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Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

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Messagepar mat-vador » Sam 11 Mai 2024 - 22:25   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Voici le chapitre 58 ! Comme on pouvait le craindre après le Désastre de Sernpidal, le Chu'unthor est rappelé à Coruscant. Fin de l'épopée, une occasion rêvée pour les Sith de porter un coup terrible à leurs ennemis :diable: !


Chapitre 58

Le Chu’unthor et la flotte d’orbite avaient regagné l’orbite de Sernpidal depuis deux jours. Ils avaient terminé de rendre hommage à leurs morts tandis que les sernpidaliens choqués par l’ampleur de la riposte républicaine achevaient leur deuil. La rupture était désormais irréversible, le sang versé ne permettrait pas une intégration de Sernpidal au sein du Sénat.
D’autres conséquences suivraient, sur le plan politique. Un rapport classé prioritaire avait été envoyé au Conseil Jedi quelques heures après la fin de la bataille. Maître Yoda avait accusé réception et confirmé qu’il le transmettrait au bureau du Chancelier Praji pour consultation. Bientôt la nouvelle de la catastrophe serait connue de la galaxie toute entière. Lorsque Yanila revint sur la passerelle principale, elle ne fut pas surprise de l’ambiance pesante qui y régnait. En apparence, la vie suivait son cours.
Mais les traits tirés et les mines graves des Jedi ne la trompaient pas, même sans l’usage de la Force. Comme s’ils se préparaient à la fin d’une ère à laquelle ils avaient consacré toute leur vie. Elle repéra Alan qui échangeait avec Keiran en vieux corellien, de sorte qu’elle ne pouvait pas en comprendre la teneur.
Elle se fit discrète, patientant avant de pouvoir rejoindre son amant. Le mentor de celui-ci s’écarta finalement, les poings serrés pour maîtriser son agacement. Lorsqu’elle fit face à Alan, elle pouvait ressentir la tension qui émanait de sa personne.
Elle secréta des phéromones pour l’apaiser.
- Tout va bien ?
- Mon Maître et moi avons conclu un accord, lâcha-t-il. J’espère qu’il le respectera mais rien n’est moins sûr.
- Comment vois-tu la suite ?
- Je l’ignore, avoua-t-il avec fatalisme. J’espère que le Chancelier et le Sénat permettront au Chu’unthor de poursuivre son voyage mais je n’y crois pas vraiment. Je sens au plus profond de moi que c’est la fin. Je l’avais toujours appréhendé dans mes cauchemars, mais je ne pensais pas que cela se terminerait ainsi.
- Peut-être que c’est mieux ainsi, après ce qui s’est passé sur Sernpidal.
Le Jedi corellien secoua la tête en lui prenant la main.
- Je me sens bien auprès de toi, Zeviya. J’espère que cela ne changera pas et que nous pourrons continuer de nous voir. Mais les Sith rôdent toujours dans l’ombre, je n’aurai de repos que lorsque j’aurai trouvé le Bâton Obscur. Je ne connaîtrai la paix que lorsque tu seras en sécurité. Personne ne te fera de mal tant que nous serons ensemble.
- Alan, je te remercie.
Ils s’embrassèrent sur les lèvres, se moquant du regard des autres Jedi qui préféraient se concentrer sur les problèmes immédiats. Nerelas Timpel était en liaison avec l’infirmerie du Chu’unthor, recevant par hologramme le rapport du médecin en chef.
- Vous dites que vous avez renvoyé Surkol et les autres officiers sur leurs frégates alors qu’ils ne sont pas guéris ? S’étonna le Jedi originaire de Toprawa.
- Après les derniers évènements, nous sommes submergés par les nombreux blessés à soigner et nous devons prioriser en fonction de nos moyens disponibles. L’état de santé des capitaines de vaisseaux ne s’étant pas aggravé, nous avons jugé avec mes collègues qu’ils n’étaient pas prioritaires.
- N’est-ce tout de même pas une décision hasardeuse ?
- Ce n’est pas satisfaisant, je le reconnais Maître Timpel. Mais cela reste la meilleure décision que nous puissions prendre.
- Comment se portent les autres blessés ?
- Nous avons stabilisé les blessés les plus graves et la plupart commencent à se rétablir. J’ai bon espoir que tous pourront quitter le centre médical dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
- Merci, docteur.
Bien que affichant son soulagement à ses pairs, Nerelas Timpel demeurait épris de l’ombre d’une appréhension sur le sort de Surkol et de ses homologues. Faisant confiance à son instinct, ce n’était pas leur renvoi qui le souciait… non, il s’agissait de bien d’autre chose qu’il n’arrivait pas à déterminer précisément.
Quelque chose brouillait ses sens et cela ne le rassurait guère. Ivixa et Fin détectèrent son trouble sans peine.
- Quel est le problème, Nerelas ?
- Je l’ignore, Fin. C’est tout de même étrange que les médecins et nos guérisseurs n’aient pas pu soigner Surkol et les autres malades.
- Nous les prendrons en charge nous-mêmes dans le Temple Jedi si nous sommes rappelés. Un mal pour un bien, tempéra Ivixa.
L’ingénieure en chef duro avertit tout à coup :
- Nous recevons un appel de Coruscant, Maître Timpel.
La connexion avec le Conseil Jedi au complet fut établie et Alan put remarquer sur les hologrammes, la mine distante des Maîtres les plus prestigieux et les plus respectés, enfoncés dans leur siège. L’aura de Yoda lui-même semblait vacillante.
La togruta Maître Vulatan, prit la parole.
- Nous avons suivi les délibérations du Sénat via l’hologramme, qui viennent de se terminer tout à l’heure. Le résultat du vote vient de tomber.
- Et il est sans appel, lâcha l’Iktotchi Gra’aton avec fatalisme.
- Rappelés sur Coruscant vous êtes, résuma Yoda. Mis en accusation devant le Sénat les protagonistes de Sernpidal sont.
- Une mise en accusation ? Protesta Fin. Qui a déposé cette motion ?
Les Conseillers échangèrent des regards gênés avant que Vulatan ne répondit.
- Setcha Damask.
- Pourquoi ? Demanda Ivixa. Le Clan Bancaire a soutenu notre projet et a financé son lancement. Cela n’a aucun sens.
- Les muuns ont décidé d’arrêter les frais avant que le vent ne tourne contre nous. Ils craignent d’être associés au désastre de Sernpidal et que cela nuise à leur image, expliqua Keiran avec dédain. C’est prévisible.
- Nous sommes désolés d’en être arrivés à cette situation, plaida la togruta.
- Qu’adviendra-t-il du Chu’unthor et de la flotte d’escorte ? Interrogea Alan avec anxiété.
- Ils seront confinés aux Chantiers Navals de Kuat jusqu’à nouvel ordre, répondit Gra’aton. Les Rangers Antariens seront renvoyés sur Toprawa. Si les vaisseaux ne reprennent pas leur route, ils seront démantelés.
- Mis en pièces ? Après tous les efforts qui y ont été consacrés ? S’insurgea Alan avec rudesse. C’est injuste !
- Plus un mot ! Le tança son ancien mentor.
Les deux corelliens se mesurèrent du regard avant que Nerelas Timpel ne reprit :
- J’imagine que le Chancelier Praji n’a pas eu son mot à dire dans cette histoire.
Tandis que Keiran et Alan poursuivaient leur duel silencieux, Yoda conclut cet échange tendu.
- La vérité cela est, Maître Timpel.
- Nous mettons le cap sur Coruscant par la route la plus rapide. Nous nous verrons au Temple pour décider de la suite.
- Qu’avec vous la Force soit.
Lorsque les hologrammes disparurent, un sentiment d’abattement se diffusa sur le pont principal. Personne ne prit la parole avant que Alan ne rompit la glace en rejoignant Yanila.
- Tu ne peux rien faire, Zeviya ?
La zeltronne secoua la tête d’un air désolé.
- J’ai bien peur que non, Alan. Je ne suis qu’une ambassadrice, je n’ai pas le pouvoir de m’opposer à la volonté du Sénat.
- Mais il y a forcément quelque chose à faire ! On ne peut pas abandonner !
Son éclat attira de nouveau l’attention de son compatriote qui le rejoignit pour lui faire face.
- Tu en assez fait, Alan.
- Je ne renoncerai jamais à la traque des Sith et vous y êtes tenu de m’aider selon les termes de notre accord, Maître.
- Assez !
La voix de Keiran Halcyon avait tonné d’un bout à l’autre du pont principal à l’aide de la Force, plongeant tout l’équipage présent dans un silence de cathédrale. Yanila elle-même vacilla sous l’effet de la puissante aura que dégageait maintenant le vieux maître. Il serait un adversaire bien plus dangereux qu’elle ne le pense en cas de confrontation.
- Lorsque le Chu’unthor sera amarré aux Chantiers de Kuat avec le reste de la flotte, tu reviendras avec moi sur Corellia. Tu renoueras avec tes racines et tu ne poursuivras plus de vaines chimères.
- Cessez de me parler comme un padawan !
- Tu m’obéiras tout de même !
Keiran s’assura que son ancien élève ne répliquerait pas avant de quitter les lieux d’un pas vif. La zeltronne prit la main de son amant agité par la fraîche querelle qui avait mis en valeur les dissensions avec son ancien instructeur.
- Alan ?
- J’ai besoin d’être seul, avoua-t-il.
Elle ne put l’empêcher de quitter à son tour, la passerelle sous les yeux de ses pairs.

Coruscant, siège du Clan Bancaire

Dark Mungol reçut finalement dans son bureau l’appel qu’elle attendait. Elle repoussa son ysalamiri vers le coin de sa table avant d’accuser réception. L’hologramme d’une zeltronne encapuchonnée se matérialisa devant elle.
- C’est fait, Maître, lui confirma Dark Yanila. Le Conseil Jedi a ordonné au Chu’unthor de rentrer dans le Noyau avant que les Jedi ne comparaissent devant le Sénat pour répondre des accusations portées contre eux.
- Comme nous l’avions prévu. Maintenant, nous allons pouvoir en finir, glissa la muun avec une cruauté satisfaite. L’heure est venue de porter le coup de grâce au Chu’unthor, à la République et aux Jedi. Tu sais ce qui te reste à faire.
- Les Derriphan et les agents de Mecrosa sont prêts à agir. Je peux vous assurer que le Chu’unthor ne rentrera jamais à bon port.
- Es-tu prête à les détruire tous, Yanila ? Y compris Alan Tissan ?
La jeune femme demeurait impassible.
- Oui, tous.
Son ton tranchant rassura Mungol qui coupa la transmission. La Dame Noire des Sith laissa un grand sourire flotter sur ses lèvres ternes, étirer son visage sans relief. Ce qui s’était passé sur Sernpidal avait provoqué d’intenses remous au sein de la République et du Sénat. Elle n’avait pas laissé passer l’occasion de saboter la crédibilité du Chu’unthor. Au nom du Clan Bancaire, elle avait pris de court tous les dignitaires en proposant le rappel du grand vaisseau d’exploration dont elle avait dénoncé le surcoût démesuré pour les faibles profits que cette épopée avait engrangés. Elle avait déposé sa motion en encourageant tous les investisseurs à la suivre. Le Chancelier Praji ne put s’y opposer.
Lors du vote, le Clan Bancaire avait bénéficié de l’approbation écrasante des investisseurs, à l’exception de Alderaan et de la Maison Pelagia. Vassili Gunray et la toute jeune Fédération du Commerce avait suivi leurs homologues du Clan Bancaire. La mort dans l’âme, le Chancelier Suprême avait fait part du résultat du vote à l’Ordre Jedi. Il était temps de refermer l’étau du broyeur à ordures dans lequel était tombé le Chu’unthor.
La fierté de l’Ordre Jedi disparaîtrait dans le néant.
Elle faisait confiance à Yanila pour mener à bien sa mission mais saurait-elle échapper aux Derriphan ? Ce n’était pas sûr. Mungol détestait fonder l’avenir de l’Ordre Sith sur de telles incertitudes, c’est pourquoi elle devait parer à l’éventualité d’un échec de sa protégée.
Un assistant fit entrer un jeune garçon humain, aux cheveux bruns en tenue d’écolier, originaire d’un des orphelinats de la Cité Galactique. Elle ordonna à son congénère de ramener l’ysalamiri à la serre, ce qui lui permit de renouer avec la Force. Elle savoura le retour de ses sens aiguisés avant de tourner toute son attention vers l’enfant qui attendait sagement.
Elle ressentait clairement sa présence dans ses perceptions, comme une détonateur thermique prête à exploser. La Force était puissante en lui, il représentait une alternative idéale. Au point qu’elle s’étonnait que les Jedi n’aient pas perçu son potentiel avant qu’elle ne le trouve, guidée par son instinct.
- Tu es prêt pour tes exercices, Gervan ?
- Oui, madame Damask !
Il avait répondu, enjoué et enthousiaste. Bien, il serait un excellent élève.
- Assis-toi à côté de moi et montre-moi les devoirs que tu as à faire.
Il ne se fit pas prier deux fois. Depuis qu’elle lui avait parlé deux ans auparavant alors qu’il se blottissait, solitaire et perdu dans cette aire de jeux de l’orphelinat, méprisé et rejeté par beaucoup de ses camarades et de tuteurs.
Elle avait connecté son esprit au sien, et son visage s’était immédiatement éclairé, la voyant comme le parent qu’il n’avait jamais eu. Mungol se souvenait d’avoir eu l’impression qu’il lui ressemblait lorsqu’elle s’était échouée sur le monde glacé de Hoth, perdue et désespérée avant que Dark Sakar ne la recueille et ne forge son destin.
Elle le laissa s’installer maladroitement à sa table, le regardant vider son cartable de datapads et de cahiers de flimsi. Puis elle l’aida à revoir ses cours de basic et de calcul élémentaire, pour lui permettre de faire ses exercices. Rompue à cette pratique, la muun testait sa curiosité et sa vivacité d’esprit avant de finir par le meilleur.
L’un des moments préférés de Gervan. Le garçon quitta alors sa place et tendit les bras devant lui. Bientôt son cartable, ses autres affaires lévitèrent en apesanteur, suivie de la chaise et de la table de travail. Mungol applaudit modestement de ses grandes mains effilées.
- C’est bien, Gervan. Tu as progressé, je suis fière de toi.
Les yeux du garçon étincelaient de joie et d’orgueil.
- Un jour, je pourrais soulever un cargo spatial !
Elle n’en doutait pas un seul instant.
- Oui, Gervan. Tu as la volonté qu’il faut et tu comprendras bientôt qu’un horizon infini de possibilités s’offre à toi. Tu acquerras de plus en plus de pouvoir et de maîtrise, jusqu’à ce que tu puisses contrôler l’existence même de ceux qui nous entourent et qui sont destinés à servir. Ne bride jamais ton ambition.
Elle le vit froncer les sourcils.
- Ah, il faut que je reste ambitieux… mais euh, si jamais c’est mal ?
Elle hocha la tête, comprenant ses doutes. Bien sûr, elle avait oublié qu’il n’avait que huit ans, il était encore si jeune, si innocent.
- Tu découvriras que le mal et le bien sont des concepts ineptes inventés par des idiots qui ne veulent pas voir la galaxie telle qu’elle a été façonnée depuis la nuit des temps. Tu as un immense pouvoir qui sommeille en toi et qui n’attend que d’être utilisé à bon escient. Cela ne fera jamais de toi une personne maléfique.
Ragaillardi par sa réponse, il lui sourit de nouveau.
- Madame Damask, j’ai encore une question.
- Oui, mon petit ?
- Vous m’avez dit à notre première rencontre que vous n’étiez pas une Jedi. Vous êtes quoi, au juste ?
La muun lui sourit en retour.
- Approche, Gervan.
Elle se leva puis contourna la table pour lui ouvrir ses longs bras. Le garçon y trouva le réconfort dont il avait besoin. Elle s’approchait de ce qui lui semblait être une famille. Puis elle s’accroupit à sa hauteur.
- Je suis bien plus qu’une Jedi. Toi aussi, tu les surpasseras un jour.
Elle venait d’éveiller en lui la braise de la supériorité qu’il éprouverait à l’égard des Jedi.
- Il est temps de rentrer à l’internat. Prends soin de toi, Gervan.
- Vous aussi, madame Damask.
Il quitta la pièce avant qu’elle ne recouvre un masque de marbre froid. Mungol attendait d’avoir des nouvelles de Yanila avant de se résoudre à le mettre à l’épreuve. Pour le sensibiliser au Côté Obscur, comme Dark Sakar l’avait fait pour elle sur Hoth en lui faisant subir des privations insupportables.
Si les Derriphan supprimaient la zeltronne, il prendrait sa place. Dans le cas contraire, elle aurait compris qu’elle avait été trahie et chercherait à la renverser. Gervan deviendrait alors l’apprenti de celle qui survivrait à la lutte de pouvoir pour le contrôle de l’Ordre Sith. Telle était la Règle des Deux.
Tout avait été prévu pour que l’Ordre survive.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! N'hésitez pas à me faire part de vos retours :wink: !

Allez, à la prochaine :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 18 Mai 2024 - 22:06   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Derniers préparatifs avant la destruction imminente du grand vaisseaux d'exploration Jedi, le Chu'unthor ! Les Sith vont bientôt passer à l'action :diable: !


Chapitre 59

Bordure Extérieure, deux jours avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Alan poursuivait fiévreusement ses recherches dans les Archives du Chu’unthor. Le Bâton Obscur l’obsédait au-delà du raisonnable, car il savait qu’il n’aurait plus le loisir de consulter les banques de données. Ses visions de destruction devenaient de plus en plus oppressantes et le poussaient à fouiller, à lire depuis des dizaines d’heures jusqu’à en perdre le sommeil. Jusqu’à en dédaigner toute sensation de soif et de faim.
Il eut l’impression de s’approcher du but, il ne devait pas abandonner. Ce n’était pas le moment ! Il regrettait que Zeviya ne soit pas à ses côtés pour l’aider. Il comprenait qu’elle devait faire face à ses responsabilités d’ambassadrice mais il ne pouvait retenir cette pointe de déception qui blessait son orgueil. Il avait compté un peu trop sur son dévouement… accentuant davantage son sentiment de solitude tout en réalisant qu’il devait réussir, pour que ses mérites soient un jour reconnus par tous.
Il étudiait maintenant la période des Nouvelles Guerres Sith qui avaient précédé les Réformes de Ruusan et sanctionné définitivement la victoire des Jedi sur leurs ennemis jurés voués aux ténèbres. Il se figea en relisant la biographie de Dark Rivan qui possédait une forteresse personnelle sur la planète Almas dans le Système Cularin, perdue dans la Région d’Expansion. Son excitation grandit lorsque Rivan se vanta dans ses mémoires personnelles, avoir crée l’artefact parfait pour défier les lois de l’espace et du temps.
Le Bâton Obscur.
Alan Tissan retint à grand-peine une joie féroce. Il avait raison depuis le début ! Fébrilement, il rentra le nom de Almas et de Rivan dans l’ordinateur de recherche et décela un résultat positif avec le nom de la section et le numéro de l’étagère où était rangé le datapad contenant les informations.
Il le ramena peu après et le connecta à son ordinateur. Il y découvrit le récit d’un Jedi ayant participé à la défaite de la Confrérie des Ténèbres sur Ruusan, un certain Valenthyne Farfalla. Celui-ci raconta alors que les forces républicaines avaient investi le camp de base du Seigneur Kaan et fait main basse sur ses affaires personnelles.
Dans des circonstances inconnues, les Sith de Kaan auraient acquis le Bâton Obscur sur le champ de bataille, sans avoir idée de sa nature. Ayant néanmoins perçu sa puissance ou sa potentielle dangerosité, le chef de la Confrérie des Ténèbres avait ordonné de le transférer à l’académie Sith de Dathomir afin qu’il soit étudié. Mais les Sith furent détruits peu après et aucune trace de l’artefact n’était mentionnée après cela.
Le Jedi corellien s’acharna pendant une heure avant de se rendre à l’évidence. C’était le seul indice dont il disposait mais c’était une piste sérieuse qu’il souhaitait exploiter. Il éteignit son ordinateur puis mûrit sa décision qui ne fut pas longue à prendre.
Il devait se rendre sur Dathomir le plus rapidement possible pour s’emparer du Bâton Obscur. Mais comment convaincre ses pairs de détourner le Chu’unthor du chemin de retour ? Comment défier les ordres du Conseil sans éveiller leurs soupçons et ceux de Keiran Halcyon ?

Moins d’un jour avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Alan avait longtemps mûri son plan avant de se décider à le mettre en exécution. Il savait ce qu’il risquait s’il était surpris en flagrant délit. Une exclusion définitive de l’Ordre Jedi n’était pas à écarter en guise de punition pour son insubordination. Mais il était prêt à tout risquer pour sauver la République, l’Ordre Jedi, sa dynastie… et Zeviya.
Alors qu’il s’apprêtait à entrer sur le pont du Chu’unthor, ses pensées étaient tournées vers la jeune zeltronne. Il inspira un grand coup avant de franchir définitivement le Rubicon. Comme il l’avait pressenti dans les flux de la Force, le seul Jedi présent sur la passerelle n’était autre que Nerelas Timpel comme il s’y attendait. L’humain à la peau sombre discutait avec l’ingénieure en chef duro, alors que la flotte et le Chu’unthor venaient de réintégrer l’espace normal, préparant un nouveau saut hyperspatial.
Le corellien avait dissimulé sa présence dans les courants de la Force, comme le lui avait appris jadis Keiran Halcyon, lorsqu’il était son apprenti sur Corellia. Personne ne lui prêta la moindre attention alors qu’il avançait droit sur un autre ingénieur ho’din qui se tenait devant les consoles de navigation.
Il posa la main sur l’épaule du non humain et usa légèrement de la Force pour appuyer une suggestion mentale.
- Veuillez rentrer ces nouvelles coordonnées.
Il lui tendait une datacarte. Le ho’din secoua sa chevelue serpentine avant de répéter :
- Je vais rentrer ces nouvelles coordonnées.
Alan conserva son sang froid pendant le non humain s’exécutait. Il attendit que cela soit terminé avant qu’il ne s’éclipsa tout aussi discrètement. Dans son dos, il entendit la duro confirmer à Nerelas Timpel que le Chu’unthor était paré pour le saut en hyperespace puis les battants du turboascenseur se refermèrent derrière lui.
Puis il fut pris par le doute… ses visions lui avaient bien montré la chute du Chu’unthor en flammes dans l’atmosphère de Dathomir, un monde peuplé de femmes féroces dotées de la maîtrise de la Force. N’allait-il pas précipiter son naufrage après tenté de l’éviter à tout prix pour le salut de la République ?
Finalement, il l’écarta de son esprit. Il ne séjournerait pas plus de temps que nécessaire sur Dathomir. Il fuirait ce monde isolé après avoir trouvé le Bâton Obscur ou du moins les indices qui lui permettraient de s’en emparer. Lorsque l’artefact serait entre ses mains… bah, il aurait tout le temps d’y repenser plus tard. À cet instant, il n’éprouvait plus qu’une seule envie : retrouver Zeviya. Après l’avoir tant négligée, elle lui manquait terriblement.
Il se plaça devant sa chambre, appréhendant son accueil. Il fut immédiatement soulagé, lorsqu’elle le reçut en peignoir, le sourire aux lèvres.
- Tu m’as manqué, il ne faut pas me laisser seule.
Il frissonna de gêne, la laissant l’enlacer et l’embrasser avec tendresse.
- Je suis désolé, j’avais tant à faire.
Il avait honte de ses plates tentatives d’excuse mais elle ne lui en tint pas rigueur. Elle agrippa sa tunique de Jedi pour l’attirer à l’intérieur.
- Dis-moi donc ce qui était plus important que moi.
Bien que Tikkie, son ysalamiri qui trottait à leurs pieds, les privait de leur connexion à la Force, ses phéromones émis lui retransmettaient les émotions du corellien. Elle ressentait en lui une résolution inébranlable, une confiance plus grande que ce qu’il avait montré jusque-là.
- J’ai trouvé une piste sérieuse, Zeviya. Je vais réussir à trouver le Bâton Obscur.
Ses yeux mauves le dardaient avec intensité.
- Vraiment, où ça ?
- Dathomir. Laisse-moi te montrer.
Ils s’installèrent sur le lit, puis il lui montra la carte holographique émise depuis son disque. Bien que recluse dans sa chambre, la jeune femme n’était pas ignorante du trajet suivi par le Chu’unthor depuis Sernpidal. Leur dernière étape était aux dernière nouvelles, Ord Cestus. La prochaine était Botajef qui lui permettait de rallier la Voie Hydienne, l’une des principales routes commerciales hyperspatiales. Du moins, c’était ce qui était prévu.
Dathomir à l’échelle de la galaxie, n’était pas si éloignée du trajet. Mais cela représentait tout de même plusieurs parsecs de détour, ce qui finirait par être remarqué immanquablement, lorsque le convoi reviendrait à nouveau dans l’espace normal. Le corellien expliqua comment il s’y était pris, suscitant des interrogations de la part de sa maîtresse.
- Tu es certain que personne ne t’a remarqué ? Insista-t-elle.
- Absolument. Je sais ce que je fais, Zeviya.
C’est justement ce qui l’inquiétait de la part de Alan. Elle comprit qu’il était temps d’en finir avec cette comédie, leur liaison avait duré bien trop longtemps.
- Nous y arriverons dans quelques heures, assura-t-il.
- Tu suggères que nous devrions nous efforcer de passer le temps, avant notre nouvelle destination ? Minauda-t-elle avec malice.
- Si tu es d’accord, bien sûr.
Elle laissa seulement tomber son peignoir, pour offrir de nouveau son corps rose sucré. Il accepta l’invitation et ils roulèrent peu après dans le lit. Serrés l’un contre l’autre, ils laissaient couler à flots le torrent de passion qui les animait frénétiquement. Yanila redoubla d’efforts pour que cela reste un moment inoubliable.
Elle abreuva son amant en sursis, de caresses, de baiser, le mordant et le griffant pour le satisfaire. Elle tirait de temps en temps sur les poils de sa barbe et de ses cheveux blonds grisés avec ses dents, une nouvelle initiative qui surprit le corellien.
- Zeviya ?
Elle le fit taire en plaquant sa bouche sur ses lèvres, enroulant sa langue autour de la sienne. Elle l’enfourcha pour fusionner avec lui, leurs grognements et halètements résonnant dans la chambre. Ce fut la séquence la plus longue et la plus intense dans laquelle Alan s’était laissé entraîner. Après en avoir terminé, ils restèrent affalés l’un sur l’autre, reprenant leur respiration. Puis elle se leva, le laissant se redresser.
Le Jedi corellien la considéra un long moment alors qu’elle remettait son peignoir.
- Ce qui vient de se passer, était étrange.
Yanila se retourna vers lui.
- Étrange ?
- Eh bien, tu l’as fait comme si nous n’allions plus nous revoir, lui fit-il remarquer avec suspicion.
Elle ne laissa pas démonter.
- Ce que tu comptes faire sur Dathomir, pourrait être dangereux.
- Tu as peur pour moi ?
- Cela t’étonne, après tout ce que nous avons vécu ? Tout ce que nous ressentons l’un pour l’autre ?
Le regard du corellien était pensif.
- Non, c’était juste inattendu.
- Pour être franche, Alan, je voulais être certaine que je n’aurai aucun regrets. Même si tu réussis sur Dathomir, le Chu’unthor ne pourra plus jamais voyager.
- Aucun regret ?
Elle daigna lui sourire, lorsqu’elle exhiba fièrement d’un tiroir de la table, une bouteille d’apéritif avec deux verres.
- C’est pour ça que j’aimerais que nous trinquions.
- En quel honneur ?
- À nous, tout simplement, répondit-elle.
Elle ouvrit la bouteille de brandy corellien et remplit les deux verres. À l’insu du Jedi, elle glissa dans l’un des récipients une gélule qui se dissolvait instantanément. Elle lui apporta son gobelet qu’elle fit tinter contre le sien.
Elle s’assit à côté de lui, pour observer les effets de la drogue qu’il avala cul sec. Quelques instants après, pendant qu’il lui caressait les cheveux bleus dénoués autour de sa nuque, il gémit subitement, clignant vivement des paupières.
- Zeviya… me sens pas bien…
Sa tête reposa sur l’oreiller, tandis qu’il sombrait dans l’inconscience. Ses sens brouillés saisirent les dernières paroles de la zeltronne :
- J’ai un plan à exécuter, Alan. Je ne veux pas que tu interfères.
Une dernière fois, il voulut remuer la main mais celle-ci retomba mollement sur sa poitrine. Yanila palpa sa carotide pour s’assurer qu’il vivait encore. Elle soupira car une partie d’elle l’avait sincèrement aimé, s’était attachée à lui. Mais elle était Sith, il lui restait une mission à accomplir. Les Jedi seraient toujours ses ennemis. Cependant, rien ne l’obligeait à faire preuve de cruauté.
Elle prit le temps de revêtir ses habits d’adepte du Côté Obscur, de vérifier l’état du sabre-laser que lui avait apporté 2-B-1.
La drogue qu’elle lui avait fait inoculer, ne l’avait pas tué. Elle l’avait seulement plongé dans un profond sommeil, de sorte qu’avec un peu de chance, il ne sentirait rien lorsque le Chu’unthor s’écraserait à la surface de Dathomir. S’il se réveillait peu de temps avant, il n’aurait pas le temps de sauver quoi que ce soit. La drogue était puissante, c’est pour cela qu’elle ne croyait guère à cette éventualité. Elle décida pour y parer, d’enregistrer un dernier message holo dans lequel elle lui révélerait ce qu’elle lui avait caché pendant toutes ces années.
Car s’il se réveillait, il méritait de connaître la vérité.
- Êtes-vous certaine de vouloir lui laisser un message, maîtresse ? Interrogea son droïde.
- Fais ce que je te dis, fit-elle en rabattant le sombre capuchon sur sa tête.
L’enregistrement démarra et lorsque ce fut terminé, elle laissa un disque sur le milieu de la table, bien en évidence. Elle reporta ensuite son attention, sur son ysalamiri qui somnolait juste à côté sans se soucier de ce qui se passait.
Elle le prit dans ses bras pour le cajoler, sans le réveiller. Elle le reposa au bord puis s’écarta de quelques pas avant de dégainer son sabre-laser. La lame sanglante chanta dans un crépitement sanglant tandis que quelques larmes coulaient sur ses joues.
- Je suis désolée, Tikkie.
Proprement et sans fioritures, elle agita son épée de gauche à droite pour découper l’ysalamiri en deux. Elle éteignit et rangea son arme, essuyant ses larmes d’un revers de main. Il lui avait été utile bien qu’étant qu’une petite chose fragile. Avec le temps, elle s’y était aussi attachée. Elle avait oublié à quel point ce genre de sacrifice était douloureux.
- 2-B-1, attends-moi au hangar.
- Je suppose que les choses sérieuses vont commencer.
La Force avait déferlé en elle avec la disparition de l’ysalamiri, ce qui lui permit de retrouver au bon moment la pleine possession de ses moyens. Un sentiment de toute-puissance la grisait, à la perspective de réaliser ce pour quoi elle s’était engagée.
Elle saisit son comlink pour contacter les agents de l’Ordre de Mecrosa, infiltrés à bord.
- Ici, Dark Yanila. Lorsque le Chu’unthor émergera près de l’orbite de Dathomir dans l’espace normal, vous surchargerez les moteurs.
L’un des agents répondit :
- Longue vie aux Sith.
Elle inspira, se préparant ensuite à connecter son esprit avec les entités maléfiques installées dans les frégates Hammerhead. Elle vacilla lorsque des vagues de noirceur immonde surchargèrent ses perceptions, les Derriphan ressentant aussi sa présence.
Ils étaient animés d’une voracité terrifiante, qui ne demandait qu’à être rassasiée. Elle espérait qu’ils ne lui poseraient pas de problèmes. Elle leur intima par télépathie, l’ordre de détruire les frégates par le même moyen que pour le Chu’unthor.
Leurs voix multiples éthérées traversèrent ses pensées. Destruction… oui, nous ferons souffrir les Jedi.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :wink: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 25 Mai 2024 - 22:14   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 60 ! Les Sith et leurs agents infiltrés à bord du Chu'unthor vont infliger un coup terrible à l'Ordre Jedi ! Voici venu le temps de la destruction du Chu'unthor et de l'espoir qu'il représentait pour la République :diable: !

