Jinn Darin a écrit:Toutes les scenes ne sont pas obligées de raconter une histoire Ce sont de plans qui montrent une ville. C'est tout. Ils le font tres bien, ont parfaitement leur place et sont tout sauf chiants car ils sont ouf. Des milliards de films ou presque ont des plans comme ça. Tiens dans le dernier Tarantino on a des sequences de 15 minutes sur Brad Pitt qui ne fait que conduire une voiture. Et ces plans sont cools car ils mettent en valeur le travail qui a été fait sur ce Los Angeles ramené aux 70s.
On peut aussi y voir une forme de maniérisme - au-delà des vertus immersives du procédé.
Après je trouve personnellement que "Once upon a time..." souffre un peu des mêmes maux qu'on relève ici : un brin d'onanisme, le culte de la référence et finalement pas grand chose à raconter, malgré quelques moments sympas.
Au cinéma ou dans les séries, une scène raconte toujours quelque chose, c'est une composante de l'histoire. Et le Los Angeles sixties de Tarantino reste le lieu de l'action, de l'histoire, là où cette station spatiale nous extirpe de l'action, de l'histoire de cette série sans jamais nous y raccrocher.
Dans une fiction, en principe, le décor est au service de l'histoire. Là, j'ai l'impression qu'on inverse les choses. Les décors, les artworks sont le but à atteindre, la chose à mettre en valeur, la finalité, et l'histoire devient juste le truc prétexte qui permet d'y parvenir et de les enchaîner.
C'était déjà un peu le cas dans le Mando mais c'est encore pire ici : on a l'impression d'assister à une compilation d'artworks et de visuels "stylés".