui, les hauteurs encombrées de tissus de couleurs avaient laissé la place à une rue étroite. Les cris des niktos résonnèrent, quelque part.
Cours ! Cours, imbécile !
Il se releva et se mit à courir. Sa jambe gauche boitait et manquait à chaque instant de se dérober sous lui. Il courrait néanmoins, mi-boitant, mi-rampant, prenant appui sur les murs de son bras valide. Il y avait deux rues plus loin un passage menant à des catacombes. Ce n’était pas l’endroit qu’il connaissait le mieux, mais il pourrait peut-être y semer ses poursuivants. Si j’arrive à l’atteindre... Cette pensée lui donna du courage et la douleur dans sa jambe sembla disparaître. Il tourna à un angle de rue.
Et se retrouva face à une botte. Une vieille botte en cuir, dont la semelle était en partie trouée. De la poussière s’était incrustée en dessous, formant des tâches plus ou moins grandes. Narrac eut le temps de noter tous ces détails avant qu’elle ne l’atteigne en plein visage. Le monde sous ses yeux bascula en arrière et il heurta une surface dure, la mâchoire en feu.
– Je l’ai eu ! hurla la voix, sûrement le propriétaire de la botte.
Narrac vit d’autres chaussures courir dans sa direction. Il se releva, le dos contre un mur. D’un revers, il essuya le sang qui coulait le long de ses lèvres. Quatre niktos l’entouraient à présent. Évidemment. J’aurai dû savoir qu’un autre devait les attendre en bas. La partie était finie, à présent. Le seul suspens était de savoir si les miliciens allaient attendre le matin pour le pendre, ou bien le transpercer maintenant. Je ne peux pas crever comme ça, songea-t-il dans un sursaut d’orgueil. En un instant, son couteau fut dans sa main, déclenchant l’hilarité des niktos.
– Tu crois nous avoir cette ça, espèce de petite raclure ? ricana l’un en passant sa lance d’une main à l’autre.
Le plus imposant d’entre eux s’avança vers lui et sourit de toutes ses dents.
– Tu nous as bien fait courir petit, mais c’est fini. Tu vas mourir, dit-il alors qu’une forme noire se laissant tomber sans un bruit dans leur dos.
Narrac ferma les yeux. Il les rouvrit.
Les quatre niktos avaient disparu. Il ne restait plus que quatre cadavres. Ils étaient étendus au sol, les bras ballants ; certains de profil, d’autres sur le dos. Le jawa ne voyait aucune trace de blessures sur eux, pas une goutte de sang. Leurs yeux fixaient le vide, sans que leur visage n’exprime la moindre terreur. Et c’était sans doute ce qui était le plus terrifiant. Ça et la femme aux cheveux blonds, vêtue d’une cape sombre et de bottines hautes, qui se tenait au milieu des cadavres.
– Vous... Vous les avez...
– Tués, conclut-elle en frottant ses deux mains l’une contre l’autre, comme pour en enlever une quelconque salissure.
– Pourquoi ? demanda le jawa en reculant lentement.
– Parce que je ne voulais pas qu’ils te fassent de mal.
Le dos du jawa heurta le mur.
– D’abord vous leur dîtes ou je me planque et ensuite vous venez me sauvez, dit-il en lâchant un rire nerveux.
– Je me devais de savoir si tu disposais véritablement des qualités que je recherche, et je dois avouer que ta performance m’a séduite. Tu as du talent Narrac : si tu apprends à t’en servir, tu pourras rapidement en tirer profit.
Elle s’avança jusqu’à ne plus être qu’à un mètre de lui, et s’agenouilla. Le jawa eut un mouvement de recul lorsque les yeux de la tueuse se retrouvèrent au niveau des siens.
– La dernière fois que nous nous sommes vus, je t’ai fait une proposition : une nouvelle vie, bien plus gratifiante pour toi que celle d’un petit voleur. Je ne t’en avais alors pas dit plus : il est temps que je répare cet impair. Je suis à la tête de la Guilde des Rakghouls : quand les puissants de cette Galaxie ont besoin de liquider quelque un, qu’il soit prince, sénateur ou riche gangster, ils font appel à nous. Et nous nous acquittons toujours de notre tâche avec succès.
– Des mercenaires, en somme.
– N’importe quel imbécile avec un blaster peut se prétendre mercenaire. Nous sommes des assassins, des adeptes de l’art subtil de l’empoisonnement, de la tuerie silencieuse.
– Ça ne semble pas très honorable.
– Seul les imbéciles et les morts se battent avec honneur.
Narrac se mordit la lèvre.
– Si je rejette à nouveau votre offre, reprit-il finalement, vous me tuerez.
– Évidement que non, sourit-elle chaleureusement. Je veux que tu nous rejoigne volontairement, et non contraint. Tu es tout à fait en droit de refuser. Je crains que ton précédent patron ne fasse parti des victimes de la soirée, mais tu ne devrais pas avoir de difficulté pour mettre tes talents aux services d’un autre caïd.
Le jawa garda le silence, analysant les éléments dont il disposait. Il pouvait garder sa vie telle qu’il la connaissait depuis huit ans, conserver des mains relativement propres. Jusqu’au jour où il finirait pendu à un gibet, ou poignardé à mort par un concurrent. Son regard glissa des cadavres des niktos jusqu’à son bras cassé, qui demeurait immobile le long de son corps.
– Je vous suis.