Chapitre 60

Bordure Extérieure, Secteur de Quelii, Dathomir, jour du naufrage du Chu’unthor

La capitaine falleen Or’seya contemplait le blanc immaculé du vortex hyperspatial, à travers lequel la flotte d’escorte du Chu’unthor voyageait. Sur le pont de la frégate Hammerhead, l’équipage avait été réduit au strict minimum. Ceux qui étaient présents, surveillaient les instruments de navigation, les paramètres du vaisseau ou lisaient des dadatapds techniques.
L’humanoïde à l’apparence reptilienne n’était pas dupe. Le moral de ses hommes était sérieusement entamé depuis le désastre de Sernpidal, et ses phéromones ne parvenaient qu’à éviter de les plonger dans une profonde dépression. Lorsque Maître Timpel lui avait appris l’ordre de rappel du Conseil de Coruscant, des sentiment contradictoires l’avaient agité. Elle ressentait de la colère pour ce qu’elle considérait comme un gâchis, tout en se persuadant que c’était un mal pour un bien. En effet, cela faisait plusieurs semaines que le Colonel Surkol était confiné, souffrant d’un étrange mal qui avait frappé aussi ses homologues sur les autres frégates. Un mal inquiétant que les Jedi eux-mêmes n’avaient pas réussi à identifier et contre lequel il n’existait pour le moment aucun remède. Étrangement, cette maladie ne s’était pas propagée au reste des équipages… un mystère qui ne cessait de mettre à cran les nerfs de tout ce beau monde.
À ce jour, les infirmiers de bord n’avaient décelé aucune amélioration notable chez Surkol et les autres commandants. Étaient-ils condamnés à rester dans cet état-là jusqu’à leur retour dans les mondes du Noyau ? Elle souhaitait que des infirmeries plus spécialisées et dotées de plus de moyens, puissent prendre en charge ces malades.
Un enseigne bothan la sollicita.
- Capitaine.
- Oui, enseigne Tkeli ?
- Nous avons un problème avec les coordonnées d’arrivée que nous a transféré le Chu’unthor.
La falleen le dévisagea avec intensité.
- Les coordonnées du point d’arrivée ne sont pas les bonnes ?
- J’ai vérifié trois fois, capitaine.
- Vérifiez encore, nous devons en être sûrs. Les Jedi n’ont pas l’habitude de commettre de telles erreurs. Ensuite nous contacterons Maître Timpel, lorsque nous émergerons de l’hyperespace pour vérifier notre position.
Voilà une nouvelle complication qu’elle n’avait pas prévue. Le bothan retourna à son poste pour exécuter les instructions. Personne ne prit attention pendant ce temps, au sullustain revêtu d’une tenue de patient, qui tenait un blaster à la main et venait d’entrer sur le pont. La falleen entendit tout à coup un cri dans son dos.
- Capitaine !
Elle fit volte-face pour se retrouver nez-à-nez avec le sullustain, qu’elle reconnut instantanément.
- Colonel Surkol ? Que faites-vous sur le pont ?
Le sullustain la fixait avec un regard vide. Ses bajoues pendaient plus mollement que d’habitude, son aspect semblait plus cadavérique depuis leur dernière conversation. Il paraissait rêveur, son esprit était égaré à des années-lumière. Mais ce qui la frappait davantage était le blaster qu’il tenait le long de son corps.
Tous les autres membres d’équipage avaient relevé la tête pour considérer cette scène sidérante et même sinistre.
- Colonel ? Insista Or’Seya. Qu’est-il arrivé aux infirmiers qui s’occupaient de vous ?
D’une voix impersonnelle, le sullustain répondit avec détachement :
- Ils étaient un obstacle sur mon chemin.
- Pourquoi ?
Il se contenta cette fois de lever le bras et de presser la détente. La falleen écarquilla les yeux, ne réalisant pas que son supérieur la menaçait avant qu’elle ne fut renversée en arrière, un trou fumant à la poitrine. Puis avec une habileté inhabituelle et une dextérité impitoyable, Surkol visa les autres membres d’équipage et les élimina l’un après l’autre, avec une précision implacable. Quelques instants après, il était redevenu le seul maître à bord.
Mais il n’était pas maître de ses faits et gestes, bien au contraire. De sa personne, rayonnait une aura maléfique qui provenait du Derriphan, habitant son corps. L’entité du Côté Obscur avait avalé par lambeaux, la moindre de ses pensées, labouré la parcelle de sa mémoire pour en absorber tous ses souvenirs. Bien évidemment, quand elle avait conscience à chaque étape de ce processus cruel, sa victime avait tenté à chaque fois de résister.
En vain… car, que pouvait un pauvre mortel face à une créature plurimillénaire ? Il n’était plus qu’une coquille vide, le pantin de l’entité qui le contrôlait. Tous ses souvenirs avaient été effacés, il ne lui restait plus que son nom et son grade.
Son grade, quel était-il déjà ? Une énième douleur traversa son crâne, lorsque le Derriphan lui avala un de ses restes de souvenir. Le désespoir s’empara du sullustain, il se mit à geindre et à supplier son bourreau de le lui rendre. Le Derriphan ricanait dans ses pensées, lui promettant au contraire que son calvaire serait bientôt achevé.
Il te reste une dernière tâche à accomplir, petit être. Surcharge les moteurs et je te laisserai le souvenir de ton nom.
Surkol acquiesça en silence. Il n’avait plus le choix, il devait obéir. Privé de volonté, il se dirigea vers les ordinateurs de navigation. Le Derriphan lui expliqua comment il devait procéder pour prendre le contrôle des moteurs. Il verrouilla d’abord la passerelle pour pouvoir opérer tranquillement. Puis le contrôle de la salle des machines lui revint entièrement. Il avait commencé à surchauffer les réacteurs lorsque la flotte réintégra l’espace normal en même temps que le Chu’unthor.
À travers la baie de transparacier, il observa la silhouette des cinq autre frégates Hammerhead qui s’approchaient d’un disque aux magnifiques nuances vert azur, couleurs de la vie. Mais il avait perdu toute sensibilité devant cette beauté. Seule comptait la volonté de son bourreau. Il savait qu’il se passait la même chose à bord des autres vaisseaux de soutien. Il restait impassible devant les alarmes qui hurlaient dans ses tympans, que les moteurs avaient atteint un niveau thermique critique.
Il ne prit pas garde aux coup de poings assénés par les Rangers Antariens qui tentaient de forcer le sas, de l’autre côté. Pour mettre un terme à sa folie, avant qu’il ne soit trop tard. Mais ils n’arriveraient jamais à temps, pour empêcher l’inéluctable.
Leur destruction était programmée.
La voix du Derriphan râpa une dernière fois, la trame de son esprit vidé de sa substance.
Ta mission est terminée, petit être. Je t’accorde la permission de mourir.
Le sullustain pleura de joie. Oui son calvaire était enfin terminé et il disparaîtrait en emportant le souvenir de son nom. D’ailleurs, il s’appelait… comment s’appelait-il, déjà ? Une dernière migraine le tourmenta.
Il ne possédait plus rien, ne représentait plus rien mais il trouva étrangement apaisant de rejoindre le néant. Devant lui, l’horizon stellaire s’illumina lorsque les frégates Hammerhead se désintégrèrent l’une après l’autre, transformées en novas lumineuses.
Le Derriphan s’extirpa de son corps juste à temps, s’entourant d’une bulle de Force qui le protégea de l’oblitération, laissant le sullustain chuter dans la tombe.


Lorsque le Chu’unthor émergea de l’hyperespace, Nerelas Timpel sut qu’il y avait un sérieux problème. Il consulta son chronomètre personnel et comprit qu’ils avaient réintégré l’espace normal, beaucoup plus tôt que prévu.
Ce qui signifiait une chose évidente. Pour la raison qui lui échappait, les coordonnées du point d’arrivée avaient été faussées. Il se dirigea vers l’ingénieure en chef duro, qui venait d’arriver aux mêmes conclusions que lui.
- Je ne comprends pas ce qui s’est passé, maître Timpel. Nous avons dévié de notre route, bien plus que je ne l’imaginais.
- Vous vous êtes trompés dans les calculs ? Demanda-t-il d’un ton tendu.
- Non, les calculs étaient corrects. Je les ai vérifiés plusieurs fois pendant le saut en hyperespace, protesta-t-elle.
Le Jedi de Toprawa ne douta pas de sa sincérité.
- Alors, comment expliquez-vous cet écart ?
- Je l’ignore. La seule explication qui me vienne à l’esprit, est que quelqu’un a manipulé les données sans que personne ne s’en rende compte.
Nerelas prit le temps de méditer cette hypothèse. Il vérifia rapidement que la flotte était aussi arrivée au large de la planète qui possédait un aspect luxuriant.
- Où sommes-nous arrivés ?
- Dans le Secteur de Quelii, au large de Dathomir, indiqua la duro.
Un secteur déjà exploré jadis par la République, pour une planète qui avait servi de pénitencier pour les prisonniers les plus dangereux. Nerelas avait même entendu dire qu’une Jedi ayant basculé du Côté Obscur, y avait été exilée quelques siècles avant.
- Nous ne sommes pas loin de la Voie Hydienne, commenta-t-il.
- Non, en effet.
- Calculez les nouvelles coordonnées du point d’arrivée. Je ne veux pas que nous nous éternisions ici plus longtemps que nécessaire.
L’ingénieure en chef s’écarta pour préparer le saut. Nerelas sentait dans les flux de la Force, une obscurité grandir non loin d’eux. Par qui, les coordonnées avaient-elles été faussées ? Il devait en avoir le coeur net.
Il consulta les images des holocaméras dans les derniers instants qui avaient précédé le dernier passage en hyperespace. La réponse le choqua sans le surprendre vraiment.
- Maître Tissan, vous êtes demandé sur le pont. Me recevez-vous ? Appela-t-il depuis son comlink.
Il répéta ses appels à plusieurs reprises. Mais seul le silence lui répondit.
- Ici, Timpel. À tous les Jedi et les Rangers Antariens du Chu’unthor. Trouvez Maître Tissan et ramenez-le à la passerelle.
Il voulut rajouter de trouver cette ambassadrice zeltronne mais il ignorait si elle était impliquée, malgré la réputation de leur liaison. À cet instant, Keiran Halcyon entra d’un pas vif sur le pont.
- Que se passe-t-il, par les Neufs Enfers ?
- Nous avons un problème à résoudre, le plus vite possible. Je comptais sur votre concours, Maître Halcyon.
- J’ai entendu votre appel comme tout le monde sur ce vaisseau. Qu’a donc fait mon ancien padawan ?
Nerelas Timpel n’eut pas le loisir de répondre à la colère du vieux mentor corellien car il fut de nouveau sollicité par l’ingénieure duro.
- Maître Timpel, vous devez voir ça !
Les deux Jedi échangèrent un regard circonspect car ils avaient perçu l’alarme dans le ton de la non humaine. Ils se rangèrent à sa hauteur alors qu’elle montrait de l’index les relevés thermiques qui provenaient de l’arrière de chacune des frégates d’escorte. Les relevés affichaient des données anormales avec des couleurs vives écarlates.
- Leurs moteurs sont en surchauffe et viennent d’atteindre le niveau critique ! Expliqua-t-elle avec fébrilité.
- Ce qui signifie ? Interrogea Keiran.
- Que la flotte sera détruite s’ils ne les coupent pas !
- Appelez le capitaine Or’seya ! Je veux savoir ce qui se passe ! Rugit Nerelas.
Les courants de la Force se convulsèrent violemment lorsque les frégates se désintégrèrent sous leurs yeux impuissants. Keiran et Nerelas vacillèrent car ils ressentaient comme tous les autres Jedi, la disparition des centaines de vies soufflées par la tempête de feu.
Les alarmes de proximité se déclenchèrent lorsque les débris des épaves brisées se rapprochèrent du Chu’unthor. Nerelas donna l’ordre de relever les boucliers déflecteurs afin de préserver l’intégrité du grand vaisseau. Pour le reste, il n’y aurait pas de corps à récupérer, car ils avaient été réduits en poussière cosmique.
D’autres alarmes hurlèrent peu après, plongeant tout à coup le pont principal dans une luminosité rouge écarlate.
- Maître Timpel, nous avons un problème avec la salle des machines. Les moteurs du Chu’unthor sont en train de surchauffer aussi.
- Contactez les ingénieurs de la salle des machines ! Qu’ils stoppent immédiatement les turbines !
La duro contacta son équipe mais ne reçut en retour aucun accusé réception.
- Envoyons des Rangers Antariens là-bas, proposa le vieux Jedi corellien.
- Je ne sais pas s’ils arriveront à temps, grogna Nerelas.
Ce dernier était angoissé par un mauvais pressentiment. Un séisme secoua tout à coup le pont principal lorsque les réacteurs au bord de la rupture, explosèrent et se disloquèrent du reste du vaisseau, privant le Chu’unthor de propulsion. De plus, l’onde de choc l’avait dangereusement rapproché de l’orbite et de l’action du champ gravitationnel de la planète.
- Perte d’atmosphère dans les sections au niveau de la salle des machines ! Alerta la duro.
- Isolez-les et maintenez la gravité à tout prix. Nous devons préparer l’évacuation ! Keiran, je vous laisse coordonner cela ! Je dois rester sur le pont pour maintenir le Chu’unthor en un seul morceau.
- Je reviendrai vous chercher, Nerelas, promit le corellien.
Alors que le vieux vétéran se préparait à vaquer à son devoir immédiat, la Force se troubla une nouvelle fois dans ses perceptions. Il tourna la tête intuitivement vers un ingénieur, qu’il ne se souvenait pas avoir croisé auparavant. Un humain chauve aux traits impavides qui délaissa un instant les datapads, les laissant s’éparpiller au sol.
Dans son poing, brillait un blaster pointé dans le dos de Nerelas Timpel qui n’avait pas décelé la menace. L’assassin de l’Ordre de Mecrosa clama à la stupeur de tous :
- Longue vie aux Sith !
Keiran savait qu’il interviendrait trop tard.
- Non ! S’écria-t-il.
Un trait ardent s’écrasa entre les omoplates de Nerelas qui n’avait jamais vu cette attaque venir. Activant son sabre-laser, le corellien se précipita vers l’assaillant pour lui trancher la main puis le décapita l’instant suivant. Il demeura aux aguets pendant de longues secondes, s’assurant qu’il n’y avait pas d’autres agents infiltrés.
- Keiran…
Il se pencha vers le Jedi de Toprawa, couché en position fœtale. Le corellien posa la main sur sa tempe, pour tenter de le stabiliser. Mais il sentit la vie, quitter ce dernier peu à peu sans qu’il puisse l’empêcher.
- Accrochez-vous Nerelas.
- Vous ne pouvez plus rien faire pour moi…
Ses traits s’étaient décolorés et sa voix n’était plus qu’un souffle rauque.
- Sauvez… le Chu’unthor. Sauvez… l’espoir.
Nerelas Timpel ne fit plus qu’un avec la Force. Keiran Halcyon se redressa, le coeur lourd, car il avait hérité malgré lui, des responsabilités qui incombaient à son cadet.
- Maître ? Demanda la duro qui se tournait vers lui.
- Vous devez stabiliser le Chu’unthor en orbite. Trouvez un moyen de réactiver les moteurs auxiliaires.
- Je vais essayer.
Keiran vérifia qu’il ne pouvait rien faire de plus ici avant de quitter le pont.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! N'hésitez pas à me faire part de vos retours :jap: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar Den » Dim 26 Mai 2024 - 8:16   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Dis donc, tu as bien avancé durant mon absence. On peut dire que tu n’as pas chômé !^^

Je n’oublie pas ma promesse de lire ta fic. Je reviendrai bientôt avec des commentaires sur la suite de l’histoire !

En attendant, je te souhaite bonne continuation, l’ami.

Tiens, au fait, tu as déjà prévu ta prochaine histoire ? Je suis un petit curieux, vois-tu… ^^
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Messagepar LordVastaros » Dim 26 Mai 2024 - 20:17   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonjour mat-vador ! :hello:

Je suis ta fanfiction en cours, je dois en être au chapitre 54 même si j'avoue que j'ai fait une pause dessus, mais je compte m'y remettre bientôt, c'est promis ! :cute:

Bon ta fanfiction a ses qualités et ses défauts, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que tu est vraiment efficace ! Ta fanfiction est très longue est très travaillée, avec une rédaction de grande qualité c'est impressionant ! :shock:

J'ai déja lu et fini ta trilogie du Jedi Corellien, les deux premiers tomes des Origines et le premier tome du Pius Dea. Bon pour être honnête tout ne m'a pas plu dans ces histoires mais je reste impressionné par la qualité de ton travail ! Chapeau bas ! :jap:

Dans cette fanfiction il y a du très bon comme de l'assez mauvais... Le mauvais : je n'adhère pas du tout au traitement des Jedi qui passent pour de parfaits débiles inefficaces et arrogants :pfff: et à la République, qui paraît être un gouvernement fantoche et incompétent qui ne vaut pas beaucoup plus que l'Empire et les deux personnages principaux ne sont pas très attachants ( même si Alan l'était au début mais devient un peu un gros con à mesure que l'histoire avance) et surtout je HAIS cette pauvre pouffiasse de Zeviya ( bon normal c'est une Sith ).

Le bon : L'intrigue est très intéressante, voir les Sith placer leurs pions pour accomplir leur vengeance, la quête d'un Jedi contre les Sith qui finira par se prendre dans son propre piège et une nouvelle période que je sais un peu inexploitée dans l'UE Légendes ( la Haute République version Légendes). D'ailleurs il y a quelques parralèles intéressants avec le canon : Le Chu'unthor qui fait penser au Flambeau Stellaire, les Derriphan qui sont clairement une référence aux Sans Nom... Et puis j'adore les ironies dramatiques : on sait très bien comment ça va finir et les persos aussi, et c'est en faisant tout ce qu'il faut pour empêcher l'inéluctable que celui-ci survient... J' a-dore :love: et puis les intrigues politiques, les différentes factions, les persos secondaires attachants... c'est du très bon !

Je vais donc continuer à suivre ta fic car je suis curieux de savoir où ça va nous mener... et je suis également très curieux, comme Den, de savoir quels seront tes prochains projets de fan-fics... une suite à Jedi Corellien ? Un quatrième tomes des Origines à une période inédite ? Un truc tout à fait différent ? Une fanfiction dans l'univers Canon ? ( ah bah ça...)

A plus ! :hello:


Je vais continuer à suivre ta fic ave
Vous connaissez Panobaménix ? C'est un droide !
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Messagepar mat-vador » Dim 26 Mai 2024 - 22:14   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Hey, bonsoir à vous deux ! :hello:

Je commence par Den :wink: .

Den a écrit:Dis donc, tu as bien avancé durant mon absence. On peut dire que tu n’as pas chômé !^^

Je n’oublie pas ma promesse de lire ta fic. Je reviendrai bientôt avec des commentaires sur la suite de l’histoire !


Je ne cesse jamais d'écrire, c'est ma drogue : j'en use et j'en abuse :x !

Den a écrit:En attendant, je te souhaite bonne continuation, l’ami.


A toi aussi :jap: !

Au tour de LordVastaros :wink: !

LordVastaros a écrit:Je suis ta fanfiction en cours, je dois en être au chapitre 54 même si j'avoue que j'ai fait une pause dessus, mais je compte m'y remettre bientôt, c'est promis ! :cute:


T'as bien avancé :oui: !

LordVastaros a écrit:
J'ai déja lu et fini ta trilogie du Jedi Corellien, les deux premiers tomes des Origines et le premier tome du Pius Dea.


Waouh !! T'as pas chômé niveau lecture :shock: :jap: ! Chapeau bas ! Je serai curieux d'ailleurs de connaître ton avis détaillé sur chacune de ces oeuvres. Par exemple, j'espère que t'as aimé la romance entre Liars et Sethnah dans la trilogie Jedi corellien ou les manigances des Contispex pour accèder au pouvoir, dix mille ans auparavant dans la saga Pius Dea.

LordVastaros a écrit:Bon ta fanfiction a ses qualités et ses défauts,

Bon pour être honnête tout ne m'a pas plu dans ces histoires


D'où l'intérêt d'être commenté pour s'améliorer encore, toujours, davantage :jap: .

LordVastaros a écrit:mais le moins qu'on puisse dire, c'est que tu est vraiment efficace ! Ta fanfiction est très longue est très travaillée, avec une rédaction de grande qualité c'est impressionant ! :shock:

je reste impressionné par la qualité de ton travail ! Chapeau bas ! :jap:


Merciiii :love: :love: ! Ca me va droit au coeur :) .

LordVastaros a écrit: Le mauvais : je n'adhère pas du tout au traitement des Jedi qui passent pour de parfaits débiles inefficaces et arrogants :pfff: et à la République, qui paraît être un gouvernement fantoche et incompétent qui ne vaut pas beaucoup plus que l'Empire et les deux personnages principaux ne sont pas très attachants ( même si Alan l'était au début mais devient un peu un gros con à mesure que l'histoire avance) et surtout je HAIS cette pauvre pouffiasse de Zeviya ( bon normal c'est une Sith ).


Les Jedi ont éradiqué les Sith depuis des siècles, normal qu'ils se prennent pour les rois vu qu'ils pensent ne pas avoir d'aversaires sérieux... le retour de bâton va être violent :sournois: . Quant à la République, elle commence à souffrir des maux qui vont précipiter sa chute dans la prélogie, suite aux Réformes de Ruusan qui l'ont démilitarisé. Pas de flotte ni d'armée, ça ne donne pas un résultat fameux dans une galaxie qui doit être gouvernée avec un minimum de poigne. Bref un manque d'autorité qui va profiter aux corporations commerciales :sournois: .
A force d'être obsédé par les Sith, ce pauvre Alan ne donne pas une bonne image de lui. Notre chère Zeviya étant une zeltronne ( une espèce hédoniste très portée sur le boumboum si tu vois ce que je veux dire :paf: :transpire: ) je me suis demandée ce que donnerait une Sith zeltronne. Voilà... :whistle: .

LordVastaros a écrit:Le bon : L'intrigue est très intéressante, voir les Sith placer leurs pions pour accomplir leur vengeance, la quête d'un Jedi contre les Sith qui finira par se prendre dans son propre piège


Voir les Sith manipuler les Jedi qui se croient omnipotents, m'a toujours régalé :P .

LordVastaros a écrit:et une nouvelle période que je sais un peu inexploitée dans l'UE Légendes ( la Haute République version Légendes). D'ailleurs il y a quelques parralèles intéressants avec le canon : Le Chu'unthor qui fait penser au Flambeau Stellaire, les Derriphan qui sont clairement une référence aux Sans Nom...


C'est clair ! :oui: Pour ma part je n'ai rien inventé. Il m'a suffit de piocher ici et là dans quelques sites encyclopédiques SW et le tour est joué. C'est là qu'on se rend compte de la richesse de l'univers. Tellement d'idées non exploitées qu'on peut exploiter avec un zeste d'imagination et d'inventivité pour rendre le tout très potable.

LordVastaros a écrit: Et puis j'adore les ironies dramatiques : on sait très bien comment ça va finir et les persos aussi, et c'est en faisant tout ce qu'il faut pour empêcher l'inéluctable que celui-ci survient... J' a-dore :love: et puis les intrigues politiques, les différentes factions, les persos secondaires attachants... c'est du très bon !


