Booster Terrik a écrit:Si c'est une impression de non lecteur, je te conseille de faire des tentatives.
J'achète régulièrement la saga en BD, j'ai lu pas mal de tomes de chez Delcourt. Ce n'est pas un point de vue de non-lecteur mais un point de vue de vieux lecteur de vieux comics des années 60.
Booster Terrik a écrit:Ensuite, je ne comprend pas l'opposition entre "insipide" pour aujourd'hui et "pouvaient tout se permettre" pour les premiers comics. Cela sous entend qu'il faut avoir les coudées franches pour pondre de bonnes histoires, et bien sur je ne suis pas d'accord.
En revanche, les premiers comics Dark Horse comme Dark Empire se permettaient tout, ça c'est sur. Aujourd'hui, en partant du principe que la continuité est hyper cadenassé par
LFL et qu'on ne peut plus sortir des sentiers battus avec les personnages des films, il faut recourir au Tales.
Quand je disais "tout se permettre" je pensais à ton idée. On ne peut plus tout se permettre parce que l'univers Star Wars est cadenassé. Lorsque Marvel montrait Obi-Wan, Anakin et Vador qui combattaient côte à côte dans une planche de comics, à l'époque ça ne choquait personne, on pouvait tout se permettre parce que tout était possible. C'est comme en science-fiction: on pouvait tout se permettre dans les années 40-50, même imaginer de la vie sur Mars, des Vénusiens, et tout ça. Aujourd'hui la science a cadenassé de nombreux thèmes de science fiction qui faisaient les beaux jours des auteurs de l'âge d'or, idem pour les comics
SW, on ne peut plus tout raconter sous peine d'être taxé d'hérétique par les fans assidus qui ont des fiches précises sur tous les personnages et les moindres détails de leur biographie (j'exagère sans doute). On peut encore pondre de bonnes histoires dans le cadre étriqué défini par
LFL, mais il faut être sacrément bon et prudent comme un serpent.
Reste le principe de l'"infinitie" ou orthographié comme tu veux, ou des "tales". Comme dans les comics de super-héros que j'ai arrêté de lire justement à cause de ça: du grand n'importe quoi, c'est tout le contraire du cadre étriqué, c'est le port'nawak ! Et même si là aussi on peut pondre de très bonnes histoires, le nombre de récits
insipides reste important, insipide car ne semblant pas du tout avoir de saveur face au souffle épique transmit par la saga cinématographique bien qu'en en conservant les personnages et les situations. Insipides parce que sans intérêt parfois. insipides parce que ressemblant furieusement à des récits de super-héros recyclés selon des normes
SW (format comics oblige, sans doute).
A force de se limiter au cadre, on ne peut plus rien en exploiter sinon les miettes qui restent dans un coin et dont personne ne voulait jusque là parce qu'il restait de grandes parts du gâteau. Mais un jour, plus de gâteau. Alors on exploite les miettes, les détails, la vie et l'œuvre de l'officier Machin qui manipulait la manette du canon de l'Etoile Noire lors de la destruction d'Alderande, sa conscience tourmentée plus tard, etc... La jeunesse de Muftak, les origines troubles du droïde CZ-4, un bout d'histoire se situant entre deux scènes de
ESB...
Il semble évident pour un scénariste de BD (tient, j'ai fais pas mal de scénarios de BD, ceci explique sans doute cela) travailler dans un cadre étriqué, avec ce qu'on appelle une "bible" hyper-détaillée, ça rend vraiment difficile de faire du bon, de pondre des scénars originaux, haletants, tordants, etc. C'est possible, j'en conviens, il y a des génies partout, mais reconnais qu'une grande partie de la production est, sinon insipide, disont alors moyenne.