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Black Spire
  • Genre Roman
  • Univers Officiel
  • Année et période +35 (Nouvelle Grande Guerre)
  • Auteur(s) Delilah S. Dawson
  • Synopsis :

    Après des pertes dévastatrices des mains du Premier Ordre, la Générale Leia Organa a déployé ses agents à travers la galaxie à la recherche d'alliés, de sanctuaires, et de puissance de feu - et sa meilleure espionne, Vi Moradi, pourrait bien avoir trouvé les trois, sur une planète reculée aux confins de la galaxie.

    Une planète de forêts luxuriantes, de montagnes précaires, et d'immenses arbres pétrifiés, Batuu est située à la plus lointaine frontière de la carte galactique, le dernier monde colonisé avant les mystérieuses étendues de l'Espace Sauvage. Les pirates, contrebandiers et aventuriers qui désirent mener leur vie sur le plus grand campement de la planète, l'aant-poste Black Spire, y résident pour éviter les oreilles indiscrètes et les complications inutiles. Vi, une espionne de la Résistance fuyant le Premier Ordre, est difficilement bienvenue. Et lorsqu'une navette pleine de stormtroopers atterrit à sa suite, déterminés à la traquer, elle n'a aucune idée d'où trouver de l'aide.

    Pour survivre, Vi devra rechercher les héros au grand coeur qui se cachent sur un monde où la définition de malandrins de la galaxie est différente. Avec l'aide d'un trooper traître et de son droide acerbe, elle commence à rassembler une bande originale de réprouvés et de marginaux, et embarque sur une mission pour allumer le feu de la Résistance sur Batuu - avant que le Premier Ordre ne l'éteigne complètement.

  • Note du staff SWU
     (36 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
 
     (22 %)

    Cette critique contient quelques spoilers qui seront mis sous balise, donc vous pouvez lire le début sans crainte.

     

    Ça faisait un moment qu’un roman m’avait aussi peu excité… et pour cause l’histoire est pratiquement tout sauf une histoire passionnante.

     

    Avons-nous besoin de savoir ça ?

    On peut se poser la question des histoires avec un grand H. Que veut savoir, que veut lire le lecteur ? Que veut-il découvrir ? Pour Star Wars, j’entrevois deux grandes catégories : il y a les grandes aventures, les combats dantesques et les situations désespérées ; et les tranches de vie. Attardons-nous sur la deuxième catégorie deux petites minutes. Quels romans avons-nous qui proposent des tranches de vie ? On a Ahsoka, Leia - Princess of Alderaan, Gardiens des Whills, Queen's Shadow (sur Padmé), Soulèvement Rebelle (sur Jyn), etc... On note donc qu’il s’agit de tranches de vie de plusieurs mois/années sur un personnage déjà BIEN connu car issu d’un film ou de plusieurs séries (comme Ahsoka).

    Regardons maintenant ce livre qu’est Black Spire. On y suit Vi Moradi. Mais qui est Vi ? Il s’agit de l’héroïne du roman Phasma. Oui oui, le roman Phasma n’était pas centré sur Phasma mais bien sur Vi qui nous racontait la vie de la guerrière du Premier Ordre. Vi, héroïne de ce roman, est donc présente en tout et pour tout pendant quarante pages.

    Aujourd’hui on nous propose une histoire sur ce personnage. D’accord, pourquoi pas, ça pourrait être l’occasion d’en savoir plus sur elle et de voir ses hauts faits d’armes. Mais non, ce livre va davantage être une tranche de vie avec des petites péripéties à droite à gauche. Hum, ok : une tranche de vie ça peut être pas mal pour un personnage encore inconnu (ou très peu connu) si c’est fait comme Étoiles Perdues, on s’attarde sur des années de sa vie, en nous attachant et identifiant progressivement. Sauf qu’encore une fois ce n’est pas le cas, ça dure environ trois semaines.

    Le livre commence pendant l’épisode VII avant de faire un gros saut dans le temps quatre mois plus tard, quatre mois où il ne se passe littéralement rien, la situation de Vi n’évolue pas pour amener un changement intéressant, et on la retrouve en mission sur Batuu. Sa mission ? Créer une base de la Résistance et la faire vivre au jour le jour. Passionnant non ? Ça aurait pu l'être avec des têtes connues comme je l’ai démontré ci-dessus, mais avec une tête inconnue ? On s’ennuie beaucoup.

