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L'Ascension de Skywalker
 
     (50 %)

    Comme à chaque novélisation, il est question ici de juger l’adaptation et non pas le média d’origine, qu’on aime ou pas l’Episode IX ce n’est pas pertinent.

    Demandons-nous plutôt ce qu’apporte une novélisation ? Ou plutôt que peut-elle apporter ?

    - Offrir la même histoire mais différemment ? Chose que Disney depuis le rachat n’a jamais faite et c’est une de leurs plus grosses erreurs littérature.
    - Offrir moult ajouts, que ce soit du prolongement de scène ou de la scène inédite ? Piste privilégiée jusqu’à aujourd’hui puisque la plupart des films nous laissent avec plus de questions que de réponses.
    - Faire de l’auteur une valeur ajoutée ? Ça s’est déjà vu par exemple avec Freed, un auteur de guerre parfait pour une novélisation comme Rogue One, ou avec Walsh, un dessinateur atypique pour le comics des Derniers Jedi.

    On va donc développer les deux derniers points ainsi que la fidélité de l’œuvre au film d’origine dans cette critique.

     

    L’Ascension de Skywalker

    Parlons rapidement du style de Rae Carson : il est aseptisé, simple, et fait pour plaire au plus grand nombre. C’est fluide, avec un champ lexical niveau lycéen et pour cause, on la retrouve normalement sur des livres jeunes adultes. Autant dire que oui la lecture est rapide, agréable et à la portée d’un lecteur VO novice, mais il y a un hic. Le genre de littérature où officie normalement cette autrice est une littérature qui va à l’essentiel, pas de description superflue, pas de scène d’exposition, on va là où ça nous intéresse. On est très loin d’un R R Martin, d’une Robin Hobb ou d’un Matthew Stover, le but est d’accrocher le lecteur dès les premières pages avec quelque chose de facile à comprendre et qui nous met directement dans le vif du sujet. On ne perd pas de temps, on va vite, on ellipse au maximum pour réduire les longueurs et LA longueur.

    Résultat : nous tenons L’Ascension de Skywalker en 245 pages. Alors en un sens ce n’est pas plus mal si pour vous ce film fut un calvaire, dans un autre sens si on pense aux rajouts qu’a fait Rae Carson, on se demande comment, en plus, les 2h30 de film arrivent à rentrer.

    Et pourtant croyez-moi elles rentrent, c’est juste qu’on saute les scènes aussi vite que le film le fait, on ne perd pas son temps en pensées, états d’âme, description, ni même en voyage pour se concentrer sur les dialogues… L’avantage fut une lecture très courte, le désavantage… j’en ai pas vraiment car passer ce que je connais déjà à deux cents à l’heure, ça me va si ça permet de s’intéresser à ce que je ne connais pas déjà.

     

    Quid ?

    Parlons donc de ce que je ne connais pas. Déjà oubliez les ajouts habituels en pensée. L’autrice ne se mouille pas et ne va pas oser en rajouter.

    Ensuite niveau scènes supplémentaires, je n’en ai noté que deux ou trois qui sont presque toutes sur Zorii Bliss et sa fuite de Kimiji après l’arrivée du Premier Ordre. À ce sujet, je me pose la question de la pertinence mais passons. On a bien Kylo Ren qui rencontre la bestiole arachnéenne sur Mustafar mais ça n’apporte presque rien de plus hormis dire « on est dans les ruines de la forteresse de Vador ». Par contre on retiendra tout de même une rencontre entre Chewie et Kylo qu'on espérait voir et qui est chargée en émotion.

    Ce que je veux dire, c’est qu’on aurait adoré avoir plein de scènes en plus pendant la bataille spatiale avec tous les caméos, voir Lando dans les Mondes du Noyau qui enrôle tout le monde, voir la réaction de Karé suite au décès de Snap, et j’en passe. Et même sans aller jusque-là, en savoir plus sur Ochi de Bestoon et les parents de Rey… Mais rien non plus. Même le passé insurrectionnel de Jannah me semble plus intéressant que Zorii qui échappe au Premier Ordre.

    Finalement oui, on en saura plus sur Palpatine, les origines du père de Rey, et un chouia sur la dyade (et le parallèle avec la règle des deux) mais ça ne se fera pas via des scènes en plus, mais soit via des visions de Rey pendant des scènes connues, ou tout simplement via la méthode habituelle : des extensions de dialogue.

    Encore une fois, même à ce sujet le livre fera le strict nécessaire : expliquer le retour de Palpatine. Pour le reste on aura droit à un peu de Zorii Bliss.

