Les Forums Star Wars Universe

Encore une fois Palpatine s'était absorbé dans les détails du bas-relief Sith. L’avoir installé ainsi en évidence lui procurait une certaine joie, mais au-delà de cette provocation il en avait besoin, plus que jamais.

Chaque jour le Chancelier manipulait la République et l’opinion pour aligner sénateurs et Jedi à sa volonté. Chaque nuit Dark Sidious contrôlait par la peur et l’avidité les seigneurs de guerre et les industriels afin que les séparatistes n’éclatent pas avant d’avoir rempli leur fonction.

Malgré son pouvoir, l’épuisement guettait, et dans son ombre l’erreur de trop. C’était là le vrai ennemi, celui qu’il ne combattait pas tant qu’il négociait avec lui en permanence.

Alors il se plongeait dans les motifs occultes cachés dans la composition de l’œuvre, dépositaires de millénaires de sagesse obscure. Plus que le sommeil ou les drogues, cette transe restaurait son énergie et sa détermination jusqu’au lendemain.

Jusqu’à la victoire des Sith.

(166)

Manœuvres (extra-)galactiques

L'ancien contrebandier reposa sa tasse sur la table dans un geste qu'il voulait théâtral. Même ici, loin de tout pour ces pourparlers, il tenait à garder un avantage psychologique sur ses interlocuteurs masqués et, mettant en pratique une ficelle qu'il avait apprise lors de ses aventures passées, il se réinstalla sur sa chaise de façon à pouvoir s'adresser aux Quariens sans avoir à relever les yeux. Tout résidait dans l'art et la manière...

- Vous n'êtes pas les seuls à être menacés de destruction. Corellia aussi ! Avez-vous déterminé le temps que mettraient ces Vongs pour atteindre Rannoch ?
- Selon vos unités de mesure de temps, cela prendra trois mois, avec une marge d'erreur d'une semaine standard.

Han éclata de rire. Trois mois ! Et ces étranges créatures appelaient ça une urgence !
« D'accord », finit-il par dire. « Je vous aiderai à résoudre votre problème de consensus Geth. Mais avant, je dois aller sur une planète appelée Terre, car j'ai une autre mission à accomplir, avec un certain Shepard.»

(175)

Figrin D'an et son groupe, les Modal Nodes, étaient assez fébriles. Ils venaient d'arriver à la cantina de Chalmun, à Mos Eisley. Ils allaient présenter leur morceau le plus connu. Celui qu'ils avaient joué au mariage de Valarian et qui a fait sensation. Leur musique étaient la seule forme d'art que les locaux de Tatooine connaissaient.

L'atmosphère enfumée de la cantina et l'agitation autour d'eux ne les dérangeaient en rien. Ils avaient l'habitude de ce genre d'endroits, ayant travaillé pour Jabba par le passé.

Leur chanson, "Mad About Me" résonnait dans toutes les alcôves. Quand tout à coup, un coup de blaster retentit. Ils s'arretèrent l'espace d'une seconde pour comprendre.
Une négociation entre un humain et un rodien avait mal tourné. L'humain avait tiré en premier sur l'alien...
Ils reprirent leur morceau là où ils l'avaient laissé pour faire oublier à tous cet instant funeste pour la pauvre victime.

(164)

« Maître Yoda, peut-on dire que la guerre est un art ? »
Le petit être vert s’arrêta et leva la tête d’un air surpris ; il se tourna vers celui qui l’avait interpelé. Le jeune Padawan, du haut de ses neuf ans, était déjà grand par rapport à ses camarades, et ne semblait pas impressionné par la posture de son professeur.
« C’est un art pour ceux qui la pratiquent ! Mais d’une guerre, de bon rien ne peut en sortir.
- Pourtant Maître Dooku nous enseigne la stratégie de la guerre et se réfère aux génies militaires qui ont permis de bâtir la République. »
Yoda ferma les yeux quelques instants, méditant sur les mots qu’il lui faudrait utiliser. Il reprit :
« En partie le Padawan a raison : des conflits passés la République est née. Au prix de la destruction. Alors que l’art exprime la création...
- Et l’art gamoréen ? coupa-t-il.
- De négocier, es-tu en train, jeune Qui-Gon ? »
L’enfant hésita puis se tut, conscient d’outrepasser le respect dû aux Maîtres. Yoda s’en amusa.

(165)

L’art

— Il me faut du bleu maintenant, murmura le Nautolan au teint blafard. Oui, du bleu.
— Du bleu ? susurra une voix froide. Pourquoi faire ? Ce tableau est magnifique en l’état.
Le non-humain secoua la tête, comme s’il ne voulait pas entendre les paroles qui lui étaient adressées.
— Tu ne comprends pas, grogna-t-il faiblement. J’ai besoin de bleu. Il y a trop de rouge et pas assez de bleu.
— Trop ? s’amusa l’autre. Inutile de le couvrir. Le rouge représente le pouvoir et c’est ce que tu as ressenti en exécutant ce tableau. Ne le dissimule pas.
Il ne voulait plus l’écouter. Il était fatigué de négocier avec lui. Il était fatigué, si fatigué qu’il faillit ne pas entendre l’ouverture de la porte derrière lui, ni le vrombissement qui l’avait accompagnée. La lumière des deux lames bleues l’éblouirent et illuminèrent les quatre ombres de son œuvre désormais figées à ses côtés.
— Maître, souffla le plus jeune intrus, c’est… c’est…
— C’est de l’art ! sanglota le seul individu respirant dans la pièce avant leur arrivée.

