Obi-Wan Kenobi et la Princesse Leia ont échappé aux griffes de l’Empire et de Reva, la Troisième Sœur de l’Inquisitorius.
Du moins le croient-ils. En réalité, la jeune femme est sur leurs traces, plus déterminée que jamais à retrouver et à éliminer l’ancien Jedi, afin d’être plus proche que jamais de son Seigneur, Dark Vador. Mais Obi-Wan n’est plus l’homme qu’il était encore quelques jours plus tôt, la présence de la jeune Princesse à ses côtés lui ayant rendu toute sa vigueur. Et il va en avoir besoin pour sauver des dizaines de civils qui vont compter sur lui lorsque l’Empire va débarquer sur Jabiim !
On attendait les révélations sur le passé et les motivations de Reva, et voilà, c’est dans cet épisode que nous les obtenons. Et ma foi… ça fonctionne totalement ! Ancienne novice, traumatisée par l’Ordre 66, la voilà qui a intégré l’Inquisitorius dans un seul but : retrouver Anakin Skywalker / Dark Vador (dont elle a percé l’identité fort logiquement) et s’approcher de lui suffisamment, lui faire baisser sa garde dans un seul but : pouvoir l’abattre et venger ses compagnons novices. Et quel meilleur moyen pour le distraire que de lui livrer Obi-Wan Kenobi sur un plateau ? Alors cette problématique est un peu légère, bien sûr, comme lorsque Reva accuse Obi-Wan d’avoir laissé Anakin trahir l’Ordre, de ne pas avoir agi (à croire qu’elle a oublié l’existence du Général Grievous, ce que l’ancien Jedi aurait également pu lui rappeler
), mais on comprendra que cette accusation a pour but de faire écho au propre ressenti d’Obi-Wan.
Et c’est véritablement Reva qui est présente dans toutes les scènes fortes de cet épisode. Outre donc l’explication de ses motivations, on a droit à deux scènes mémorables l’impliquant : la discussion avec Obi-Wan, porte à porte, avec un personnage qui brise l’armure, qui dévoile ses fragilités, sa fureur, son traumatisme d’enfance, une femme qui s’est enfoncée dans la vengeance dans un seul et unique but, peu importe ce qu’elle doit faire pour cela, est la première d’entre elles. Et la deuxième… La deuxième, elle, se déroule dans les dernières minutes de l’épisode, avec une Reva qui fait véritablement face à Dark Vador dans un affrontement qui n’en est pas un tant le Sith la surclasse. Le « duel » est humiliant pour Reva, renforce toute la puissance de Vador, le Sith ne dégainant même pas son sabre, la bloquant avec la Force, lui prenant sa propre arme – et la défiant avec – jusqu’au coup final, qui fait bien évidemment écho avec ce traumatisme fondateur du personnage. Que dire, si ce n’est que c’est tout ce que j’avais envie de voir ?
Bon, allez, si je dois être honnête, j’ai tout de même de petites choses à reprocher à cet épisode.
Déjà, le sort de Reva. Mais qu’est-ce que c’est que cette nouvelle manie de montrer des personnages se prendre un coup de sabre-laser dans le ventre… et d’y survivre ? Qui-Gon Jinn était-il donc un faiblard ? Le Grand Inquisiteur, Reva… c’était pourtant ce qu’il fallait pour le personnage : une mort des mains de Vador. Quelle idée de la laisser ainsi blessée, brisée : est-ce pour définitivement l’humilier ? Et ce, alors même que l’on nous a montré un tombeau Jedi dans le précédent épisode ? Bon, cela débouche sur une menace qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (« je n’étais pas censé vous contacter, mais je le fais quand même lol »), mais qui a le mérite de profondément inquiéter le spectateur… et Obi-Wan lui-même (ce jeu de regard d’Ewan McGregor dans les toutes dernières secondes de l’épisode!).
Quelques décors sonnent faux. C’est le cas essentiellement lorsque l’Empire débarque sur Jabiim, les troupes s’alignent, le canon fait feu… et l’arrière-plan fait vraiment mur/décor. Mais vraiment. C’est un peu dommage.
Enfin, l’assaut Impérial en lui-même ressemble plus à une fumisterie qu’à autre chose. Voilà donc une armée en surnombre, mieux équipée, infiniment mieux préparée, mieux protégée, qui fait feu sur des civils au mieux à peine armés… et personne ne meurt. Ou presque. On aurait pu s’attendre à un carnage, et cela aurait été légitime, même si Obi-Wan assure le coup et s’érige en rempart, en mur quasi-infranchissable. Mais là, cela manque d’une musique, d’un effet de réalisation, de quelque chose qui rendrait cette scène iconique : enfin, Obi-Wan Kenobi redevient vraiment un Jedi, faisant obstacle de son corps à la progression d’une force ennemie implacable. Il incarne l’espoir pour tous ces gens. Mais non, l’effet passe un peu à la trappe, la réalisatrice faisant plutôt le choix de mettre en exergue le sacrifice de Tala. Alors je l’aimais bien Tala, et son droïde aussi (j’adore les droïdes depuis le rachat, s’il y a bien des personnages qui ne sont pas loupés, ce sont bien eux), mais c’est finalement la seule mort qui a un peu d’importance. Je ne suis pas pour les massacres gratuits, mais on aurait pu s’attendre à davantage d’efficacité de la part de l’Empire… d’autant plus qu’on peut légitimement supposer qu’il s’agit tout de même de troupes d’élite, non ?
Des petites choses à reprocher donc, mais une impression globale telle que je n’ai une nouvelle fois pas boudé mon plaisir lors du visionnage de cet avant-dernier épisode d’
[b]Obi-Wan Kenobi[/b] !
Vivement la suite !