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Hidden Empire
  • Titre original Hidden Empire #1-5
  • Genre Comic-Book
  • Univers Officiel
  • Année et période +3 (Empire)
  • Scénariste(s) Charles Soule
  • Dessins Steve Cummings
  • Synopsis :

    - Le mystérieux syndicat l'Aube Écarlate et sa leader Dame Qi'ra sont devenus les criminels les plus recherchés de la galaxie, alors que l'Empereur Palpatine a réalisé l'étendue des plans de Qi'ra à son encontre et planifie sa destruction.
    - Mais Qi'ra a encore des atouts dans sa manche, et avec l'aide des Chevaliers de Ren et de bien d'autres alliés, elle ne se rendra pas sans combattre !

  • Note du staff SWU
     (80 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (80 % - 1 commentaire)
 
     (70 %)

    Les séries de comics prenant place entre L’Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi auront été marquées par une succession de crossover gérés par Charles Soule, qui donnent le sentiment que cette période somme toute assez courte (moins d'un an, en théorie) aura été bien remplie pour nos héros. Et si cette mini-série Hidden Empire marque la conclusion de la trilogie débutée dans War of the Bounty Hunters, poursuivie avec Crimson Reign, mettant en scène le plan de Qi’ra pour tuer Vador et  l’Empereur, Marvel ne semble pas prêt de lâcher la période puisqu’un futur crossover, Dark Droids, a déjà été annoncé…

    Mais revenons à Dame Qi’ra et à la conclusion de sa saga. À noter, pour commencer, que Hidden Empire est lié aux quatre autres séries (Doctor Aphra, Bounty Hunters, Vador et Star Wars) via une trame de fond commune, mais comme pour Crimson Reign les épisodes ne sont pas aussi imbriqués les uns dans les autres que ne l'étaient ceux de War of the Bounty Hunters (à l’exception, me souffle-t-on dans l’oreillette, de ceux d’Aphra, que je n’ai pas encore lus à l’heure où j’écris ces lignes). Il sera donc question ici uniquement de cette mini-série de Charles Soule et Steven Cummings.

     

    Qi'ra - A Star Wars Story

    La première qualité que je peux noter, et qui a été un vrai plaisir tout le long de cette saga de l'Aube Ecarlate, ça a été de retrouver le personnage de Qi’ra, que j'avais beaucoup aimé dans le film Solo. Elle a droit à un développement pertinent, Soule parvient à la caractériser avec pas mal de nuance, en apparence forte et déterminée, mais au fond perdue corps et âme dans une quête qu’elle n’a jamais choisi de mener… C’est assez fort, d’autant qu’au final, Qi’ra est loin d’être omniprésente dans cette mini-série. On suit même davantage les répercussions du plan qu’elle a mis en branle que ses propres actions.

    Pouvoir ainsi découvrir une "suite" du film malgré son échec au box-office est le vrai plus de toute cette trilogie. Et on sent ici la double volonté de Soule de créer son jeu d’éléments qu’il aime ramener régulièrement (les Chevaliers de Ren, la station Amaxine) et de lier ensemble les évènements et personnages piochés dans différents médias, pour former un tout où les références sont pertinentes et sont tissées ensemble dans un univers cohérent (à ce jeu-là, il me fait penser dans une moindre mesure au travail d'un James Luceno).

     

    Conclusion en grandes pompes ?

    Qui dit conclusion d’une trilogie, dit point culminant d’une histoire que Soule met en place depuis déjà pas mal de temps (le premier chapitre de WotBH était sorti en mai 2021). J'avais été très enthousiasmé par la lecture de War of the Bounty Hunters, malgré quelques redondances, et Crimson Reign a su faire monter les enjeux et a provoqué chez moi une vraie impatience de découvrir cette fin et de comprendre tous les tenants et aboutissants du plan de Qi’ra. Alors, conclusion à la hauteur des attentes et des ambitions affichées ? Ou premier vrai loupé pour Soule qui a fait jusque-là, à mon sens, un parcours sans fausse note sur l'Univers ?

    Tout d’abord, parlons du but premier de cette mini-série : montrer le plan de Qi’ra pour vaincre Sidious et Vador, qu’elle sait être des Sith par l’intermédiaire de Maul. Et comme on peut s’y attendre c’est un plan plutôt ambitieux, que le premier épisode de cette mini nous présente comme reposant sur le retour d’un ancien Sith piégé dans une sorte de poche temporelle. La manière dont Qi’ra déroule son plan et gère les imprévus m’a happé, les quelques twists m’ont bien eu, et j’apprécie énormément l’ambition dont fait preuve ici Charles Soule avec les idées qu’il amène sur le tapis.