L2-D2 a écrit:
Et pour le lien avec Majora's Mask, je me demande si fe ne serait pas les deux danseuses twi'lek qui me font penser aux danseuses de Bourg Clocher... :think:


Death Star Bricks a écrit:J'ai tout de suite pensé aux danseuses jumelles de Majora's Mask en lisant le passage des danseuses Twi'lek, donc bien joué pour la référence :lol:


Apparemment, la référence était plus apparente que ce que je pensais :paf:
Bien joué à vous deux ! L2, puisque tu as été le premier à répondre, tu auras le droit à un petit caméo tantôt... :sournois:

Mandoad a écrit:J'attendais le chapitre de février et j'ai réalisé, qu'en fait, il était sorti à fin janvier. Champion... :transpire:


Hé, tu auras attendu moins longtemps pour la suite du coup :transpire:

Mandoad a écrit:Une fic' toujours très agréable à lire, notamment en raison d'un protagoniste inhabituel.


Si la personnalité de Narrac t'a séduit jusqu'ici, je crois que tu vas aimer la suite :D
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Messagepar Jenos Idanian » Mar 02 Mar 2021 - 18:28   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 4 lu !

Et contrairement au chapitre précédent, je ne suis pas le dernier, mais apparemment bien le premier :D

Ainsi donc, ce "bon" petit Jawa qui n'avait jusque là pas encore vraiment fait son credo d'assassiner mais simplement de voler, va maintenant le troquer contre celui de "Rien n'est vrai, tout est permis" d'Assassin's Creed :lol:

Vivement la suite dans un mois :oui:
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Messagepar darkCedric » Mar 02 Mar 2021 - 18:47   Sujet: Re: Moi, assassin

Je m'excuse Jenos, je n'avais pas vu ton message juste au-dessus du dernier chapitre. Je commençais à me poser des questions en voyant que tu avais posté - en premier qui plus est ! Je commençais à me dire que tu avais dû poster sur les chapitres précédents et que je t'avais loupé ou encore que j'avais abusé sur la boisson :transpire:

C'est un vrai plaisir de te voir sur mon récit, camarade ! Je suis bien content d'avoir réussi à t'intéresser, toi et les autres, avec mon récit. J'ai hâte de voir ce que tu penseras des chapitres à suivre :sournois:

Par contre, désolé, il n'y aura pas de références à Assassin's Creed. Pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais joué à ces jeux :paf:

On se retrouve dans 1 mois pour la suite :hello:
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Messagepar L2-D2 » Mer 03 Mar 2021 - 12:07   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 4 lu !

Elles sont spéciales, les méthodes de recrutement de Cihen ! Mais bon, elles ont le mérite de pousser Narrac dans ses retranchements. Et j'ai beaucoup aimé la façon dont Cihen se défend sur son métier à la fin, en mode "non mais oh, on n'est pas des mercenaires, nous, on fait ça avec panache !" :paf: Mais du coup, je suis curieux de voir Narrac à l'oeuvre une fois formé.