    Il a donc fallu rendre ça un poil plus intéressant, et ça l’autrice l’a compris. La péripétie majeure de ce roman devient donc le vol de tout l’équipement de Vi pour créer la base de Résistance. Le but du roman devient donc de tout récupérer et de créer ladite base, mais pour ça Vi a besoin d’argent et va donc travailler sur Batuu et tenter de recruter un peu de monde en chemin. Voilà la véritable histoire de ce livre.

    On résume : on a donc une tranche de vie de quelques semaines, sur un personnage inconnu qui travaille pour se re-payer son équipement volé, qui discute avec les locaux pour essayer de les embaucher et fait des petites missions de travail (#DéplacementProfessionel) pour monter petit à petit sa base. Je n’aurai qu’un mot ironique pour qualifier cela : passionnant.

    Mais pourquoi faire ce livre alors ? Je vais vous le dire, il s’agit de l’outil marketing le plus abouti du parc d’attractions Galaxy’s Edge, théâtre de ce roman. Outre nous présenter le personnage de Vi qu’on pourra croiser dans le parc et l’aider à se cacher du Premier Ordre (Premier Ordre qui arrive dans l’épilogue du roman), on pourrait se servir de ce livre comme carte dudit parc. C’est simple, au début du livre Vi bénéficie d’une visite guidée, non pas de l'avant-poste Black Spire, mais littéralement du parc d’attractions. Chaque boutique du parc y passe et on retrouve même le nom de plein d’articles qui y seront mis en vente. Un véritable guide touristique de Galaxy’s Edge, c’en est même forcé.

    Pour terminer sur l’utilité de ce livre, heureusement une autre péripétie vient de greffer à ça, une toute première incursion de vingt soldats du Premier Ordre.

     

    Invraisemblable…

    Bon admettons, ok ce n’est pas l’histoire du siècle. Si on prend Gardiens des Whills ou encore Phasma, on a des tranches de vie franchement ennuyeuses mais elles tiennent la route. Même le film Solo dans une autre mesure, ce n’est pas l’histoire la plus passionnante qui existe mais le film fait très bien le travail. 

    Regardons Black Spire maintenant (ce qui suit dévoile quelques moments clés de l'intrigue du livre) :

    Spoiler: Afficher
    - Vi monte une base de la Résistance sur Batuu, le Premier Ordre en entend parler et envoie vingt soldats…
    - Bon ok ils croient seulement avoir affaire à Vi et peut-être à Cardinal. Pourquoi pas, on comprend les « seulement » vingt soldats.
    - Par contre Vi va commencer à parler à tort et à travers de la Résistance, de sa base, du fait qu’elle veut recruter, tout en portant fièrement le Fire Bird sur son blouson…
    - Pendant ce temps le Premier Ordre en est encore à se demander si elle est bien là.
    - Ensuite quand ils la trouvent par surprise (je rappelle que l’avant-poste Black Spire sur Batuu est rempli de contrebandiers, pirates, chasseurs de primes et aucun ne l’a dénoncée, ils la trouvent littéralement PAR SURPRISE), jamais ils ne découvriront leur base (personne ne leur dit où elle se trouve, et jamais ils n'auront l’idée de fouiller les BONNES GROSSES RUINES PARFAITES POUR UNE BASE du coin).
    - On passe les pseudos péripéties où nos héros s’échappent alors qu’ils sont douze face à quatre pauvres stormtroopers. Oui rappelez-vous, il y en a que vingt qui ont été envoyés, et au fur et à mesure du livre on peut décompter combien il en reste ! 20-18-17-15-11 etc... Alors que les rangs des nouveaux Résistants ne cessent d’augmenter (ce qui fait que de plus en plus de gens savent où est la base, si vous suivez).
    - On passera le fait de ne jamais tuer le chef des méchants, et quand on lui tire dessus à bout portant, BIM : GILET PARE-BALLES.
    - Et on passera aussi sous silence le coup de « On n’a pas trop d’équipement et on vient de tuer tous les stormtroopers qui protégeaient la belle navette bien remplie avec des grosses armes : on fait quoi, on la vole ? Non on les laisse la récupérer ! »
    - Enfin parce que ce n’est pas drôle sinon, l’officier imbu de lui-même du Premier Ordre n’appellera jamais de renforts car il veut y arriver tout seul et avoir une belle promotion en télescopant Hux, et s'il demande des renforts de toute façon Papa Hux va se fâcher tout rouge (#GrosCliché).

    Bon bien évidemment on ne pas créer autant d’incohérences et d’absurdités sans une bonne raison. Et il y en a une.

