• Kid

  
   (50 %)

  

  
  
  Après le retour de Goodwin et Williamson au dernier numéro, on revient ici au classique de l’époque avec un fill-in écrit par Duffy et dessiné par Frenz. Classique et également plus inséré dans le déroulement de la série (même si l’on ne revient pas pour autant aux Nagaïs) puisque Duffy clôture ici une histoire lourdement sous-entendue avant le Retour du Jedi puis laissée complètement en plan : celle des deux statuettes soit disant d’une extrême valeur que Lando se trimballait à l’époque où il cherchait Han. Deux statues à retrouver, une planète à sauver, le rappel des évènements précédents, l’introduction de nouveaux personnages, et tout ça en 22 pages. Vous l’aurez deviné, ça va vite, un peu trop vite même. Les évènements se succèdent dans ce numéro en quelques cases à chaque fois, les situations comme les personnages manquent de développement. Cela nous donne aussi un numéro très verbeux puisqu’à chaque fois il faut réintroduire des évènements datant de plus d’un an au lecteur. Heureusement, on a le droit à quelques pages de fin plutôt bien senties, voire surprenantes. Duffy reprend un rythme normal pour nous offrir un énorme rapport de force entre nos héros et leurs alliés qui fonctionne plutôt bien grâce à sa soudaineté. Avec le recul, bien évidemment, on aura du mal à y croire, mais cela permet à l’épisode de se conclure sur une bonne note.

  

  
  
  Frenz produit des planches plus personnelles maintenant qu’il est émancipé de la présence de Palmer. C’est plutôt bon, pas franchement meilleur que ce qu’il a fait avec Palmer, loin de ses meilleurs boulots chez Marvel à l’époque, mais c’est du bon comic-book classique. On a notre quota de scènes d’actions, les personnages expressifs et soutiennent bien l’intensité dramatique des scènes. Le numéro n’est pas inoubliable mais se laisse lire. On regrettera surtout que l’excellent choix de scène pour la couverture soit si laborieux à retrouver lors de la lecture.

  

  
  
  En conclusion, Duffy bouche les trous en reprenant une histoire vaguement laissée en plan. Vaguement car honnêtement, à ce point de la série, il n’est pas évident que les lecteurs y attachaient encore de l’importance. C’est aussi l’occasion de revoir des personnages qui restent aussi peu exploités que lors de leurs précédents passages, à l’exception de Drebble dont la vie aura réellement été changée par Lando. D’autres personnages font également leur retour et là ça sent très fort la maladresse éditoriale puisqu’on nous explique immédiatement que tout sera expliqué dans deux numéros… Sans doute un retard de Cynthia Martin qui a obligé l’éditeur à inverser les deux épisodes et surtout flanque en l’air une partie de la narration de cette aventure.

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