- Titre original Wreckage - Empire #28
- Genre Comic-Book
- Série Empire
- Univers Legends
- Année et période 0 (Empire)
- Scénariste(s) Ron Marz
- Dessins Adriana Melo
- Couleurs Michael Atiyeh
- Couverture Tommy Lee Edwards
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Boba Fett est de retour. Une fois de plus en chasse, il doit cette fois-ci retrouver un holoprojecteur contenant un enregistrement précieux. Pour ce faire, il infiltre un Stardestroyer endommagé et affronte son « équipage » prêt à tout, y compris à la destruction du vaisseau, pour empêcher les Rebelles de mettre la main sur les informations.
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Scénario
Marz injecte enfin une dose d’originalité dans une de ses histoires. Tout ce qui concerne Fett est très caractéristique du personnage, que ce soit la partie « quête » ou celle du « règlement ». La qualité légendaire de Fett est son absence de scrupules et pour alimenter la légende on le fait tuer à tour de bras les mauvais payeurs. Mais en quoi cela le rend-il différent des autres ? Toutes les crapules tuent après tout, et souvent de manière plus tordue que Boba Fett. A mon sens, avec le temps qui passe, c’est un paradoxe qui se créé et dans lequel les scénaristes s’enferment un peu facilement. Sans doute souhaitent-ils éviter de rendre le personnage impopulaire avec des actes plus violents que nécessaire, mais une réputation ne se construit pas sans mal...
La scène finale de ce numéro est plus intéressante pour les sentiments qu’elle présente, et la simplicité avec laquelle ils sont mis en scène. Pas d’informations compliquées pour lecteur, juste une motivation un peu désuète mais pourtant très humaine.
Dessins
Melo assure globalement. Elle présente quelques faiblesses sur certaines cases (rien d’aussi grave que les numéros précédents néanmoins), la plus évidente étant le Stardestroyer à l’état d’épave pour lequel elle a dessiné la tôle brisée comme du tissu déchiré... Tout le parcours de Fett dans le vaisseau, protagonistes et environnement, est parfait. C’est dynamique et rythmé. Concernant les dernières pages, moins de gros plans et plus de détails dans le décor auraient été bienvenus. Atiyeh assure les couleurs et Edwards rend une couverture aussi excellente que les précédentes. Espérons qu’il soit là pour longtemps.
Conclusion
A l’heure du bilan, ce one-shot ne fait pas oublier l’absence de cohérence dans la ligne éditoriale depuis une dizaine de numéros. La série cherche sa voie et les bons concepts de départ ont été oubliés. Avec la fin de la Guerre des Clones, on peut espérer que les éditeurs vont enfin trouver du temps à consacrer à ce sujet. -
Si on liste les personnages utilisés par Ron Marz, on obtient, dans cet ordre, Dark Vador (cf Empire #19), Leia (cf Empire #20 et 21), Han et Chewie (cf Empire #24 et 25), et on termine par Luke dans les deux derniers numéros (cf Empire #26 et 27). Fort logiquement, il ne restait que Boba Fette en personnage « trilogique » disponible et cela tombe bien : le Mandalorien est la vedette de cet ultime numéro de la série Empire écrit par le scénariste.
Un proverbe stipule que « Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi ». Et c'est ce que Ron Marz a, semble-t-il, mis en application : ainsi, plus de la moitié de ce numéro (13 pages) se fait sans aucun dialogue... ce qui fait que le numéro se lit à vitesse grand V. Le scénario tient sur un mouchoir de poche, Boba Fett est une terreur qu'il ne faut surtout pas tenter d'entuber, les pilotes de TIE du début sont caricaturaux au possible, du même que l'offier Impérial en fin d'épisode. Bref, c'est, une nouvelle fois, pas joli-joli tout ça...
Aux dessins, on retrouve Adriana Melo qui, sans suprise, ne fait pas d'étincelles. Les proportions des différents personnages et vaisseaux ne sont pas vraiment respectés, le capitaine Harcourt est un clone de Tarkin – au point de copier ouvertement des postures du personnage, comme la première case de la dix-huitième planche – les mimiques de ce même capitaine sont surjouées, la colorisation outrancière. Rien à sauver là non plus...
En résumé, Ron Marz quitte la série Empire après l'avoir considérablement saccagé. Depuis qu'il est arrivé sur le titre, le niveau de la série est médiocre au possible, les personnages ne sont réduits qu'à un ou deux vagues traits de caractère, les intrigues sont tout sauf ambitieuses, et les quelques bons éléments introduits sont inexploités ou expédiés en une poignée de cases. On notera également que, dès sa présence aux scénarios, la série a perdu de vue son concept de base... Ce numéro en est une nouvelle fois la preuve. Et s'il fallait une confirmation supplémentaire, ce serait une ligne de dialogue de Harcourt, qui demande à Fett ce qu'il a fait de ses drones et de son droïde chasseur formateur (deux choix possibles : ou bien Marz avait conscience du vide de son scénario et a fait en sorte que le personnage explicite les péripéties de Fett au lecteur, ou bien le dessin de Melo était tel qu'une clarification orale était nécessaire...) !
Bon débarras !
Note : 25%