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Mon Frère, Mon Ennemi
     (90 %)

    Attention, les couvertures présentées dans la galeries d’images sont susceptibles de contenir des spoilers majeurs sur l'intrigue

    Scénario

    Janek



    Prolongement logique du dernier story-arc de Empire, cette première aventure de la série Rebellion en reprend les protagonistes : Sunber, Luke, Deena, Jorin Sol… Cependant, si les acteurs sont les mêmes, Rob Williams, les projette dans une histoire beaucoup plus musclée. Contrairement à The Wrong Side of War par exemple, qui mettait avant tout en scène les réflexions de Sunber assorties de quelques scènes d’action, Williams joue la carte 100% action avec « My brother, my enemy ». Le temps de la réflexion est passé pour Sunber qui doit désormais agir. Sans rien révéler de la nature de ses choix, on peut dire que le scénario ficelé par Williams est riche en rebondissements, ce qui n’est pas une mince affaire lorsque l’on sait déjà qu’il n’arrivera rien de majeur à Luke ou Leia, et que Sunber ne fait pas spécialement parti de « l’avenir » de Luke. Malgré ce côté « prélogie-on-connaît-déjà-la-fin-de-l’histoire », Rob Williams rempli donc ses deux défis principaux : le premier – haut la main – qui est de tenir un suspense mortel jusque dans les dernières pages, le second – un peu moins facilement – qui est d’éviter la fin hyper prévisible des héros qui veulent changer de camp. A mon goût, ce second point est une réussite même si la fin n’est que moyennement satisfaisante. Le lecteur s’interroge jusqu’au bout sur l’honnêteté de Sunber et le scénariste brouille les pistes en croisant les destins de Sunber et Jorin Sol, ce dernier venant encore renforcer l’intensité dramatique.

    Dessins

    Luke



    Brandon Badeaux explose tout. On lui pardonne même d’avoir eu besoin d’un fill-in sur le troisième numéro. Il a porté la notion d’action dans les comics Star Wars à un tout autre niveau. Et plutôt que de poursuivre avec de belles paroles, je vous renvoie à notre superbe galerie d’images. Hormis les splash page terribles, Badeaux présente de petites irrégularités sur certains panels. Rien qui gène réellement la lecture cependant, on passera facilement outre. De surcroît, le dessinateur nous fait vraiment plaisir avec ses personnages, très expressifs, le plus souvent dans un registre d’émotions très « sombres » (colère, violence, désespoir), qui touchent le lecteur au premier regard. L’ensemble donne au comic un aspect cinématographique très plaisant. Badeaux a déjà corrigé les problèmes d’absence d’encrage et de précision de la colorisation directement appliquée sur ses crayonnés, il ne lui reste plus qu’à gagner en régularité pour franchir un nouveau pallier. Un mot sur Lacombe qui réalise le fill-in de la troisième partie. Le pauvre a été pas mal décrié pour une évidente différence de style. Bien sûr, il est moins percutant et moins détaillé que Badeaux, mais à sa décharge il est peut-être plus régulier et ses personnages demeurent fidèles aux acteurs.

    Conclusion

    Explosion



    Globalement, le principal reproche adressé à cette première histoire est d’ordre éditorial. Les 5 numéros sont sortis sur une période de 8 mois environ, ce qui rend la lecture passablement désagréable. Le format album, qui sera celui retenu pour la version française, semble définitivement plus approprié à cette histoire que l’on apprécie beaucoup plus en la lisant d’une seule traite. A l’exception de cette critique sur la forme, Rebellion est une réussite. Le scénariste a su composer avec la nécessité de conclure l’histoire de Janek Sunber afin de nous offrir une aventure musclé. On ne s’ennuie pas, c’est moderne et esthétique sans manquer de qualité sur le fond. On attend impatiemment le second story-arc qui malheureusement devrait se faire sans Brandon Badeaux.

  • 03/05/2008
     (100 %)
    Retour au coeur de l'empire et de la rebellion. Le meilleur chapitre de la série Rebellion de Delcourt avec des dessins fabuleux et une histoire d'amitié et de trahison poignante. ;)
  • 20/08/2014
     (95 %)  •  Langue : VO
    Scénario

    On reprend les mêmes et on recommence ! Le duel Sunber/Luke arrive à son terme et on est pas déçus ! Mais n'oublions pas Jorin Sol et Deena qui jouent également leur rôle. Leia est complètement en retrait par rapport au reste, et toujours aucune trace d'Han Solo. Bref, ça on s'en fiche, c'est justement là la force du comics : Personnages principaux en retrait et pourtant, une histoire à couper le souffle. Empire nous avait bien lancé, et l'arc de Rébellion conclue à merveille cette histoire. Personnellement j'ai rarement vu une tension aussi extrême à chaque page qui se tourne. On a envie de lire encore plus vite, et une fois arrivé à la fin, on en veut encore plus. Depuis Rebellion, la seule série à égaler Empire/Rébellion est sans doute Dark Times. Et encore. Bref, de l'action à tout va, du suspense, des personnages exclusifs hyper intéressants....une tuerie !

    Dessin

    Les couleurs sont belles, les dessins sont nets. On ne pouvait faire mieux pour une telle histoire. Rien à redire de ce côté.

