L’ennemi a mis la main sur la carte conduisant à l’autre galaxie dans laquelle a été exilé le Grand Amiral Thrawn. Tandis que Morgan Elsbeth s’organise pour le long voyage qui s’annonce, Ahsoka Tano n’a pas dit son dernier mot et embarque avec elle Hera Syndulla sur Corellia à la recherche d’informations sur l’endroit où se terre Elsbeth. Sabine, quant à elle, a un choix lourd de conséquences à faire sur son avenir…
Suite et fin de ce qui ressemble fort à un double épisode introductif, les dernières minutes se reliant même à l’une des (la?) dernières scènes de la série animée
Star Wars Rebels ! C’est beau quand tout s’emboîte bien tout de même !

Bon, même si j’aimais bien la Sabine aux cheveux longs, je trouvais que ça lui allait bien tout en montrant que le personnage avait changé, mais je comprends bien que toute cette chevelure ne doit pas être pratique sous un casque Mandalorien !
Mais avant cela, nous avons droit à un deuxième épisode plus court que le premier et bien plus rythmé. La mélancolie est passée, sauf en ce qui concerne Ahsoka (mais on y reviendra), et l’action va davantage primer. Mais d’abord, en conséquence de l’épisode précédent, Elsbeth, Skoll et Shin vont eux aussi déchiffrer la carte et préparer leur voyage vers cette autre galaxie, dont on apprend que des natifs ont déjà fait autrefois le voyage dans l’autre sens pour construire un sanctuaire permettant de les relier toutes les deux… avec l’aide des purgills ? Mais si, les purgills, ces « baleines de l’espace » qu’on avait déjà rencontrées dans
Rebels, capables de sauts hyperspatiaux, impliquées grâce à Ezra dans l’exil de Thrawn. L’
ending du précédent épisode l’avait laissé deviner, mais la silhouette aperçue et les bruits entendus confirment qu’elles auront un rôle à jouer ici…
Le morceau de bravoure de l’épisode aura lieu sur Corellia, avec une thématique intéressante développée : l’affectation d’ouvriers et de fonctionnaires impériaux dans des installations Néo-Républicaines. Impossible évidemment pour le nouveau gouvernement d’enfermer ou de licencier tous ceux qui ont, de près ou de loin, été impliqués dans la production d’articles impériaux, et si une certaine forme de cynisme liée à l’argent semble prédominer – un peu à la manière du personnage de Benicio Del Toro dans
Les Derniers Jedi – on comprend assez rapidement que la loyauté à l’Empire n’a pas disparu, et l’air de rien, tout ceci risque de jouer de vilains tours à la Nouvelle République dans l’hypothèse où Thrawn reviendrait et appellerait les loyalistes Impériaux à s’unir autour de sa personne… Sublime Corellia d’ailleurs, avec des décors une nouvelle fois riches, vastes, on sent que la technologie utilisée sur les tournages des séries Star Wars s’est améliorée. La présence de Peter Jacobson dans un rôle assez humoristique apporte une légèreté bienvenue.
Ahsoka et Hera vont donc arriver au bon moment pour découvrir qu’un des agents d’Elsbeth est sur place pour embarquer avec lui un moteur hyperdrive de grande puissance : un certain Marok, tout de noir vêtu, au visage casqué et équipé d’un double sabre-laser d’Inquisiteur. Alors évidemment, le cerveau s’emballe : qui est ce Marok ? S’agit-il d’un « simple » Inquisiteur ayant survécu aux dernières années, ou bien de quelqu’un d’autre ? En effet, quel intérêt de cacher son visage s’il ne pourrait pas être reconnu ou si cela ne pourrait pas donner un indice ? On se prête alors au jeu du « qui pourrait-il être »… et un soupçon vient naturellement : Ezra ? La silhouette assez mince pourrait coller, qui plus est désormais que l’on sait qu’en tant que descendante des Sœurs de la Nuit, Elsbeth pourrait disposer de quelques capacités cachées. Ou alors, pour une raison ou une autre, Ezra pourrait s’être rallié à Baylan Skoll, dont l’attitude n’est pas forcément celle que l’on imagine pour un féroce adepte du Côté Obscur de la Force. Ou alors pas du tout !
Reste que la façon dont nos héroïnes découvrent que la suite se déroule sur Corellia est assez révélatrice des grosses ficelles scénaristiques employées par Dave Filoni : l’un des droïdes qui avait attaqué Sabine la veille est donc… restée bien sagement caché le temps que, le lendemain, Ahsoka puisse le découvrir, l’abattre et extraire les informations qu’il contenait. Lol.
Pendant le combat contre Marok, donc, Hera s’occupe de poursuivre l’un des droïdes HK d’Elsbeth qui tente de s’enfuir avec l’hyperdrive. C’est l’occasion de revoir Chopper dans ses œuvres, car oui, Chopper fait son grand retour dans cet épisode, et il est toujours aussi parfait ! Râleur, bougon, presque de mauvaise foi, il est fidèle à lui-même et il donnera le sourire à tout le monde.
Une ultime scène viendra, une nouvelle fois, nuancer le personnage de Baylan Skoll, qui s’impose sans mal comme une menace crédible et un individu que l’on a envie de davantage connaître… pourquoi pas à l’occasion de flash-backs ? Cela donnerait également presque envie de se (re)lancer dans
The Clone Wars, à se demander si un « Général Skoll » ne traînerait pas ici ou là en arrière-plan d’une scène dans un épisode !
Un deuxième épisode encore plus réussi que le précédent, et qui a bien lancé la série ! L’intrigue progresse, le casting, les décors et la musique sont toujours aussi au top, la réalisation est dynamique (ce très léger mouvement d’Ahsoka à la fin du combat contre Marok !) et on ne peut qu’avoir envie de voir la suite !
Note : 90 %