Lumières, une histoire par Dolarn Sarkan [en cours]
Posté: Ven 22 Fév 2008 - 14:02
Ça y est ! Le moment est enfin arrivé. Après des années de pratiques obscures de la FF seul dans mon donjon, voilà que j'ai trouvé la volonté et le courage nécessaire pour soumettre un texte au yeux du monde.
Bien entendu (et si vous savez lire un titre), cette histoire n'est pas finit, loin de là même, mais je vous propose d'ores et déjà l'introduction (que j'ai pas appelé intro, sinon, ça fait populaire). De plus, connaissant ma nature profonde qui allie temps libre avec...euh...j'ai pas de rime là..... avec glandouille ! Je m'avance sur un rythme de publication d'un chapitre toutes les deux semaines (ou moins si le Dolarnisme m'envahit mais ne tablez pas trop là dessus).
Sur ce, j'arrête de dire de la merde et je vous offre mon œuvre
[center]Lumières[/center]
[center]Prélude
[/center]
L’aube se faisait timide ce matin là. Seul sur le balcon de son manoir, Kendral était pensif, le regard perdu dans l’eau turquoise des lagons environnants. La campagne s’éveillait petit à petit et l’on entendait le chant des oiseaux se mêler à la bise qui caressait les perles de rosée accrochées aux fleurs colorées.
Le ciel, empourpré des orages de la veille, arborait quelques nuages d’un blanc immaculé laissant présager d’un temps clément. La cime des montagnes, au loin, semblait couronnée d’un halo vaporeux et seuls les premiers rayons du soleil parvenaient à transpercer ce voile délicat.
Sur le sol de la terrasse, des vases brisés et des éclats de pierre témoignaient encore de la violence de l’attaque de la veille. Un peu plus loin, la carcasse encore fumante d’un droïde de protocole laissait échapper quelques sons discontinus et étranges. Tout en ces lieux rappelait le drame qui s’était déroulé quelques heures auparavant. L’odeur du sang s’unissait aux senteurs de chairs calcinées pour offrir un parfum de mort aux sens de Kendral. Il connaissait cette sensation, la flagrance du crime, du meurtre, de la fin.
Cependant, son regard restait impassiblement fixé sur l’horizon, comme en attente de quelque chose. Le reste de son corps ne transpirait pas plus d’émotion. Ses pieds fermement collés au sol, les jambes immobiles, les bras croisés sur son torse musclé, il observait. Ses vêtements, maculés de sang, trahissaient la férocité de la scène. Sa longue tunique blanche n’était plus qu’un drap déchiré aux reflets carmin et sa combinaison pâle, trouée en plusieurs endroits, ne le protégeait plus du vent matinal. Ses longs cheveux noirs noués en catogan portaient eux aussi les stigmates du massacre et quelques mèches avaient été ça et là raccourcies involontairement.
Accroché à sa ceinture, un holster contenait un petit pistolet laser. L’arme de défense par excellence, même si elle pouvait servir à des buts parfois moins louables. L’homme n’avait pas d’autre arme sur lui et il n’en avait pas besoin.
Au loin, un point apparu dans les cieux, c’eut pût être un oiseau ou bien encore une illusion d’optique. Kendral savait parfaitement de quoi il s’agissait. A mesure que la silhouette avançait, les battements dans sa poitrine s’intensifiaient, comme si son cœur allait jaillir hors de lui. Tout autour de la demeure, la nature était entrée dans une sorte de catalepsie et plus aucun son ne venait perturber l’anxiété de Kendral.
Le vaisseau, lui, se rapprochait toujours plus rapidement. De là où il se trouvait, Kendral pouvait distinguer les trois ailes triangulaires significatives. La navette amorça sa descente afin de se poser près de l’entrée du bâtiment. Immédiatement, Kendral sorti de sa concentration et se dirigea vers le vaisseau. Il traversa, pour se faire, les immenses jardins du domaine, remplis de fleurs et de plantes rares, de bassins où vivaient des dizaines d’espèces aquatiques, puis arriva sur l’aire d’atterrissage privée.