Je suis très porté sur l'ironie :D . Content que tu apprécies le résultat :oui: !

LordVastaros a écrit:et je suis également très curieux, comme Den, de savoir quels seront tes prochains projets de fan-fics... une suite à Jedi Corellien ? Un quatrième tomes des Origines à une période inédite ? Un truc tout à fait différent ? Une fanfiction dans l'univers Canon ? ( ah bah ça...)


Den a écrit:Tiens, au fait, tu as déjà prévu ta prochaine histoire ? Je suis un petit curieux, vois-tu… ^^


Allez hop, une réponse groupée :sournois: . Après le tome 3, je vais faire une pause dans l'écriture des fan fictions et me consacrer à d'autre projets d'écriture hors SW : je termine de boucler une dystopie, une saga d'anticipation et ensuite j'aimerais commencer une saga d'héroic fantasy :cute: .

Pour revenir aux fanc fics, j'ai encore quelques projets à concrétiser. Pour la saga Jedi corellien, je pense que j'ai fait le tour hormis quelques nouvelles pour peaufiner le truc. Pour la saga Pius dea, il me manque quelques et un tome 4 final pour raconter la chute de la secte un millénaire après son ascension ( oui, le régne du Pius Dea dure un millénaire, dingue non :shock: ? )

Voilà, j'espère avoir été complet !

Très bonne soirée à tous les deux :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar LordVastaros » Lun 27 Mai 2024 - 21:30   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir mat-vador ! :hello:

mat-vador a écrit:

Waouh !! T'as pas chômé niveau lecture :shock: :jap: ! Chapeau bas ! Je serai curieux d'ailleurs de connaître ton avis détaillé sur chacune de ces oeuvres. Par exemple, j'espère que t'as aimé la romance entre Liars et Sethnah dans la trilogie Jedi corellien ou les manigances des Contispex pour accèder au pouvoir, dix mille ans auparavant dans la saga Pius Dea.


Je te promets de faire des beaux retours sur tes écrits dans leurs topics respectifs prochainement . :cute: Il y en a des choses à dire !

mat-vador a écrit:
Les Jedi ont éradiqué les Sith depuis des siècles, normal qu'ils se prennent pour les rois vu qu'ils pensent ne pas avoir d'aversaires sérieux... le retour de bâton va être violent :sournois: . Quant à la République, elle commence à souffrir des maux qui vont précipiter sa chute dans la prélogie, suite aux Réformes de Ruusan qui l'ont démilitarisé. Pas de flotte ni d'armée, ça ne donne pas un résultat fameux dans une galaxie qui doit être gouvernée avec un minimum de poigne. Bref un manque d'autorité qui va profiter aux corporations commerciales :sournois: .
A force d'être obsédé par les Sith, ce pauvre Alan ne donne pas une bonne image de lui. Notre chère Zeviya étant une zeltronne ( une espèce hédoniste très portée sur le boumboum si tu vois ce que je veux dire :paf: :transpire: ) je me suis demandée ce que donnerait une Sith zeltronne. Voilà... :whistle: .


Que les Jedi soient devenus un peu arrogants et étriqués je veux bien... mais là selon moi c'est trop. On est à des années lumière des preux chevaliers de la Haute République du Canon, pourtant dans le même contexte. A plusieurs moments je me suis dit : "Non mais c'est pas possible c'est quand même des Jedi quoi... " Par exemple :
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Le Conseil qui prend jamais rien au sérieux, même des visions troublantes de la Force et est complètement fermé à l'idée d'une menace en lien avec le Côté Obscur. Heuu... Il y avait Yoda ou la sagesse même au Conseil Jedi à cette époque, non ? :perplexe:
La mercenaire qui se fait torturer par la duchesse du Secteur Tapani en présence de Jedi, qui ont l'air de cautionner ces méthodes... En tout cas ils n'expriment pas leur désaccord autrement qu'en disant : "C'est pas bien" mais ne font rien pour arrêter cela...
Les Jedi qui méprisent les Rangers Antariens pour je ne sais quelle raison, alors que ce sont de braves types qui ne pensent qu'à les aider. Heuuu... Les Jedi ne sont-ils pas sencés au contraire louer leurs efforts et les considérer avec respect ? Le respect c'est quand même une des valeurs fondamentales des Jedi...
Et toutes les scènes où les Jedi, réputés pour leur abstinence, s'attardent sur les formes de Zeviya... WTF ? Je ne parle pas des Jedi corelliens qui sont un cas à part mais entre le padawan cathar et les chevaliers dans les couloirs... et surtout Yoda qui drague Zeviya... bon...


En ce qui concerne la République, elle fait vraiment "gouvernement décadent", avec les sénateurs qui vont au bordel et ceux qui se baladent avec des esclaves... la République condamne l'esclavage c'est dit dans l'épisode 1 ! Finalement quand on voit ça on se dit que la chute de la République n'était pas une si mauvaise chose... Attention : que la République ne soit plus que l'ombre d'elle même je veux bien, c'est ce qu'on nous dit dans la prélo. Mais là on est plus de 300 ans avant la prélo... Donc à quel moment la République aura été elle-même ? A quel moment a eu lieu son âge d'or ? :neutre:

Concernant les personnages principaux, je trouve ça important que l'on s'attache à eux pour qu'on s'intéresse à ce qui leur arrive. Suivre une Sith peut être intéressant, mais suivre quelqu'un dont les seules motivations sont le pouvoir et la domination, pas même la justice ou la vengeance... En tant qu'antagonistes c'est pas gênant mais Zeviya est un personnage principal. Du coup, je ne m'attache pas à elle, je la déteste même et si elle meurt, je sors le champagne. :diable:

Je précise que ces critiques ne sont pas faites pour être méchantes et ne reflète pas la vraie qualité de ta fic hein . J'espère seulement que je n'ai pas été trop dur.

mat-vador a écrit:Allez hop, une réponse groupée :sournois: . Après le tome 3, je vais faire une pause dans l'écriture des fan fictions et me consacrer à d'autre projets d'écriture hors SW : je termine de boucler une dystopie, une saga d'anticipation et ensuite j'aimerais commencer une saga d'héroic fantasy :cute: .


Ah intéressant ! Je serais curieux de lire tes histoires dans des univers originaux... :sournois: ou pourrais-je trouver ces écrits ?

Passe une bonne soirée ! :cute: :hello:
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Messagepar mat-vador » Mar 28 Mai 2024 - 17:55   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Re, LordVastaros :hello: !

LordVastaros a écrit:Je précise que ces critiques ne sont pas faites pour être méchantes et ne reflète pas la vraie qualité de ta fic hein . J'espère seulement que je n'ai pas été trop dur.


Non, t'inquiètes :wink: !

LordVastaros a écrit:Ah intéressant ! Je serais curieux de lire tes histoires dans des univers originaux... :sournois: ou pourrais-je trouver ces écrits ?


Voilà le lien : https://www.atelierdesauteurs.com/text/ ... e-la-pluie

A la prochaine :hello: !
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Messagepar Den » Mer 29 Mai 2024 - 5:48   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Tout d'abord, merci pour ta réponse, l'ami. :)

mat-vador a écrit:ensuite j'aimerais commencer une saga d'héroic fantasy .


Là, tu m'intéresses beaucoup!^^ Tu as su faire vibrer en moi la corde du fan de fantasy.^^

Si tu ressens le besoin d'en parler, d'en dire plus, etc... Envoies-moi un MP :ange:
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Messagepar mat-vador » Mer 29 Mai 2024 - 17:38   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Den a écrit:Si tu ressens le besoin d'en parler, d'en dire plus, etc... Envoies-moi un MP :ange:


Je le ferai plutôt sur un autre topic, histoire de le faire partager à un plus grand nombre :wink: .
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Messagepar Den » Ven 31 Mai 2024 - 8:17   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

mat-vador a écrit:
Den a écrit:Si tu ressens le besoin d'en parler, d'en dire plus, etc... Envoies-moi un MP :ange:


Je le ferai plutôt sur un autre topic, histoire de le faire partager à un plus grand nombre :wink: .


Pas de souci!^^

A bientôt alors! :hello:
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Messagepar mat-vador » Ven 31 Mai 2024 - 21:21   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Den a écrit:A bientôt alors! :hello:


:hello: :jap:
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Messagepar mat-vador » Sam 01 Juin 2024 - 22:29   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous ! Comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 61 ! La destruction du Chu'unthor a commencé et Dark Yanila n'est plus là pour batifoler ou plaisanter ! Les Jedi vont morfler :diable: !


Chapitre 61

Dark Yanila se redressa sur ses appuis, quittant sa posture de méditation. Elle avait perçu la présence des soldats républicains derrière la porte, qui s’apprêtaient à envahir sa chambre. Mais elle attendait ce moment, ils ne pourraient pas la surprendre.
- Ambassadrice, ouvrez-nous !
Elle agita les doigts vers la porte pour l’ouvrir à distance. Trois Rangers Antariens entrèrent, le fusil-blaster brandi en travers de la poitrine.
- Nous cherchons Maître Tissan, indiqua l’un d’eux.
- Il se repose après une journée éreintante, répondit-elle avec une voix envoûtante.
Elle leur montra de l’index, le lit dans lequel le Jedi corellien gisait, recouvert par la couverture. Un Ranger Antarien, une humaine aux cheveux argentés coiffés en queue de cheval, se porta à sa hauteur.
- Maître Tissan, vous êtes convoqué sur la passerelle. Réveillez-vous !
Mais le Jedi demeurait inerte, plongé dans un profond sommeil. Avec impatience, la soldate l’agrippa par l’épaule pour le remuer sans ménagement. En vain. Pendant ce temps, la jeune Sith s’était glissée dans le dos du soldat le plus proche d’elle et empoigna son sabre-laser. La lame sanglante se déplia, transperçant l’homme par derrière, trouant son cœur et une partie de ses poumons.
Le deuxième soldat n’eut pas le temps de retourner son fusil, elle le fendit en deux d’un violent coup vertical de bas en haut. La soldate s’écarta du corellien drogué pour la braquer, elle pressa la détente une seule fois. Le trait ardent fut bloqué par la zeltronne, qui enfonça ensuite sa lame dans son abdomen. Yanila vérifia peu après que son amant n’avait pas été réveillé avant de quitter sa chambre. Elle ne jeta pas un seul regard en arrière.
Il lui fallait aller de l’avant.
À peine arpentait-elle le couloir, que les alarmes rugirent d’un bout à l’autre du vaisseau. Le bruit d’une explosion provenant de l’arrière du vaisseau, surpassa leur hurlement l’espace de quelques battements de cils. Bien, les adeptes de Mecrosa étaient passés à l’action.
- Rejoignez-moi dans le hangar principal, les ordonna-t-elle par comlink.
- Devons-nous activer les autres explosifs ?
- Pas encore. Vous les activerez au moment que je jugerai adéquat. Avez-vous piégés les autres vaisseaux dans le hangar ?
- Oui, à l’exception de quelques-uns. Pour nous permettre de nous échapper.
- Nous veillerons à ce que personne d’autre ne le fasse.
Elle croisa peu après des Jedi et des Rangers Antariens paniqués qui tentaient de comprendre ce qui se passait. D’autres passagers la dépassèrent, alors qu’elle marchait d’un pas rapide mais assuré vers le hangar.
Grâce à ses sens, elle ressentait pleinement leur incertitude, leurs doutes sur leur proche avenir, la peur de redouter d’apprendre des mauvaises nouvelles. Étendant ses perceptions, elle détecta la noirceur abyssale de ses alliés de circonstance très encombrants, les Derriphan. Elle ne put se retenir de douter de pouvoir les maîtriser, s’ils se retournaient contre elle. Mais d’abord, priorité devait être accordée à sa mission principale.
Elle rejoignit le hangar principal, là où l’attendaient les mecrosans. Les assassins de la Maison Mecetti, se dressaient au milieu des navettes militaires des Rangers Antariens, vêtus de tenues d’ouvrier ou d’ingénieurs.
Ils affichaient la froideur de tueurs entraînés mais aussi la foi d’adeptes fanatiques qui croyaient fermement en la victoire de la cause. Celle qui n’avait pas changé depuis des siècles. Le triomphe des Sith.
Derrière eux, à travers les boucliers déflecteurs activés qui protégeaient la sortie du hangar du vide spatial, brillaient les épaves brisées de la flotte d’escorte. Ce qui en restait était peu à peu attiré dans le champ gravitationnel de Dathomir, et serait consumé bientôt en entrant dans l’atmosphère. Les Derriphan qui s’étaient protégés des explosions dérivaient dans l’espace, se blottissant à l’intérieur du bouclier de Force. Les entités sphériques aborderaient le Chu’unthor dans quelques minutes. Ils étaient affamés, avides de se repaître des souvenirs des Jedi.
Yanila salua les Tapani d’un hochement de tête puis se plaça devant eux, bien évidence. Elle prit à peine attention aux quelques cadavres qui gisaient aux pieds des vaisseaux en attente et que leurs meurtriers avaient réussi à dissimuler aux coups d’œil trop évidents. Elle perçut ensuite la présence de deux Jedi avant qu’ils n’entrent dans le hangar.
Un céréen et une humaine chauve à la peau sombre. Fin So Rowan et Ivixa Delbaeth.
- Ambassadrice, nous devons évacuer le Chu’unthor ! Aidez-nous à coordonner les départs !
Yanila ne décocha en retour qu’un sourire froid. Ce qui n’échappa pas au céréen.
- Ivixa, attendez ! Quelque chose ne va pas…
Fin recula d’un pas et dégaina tout à coup son sabre-laser. Sa camarade l’imita instinctivement et deux lames bleues azur illuminèrent le hangar. Les mecrosans brandirent leurs armes mais Yanila les arrêta d’un geste du bras.
- Laissez-les moi. Occupez-vous de tous ceux qui tenteront de s’échapper.
Elle s’avança vers les deux Jedi, emplie de confiance. Cette fois, elle pouvait enfin leur révéler sa vraie nature. L’instant, sa lame sanglante crépita dans un calme mortel.
- Qui êtes-vous donc ? Lui demanda Fin.
- Votre pire cauchemar. Je suis Dark Yanila.
- C’est impossible. La Force est présente en vous mais vous ne pouvez pas être une Sith ! Protesta-t-il. Les Sith ne sont plus !
- Nous avons survécu et nous aurons notre revanche.
Le céréen se jeta sur elle avec un cri rageur, la frappant d’estoc. Elle écarta sa lame avec dédain puis projeta le talon sur le plexus, lui coupant le souffle. Il recula en titubant, relayé aussitôt par son amie qui bondit sur la zeltronne en assénant des coups secs et rapides. Obliques, horizontaux et verticaux. Mais Yanila ne fut aucunement prise en défaut, parant ses mouvements puis détendant sa jambe pour la cogner au menton.
Elle chuta au sol avant de se relever l’instant d’après en se cambrant avec souplesse. Les Jedi se déployèrent finalement pour la prendre en tenaille. La Sith ne fut pas prise au dépourvu par leur attaque simultanée. Elle avait subi depuis plus de vingt ans, un entraînement impitoyable qui avait forgé son corps, son esprit, son lien avec le Côté Obscur. En parfaite coordination, ses deux ennemis tentaient de la déborder.
Ils y mettaient du cœur, c’en était presque émouvant… mais la pitié n’avait pas sa place dans la doctrine des Sith. En deux mouvements experts, elle passa sous la garde d’Ivixa et lui entailla le flanc sous la cage thoracique puis dévia la lame de Fin, pour le toucher légèrement à la pointe du coude. Deux blessures qui ne suffisaient pas à les mettre hors de combat mais à leur instiller le doute, pour saper leur combativité.
Pour leur faire comprendre qu’ils n’étaient rien face à elle. Serrant les dents pour maîtriser la douleur, les Jedi hésitèrent. Tout à coup, la voix de Keiran Halcyon résonna depuis les haut-parleurs au-dessus de leur tête :
- Ici, Maître Halcyon. Le Chu’unthor est entré dans le champ gravitationnel de la planète. Ordre à tous les passagers et soldats d’évacuer. Suivez les consignes de vos instructeurs et de vos officiers !
Les deux Jedi se concertèrent du regard. Le temps commençait à manquer. Ils remarquèrent dans le dos de la zeltronne, que plusieurs assassins mecrosans brandissaient des détonateurs. Les traits de Yanila exprimaient une satisfaction cruelle.
- Nous allons mettre fin à votre rêve. Il est temps que la République et les Jedi apprennent de nouveau la peur et le désespoir.
Les mecrosans activèrent les explosifs sur son ordre. Les Archives, les salles d’entraînement et de méditation… tout cela fut balayé par les flammes et l’onde de choc secoua le Chu’unthor déjà bien mal en point.
La plupart des padawans y menaient des exercices ou étudiaient l’histoire de la galaxie sous la supervision de quelques Chevaliers… des dizaines de bougies d’insouciance et d’innocence venaient de s’éteindre. Les dômes de transparacier dans les salles de méditation avaient été soufflées, projetant leurs occupants dans le vide spatial mortel.
- Non ! S’écria l’humaine.
- Ivixa !
L’humaine bondit sur la Sith pour en finir, malgré les cris du céréen qui tentait de la retenir. Yanila recula pas à pas, certaine de sa supériorité. La zeltronne ne pouvait s’empêcher d’être quelque peu déçue par le niveau affiché de ses antagonistes.
Elle joua encore quelques passes d’armes avec la Jedi avant de la désarmer d’un coup de pied sauté puis de lui trouer le genou avec sa lame sanglante. Elle la repoussa ensuite plusieurs mètres en arrière. Ce qui poussa le céréen à intervenir.
- Fin !
Cette fois, Yanila décida de ne plus jouer. Elle profita de l’élan excessif du non humain, pour pivoter son corps à demi et cogner violemment son abdomen avec la crosse de son sabre-laser. Surpris par la brutalité de ce coup peu orthodoxe, il recula en trébuchant, tentant de se reprendre. Puis il perdit la sensation de sa main droite, tranchée net juste au-dessus du poignet par la lame écarlate.
Elle le mit à terre d’une violente Poussée de Force. Ivixa rampa pour rejoindre son compagnon mutilé et l’agripper par la tunique.
- Fin…
- Je suis vivant, Ivixa.
Au-dessus d’eux, Yanila se dressa avec un sourire féroce. Ses magnifiques yeux mauves étaient noyés par la braise de la haine.
- Plus pour longtemps, leur déclara-t-elle avec mépris.
Tout à coup, des Jedi et des Rangers Antariens firent irruption dans le hangar. Certainement dans le but de fuir la catastrophe qui pendait au-dessus de leur tête. Ils freinèrent net en remarquant Ivixa et Fin à la merci d’une adepte du Côté Obscur, qu’ils avaient reconnu comme étant l’ambassadrice du Clan Bancaire.
Les Jedi réagirent en menaçant la zeltronne de leur sabre-laser. Les adeptes de Mecrosa réagirent en ouvrant le feu sur les soldats républicains. Quelques-uns de ceux-ci tombèrent sous les tirs avant de se reprendre rapidement. Comprenant que Yanila était la menace la plus dangereuse, les Jedi l’encerclèrent.
Ivixa tenta de les en dissuader.
- Vous ne pouvez rien contre elle ! Fuyez avant qu’il ne soit trop tard ! Cria-t-elle en se redressant sur les coudes.
En guise de provocation, Yanila ricana. Ce qui poussa ses ennemis séculaires à passer à l’attaque. En un seul mouvement, elle décapita sèchement un jeune Chevalier adoubé depuis quelques jours. À peine sa tête avait-elle rebondi, que la jeune Sith mit ensuite hors de combat deux autres ennemis en les empalant au cou et à la poitrine. Elle démembra encore coup sur coup trois padawans sur le point de passer leurs Épreuves. Elle priva ainsi deux jeunes twi’lek de leur main, l’un d’eux perdit même l’un de ses lekkus au passage, ce qui lui causa un choc psychique considérable. Un zabrak voulut les relayer mais la zeltronne s’accroupit pour le frapper aux jambes avec son arme. Il hurla, amputé juste en-dessous des genoux.
La violence dont elle faisait preuve les paralysa, dissuadant d’autres de vouloir l’affronter. Tous voyaient maintenant son vrai visage, cela la grisait.
- Vous ne pouvez rien contre elle ! Fuyez le Chu’unthor ! Reprit Fin.
Les Jedi s’écartaient d’elle, en emmenant les blessés alors que les combats faisaient rage dans le hangar principal entre les mecrosans et les soldats républicains, qui prenaient peu à peu le dessus. Cependant Yanila ne cessait de sourire.
Tous comprirent pourquoi, lorsque les navettes – sauf quelques-unes – explosèrent les unes après les autres, tuant au passage la plupart des Rangers Antariens et plusieurs Tapani qui ne s’étaient pas dégagés à temps. Tous les passagers comprirent à cet instant qu’ils ne pourraient pas en réchapper. La Sith goûta leur désespoir, une énergie qui la vivifiait.
- Vous vous êtes reposés sur vos lauriers trop longtemps. Vous n’êtes rien face au Côté Obscur, leur lança-t-elle en guise de défi.
Elle pouvait se permettre ce luxe, tournant le dos aux vaisseaux de transports éventrés, consumés par les incendies. Les Jedi encore en état de se battre, n’osaient pas l’affronter. Sauf un, qui fendit leurs rangs en brandissant une lame d’énergie argentée.
Un vieux maître, vêtu de la tunique verte marécage des Jedi corelliens. Keiran Halcyon.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Vous l'avez deviné, y aura un gros dudu entre notre Sith et le vieux Jedi corellien :sournois: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar LordVastaros » Dim 02 Juin 2024 - 0:24   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir mat ! :hello: J'ai rattrapé mon retard sur cette fic !

Si j'écris maintenant, c'est pour me permettre de notifier quelques trucs qui me dérangent dans les derniers chapitres.

Spoiler: Afficher
Sur Sernpidal, Alan a encore pété les plombs devant tout le monde. Je suis surpris qu'il ne soit pas viré de l'Ordre Jedi après ça... en tout cas il le mérite.

Les jedi sur le Chu'unthor, ils sentent pas les Derriphan ? :perplexe: Ce sont quand même des entités remplies de côté obscur qui sont carrémént des boules de côté obscur brut si j'ai tout bien compris. Comment se fait-il que personne ne ressente leur présence alors que Luke est capable de sentir Vador sur la lune d'Endor dans ROTJ ? Ou alors c'est moi qui ai loupé un truc...

Le conseil Jedi ne prennent pas la menace des Derriphan au sérieux ? On leur annonce quand même une menace en lien avec le côté obscur, l'information venant d'un vénérable maître Jedi ? Euh... Le Conseil est donc si débile que ça ? :perplexe: Je te rappelle que il y a Yoda dedans hein ! Et puis quand Qui-Gon leur a annoncé qu'il avait vu un Sith, là le Conseil l'a cru ! C'est bizarre...

Keiran Halcyon n'informe personne d'autre qu'Alan pour les Derriphan ? Je veux bien que sur Sernpidal il n'ait pas trop le temps mais après...

Dans le dernier chapitre,le fait que Yanila arrive à gérer plein de Jedi même temps accompagnée par seulement quelques guerriers fanatiques me laisse perplexe... :perplexe: . Je savais pas que 1 sith était plus fort que 20 Jedi :transpire:


Voilà, j'ai pas vraiment fait d'éloges sur ta fic aujourd'hui mais il fallait que ça sorte. Je suis pas sûr d'apprécier cette fanfiction autant que tes précédentes mais celle-ci reste très intéressante ! :jap:

Hâte de voir la suite ! Keiran va affronter Yanila... j'espère qu'elle va mourir :diable:

A la prochaine ! :hello:
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Messagepar mat-vador » Dim 02 Juin 2024 - 21:04   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Re, LordVastaros :hello: !

LordVastaros a écrit:Les jedi sur le Chu'unthor, ils sentent pas les Derriphan ? :perplexe: Ce sont quand même des entités remplies de côté obscur qui sont carrémént des boules de côté obscur brut si j'ai tout bien compris. Comment se fait-il que personne ne ressente leur présence alors que Luke est capable de sentir Vador sur la lune d'Endor dans ROTJ ? Ou alors c'est moi qui ai loupé un truc...


Les Derriphan sont des créatures intelligentes et vicieuses. Je pars du principe qu'ils sont capables de se dissimuler aux sens des Jedi et et des Sith.

LordVastaros a écrit:Le conseil Jedi ne prennent pas la menace des Derriphan au sérieux ? On leur annonce quand même une menace en lien avec le côté obscur, l'information venant d'un vénérable maître Jedi ? Euh... Le Conseil est donc si débile que ça ? :perplexe: Je te rappelle que il y a Yoda dedans hein ! Et puis quand Qui-Gon leur a annoncé qu'il avait vu un Sith, là le Conseil l'a cru ! C'est bizarre...


Alors, pour Qui Gon, j'ai pas l'impression qu'ils l'aient pris au sérieux immédiatement ! Seulement après sa mort :whistle: ...

LordVastaros a écrit:Dans le dernier chapitre,le fait que Yanila arrive à gérer plein de Jedi même temps accompagnée par seulement quelques guerriers fanatiques me laisse perplexe... :perplexe: . Je savais pas que 1 sith était plus fort que 20 Jedi :transpire:


C'est surtout que les Jedi ont perdu l'habitude d'affronter des Sith depuis des siècles. Alors que les Sith s'entraînent sans relâche... la sélection de la Régle des Deux fait qu'ils deviennent de plus en plus forts. Du coup, la différence de niveau s'en ressent :sournois: .

A la prochaine :hello: !
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Messagepar LordVastaros » Dim 02 Juin 2024 - 22:42   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Re mat ! :hello:

mat-vador a écrit:
Les Derriphan sont des créatures intelligentes et vicieuses. Je pars du principe qu'ils sont capables de se dissimuler aux sens des Jedi et et des Sith.


Cette explication me convient ! :)

mat-vador a écrit:Alors, pour Qui Gon, j'ai pas l'impression qu'ils l'aient pris au sérieux immédiatement ! Seulement après sa mort :whistle: ...


Pas vraiment... ils sont juste surpris au départ, bien sûr, mais au moins ils tentent d'en savoir plus. Ils croient l'histoire de Qui-Gon et annoncent enquêter sur l' identité de l'agresseur. Ils s'inquètent quoi... :whistle:

mat-vador a écrit:C'est surtout que les Jedi ont perdu l'habitude d'affronter des Sith depuis des siècles. Alors que les Sith s'entraînent sans relâche... la sélection de la Régle des Deux fait qu'ils deviennent de plus en plus forts. Du coup, la différence de niveau s'en ressent :sournois: .


Je veux bien mais il faudra m'expliquer pourquoi Qui-Gon et Obi-Wan arrivent à bien gérer correctement Dark Maul dans TPM...

Allez, prends bien soin de toi ! A plus ! :hello:
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Messagepar mat-vador » Lun 03 Juin 2024 - 7:26   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

LordVastaros a écrit:Je veux bien mais il faudra m'expliquer pourquoi Qui-Gon et Obi-Wan arrivent à bien gérer correctement Dark Maul dans TPM...


