- Titre original Vector - Legacy #28 à 31
- Genre Comic-Book
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Séries
Legacy
(Vol. 13)
Vector (Vol. 4) - Univers Legends
- Année et période +137 (Héritage)
- Scénariste(s) John Ostrander & Jan Duursema
- Dessins Jan Duursema
- Encrage Dan Parsons
- Couleurs Brad Anderson
- Couverture Travis Charest
- Traducteur(s) Anne Capuron
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Avec son équipe composée de Jedi, de chasseurs de primes et de Chevaliers Impériaux, Cade Skywalker se dirige tout droit vers Coruscant avec pour objectif de tuer l'Empereur et le Seigneur Sith Dark Krayt ! Son voyage se déroulera pas exactement comme prévu puisque son chemin croisera celui d'un Chevalier de l'Ancienne République rongée par un mystère aux pouvoirs maléfiques...
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Dernier chapitre du crossover, Vector « période Legacy » change la donne et arrache enfin le crossover de son statisme un peu déroutant des premiers numéros. Il vient ainsi parfaitement s'inscrire dans l'aventure de Cade et de ses compagnons, à un moment clé de la série. En effet, après avoir découvert Céleste seule avec ses Rakghouls dans un destroyer impérial perdu dans l'espace, Cade parvient à s'en faire une alliée. Céleste décide alors de se joindre à lui, afin d'aller défaire Dark Krayt une bonne fois pour toutes.
Scénario
Aucune fausse note pour ce scénario. Le récit est admirablement bien construit, en deux phases distinctes : première partie, la rencontre avec Céleste et le voyage jusqu'à Dark Krayt sur Had Abbadon. Ici, Muur et Céleste se fondent de plus en plus l'un dans l'autre, augmentant les risques d'une possible trahison. L'esprit du Sith torture sans relâche son hôte et le talisman devient l'objet de toutes les convoitises, y compris chez l'Empereur Roan Fel qui envisage de se l'approprier. À ce stade, le talisman Sith se pose comme un possible facteur de changement pour la série Legacy.
Mais ces supputations, certes intéressantes, laissent vite place à la deuxième partie : un affrontement superbe et un dénouement grandiose. Vector y trouve l'aboutissement de son parcours, mais pas avant de s'être directement impliqué au cœur d'un combat final entre Siths, Jedi, Chevaliers impériaux et Rakgouls. Les duels sont tous plus acharnés les uns que les autres et font monter graduellement la tension. En parallèle, les intrigues entre les personnages de la série sont nombreuses et ne se font pas écraser par l'arrivée de Céleste : Draco, Ganner, Azlyn, Shado Vao, Deliah... tous se retrouvent impliqués à leur manière. Le numéro offre donc une incroyable densité d'éléments, et dévoile même au passage tout un pan du passé extrêmement lointain de Karness Muur. Les surprises que recèle cet épisode sont vraiment... surprenantes, et livrer la fin reviendrait tout bonnement à vous gâcher le plaisir. Alors sachez simplement qu'après les événements qui prennent place ici, Vector et Legacy ne seront plus jamais les mêmes...
Dessins
Avec Jan Duursema au commande, difficile d'imaginer mieux. Style oblige, Céleste et Muur sont traités de manière plus « réaliste » que la version qu'en proposait Hepburn sur Kotor. Ce dont on peu difficilement se plaindre. Les bulles que se partagent les deux personnages rendent compte de manière simple mais efficace de la perte de contrôle de Céleste sur Muur et de leur contiguïté. La rythmique qui se dégage du découpage des cases soutient parfaitement les moments clés, dénoués de paroles. À l'encrage et aux couleurs, Dan Parsons et Bard Anderson font toujours merveille, et les effets de lumières pour les sabres et éclairs de Force sont splendides. Jan Duursema se paye même le luxe de signer la couverture du numéro 12, probablement la plus réussie des quatre Vector Legacy. Bref, que du bon.