La passerelle s’abaissa au milieu des jets de vapeur puis une dizaine de personnes aux tenues bigarrées en descendirent suivis par quatre gardes aux tenues écarlates. Kendral eut un instant d’hésitation, comme s’il s’attendait à quelque chose qui n’eut pas lieu mais fût rapidement rassuré lorsqu’il vit la silhouette drapée de noir rejoindre à son tour la terre ferme.
Ses yeux verts fixaient avec prudence la dernière personne à avoir quitté la navette et il fit un léger salut en inclinant le haut du corps. La personne qui se cachait sous cet épais manteau noir ne souhaitait de toute évidence pas montrer une once de son apparence véritable au monde extérieur et seul le bas de son visage, déformé et ridé, était visible. L’impression que renvoyait cette personne était à mi chemin entre le dégoût et la crainte et c’est sans doute ce qu’elle désirait. Avançant lentement vers Kendral, le sombre individu s’appuyait sur une canne d’un bois de jais noueux. Lorsqu’il parvint à quelques pas de son hôte, il fit un signe de la main à l’attention de ses gardes qui reconduisirent expressément la dizaine de courtisans à l’intérieur de la navette. Les yeux mi-clos à cause du soleil levant, Kendral observa la personne qui se tenait en face de lui. Impossible de deviner ce qu’elle pensait, qui elle était vraiment ou quoi que ce soit d’autre à son propos. C’était comme si un trou noir se tenait là, absorbant toutes les lumières aux alentours. De la même façon, Kendral se sentait inexorablement attiré vers ce mystérieux individu. Ce fut d’ailleurs ce dernier qui prit la parole.
- J’apprécie pouvoir encore compter sur votre loyauté. Je suis même surpris que vous ayez répondu si rapidement à ma requête, dit le vieil homme d’un ton haché et impératif.
- Je savais que ce jour viendrait, je m’y suis préparé mais ne comptez pas sur moi pour vous remercier de tout cela, répondit Kendral, légèrement irrité.
- Comme tant d’autres, vous ne pouvez voir ce que je fais pour vous. Vous me remercierez bien assez tôt.
- Certainement… conclut Kendral d’un air désabusé.
Les deux hommes marchèrent un petit moment côte à côte avant de retourner vers la navette. Alors qu’ils s’approchaient, la passerelle s’abattit avec son habituel cortège de fumerolles et de bruits mécaniques. Les deux hommes s’engouffrèrent alors dans le vaisseau qui ne tarda pas à décoller. Après un demi-tour rapide, le transport diplomatique fila vers les cieux et s’affranchit de l’atmosphère de la planète avant de rejoindre le destroyer stellaire qui était positionné en orbite.
Lorsqu’ils arrivèrent dans le hangar principal du croiseur, Kendral et les autres passagers à l’exception de l’homme encapuchonné furent soumis à un test médical puis tous leurs effets subirent des analyses. Une fois ces formalités terminées, ils purent enfin retourner à leurs occupations. Kendral, lui, se rendit immédiatement sur la passerelle de commandement afin d’y rencontrer le capitaine.
- Capitaine ?
- Oui ? répondit l’officier sans se retourner.
- Capitaine ! insista Kendral.
- Quoi encore ? s’énerva le commandant du navire, terminant sa phrase les yeux écarquillés. Comment…Comment est-ce possible ?
- La véritable question n’est pas comment mais pourquoi. Et le pourquoi de ma présence ici ne vous concerne plus capitaine. En qualité d’amiral impérial, je vous démets de toute fonction de commandement au sein de ce vaisseau. Regagner votre cabine, officier Lofin.
- A vos ordres, Amiral Kendral, conclut l’ancien capitaine en serrant les lèvres.
Traversant la passerelle de commandement pour se retrouver face à la baie d’observation, Kendral se retourna vers les fosses et argua à l’attention de ses officiers :
- Messieurs ! J’exige l’attention de tous. La plupart d’entre vous ne me connaissent pas mais ils devront se faire à mon visage. Je suis l’Amiral Kendral et sur ordre de son Altesse l’Empereur, je prends le commandement de ce navire jusqu’à l’accomplissement de notre mission. Celle-ci est pour l’instant classée secret défense mais vous serez informés suffisamment à l’avance pour vous préparer à des évènements qui vont, je pense, bouleverser vos vies, dit-il en souriant. Pour l’heure, mettez le cap sur Coruscant.