Pour moi, c'est plutôt l'inverse :think: . C'est Dark Maul qui les gère correctement.
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Messagepar LordVastaros » Lun 03 Juin 2024 - 17:08   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Oui mais au moins il les envoie pas au tapis en moins de 10 secondes et puis ils sont 2, pas 25. :transpire:
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Messagepar mat-vador » Lun 03 Juin 2024 - 17:42   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

LordVastaros a écrit:Oui mais au moins il les envoie pas au tapis en moins de 10 secondes et puis ils sont 2, pas 25. :transpire:


Les deux ont un minimum d'expérience avec plusieurs missions à leur actif. Sur les 25 en question qui sont en majorité des padawans ou de jeunes Chevaliers ( donc inexpérimentés et pas de missions à leur actif, puisqu'ils sont restés coconés à bord du vaisseau avec quelques sorties scolaires ), elle en envoie 5 au tapis en faisant preuve de cruauté au passage, ce qui brise mentalement les autres. Par rapport à eux, elle est surentraînée. Maintenant elle va affronter un maître...
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Messagepar LordVastaros » Lun 03 Juin 2024 - 17:50   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

mat-vador a écrit:
LordVastaros a écrit:Oui mais au moins il les envoie pas au tapis en moins de 10 secondes et puis ils sont 2, pas 25. :transpire:


Les deux ont un minimum d'expérience avec plusieurs missions à leur actif. Sur les 25 en question qui sont en majorité des padawans ou de jeunes Chevaliers ( donc inexpérimentés et pas de missions à leur actif, puisqu'ils sont restés coconés à bord du vaisseau avec quelques sorties scolaires ),

Tu as une opinion assez négative des Jedi :transpire:

mat-vador a écrit: Maintenant elle va affronter un maître...


J'espère qu'elle va perdre, et mourir dans les souffrances les plus atroces ! :diable: Elle le mérite !
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Messagepar mat-vador » Lun 03 Juin 2024 - 19:43   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

LordVastaros a écrit:Tu as une opinion assez négative des Jedi :transpire:


Juste un peu :siffle: ...
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mat-vador
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Messagepar mat-vador » Sam 08 Juin 2024 - 22:10   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 62 et du duel entre Keiran Halcyon et notre jolie Sith :diable: !


Chapitre 62

- Écartez-vous. Trouvez une autre voie de sortie.
Le vétéran corellien ne transpirait pas de peur, contrairement à ses coreligionnaires. Il dévisageait la zeltronne, sans paraître surpris ni déconcerté. Comme s’il avait toujours deviné sa véritable nature, ce qu’elle représentait.
Preuve de son aura, les autres Jedi désemparés quittèrent le hangar tandis que les assassins mecrosans bataillaient toujours contre les derniers Rangers Antariens. Laissés seuls, les deux utilisateurs de la Force, aux idéologies diamétralement opposées se firent face.
- Alan avait donc raison depuis le début et j’ai refusé de le croire. Aucun Jedi n’a accepté de le prendre au sérieux. Je vous félicite d’avoir si bien caché votre jeu.
- Merci, Maître Halcyon, le remercia-t-elle en s’inclinant devant lui. Venant de vous, ce n’est pas un mince compliment. Et permettez-moi de vous rendre la pareille et de vous confier ma vraie identité. Je suis Dark Yanila.
- Depuis quand les Sith ont-ils réapparu ?
- Nous n’avons jamais disparu. Nous avons appris à nous cacher pour mieux prendre notre revanche.
Ivixa et Fin, toujours à terre, suivaient l’échange avec inquiétude. Keiran leur intima de quitter les lieux, d’une raide inclinaison du menton. Ce que les deux concepteurs du projet d’exploration firent sans discuter, le céréen soutenant sa compagne par l’épaule.
- Qu’avez-vous fait de Alan ?
- Il n’est pas encore mort si c’est cela qui vous inquiète. Je lui ai administré une drogue pour le neutraliser. Tout en douceur.
- Connaît-il la vérité sur vous ?
- Je lui ai laissé un message au cas où il se réveillerait plus tôt que je ne l’aurais prévu. Je lui devais bien ça, après les bons moments que nous avons passé ensemble.
- Merci d’avoir fait preuve de miséricorde.
- Vous n’aurez pas droit à cette faveur, Halcyon. Ni aucun autre sur ce rafiot qui va s’écraser, trancha-t-elle avec d’un ton plus glacial.
- Vous avez infiltré des agents pour vous seconder. Mais ce ne sera jamais suffisant pour nous détruire tous.
- C’est exact, c’est pourquoi j’ai amené d’autres amis.
Keiran fronça les sourcils, indécis. L’instant d’après, un puits sans fonds de noirceur déferla dans ses perceptions, le troublant. Ce qu’il avait cherché sur Ziost en vain, venait de le rattraper. Il savait ce que c’était.
Le pire fléau que la galaxie et le Côté Obscur de la Force n’avaient jamais engendrer. Les Derriphan. Il aperçut les sinistres sphères d’énergie sombre, auréolées d’éclairs mauves, qui voyageaient dans le froid de l’espace et s’apprêtaient à aborder le Chu’unthor par le hangar principal, dévasté par les explosions.
- Ils ne s’en prendront pas à Alan, déclara Yanila. Ni à vous, car je m’occuperai de votre cas en personne. Mais je ne peux pas en dire autant des autres imbéciles.
- Vous m’excuserez si je ne ferai pas preuve d’autant de miséricorde envers vous, que ce que vous avez accordé à Alan.
L’expression de la zeltronne devint plus dure.
- Je prendrai beaucoup de plaisir à vous humilier, Halcyon.
- Gare à votre excès de confiance, Yanila.
Elle releva la lame devant son visage pour le saluer, il s’empressa de l’imiter. Elle savait que cet adversaire serait d’une autre trempe. À vrai dire, elle espérait enfin en affronter un qui soit à sa hauteur, bien plus que les précédents incapables.
Le round d’observation prit fin lorsqu’elle s’élança en quelques pas pour enchaîner trois frappes agressives qui évoquaient les attaques lancées par les tentacules d’un sarlacc. Des mouvements du Vaapad destinés à briser efficacement la garde de son adversaire pour en finir au plus vite. Mais le vieux mentor de Alan laissa parler son expérience, en parant les coups sans que ses pieds ne bougent d’un iota. Elle enchaîna ensuite avec des séquences d’assaut plus élaborées, sans plus de résultat.
Une preuve de sa grande maîtrise, car il enchaîna avec une contre-attaque qu’elle dévia de justesse vers le haut avec sa lame avant de passer dans son dos pour le prendre à revers. Encore une fois, il réagit instantanément en déplaçant sa jambe derrière la jambe d’appui, pour lui attraper la cheville et la déséquilibrer. Elle le contra par un salto qui la fit passer au-dessus de lui et lui asséna un coup de sabre à l’arrière de la nuque, au passage. Cependant la lame argentée bloqua la sienne, la laissant atterrir à deux mètres de lui.
Ils se jaugèrent quelques secondes, le temps pour Keiran de saisir son comlink et d’appeler à l’aide son ancien élève :
- Alan, où es-tu ? J’ai besoin de toi au hangar !
Yanila étendit le bras et projeta une vague d’éclairs qui fourchèrent de ses doigts pour le frapper de plein fouet. Il dût lâcher son appareil pour empoigner son sabre à deux mains et bloquer avec sa lame argentée. Puis il utilisa ses pouvoirs particuliers pour absorber les éclairs du Côté Obscur et les lui renvoyer en une puissante vague d’énergie.
La jeune Sith agrandit les yeux de stupeur, avant d’être violemment renversée sur le dos. Sonnée, elle se releva péniblement. Un répit dont Keiran profita pour ramasser son comlink.
- Alan, tu m’entends ? Si tu n’es pas encore mort, rejoins-moi au hangar !
Elle lui arracha subitement le comlink à l’aide de la Force, et le broya à l’intérieur de sa paume. Elle prit le temps de l’étudier d’un air goguenard. Elle remarqua que ses traits marquaient un début d’épuisement, ce qui n’était pas le cas lorsqu’ils avaient commencé le duel. Puis elle se rappela d’un détail intéressant concernant les Jedi de la dynastie des Halcyon. Ces derniers étaient en effet dépourvus de pouvoir télékinétique.
Tiens, voilà un détail qu’elle pourrait utiliser à son avantage.
Les Derriphan traversèrent le bouclier déflecteur qui protégeait l’accès aux pistes d’appontage. Les entités sphériques qui poursuivaient leurs propres objectifs, dédaignèrent les derniers Mecrosans et Rangers Antariens s’entre-tuant férocement pour le contrôle d’un champ de ruines. L’obscurité qui émanait d’eux était si prégnante, si oppressante qu’elle manquait de faire défaillir les deux duellistes qui tentaient de garder leur sérénité.
La Force est mon alliée, récitait intérieurement Keiran qui n’avait pas oublié les préceptes du Code Jedi. Quant à la jeune Sith, malgré la peur qui pointait le bout de son museau, elle s’efforça de ressentir de la colère d’avoir été si peu de chose, il y a fort longtemps. Elle n’était pas arrivée jusqu’à sa position actuelle pour tout perdre !
Finalement, les Derriphan les contournèrent car Dark Mungol leur avait promis une nourriture précieuse. La mémoire, les pensées, les souvenirs de centaines de Jedi désemparés et terrifiés… complètement à leur merci.
Leur esprit racla pendant quelques instants celui des deux antagonistes. Faire souffrir les Jedi… nous avons faim, si faim.
Keiran ne put retenir l’angoisse qui lui tenaillait les entrailles. Ses visions lui avaient clairement montré ses pairs, assaillis par ces maléfiques créatures qui leur dévoraient l’esprit sans qu’ils ne puissent se défendre.
- Soyez sans crainte, Keiran. Je vous laisserai vivre suffisamment de temps pour que vous puissiez ressentir leur terreur, leur désespoir. La mort très lente de leur esprit, ajouta la zeltronne dont le regard luisait de sadisme.
- Tant que je me battrai, il restera de l’espoir.
- Il n’y en aura plus quand je vous enlèverai vos crocs et vos griffes. Quand vous serez convaincu que vous n’êtes rien face à moi.
Elle éleva les bras de part et d’autre de son corps. Keiran se raidit, la peau hérissée par l’électricité qui croissait autour de lui. Un gémissement de duracier froissé l’avertit qu’une aile de navette en flammes était sur le point d’être arrachée sur sa gauche. Il se jeta au sol, pour esquiver le projectile improvisé qui s’écrasa contre le mur dans son dos.
Mais ce n’était que le début des festivités. Elle détacha par la force de son esprit, plusieurs autres morceaux calcinés pour le bombarder. Le vétéran décida de tenir sa position, brandissant sa lame argentée en guise de bouclier, conscient que son absence de télékinésie lui serait préjudiciable. Il fouetta l’air de sa lame, parvenant à découper chaque projectile en plusieurs morceaux. Cependant Yanila les lui renvoyait inlassablement pour le harceler.
Au bout d’une minute, un débris cogna le corellien à l’arrière de la nuque, le faisant vaciller.
- Vous êtes vieux, commença à lui asséner la zeltronne.
Il s’arc-bouta sur ses appuis mais trébucha en arrière lorsque un morceau d’aile le percuta à la poitrine, lui brisant une côte au passage. Respirer, élança une douleur qui devint de plus en plus vive.
- Vous êtes prévisible.
La Sith ne cessait de le mettre à l’épreuve, le submergeant de débris et le malmenant sans la moindre once de pitié. Elle se réjouissait de voir son visage couvert de contusions, de bleus et d’entailles.
Elle s’approcha de lui, pour savourer sa victoire de plus en plus certaine.
- Vous êtes faible. Pliez devant le Côté Obscur, votre véritable maître.
Elle fit tomber sur lui un morceau de plafonds, qui acheva de le flanquer ventre à terre. Elle redressa le sabre-laser devant elle, face à un Jedi corellien qui rampait à ses pieds. Puis elle sentit tout à coup, un torrent de détresse et de souffrance affluer par vagues. Des Jedi criaient dans la Force, assaillis par les Derriphan qui avaient investi les entrailles du Chu’uthor en perdition.
- Vous savez ce que je vous ai promis, Halcyon. Je ne vous tuerai pas tout de suite, pour que vous ressentiez la même chose que moi. La terreur des autres Jedi.
Keiran qui n’avait pas lâché son sabre-laser, glissa à son insu un doigt sur la crosse de son épée à double phase. La lame doubla en longueur et il se redressa tout à coup pour la frapper avec son arme métamorphosée.
La Sith l’avait anticipé mais elle n’avait pas prévu que le sabre-laser de son ennemi serait à double phase. Elle avait reculée d’un bond pour se mettre hors de portée, mais la lame argentée l’atteignit au haut de l’épaule pour lui entailler ensuite la peau au niveau du bas du cou. Elle palpa sa blessure tandis qu’il se relevait maladroitement hors du champ de débris, sous lequel elle avait tenté de l’enterrer.
- Pas si faible que ça, en fin de compte.
Elle poussa un beuglement de rage et tendit la main vers lui. Keiran sentit l’air se comprimer autour de son corps avant qu’il ne soit soulevé de terre. Le suspendant en lévitation, Yanila cracha avec colère :
- Très bien. Assez joué, alors. Je vais en finir une fois pour toutes. Vous mourez avec la certitude d’avoir échoué.
Elle le projeta sans ménagement contre le mur. Sans le relâcher, elle recommença plusieurs fois avant de le laisser retomber à plat ventre, désarmé. Il se retourna sur le dos, affaibli et fortement secoué.
- Le Chu’unthor ne s’est pas encore échoué. Tout n’est pas encore perdu, lança-t-il en guise d’ultime défi.
Yanila ne chercha pas à contester ce point de vue puéril. Elle se contenta de lever son sabre-laser bien au-dessus de la tête. Il était temps d’en finir, elle n’avait que trop tardé.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 15 Juin 2024 - 22:10   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure du chapitre 63 et de l'affrontement entre deux anciens amants !! Ca va chauffer entre nos deux anciens tourtereaux qui ne s'aiment plus trop :diable: !


Chapitre 63

La première chose qui tira Alan était le hululement des alarmes qui vrillaient douloureusement ses tympans. Cette torture au-delà du soutenable, l’extirpa peu à peu de la torpeur qui avait engourdi son cerveau. La question qui traversa son esprit, fut la suivante.
Que m’est-il arrivé ?
Il possédait en effet l’impression qu’un troupeau de bantha lui était passé dessus, et pas qu’une seule fois. Il se servit de son lien avec la Force pour l’invoquer et remettre de la clarté dans son esprit. Il se redressa sur le lit dans lequel il était allongé, clignant des yeux pour reconnaître la chambre dans laquelle il se trouvait.
Celle de Zeviya, sa maîtresse. Mais où était-elle, il ne la voyait nulle part !
- Zeviya ? Appela-t-il.
Tournant la tête sur la droite, il remarqua alors de la femme aux yeux vitreux, privés de vie, qui portait un impact sombre au ventre. Alarmé, il recouvrit totalement ses esprits, parvenant à chasser les effets de la drogue grâce à la Force qu’il laissa couler librement en lui. Il appela son sabre-laser qui reposait sur la table basse.
- Zeviya !
Lui était-il arrivé quelque chose ? Il remarqua ensuite les cadavres des deux autres Rangers Antariens qui encombraient la pièce. D’un rapide coup d’œil, il identifia l’origine de leurs blessures qui avaient été infligées par un sabre-laser. Un froid glacial fit frissonner sa moelle épinière… le pire était-il advenu ?
Un Sith qui avait infiltré le Chu’unthor, avait tué les Rangers Antariens pour prendre en otage celle qu’il aimait, et avait saboté au passage le grand vaisseau. Oui, c’était ce qui avait dû se passer. Il l’avait pourtant prédit dans la Force et personne ne l’avait cru.
- Zeviya !!
Non, il ne pouvait pas la perdre. Ce froid qui mordait son corps, il le ressentait aussi dans les courants de la Force. Ses sens en étaient saturés, il n’avait plus éprouvé une telle sensation depuis son séjour sur Korriban, deux décennies auparavant. Le Côté Obscur était à l’œuvre.
Il s’habilla rapidement, remettant rapidement son pantalon et sa tunique. Il fit ensuite le tour de la pièce, pour comprendre davantage ce qui se passait. Le reflet d’un disque holographique posé sur la table attira son attention, ainsi que le corps démembré de l’ysalamiri qui était l’animal de compagnie de la zeltronne.
Il le prit et l’activa. Le ravisseur de Zeviya y avait certainement laissé un message à son intention, pour l’encourager à le retrouver. Il fut déconcerté de voir flotter l’hologramme de la zeltronne qui portait des vêtements sombres, semblables à ceux des Jedi. Ce qui le frappa, était le calme dont elle faisait preuve.
- Alan, lorsque tu visionneras ce message, je serais très loin d’ici. Et tu ne seras pas loin de la mort, en ce qui te concerne.
Elle s’exprimait avec un détachement effrayant.
- Tu avais raison depuis toujours, sur l’existence des Sith, Alan. Tu avais raison sur notre survie.
Notre survie. Notre ? Le Jedi corellien pensa d’abord qu’il avait mal entendu. S’agissait-il d’une duperie de son ravisseur, pour jouer avec la vérité ? Jouer avec les sentiments qu’il éprouvait pour elle, pour le torturer à petit feu ?
- En vérité, nous n’avons jamais disparu. Nous œuvrons depuis les Réformes de Ruusan, à la chute de la République et des Jedi. Nous avons choisi une autre voie pour garantir la pérennité de notre confrérie.
Le corellien n’en croyait pas ses yeux. Il refusait d’y croire. Il ne le pouvait tout simplement pas, après avoir vécu des années si intenses avec elle. Celle en laquelle il avait misé toute sa confiance.
- Je me suis infiltrée à bord du Chu’unthor pour le détruire. Les visions que tu redoutais, vont finalement se réaliser, Alan. Nous nous révélerons un jour aux Jedi, ouvertement. Tu ne seras plus là pour le voir, ni pour nous en empêcher. Si tu lis mon message, sache que je ne t’adresserai pas d’excuses. Nous avons vécu de bons moments ensemble et je ne l’oublierai pas de sitôt. Mais ma mission passe avant tout.
Le corellien percevait sa sincérité et cela n’en était que plus perturbant. Il commençait à accepter l’idée qu’elle lui disait la vérité. Cela accentua la colère qui le gagnait peu à peu, de s’être fait berner.
- Adieu.
Son hologramme disparut et la rage de son amant éconduit, explosa subitement. Il broya le disque dans son poing, en usant de la Force.
- Zeviya, je vais te tuer !
C’est alors qu’il entendit l’appel de son maître, à travers le comlink accroché à sa ceinture.
- Alan, où es-tu ? J’ai besoin de toi au hangar !
Sans hésiter, il bondit hors de la chambre. Les alarmes résonnaient d’une sonorité plus lugubre lorsqu’il courut dans le couloir principal. Au bout de quelques foulées, il tomba sur un spectacle des plus terrifiants.
Il avait senti avant cela, un déluge d’énergie maléfique. Si prégnant, qu’il avait l’impression d’en respirer l’haleine nauséabonde. Au point qu’il se sentait nauséeux lorsqu’il fut en vue des pires abominations qu’il n’avait jamais croisées. Dans ce large couloir et dans les corridors annexes, des sphères sombres de diamètre variés avaient investi les lieux, pour agresser des dizaines de Jedi de tous âges.
Plusieurs d’entre eux poussaient des hurlements de désespoir, en se prenant la tête entre les mains. Ils se tordaient comme des marionnettes, lorsque les sphères de pure énergie malveillante projetaient des éclairs mauves pour les brutaliser et affaiblir leurs défenses. Alan comprit que ce n’était pas un combat égal, comme les Jedi auraient l’habitude d’en livrer en d’autres circonstances. C’était un massacre sans lésion physique, sans mort physique. Ces entités, purs produits engendrés par le Côté Obscur, s’attaquaient à l’esprit même de leurs proies.
Trois d’entre eux avaient piégé un Kel Dor, qui se tenait agenouillé et brandissait un sabre-laser pour tenter de les repousser. Alan le vit essayer de porter un coup à l’une des sphères, qui ne ressentit rien du tout. La lame l’avait traversé sans lui causer le moindre dommage. Ces choses ne pouvaient être détruites par aucun moyen dont les Jedi disposaient.
Le Kel Dor tendit ses bras et tenta de les repousser par sa télékinésie. Le corellien vit que cela avait porté même si les sphères n’avaient reculé que de quelques centimètres. L’autre Jedi remarqua alors sa présence.
- Aidez-moi, Maître Tissan !
Alan se précipita à sa hauteur et tendit les mains à son tour. La fureur des Derriphan envahissait ses sens, les noyant sous une tempête glacée. Ils n’acceptaient que leur nourriture se rebiffe contre eux, qui leur étaient tellement supérieurs.
Alors ils utilisèrent l’une des armes favorites… la manipulation. Grâce à leur prescience qu’ils avaient perfectionnée depuis des millénaires, ils savaient à qui ils avaient affaire. À un homme qui se reprochait d’être coupable.
Nous te connaissons, Alan Tissan.
Le souffle d’une de ces entités, toucha l’esprit du Jedi corellien qui se figea. Il serra les dents, se préparant à rejeter cette intrusion mentale qui menaçait de saper sa concentration essentielle à sa survie. Et de celle du Kel Dor qu’il aidait.
Tu as été trahi, Jedi. Par celle que tu aimais et qui prétendais t’aimer… en ce moment, elle menace la vie de ton maître qui tente de l’arrêter mais il n’y arrivera pas seul.
Keiran Halcyon essayait de combattre la Sith dans le hangar principal, mais son mentor n’avait aucune idée de ce qu’il affrontait.
Aider ce Jedi ici ne pourra pas sauver le Chu’unthor et tout ce qu’il contient de survivants, continuait le Derriphan. Si tu restes sur notre chemin, tu ne sauveras personne. Mais si tu pars maintenant, tu pourras sauver ton maître et détruire ton ennemie avant qu’elle ne continue à nuire.
Alan réalisa l’ampleur du dilemme auquel il était confronté. S’il se dressait contre les Derriphan, personne ne survivrait au crash du Chu’unthor. Mais s’il acceptait la proposition de cette entité, il pourrait fuir avec son maître… et garder une chance de récupérer le Bâton Obscur pour en finir avec les Sith.
C’est à cet instant qu’il entendit de nouveau la voix de Halcyon, retransmise par son comlink.
- Alan, tu m’entends ? Si tu n’es pas encore mort, rejoins-moi au hangar !
Finalement, le dilemme ne fut pas si insurmontable que ça. Il baissa les bras et cessa d’user de la Force pour tenir à distance les Derriphan. Au grand dam du Kel Dor, qui lui cria :
- Mais que faites-vous ?
Le non humain originaire de Dorin vit son condisciple se redresser et s’éloigner en l’abandonnant sciemment.
- Maître Tissan, ne me laissez pas !
Les trois Derriphan s’écartèrent pour lui libérer le passage. Alan ressentit leur joie féroce, le Kel Dor n’aurait aucune chance contre eux, tout comme les autres Jedi. Le corellien arpenta le couloir principal, ne prêtant pas d’attention au spectacle apocalyptique qui se déroulait autour de lui. Les Derriphan l’ignoraient car ils étaient bien trop occupés à piller les souvenirs de leurs victimes, de les leur arracher un à un et de tirer plaisir de la souffrance que cela leur causait.
Alan sentait le désespoir des siens, un tel choc psychique qu’il versa quelques larmes. Même les enfants n’étaient pas épargnés par la cruauté de ces entités. Le corellien croisa le chemin d’une petite fille devaronnienne dont les Derriphan avaient fini de se nourrir. Elle se tenait debout, l’expression figée et impavide, le regard privé d’étincelle. Tous ses souvenirs, la moindre trame de ses pensées étaient perdus à jamais.
Un autre camarade de son âge, togruta, lui agrippa la main pour l’emmener loin de cette horreur, mais elle refusa de bouger, privée de toute volonté. Le petit togruta lui criait de venir avec lui, tandis qu’elle fixait sans vraiment le voir, d’autres Jedi qui subissaient le même sort qu’elle. Le garçon qui ne lui lâchait pas la main, se mit à pleurer, à la supplier.
Autant prier une statue de duracier.
Alan surprit l’ombre d’un Derriphan converger vers lui, pour se nourrir. L’entité l’attaqua dans le dos, d’un éclair bien placé pour l’immobiliser avant de se pencher sur lui et de commencer à se nourrir. Le togruta se mit à hurler, appelant au secours. Le Jedi corellien détourna le regard, respectant le marché qu’il avait conclu.
Il laissa derrière lui, le cœur lourd mais résolu, ses frères et sœurs Jedi livrés à un sort peu enviable. À l’encontre des préceptes inculpés par Keiran Halcyon, qu’il souhaitait sauver d’une mort certaine. C’est alors qu’il tomba nez à nez avec Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan.
Sur leur figure se lisaient la confusion et la panique. Eux aussi devaient ressentir ce que les Derriphan faisaient subir à ces malheureux. Le céréen qui avait eu la main droite coupée, soutenait par l’épaule sa compagne blessée à la cuisse.
- Maître Tissan, que se passe-t-il ? Lui demanda Ivixa.
Alan la considérait à peine.
- Le Côté Obscur est à l’œuvre ici. Vous ne pouvez pas lutter contre ça, vous devez fuir au plus vite.
- Fuir ? S’étrangla Fin. Nous n’abandonnerons pas les nôtres, quelque soit l’horreur qu’ils affrontent !
- Vous ne gagnerez qu’à subir le même sort, répondit le corellien d’un ton glacial. Fuyez ou rendez-vous utile autrement.
- Où allez-vous, Alan ? S’enquit Ivixa.
- Je dois aider Maître Halcyon. J’ai quelque chose à finir.
Les deux blessés le regardèrent partir, déconfits, sans qu’il ne daigne faire preuve de davantage d’empathie ou de compassion à leur égard.
- Que fait-on, Ivixa ? Demanda le céréen.
- Nous devons sauver le Chu’unthor, du moins essayer de maintenir sa structure. Nous devons nous fier à la Force.
Ils rebroussèrent chemin, pour s’éloigner des Derriphan et réfléchir au moyen de sauver leur rêve.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 22 Juin 2024 - 22:05   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 64 et du règlement de compte entre nos deux anciens tourtereaux :diable: !