    J’ai donc beaucoup aimé la lecture des quatre premiers chapitres de Hidden Empire, le cinquième partait bien, comme je l’ai dit les twists ont réussi à me surprendre, mais malheureusement… La fin m’a semblé d’une part trop précipitée, et d’autre part basée sur des décisions de personnages pas toujours logiques avec ce que la série avait précédemment mis en place. C’est dommage, surtout quand on prend en compte la grande précision dont Soule fait habituellement preuve dans ses récits Star Wars (ici, j’ai retrouvé les facilités qui me faisaient parfois difficilement accrocher à ses comics de super-héros).

    Voir l’Empereur et Vador se battre côte à côte est plutôt rare, c’est un peu du fan service facile, mais ce n’est pas sans rappeler le très chouette roman Les Seigneurs des Sith, et ça je dois bien dire que ça m’a plu. Mais c’est symptomatique d’un récit qui essaye un peu trop d’aligner les moments cools ou bad-ass, au détriment parfois de la logique (là aussi, c’est quelque chose que j’avais plus l’habitude de reprocher à Aaron ou à Pak qu’à Soule). Typiquement, Vador qui crie “I am Darth Vader” juste après avoir embroché quelqu’un… c’est tellement forcé que ça a un côté un peu ridicule.

    Et il faut bien dire que du côté de l’Aube, en dehors de Qi’ra, il n’y a pas vraiment d’autre personnage marquant qui se détache de cette mini-série. J’ai un peu la sensation que Soule s’est servi de Crimson Reign pour mettre en place les éléments d’intrigue dont il avait besoin et développer les personnages qui gravitaient autour de Qi’ra, pour mettre ces éléments de côté et se centrer sur l’action uniquement dans Hidden Empire.

    Pour autant, malgré ce faux pas dans la dernière ligne droite, je dirais que la lecture de cette Saga de l’Aube Ecarlate vaut le coup, notamment si on aime le personnage de Qi’ra. Et la toute dernière page a su me cueillir, cette émotion finale a fonctionné sur moi, donc je referme ce chapitre avec une pointe de satisfaction qui vient chasser, un peu, la frustration de cette conclusion.

    Scénario : 35/50 pour un récit impactant avec de bonnes idées mais des faiblesses d’écriture.

     

    Des dessins efficaces manquant de personnalité

    Comme pour Crimson Reign, c’est Steven Cummings en charge de la partie graphique, et il rend toujours une copie propre, appliquée. Ça manque peut-être d’un petit quelque chose, c’est un brin trop sage, mais ses moments d’action sont lisibles (il y a quelques planches sur la fin qui sont même assez impressionnantes !), ses personnages sont identifiables au premier coup d’œil, ses décors sont détaillés (et ça pour le coup c’est assez notable).

    L'image au-dessus illustre bien le mode de fonctionnement que le dessinateur applique sur quasiment toutes ses planches : un découpage classique, des décors détaillés sur chaque case, sauf une qui a clairement l’intention de mettre en avant le personnage pour qu'il s'y détache bien. Beaucoup de dessinateurs vont se contenter d’un décors détaillé sur une seule case pour poser le contexte et des fonds unis ensuite pour gagner du temps, mais pas ici et c'est un très bon point pour l'immersion.

    Et juste en dessous, un exemple qui illustre je trouve ce parfait feeling "star warsien", l’ambiance des scènes similaires tirées de ESB est parfaitement retranscrite !

    Bref sans être renversantes ses planches sont toujours plaisantes à parcourir, et à défaut d’un Paolo Villanelli ou d’un Marco Chechetto qui ne peuvent pas être partout, avoir plus de dessinateurs dans cette veine-là serait déjà très bien ! 

    Dessins : 35/50 pour un style appliqué sans qu’il ne soit très marqué, mais avec un feeling qui immerge à fond dans l’univers.

     

     

    Hidden Empire loupe le coche du grand final à cause de sa fin trop précipitée, mais réussit quand même à dépeindre un très bon portrait de Qi’ra, et reste une mini-série plaisante à suivre pour percer les secrets de son plan (qui est bien pensé et dont les mystères sont bien gérés par Soule). Le tout servi par des dessins expressifs et détaillés.

     



    + Les plus

    - Le personnage de Qi'ra

    - Son plan pour renverser les Sith

    - Des dessins propres et détaillés...

    - Les moins

    - ... Mais au style peu marqué

    - Des situations forcées 

    - Une résolution précipitée

  • 23/01/2024
     (90 %)  •  Langue : VF
    Le plan de Qi’ra touche à son but : désormais en possession de la Cage de Fermata et de la clé qui peut la déverrouiller, la dirigeante de l’Aube Écarlate est sûre d’elle et de sa capacité à vaincre les Sith. Mais ses mouvements ont désormais pleinement attiré l’attention de Palpatine en personne qui, après l’avoir sous-estimée, va petit à petit réaliser l’ampleur de la machination de la jeune femme et ce qu’elle risque de relâcher contre lui. Au point de décider d’intervenir en personne ?