Se tournant à nouveau vers l’espace infini, Kendral respira profondément.
- Le moment est venu, pensa-t-il à voix haute.
Rendez-vous le 7 mars pour la suite
Bien entendu (et si vous savez lire un titre), cette histoire n'est pas finit, loin de là même, mais je vous propose d'ores et déjà l'introduction (que j'ai pas appelé intro, sinon, ça fait populaire). De plus, connaissant ma nature profonde qui allie temps libre avec...euh...j'ai pas de rime là..... avec glandouille ! Je m'avance sur un rythme de publication d'un chapitre toutes les deux semaines (ou moins si le Dolarnisme m'envahit mais ne tablez pas trop là dessus).
Sur ce, j'arrête de dire de la merde et je vous offre mon œuvre
[center]Lumières[/center]
[center]Prélude
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L’aube se faisait timide ce matin là. Seul sur le balcon de son manoir, Kendral était pensif, le regard perdu dans l’eau turquoise des lagons environnants. La campagne s’éveillait petit à petit et l’on entendait le chant des oiseaux se mêler à la bise qui caressait les perles de rosée accrochées aux fleurs colorées.
Le ciel, empourpré des orages de la veille, arborait quelques nuages d’un blanc immaculé laissant présager d’un temps clément. La cime des montagnes, au loin, semblait couronnée d’un halo vaporeux et seuls les premiers rayons du soleil parvenaient à transpercer ce voile délicat.
Sur le sol de la terrasse, des vases brisés et des éclats de pierre témoignaient encore de la violence de l’attaque de la veille. Un peu plus loin, la carcasse encore fumante d’un droïde de protocole laissait échapper quelques sons discontinus et étranges. Tout en ces lieux rappelait le drame qui s’était déroulé quelques heures auparavant. L’odeur du sang s’unissait aux senteurs de chairs calcinées pour offrir un parfum de mort aux sens de Kendral. Il connaissait cette sensation, la flagrance du crime, du meurtre, de la fin.
Cependant, son regard restait impassiblement fixé sur l’horizon, comme en attente de quelque chose. Le reste de son corps ne transpirait pas plus d’émotion. Ses pieds fermement collés au sol, les jambes immobiles, les bras croisés sur son torse musclé, il observait. Ses vêtements, maculés de sang, trahissaient la férocité de la scène. Sa longue tunique blanche n’était plus qu’un drap déchiré aux reflets carmin et sa combinaison pâle, trouée en plusieurs endroits, ne le protégeait plus du vent matinal. Ses longs cheveux noirs noués en catogan portaient eux aussi les stigmates du massacre et quelques mèches avaient été ça et là raccourcies involontairement.
Accroché à sa ceinture, un holster contenait un petit pistolet laser. L’arme de défense par excellence, même si elle pouvait servir à des buts parfois moins louables. L’homme n’avait pas d’autre arme sur lui et il n’en avait pas besoin.
Au loin, un point apparu dans les cieux, c’eut pût être un oiseau ou bien encore une illusion d’optique. Kendral savait parfaitement de quoi il s’agissait. A mesure que la silhouette avançait, les battements dans sa poitrine s’intensifiaient, comme si son cœur allait jaillir hors de lui. Tout autour de la demeure, la nature était entrée dans une sorte de catalepsie et plus aucun son ne venait perturber l’anxiété de Kendral.
Le vaisseau, lui, se rapprochait toujours plus rapidement. De là où il se trouvait, Kendral pouvait distinguer les trois ailes triangulaires significatives. La navette amorça sa descente afin de se poser près de l’entrée du bâtiment. Immédiatement, Kendral sorti de sa concentration et se dirigea vers le vaisseau. Il traversa, pour se faire, les immenses jardins du domaine, remplis de fleurs et de plantes rares, de bassins où vivaient des dizaines d’espèces aquatiques, puis arriva sur l’aire d’atterrissage privée.
La passerelle s’abaissa au milieu des jets de vapeur puis une dizaine de personnes aux tenues bigarrées en descendirent suivis par quatre gardes aux tenues écarlates. Kendral eut un instant d’hésitation, comme s’il s’attendait à quelque chose qui n’eut pas lieu mais fût rapidement rassuré lorsqu’il vit la silhouette drapée de noir rejoindre à son tour la terre ferme.