Chapitre 64

Je dois tuer Zeviya et sauver Maître Halcyon. Fuir d’ici et trouver ensuite le moyen de récupérer le Bâton Obscur sur Dathomir.
Alan ne cessait de répéter intérieurement cette litanie obsessionnelle. Car il devait justifier tout ce qu’il avait accepté de sacrifier depuis tant d’années. Pour que tout prenne un sens. La voix de l’ingénieure en chef duro résonna de part et d’autre du corridor dans lequel il se trouvait.
- Ici le pont principal du Chu’unthor. Nous ne pourrons pas maintenir le vaisseau en orbite très longtemps. Évacuez avant qu’il ne soit trop tard !
L’épopée du Chu’unthor touchait à sa fin. Une fin désastreuse pour un projet si prometteur, mais il n’en avait pas terminé. Il devait trouver Zeviya.
Lorsqu’il déboucha dans le hangar principal, il contemplait ce qui restait d’un champ de ruines en flammes. Des détonations éclataient derrière les silhouettes des navettes sabotées, les tirs continuaient d’être nourris entre les Mecrosans et les Rangers Antariens. Mais cet affrontement n’était qu’une façade, qui masquait la menace la plus immédiate.
Plus proche de lui, sur sa gauche, une zeltronne en robes Sith s’approchait d’un vieux Jedi corellien vaincu en combat singulier. Elle lui tournait le dos mais avait abaissé son capuchon pour laisser voler ses cheveux bleus derrière la nuque. Alan reconnut l’étrange familiarité qui le liait à cette adepte du Côté Obscur. Zeviya levait son sabre-laser à lame rouge, pour achever son ancien instructeur Keiran Halcyon.
C’était l’occasion ou jamais. Il ne se comporterait pas en Jedi, en lui proposant de se rendre. Cette vile Sith ne le méritait pas. Il devait frapper !
À l’aide de la Force, il accomplit un saut prodigieux. Deux battements de cils avant de retomber derrière son dos, il activa son sabre-laser. La lame verte siffla mais fut bloquée au dernier moment par la lame écarlate. La rapidité de réaction de la zeltronne l’avait surpris. Elle le repoussa d’une savate dans la poitrine, l’obligeant à se dégager.
Ils se firent face, Yanila affichant sa surprise.
- Alan ?
- Tu n’es pas heureuse de me voir ? Quelle déception, cracha-t-il avec dédain. Tu comptais tuer Maître Halcyon et partir comme une voleuse ?
- Je t’ai accordé une faveur avant de te quitter, plaida-t-elle d’un ton tout aussi glacial. Je souhaitais t’offrir une mort douce et paisible mais tu n’aimes pas la facilité, n’est-ce pas Alan ?
- J’ai vu ton message d’adieu. Depuis quand es-tu Sith ? Depuis quand me mens-tu ?
- Je ne t’ai pas menti sur tout, répliqua-t-elle. Je n’étais qu’une esclave exploitée quand les Sith m’ont trouvé. J’ai saisi l’opportunité de m’élever, c’est tout.
- Tes excuses m’importent peu. J’ai appris tout ce que j’avais besoin de savoir sur toi.
- Alors, il ne reste plus rien à dire.
Elle percevait sa colère, son désir de la tuer. Il se jeta sur elle, et elle rabattit son sabre devant son visage pour se préparer au choc. Elle parvint à bloquer son attaque haute, bien qu’elle fut surprise par sa puissance athlétique. Elle dégagea sa lame et puisa dans l’obscurité tapie dans son âme. Le corellien s’écarta d’un bond latéral pour éviter l’éclair de Force qui frappa le sol, là où ses pieds se trouvaient.
Elle le harcela avec de nouveaux Éclairs qui fourchaient de ses phalanges, pour le maintenir à distance. Il remarqua que ses magnifiques yeux mauves qui l’avaient magnétisé, n’étaient plus que des iris flamboyants. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Comment avait-il pu succomber à ses charmes ?
Après avoir bloqué les arc d’énergie avec sa lame verte émeraude, il se lança à l’assaut pour déborder ses défenses. Yanila sentit qu’il n’était pas aussi technique que son aîné mais il compensait cette carence par une plus grande agressivité. Keiran Halcyon se redressait lentement sur ses appuis, pour observer ce combat sans merci.
Il percevait que son ancien élève, celui qu’il avait protégé lors de l’insurrection des Afarathu, qu’il avait ramené des tombeaux sombres de Korriban, laissait de plus en plus de prise aux ténèbres. Il connaissait l’histoire de la dynastie des Tissan, savait à quel point leur rapport avec la Force était spécifique. Les Jedi de cette lignée avaient tantôt fait honneur à l’Ordre, tantôt dévoyé ses enseignements pour basculer du mauvais côté du miroir.
Il avait espéré envers et contre tout, que son protégé resterait du bon côté mais il n’en était plus si sûr, désormais.
- Alan, reste dans la lumière !
Celui-ci demeura sourd à son appel. Guidé par sa haine contre celle qui s’était jouée de lui comme d’un enfant pendant toutes ces années, de celle qui l’avait séparé de sa famille, de Corellia… sa propre fille Valena avait été manipulée pour se retourner contre lui. Il alternait les séquences avec son épée, la visant successivement et sous tous les angles possibles. Il se montrait plus audacieux et inventif qu’elle ne le pensait.
Il se permit même d’arracher des débris pour les lui projeter à la figure. Elle parvenait à les dévier l’un après l’autre avant de le repousser par des contre-attaques incisives. Jouant sur sa force physique, il parvint à la déséquilibrer en la bousculant. Tombant au sol, elle se releva en un battement de cils, projetant ses pieds joints sous son menton. Alan sentit ses dents claquer sous la violence du choc, glissant sur ses appuis pour tenter de se remettre.
Keiran devina que la Sith tentait d’en profiter pour lui asséner un coup fatal et décida d’intervenir après avoir rassemblé ses dernières forces. Il bondit en levant sa lame argentée mais la jeune Sith avait détecté ses intention à des parsecs à la ronde.
Elle pivota prestement pour une volte-face fulgurante, enroula son arme autour du celle du vieux corellien et franchit sa garde pour le transpercer à l’abdomen. Sous les yeux de Alan impuissant, qui le vit s’affaisser à genoux.
- Maître Halcyon !
Alan aveuglé et n’ayant plus rien à perdre, ne retint plus ses coups. Il était seul et perdu, incapable de prendre du recul sur quoique ce soit. Seul comptait la mort de Zeviya et le Bâton Obscur, qui permettrait de mettre un terme à la menace des Sith.
Keiran palpa sa blessure et comprit immédiatement qu’il n’en réchapperait pas. Et que son ancien apprenti n’en réchapperait pas non plus. Il voyait que la Sith avait pris le dessus et était passée à l’offensive, acculant Alan qui montrait ses limites. Elle le surpassait par sa jeunesse, sa détermination et sa technique.
Yanila parvint à entailler le bras droit de son adversaire puis le désarma finalement en lui arrachant sèchement son sabre des mains, à l’aide de sa télékinésie. Puis elle le souleva pour le projeter contre le mur, dix mètres derrière lui. Il retomba, à moitié assommé tandis qu’elle approchait de lui, bien décidée à ne pas l’épargner.
- Je vais en finir avec toi, Alan. Mais ne t’inquiètes pas, je consolerai ta famille sur Corellia. Surtout ta chère fille, Valena. Après tout, j’ai réussi à la mettre dans mon lit et je recommencerai.
Il ne supporta pas ce rictus sournois qui étirait son visage.
- Ne t’approche pas de ma famille, sale Sith.
- Ce ne sera plus ton problème.
Elle brandit suite à ces derniers mots, son sabre-laser au-dessus de la tête. Mais elle ne termina pas son mouvement. Une ombre inquiétante s’était en effet élevée dans son dos. Celle de sept Derriphan qui revenaient dans le hangar principal.
Leur souffle racla les pensées de tous ceux qui étaient présents dans le hangar et elle pouvait ressentir leur malfaisance.
Faim… nous avons si faim.
La jeune Sith dédaigna son ennemi vaincu pour se retourner vers eux.
- Que faites-vous, ici ? Vous deviez vous occuper des autres Jedi !
Elle se figea quand ils lui firent part de leur réponse inflexible.
Nous avions conclu un accord avec Dame Mungol. En échange, elle a accepté de payer le prix de nos services. Vous.
Cette réponse eut l’effet d’un détonateur thermique chez la zeltronne. Dark Mungol l’avait trahie ! Elle aurait dû le voir venir.
Elle commença à reculer vers les navettes encore intactes mais deux des entités lui coupèrent la retraite. Trois autres Derriphan s’approchèrent dans son dos pour l’encercler. La zeltronne ignorait comment les affronter, la panique commençait à la gagner. Non, cela ne pouvait pas finir ainsi !
Laissant parler son instinct de conservation, elle tendit les mains pour projeter une vague d’Éclairs de Force dans leur direction. Traversant les sphères sombres sans que les entités n’en paraissent incommodées.
Voyant l’inutilité de cet effort, elle invoqua alors un bouclier de Force pour se prémunir de leur attaque. Les éclairs mauves qui zébraient la surface des sphères, s’affolèrent avant de fuser pour l’attaquer, s’écrasant contre le bouclier invisible qu’elle avait élevée comme protection. Devant leurs assauts coordonnés, cela coûta à la jeune femme de l’énergie supplémentaire.
Les deux derniers Derriphan s’étaient retournés vers Alan, ce dernier créant la même auto-protection que sa rivale.
Jedi, Sith… personne ne fait le poids face à nous, se vantaient les entités sûres de leur force.
Keiran observait les deux anciens amants lutter contre ces horreurs antiques, dont l’appétit ne serait jamais satisfait et contre lesquelles ils ne pourraient pas lutter indéfiniment. Il comprit que l’avenir de la galaxie reposait sur ses épaules. Ils devaient empêcher les Derriphan de se répandre dans le reste des systèmes pour y semer la terreur. Cette menace devait prendre fin. Il ferma les yeux et trouva la solution peu après.
Il n’y survivrait pas mais cela lui importait. Maîtrisant la souffrance que lui causait sa blessure au ventre, il s’agenouilla et s’immergea dans les flux de la Force. Il étendit la conscience de son environnement pour toucher l’esprit de tous les Derriphan éparpillés dans le Chu’unthor.
- Vous voulez prendre mes souvenirs ? Venez à moi !
Il répéta son appel psychique jusqu’à ce que les Derriphan ne se détournent de leurs proies. Bientôt les sept Derriphan du hangar convergèrent vers lui, imités par les autres congénères qui battaient le rappel.
Nous voulons tes souvenirs, nourris-nous Jedi.
Bien, le piège était en place.
- C’est cela, approchez, les encouragea Keiran.
Alan et Yanila éreintés par leurs efforts respectifs, remarquèrent les Derriphan aveuglés par leur rapacité, léviter au-dessus du Maître Jedi corellien dont la présence dans la Force s’accentuait de plus en plus. À cet instant, il paraissait si serein.
N’ayant dressé aucune défense contre leurs intrusions psychiques, les créatures se laissèrent abuser. Keiran referma alors le piège. Élevant subitement les bras en croix, il se mit à aspirer les éclairs que lui lançaient les entités. Ensuite il absorba tout à coup leur essence vitale, la matière sombre et maléfique qui les constituait.
Une source infinie de pouvoir dans laquelle il puisait. L’assurance des Derriphan laissa place à la confusion, à l’hésitation puis à la peur. Bientôt ils se mirent à crier dans les pensées de Alan et de Yanila.
Non, non !!
Les sphères se mettaient à trembler, à perdre de leur aura et de leur substance tandis que Keiran illuminait la Force de sa présence lumineuse. Toute la malice, la fourberie et la cruauté des Derriphan dont il s’emparait, était transformé en un astre de plus en plus ardent. Un astre qui enveloppait peu à peu la silhouette de Maître Halcyon.
Alan avait compris quelle serait l’autre conséquence. Son mentor ne survivrait pas à ce processus. Les deux corelliens croisèrent alors un dernier regard.
- Maître ! S’écriait Alan qui s’était relevé pour l’appeler.
À sa détresse, l’autre répondit avec un sourire apaisé.
- Souviens-toi, Alan. Nous sommes des êtres de lumière. Et la Force sera toujours avec nous.
Keiran Halcyon libéra brutalement l’énergie de la Force qu’il avait accumulée. La déflagration immatérielle se répandit dans tout le Chu’unthor, détruisant les Derriphan jusqu’au dernier atome. Les entités maléfiques poussèrent un dernier hurlement dans la Force avant de disparaître dans le néant.
Aveuglés par l’éclat de l’explosion psychique, Alan et Yanila se jetèrent au sol avant de se relever prudemment, pour regarder là où était agenouillé Keiran Halcyon. Son corps lui-même avait disparu, ne restait plus que sa tunique Jedi. Le corellien se mit à courir éperdument pour la ramasser et la serrer contre lui.
Yanila l’entendit sangloter. Le moment était venu de s’éclipser. Elle jeta son dévolu sur la navette la plus proche. Elle avait à peine ouvert l’écoutille que le corellien lui lança :
- Non, nous n’avons pas terminé !
Il courait vers elle, le sabre levé. Elle le neutralisa avec un Éclair de Force qui le percuta à la poitrine, le renversant sur le dos. Sans lui accorder un regard de plus, elle verrouilla l’accès au vaisseau et s’installa au poste de pilotage.
Elle ne craignait pas de le laisser en vie, derrière elle. Il aura beau prétendre qu’elle était une Sith auprès des autorités de la République, personne ne le croirait. Car il n’y avait pas d’autres témoins. Elle décolla, en se demandant si elle devait rentrer immédiatement sur Coruscant. Mais Dark Mungol l’avait trahie… elle n’était pas prête à l’affronter. Il lui fallait d’abord se faire oublier, dans un endroit où personne ne songerait à aller la chercher. Là où elle pourrait faire le point sur son avenir.
Quittant le Chu’unthor, elle sauta en hyperespace dans l’inconnu. Quelques minutes après, une autre navette l’imita, conduite par un Jedi corellien revanchard qui se moquait de l’état du vaisseau d’exploration qui s’écraserait bientôt à la surface d’un monde inhospitalier.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 29 Juin 2024 - 22:01   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir, comment allez-vous ?

Voici le chapitre 65, que va-t-il se passer après le crash du Chu'unthor sur Dathomir :sournois: ?


Chapitre 65

- Nous venons d’entrer dans l’atmosphère, nous ne pourrons pas éviter le crash. Accrochez-vous à ce que vous pouvez.
Fin So Rowan et Ivixa Delabaeth avaient entendu l’annonce provenant du pont principal. Les deux Jedi avaient soigné leurs blessures et récupéré du mieux qu’ils avaient pu. Ils s’étaient rendu dans un des couloirs secondaires pour se mettre à l’abri des Derriphan.
Tous deux avaient senti la présence de Keiran Halcyon et de ces entités se noyer dans un maelstrom avant de disparaître pour toujours.
- Vous l’avez senti, Ivixa ? C’est fini, déclara le céréen.
- Pas tout à fait, nous ne sommes pas tirés d’affaire.
Ils ne l’entendaient pas de là où ils s’étaient réfugiés, mais d’autres alarmes s’étaient ajoutées aux précédentes, signalant que certaines parties de la coque du Chu’unthor avaient dépassé leur seuil de tolérance thermique pendant que le grand vaisseau traversait l’atmosphère, après avoir quitté l’orbite. Si les ingénieurs ne se battaient pas pour maintenir l’assiette d’un vaisseau privé de propulseurs, le Chu’unthor serait tombé en chute libre. Un véritable météore de deux kilomètres de long qui serait devenu hors de contrôle.
Pour le moment, le grand vaisseau planait dans les cieux de Dathomir tel un grand oiseau de flammes sur le point d’agoniser. Mais l’impact resterait tout de même d’une violence extrême et il n’était pas certain que beaucoup en réchapperaient.
Tous deux en étaient conscients.
- Que fait-on ? Demanda Fin.
Ivixa regarda sa blessure à la cuisse, enroulée dans un bandage.
- Nous nous fierons à la Force. Nous ne sommes pas les seuls Jedi encore en vie. Il est temps d’unir nos esprits.
Les deux Jedi se mirent à genoux et fermèrent les paupières. Ils s’immergèrent dans les flux de la Force pour se connecter aux esprits des Jedi qui avaient été épargnés par les saboteurs et les Derriphan. Le lien fut établi et leurs esprits communiquèrent comme une immense ruche agissant comme un seul être.
Même les plus jeunes, les Novices, furent mis à contribution. Peu à peu, la Force agissait comme un toboggan pour ralentir la chute du Chu’unthor, nimbé de flammes. Le grand vaisseau survola pendant quelques minutes l’immense forêt de sapins, aux pieds des montagnes. Il finit par s’enfoncer dans le grand manteau de verdure, balayant sous son poids immense plusieurs pins, avant de racler le sol accidenté jusqu’à finir au bord d’un lac, au milieu de nulle part.
Beaucoup de passagers épargnés par les Derriphan et les saboteurs mecrosans, en réchappèrent. Malheureusement, bien d’autres allongèrent la liste des victimes de cette catastrophe. Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan furent de ceux-là.

Dathomir, forteresse de la Montagne Qui Chante

Devant l’entrée même de la cité même, Litvek jouait avec sa fille Rell sous le regard tendre de sa mère, la matriarche Lokia Djo. La jeune chef de clan descendue aux pieds de son rancor, souriait en profitant de ce moment de répit, qui tranchait avec les responsabilités qu’elle devait continuer d’assumer.
Des amazones qui assuraient leur garde personnelle, surveillaient les allées et venues et d’autres Sorcières revenant de patrouille ou allant à la chasse, et des hommes qui vaquaient à des occupations moins glorieuses. Les guerrières s’agitaient de plus en plus ces derniers instants. La Magie d’Allya qui nourrissait leur perception de l’environnement, se convulsait de plus en plus fiévreusement.
Lokia et Litvek le ressentaient aussi mais préservaient les apparences, en attendant de voir ce que la Magie d’Allya leur révélerait. Et cela ne tarda pas.
Preuve de son lien puissant avec la Magie d’Allya qu’elle apprendra à maîtriser, Rell fut la première à lever les yeux au ciel. Les yeux de la petite fille avaient surpris l’irruption de la comète qui déchirait les nuages dans un hurlement infernal. L’objet étranger aux contours indistincts était en feu, filant au-dessus des montagnes et dépassant peu après la cité du clan.
Tous l’avaient aperçu. Les amazones attendaient les instructions de leur matriarche, qui avait remplacé son sourire par un masque de circonstance. La matriarche avait empoigné sa lance et remonté sur son rancor.
- Lokia, j’ai senti…
- Je sais Litvek, lui assura sa compagne. Ramène Rell au palais, je te rejoins bientôt là-bas. Le temps d’envoyer des émissaires aux autres clans.
Elle devina sa question muette à travers son regard intense. Elle lui avait confié peu après, la teneur de la prophétie qui annonçait d’importants changements pour leur peuple, leur mode de vie, leurs traditions, leur philosophie. Cette comète était-elle l’un des signes qui annonçait la venue des Jai, les sorciers des étoiles sur leur monde ?
Le conseil du clan fut bientôt convoqué, Lokia se faisant assister de son mari comme conseiller. Les témoignages furent recoupés et il apparut comme évident, que cette comète n’était pas un objet céleste mais un vaisseau hors-monde. À l’intérieur duquel, la présence de sensitifs fut détectée. Celle d’étrangers sensibles à la magie.
Les émissaires de la Montagne Qui Chante revinrent en fin de journée, avec l’assurance que les clans – hormis les Chutes Brumeuses – enverraient des renforts pour sécuriser le site du crash et capturer les survivants.
Les guerrières des factions alliées et sympathisantes arrivèrent le lendemain, pour constituer l’expédition commune. Celle-ci quitta ensuite la forteresse de la Montagne Qui Chante pour se diriger vers le site du crash. Litvek demanda à les accompagner, pour servir de négociateur. Lorsque le groupe arriva au bord du lac, ils se déployèrent rapidement pour encercler l’épave à moitié enfoncée dans le sol, et les survivants qui en avaient émergé. Les Sorcières s’étaient préparés à un combat féroce contre ces hors-monde qui détenaient la magie.
Mais Litvek intervint pour empêcher toute effusion de sang. Car il avait perçu que les naufragés – comprenant des enfants – ne tenteraient pas la moindre résistance. Ils étaient encore sous le choc de la catastrophe et du nombre de morts qu’ils avaient essuyé. Ils furent constitués prisonniers sans opposer la moindre résistance et ramenés au siège de la Montagne Qui Chante, où leur sort serait décidé.

Coruscant, Temple Jedi, dix jours après le naufrage du Chu’unthor

Le Conseil Jedi avait contacté le Chu’unthor pour leur annoncer leur rappel au cœur de la République, un mois auparavant. Depuis leur départ de Sernpidal, Nerelas Timpel avait continué d’envoyer des rapports techniques, des relevés à la base des Rangers Antariens sur Toprawa pendant un certain temps.
Jusqu’à ce que la générale Emana ne reçoive plus le moindre rapport du grand vaisseau d’exploration et de la flotte d’escorte. La commandante chagrienne contacta alors le Colonel Surkol et Maître Timpel, pour s’enquérir de leur situation. Mais aucun ne donna signe de vie, malgré les appels insistants et répétés de Toprawa.
Alarmée par ce silence inquiétant, Emana envoya un rapport au Conseil Jedi avant que celui-ci ne la rappela pour lui demander plus d’explications. La chagrienne s’empressa de les satisfaire du mieux qu’elle le pouvait, sans pour autant les aider à élucider ce mystère de plus en plus gênant. Bientôt la rumeur enfla.
Le bruit courut par exemple, que le Chu’unthor aurait mal paramétré un saut en hyperespace pour atterrir au fonds d’un trou noir, dans le cœur d’un soleil ou au beau milieu d’une ceinture d’astéroïdes. D’autres prétendirent sans le moindre fondement, que le Chu’unthor et les frégates de soutien avaient été attaqués et abordés par une flotte de pirates ou de mercenaires. Ces spéculations se propagèrent rapidement dans toute la République, jusqu’au sommet du pouvoir et au Chancelier Suprême, Vanekroj Praji.
Le Chef d’État, mis sous pression par un nombre croissant de sénateurs qui réclamaient des réponses, demanda alors des comptes au Conseil Jedi à qui il rappela que le Chu’unthor était leur création, financée par des fonds gouvernementaux. Toprawa envoya alors des Rangers Antariens enquêter sur la disparition du Chu’unthor et de ses passagers. Les soldats remontèrent alors la piste jusqu’à la dernière localisation connue du Chu’unthor, la planète Ord Cestus. À partir, le prochain saut devait avoir lieu à Botajef, sur la Voie Hydienne.
Mais il apparut évident aux enquêteurs que le Chu’unthor et son escorte n’étaient jamais arrivés à destination. Les vaisseaux des Rangers Antariens fouillèrent les systèmes environnants avant que la balise de détresse du Chu’unthor ne fut détectée sur une planète reculée du Secteur de Quelii, hors du trajet qui devait être emprunté.
Depuis l’orbite, les soldats prirent des holos de ce qui restait du grand vaisseau écrasé au bord du lac ainsi que des débris des frégates de soutien, dispersées sur l’hémisphère sud de Dathomir. Puis ils rentrèrent sur Toprawa, rendre compte à la générale Emana qui transmit son rapport au Conseil Jedi et au bureau du Chancelier Suprême.
Ce fut à cet instant, qu’un revenant refit surface. Alan Tissan.
D’abord sur sa planète natale où il rendit visite à sa famille ainsi qu’à celle de Keiran Halcyon, à qui il rendit le sabre laser et la tunique de son défunt maître. Il lui rendit hommage tout en esquivant les questions sur sa réapparition inattendue.
Si son épouse Mingrid Tissan se contenta de la joie de le revoir, ce ne fut pas le cas de ses enfants qui l’interrogeaient sans cesse sur les circonstances et le déroulé du drame. Leur seule réponse fut un silence buté.
Alan s’empressa ensuite d’envoyer son rapport au Conseil Jedi, qui réagit en le convoquant immédiatement au Temple de Coruscant. Ses supérieurs ne souhaitaient pas se satisfaire d’un simple rapport des faits. Ils décidèrent d’entendre sa version en personne. Le Jedi corellien se présenta devant le Conseil au complet, dans ses habits traditionnels verts marécages. Rien sur ses traits ne laissait présager qu’il avait été durablement marqué par la destruction du Chu’unthor et la mort de son mentor.
Il ne laissait pas voir qu’il avait été manipulé et trahi par celle qui s’était emparé de son cœur.
Les salutations d’usage furent vite expédiées et le Conseil entra alors dans le vif du sujet.
- Maître Tissan, commença la togruta Vulatan. Nous voudrions revenir sur certains points de votre rapport que nous avons jugé imprécis, voire lacunaires, sur l’accident qui a conduit au naufrage du Chu’unthor sur Dathomir.
Alan promena ses yeux bleus azur sur l’ensemble des conseillers réunis, assis en demi-cercle autour de lui. Tous étaient plongés dans les courants de la Force, projetant leurs sens vers le tourbillon d’émotions qui l’agitaient.
- Que voulez-vous savoir ?
- Nous ne vous questionnerons que plus tard sur le naufrage en lui-même car nous nous doutons que vous faites le deuil de votre ancien Maître Keiran Halcyon. Néanmoins, pouvez-vous d’abord nous expliquer pourquoi le Chu’unthor a dévié de sa route, après son départ de Ord Cestus ?
- Je ne comprends pas votre question, maître Vulatan.
L’iktotchi Gra’aton se pencha, l’air suspicieux. Alan qui le savait être un expert en télépathie, sentait qu’il grattait la trame de son esprit pour tenter de discerner ses intentions. Il s’empressa de créer un écran mental pour se préserver de son intrusion.
- Vous ne comprenez pas ou ne voulez pas comprendre, Maître Tissan ?
Maître Yoda qui avait gardé les paupières closes, éleva subitement sa petite main griffue. Malgré sa taille de gnome, il imposa un silence respectueux.
- Attristés par la disparition de tant de Jedi, nous sommes. Cependant, garder notre sérénité dans la Force, nous devons.
L’iktotchi s’inclina.
- Pardonnez-moi, Maître Yoda.
Le Grand Maître riva son attention sur le corellien.
- Maître Tissan, hmm ?
- Je ne comprends pas comment le Chu’unthor a pu dévier de sa route, répondit Alan. Je ne peux guère vous aider.
- Nous savons que Nerelas Timpel n’aurait jamais commis de telles erreurs de calcul, plaida la togruta. Mais nous ne reviendrons pas sur cette question, à défauts d’éléments plus probants.
Le corellien s’abstint d’en dire plus. Il aurait été suspect de charger un peu trop la barque de Timpel.
- Où vous trouviez-vous au moment où les incidents ont commencé ?
- C’est écrit dans mon rapport, Maître Gra’aton.
- Nous aimerions l’entendre de votre plein gré, Maître Tissan. Car il est important pour le Conseil d’être éclairé sur ce qui n’était pas écrit dans ce rapport.
- Je vous demande pardon ? Se braqua le corellien. De quoi m’accusez-vous, au juste ?
- Répondez à la question.
Alan recouvrit en partie sa maîtrise.
- J’étais dans ma chambre, en train de méditer.
- Vous n’étiez pas en train de consulter les Archives du Chu’unthor ? Lança la togruta.
Il sentit le piège et tenta de rester en dehors.
- Je vous confirme que non. En admettant cependant que j’étais aux Archives, est-ce un crime pour un Jedi de compléter ses connaissances ?
Il détestait de plus en plus cet interrogatoire qui ressemblait à une mise en accusation, bien que les Maîtres s’en défendraient s’il le leur faisait remarquer.
- C’était une simple question, Maître Tissan.
- Bien sûr, Maître Vulatan, répondit-il avec un sourire pincé.
- Vous étiez donc dans votre chambre quand tout a commencé, que s’est-il passé ensuite ? Reprit la non humaine.
- Il y a eu plusieurs explosions. Nous avons perdu les moteurs par surcharge puis le Chu’unthor a perdu le contrôle des sections réservées aux étudiants Jedi et à leurs professeurs. Tout s’est passé extrêmement vite.
- Pensez-vous qu’il s’agisse d’un accident ? Insista Maître Gra’aton.
- C’est une possibilité.
- Voudriez-vous nous faire croire, Maître Tissan, que les six frégates de soutien qui protégeaient le Chu’unthor ont été détruites par accident ?
- Je n’ai jamais prétendu…
Maître Yoda leva la main pour l’interrompre.
- Une autre question, nous devrions poser, hmm ?
- Certainement, Maître Yoda. Qu’est-il arrivé à Nerelas Timpel, Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan ?
- Je l’ignore. Je sais qu’ils sont restés à bord quand nous avons été séparés d’eux, avec Keiran Halcyon.
- Nous savons que vous êtes revenu sur Corellia, rendre les affaires de Maître Halcyon à sa famille. Comment est-il mort ?
Le corellien se figea, se souvenant des derniers mots de son mentor avant qu’il ne fasse qu’un avec la Force. Nous sommes des êtres de lumière.
- Il s’est sacrifié pour me sauver, nous sauver tous.
Cette fois, les membres du Conseil ne doutèrent pas de sa sincérité.
- Pour honorer sa mémoire, je demande humblement à ce Conseil de me laisser prendre la tête de l’opération de sauvetage sur Dathomir.
Sa demande provoqua des grincements de dents, c’est peu de le dire. Yoda fronça les sourcils, pour marquer sa désapprobation silencieuse.
- Perçu une grande obscurité, nous avons. Au moment où le Chu’unthor a été perdu, Maître Tissan. Nous pensons que cette obscurité a pu vous influencer.
- Rien ni personne ne peut m’influencer, Maître Yoda. Mon esprit est parfaitement limpide, je sais ce que je fais.
L’iktotchi se pencha pour le dévisager.
- La confiance est quelque chose qui se mérite, Maître Tissan. Nous vous accordions peu de crédit avant la construction du Chu’unthor, cette situation n’a pas changé aujourd’hui.
Le corellien serra les poings.
- Vous remettez ma loyauté en question ?
- Vous êtes le seul survivant de la catastrophe, fit remarquer la togruta. Jusqu’à ce nous retrouvions d’autres rescapés sur Dathomir, nous nous contenterons de votre version. Beaucoup d’ombres gravitent autour de vous, Alan, et autour de cette affaire. Nous espérons tous que la Force finira par nous éclairer.
- Participer à l’opération de sauvetage, ce Conseil vous autorise, intervint Yoda. Sous la supervision de d’autres conseillers.
Supervision ? Surveillance serai plus exacte, pensa Alan. Il aurait aimé posséder les coudées plus franches. Sauver ce qui restait du Chu’unthor lui importait peu. Seuls comptaient le Bâton Obscur et l’assurance de pouvoir anéantir les Sith. Mais il n’ignorait pas qu’il n’obtiendrait pas mieux.
- Je vous remercie de cette marque de confiance, Maître Yoda. Je puis vous assurer que vous pourrez compter sur mon concours.
Quand il aurait réussi à débarrasser la galaxie des Sith, plus personne ne douterait de lui. Plus jamais.
Il s’inclina, après que le Conseil ait ajourné la session. Il lui fallait se rendre sur Toprawa, auprès de Rangers Antariens. Il savait que la mission de sauvetage sur Dathomir ne serait pas chose aisée, il l’avait vu dans ses Visions.
Les Sorcières s’opposeraient à leur quête. Ces mégères chevauchant des rancors seraient un obstacle sur son chemin. Nul ne l’empêcherait de sauver la République et de se venger de Zeviya. Oui, il était prêt à lui faire payer.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu ! N'hésitez pas à me faire part de vos retours :cute: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 06 Juil 2024 - 22:06   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 66 où l'expédition Jedi sur Dathomir va tourner à l'affrontement avec les Sorcières ! Ça va chauffer :shock: :shock: :diable: :diable: !