     

    Conclusion

    Autant dire que l’avantage de ce livre fut la lecture en 48 h,  mais si ce qui vous intéresse c’est le mythe de Palpatine lisez les spoils sur sa résurrection, le livre n’apporte rien de plus qu’une page à ce sujet. J’y pense d’ailleurs, Rae Carson ne va même pas relier ça au plan de Contingence de l’Empereur vu dans la trilogie Riposte, c’est encore à nous de compléter le puzzle.



    + Les plus

    - Lecture très rapide
    - La vision de Rey sur la survie de Palpatine

    - Les moins

    - Tout le reste

  • 30/06/2020
     (80 %)  •  Langue : VF
    Avant-propos

    Je suis sorti presque écœuré de l'Ascension de Skywalker. Non pas que le film soit mauvais, non, il contient des scènes superbes et est bien joué… mais il continent aussi de nombreuses faiblesses : un rythme beaucoup trop soutenu basé sur des recherches d'artefacts, un retour de Palpatine qui sort d'on ne sait où, une Leia peu crédible (évidemment, l'actrice étant décédée avant le tournage, JJ Abrams a fait ce qu'il a pu… mais à ce compte, peut-être aurait-il mieux valu assumer cela et débuter le film par les funérailles du personnage, quitte à narrer son trépas dans un roman/comics du programme Voyage vers Star Wars – L'Ascension de Skywalker) et surtout, un dernier acte qui rend bien floue la frontière entre hommage et reprise du Retour du Jedi. Alors qu'attendre de cette novélisation ?



    Un rythme (trop) effréné pour un nombre de pages (trop) court

    Vous aviez trouvé le film rapide ? Le roman l'est davantage. Pas au début, non : au contraire même, le roman prend tout son temps pour bien débuter. Vous vouliez des ajouts, vous en avez dès les premières pages avec un véritable entraînement de Rey par Leia. Mais très vite, on se rend compte d'un problème de rythme : le film est dense, très dense, et le roman prend son temps pour introduire le récit ? Ça sent l'accélération à un moment, et vous n'y manquerez pas : l'ensemble du roman se lit vite, très vite, trop vite. Il faut dire qu'en VF, le roman ne dépasse pas les 350 pages et que, fatalement, il va falloir faire l'impasse sur les descriptions, les émotions, les ressentis…

    Mais pas toujours. En fait, dès qu'on sent que le roman se pose, peut se permettre « d'adapter », on a le droit à des réflexions de certains personnages. Rey, par exemple, se voit affublée d'un trait de caractère : elle estime combien de portions lui rapporterait tel ou tel équipement. Loin d'être idiot, cela est cohérent avec le personnage et son éducation, sans revenir suffisamment souvent pour risquer de lasser le lecteur.

    Et il ne faut pas oublier que Rae Carson a un lectorat essentiellement jeune adulte, que ce soit dans l'univers Star Wars (avec le roman Morts ou vifs) ou en dehors.



    Le cas Leia

    L’un des points forts de cette novélisation, c’est la Générale Organa. Rae Carson a parfaitement saisi le personnage et nous le rend bien plus crédible, puisque l’auteur n’a pas à tenir compte de l’impossibilité physique du tournage. Dès lors, tout au long de la novélisation, la Générale s’affaiblit, Luke l’interpelle à plusieurs reprises dans la Force ; son décès est de fait rendu bien plus émouvant, car il y a tout un travail de préparation qui mène à ce moment. Une réussite.



    La conclusion de la saga Skywalker

    L’Ascension de Skywalker n’est pas juste l’Épisode IX de la saga : c’est aussi la conclusion d’un cycle de 9 films. Et ça, Rae Carson l’a bien compris ! L’auteur se lâche dans les références et nous enchante avec des liens avec la trilogie originale, la prélogie, une analyse plutôt bien conçue de la règle des Deux, et s’il est impossible de retranscrire l’ensemble des caméos vocaux qui viennent aider Rey dans son combat final, nous avons le droit à un listing assez jouissif de noms de vaisseaux ou de personnages qui interviennent dans la bataille finale. Une bonne partie du Canon est ainsi conviée à participer à cet ultime conflit galactique, et les nombreuses références qui pullulent dans le roman font vraiment plaisir… même si je veux maintenant absolument savoir qui était aux commandes du Ghost !



    Conclusion

    La novélisation de L'Ascension de Skywalker ne révolutionnera pas la littérature Star Wars. Et en même temps, tel n'a jamais été son but. Rapide, efficace, avec quelques informations supplémentaires et une meilleure gestion de la Princesse Leia, vous pouvez vous laisser tenter. Pour ma part, et à mon grand étonnement, là où la découverte du film m'avait déçu, cette lecture m'a presque réconcilié avec lui et m'a donné envie de le revoir rapidement. Mission accomplie en ce qui me concerne !


    NOTE : 80 %