Ses yeux verts fixaient avec prudence la dernière personne à avoir quitté la navette et il fit un léger salut en inclinant le haut du corps. La personne qui se cachait sous cet épais manteau noir ne souhaitait de toute évidence pas montrer une once de son apparence véritable au monde extérieur et seul le bas de son visage, déformé et ridé, était visible. L’impression que renvoyait cette personne était à mi chemin entre le dégoût et la crainte et c’est sans doute ce qu’elle désirait. Avançant lentement vers Kendral, le sombre individu s’appuyait sur une canne d’un bois de jais noueux. Lorsqu’il parvint à quelques pas de son hôte, il fit un signe de la main à l’attention de ses gardes qui reconduisirent expressément la dizaine de courtisans à l’intérieur de la navette. Les yeux mi-clos à cause du soleil levant, Kendral observa la personne qui se tenait en face de lui. Impossible de deviner ce qu’elle pensait, qui elle était vraiment ou quoi que ce soit d’autre à son propos. C’était comme si un trou noir se tenait là, absorbant toutes les lumières aux alentours. De la même façon, Kendral se sentait inexorablement attiré vers ce mystérieux individu. Ce fut d’ailleurs ce dernier qui prit la parole.
- J’apprécie pouvoir encore compter sur votre loyauté. Je suis même surpris que vous ayez répondu si rapidement à ma requête, dit le vieil homme d’un ton haché et impératif.
- Je savais que ce jour viendrait, je m’y suis préparé mais ne comptez pas sur moi pour vous remercier de tout cela, répondit Kendral, légèrement irrité.
- Comme tant d’autres, vous ne pouvez voir ce que je fais pour vous. Vous me remercierez bien assez tôt.
- Certainement… conclut Kendral d’un air désabusé.
Les deux hommes marchèrent un petit moment côte à côte avant de retourner vers la navette. Alors qu’ils s’approchaient, la passerelle s’abattit avec son habituel cortège de fumerolles et de bruits mécaniques. Les deux hommes s’engouffrèrent alors dans le vaisseau qui ne tarda pas à décoller. Après un demi-tour rapide, le transport diplomatique fila vers les cieux et s’affranchit de l’atmosphère de la planète avant de rejoindre le destroyer stellaire qui était positionné en orbite.
Lorsqu’ils arrivèrent dans le hangar principal du croiseur, Kendral et les autres passagers à l’exception de l’homme encapuchonné furent soumis à un test médical puis tous leurs effets subirent des analyses. Une fois ces formalités terminées, ils purent enfin retourner à leurs occupations. Kendral, lui, se rendit immédiatement sur la passerelle de commandement afin d’y rencontrer le capitaine.
- Capitaine ?
- Oui ? répondit l’officier sans se retourner.
- Capitaine ! insista Kendral.
- Quoi encore ? s’énerva le commandant du navire, terminant sa phrase les yeux écarquillés. Comment…Comment est-ce possible ?
- La véritable question n’est pas comment mais pourquoi. Et le pourquoi de ma présence ici ne vous concerne plus capitaine. En qualité d’amiral impérial, je vous démets de toute fonction de commandement au sein de ce vaisseau. Regagner votre cabine, officier Lofin.
- A vos ordres, Amiral Kendral, conclut l’ancien capitaine en serrant les lèvres.
Traversant la passerelle de commandement pour se retrouver face à la baie d’observation, Kendral se retourna vers les fosses et argua à l’attention de ses officiers :
- Messieurs ! J’exige l’attention de tous. La plupart d’entre vous ne me connaissent pas mais ils devront se faire à mon visage. Je suis l’Amiral Kendral et sur ordre de son Altesse l’Empereur, je prends le commandement de ce navire jusqu’à l’accomplissement de notre mission. Celle-ci est pour l’instant classée secret défense mais vous serez informés suffisamment à l’avance pour vous préparer à des évènements qui vont, je pense, bouleverser vos vies, dit-il en souriant. Pour l’heure, mettez le cap sur Coruscant.
Se tournant à nouveau vers l’espace infini, Kendral respira profondément.
- Le moment est venu, pensa-t-il à voix haute.
Rendez-vous le 7 mars pour la suite