Chapitre 66

Dathomir, quinze jours après le naufrage du Chu’unthor

La flotte de secours comprenait plusieurs compagnies de Rangers Antariens et une cinquantaine de Jedi sous le commandement de Maîtres Yoda, Gra’aton et Vulatan. Les croiseurs Consulaires s’étaient déployés autour de la planète, en orbite géostationnaire pour couvrir l’atterrissage des navettes d’assaut.
Celles-ci se posèrent à proximité de l’épave du Chu’unthor, au bord du lac prés duquel le grand vaisseau s’était échoué. Les soldats républicains sortirent des vaisseaux au pas de course, et s’empressèrent d’établir un périmètre, pour sécuriser la zone. Les Jedi qui les encadraient, constituèrent des équipes avec les conseils des officiers expérimentés. Des Rangers Antariens patrouillèrent dans la forêt alentour, pour reconnaître les lieux, trouver de la nourriture et prévenir toute menace immédiate sur le campement qui avait été installé.
D’autres soldats menés par des Jedi, entrèrent dans les entrailles du Chu’unthor pour trouver des survivants… et des premières réponses au mystère du naufrage qui était survenu. Malgré une fouille scrupuleuse et minutieuse, ils ne trouvèrent pas d’âme qui vive. Beaucoup de cadavres avaient été répertoriés, preuve de la gravité de la tragédie qui avait frappé les passagers. Mais la plupart étaient impossibles à extraire, à cause des dégâts subis par le vaisseau lors de son atterrissage brutal et forcé.
L’ordre fut donné de procéder aux premières identifications et aux premières analyses des causes de la mort. Les soldats revinrent à l’extérieur pour remettre leurs premiers rapports. Quelques Jedi qui avaient participé aux fouilles, faisaient de même avec Maîtres Gra’aton, Vulatan et Yoda. Les trois éminents conseillers délibérèrent peu après.
Ils ne prirent pas garde à Alan Tissan qui se tenait à l’écart, et s’était subrepticement rapproché pour ne pas en perdre une miette.
- Les survivants ont été capturés, commença la togruta. Les localiser et les récupérer ne sera pas facile.
Yoda partageait cet avis.
- Puissante est la Force sur Dathomir. Redoutables seront les ennemies que nous affronterons. Libérer nos prisonniers, elles ne se résoudront pas.
- Dans ce cas, laissez-moi partir en éclaireur, proposa tout à coup le Jedi corellien. Je localiserai les prisonniers et trouverai un moyen de les libérer.
- Mauvaise idée, contesta l’iktotchi. Nous ne vous laisserons pas y aller.
- Vous ne me faites pas confiance ?
Yoda ferma les yeux, tentant de percevoir l’avenir immédiat ou lointain. Des images lui montraient un chaos indescriptible qui assombrissait les perspectives d’une République et d’une galaxie plus fragiles que jamais. Des images de destruction, de souffrance entremêlées traversaient son esprit, sans qu’il puisse les interpréter correctement.
Tout ce qu’il savait, est que les Tissan auraient un rôle à jouer dans le salut ou la chute de la République. Puis il tenta de sonder les intentions véritables du Jedi corellien qui leur faisait face. Agissait-il de façon désintéressée, comme le ferait tout Jedi ? Il ressentait le tourbillon d’émotions négatives qui tourmentaient son âme.
Sauver les rescapés du Chu’unthor n’appartenait pas à ses préoccupations immédiates. Quel était son objectif sur Dathomir ?
- De sérieux doutes sur vos motivations, nous possédons, Maître Tissan.
- Maître Yoda, je vous assure que vous les interprétez très mal. Je n’ai toujours souhaité que servir la République.
- Votre présence sur Dathomir n’a aucun rapport avec votre obsession des Sith, vous en êtes certain ? Tacla à son tour la togruta.
Les traits de Alan se fermèrent davantage.
- Je pensais que vous me laisseriez faire mes preuves.
- Cela n’inclue pas que nous vous accorderons la moindre liberté de manœuvre. Aujourd’hui, il est plus important que jamais que vous vous conformiez à nos directives. Ce n’est qu’ainsi que vous regagnerez définitivement notre confiance, asséna Gra’aton.
Le corellien s’éloigna après avoir compris qu’il n’obtiendrait pas gain de cause.
- Je me demande quand les Sorcières se montreront, fit Vulatan.
- Bientôt, affirma Yoda. Senti notre présence, elles ont. Nous préparer à les recevoir, nous devons.


Les éclaireuses furent envoyées lorsque la présence de hors-monde fut détectée de nouveau sur leur monde. L’irruption de vaisseaux dans les cieux, provoqua l’inquiétude de Lokia Djo et des autres clans alliés. La Magie d’Allya s’accrut d’une nouvelle intensité électrique, les Sorcières pouvaient sentir la présence des Jai, venus récupérer ce qu’ils avaient perdu sur ce monde reculé.
À dos de rancor, une patrouille fut envoyée pour reconnaître les étrangers et l’état de leurs forces militaires. Ce que les Filles d’Allya de la Montagne Qui Chante observaient sans relâche, les incitait à la plus grande prudence.
Les hors-monde étaient venus nombreux et bien préparés. Ils s’organisaient autour du grand Wuffa de duracier, fouillant l’épave et organisant des patrouilles. Les amazones qui se tenaient à bonne distance et camouflés par des sorts, percevaient l’énergie puissante qui émanait des sorciers qui commandaient les soldats.
Estimant en savoir assez sur les nouveaux venus et potentiels ennemis, les éclaireuses rebroussèrent chemin et revinrent à la forteresse de la Montagne Qui Chante, à la tombée du jour. Le conseil de guerre que Lokia avait convoqué avec les autres clans, décida de constituer une armée pour tenir en respect les étrangers et les pousser à repartir dans les étoiles.
Avec l’accord de ses consœurs, Lokia en prit la tête assisté de chefs d’autres clans comme Rani des Collines Rouges. Elle laissa sa fille Rell et son mari Litvek à la forteresse, ce dernier gouvernant le fief en son nom.
La troupe dathomirienne mit plus d’une journée à atteindre le site du crash du Chu’unthor. Mais les Jedi et les Rangers Antariens qui avaient anticipé leur venue, s’étaient solidement retranchés. Faisant preuve de prudence, Lokia consulta ses consœurs et il fut décidé que des négociations seraient entamés avec les Jai.
C’est ainsi que les républicains virent apparaître à l’aube du troisième jour de l’installation, une délégation de trois Sorcières montées sur leur rancor, s’approchant de leur première ligne. Par un réflexe instinctif, les Rangers Antariens braquèrent leurs fusil-blaster sur les autochtones. Ne pressentant aucune duplicité, Maître Yoda leur ordonna de baisser les armes.
L’une des Sorcière, une jeune guerrière qui brandissait une lance blanche, s’approcha pour faire valoir sa qualité d’ambassadrice. Juchée sur la nuque de son rancor, elle dévisageait les républicains d’un regard farouche. Ces derniers furent surpris de l’entendre s’exprimer dans un basic parfaitement maîtrisé, malgré un accent chantant prononcé.
- Qui parmi vous est habilité à parler, étrangers ?
La Sorcière vit alors un gnome vert aux oreilles pointues et à l’âge avancé, s’avancer en s’appuyant sur une canne.
- Au nom de l’Ordre Jedi et de la République, je m’exprimerai. Maître Yoda, à votre service.
Elle baissa la lance et le salua d’une inclinaison du menton.
- Je suis Lokia Djo, Mère de la Montagne Qui Chante. Je parlerai au nom des Filles d’Allya et je vous affirme que vous n’êtes pas les bienvenus sur notre monde.
La dathomirienne n’avait pas oublié l’avertissement sur la venue des Sorciers des Étoiles, annonciateurs de malheur.
- Méprise sur nos objectifs, il y a. Pacifiques sont nos intentions, déclara le vénérable Grand Maître.
- Vraiment ? Rétorqua la femme suspicieuse. Pouvez-vous justifier pourquoi vous êtes venus nombreux et armés ?
Lokia avait deviné la réponse mais elle préférait s’en assurer.
- Récupérer ce que contient le Chu’unthor, nous sommes venus. Ainsi que les naufragés que vous avez recueillis.
- Le Grand Wuffa de duracier nous appartient de plein droit, de même que ceux que nous avons capturé. Vous n’avez aucun droit à faire valoir, répondit Lokia avec intransigeance. Repartez dans les étoiles et ne revenez pas.
- Impossible, j’ai peur que cela soit, plaida Yoda. Sans les nôtres et les données du Chu’unthor, nous ne repartirons.
- Alors ce sera la guerre.
La matriarche avait utilisé la Force pour marteler les derniers mots qu’elle avait prononcés, s’assurant que ces hors-monde avait compris qu’elle ne bluffait pas.
- Quittez ces lieux avant qu’ils ne deviennent votre tombeau, lâcha-t-elle peu après.
- Impossible cela est, reprit Yoda qui déplorait les conséquences que son refus entraînerait.
Elle fit pivoter son rancor, après avoir crié :
- Préparez-vous à votre fin.
Les trois Sorcières firent demi-tour pour retourner à l’abri de la forêt, là où les attendaient leurs consœurs. Les Rangers Antariens s’interpellèrent pour prendre position et stocker des munitions proches des lignes de défense, creusées en deux tranchées, distantes de dix mètres. Les Jedi se regroupèrent autour de Yoda, dont les traits affichaient une grande préoccupation.
- Imminente est la bataille, souffla-t-il d’une voix résignée. Au combat, nous devons nous préparer.


Les Jedi contactèrent la flotte de secours pour les avertir de l’ultimatum des Sorcières et de la proche bataille à venir. Les vaisseaux en orbite ne pouvaient pas intervenir directement car les frappes toucheraient les combattants des deux camps. Les républicains à la surface devraient se débrouiller avec les moyens immédiatement disponibles.
Alan entendit Yoda et ses pairs, répéter que la Force serait leur alliée. Il se lassait de cette sempiternelle litanie qui n’épargnerait pas la dureté du combat à venir. Tout compte fait, cela lui permettrait de s’éclipser pour mettre la main sur le Bâton Obscur. La Force lui avait montré où le chercher.
Il sentait son aura précieuse sur cette planète, il était proche du but. Il n’y avait plus qu’à attendre que les festivités commencent. Au milieu de l’après-midi, de longs mugissements résonnèrent depuis la forêt, trahissant la présence proche de Sorcières, non loin des positions républicaines. Les Rangers Antariens s’agitèrent, se recroquevillant au fonds des tranchées et raidissant leur poigne sur leurs armes. Ils étaient attentifs et concentrés, les Jedi les ayant mis en garde contre la dangerosité des autochtones et de leurs montures.
Les flux de la Force se convulsèrent brusquement, précédant des gémissements de bois brisé.
- Attention ! Cria un Jedi.
Les Rangers Antariens levèrent la tête et agrandirent les yeux de stupeur, en surprenant des troncs de pins fracassés et de blocs de rocs s’élever dans le ciel, avant de retomber en courbe parabolique sur leurs positions.
La majorité des Jedi activèrent leur sabre-laser, des néons verts et bleus crépitant en chœur de part et d’autre du campement républicain. Les autres à l’image de Yoda en personne, élevèrent les bras, faisant appel à leurs pouvoirs pour agripper les projectiles et freiner leur chute. Ils dévièrent ainsi les projectiles les plus dangereux vers le lac, les laissant disparaître au fonds de l’eau. Quelques projectiles atterrirent entre les positions, sans blesser qui que ce soit.
Les assaillantes perçurent rapidement que le bombardement n’avait eu que peu d’effet. Elles décidèrent de se montrer au grand jour, pour confronter leurs adversaires au corps-à-corps. Plusieurs pins furent alors renversés pour laisser passer les rancors et leurs cavalières, qui chargèrent les lignes à grandes foulées. Plusieurs de ces animaux brandissaient des gourdins à échelle de leur taille intimidante.
Les Sorcières qui les guidaient, brandissaient des lances, des épées ou des blasters antiques mais parfaitement fonctionnels. Des Rangers Antariens se blottirent au fonds de leur tranchée en première ligne lorsque deux rancors levèrent leurs armes. Quelques soldats ouvrirent le feu avec leur fusil-blaster mais leurs traits ardents ricochèrent sur l’épaisse peau écailleuse. Ils ne purent se baisser à temps et furent fauchés mortellement, comme des brindilles par une faux.
D’autres amazones surgirent de la forêt, à pied ou à dos de rancor, pour tenter de submerger les défenseurs. Certaines restaient en retrait pour invoquer des sorts oraux, des attaques contre leurs ennemis ou entretenir le moral de leurs compagnes.
Comme Lokia Djo le craignait, la mêlée devint confuse et désordonnée. Elle se tenait en arrière avec ses lieutenants, observant la confrontation d’un air soucieux. Les Jedi s’étaient en effet portés au contact, en brandissant leurs épées ardentes, couverts par les soldats hors-monde qui ne maîtrisaient pas la magie.
Elle s’intéressait particulièrement au petit gnome vert, dont l’apparence misérable l’avait trompé sur ses véritables capacités martiales. Celui qui se faisait appeler Yoda, avait été identifié rapidement comme la cible à capturer. Si les Filles d’Allya y parvenaient, ce combat prendrait rapidement fin à leur avantage. Mais le petit sorcier des étoiles n’était pas décidé à leur faciliter la tâche. Car lui aussi brandissait, une épée ardente à lame verte émeraude.
Abandonnant sa canne, le gnome aux oreilles pointues fit face à une dizaine d’amazones. Une première tenta de l’éperonner avec sa lance mais il l’esquiva d’un saut acrobatique avant de lui briser son arme d’un coup de sabre. La deuxième la visa avec son blaster, il bloqua plusieurs tirs avant de la désarmer en lui arrachant le blaster avec sa télékinésie. Il priva la troisième de son épée, en emportant la lame jusqu’à la garde. Les autres furent violemment repoussées par une vague invisible qui les flanqua à terre.
Lokia était impressionnée par sa magie. Ces sorciers des étoiles étaient bien plus redoutables qu’elle ne le pensait. Elle donna alors la consigne de seulement le contenir, pour ne pas avoir à y consacrer des ressources trop importantes, car la bataille autour du grand Wuffa de métal demeurait très disputée. Des Filles d’Allya tombaient au bord des tranchées, fauchées par les fusils blasters des Rangers Antariens, qui en retour étaient transpercées par les lances, les épées des dathomiriennes. D’autres soldats furent piétinés par les rancors, transformés en une bouillie d’os, de chair et d’armure fracassée.
Les Jedi tenaient leurs positions avec détermination, faisant payer cher le moindre pouce de terrain qu’ils cédaient. Trois Jedi se liguèrent contre un rancor qui avait broyé avec son gourdin, un groupe de cinq Rangers Antariens. Ils le frappèrent aux pattes avec leur sabre-laser, parvenant à entamer son épais épiderme. Puis l’un d’entre eux, une mirialan, se réceptionna d’un bon prodigieux sur la tête de la créature pour attaquer sa cavalière. Celle-ci ne fit pas long feu, frappée de travers par le sabre de la Jedi qui la désarçonna. La mirialan retourna finalement le sabre dans ses mains pour l’enfoncer dans le crâne du rancor.
Il s’effondra après un long mugissement, sous le regard de Lokia tétanisée. Elle commença à comprendre que le prix à payer serait élevé. Sa consœur Rani des Collines Rouges, s’en aperçut aussi.
- Lokia ?
Celle-ci ne réagit pas, absorbée par le cours de la bataille. Les Sorcières avaient adapté leur tactique face aux Jedi, tentant de les isoler. Elles y parvinrent avec un jeune Chevalier que plusieurs avaient encerclé. Le jeune sorcier expira, transpercé par une épée entre les omoplates. Mais il avait eu le temps d’emporter avec lui trois Filles d’Allya.
Les sorciers des étoiles commençaient à subir peu à peu, des pertes visibles. Yoda lui-même le constata et ordonna de rejoindre les tranchées afin de se rallier aux Rangers Antariens. Pour leurs ennemies, le Chu’unthor semblait si proche et si inaccessible à la fois.
- Lokia ! L’appela Rani d’un ton plus pressant.
La jeune matriarche s’éveilla, avant d’étudier les horreurs de la bataille. De part et d’autre, les pertes s’accumulaient et cela lui devint insupportable. Une Sorcière hurla lorsqu’un Jedi parvint à trancher les mains, avant de succomber à ses blessures nombreuses.
Pourquoi avait-elle été si prompte à choisir le combat ? Comment avait-elle pu manquer de sagesse à ce point ?
- Rani, on doit faire cesser cette folie !
Elle chercha le soutien dans le regard des autres Sorcières avant de lancer son rancor au milieu de ce chaos. Elle chanta un sort pour accentuer la portée de sa voix.
- Arrêtez tous !
Elle dût répéter son ordre à plusieurs reprises, avant que les Filles d’Ally ne se dégagèrent pour se regrouper à l’orée de la forêt. Yoda, aidés par Gra’aton et Vulatan, fit jouer son autorité pour ordonner aux Rangers Antariens de cessez-le-feu. Les républicains regagnèrent les tranchées tandis que les amazones attendaient les instructions de Lokia.
Au bout de quelques minutes, la jeune matriarche brandissait la lance blanche de la paix. Elle s’avança de nouveau auprès des hors-monde, sur son monde.
- Ce qui vient de se passer, n’est pas ce que nous souhaitions. Nous demandons une trêve pour discuter de ce malentendu.
Yoda franchit à son tour le pas, appuyé sur sa canne.
- De négocier, nous acceptons.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar mat-vador » Sam 13 Juil 2024 - 22:05   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Pendant que ses pairs affrontent les Sorcières, un Jedi corellien s'éclipse discrètement pour s'emparer du Bâton Obscur :diable: !


Chapitre 67

Alan Tissan avait attendu que les combats commencent avant d’envisager de fausser compagnie à ses pairs. Lorsque la bataille pour le Chu’unthor atteignit son paroxysme, il comprit que le moment était venu de partir à la recherche du Bâton Obscur. Il ignorait comment ou pourquoi, mais il parvenait clairement à le visualiser dans son esprit quand il se concentrait. L’artefact était sur Dathomir, le doute n’était plus permis.
Tout comme ses pairs, il avait allumé son sabre-laser pour défendre sa vie. Il se porta aux avants-postes, tout en évitant prudemment d’engager le combat avec les Sorcières. Se promettant cependant de riposter si elles ne lui laissaient pas d’autre choix. Il commença par donner le change en déviant les quelques tirs de blaster qui lui étaient destinés. Puis il s’enfonça de plus en plus dans les lignes ennemies, se dirigeant vers la forêt.
Bien évidemment, il n’évita pas les dathomiriennes qui lui barraient le chemin. À pied ou à dos de rancor, celles-ci tentaient de l’arrêter. Sans ralentir, il en empala plusieurs avec sa lame verte émeraude et en désarçonna d’autres de leur rancor. Ces animaux libérés de leur emprise mentale, causa des complications aux cavalières qui tentaient d’en reprendre le contrôle. Le désordre qui en résultait, protégea la fuite de Alan qui bénéficia peu après de l’ombre de la forêt. Camouflé par les pins, le Jedi corellien qui avait déserté, freina pour se plonger dans les flux de la Force. Une voix d’outre-tombe toucha alors son esprit.
Je sens ta présence. Tu m’as cherché si longtemps, viens me trouver.
Il respira plein d’espoir. Tout ce qu’il avait sacrifié depuis des années, quand la Force lui avait montré la résurgence possible des Sith et du Côté Obscur, n’aura pas été accompli en vain.
Trouve-moi au Pic Sombre.
La Force lui montra une forteresse sur un plateau montagneux, quelque part niché dans la chaîne de montagnes, droit devant lui. Bien, il n’avait plus qu’à se laisser guider par son instinct. Se désintéressant complètement de la bataille en cours, il courut pour s’en éloigner car il percevait que le temps commençait à lui manquer.
Il devait s’emparer du Bâton Obscur avant quiconque. Avant les Sith eux-mêmes, si ces derniers comptaient s’en servir contre la République, comme le lui avaient montré ses funestes visions de la chute de la République et des Jedi.
Les ombres des pins s’allongeaient à mesure que le soleil déclinait à l’horizon. Il trouva au bout de deux heures de marche, un sentier qui mènerait tout droit à sa destination. Il rabattit son capuchon et les pans de sa bure verte marécage, sur son corps et sa tête. D’un pas vif, il parcourut le chemin qui montait pour se hisser peu à peu vers le fief du clan. Il croisa du monde sur son chemin. D’abord des hommes menés par un certain Eval.
L’ancien acolyte de Livek menait certains de ses amis pour couper du bois. Tous ralentirent en dévisageant cet étranger qu’ils n’avaient jamais vu. Ledit étranger agita subitement les doigts devant sa figure encapuchonnée, pour appuyer une suggestion mentale.
Les hommes eurent soudain le regard vide. Avant que Eval ne les secoua rudement :
- Ce n’est personne. Ne restons pas planté là, on a du boulot.
Ils se désintéressèrent de l’étranger qui poursuivait tranquillement son chemin. Alan rattrapa peu après, un autre groupe d’hommes qui revenaient à la forteresse, chargés comme du bétail, puisque les Sorcières les traitaient ainsi, de toute façon. Il se glissa parmi eux, sans qu’ils ne le remarquèrent ou lui posèrent la moindre question, dociles qu’ils étaient.
Ils croisèrent des patrouilles de guerrières montées sur leurs rancors, qui discutaient dans l’ancien dialecte paecien. Le Jedi corellien dissimula sa présence dans la Force, jusqu’à la rendre insignifiante à leurs sens. Aucune des Sorcières ne leur accorda le moindre regard, pourquoi perdrait-elle leur temps avec des inférieurs ?
Arrivés en vue de la forteresse, d’autres dathomiriennes postées en faction leur ouvrirent les grandes portes. Alan glissa la main vers son sabre-laser, camouflé sous sa cape, prêt à l’utiliser car il estimait n’avoir plus rien à perdre.
Mais il n’attira pas leur attention. Entré dans la ville, il se détacha du groupe d’hommes serviles pour se perdre dans les rues de la cité modeste. Il lui fallait gagner au plus vite l’autre sortie de la ville et de là, accéder au chemin du Pic Sombre. Il se faufila comme une ombre, coupant par les rues et les marchés locaux, évitant soigneusement les groupes de Sorcières qui pouvaient détecter sa véritable nature.
À un détour, il s’arrêta près d’un homme qui jouait avec sa petite fille. Grâce à sa prescience, il sut que cet homme n’était pas comme ses semblables. Il n’était pas effacé et sa connexion à la Force était certaine. Litvek qui avait monté Rell sur ses épaules, se figea tout à coup lorsqu’il se sentit observé.
Au moment où il pivota, un homme s’éloignait de lui à grand pas, vêtu d’habits verts sombres marécages. Un inconnu qui électrisait ses sens avec une intensité peu commune mais qui faisait cependant penser à celle d’une Sorcière. Il avait le sentiment que cet homme qui venait de disparaître derrière l’angle d’un mur, n’était pas de ce monde.
- Papa ?
Rell avait perçu son trouble.
- Ce n’est rien, ma chérie.
La petite ne se laissa pas duper par son sourire faux.
- Tu mens.
Il soupira devant sa perspicacité précoce due à la magie présente en elle, et s’accroupit pour la reposer à terre.
- Je te ramène au palais. Papa doit vérifier quelque chose.
- Et après, on rejoue au rancor ?
Il croisa son regard, en lui caressant la tête.
- Autant de fois que tu voudras, répondit-il en lui prenant la main.
Après l’avoir ramené en sécurité au palais, Litvek armé d’un blaster et vêtu d’un ample manteau à capuchon, rejoignit l’entrée nord de la forteresse qui barrait l’accès au Pic Sombre. Il l’avait pressenti avant de le découvrir… mais il ne fut pas surpris par les cadavres des deux Sorcières qui gardaient l’entrée.
Se penchant au-dessus de leurs cadavres, il étudia leurs blessures fumantes qui avaient été causées par une arme énergétique inconnue. Elles avaient été neutralisées sans avoir eu le temps de dégainer leurs armes, toujours à leur ceinture.
Cet homme dont il avait repéré la silhouette était dangereux. Il se rappela de l’histoire que Lokia lui avait raconté à propos du Pic Sombre et du secret qui y était entreposé. Un artefact maudit dont il était interdit de s’approcher, sous peine de malheur et de folie. On raconte que la Mère de toutes les Sorcières, l’exilée Allya, avait dissuadé ses descendantes de s’en approcher.
Il devina grâce à son instinct que c’était l’objectif du mystérieux étranger. Le blaster qu’il empoignait à deux mains, ne serait sans doute que peu de chose face à cette menace. Mais il n’avait pas le choix, s’il voulait protéger Rell.


