- Titre original Fortress Vader - Darth Vader #19 à 25
- Genre Comic-Book
- Série Dark Vador - Le Seigneur Noir des Sith (Vol. 5)
- Univers Officiel
- Année et période -14 à -12 (Empire)
- Scénariste(s) Charles Soule
- Dessins Giuseppe Camuncoli & Daniele Orlandini
- Couleurs David Curiel
- Couverture Giuseppe Camuncoli
- Note du staff SWU
- Note des internautes
- Un Jedi passe un marché désespéré.
- La mission des Inquisiteurs évolue.
- Dark Vador découvre un voleur.
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Sans que l’on s’y attende, il a été annoncé que cette nouvelle série Vador prendrait fin avec cet arc. Sans que l’on s’y attende car on aurait pu croire qu’il restait encore beaucoup à raconter, cependant voir Vador tuer du Jedi à chaque arc était rébarbatif, donc à moins de tourner les histoires vers d’autres thématiques, on peut se consoler en se disant qu’ils ont stoppé la série avant que celle-ci ne devienne ennuyeuse. Et le plus beau ? Vador ne chasse pratiquement pas du Jedi dans ce très long arc !
Scénario : méli-mélo
En feuilletant vaguement les premiers numéros de cet arc, je me suis rappelé comment il commençait, la mort d’un ancien maître Jedi et des traîtres inquisiteurs, mais la suite de l’histoire fait un tel virage à 180° avec le yacht de Naboo, le cadeau de Palpatine pour Vador, l’invasion, le revenant Sith et la vision à la fin qu’on a l’impression d’assister à un gros fourre-tout. Attention, je ne critique pour l’instant aucune de ces intrigues mais le découpage aurait pu être différent. Cette série a déjà fait un mini arc de deux issues, pourquoi ne pas recommencer ? Tout simplement pour que le final soit dense, éclectique et reflète à lui seul l’ensemble de la série.
Charle Soule se lâche donc à fond, il enchaine les scènes sérieuses, les scènes badass, les scènes surréalistes et surtout quelque chose qu’il fait rarement, les scènes absurdes. On assistera à quelques cases dynamiques, des montages de pages hilarantes, le tout au milieu de scènes de guerre dantesques et plus qu’explosives.
Malheureusement on assiste à trop de trop, on sent que ça se veut comme un bouquet final, mais si on met trop de feu d’artifice d’un coup, on observera un ciel blanc au lieu de voir chaque explosion et paillette séparément les unes des autres.
Ici c’est la même chose, pas le temps de s’attarder sur la garnison qu’on passe à l’invasion, puis la mort, la destruction, le fantôme Sith, etc. C’est le bazar mais pas le bon bazar comme dans l’arc Hope Dies de la série Star Wars, le mauvais bazar type Le Dernier Vol du Harbinger.
C’est dommage surtout que le début sur le Jedi et les inquisiteurs était juste parfait, et les idées de la forteresse, du Sith récupéré de la BD Lando et même de la vision d’une quinzaine de pages à la fin avec plein de guests sont excellentes sur le papier. Mais à trop vouloir en faire, ça en devient sans intérêt.
33/50
Dessins : RAS
Pour cette partie de critique, j’ai déjà tout dit dans mes précédentes reviews sur Camuncoli, je vous invite donc à les relire.
Je noterai cependant une très bonne utilisation du sépia dans les scènes de flashbacks, et sa manière de dessiner les visions est toujours aussi grandiose !
36/50
Ca y est, fin de cette seconde série Vador, on regrettera pour cette série des arcs indépendants les uns les autres, alors qu’on aurait pu imaginer (et ce fut un peu le cas par moment) une intrigue filée autour de l'Inquisitorius… de sa création jusqu’à sa destruction insinuée dans Rebels.
+ Les plus
- La vision
- Le fantôme Sith
- L’introduction de l’arc- Les moins
- Surenchère
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Clap de fin pour la seconde série Darth Vader, un personnage qui a bien du mal à dépasser le cap symbolique des vingt-cinq numéros (alors même qu'un personnage comme Aphra en est à son quarantième épisode... no comment). Cette deuxième série régulière avait pour vocation de prendre le personnage du Seigneur Noir tout de suite après les événements de La Revanche des Sith afin de l'imposer comme l'homme de confiance de l'Empereur, la terreur des officiers, l'individu redoutable que l'on voit dans la trilogie originale. Et Soule va broder son intrigue à partir d'un élément secondaire et pourtant marquant de Rogue One : la forteresse de Vador, théâtre de la première apparition du Sith face au Directeur Krennic.
Rassurez-vous : vous n'aurez pas droit à 7 épisodes de Vador en train de contempler des plans. La construction de la Forteresse n'est au final qu'un prétexte, voire même l'occasion de quelques scènes assez cocasses où différents designs entament leur construction, encore, encore et encore... et connaissant la patience légendaire de Vador, je vous laisse imaginer les conséquences !
On pourra cependant reprocher à Charles Soule un découpage assez artificiel de l'arc : très clairement, les deux premières parties sont une grosse introduction aux cinq derniers épisodes, et si on prenait ces deux blocs indépendamment, cela passerait sans doute mieux. Là, je peux comprendre qu'on trouve ça étonnant, même si personnellement, cela ne m'a pas dérangé. En revanche, j'ai un gros coup de cœur pour le dernier épisode du titre et la longue épiphanie de Dark Vador au sein du nexus du Côté Obscur : sublimes flash-backs, intrigantes visions, une image finale assez qui laisse la place à la libre interprétation (retour d'Anakin ? Apparition de Luke ? Autre chose ? A vous de voir!) et l'utilisation de la si-décriée réplique de Kylo Ren : Laisse mourir le passé. Tue-le s'il le faut, qui s'applique tellement bien à Dark Vador après qu'il ait tout perdu lors de La Revanche des Sith...
Aux dessins, Giuseppe Camuncoli confirme une nouvelle fois toute l'étendue de son talent. J'ai eu l'occasion lors des précédents arcs de dire tout le bien que je pensais du dessinateur italien, je ne vois pas quoi rajouter du coup !
La Forteresse de Vador achève de fort belle façon la deuxième série Darth Vader, et il est d'ailleurs bien dommage qu'elle s'arrête ici, tant on en prendrait bien pour quelques épisodes de plus par la même équipe créative ! L'époque se prête vraiment à un titre régulier sur le Seigneur Noir des Sith !
Note : 90 %