Avec son équipe composée de Jedi, de chasseurs de primes et de Chevaliers Impériaux, Cade Skywalker se dirige tout droit vers Coruscant avec pour objectif de tuer l'Empereur et le Seigneur Sith Dark Krayt ! Son voyage se déroulera pas exactement comme prévu puisque son chemin croisera celui d'un Chevalier de l'Ancienne République rongée par un mystère aux pouvoirs maléfiques...
Dernier chapitre du crossover, Vector « période Legacy » change la donne et arrache enfin le crossover de son statisme un peu déroutant des premiers numéros. Il vient ainsi parfaitement s'inscrire dans l'aventure de Cade et de ses compagnons, à un moment clé de la série. En effet, après avoir découvert Céleste seule avec ses Rakghouls dans un destroyer impérial perdu dans l'espace, Cade parvient à s'en faire une alliée. Céleste décide alors de se joindre à lui, afin d'aller défaire Dark Krayt une bonne fois pour toutes.
Scénario
Aucune fausse note pour ce scénario. Le récit est admirablement bien construit, en deux phases distinctes : première partie, la rencontre avec Céleste et le voyage jusqu'à Dark Krayt sur Had Abbadon. Ici, Muur et Céleste se fondent de plus en plus l'un dans l'autre, augmentant les risques d'une possible trahison. L'esprit du Sith torture sans relâche son hôte et le talisman devient l'objet de toutes les convoitises, y compris chez l'Empereur Roan Fel qui envisage de se l'approprier. À ce stade, le talisman Sith se pose comme un possible facteur de changement pour la série Legacy.
Mais ces supputations, certes intéressantes, laissent vite place à la deuxième partie : un affrontement superbe et un dénouement grandiose. Vector y trouve l'aboutissement de son parcours, mais pas avant de s'être directement impliqué au cœur d'un combat final entre Siths, Jedi, Chevaliers impériaux et Rakgouls. Les duels sont tous plus acharnés les uns que les autres et font monter graduellement la tension. En parallèle, les intrigues entre les personnages de la série sont nombreuses et ne se font pas écraser par l'arrivée de Céleste : Draco, Ganner, Azlyn, Shado Vao, Deliah... tous se retrouvent impliqués à leur manière. Le numéro offre donc une incroyable densité d'éléments, et dévoile même au passage tout un pan du passé extrêmement lointain de Karness Muur. Les surprises que recèle cet épisode sont vraiment... surprenantes, et livrer la fin reviendrait tout bonnement à vous gâcher le plaisir. Alors sachez simplement qu'après les événements qui prennent place ici, Vector et Legacy ne seront plus jamais les mêmes...
Dessins
Avec Jan Duursema au commande, difficile d'imaginer mieux. Style oblige, Céleste et Muur sont traités de manière plus « réaliste » que la version qu'en proposait Hepburn sur Kotor. Ce dont on peu difficilement se plaindre. Les bulles que se partagent les deux personnages rendent compte de manière simple mais efficace de la perte de contrôle de Céleste sur Muur et de leur contiguïté. La rythmique qui se dégage du découpage des cases soutient parfaitement les moments clés, dénoués de paroles. À l'encrage et aux couleurs, Dan Parsons et Bard Anderson font toujours merveille, et les effets de lumières pour les sabres et éclairs de Force sont splendides. Jan Duursema se paye même le luxe de signer la couverture du numéro 12, probablement la plus réussie des quatre Vector Legacy. Bref, que du bon.
Conclusion
Sortie à la fin de l'année 2008, la quatrième partie de Vector fut un beau cadeau de Noël : il s'agit juste de deux doses de plaisir en une seule lecture ! Legacy prend son premier grand tournant et repart sur de toutes nouvelles bases, tandis que Vector se clôt de manière admirable... Cet ultime opus réussi donc à relever le défi initial du crossover, en mêlant le destin de son héroïne à celui des protagonistes de Legacy. Même s'il aurait été intéressant de développer l'histoire de Céleste, son personnage prend une ampleur véritablement épique et tragique qui ravira tous ses fans. Lecteur de Legacy ou de Vector, impossible dans les deux cas de passer à côté de ce chapitre indispensable.