Vivement la suite, donc ! :oui:
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Messagepar Mandoad » Mer 17 Mar 2021 - 18:34   Sujet: Re: Moi, assassin

Je suis toujours aussi lent, mais j'ai lu le chapitre !

Vraiment très sympa ce chapitre à la croisée entre Aladdin et Assasins's Creed avec toujours des descriptions de qualité qui nous plonge dans ton histoire sans difficulté.

Méthode intéressante de recrutement chez Cihen d'ailleurs: Lui enlever son seul coin de sécurité pour ensuite pouvoir le recruter. C'est bien joué et en plus ça lui permet de le tester.

Micro-mini-rikiki bémol: Quelques petites coquilles qui m'ont sorti quelques fois, alors que je n'en avais pas vraiment relevé dans les précédents extraits, mais sans trop gêner.

Dans tous les cas, cette histoire avec son anti-héros atypique est toujours un plaisir à suivre. :)
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Messagepar darkCedric » Jeu 25 Mar 2021 - 20:19   Sujet: Re: Moi, assassin

Tiens ? Ne serait-ce pas l'heure de la suite ? :whistle:



Na’rrac’sev assassin



11 ans plus tard...

La goutte glissa le long de la stalactite et s’écrasa à la surface de l’étang. Le son perça le silence qui régnait et resta suspendu dans l’air. Des rides se répercutèrent en cercle sur l’eau jusqu’à disparaître.
Narrac inspira longuement : la fraîcheur qui régnait dans la grotte tranchait avec la fournaise du désert à l’extérieur. Il avait souvent entendu parlé de la Mer des Dunes lors de sa jeunesse : des récits de marchands et de voyageurs qui décrivaient la triste fin de ceux qui s’étaient perdus ou échoués en son cœur. Mais le jawa n’en avait vraiment saisi le danger que lorsqu’il l’avait parcouru aux côtés de Cihen.
Une goutte glissa le long de la stalactite et s’écrasa à la surface de l’étang.
La grotte présentait une circonférence gigantesque. Des stalactites et des stalagmites jonchaient le sol et le plafond, se rejoignant parfois pour former des colonnes de pierre. Un étang provenant d’une source souterraine s’épanouissait en son centre. L’eau en étant si clair que Narrac pouvait y lire son reflet : celui d’un jawa de vingt-quatre ans aux yeux dorés et aux traits dissimulés sous un épais capuchon. Tout autour de lui déambulaient des silhouettes vêtues d’habits noirs semblables aux siens. La Guilde des Rakghouls ne comptait qu’une douzaine de membres, mais chacun d’entre eux était un assassin parmi les plus redoutables de la Galaxie. Un tueur à qui on avait enseigné tous les secrets les plus subtils dans l’art de tuer.
Il était rare que tous les membres soient réunis en même temps au « Siège » , dispersés qu’ils étaient dans toute la Galaxie pour traquer leurs cibles. En l’occurrence, Narrac en comptait cinq, en plus de lui-même.
L’une des formes vêtu de noir s’approcha du jawa d’un pas silencieux.
– Cihen attend ton rapport, lui glissa-t-il à voix basse.
Ce faisant, il inclina la tête, permettant au jawa d’apercevoir ses sourcils broussailleux. Il le remercia d’un signe et s’enfonça dans les profondeurs de la caverne. La grotte gigantesque ne constituait que l’entrée de leur repaire qui s’étendait sur plusieurs kilomètres à l’intérieur de ces falaises perdues de la Mer des Dunes. Les assassins avaient aménagé les parois lors de leur arrivée cent cinquante ans plus tôt, creusant des angles ronds et de petites alcôves. Les galeries avaient toutefois conservé une esthétique naturelle.
Narrac se fraya un chemin à travers ce labyrinthe lugubre. Des pierres bleus encastrés dans la pierre projetaient une faible lueur. Narrac n’en avait pas besoin pour se repérer, ses grands yeux lui assurant une vue parfaite même dans l’obscurité la plus totale. Enfin, il arriva devant une porte en duracier, seul signe d’une quelconque technologie. Un autre adepte sortait de la pièce au même moment. Sa main droite était serrée contre sa poitrine. Les bandages tâchés de sang qu’il portait n’arrivaient pas à cacher ses trois doigts manquants. Il salua Narrac d’un bref signe de tête et s’éloigna dans l’obscurité, sans doute en direction de ses quartiers. Le jawa se rendit compte qu’il boitait sévèrement de la jambe gauche. Il entra à son tour.