    Je vais vous retracer le cahier des charges de l’autrice : la fin du livre correspond au point de départ de la narration du parc d’attractions, donc à la fin du livre, la Résistance doit avoir une base sur Batuu, le Premier Ordre VIENT de l’apprendre et envoie pas mal de stormtroopers et Kylo Ren pour trouver cette base, la détruire et attraper Vi. Tel doit être la situation à la fin du livre.
    Donc Delilah, pour ne pas qu’on s’ennuie avec son histoire de marchandises perdues, a fait intervenir le Premier Ordre. Et là ça commence à coincer car il n’en faut pas trop pour que nos héros s’en sortent (d’où les "seulement" vingt soldats avec un chef con comme une planche à pain qui appelle zéro renfort) et il ne faut pas qu’on sache que la Résistance est déjà sur Batuu (donc personne dans la ville ne les dénonce et les soldats ne doivent pas faire de rapport).

    A la fin du livre, Vi, pour faire croire qu’elle n’est plus sur Batuu, va utiliser la navette du Premier Ordre pour envoyer un message disant qu’il n’y a plus de Résistants, avant de faire exploser la navette pour ne pas que les soldats survivants parlent.

    Donc si vous avez bien suivi, si le chef n’est pas mort, s'il n'y a que vingt pauvres soldats, si aucun malandrin ne les dénonce et si la navette n’a pas été volée, c’était uniquement des ficelles scénaristiques pour la fin du livre !!!

    Le meilleur reste quand même que le Premier Ordre n'y voit que du feu, croit à un accident et ne reviendra sur Batuu que des mois après, des mois pendant lesquels Vi continue de recruter et d’agrandir sa base dont personne ne parle (oui oui ce sont toujours des pirates et des contrebandiers sur Batuu mais on ne la dénonce toujours pas). Et pour avoir lu A Crash of Fate et le comics Galaxy’s Edge, quand le Premier Ordre revient, ils n’arrivent toujours pas à mettre la main sur les Résistants ou à trouver la base. C’est hilarant de conneries et d’invraisemblances ce truc, juste pour que ce soit raccord avec le « scénario » du parc d’attraction.

     

    En guise de conclusion, je terminerai avec une petite note positive, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Archex/Cardinal qui bénéficie d’une des meilleures progressions narrative et d’un final digne de lui.



    + Les plus

    - Archex

    - Les moins

    - Inintéressant
    - Invraisemblable
    - Tout ça pour être raccord avec le parc et lui servir de vitrine

  • 27/08/2019
     (50 %)

    Afin de promouvoir leurs nouveaux parcs d’attractions Galaxy’s Edge aux États-Unis, Disney, via Del Rey, a décidé de publier un roman se déroulant sur la planète Batuu, la même que celle des parcs. Roman écrit par Delilah S. Dawson, l’auteure de Phasma (que je considère comme non-spoiler dans cette critique), qui est le premier à se dérouler après les événements de l’Épisode VIII. Alors, simple prétexte ou réel intérêt ? Verdict.

    Note : cette critique a été écrite avant ma lecture du roman Young Adult A Crash of Fate, dont vous avez pu lire la critique au début du mois. J’y ai apporté par la suite quelques modifications, que vous verrez en italique.

     

    I) Un manque de rythme

    Posons rapidement les bases : après la débâcle de Crait, Leia envoie son espionne Vi Moradi sur Batuu pour voir si la planète peut accueillir une base pour la Résistance. Elle sera accompagnée par son ancienne Némésis, Cardinal, et un droide. Dit comme ça, on peut faire deux remarques :

    - si vous n’avez pas lu le roman Phasma (je ne peux décemment pas vous blâmer pour ça^^), vous ne savez pas qui sont les deux personnages que je viens de mentionner, et vous allez donc avoir du mal à éprouver quelque chose pour la relation entre eux… ce qui est dommage, d’autant qu’elle constitue l’un des (rares) points forts du roman ;

    - ça ressemble étrangement aux trop nombreuses œuvres se déroulant après l’épisode IV, sauf que c’est la Résistance qui cherche désormais une base, à la place de la Rébellion, et que l’on ne sait pas où ils vont finir (alors que pour Hoth, c’est connu). Un parallèle que je vais exploiter dans cette critique…

    La première moitié du roman, du fait de l’établissement du contexte ci-dessus, est beaucoup trop lente, avec des chapitres très (trop ?) longs et une présentation des personnages et des lieux qui traîne… Alors que dans la deuxième partie, les événements s’accélèrent, à tel point que l’on a l’impression que l’auteure a changé entre temps. Donc ne vous arrêtez pas après les 150 premières pages qui sont, disons-le, insipides, mais faites l’effort d’avancer un peu, même si comme on va le voir, l’intrigue ne révolutionne rien du tout.