(168)

Non-négociable

"Chef, je le sens mal."
Fritz râlait depuis que seul un droïde était revenu de la mission de récupération. Ils étaient cinquantes deux chasseurs de trésors expérimentés, et amis !
Son chef s'en moquait : il avait apporté l'objectif en excellent état.
Le Gran s'émerveilla en s'approchant de sa future acquisition qui serait la pièce maîtresse de sa collection : un droïde vieux de milliers d'années !
"C'est une véritable oeuvre d'art ! Et c'est enfin à moi!"
"Payez nous qu'on puisse se casser alors" osa Fritz.
"Oui, a propos de ça…"
Une trentaine de soldats aguerris, la moitié planquée dans les bâtiments alentours, pointèrent leurs armes sur les vendeurs.
"Ne touchez pas au HK ! Hurla le Gran en reculant.
Et l'ultime représentant de la série HK s'éveilla :
"Protestation : qui traites-tu de droïde, tas de viande ?"
Fritz assista à un carnage de deux minutes. Puis le robot se dirigea vers lui, un blaster fumant à la main.
"Déclaration : je suis non-négociable."
Il fit sa dernière victime.

(175)

Le chancelier, en amateur éclairé, exposait quelques œuvres d’art soigneusement sélectionnées dans son bureau du Sénat. Parmi elles, quatre statuettes en bronzium occupaient les places d’honneur.
Au-delà de leur valeur artistique, elles avaient une grande portée symbolique : les sages de Dwartii, philosophes, magistrats et législateurs, avaient marqué de leur empreinte les débuts de la République Galactique. Sa première Constitution leur devait beaucoup, même si les historiens modernes contestaient leur réelle influence.
Il avait une affection particulière pour celle de Sistros qui, de son propre aveu, avait pour lui une grande valeur sentimentale.
Mais aujourd’hui, il n’était plus question d’art : des Jedi arrivaient, qui n’avaient pas eu la politesse de s’annoncer. Il percevait en eux résolution et hostilité.
Heureusement, Sistros cachait en son sein l’outil idéal pour une négociation musclée.
Le Sith les attendit à son bureau, souriant: la discussion serait brève.

(150)

Encore une fois Palpatine s'était absorbé dans les détails du bas-relief Sith. L’avoir installé ainsi en évidence lui procurait une certaine joie, mais au-delà de cette provocation il en avait besoin, plus que jamais.

Chaque jour le Chancelier manipulait la République et l’opinion pour aligner sénateurs et Jedi à sa volonté. Chaque nuit Dark Sidious contrôlait par la peur et l’avidité les seigneurs de guerre et les industriels afin que les séparatistes n’éclatent pas avant d’avoir rempli leur fonction.

Malgré son pouvoir, l’épuisement guettait, et dans son ombre l’erreur de trop. C’était là le vrai ennemi, celui qu’il ne combattait pas tant qu’il négociait avec lui en permanence.

Alors il se plongeait dans les motifs occultes cachés dans la composition de l’œuvre, dépositaires de millénaires de sagesse obscure. Plus que le sommeil ou les drogues, cette transe restaurait son énergie et sa détermination jusqu’au lendemain.

Jusqu’à la victoire des Sith.

Manœuvres (extra-)galactiques

L'ancien contrebandier reposa sa tasse sur la table dans un geste qu'il voulait théâtral. Même ici, loin de tout pour ces pourparlers, il tenait à garder un avantage psychologique sur ses interlocuteurs masqués et, mettant en pratique une ficelle qu'il avait apprise lors de ses aventures passées, il se réinstalla sur sa chaise de façon à pouvoir s'adresser aux Quariens sans avoir à relever les yeux. Tout résidait dans l'art et la manière...

- Vous n'êtes pas les seuls à être menacés de destruction. Corellia aussi ! Avez-vous déterminé le temps que mettraient ces Vongs pour atteindre Rannoch ?
- Selon vos unités de mesure de temps, cela prendra trois mois, avec une marge d'erreur d'une semaine standard.

Han éclata de rire. Trois mois ! Et ces étranges créatures appelaient ça une urgence !
« D'accord », finit-il par dire. « Je vous aiderai à résoudre votre problème de consensus Geth. Mais avant, je dois aller sur une planète appelée Terre, car j'ai une autre mission à accomplir, avec un certain Shepard.»

Figrin D'an et son groupe, les Modal Nodes, étaient assez fébriles. Ils venaient d'arriver à la cantina de Chalmun, à Mos Eisley. Ils allaient présenter leur morceau le plus connu. Celui qu'ils avaient joué au mariage de Valarian et qui a fait sensation. Leur musique étaient la seule forme d'art que les locaux de Tatooine connaissaient.