Les quartiers de la dirigeante de la Guilde gardait un aspect naturel et épuré. Aucune décoration n’ornait les parois et rien n’avait été fait pour camoufler les stalactites qui pendaient du plafond de la petite pièce. Le seul mobilier était un lit en pierre brut, taillé à même la paroi et une série de petites alcôves creusés dans la roche où étaient entreposés divers objets : des couteaux principalement.
Cihen était assise à même le sol, les genoux repliés sous-elle. Elle ne portait pas la tenue passe-partout qu’elle avait lorsqu’il l’avait connu, mais la tenue officielle de la Guilde. Le capuchon tombait sur ses épaules. Son visage n’avait pas changé depuis leur première rencontre, onze années plus tôt. Ses traits restaient dénués de la moindre ride et elle n’avait rien perdue de sa vigueur : seul quelques mèches argentés dans sa chevelure blonde attestait du temps qui passe.
– Narrac, le salua-t-elle avec un sourire comme s’ils s’étaient vus la veille.
– J’ai croisé Zang en sortant d’ici, dit-il en s’asseyant devant elle. Il avait l’air assez mal en point : t’as-t-il mis en colère ?
– Non, rassure-toi. Ces blessures lui viennent de sa dernière mission. Disons qu’il a fait une mauvaise rencontre.
– Qui a bien pu faire ça à un assassin ?
Narrac avait eu l’occasion de s’entraîner avec Zang quelques fois et il savait qu’il ne fallait pas le sous-estimer.
– Une gamine aux cheveux noirs. Elle ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Apparemment, ils convoitaient tous deux la même cible. Notre ami a fait l’erreur de la sous-estimer.
– Il ne la refera plus. C’était donc une assassin ?
– Pas une assassin, le coupa Cihen d’un ton sec. Rien qu’une tueuse. Il y a eu des rumeurs il y a des années de cela, à propos d’un gang qui enlevait des enfants pour les embrigader comme mercenaires. J’imagine qu’il s’agit d’une des leurs. Un tel manque de finesse ne m’étonne pas de la part de brigands.
Oh oui, tu as raison. Cela n’a absolument rien à voir avec nos méthodes...
Ses lèvres s’étirèrent de nouveau en un sourire et elle reprit :
– Mais parlons plutôt de ce qui t’amène : ta mission s’est-elle déroulée comme prévue ?
– Jades Nonaini est hors d’état de nuire, comme spécifié !
– Parfait ! Non non, ne me donnes pas de détails, je préfère faire marcher mon imagination. Mais cela tombe à pique : j’ai justement une nouvelle mission, le genre de mission qui demande un toucher d'expert.
Elle sortit de sa poche un datapad qu’elle tendit au jawa.
– Les zygerriens ont installé un camp de conditionnement d’esclaves à quelques parsecs d’ici. Les hutts considèrent qu’il s’agit là d’une provocation de s’installer sur leur territoire. Ils veulent les faire disparaître, définitivement. Le centre comme les esclavagistes.
– C’est un travail de mercenaires. Les limaces n’en ont plus assez ?
– L’Empire Zygerrien est un gros poisson, même pour les hutts. Les attaquer frontalement dégénérerait en conflit ouvert C’est pourquoi ils veulent que nous nous en occupions. Une dernière chose : leur mort ne doit pas sembler suspecte. Rien ne doit pouvoir suspecter nos commanditaires.
– Détruire toute une installation, ce n’est pas dans mes spécialités. Et je ne parle pas même pas de toutes ses conditions.
– Un travail exigent, pour le meilleur de mes assassins, souligna Cihen en dévoilant ses dents.
Le jawa poussa un soupir.
– Je ne vois qu’un moyen pour m’introduire dans leur complexe. Et je ne l’apprécie déjà pas...


