« C'était sans doute la meilleure chose que nous ayons jamais faite », explique-t-il aujourd'hui. « La vengeance
de ces milliers de morts dus au conflit provoqué par les Jedi ». Des frères, des amis, des compagnons d'armes. Tous identiques. « Je garde en mémoire le nom de chacun d'eux », nous raconte-t-il alors que les larmes lui montent aux yeux. « Beaucoup sont tombés ce jour-là. Nous aurions pu tous mourir sous les lames des Jedi ».

Si on lui demande pourquoi il a survécu, un nom franchit ses lèvres. « Vador ». Le Seigneur Vador a en effet montré pour la première fois sa dévotion envers l'Empereur lors
de la répression du soulèvement Jedi sur Coruscant. Il a gagné ce jour-là le respect de ses troupes pour toujours.
« J'étais dans les derniers rangs, et je n'ai pas pu voir ce qu'il faisait. Mais les récits des autres étaient clairs.
Vador était au premier rang, et repoussait les attaques
des Jedi. On a réussi grâce à lui ». 

Aujourd'hui, c'est un autre événement capital qui a amené le vétéran dans le système Yavin. « Près d'un tiers de la 501ème était sur l'Etoile Noire lors de sa destruction », nous explique-t-il alors que la rage de vaincre apparaît dans ses yeux. « Aujourd'hui, nous ferons payer leurs crimes aux Rebelles ». 

Âgé biologiquement de soixante ans, Arken est
aujourd'hui le capitaine KC-534, l'un des nombreux soldats de la 501ème ayant survécu à la Guerre des Clones. Il est fier de ses troupes ; dans le hangar du Devastator, le destroyer de classe Impériale personnel du Seigneur Vador, les pilotes se préparent à passer à l'action. Les rumeurs sur l'arrivée imminente d'un
vaisseau de luxe Mon Calamari reconverti pour servir de transport d'évacuation pour les Rebelles (lire à ce sujet notre article sur la sécession des MonCals) se font de
plus en plus insistantes. Le capitaine tient à ce que tous ses hommes soient prêts pour le combat à venir. On m'offre une armure légère pour me protéger, que j'accepte volontiers. La haine des Rebelles envers la presse est si connue que les lettres "RP" ne me protégeraient pas et me désigneraient plutôt comme une cible à abattre. 

Soudainement, une alarme retentit. Plusieurs vaisseaux, dont le croiseur MonCal attendu, font leur apparition à quelques kilomètres du blocus Impérial. Des chasseurs montent également de la planète. Les Rebelles pensent que l'heure est venue pour eux de quitter leur trou à rats. Ils se trompent lourdement. Deux premières vagues de TIEs quittent le hangar à une vitesse à peine croyable pour un observateur ordinaire. La routine pour ces hommes hors du commun. 

Un bruit de respiration reconnaissable entre mille se fait alors entendre, et une silhouette sombre apparaît. Dark Vador, le bras droit de Sa Majesté, entre dans le hangar. Arken et ses hommes se mettent immédiatement au garde-à-vous. Vador les salue d'un geste magnanime, puis rejoint l'espace réservé aux navettes, la 501ème à sa suite. Je monte avec eux dans l'un des vaisseaux qui quittent immédiatement le Devastator, en direction de la flotte Rebelle.

Dans la navette, les hommes sont silencieux, tout comme le Seigneur Vador, dont seule la respiration se fait entendre. Notre objectif est le croiseur Mon Calamari, que les scientifiques de la Flotte aimeraient étudier pour mieux les vaincre. Cinq navettes vont donc tenter de forcer le passage vers le vaisseau ennemi. Seules trois y parviendront, les deux autres étant victimes des lâches attaques des chasseurs de la Rébellion. 

Les troupes rebelles nous attendent dans le hangar, mal armés, mal organisés, ils n’ont pour eux que leur fanatisme qui les pousse à des attaques suicides destinées à provoquer le plus de dégâts possible. Révolté par cette technique, le Seigneur Vador part à l’attaque. 

Dans les coursives du croiseur, nul ne peut résister à sa lame écarlate, surtout quand elle est appuyée par les blasters de la 501ème. Le choix d’une arme Jedi pour un serviteur zélé de Sa Majesté peut paraître étrange, mais elle permet au Seigneur Vador de prendre ses ennemis à leur propre jeu. Au détour d’un couloir, Arken me demande de venir : ses hommes et lui viennent de faire une découverte inquiétante.

« Ce sont des armes à radiation », explique-t-il calmement malgré la dangerosité de la situation. « Nous avons de bonnes raisons de penser qu’elles sont réservées à un monde du Noyau, afin qu’ils subissent le même sort qu’Aldérande. Peut-être Anaxes ». 

La bataille ne s’éternise pas. Dark Vador, serviteur de l’Empereur, met rapidement un terme à toutes les velléités rebelles. Un groupe d’adolescents jette les armes et lève les bras pour se rendre ; ils nous regardent, surpris, leur passer les menottes. « Nous pensions que les prisonniers étaient exécutés, comme l’Alliance le fait habituellement », nous raconte l’un d’entre eux. « Enfin, c’est ce que nous a raconté le Haut Commandement ».

Nous atteignons alors le pont, déjà pacifié par les troupes de choc impériales. Une délégation de scientifiques arrive alors et se dirige vers l’ordinateur central, afin de récupérer les données nécessaires. « Nous pourrons les vaincre encore plus facilement la prochaine fois » affirme Arken.

Quoi qu’il en soit, c’est une nouvelle victoire pour l’Empire, et lorsque nous regagnons le Devastator en laissant le croiseur rebelle en proie aux flammes, un sentiment de contentement nous emplit. C’est une nouvelle fois Arken qui le résume bien : « Nous avons fait notre devoir ! »