Le Ministre de la Santé est au service des citoyens de l'Empire.

Depuis Coruscant : Il y a quelques jours, un projet de loi particulièrement important a été voté au Sénat, concernant la Nouvelle Protection Sociale Impériale, qui prévoit bon nombre de mesures, parmi lesquelles le remboursement des soins médicaux pour tous les humains. La Tribune Impériale a interrogé le Ministre de la Santé et de la Recherche Médicale sur cette loi tant attendue.


« Cette loi s’appuie sur la volonté louable d’une plus grande justice entre les individus et de réparer les erreurs du passé. »


Tribune Impériale : Monsieur Kald Hern, vous êtes le ministre de la Santé de l’Ordre Nouveau et vous venez de faire voter la loi dite sur « le Droit à la Guérison ». Pouvez-vous nous en rappeler les grandes lignes ?

Kald Hern : Bien sûr. Il s’agit en fait d’assurer à tous les humains, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur milieu d’origine, un accès sans faille aux soins médicaux et surtout de leur garantir un remboursement intégral dans le cas de dépenses de soins courants. Ma volonté est simple en fait : mettre un terme aux pratiques honteusement inégalitaires de la République qui accordait des soins aux plus riches et qui, permettait moi l’expression, laissait crever les plus démunis. Ce n’est pas notre politique et cette loi en est la preuve.

T.I : Certains sénateurs ont tout de même mis en avant le coût important d’une telle mesure. Comment comptez-vous financer cette loi qui rentrera en application dès que l’Empereur l’aura entérinée ?

K.H : Nous avons deux moyens de financement privilégiés. Je ne vous cacherai pas que le premier est le recours au financement public. Comme d’autres réformes que nous avons entreprises, celle-ci sera financée par l’impôt, ce qui ma foi, correspond au financement normal des activités d’un gouvernement. Je tiens toutefois à rassurer nos concitoyens, il n’y aura pas d’augmentation des prélèvements sociaux. Je me suis engagé avec le ministre de l’économie à ce que les recettes soient mieux utilisées. Nous comptons ainsi mettre un terme à des programmes dispendieux et inutiles de la République afin de réorienter des fonds précieux au financement du Droit à la Guérison.

T.I : Et la deuxième source de financement ?

K .H : J’avoue que l’idée n’est pas de moi, mais de l’Empereur en personne, qui ne pouvait plus tolérer que certaines multinationales s’enrichissent exagérément sur le dos de nos concitoyens. Nous avons donc en particulier l’intention de taxer d’avantage les bénéfices des conglomérats de production de médicaments, dont les chiffres d’affaires sont proprement stupéfiants. Considérant que leurs résultats sont dus à des prix élevés des médicaments et, comme nous le soupçonnons, à des ententes illicites sur les prix, nous avons trouvé approprié de taxer ces entreprises. Quoi de plus juste que d’utiliser une partie de leurs fonds pour la protection sociale ?

T.I : Ce qui fait débat également, c’est le refus d’étendre ce Droit à la Guérison aux espèces non-humaines. Comment l’Ordre Nouveau justifie t-il ce choix de société ?

K.H : C’est en fait très simple. Les non-humains représentent les plus gros consommateurs de soins médicaux, et de loin. De même, ce sont eux qui coûtent le plus cher en terme de nombre de jours d’arrêt de travail. Pendant des années, ils ont profité du système faible et laxiste de la République et en ont abusé. Saviez vous qu’un Dug coûte plus de trois fois plus cher par an qu’un humain ? Nous avons donc considéré qu’il était temps de rééquilibrer les choses. Je tiens tout de même à préciser que les non humains ne sont pas privés de soins médicaux et de la possibilité d’être remboursé. Seulement, dans la loi qui a été votée, nous avons voulu rendre ce remboursement plus contrôlé, moins automatique. En fait, cette loi s’appuie sur la volonté louable d’une plus grande justice entre les individus et de réparer les erreurs du passé.

T.I : Dernière question monsieur le ministre. Des rumeurs circulent sur la réalisation d’expériences médicales sur des sujets en phase terminale de maladies incurables. Que pouvez-vous nous en dire ?

K.H : Nous avons effectivement commencé à mettre en place ces études et ces recherches dans le but de lutter plus efficacement contre certaines maladies. Nos chercheurs savent pertinemment que l’étude des cellules infectées ne peut se faire efficacement que sur des organismes encore vivants, et non morts. Je rajoute tout de même que ces études ne se font que sur des individus volontaires, soucieux de faire avancer la recherche pour que d’autres puissent être plus tard sauvés d’une fin funeste. Enfin, les familles des volontaires sont grassement dédommagées et reçoivent la gratitude de l’Empire pour le sacrifice consenti. Si un jour les cancers les plus virulents sont vaincus, ce sera grâce à ces hommes et ces femmes. Ce n’est pas un combat inutile.

T.I : Mais certains disent que seuls des non humains sont l’objet de ces expériences.

K.H : Je peux vous assurer que ce ne sont que des mensonges…

T.I : Bien, monsieur le ministre, merci de nous avoir reçus.

K.H : C’est moi qui vous remercie.