     

    II) Un prétexte

    Disons-le tout de suite très honnêtement : le fait que le roman se passe sur Batuu n’est qu’un immense prétexte à la promotion des parcs d’attractions, car l’histoire aurait réellement pu se passer sur n’importe quelle planète paumée de la galaxie (encore une fois, ce que l’on voit dans les médias post-Épisode IV). Pour l’originalité, on repassera donc…

    Cela dit, si vous prévoyez un jour de vous rendre aux USA et d’aller dans les parcs, il est toujours plaisant de lire des choses concernant les différents habitants des lieux et leurs coutumes, ainsi que l’environnement (pouce vert à un passage très Indiana Jones). Sinon, l’ennui prédominera dans toute la première moitié du roman qui ne ressemble qu’à un Guide du Routard de Batuu. Et malheureusement, cette planète ne se démarque pas par quoi que ce soit de notable, ce qu’il aurait fallu pour accrocher le lecteur. Cependant, la planète est très bien décrite (on voit notamment très bien la diversité des lieux), le cadre est posé, ce qui est positif.

    On notera un casting de personnages secondaires (devenant pour certains principaux) plutôt éclectique mais pas franchement intéressant, car ils sont tous d’un type déjà vu et très cliché (comme l’histoire, voir paragraphe suivant). Alors certes ça prouve que la Résistance est bâtie à partir de rien (tiens, comme la Rébellion) mais il y aurait eu mieux à faire. Et évidemment, le seul groupe de personnages hyper intéressant et sur lequel on a envie d’en savoir davantage n’est développé que sur 3 lignes… une chose malheureusement devenue coutumière du nouveau canon.

    Les seuls personnages dignes d’intérêt sont donc Vi Moradi et Cardinal, à condition d’avoir lu Phasma auparavant.

     

    III) Un réel intérêt ?

    J’ai volontairement mis un point d’interrogation car il est pour l’heure impossible de savoir s’il y aura un intérêt aux événements du roman ou non.

    Mais un mot tout d’abord sur l’intérêt scénaristique. Comme dit en introduction, la ressemblance avec les histoires racontées après l’épisode IV (par exemple, la série comics régulière d’Aaron puis de Gillen pour rester dans l’univers canon) est frappante. On arrive sur une planète, on sympathise avec des natifs, un chef local impose sa loi, certains locaux ne croient pas à l’existence de l’Empire du Premier Ordre, d’autres locaux croient que l’Empire le Premier Ordre ils sont trop sympas, l’Empire le Premier Ordre débarque, certains locaux se rangent de leur côté, d’autres prennent les armes, les gentils gagnent, les méchants perdent. Fin.

    Vous voyez que c’est d’une originalité à toute épreuve, et Black Spire ne déroge pas à la règle, pouvant être qualifié de roman « standardisé » si vous êtes de bonne humeur, de roman « cliché » si vous l’avez un peu mauvaise. Les rebondissements sont inexistants, et on peut juste mettre au crédit de l’auteure une façon originale d’amener le dénouement ainsi que, comme je l’ai dit, un enchaînement ininterrompu d’actions sur la fin du roman, rendant la lecture fluide et agréable.

    À noter un point positif cependant : la continuité parfaitement respectée avec les autres récits se déroulant sur Batuu. On se situe après les romans jeunesse et comics de la série Flight of the Falcon, mais avant le comics Galaxy’s Edge et le roman A Crash of Fate. C’est anecdotique, mais quand on a tout lu, l’ensemble est cohérent.

    Derrière ce tableau plutôt sombre se cache un point qui rendra peut-être ce roman intéressant, mais il va falloir attendre Décembre pour le savoir. En effet, l’épilogue laisse entrevoir que de gros événements vont avoir lieu sur Batuu, chose qui est corroborée par la fin de A Crash of Fate. Espérons donc que tout ceci soit développé dans l'Épisode IX, qui tiendrait là une parfaite scène d'ouverture selon moi. Sinon, les 360 pages n’auront tout simplement servi à rien.

     

    Conclusion :

    Vous l’aurez compris, Black Spire est un roman très moyen, inintéressant dans sa première partie ne servant qu’à promouvoir (de mauvaise manière) les parcs d’attractions, mais plus rythmé sur la fin. L’histoire est de son côté beaucoup trop quelconque et manque d’originalité. Seuls d’éventuels liens mentionnés ou présents dans l’Épisode IX, s’il y en a, donneront de l’intérêt au roman.

    Note : 50% (et je la monterai à 60% en Décembre si les événements de ce roman sont mentionnés dans l'Épisode IX et sont utiles à son intrigue)