Cette série lancé en octobre 2006 aux Etats-Unis est une "suite" implicite de la série américaine Republic. Le choix de poursuivre cette série était loin d'être neutre. A l'automne 2006, lors du nettoyage de printemps (qui une fois n'est pas coutume eut lieu à l'automne donc), les trois séries phares du moment Republic, Tales et Empire laissèrent leurs placas à Rebellion, Knights of the Old Republic et Legacy. On crut alors à un enterrement définitif de Republic mais la plus longue série Dark Horse à ce jour (83 numéros) avaient ses supporters, chez les fans comme chez l'éditeur. Ainsi naquit Dark Times, une sorte de "Republic reboot".

La série et le titre de la série font référence à la célèbre phrase d'Obi-Wan Kenobi dans Un Nouvel Espoir lorsque celui-ci parle de l'Avénèment de l'Empire et de l'Age Sombre. Cette période de l'Univers Etendu (de -18 à l'Episode IV) est sans doute la moins développée à l'heure actuelle. Outre les productions de l'UE de l'avant-prélogie qui y sont - pour la plupart - sans impact (Droids, Boba Fett : Enemy of the Empire, les Han Solo's Adventures et autres Adventures of Lando Calrissian), les pontes de Lucasbooks ont très peu exploré la période, certainement par véto des plus hautes instances, réservant le créneau chronologique pour la série live.

Notons que Dark Times fit partie des quatre séries retenues pour être incluses dans le crossover Vector.

Dass Jennir et Bomo Greenbark, héros secondaire des derniers souffles de la série Republic sont les personnages principaux de Dark Times : le premier est un ancien Jedi, qui renie son héritage face à la purge et Dark Vador. Le second est un Nosaurien de New Plympto, survivant d'un peuple trahi par la République et les Séparatistes. Jugez-en par le synopsis :

"L'Age Sombre est arrivé. Tandis que les mondes de la défunte République sont happés par la poigne d'acier de l'Empire de Palpatine, la Galaxie semble dériver sur une mer chaotique, criminelle et désespérée. Sur Coruscant, Dark Vador attend que son maître lui livre sa version du futur. N'y-a-t-il aucun but au delà du pouvoir ? Sur New Plympto, le Maître Jedi Dass Jennir commande une armée de Nosauriens dans une guerre perdue d'avance. Est-ce maintenant la raison d'être d'un Jedi ?"
-- Diamond Previews

Ainsi, au même titre que les romans Dark Lord - The Rise of Darth Vader ou que les Coruscant Nights, Star Wars - Dark Times suit les premiers pas de l'Empire, comprenez les mois qui suivent les événements de l'Episode III. Tout comme les romans cités, Dark Times profite très largement du potentiel énorme de ce contexte si particulier. Les artistes de la série rendent une atmosphère sombre et pesante qui cadre parfaitement avec la chape de peur que l'Empire Galactique commence à imposer dans les premières heures de son règne.

Le casting est très largement aliens, les intrigues et les lieux sont diversifiés, et l'équipage du vaisseau fétiche de la série (j'ai nommé l'Uhumele) est très attachant ! Chaque personnage semble posséder ses propres enjeux et ses propres démons, et notre bande de héros est prête à s'engager dans une course contre la montre pour retrouver la famille de Bomo Greenbark. K'Krukh, le Jedi Whipid qui n'est -toujours- pas mort, est également de la partie, même si les numéros qui lui sont consacrés sont probablement les moins bons de la série. Plus lents, moins palpitants, moins frais.

La série Republic