    Conclusion

    Que dire que dire...sans doute un des meilleurs story-arc jamais sortis chez Dark Horse concernant l'UE de Star Wars. Sincèrement, à part Dark Times, ce premier story-arc (et même la série Rebellion en général) est sans nul doute le meilleur à mes yeux. Enfin, tout l'arc concernant Sunber/Luke finalement, car ces 5 premiers numéros sont précédés des derniers numéros de la série Empire, indispensables à la bonne compréhension de cette histoire.
  • 06/06/2016
     (80 %)  •  Langue : VF
    Toujours sous le choc des révélations que son ami d'enfance Luke Skywalker lui a faites (cf Empire #36 à 40), le lieutenant Janek Sunber ne sait plus quoi croire : doit-il rejoindre son camarade dans la Rébellion, cette même Rébellion qui a causé la mort de Biggs, ou bien doit-il continuer à défendre l'idéologie Impériale, dans l'espoir que l'Empire deviendra un jour ce que Sunber espère ? La décision qu'il va prendre risque fort d'avoir de sérieuses conséquences... d'autant plus que Luke n'a pas renoncé à le rallier à lui. Et c'est sans compter sur Jorin Sol, l'ex-prisonnier Impérial qui, à l'insu de tous, a été brisé par le BSI et attend son heure pour frapper un grand coup !

    Fin de la trilogie non-officielle Janek Sunber, après les deux arcs Jusqu'au dernier et Du mauvais côté de la défunte série Empire. Pour la première fois depuis sa création, le personnage ne sera pas exploité par ceux qui l'ont créé. Et ça se sent. Explications.

    Aux dessins, tout d'abord : Brandon Badeaux n'est pas Davidé Fabbri. C'est une évidence, me direz-vous. Le fait est que si le style est toujours réussi, et que certaines planches sont sublimes (notamment celles illustrant des batailles spatiales), le style du bonhomme m'a semblé s'être nettement dégradé. Là où dans ses précédentes participations aux séries Star Wars (cf Republic #64 et 67 ou Empire #23) le trait était fin et semblait délicat, tout est ici nettement plus imposant, massif. Les hommes sont devenus des montagnes de muscles (Sunber, ou même Luke) et sont nettement plus menaçants, les visages sont bien plus grimaçants et semblent par moments assez laids. La colorisation et l'encrage souffrent du même défaut, ce qui renforce cette impression d'avoir affaire à une histoire qui veut se la jouer faussement dark, sombre, mature. J'ai franchement regretté Fabbri... :(

    Le scénario ensuite. Le premier épisode démarre fort bien, et c'est même plutôt osé : Luke est vaguement présent dans quelques flash-backs, mais il n'est pas physiquement présent. Sunber est le véritable protagoniste de cet épisode, et on partage ses doutes, son tourment qui le dévore petit à petit... jusqu'à ce qu'enfin, il prenne une décision sur le conflit qui le ronge. Le hic, c'est que cette décision est communiquée au lecteur ! Si le cliffhanger du premier épisode est ainsi assuré (et c'est un sacré cliffhanger, aucun doute), le fait est qu'il désamorce une bonne partie de la suite de l'arc car dès que Sunber fait son apparition, on sait comment tout cela va s'organiser sous nos yeux. Même la fin semble faire dans la facilité ; il ne faut pas trop lui faire perdre son éclat, après tout, et le destin du personnage consiste en une gigantesque porte ouverte pour les auteurs suivants... Mais tout ça laisse un arrière-goût amer dans la bouche, l'impression que tout n'est pas terminé et qu'on a volé au lecteur la promesse qui était faite à la fin de Du mauvais côté... :(

    L'action est trop présente, au détriment du drame que devraient ressentir Luke et Sunber. Alors oui, le découpage est cinématographique, oui l'action alterne entre scènes intimistes et bataille spatiale d'envergure, mais tout ça donne parfois l'impression de n'être que des effets de manche, des écrans de fumée destinés à cacher le fait que Rob Williams n'a pas su exploiter Sunber. Le scénario n'est pas aussi dense qu'on aurait pu s'y attendre. Ou, dit autrement, Williams n'est pas Hartley. C'est une autre évidence. Ça s'est vu.

    Bon, tout n'est pas négatif pour autant : Jorin Sol cristallise les tensions, et apporte finalement la variable d'incertitude qu'on aurait espéré voir de Sunber. On ignore quand Sol va craquer et à chaque fois qu'il le fait (car oui, il ne s'arrêtera pas!), ses actes ont des conséquences pour la flotte Rebelle et plus directement pour nos héros. C'est finalement pas si mal pour un personnage qui faisait office de figurant dans l'arc où il est apparu ! :oui:

    Un petit mot sur le Rebellion #0, qui confirme que Williams n'a pas su s'approprier à 100% l'arc. On avait quitté Tal Hesz à la fin de l'arc Échos du passé se jurant de se racheter et de libérer Sol qu'il avait vendu à l'Empire. Le Rebellion #0 règle le cas Hesz aussi maladroitement qu'il résume les derniers arcs d'Empire...

    En résumé, Mon frère, mon ennemi n'est pas un mauvais arc, loin de là, et il lance la série Rebellion sur les chapeaux de roue. Pourtant, en dépit de ses qualités certaines, il est un cran en-dessous des meilleurs arcs d'Empire et surtout, il ne tient pas toutes les promesses que le personnage de Sunber incarnait à la sortie de la précédente série. C'est vraiment dommage... et je n'ai pas réussi à surmonter cette « déception » à la lecture. :neutre:

    Note : 75%