Conclusion
Sortie à la fin de l'année 2008, la quatrième partie de Vector fut un beau cadeau de Noël : il s'agit juste de deux doses de plaisir en une seule lecture ! Legacy prend son premier grand tournant et repart sur de toutes nouvelles bases, tandis que Vector se clôt de manière admirable... Cet ultime opus réussi donc à relever le défi initial du crossover, en mêlant le destin de son héroïne à celui des protagonistes de Legacy. Même s'il aurait été intéressant de développer l'histoire de Céleste, son personnage prend une ampleur véritablement épique et tragique qui ravira tous ses fans. Lecteur de Legacy ou de Vector, impossible dans les deux cas de passer à côté de ce chapitre indispensable. -
Le scénario est excellent, la fin est très surprenante, on se prend une claque monumentale. La série Vector se termine, tandis que la série Legacy prend un tournant clair, net, précis. Excellent, à lire A TOUT PRIX ! Décidément, Duursema et Ostrander auront véritablement marqué de leurs empreintes l'univers étendu de Star Wars, et ce de manière indélébile. -
Quatrième et dernière partie du crossover Vector, ces quatre numéros de Legacy représentent un véritable festival d'action et de rebondissements dans sa dernière ligne droite. Le premier numéro, lui, est un tout petit peu laborieux dans le sens où il faut bien expliquer d'où sort Céleste Morne, qui est Karness Muur et rappeler l'intrigue concernant le cross lui-même. On pourra d'ailleurs s'étonner de voir qu'un tel arc coïncide avec la fin de ce crossover, et pourtant... John Ostrander et Jan Duursema intègrent cet élément à la perfection au point qu'à la lecture, on se dit que tout cela était prévu de longue date (et peut-être était-ce le cas!).
Vector représente un moment charnière pour la série. Cela fait un an que Cade Skywalker a échappé aux griffes de Krayt sur Coruscant, et le moment est venu pour une nouvelle confrontation entre les deux personnages. Sauf que cette fois-ci, Skywalker a évolué, et il n'agit plus seul. Chacun de ses acolytes va se voir attribuer un rôle à jouer, tous sauf un : Shado Vao est finalement bien passif dans cette affaire et n'a droit qu'à un combat au sabre-laser et une tentation par le Talisman de Muur. C'est bien maigre pour un personnage dont on se demande de plus en plus à quoi il sert dans le vaste plan de Legacy. Son inutilité ressort d'autant plus que tous les autres ont un rôle à jouer : Blue est aux commandes du Mynock, Syn est le maître du « boum » et les Chevaliers Impériaux ne sont pas d'accord sur ce qu'on attend d'eux. Ces désaccords sont trop montrés pour qu'ils s'arrêtent à ce simple arc : nul doute que tôt ou tard, les propos qu'assène Krieg à Draco seront vérifiés. Cette faction de la série s'avère de plus en plus intéressante, et on est loin de l'unité prônée par le concept même des Chevaliers Impériaux.
Et puis il y a le dernier numéro du crossover lui-même. Là, c'est un festival. Des combats, des rebondissements (jusqu'à la dernière page, quand il n'y en a plus, il y en a encore!), et un bouleversement complet des cartes, tant du côté des Sith que sur celui de l'Empire légitime ou du groupe de Cade (encore une fois, seuls les Jedi n'ont pas de conséquence à court terme dans l'affaire, c'est dommage, à croire qu'Ostrander ne sait pas écrire cette caste de personnages... ). Plus encore qu'après la lecture des Griffes du Dragon, le lecteur ne peut qu'être impatient à l'idée de lire la suite. Ici, le scénario tutoie la perfection... au point que même Cade en oublie ses états d'âme et se lance dans la mêlée. Sa première scène est d'ailleurs l'une des plus belles concernant l'évolution du personnage... une évolution qu'on pourra qualifier cependant de dents-de-scie tant cette scène a du mal à s'intégrer avec une similaire de Loyautés.
Aux dessins, c'est une évidence, Jan Duursema livre une prestation des plus réussies. Ses designs de Céleste et de Muur rentrent parfaitement dans le cadre de la série, et même les rakghoules ne dénotent pas. L'arc est également l'occasion de cases sublimes (notamment l'une où on l'aperçoit un Cade âgé d'une dizaine d'année qui, pour le coup, a une vraie allure de Skywalker), et la couverture du #31 est sans doute l'une des plus belles couvertures de comics qu'il m'ait été donné de voir. Pourtant, on pourra reprocher une tendance aux « grosses » cases, et certains visages manquent un peu de détail et de finition. Globalement, l'ensemble est un peu moins homogène que Les griffes du dragon.
Une dernière partie de crossover qui réussit l'exploit d'apporter une conclusion très satisfaisante à l'intrigue générale Vector (en utilisant un pouvoir spécifique de Cade qui est mentionné depuis le début de la série) tout en bouleversant l'univers de la série. Une réussite !
Note : 90%