***


La rampe se déplia et un forte lumière pénétra dans la soute. Le Jawa porta la main à ses yeux. Autour de lui, d’autres poussèrent des grognements, incommodés après tant de temps passés dans l’obscurité. Une silhouette floue se dessina en contre-jour :
– Qu’est-ce que vous foutez, chiens ? Debout, sortez de là !
Narrac s’exécuta. Les autres firent de même, trébuchant pour la plupart, se pressant les uns derrière les autres pour descendre.
– Plus vite !
Loin devant, il y eut un claquement suivi d’un hurlement. Presque aussitôt, les pas se firent plus rapide et le jawa sentit bientôt le souffle froid du vent s’infiltrer sous ses vêtements. Après la promiscuité de la navette et l’odeur de sueur qui régnait, c’était une délivrance. Alors qu’il descendait enfin la rampe, ses yeux s’habituèrent finalement à la lumière du jour. Le paysage cessa d’être un vague flou grisâtre, laissant la place à une vaste étendue de roche grise et stérile. Finalement, le changement n’est pas si frappant.
– Mettez-vous en ligne, si vous voulez pas tâter du fouet ! hurla de nouveau la voix.
Le jawa baissa les yeux et distingua la silhouette auparavant flou, désormais au bas de la navette. Des plaques d’acier couvraient ses épaules, ses jambes et son torse. Un casque de même nature surmontait ses longues oreilles en pointes et deux larges bandes venaient accentuer sa face toute en longueur au centre de laquelle brillaient deux yeux jaunes cernés de noir. Il surveillait la file sortant du vaisseau de l’œil de l’éleveur devant un troupeau de bovin, vaguement ennuyé et totalement méprisant. Sa main droite tapait à rythme régulier contre sa cuisse, tandis que l’autre tenait un long fouet à la couleur orangé et à l’apparence organique.
La marchandise déjà sortie s’était positionnée en rangées de cinq, sous la surveillance de deux autres gardes. Ils s’arrêtaient devant chacun d’eux, les saisissaient à la mâchoire pour examiner leurs pommettes et leurs dents. Tous - hommes comme femmes - se laissaient faire, les yeux constamment baissés. Un collier électrique finement ouvragé, couvert de dorure, leur rappelait leur situation. Narrac était conscient de la présence du sien autour de son cou. Le métal irritait sa peau, et il n’avait qu’une envie : l’enlever et s’en servir pour étrangler le zygerrien le plus proche. Mais il devait garder son rôle...
Le zygerrien tourna la tête dans sa direction alors qu’il dévalait la rampe. Sa face austère se plissa de dégoût :
– Qu’est-ce que tu es censé être, toi ?
– Uttini !
Le visage du zygerrien se colora de pourpre et la main serrant le fouet se leva.
– La ferme, esclave !
– Arrête, Kagaï.
Le zygerrien laissa sa main en suspens et tourna la tête vers son collègue qui avait pris la parole. Ce dernier lâcha la gorge de l’esclave devant lui, qui s’effondra à genoux en crachant ses poumons, et s’avança d’un pas impérieux.
– Celui là est cuisinier, dit-il avec un mouvement de tête dans sa direction. Le légat veut qu’il se mette au travail au plus vite. Et qu’il reste en un seul morceau.
– Oui, abonda le jawa en hochant vigoureusement du chef d’un air complètement abruti. Moi kouisine !
– Cette chose sait se servir de couverts ? lâcha le dénommé Kagai en haussant un sourcil circonspect.
– Les rabatteurs l’ont trouvé chez un pirate sélonien. Apparemment, il l’avait enchaîné dans la cuisine pour qu’il soit toujours prêt à se mettre au fourneau.
– Prends-le alors, répondit-il avec un geste de la main. Je vais amener les autres au camp.
Le second indiqua d’un signe sec à Narrac de le suivre et fendit la foule d’esclaves. Le jawa le suivit, affectant un air soumis et réprimant à grande peine un sourire étincelant. Jusqu’à présent, tout se passait comme prévu.
Le garde l’amena en direction d’un grand bâtiment à la façade métallique, dont l’architecture n’était pas sans rappeler les palais qui couvraient Zygerria, en une version beaucoup moins noble évidemment. Derrière lui, ses compagnons de voyage s’étaient mis en marche en direction d’une portion de terrain entourée d’un champ de force : il s’agissait sûrement du fameux camp évoqué plus tôt, sans doute pour adapter le jeune bétail à sa nouvelle vie. Comme s’ils en avaient besoin, songea le jawa avec mépris. Ils ont hurlé et sangloté durant tout le voyage. Et maintenant, ils courbent l’échine devant ces imbéciles d’esclavagistes. Pitoyable.
Il détourna le regard, au moment où ils arrivaient devant la porte. Une dizaine de gardes patrouillaient devant ou au-dessus, derrière de petites fenêtres. Ceux-là étaient vêtus d’armures intégrales à la couleur écarlate rehausser d’or. Ils les laissèrent rapidement pénétrer dans l’édifice.
Le garde mena le jawa à travers des couloirs couvert de mosaïques et de tapisseries précieuses, jusqu’à une porte basse d’où s’échappaient des fumées chargées d’odeurs de nourritures. Un ensemble hétéroclites de quelques esclaves étaient attroupés autour d’une série de casseroles bouillonnantes. Plus loin, un four jetait une lueur orange sur toute la pièce. Tout ce petit monde évoluait sous la surveillance d’une imposante besalik.
– Je t’amène celui-là, dit le garde, mets-le aux fourneaux le plus vite.
– Oui, maître, répondit l’immense créature en se pliant en deux.
Dès que le garde fut partit, elle dévisagea le jawa avec attention et croisa ses bras contre sa poitrine.
– Tu as un nom ?
Il fit mine d’assimiler l’information et de chercher le mot juste avant de lâcher :
– Narrac.
– Très bien Narrac, va te dégotter un tablier dans l’armoire là-bas et mets toi au boulot ! Tu sais préparer un gâteau au fruit jogan ?
Le jawa hocha vigoureusement la tête.
– Parfait. Si tu travailles bien et que tu ne poses pas de problèmes, tout devrait bien se passer. Et ne te frotte pas aux zygerriens, sous aucun prétexte. Regard baissé, bouche cousue. Toujours.