L'atmosphère enfumée de la cantina et l'agitation autour d'eux ne les dérangeaient en rien. Ils avaient l'habitude de ce genre d'endroits, ayant travaillé pour Jabba par le passé.

Leur chanson, "Mad About Me" résonnait dans toutes les alcôves. Quand tout à coup, un coup de blaster retentit. Ils s'arretèrent l'espace d'une seconde pour comprendre.
Une négociation entre un humain et un rodien avait mal tourné. L'humain avait tiré en premier sur l'alien...
Ils reprirent leur morceau là où ils l'avaient laissé pour faire oublier à tous cet instant funeste pour la pauvre victime.

« Maître Yoda, peut-on dire que la guerre est un art ? »
Le petit être vert s’arrêta et leva la tête d’un air surpris ; il se tourna vers celui qui l’avait interpelé. Le jeune Padawan, du haut de ses neuf ans, était déjà grand par rapport à ses camarades, et ne semblait pas impressionné par la posture de son professeur.
« C’est un art pour ceux qui la pratiquent ! Mais d’une guerre, de bon rien ne peut en sortir.
- Pourtant Maître Dooku nous enseigne la stratégie de la guerre et se réfère aux génies militaires qui ont permis de bâtir la République. »
Yoda ferma les yeux quelques instants, méditant sur les mots qu’il lui faudrait utiliser. Il reprit :
« En partie le Padawan a raison : des conflits passés la République est née. Au prix de la destruction. Alors que l’art exprime la création...
- Et l’art gamoréen ? coupa-t-il.
- De négocier, es-tu en train, jeune Qui-Gon ? »
L’enfant hésita puis se tut, conscient d’outrepasser le respect dû aux Maîtres. Yoda s’en amusa.

L’art

— Il me faut du bleu maintenant, murmura le Nautolan au teint blafard. Oui, du bleu.
— Du bleu ? susurra une voix froide. Pourquoi faire ? Ce tableau est magnifique en l’état.
Le non-humain secoua la tête, comme s’il ne voulait pas entendre les paroles qui lui étaient adressées.
— Tu ne comprends pas, grogna-t-il faiblement. J’ai besoin de bleu. Il y a trop de rouge et pas assez de bleu.
— Trop ? s’amusa l’autre. Inutile de le couvrir. Le rouge représente le pouvoir et c’est ce que tu as ressenti en exécutant ce tableau. Ne le dissimule pas.
Il ne voulait plus l’écouter. Il était fatigué de négocier avec lui. Il était fatigué, si fatigué qu’il faillit ne pas entendre l’ouverture de la porte derrière lui, ni le vrombissement qui l’avait accompagnée. La lumière des deux lames bleues l’éblouirent et illuminèrent les quatre ombres de son œuvre désormais figées à ses côtés.
— Maître, souffla le plus jeune intrus, c’est… c’est…
— C’est de l’art ! sanglota le seul individu respirant dans la pièce avant leur arrivée.

Non-négociable

"Chef, je le sens mal."
Fritz râlait depuis que seul un droïde était revenu de la mission de récupération. Ils étaient cinquantes deux chasseurs de trésors expérimentés, et amis !
Son chef s'en moquait : il avait apporté l'objectif en excellent état.
Le Gran s'émerveilla en s'approchant de sa future acquisition qui serait la pièce maîtresse de sa collection : un droïde vieux de milliers d'années !
"C'est une véritable oeuvre d'art ! Et c'est enfin à moi!"
"Payez nous qu'on puisse se casser alors" osa Fritz.
"Oui, a propos de ça…"
Une trentaine de soldats aguerris, la moitié planquée dans les bâtiments alentours, pointèrent leurs armes sur les vendeurs.
"Ne touchez pas au HK ! Hurla le Gran en reculant.
Et l'ultime représentant de la série HK s'éveilla :
"Protestation : qui traites-tu de droïde, tas de viande ?"
Fritz assista à un carnage de deux minutes. Puis le robot se dirigea vers lui, un blaster fumant à la main.
"Déclaration : je suis non-négociable."
Il fit sa dernière victime.

Le chancelier, en amateur éclairé, exposait quelques œuvres d’art soigneusement sélectionnées dans son bureau du Sénat. Parmi elles, quatre statuettes en bronzium occupaient les places d’honneur.
Au-delà de leur valeur artistique, elles avaient une grande portée symbolique : les sages de Dwartii, philosophes, magistrats et législateurs, avaient marqué de leur empreinte les débuts de la République Galactique. Sa première Constitution leur devait beaucoup, même si les historiens modernes contestaient leur réelle influence.
Il avait une affection particulière pour celle de Sistros qui, de son propre aveu, avait pour lui une grande valeur sentimentale.
Mais aujourd’hui, il n’était plus question d’art : des Jedi arrivaient, qui n’avaient pas eu la politesse de s’annoncer. Il percevait en eux résolution et hostilité.
Heureusement, Sistros cachait en son sein l’outil idéal pour une négociation musclée.
Le Sith les attendit à son bureau, souriant: la discussion serait brève.