Alan grogna pendant quelques instants contre ces deux imbéciles qui lui avaient barré la route. Sans en éprouver le moindre remords, il avait assassiné les sentinelles dathomiriennes en réussissant à s’approcher à portée de sabre et sans leur laisser le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Un Jedi ne se serait jamais abaissé à cela.
C’est ce que Keiran Halcyon lui aurait martelé. Mais ce dernier avait rejoint la Force et il n’avait plus besoin de ses conseils. Il fixa le sommet du Pic Sombre avec une expression farouche, il ne reculerait devant plus rien pour s’emparer de ce qui y était caché.
Trouve-moi.
La voix touchait de nouveau son esprit, lui donnant l’impression qu’elle provenait d’une personne qui marchait à ses côtés. Le Bâton Obscur contenait un fantôme vivace qui semblait se moquer de lui, il percevait son amusement. Comme s’il s’agissait d’un jeu. Alan n’était pas d’humeur à cela et il le fit savoir en rendant un écho réprobateur.
- Qui êtes-vous ?
Tu le sauras bientôt.
Le Jedi corellien décrocha de nouveau le sabre-laser de la ceinture, pendant qu’il continuait l’ascension sur le chemin terreux, qui serpentait autour du pic comme une écharpe. Ses perceptions étaient polluées par une obscurité devenue si familière, au fur et à mesure des années. Une obscurité qu’une partie de son être avait adoptée. L’éloignant peu à peu du chemin des Jedi, des préceptes de son défunt Maître, de sa famille et de Corellia.
Il ne restait plus rien de l’apprenti dévoué qui avait jadis assisté Keiran Halcyon dans la destruction des Afarathu.
Le picotement qui courait sur sa nuque, s’intensifiait à mesure qu’il approchait du but. Il en éprouvait une sensation de malaise, comme si sa part de lumière résistait à cette intrusion du Côté Obscur qui l’attirait comme un vieil amant. L'entrée d'une caverne marqua tout à coup le terme de son périple. Des miasmes opaques convulsaient la Force en un torrent d'obscurité qui déferlait sur ses perceptions sensorielles par cascades.
Alan hésita, pris d’une terreur instinctive. L’entrée de cette caverne au sommet du Pic Sombre, lui rappelait celle du terrible Arbre-Grotte de Dagobah, dans lequel il avait perdu pied en massacrant une troupe entière de Rangers Antariens. Là où il avait succombé aux charmes de cette zeltronne manipulatrice qui lui avait tendu la main, pour le sauver.
Non pour mieux le perdre. Sorcière de Sith… il devait lui faire payer !
Bien, ne bride pas ta colère.
De nouveau résolu, il dégaina son sabre laser et l'activa, laissant un néon crépitant vert émeraude se déployer devant son visage. Élevant son sabre au-dessus de lui pour éclairer le chemin, il trébucha au bout de quelques mètres. Le halo illumina des reflets de squelettes émiettés, mélangés les uns aux autres en un amas sinistres.
Certainement les restes des infortunés qui avaient tenté avant lui de s'emparer du Bâton Obscur.
Viens à moi.
Au bout d'une vingtaine de pas où il piétina malgré lui d'autres fossiles, ce qu'il convoitait apparut enfin devant lui.
L'artefact flottait au-dessus du sol, de manière irréelle. Un halo bleuté sinistre cernait ses contours tandis que le pommeau brillait d'un éclat mauve presque éteint. Il n'avait qu'à tendre la main pour s'en saisir. L’instrument de sa vengeance contre Zeviya et de la destruction des Sith, lui appartiendrait bientôt.
Prends-le.
Malgré ce picotement désagréable qui continuait d'électriser sa nuque, le corellien ne voyait aucune raison d'être méfiant.
À l'instant où il étreignit le Bâton Obscur entre ses doigts, sa conscience explosa. Tout lui semblait clair, limpide. Il était destiné à vivre ce moment. Le Bâton Obscur devait lui revenir.
Des images issues d'un lointain passé défilèrent dans son esprit. Dathomir… Rivan lui raconta son histoire, car le corellien comprit que c’était son essence qui y était contenu.
Les Sith y possédaient jadis une académie, à l'endroit même où le clan de la Montagne Qui Chante s'était installé. Kaan ordonna peu avant la défaite de Ruusan d'enfouir le Bâton Obscur au sommet du Pic Sombre. Pour que personne ne le trouve. Car cet imbécile craignait son pouvoir… au lieu de tenter de le comprendre.
Il vit une femme encapuchonnée entrant dans la caverne et fixant l'artefact qui lévitait devant son visage. Avant de s'en détourner.
Allya, exilée par l'Ordre Jedi, ne l'a pas davantage compris. Le comprendras-tu, Alan Tissan ?
Alan ne prit pas la peine de lui répondre. Les divagations d’un Sith ne l’intéressaient guère, seul son objectif ultime comptait.
Il ramena le Bâton Obscur à lui, pour l'admirer. Le pommeau qui le surmontait se mit à étinceler d'un éclat plus aveuglant. Une énergie le traversa en un ruisseau fluide avant qu'il ne s'effondra à genoux, le crâne perclus de douleur. Comme si ce dernier était transpercé simultanément de plusieurs coups de vibrolame.
Pensais-tu vraiment qu'il n'y aurait pas de contrepartie ?
La souffrance disparut et des images du passé apparurent de nouveau. L'image d'un Sith zélosien en chair et en os.
J'étais tellement plus autrefois. J'avais des adeptes, une forteresse à Almas. J'avais une armée à mon service. Je détenais le pouvoir de distordre la Force, d’absorber la vie de mes ennemis. Mais les Jedi m'ont attaqué et m'ont tout pris.
Les mots dans sa tête résonnaient de colère.
J'ai du m'enfuir comme un voleur. J'ai traversé le temps et l'espace pour mourir sur un maudit champ de bataille.
Alan devina la teneur du marché que Rivan voulait conclure avec lui. Une répulsion instinctive étreignit son estomac à cette idée.
Je veux redevenir ce que j'ai été, acquérir l'immortalité qui me revient de droit. Et tu vas m'y aider, Jedi.
- Nous verrons.
Prends garde à ne pas me défier.
- Ce n’est pas mon intention, éluda le corellien. Nous devons nous mettre à l’abri, mon arrivée jusqu’ici n’a pas été aussi discrète que je l’espérais.
L’électricité de l’artefact continuait de se mêler à lui mais il devinait que l’esprit du Seigneur Sith antique s’apaisait.
Soit, je te fais confiance. Mais n’abuse pas de ma patience.
Le corellien en fut soulagé mais il se doutait que Rivan reviendrait tôt ou tard à la charge. Il s’empressa de sortir de la grotte, il s’était beaucoup trop attardé ici. Mais à peine avait-il rejoint l’extérieur, qu’une mauvaise surprise l’attendait.
Un homme avec un blaster, une petite fille et deux Sorcières du Clan lui faisaient face, bien déterminés à l’arrêter.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 20 Juil 2024 - 22:36   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure du chapitre 68 ! Alan Tissan a enfin mis la main sur le Bâton obscur :shock: :diable: !


Chapitre 68

Litvek montait vers le sommet, ressentant dans son corps, cette énergie sombre qui l’indisposait. Une énergie qui convulsait et déformait ses sens, comme pour lui crier de partir avant qu’il ne soit trop tard pour lui. Mais l’adversité lui avait appris le sens des responsabilités, lorsque il avait mené cette bande de parias pour défier le mode de vie matriarcal des Filles d’Allya. Son mariage avec Lokia et la naissance de Rell ne l’avaient pas changé.
Il ferait ce qu’il lui semblait juste comme toujours mais il doutait que cela suffise face à cet étranger. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il affronterait. Lokia l’avait pourtant prévenu de ne pas s’approcher du Pic Sombre sous le moindre prétexte.
Le vent se leva à mi-parcours, sans que cela n’apaise le tumulte de cette sombre énergie qui lui tenaillait les entrailles. Il sentit tout à coup une présence familière juste dans son dos. Il fit volte-face, le blaster levé, prêt à affronter n’importe quel danger.
Il se figea lorsqu’il étudia sa petite fille, accompagnée par deux Sorcières du Clan dont l’une la portait sur ses vigoureuses épaules. Il pesta entre ses dents :
- Rell, qu’est-ce que tu fiches ici ?
Avec sa candeur infantile mais tenace, elle lui répliqua effrontément :
- Maman n’arrête pas de dire que c’est dangereux d’y aller. Je dois te protéger !
- Me protéger ?
Il n’arrivait pas à croire que sa propre fille de cinq ans, lui parle comme s’il n’était qu’un bébé rancor perdu. Force lui était de reconnaître qu’elle tenait beaucoup de sa mère, qui avait elle aussi une fâcheuse tendance à se montrer très protectrice avec lui.
- Tu devrais rentrer au palais.
- Toi aussi, déclara Rell.
Elle n’était pas prête à céder et il devinait que les deux Sorcières n’étaient sans doute pas disposées à lui obéir. Il n’était qu’un homme, après tout.
- Très bien, concéda-t-il à contre-cœur. Mais si cela devient trop dangereux, tu t’enfuis loin d’ici, tu as compris ? Maman n’aimerait pas qu’il t’arrive quelque chose.
- Je sais, je l’ai prévenue d’ailleurs. Elle est en route et elle n’est pas seule.
Litvek ferma les paupières pour se concentrer et détecta la signature de sa compagne qui se dépêchait de revenir à la forteresse. Elle était accompagnée d’une personne d’une aura bien plus importante qu’elle.
Un allié, du moins l’espérait-il.
- Bon, allons-y. N’oublie pas ce que je t’ai dis, si ça devient dangereux.
- Oui, papa.
Le groupe se remit en marche et plus personne ne prononça un mot. Dans leurs perceptions, la présence du Bâton Maudit se mêlait à celui de l’intrus que Litvek avait repéré. Celui-ci savait que quelque chose était en train de se passer et cela le rendait nerveux.
Ils approchaient de l’entrée d’une grotte, quand l’intrus qu’ils traquaient en surgit brusquement, avec une épée ardente inconnue, émettant un halo vert émeraude. Un vert qui constituait le ton de ses vêtements étrangers. Litvek plongea son regard dans ses yeux bleus azur, assombris par le choix que l’intrus avait tranché en s’emparant du Bâton Maudit. Le pommeau de l’artefact émettait un reflet mauve peu rassurant.
L’aspect farouche de cet homme barbu blond, aux cheveux débroussaillés, n’incitait pas ses hôtes à lui faire confiance. Les Sorcières firent écran pour protéger Rell, pendant que son père braquait son blaster sur cet inconnu.
- Qui êtes-vous ?
Le Jedi corellien n’était pas disposé à discuter.
- Écartez-vous.
- Je ne peux pas vous laisser emmener ça. Vous devriez le poser gentiment, sans faire d’histoires.
Alan esquissa un sourire méprisant.
- Avez-vous une idée de ce que je suis ?
Il montrait une assurance hautaine qui inquiétait Litvek.
- Je n’hésiterai pas à vous tuer.
Le corellien demeura impassible.
- Je ne vous conseille pas d’essayer.
Alors Litvek pressa la détente. Le trait ardent ricocha sur la lame qui avait bougé à une vitesse surnaturelle, et avait renvoyé le tir dans les airs. Il ouvrit de nouveau le feu, pendant que les Sorcières dégainèrent leurs armes.
Le corellien repoussa trois salves avant de les charger. Litvek se jeta sur le flanc, roulant au sol et parvenant à éviter le sabre-laser qui lui frôla le cuir chevelu. Alan n’avait pas ralenti sa course car il avait deviné que les dathomiriennes étaient les plus dangereuses pour lui. La première murmura en panique un sort pour le ralentir.
Mais elle n’eut pas le temps car le sabre-laser transperça sa poitrine, faisant mourir les dernières syllabes de son chant au fonds de sa gorge. La deuxième Sorcière avait tiré la vibro épée de son fourreau pour entamer le duel. Mais transfiguré par le pouvoir émanant du Bâton Obscur, le hors-monde la surclassa rapidement pour l’achever au bout de quelques passes d’armes. Au moment où il sépara la tête des épaules d’un cinglant revers de sabre, Litvek cria à sa fille :
- Rell, ne reste pas là !
Tout à coup, une voix traversa ses pensées.
Tu dois partir.Tu as besoin d’un otage.
Litvek comprit à l’étrange regard du Jedi que ce souffle s’adressait à lui, en guise de suggestion impérieuse provenant du Bâton Maudit. Il le surprit en train de se pencher au-dessus de sa fille, pour l’agripper par le poignet.
À cet instant, le pommeau de l’artefact étincela d’un éclat plus vif.
- Non ! Hurla-t-il.
Il visa le dos de son ennemi pour l’empêcher d’enlever son enfant. Il eut la respiration coupée net lorsque le Jedi renvoya avec son sabre, deux de ses tirs en pleine poitrine. Il vacilla avant de s’écrouler sur le dos, entendant les glapissements de Rell.
- Papa !
Alan entendit la voix de Rivan lui assurer qu’il pouvait l’emmener en sécurité loin d’ici, à condition que le corellien n’oublie pas qu’il lui est redevable. Le Jedi grogna son approbation avant qu’il ne visualisa dans son esprit, la partie de la forêt qu’il avait traversée pour aboutir à sa quête du Pic Sombre.
Oui, concentre-toi et sers-toi de ton lien avec le Côté Obscur. Tu veux te venger de celle qui s’est jouée de toi ? Nourris cette colère !
Sans mal, le corellien pensa à cette Sith qui l’avait séparé de sa famille, qui avait joué sur ses sentiments. À la responsable de la destruction du Chu’unthor et de la mort de tant de Jedi… la perte de son ancien maître Keiran Halcyon. Il devait y mettre un terme.
Sans prêter attention à l’enfant qui criait, l'environnement se troubla autour de lui. Puis il fut aspiré dans un vortex, se mettant à haleter lorsque l'air vint à lui manquer. Il invoqua un bouclier de Force pour se préserver de l'asphyxie et quelques secondes après il atterrit sur un sol meuble, dont le parfum épicé lui rappela précisément où il se trouvait en cet instant.
En pleine forêt.
Il tituba sur ses appuis, complètement vidé par la débauche d'énergie que cette téléportation lui avait coûté. Il éprouvait même le besoin de vomir son dernier repas. Il mit quelques secondes à retrouver les idées claires, relâchant la petite dathomirienne qui avait été éprouvée aussi par cette téléportation.
Il projeta sa conscience autour de lui et des dizaines d'échos déterminés se rapprochaient de lui. Les Sorcières revenaient de la bataille et il percevait grâce au Bâton Obscur qu’elles le traquaient, lui. Il empoigna rudement la jeune dathomirienne déboussolée, par le coude, l’obligeant à se relever sur ses appuis alors qu’elle sanglotait.
- Allez, debout.
Elle rua des pieds, en s’exclamant.
- Lâchez-moi, vous êtes un méchant ! Vous avez tué mon papa !
Il croisa son regard et fut surpris par la colère qui émanait d’elle. Une colère si semblable à la sienne.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Protesta-t-il. J’ai seulement renvoyé ses tirs.
- Non, vous l’avez tué ! Je l’ai senti ! Vous êtes un méchant, je vous déteste !
Il pensait qu’elle exagérait, choquée par son enlèvement et la violence du combat qui l’avait précédé. Jusqu’à ce que le murmure de l’antique Seigneur Sith ne grinça avec raillerie.
Elle dit vrai. Félicitations, tu as privé une petite fille de son père. Un peu éloigné de tes idéaux de paix, Jedi.
- Silence.
C’était adressé à son nouvel ami mais Rell ne le comprit pas.
- Non, vous avez tué mon papa !
- Ça suffit, tu vas venir avec moi.
Il commença à l’entraîner alors qu’elle le frappait avec ses petits poings. Tout à coup, une décharge d’énergie le fit trébucher en avant sur les coudes. Rell, qui avait usé de la Force contre lui instinctivement, profita de sa confusion pour se libérer.
Il se releva et se lança à sa poursuite à travers la forêt de pins, provoquant dans sa tête les ricanements de Dark Rivan qui s’amusait de voir son allié ridiculisé par une enfant.


Lokia Djo était descendue de son rancor pour s’approcher des lignes républicaines. Les soldats avaient baissé l’affût de leurs armes pendant que les Jedi, Yoda à leur tête, avaient rangé leur sabre-laser à la ceinture. Le Grand Maître alla à la rencontre de la jeune matriarche, s’arrêtant seulement à deux mètres d’elle. Ils se jaugèrent du regard pendant quelques instants, dans un silence pesant, avant qu’elle ne le rompit la première :
- Que venez-vous faire sur notre monde ?
- Vous faire part de nos conditions, nous avons déjà.
De part et d’autre, tous avaient compris que le temps de l’apaisement était venu.
- Vous êtes venu récupérer le grand Wuffa d’acier qui est tombé des étoiles en feu, affirma-t-elle.
- Et les prisonniers. Les nôtres, vous ne pouvez garder, déclara-t-il avec assurance. Tout comme le Chu’unthor.
- Ceci est notre monde, Yoda. Depuis que Allya, notre Mère, est descendue des étoiles pour nous offrir la maîtrise de sa magie et révéler notre destin. Nos coutumes ont force de loi et tout ce qui est sur ce monde, appartient aux Filles d’Allya.
Il hocha d’un air grave, appuyé sur sa canne.
- Je comprends, avoua-t-il d’un ton posé. Mais comprendre, vous devez, que nous ne partirons pas d’ici tant que nos prisonniers, vous détenez.
- Nous pouvons trouver un accord.
- Un accord nous devons trouver, approuva-t-il. Dans notre intérêt à tous, cela est.
Alors ils palabrèrent pendant plus d’une heure avant de trouver un compromis acceptable pour les deux parties. Les Sorcières conserveraient le Chu’unthor et ce qu’il contenait, tandis que les républicains récupéraient les prisonniers. Ils se serrèrent la main pour sceller le précieux pacte qui mit un terme officiel aux hostilités. Aussitôt, tout le monde s’affaira à récupérer les morts et à soigner les blessés.
- Nous allons ramener les prisonniers, assura la jeune matriarche au Grand Maître. Nous les avons bien traités et tentés de les soigner du mieux que nous pouvons.
- Hmm, graves sont leurs blessures ? S’enquit-il.
Lokia parut gênée par la question.
- Eh bien, leur esprit semblait plus endommagé que leur corps. J’ignore ce qui s’est passé à bord du grand Wuffa mais ils semblent très marqués et pas seulement dans leur chair.
Il fronça les sourcils, elle ne tentait pas de le duper.
- Très troublant, cela est.
À cet instant, ses homologues du Conseil, Gra’aton et Vulatan revinrent vers leur supérieur pour remettre leur rapport des pertes. Comme Yoda l’avait pressenti, les pertes avaient été élevées ce qui n’était guère étonnant, compte tenu de la férocité de la bataille qu’ils avaient livré.
Treize serviteurs de l’Ordre étaient tombés ainsi au champ d’honneur. Le Grand Maître ressentait douloureusement leur absence dans ses perceptions. Si on les ajoutait aux victimes du crash du Chu’unthor, les Jedi n’avaient pas subi pareil désastre depuis les Guerres Sith.
- Nous avons fait l’appel, fit la togruta. Maître Tissan est manquant.
- Bien cherché vous avez, maître Vulatan ? Insista le Grand Maître.
- Nous avons envoyé des Rangers Antariens ratisser les bois dans un rayon de cent mètres, résuma l’iktotchi.
Yoda inspira et s’immergea dans les courants de la Force.
- Maître Tissan, vivant est, affirma-t-il. Rappeler les soldats vous devez, maître Gra’aton.
- S’il est vivant, alors où est-il ? Demanda la togruta.
Les deux maîtres virent que leur vénérable instructeur était de plus en plus perturbé.
- Autour de notre Jedi corellien, la Force est troublée. D’obscurs objectifs Maître Tissan suit, autres que le sauvetage du Chu’unthor. Le pire, je crains.
- Que voulez-vous dire ?
- À tout prix, le trouver nous devons, maître Vulatan.
- S’il a masqué sa présence dans la Force, il pourrait se trouver n’importe où, fit remarquer l’iktotchi.
Lokia Djo les rejoignit peu après, la mine fermée.
- Je dois rentrer avec mes Sœurs au village de mon clan. Sans attendre.
Yoda avait perçu l’urgence dans son ton, l’électricité de la Force ne trompa guère longtemps ses sens aiguisés par sa longue expérience.
- Vous accompagner jusqu’au village de votre clan, je dois.
- Savez-vous ce qui se passe, Yoda ? Interrogea la dathomirienne.
Les traits assombris par l’angoisse de ce qu’un Jedi corellien issu d’une longue dynastie, a pu devenir, le Grand Maître souffla avec lassitude :
- Le découvrir ensemble, nous allons, Sœur Lokia. Cependant, un grand danger, affronter nous allons.
- Je suis prête à tout, trancha-t-elle.
Elle l’invita à monter sur son rancor et tous deux disparurent sous les pins, accompagnés des meilleures guerrières de la Montagne Qui Chante.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !!
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 27 Juil 2024 - 22:26   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

L'heure est venue pour Alan Tissan d'affronter son destin sur Dathomir :diable: !


Chapitre 69

Les rancors leur permirent de parcourir une grande distance, à grandes foulées. Yoda qui se dressait sur la nuque du rancor de Lokia, juste derrière elle, sentait la perturbation dans la Force grandir peu à peu. Une perturbation liée à Alan Tissan.
Bien que impavide, la jeune femme ne pouvait maîtriser une angoisse palpable, pressant sa monture de presser le galop à travers la forêt de pins à l’aide d’un chant impérieux. Elle semblait redouter, non pas un danger mais plutôt une catastrophe. Cela suscita la curiosité du petit être vert aux oreilles pointues dont elle ressentait la puissante magie.
- La peur je perçois en vous, Sœur Lokia.
Elle tourna la tête par-dessus son épaule, pour croiser son regard perçant.
- Mon clan garde une chose terrible, qui existait bien avant l’arrivée de Allya. Elle-même nous a mis en garde contre cet artefact maléfique. Si quiconque s’en approchait et parvenait à s’en emparer, une grande calamité s’abattrait sur notre monde et au-delà des étoiles. N’amenant que chaos, mort et folie.
Yoda grogna :
- Tout me dire, vous devez. Tout ce que vous savez.
La matriarche sentait son désir de l’aider, malgré toutes les différences qui les séparaient. Peu lui importait à présent, si la présence de sorciers des étoiles allait à l’encontre de leurs croyances et de leur mode de vie. Elle n’avait pas le choix si elle voulait sauver son clan et tout ce qu’elle aimait de ce monde.
Alors elle lui raconta tout ce qu’elle savait sur le Bâton Maudit. Tout ce que Allya en personne avait enseigné à ses filles, sur la menace de cet artefact qui datait des dernières Guerres Sith. Sur les incessantes mises en garde transmises de génération en génération et sur les interdictions d’approche maintenues par le clan de la Montagne Qui Chante, qui en assurait la garde nécessaire et impérative.
Yoda comprit que ce fut ainsi que la sauvegarde de Dathomir a été maintenue. Alan Tissan menaçait maintenant cet équilibre. Ce dernier devait être retrouvé et arrêté à tout prix, car l’artefact était clairement son objectif.
Alors qu’ils se trouvaient bientôt aux pieds des contreforts montagneux, au début du sentier qui menait à la forteresse, un déferlement d’obscurité submergea brutalement leurs perceptions, les prenant au dépourvu. Yoda parvint à maintenir sa concentration tandis que Lokia garda tant bien que mal le contrôle de son rancor qui se cabra en rugissant, à l’image de ses congénères. Les autres Sorcières échangeaient dans leur dialecte, partageant leur inquiétude collective.
- Soeur Lokia ?
- J’ai senti le Bâton Maudit comme s’il était très proche de nous, souffla-t-elle visiblement secouée par cette sensation dérangeante.
- Trop tard il est, déclara le Grand Maître.
Tout à coup, une voix stridente s’éleva à quelques dizaines de mètres d’eux, au-dessus des pins, provenant d’une petite fille.
- Lâchez-moi !
Le visage de la matriarche se décomposa, car elle avait reconnu la voix de sa progéniture.
- Rell !
Elle fit pivoter son rancor dans la direction des hurlements de détresse pendant que Yoda décrocha le sabre-laser de sa ceinture tout en s’accrochant au dos de la jeune femme. Celle-ci se jeta à bride abattue au secours de sa fille, tout en haranguant ses consœurs qui se préparaient au combat. Ils débouchèrent en force dans une clairière où un Jedi corellien venait de rattraper une enfant dathomirienne pour l’entraîner par les cheveux avec une poigne féroce.
Alan lâcha immédiatement son otage, lorsqu’il dut faire face à une dizaine de rancors montées par des cavalières désireuses d’en découdre. Un petit gnome vert aux oreilles pointues aux habits de Jedi, bondit de la nuque du rancor de la matriarche pour atterrir sous le nez du Jedi corellien, qui avait pointé l’étrange sceptre orné d’un pommeau mauve. L’air se comprima autour de lui avant qu’un filin invisible ne le tracta subitement en arrière pour l’écarter de la petite fille.
Il se redressa puis fut admonesté par le Grand Maître :
- S’en prendre à un enfant… indigne d’un Jedi cela est, Maître Tissan.
Rell observait fascinée, cet étrange petit être vert qui faisait face à son ravisseur pour le confronter. Celui-ci leva pointa le Bâton Obscur vers le non humain, un éclair fourcha du pommeau pour le foudroyer. Mais Yoda leva la paume pour absorber l’attaque fourbe. Ensuite, une étrange aura entoura le corellien renégat avant qu’il ne disparaisse dans un craquement de tonnerre.
Sa disparition devint un répit pendant lequel Lokia profita pour sauter de sa monture et serrer sa fille entre ses bras musclés.
- Rell, tu n’as rien ?
Les larmes aux yeux, l’enfant avoua :
- Le méchant sorcier a tué papa.
- Tu es sûre ?
Lokia chanta un sort pour sentir la présence de son mari. Absent, malgré tous les efforts qu’elle prodiguait… la dure réalité s’imposa à elle.
- Litvek, lâcha-t-elle à son tour en sanglots.
La mère et la fille restaient entrelacés, rejointes par Yoda qui souffla avec le plus de tact possible.
- À votre chagrin, je compatis Soeur Lokia et petite Rell. Mais à la folie d’un homme, il nous faut mettre un terme définitif.
Lokia se redressa, les traits résolus de nouveau résolus.
- Tu vas tuer le méchant sorcier, maman ?
- Je vais en finir, je te le promets.
Lokia ordonna à une de ses guerrières de la ramener à la forteresse.
- Épuisé par l’usage du Bâton Obscur, Maître Tissan est. Proche de notre position, il demeure.
- Que devons-nous faire, Yoda ?
- L’encercler vous devez, conseilla-t-il. De l’affronter, vous devez éviter. Cette tâche à moi seul… revient.