***


La chambre de Narrac consistait en un trou dans le mur derrière le four, où on avait aménagé une couche. La chaleur devait paraître insupportable à certains, mais pour quelqu’un ayant vécu toute sa vie sur Tatooine, ce n’était qu’une brise fraîche.
Autour de lui, le fracas des casseroles avait cessé et tous les esclaves dormaient à présent. Lentement, le jawa repoussa la couverture miteuse qui le recouvrait et s’assit. Il ouvrit la bouche et sa main explora son palais. Finalement, ses doigts tombèrent sur une molaire au fond. D’un mouvement tournant, ils se mirent à la dévisser jusqu’à ce qu’elle se sépare de sa mâchoire. Narrac la brandit sous ses yeux et l’observa dans l’obscurité. Puis, d’un geste calculé, il l’a frappa contre le mur. La fausse dent se fendilla de haut en bas et se brisa finalement pour révéler son contenu. Une créature à la forme de lombaire doté de multiples pattes. Ces yeux bleus artificiels luisaient d’une pâle lumière bleue. Cette petite merveille de technologie concentrée se mit aussitôt à se tortiller alors que Narrac la suspendait devant lui. Il baissa sa capuche et laissa la machine tomber sur sa nuque. Il la sentit descendre le long de son cou, puis se glisser dans le mince interstice qui séparait sa peau du collier électrique qu’il portait. Puis, elle planta ses minces appendices dans sa chaire. Un léger choc électrique lui courut le long de la colonne vertébrale. Il serra les dents sous le choc. Grâce à cette technologie, son collier de contrôle se trouvait maintenant hors service. Un sourire s’épanouit sur son visage.
Ces imbéciles de zygerrien ont fait rentrer le nexus dans leur terrier. Et ils vont bientôt s’en rendre compte...



L2-D2 a écrit: Elles sont spéciales, les méthodes de recrutement de Cihen ! Mais bon, elles ont le mérite de pousser Narrac dans ses retranchements.


C'est une petite vicieuse, oui. Mais il en faut pour diriger une entreprise dans ce genre :D

Mandoad a écrit:Je suis toujours aussi lent, mais j'ai lu le chapitre !