    Hidden Empire est donc la troisième et dernière partie de la « trilogie Qi’ra » du scénariste Charles Soule, depuis le retour du personnage à l’issue du premier épisode de War of the Bounty Hunters et après Crimson Reign. Néanmoins, autant les deux précédentes mini-séries étaient clairement distinctes, autant Hidden Empire est une suite tellement directe, tant scénaristiquement que visuellement, qu’on a davantage l’impression, en lisant ce récit, d’avoir lu une œuvre unique en 10 chapitres plutôt que 2 de cinq chapitres entrecoupés de quelques mois de hiatus.

    Alors, évacuons le premier point d’emblée : évidemment que Palpatine et Vador ne risquent rien à la lecture. Il n’y a aucun suspense là-dessus et, d’ailleurs, Soule lui-même le reconnaît : chacun des témoignages a posteriori de l’Archiviste va dans ce sens. Le véritable suspense, il réside finalement dans deux éléments : que contient la si redoutable Cage de Fermata (un Sith, comme l’affirme Qi’ra ? Si oui, lequel ? Et quel effet sa libération dans la galaxie pourrait-il avoir?) que sur le destin même de Qi’ra, dont le lecteur va avoir l’occasion de se demander à plusieurs reprises ce que le scénariste lui réserve. Pas de divulgâchage en vue avec cette critique, mais je dirai juste que les dernières pages l’impliquant sont d’une grande mélancolie. :(

    Pour le reste, on prend les mêmes que dans Crimson Reign, et on reprend exactement là où on l’avait laissé, avec un focus davantage porté sur l’action à présent que Qi’ra a révélé son jeu aux Sith. On pourra bien sûr, ici ou là, reprocher quelques facilités (un entraînement au sabre-laser de quelques pages entre Sidious et Vador fait plaisir, mais était-ce indispensable?) et ou éléments un peu gênants (comme l’a soulevé mon collège Adanedhel, voir Vador s’exclamer « Je suis Dark Vador ! » après avoir tué un personnage, c’est certes une réponse à l’une des répliques du personnage en question, il n’empêche que cela paraît peu naturel dans la bouche du Sith, qu’on imagine volontiers plus taiseux), il n’empêche que l’ensemble fonctionne assez brillamment. La mini met un terme à une série d’événements qui ont secoué et rythmé le petit monde des comics Star Wars pendant près de deux ans, et elle le fait bien, sans en faire trop, avec des menaces crédibles, des retournements de situation auxquels le lecteur ne s’attend pas, retournements plus ou moins gros d’ailleurs mais qui fonctionnent tous. :oui:

    De la même manière que Crimson Reign, l’implication avec les autres titres de la licence d’ailleurs est peu présente, à l’exception notable de la série Docteur Aphra. Pour ceux qui suivent le titre de l’archéologue, ça… fonctionne, même si quelques passages gênent aux encornures entre cette mini-série et le titre d’Alyssa Wong (typiquement, le comportement de Kho Phon Farrus), pour les autres, ceux qui ne sont pas à jour du titre, le comportement d’Aphra sera assez peu mis en contexte. Vous me direz, ça fait partie du jeu.

    Reste Qi’ra donc, personnage superbement mis en vedette et qui revient en grâce dans la licence, entre cette trilogie de comics et le roman jeune adulte Crimson Climb qui la met en avant (avant une suite possible?). Déterminée, prête à tout, impitoyable, résignée à mourir s’il le faut, le personnage est tout simplement parfait. Et si je ne pardonne toujours pas à la licence de nous l’avoir tant mise en avant au moment précis où elle ne peut interagir avec Han, j’ai adoré suivre son parcours. Tout a été possible. J’ai aimé. :love:

    Aux dessins, rien à redire de plus sur la prestation de Steve Cummings par rapport à Crimson Reign. Comme prévu à l’époque, le dessinateur semble se perfectionner à chaque épisode, n’hésite pas à remplir ses cases de personnages ou de vaisseaux, et s’il n’a pas un style reconnaissable au premier coup d’œil comme certains grands noms des comics, il gagne à être connu et j’espère le revoir sur la licence tant il aura marqué de son empreinte cette dizaine d’épisodes. :oui:

    Sans surprise, j’ai donc adoré cette nouvelle fournée d’épisodes, qui vient mettre un terme (provisoire?) au parcours de Qi’ra, écrite à la perfection par Charles Soule. Les rebondissements sont nombreux, les surprises aussi, les liens avec les précédents écrits du scénariste sont plaisants sans être forcés, le tout avec des dessins là encore très réussis. Hidden Empire est un belle fin pour cette trilogie ! :oui:

    Note : 90 %