Insérer ici une blague sur les Suisses et leur notion trèèès extensible du temps :paf:

Mandoad a écrit: Micro-mini-rikiki bémol: Quelques petites coquilles qui m'ont sorti quelques fois, alors que je n'en avais pas vraiment relevé dans les précédents extraits, mais sans trop gêner.


Ah ça... Les coquilles ont toujours été mon gros défaut sur tous mes textes. C'est surtout dû à un gros manque de relecture, qui est sans doute la partie du processus d'écriture sur lequel je passe le plus vite, à tort. J'espère toutefois que ça ne gène pas trop la lecture de mon récit.

Encore merci de suivre les aventures de mon anti-héros. On se retrouve le mois prochain pour la suite de cette infiltration chez les zygerriens...
Modifié en dernier par darkCedric le Sam 27 Mar 2021 - 16:21, modifié 1 fois.
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Messagepar Commodore Faro » Jeu 25 Mar 2021 - 20:43   Sujet: Re: Moi, assassin

Cool le jawa :D :D :D
C'est quand tu te rends compte que Mark Renshaw est à coté de toi que tu ne dispute pas le sprint
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Messagepar Jenos Idanian » Sam 27 Mar 2021 - 13:09   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 5 lu !

Bonne ambiance de fond bien retranscrite, on est bien immergé dans la scène.
Ai-je déjà dit que j'aime bien Tatooine ? :wink:

Juste quelques fautes par-ci par-là (j'ai pas compté, je te rassure tout de suite), mais rien qui ne fasse complètement sortir non plus du récit hein. Alors t'inquiète, je ne suis pas du tout du genre à signaler ce genre de coquilles (généralement je ne dis rien là-dessus) pour le plaisir de faire suer hein, mais c'est vrai que j'avais déjà remarqué cette légère tendance dans les chapitres précédents.
Mais comme dit, tant que c'est pas 40 fautes au décimètre-carré et que ça ne fait pas sortir du récit et de l'immersion de la scène, ça passe dirons-nous.

Hypothèse: je mets à mon humble avis simplement plus ça sur le compte d'une relecture trop en diagonale (ça nous arrive à tous, moi par exemple à mes étapes de relecture j'ai pu remarquer qu'à l'écriture proprement dite je suis apparemment parfois assez fâché avec les tirets des mots composés :lol: ).
Pour "preuve": il y a juste un bout de ton texte qui a malencontreusement dû passer à la trappe: "le nexus était entré chez les" ?

Mais j'ai aimé ce chapitre ! Vivement le suivant ! :oui: (allez hopopop :lol: )
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Messagepar L2-D2 » Lun 29 Mar 2021 - 12:00   Sujet: Re: Moi, assassin

Chapitre 5 lu !

Ah, les zygerriens ! Un groupe pour le moins intéressant. Et la méthode d'infiltration de Narrac m'a fait penser à quelque chose : Le pudding à l'arsenic ! Un assassin infiltré en cuisine, il n'a qu'à préparer un "bon" gâteau, tiens ! :lol:

Bon, plus sérieusement, comme Narrac, j'ai pensé que Cihen n'avait pas apprécié le travail d'un de ses assassins et qu'elle l'avait privé de trois doigts en punition, ce qui l'aurait rendu sans doute moins efficace. J'imagine que la mention de cette adolescente de dix-huit ans aboutira à quelque chose... à moins que ce ne soit un clin d’œil au RP ?

Vivement la suite en tout cas ! :oui:
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Messagepar Mandoad » Ven 02 Avr 2021 - 20:07   Sujet: Re: Moi, assassin

C'est lu ! J'ai pas autant de retard que ça, si ?

Bref, un plaisir de retrouver notre cher (quoique je ne sais pas si le mot convient) Jawa une fois encore.

Grosse ellipse, donc. Je ne m'y attendais pas forcément et pensais quand même voir un peu de l'entraînement de Narrac, mais cela laisse plus de place à l'imagination, car ce chapitre en dit très peu sur ce qu'il s'est passé avant et les relations que le Jawa a avec ses confrères.

Un bon chapitre de mise en place avec donc un Jawa (petite comparaison au Nexu, j'aime beaucoup :D ) dans la place et loin d'être inoffensif. Curieux de découvrir la suite, car les Zygerriens, ce n'est pas une mince affaire.

La suite !
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