Il tenait enfin entre ses mains, cet artefact dont il avait perçu la puissante signature lorsqu'il avait posé le pied sur cette planète inhospitalière en compagnie de Maître Yoda et des dizaines de frères et sœurs Jedi, chargés de récupérer ce que contenait l'épave du Chu'unthor. Mais les Sorcières de Dathomir les attendaient de pied ferme.
La bataille s'était engagée et il en avait profité pour s'éclipser. Pour trouver le Bâton Obscur et s'en emparer.
Il avait d'abord nourri des remords d'avoir déserté le champ de bataille mais ces nobles sentiments s'étaient estompés lorsqu'il réalisa le pouvoir qu'il tenait entre ses mains. Un savoir ancien et inconnu.
Un savoir dangereux selon le Haut Conseil Jedi.
Mais il était convaincu que ce savoir pouvait être utilisé à bon escient pour sauver des millions de vies, des milliards de vie en changeant le cours des choses. En influant le temps, le cours des ères, l'époque des Empires.
Bien que natif de Corellia, il était un Jedi. N'était-ce pas son devoir de sauver des vies présentes, passées et de celles à venir ? Il lui suffisait de remonter le temps et de se téléporter en un lieu choisi.
Il ignorait comment le manier précisément mais il était persuadé que si Maître Yoda pouvait comprendre ses motivations…
Alors tout deviendrait possible. L'obscurité qui se tapissait au cœur de la République menaçait de s'étendre dans la galaxie. La République et l'Ordre Jedi s'effondreraient tôt ou tard. Mais il pouvait changer le cours des choses.
Il avait traversé la forêt pour gravir les pentes de ce pic qui les surplombaient. Trouver cette caverne sombre et anonyme, pour répondre à cet appel qui le harcelait dans la Force.
Il ne pouvait plus reculer. Si lui n'avait pas récupéré le Bâton Obscur, quelqu'un d'autre de moins bien intentionné l'aurait fait. Il n'avait pas eu de prise sur les combats en cours qui se déroulaient près de l'épave du Chu'unthor entre ses camarades et les magiciennes autochtones, voilà pourquoi il devait se mettre en sécurité.
En temps voulu, il ferait entendre raison à Yoda et aux autres membres du Haut Conseil.
Les ombres sous lesquels il s'était abrité s'allongèrent peu à peu. Il faudrait songer à trouver un meilleur refuge plus confortable. Mais il sut bientôt qu'il n'aurait jamais ce luxe.
On le traquait.
Des échos remuaient ses perceptions, qui résonnaient à diverses intensités. Des Sorcières de Dathomir qui s'approchaient.
Il fronça les sourcils, indécis. Lorsqu'il avait déserté ses pairs, ils s'étripaient férocement sans aucune retenue avec les Sorcières. Les retrouver en compagnie de Yoda, l’avait grandement perturbé.
Et maintenant ils semblaient agir de concert, concentrés sur un seul et même objectif. Lui. Si seulement il n’avait pas échoué à emmener cette gamine dathomirienne qui possédait un statut important dans son clan.
- Par les neufs enfers de Corellia, jura-t-il dans sa barbe.
Alors Rivan se rappela à lui dans ce moment critique, sa voix râpa dans les méandres de son esprit, insidieusement.
Il est temps de conclure ce marché que je t’ai proposé, Jedi. Le temps commence à te manquer.
- Jamais, je ne conclurai de pacte avec un Sith.
La rage de l’antique Seigneur Noir explosa dans son crâne.
Pauvre idiot. Tu ne comprends pas le pouvoir que tu rejettes !
- Aucune importance. Je m’accaparerais votre pouvoir d’une manière ou d’une autre.
Sache une chose, Alan Tissan. Si tu refuses de me servir, un autre Tissan le fera. Car ta famille a toujours servi l’obscurité et elle continuera de servir. Laisse-moi te montrer l’avenir de ta dynastie.
Une migraine traversa subitement le cerveau du corellien. Des images parcoururent son esprit, illustrant un futur sombre pour ses descendants. Il vit d’abord l’un d’entre eux, un jeune Chevalier grand et maigre, entrer dans la même caverne pour s’emparer à son tour du Bâton Obscur et accepter le marché proposé par Rivan. Pour devenir à jamais son pantin servile et devenir le Jedi Noir de Dathomir.
La Force lui murmura le nom de Oreste.
Un autre flash effaça celui-ci pour faire apparaître un jeune adolescent malingre, durement éprouvé par les tortures dans un sombre cachot. Dévoré par la haine, il acceptait de s’agenouiller devant une Sith encapuchonnée qui avait réussi à briser sa volonté. Lorsqu’il se redressait, il devenait son apprenti, voué au Côté Obscur.
La Force lui murmura le nom de Liars.
Alan refusait de croire que c’était ce destin qui guettait sa famille, son sang.
- Je me débarrasserai de vous !
Il est temps de faire face à ton destin. Adieu.
La voix disparut, le laissant hésitant et confus. Une puissante présence juste dans son dos le força à pivoter d'une pièce. Un gnome vert aux oreilles pointues le fixa avec une lueur de tristesse dans le regard.
- Perdu vous semblez être, Maître Tissan.
- J'ai fait ce qui devait être nécessaire, Maître Yoda. Pour le bien de la galaxie.
L'intransigeance du corellien paraissait contrarier le petit non humain.
- Abandonné en pleine adversité vos camarades vous avez, indigne d'un Jedi cela est.
- Je ne suis plus l'un de vos étudiants, rétorqua Alan. J'ai agi comme le ferait un Jedi, le Bâton Obscur ne pouvait rester entre les mains du premier profane venu.
- Avec les Sorcières de Dathomir, un accord conclu j'ai. De l'honorer, je vous le demande humblement.
Une grimace de dépit déforma les traits du Jedi corellien.
- Vous me demandez d'honorer une trêve dont je ne connais pas les termes. Et pourquoi avez-vous pactisé avec ces mégères ? Ce sont elles qui nous ont attaqué les premières !
- Récupérer nos morts et nos prisonniers elles nous permettent. En échange, obtenu la garde du Chu'unthor et de ce qu'il contient elles ont. Y compris ce que vous tenez à la main, mon ami.
Alan Tissan étudia sa situation et comprit qu'il ne posséderait pas un rapport de force favorable. Mais il s'obstina.
- Non.
Yoda s’inquiéta de voir une étrange flamme de haine briller dans ses prunelles, signe de la certitude absolue qui l'habitait.
- Maître Tissan, mon devoir ne m'obligez pas à accomplir.
- Vous ignorez ce que je tiens entre les mains. Je vous défie d'essayer de me le prendre. Ne comprenez-vous pas que le Bâton Obscur peut sauver la République du retour des Sith ? Ne sentez-vous pas que la Force perd peu à peu de sa vitalité lumineuse ?
- Peut-être vrai cela pourrait. Mais souillé par Dark Rivan cet artefact est. Ne pas s'abaisser à de telles extrémités un Jedi devrait. Revenir à la raison je vous supplie. Combattez cette peur qui vous a submergé.
- C'est ce que je n'ai jamais cessé de faire jusqu'ici. Mais vous sur Coruscant, vous avez peur de vous salir les mains et vous vous croyez ensuite le mieux placé pour donner des leçons ? Les Jedi méritent mieux.
- Alors vous contraindre à obéir je dois.
Une courte lame crépitante verte naquit dans la pénombre et Alan Tissan se raidit à son tour, allumant son sabre laser. Tout en empoignant plus fermement le Bâton Obscur.
- Ce bâton contient plus de pouvoir que vous ne l'imaginez, Maître Yoda. Le pouvoir de distordre le temps, l'espace et la Force. Dark Rivan l'a appris à ses dépens et vous allez l'apprendre aussi.
Le corellien passa à l'attaque et frappa le Grand Maître de l'Ordre Jedi en titre de haut en bas, usant de son sabre laser et du Bâton Obscur comme des massues. Yoda esquiva toutes ces attaques brutales avant de se lancer dans des acrobaties compliquées, étonnantes pour quelqu'un d'aussi âgé que lui.
Alan fut forcé à battre précipitamment en retraite, et fut heureux que le Bâton Obscur soit résistant aux coups de sabre laser. Sinon le combat se serait achevé bien plus tôt. Néanmoins il n'était pas possible de prendre le dessus par des moyens conventionnels.
Il était temps de tester d'autres options. Il s'écarta d'un Saut de Force de l'antagoniste qui n'appuya pas son avantage.
Yoda voulait le ménager.
- Rendez-vous, Alan.
- Je suis allé trop loin pour rebrousser chemin. Il est trop tard pour moi.
- Ne m'obligez pas…
Une détermination froide noya la lumière verte et grise qui inondait les iris du natif de Corellia.
- Je vais remonter le temps jusqu'à la bataille de Ruusan. Peu après le moment où la bombe psychique a été déclenchée par Kaan, et je veillerai à ce qu'aucun Sith n'en ait réchappé.
Yoda secoua la tête, témoignage de sa lassitude.
- Même si fondées vos raisons sont, les conséquences de cet acte vous ne mesurez pas. En prétendant vouloir faire le bien, le mal vous engendrerez.
- Quel mal y a-t-il à vouloir arranger le cours de l'histoire ? Si nous ne faisons rien pour contrer la survie des Sith, les conséquences seront bien pires encore !
- Alan, le sort de milliards d'innocents risquer vous allez…
- Nous savons tous les deux qu'il n'y a qu'un seul moyen de m'arrêter, Yoda.
Cette fois une étrange sérénité apaisa les traits crispés du corellien. Ce qui ne rendit que plus amère la décision que Yoda accepta tout juste de prendre.
- Ne faites pas ça, tenta-t-il de le prier une dernière fois.
Alan connecta son esprit avec l'artefact et la Force se convulsa violemment sous l'effet d'une tempête qui s'amoncelait au-dessus de leur tête. Autour d'eux, les pins tremblèrent de la tête aux pieds, fouettés par un tourbillon d'air incontrôlable.
Et le pommeau du Bâton Obscur se mit à briller d'un éclat peu rassurant. Yoda savait qu'il ne pouvait tarder davantage à agir.
Il connaissait très bien l'histoire de Dark Rivan et de sa fin lorsque sa forteresse d'Almas était tombée pendant les Nouvelles Guerres Sith.
Il avait lu l'histoire des souffrances de ses victimes, infligées à l'aide du Bâton Obscur qui avait drainé leur essence vitale. Voilà pourquoi Alan Tissan devait être arrêté. À n'importe quel prix. Le Grand Maître savait ce que coûterait ce sacrifice.
Alors Yoda s'élança sur le corellien et bondit par dessus lui, le frappant mortellement entre les omoplates, avant de retomber sur ses appuis avec souplesse. Il rangea son sabre laser alors que le Jedi corellien tituba quelques instants, avant de s'écrouler au sol.
Pour ne plus jamais se relever.
La tristesse étreignit le cœur de Yoda lorsqu'il perçut sa présence se noyer dans la Force, empreinte de colère et de confusion.
Mais il n'eut pas l'occasion de s'appesantir sur son chagrin. Un rugissement rauque précéda l'irruption d'un monstre massif tassé sur lui-même dont le poids suffit à déraciner deux sapins sur son passage dans un gémissement de bois brisé.
Le Jedi savait qu'il n'avait rien à craindre du rancor qui le dominait de sa hauteur, car sa bestialité était contrôlée par une femme blonde athlétique qui était assise à califourchon sur sa nuque épaisse. Elle fixait la scène de son regard farouche et défiant avant d'abaisser sa lance.
Elle sauta au bas de sa monture et s'inclina respectueusement devant le Grand Maître de l'Ordre Jedi.
- Je suis navrée que vous ayez dû en venir à de telles extrémités.
- Merci Sœur Lokia. Une grande perte pour nous la mort d'Alan Tissan est.
- Soyez sans crainte. Malgré ce qui vient de se passer, notre accord tient.
À l'aide de sa télékinésie, Yoda souleva le Bâton Obscur au niveau de son visage. Il ferma son esprit à la voix tentatrice qui l’encourageait à profiter pleinement de ce pouvoir.
- La garde de cet artefact vous revient de plein droit.
- Nous nous assurerons que personne d'autre ne le trouve, lui assura la Sorcière de Dathomir. Qu'avez-vous ensuite l'intention de faire ?
- Pleurer nos morts nous allons. Et nous assurer que les Tissan à jamais préservés de l'obscurité soient…

Deux jours plus tard

La majorité des navettes envoyées par la flotte de soutien, avait rejoint l’orbite. Il ne restait plus qu’un seul véhicule républicain à la surface de Dathomir, celui qui devait ramener Yoda, qui se tenait devant l’épave du Chu’unthor. Il avait tu les circonstances exactes qui avait impliqué le Bâton Obscur dans la chute de Alan Tissan. En accord avec les Sorcières et Lokia Djo, personne d’autre y compris parmi les Jedi et les autres Tissan, ne devait savoir ce qui s’était véritablement passé.
Car la galaxie toute entière devait garder confiance chez les Jedi, même si les répercussions politiques du naufrage du Chu’unthor commençaient à se faire douloureusement ressentir. Les prochaines sessions du Sénat promettaient d’être délicates.
Le Grand Maître fit face au groupe de Sorcières menés par Lokia. Cette dernière était venue avec sa fille Rell.
- Je tenais à vous remercier d’avoir sauvé ma fille, dit la matriarche. Mon clan a une dette envers vous.
Yoda s’inclina devant les paroles de reconnaissance. Avant de s’avancer pour faire face à la petite Rell, à qui il avait forte impression. C’est à cet instant, qu’il lui confia la Prophétie du Chu’unthor, que Luke Skywalker réalisera quatre siècles plus tard.
- L’obscurité un jour sur ce monde, s’étendra. Mais un Jedi viendra des étoiles pour en délivrer les Filles d’Allya. La paix et la lumière, il apportera.
Il posa sa petite main griffue sur l’épaule de la jeune fille.
- Jusqu’à ce que ce jour vienne, garder les trésors du Chu’unthor tu devras, Rell. Pour que tu les lui remettes en mains propres.
La dathomirienne le regarda sans vraiment comprendre.
- Un autre sorcier des étoiles viendra ? Qui est-ce ?
Seul un sourire énigmatique lui répondit. Ce qui lui fit perdre patience.
- Si vous ne me le dites pas, comment pourrais-je savoir à qui les remettre ?
- Le temps te révélera la vérité, mon enfant. D’une grande patience, il te faudra faire preuve. Une longue vie, très longue vie t’attend.
Puis il se détourna pour regagner le vaisseau à petit pas, appuyé sur sa canne. La rampe d’accès fut remontée, l’écoutille verrouillée. Les dathomiriennes assistèrent au décollage avant que Rell ne déclara :
- Il est plutôt bizarre, ce sorcier des Étoiles, maman.
- Ce qu’il t’a dit est important, Rell. J’enverrai des Sœurs fouiller le grand Wuffa pour récupérer tout ce qui a de la valeur et entreposer en sécurité le trésor dont Yoda t’a parlé.
Toutes deux rentrèrent finalement au village, à dos de rancor.

Corellia, Château familial des Tissan, cinq jours après la mort de Alan Tissan

La Jedi Tal’etha descendit de l’aérotaxi devant l’entrée du domaine de la famille Tissan. La sélonienne attendit que les lourdes portes s’ouvrirent à son attention avant d’entrer. Quelques droïdes s’occupaient les champs de fleurs et d’arbres, qui encadraient l’allée à l’antique édifice qui remontait à l’ère Pius Dea.
Elle fut reçue sur le perron par le droïde protocolaire Pégase, majordome éternel de la famille depuis l’arrivée du premier ancêtre sur Corellia, Tilko Tissan, qui avait racheté ces terres pour s’intégrer dans la haute société corellienne. Pégase l’invita à entrer après qu’elle ait expliqué le motif de sa venue.
Introduite dans le salon, la sélonienne observa d’un air distrait la petite fontaine dont l’eau ruisselait doucement avec un chant doux et léger. Cela l’aida à apaiser les sentiments qui l’agitaient depuis que l’expédition menée par Yoda sur cette lointaine planète de la Bordure Extérieure, était revenue sur Coruscant. Les survivants du naufrage avaient été ramenés mais les Jedi n’étaient pas parvenus à renflouer l’épave jugée irrécupérable. L’Ordre et les Rangers Antariens qui faisaient partie de l’expédition, avaient subi de lourdes pertes lors de combats acharnés contre les autochtones. Quatorze Jedi étaient péri et un Jedi corellien était dans cette rubrique nécrologique. Le corps de celui-ci était conservé à la morgue de Coronet, avant qu’il ne soit rendu à ses proches. En attendant, elle était chargée d’annoncer la mauvaise nouvelle.
Mingrid Tissan entra dans le salon, suivie de sa fille Valena en habits traditionnels verts marécage, devenue un Chevalier Jedi respecté et reconnu par ses compatriotes. La matronne et épouse de Alan, accueillit dignement la sélonienne.
- Tal’etha, bienvenue.
- Merci Mingrid. Bonjour, Valena.
- Maître.
La jeune femme gardait l’expression fermée, car elle connaissait le motif de la visite de la non humaine. Elle l’avait senti dans la Force, au moment où le drame s’est produit. Tal’etha montra alors un sabre-laser qu’elle leur tendit après hésitation.
Mingrid se figea en reconnaissant l’arme de son mari. Elle avait compris ce que cela signifiait.
- Je suis désolée, Mingrid.
D’une main tremblante, la veuve accepta de prendre le sabre, qu’elle serra contre elle, dans un élan de tendresse et d’affection pour un mari qu’elle avait trop longtemps négligé.
- Comment ? Souffla-t-elle, accablée.
- Il est mort en brave, en tentant de libérer les prisonniers dans un raid solitaire, au plus fort de la bataille.
Valena percevait que quelque chose sonnait faux dans le ton de la sélonienne mais elle demeura silencieuse. Parfois un mensonge doux et bien intentionné valait mieux qu’une vérité âpre et cruelle.
- Il a succombé en affrontant plusieurs ennemis.
- A-t-il réussi ? Demanda fiévreusement Mingrid.
- L’objectif a été atteint.
Valena prit alors sa mère par les épaules, qui se voûtait sous le poids de la tristesse.
- Maître, nous devons nous recueillir en privé.
- Je comprends, Valena, accepta la sélonienne. Je repasserai prochainement.
La non humaine s’inclina puis quitta la demeure, raccompagnée par Pégase. Le majordome revint peu après.
- Avez-vous besoin de mes services ? Peut-être devrais-je avertir le reste de la famille, de la nouvelle tragique que nous venons d’apprendre.
- Attends, Pégase, fit Valena.
La jeune femme n’avait pas lâché sa génitrice qui semblait de plus en plus tenir difficilement sur ses appuis.
- Maman, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu n’as pas l’air d’aller bien.
- Alan, ton père… il était tout pour moi… il était…
La veuve éclata en sanglots, cachant sa tête entre ses bras. Elle se laissa tomber à genoux, relevée péniblement par la Jedi corellienne qui tentait de la réconforter comme elle le pouvait.
- Il représentait beaucoup pour moi aussi, maman.
Valena ressentait un grand trouble dans la Force qui provenait de l’essence de sa mère. Elle ignorait de quoi il s’agissait jusqu’à ce que Pégase l’avertisse.
- Maîtresse Valena, les signes vitaux de madame Mingrid montrent un ralentissement important de son rythme cardiaque.
Alarmée, la Jedi l’aida à s’asseoir sur le canapé avant de s’occuper d’elle. Elle lui ouvrit le col de la chemise pour l’aider à mieux respirer avant d’user de la Force pour masser son cœur, et aider à maintenir ses battements.
- Reste avec moi, maman.
- Ne m’en… veux pas…
- Pégase, va chercher de l’aide !
Elle se sentait impuissante de ne pas pouvoir empêcher l’inéluctable, aidant sa mère à s’allonger de travers. Elle continuait d’envelopper son cœur dans un filet invisible pour le garder en activité.
- Maman, des secours vont arriver… on va prendre soin de toi, d’accord ? Ta famille a besoin de toi, suppliait-elle.
- Non, Valena. Toi et tes frères n’avez plus besoin de moi. Vous êtes ma plus grande fierté. Vous perpétuerez… le nom et le souvenir des Tissan.
Mingrid souriait, malgré ses traits livides.
- Je sais que tu utilises la Force… laisse-moi partir et rejoindre ton père. Je veux me tenir à ses côtés pour l’éternité… rattraper le temps perdu.
Pégase revint à cet instant, après avoir passé un appel comlink.
- Les secours arrivent dans quelques minutes, maîtresse Valena.
- S’il te plaît, Valena. Tout… ira bien. Je ne serai plus… malheureuse.
La Jedi versait des larmes, luttant contre la vérité qu’elle refusait d’accepter. Mais elle défit son emprise sur le cœur de sa mère, le laissant peu à peu ralentir avant de cesser de battre définitivement sous le poids d’un trop lourd chagrin. Même elle, une Jedi issue d’une grande lignée corellienne, ne pouvait sauver des gens contre leur gré, y compris ceux qu’elle aimait. Mingrid Tissan avait rejoint la Force, foudroyée par la tristesse mais l’esprit apaisé d’avoir permis à sa dynastie de continuer son histoire.
Mais cette perspective ne calma pas la douleur de la jeune femme inconsolable, allongée sur le corps refroidi de sa génitrice.
À cet instant, une Jedi sélonienne fit irruption après être revenue précipitamment sur ses pas.
- Valena, tout va bien ? J’ai senti que…
Tal’etha comprit la scène à laquelle elle assistait. Le naufrage du Chu’unthor avait rajouté une victime de plus à sa liste.


Voilà, j'espère que ce long chapitre vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 03 Aoû 2024 - 22:24   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Après les évènements de Dathomir, il est temps de retrouver les Sith :diable: !


Chapitre 70

Coruscant, deux semaines après le raid du Chu’unthor et la mort de Alan Tissan

Dark Mungol rejoignit la nacelle du Clan Bancaire à l’intérieur de la Chambre du Sénat, là où l’attendait le Directeur Vainken. Alors que les autres nacelles commençaient à se remplir au milieu de bruissements de conversations feutrées, le muun la salua :
- Madame Damask.
La Dame Noire lui rendit son hommage, en s’installant à ses côtés. Elle glissa un bref regard vers la chaire du Chancelier Suprême qui demeurait inoccupée. Le Chef d’État Vanekroj Praji n’était pas encore arrivé.
- Vous ne m’avez pas encore dit pourquoi vous aviez demandé au Chancelier Suprême de réunir le congrès encore une fois.
Elle sourit devant sa question.
- Il reste une dernière formalité, monsieur le Directeur.
- Laquelle, si je puis me permettre, madame Damask ?
- Eh bien, je pensais qu’un changement de gouvernance permettrait de redonner un nouvel élan salvateur à la République. Tout en sauvegardant nos intérêts et ceux de nos amis.
Le moins que l’on puisse dire, est que le Directeur Vainken n’était guère emballé par l’enthousiasme. La Sith prévoyait cette réaction de défense instinctive, celle d’investisseurs qui ne souhaitait aucunement prendre le moindre risque qui hypothéquerait ses perspectives de profit sur le long terme.
- Êtes-vous certaine de vouloir prendre un tel risque ?
- J’ai bien peur que l’utilité du Chancelier Praji touche à son terme, monsieur le Directeur. Mais un digne successeur a d’ores et déjà été trouvé.
- Lequel ?
Au même moment, les conversations s’interrompirent lorsque le Chef d’État pénétra dans la chambre pour prendre place au milieu de l’assemblée. Les deux muuns ne prêtèrent qu’une attention distraite à son arrivée, sans grande pompe. Comme si tous les autres dignitaires avaient senti la fin de règne, comme des prédateurs reniflaient l’odeur du sang.
- La personne qui se trouve devant vous, Directeur.
- Vous avez tout prévu. Mais vous n’êtes pas encore chancelière.
- Pas encore, reprit-elle avec un grand sourire.
Des applaudissements timides résonnèrent lorsque Praji, dont les traits marquaient une usure psychologique due à l’exercice prolongé de hautes responsabilités, prit la parole.
- Honorables délégués, vous avez été convoqués pour cette session ultime sur les suites à donner à l’affaire Chu’unthor. Je laisse la parole à madame Setcha Damask du Clan Bancaire qui éclairera cette assemblée sur les raisons de cette convocation.
La nacelle des muuns se détacha sous les acclamations de leurs partisans, pour venir flotter au milieu du congrès tandis que la sous-directrice se présenta au micro, l’œil des holocaméras braqués sur sa silhouette.
- Merci, Votre Excellence. Sénateurs de la République, j’ai demandé au Chancelier Suprême de réunir le congrès pour solder définitivement l’affaire du Chu’unthor. Nous avons clairement établi les responsabilités du Drame de Sernpidal et du naufrage du Chu’unthor sur Dathomir, qui relevaient de celles de l’Ordre Jedi. Nous avons ainsi obtenu d’eux qu’ils se conforment à l’avenir aux Réformes de Ruusan, c’est-à-dire qu’ils se soumettent sans conditions à la volonté de la République et des peuples dont nous sommes les fiers représentants.
La muun laissa passer la nouvelle vague d’acclamations, qui marqua la fin de son prologue.
- Ainsi nous espérons que les tragédies récemment survenues dans la Bordure Extérieure ne se reproduiront pas. Néanmoins, il reste des individus qui n’ont pas encore comparu devant la justice de la République. Des gens qui ont encouragé les Jedi à se lancer dans le projet Chu’unthor, à gaspiller des milliards de crédits pour aboutir à la catastrophe que nous connaissons. Le premier d’entre eux n’est autre que le Chancelier Suprême en exercice.
Praji redressa la tête, croisant son regard. Il avait compris à quoi conduiraient les insinuations accusatrices de la no humaine. Ses traits ridés avaient pâli de rage.
- Permettrons-nous davantage au Chef d’État de rester à l’abri des accusations légitimes qui pèsent sur ses actes passés ? Mes chers collègues, je vous annonce déposer une motion de censure contre le Chancelier Praji sur qui pèse le sang de tant d’innocents. Les intérêts de nos concitoyens méritent d’être mieux défendus !
Elle avait usé de la Force pour augmenter le poids des mots qu’elle assénait de part et d’autre du congrès. Autant pour accabler le Chef d’État acculé que pour encourager ses détracteurs à le vilipender et à l’abandonner.
- Je vous annonce dans le même temps, ma candidature à ce poste prestigieux dont je serais digne si vous choisissez de m’accorder votre confiance. L’heure du changement est venue, il est temps de rétablir la crédibilité de notre République chère à tous !
Praji s’accrochait au bord de sa chaire, pour la foudroyer du regard. Il ne s’attendait pas à ce coup du sort et aurait sauté à la gorge de la muun, s’il s’était trouvé juste en face d’elle. Mungol nota pour elle-même qu’il lui faudrait s’en débarrasser pour éviter qu’il ne devienne un futur adversaire opiniâtre. En effet, rien n’était plus dangereux qu’un animal politique blessé. Pour l’instant, elle savourait son triomphe à venir.
La motion fut déposée puis adoptée sans grande surprise par la majorité des sénateurs qui avaient accepté de prendre part au vote. Mungol avait su monnayer la compréhension de ses pairs, choqués par l’ampleur de la catastrophe du Chu’unthor et de Sernpidal. La Fédération du Commerce liée au Clan Bancaire furent les premiers à applaudir, par l’intermédiaire des neimodiens et de Vassili Gunray.
Fragilisés par le nombre de leurs morts et le discrédit qui en résultait, les Jedi y réfléchiraient à deux fois avant de s’aventurer pour défendre les intérêts de la République dans des mondes éloignés du Noyau. C’est ainsi que la République s’effondrerait peu à peu, sous le poids des corporations, des rivalités et de l’incurie croissante. Un processus lent, inexorable mais nécessaire qui entraînerait la chute des Jedi et l’avènement d’une domination Sith sans partage.
Voilà pourquoi elle briguait le poste de Chancelier Suprême, pour s’assurer en personne que le processus se déroulerait sans encombre. Aujourd’hui, elle en avait terminé. La préparation des élections prendrait quelques semaines.
La session du Sénat s’acheva dans la confusion pendant la nacelle des muuns reprenait sa place. Les non humains rejoignirent leurs gardes dans le Grand Hall. Vainken se tourna vers sa subordonnée :
- Tout bien réfléchi, un changement de gouvernance s’avérait nécessaire. En notre faveur, qui plus est.
- Je suis heureuse de vous l’entendre dire, monsieur le Directeur.
Il lui fit face pour lui serrer la main, ce qu’elle accepta.
- Félicitations, Setcha.
- Attendez les élections pour me féliciter.
- Je ne doute pas de votre victoire, affirma-t-il d’un ton péremptoire. Vous pouvez me compter parmi vos premiers amis, n’est-ce pas ?
- Assurément.
Il s’écarta avec les gardes muuns pour laisser approcher la délégation neimodienne. Vassili Gunray tenta de se donner un air important.
- Votre initiative était inattendue mais nous sommes nombreux à penser, madame Damask, que cela soit profitable à terme pour nos affaires.
- Je puis donc compter sur votre appui, Vassili ?
- Bien entendu ! S’exclama-t-il avec enthousiasme. Après tout, nous sommes des partenaires de longue date, hmm ? Nous serions très heureux de participer au prochain gouvernement que vous ne manquerez pas de constituer après votre victoire.
- Je n’oublie pas mes amis, Vassili.
Ils se saluèrent, déployant leurs sourires respectifs plus fourbes les uns que les autres. Bien évidemment, elle s’était attendue à être approchée par les neimodiens. Ces asticots étaient avides de se repaître de la moindre miette de pouvoir qu’elle leur concéderait.
Tellement prévisible.
Elle monta dans sa limousine luxueuse qui l’attendait au milieu de la Place de l’Amitié, pour rentrer au siège de la corporation. Cette journée était vraiment parfaite et elle possédait de quoi se réjouir, mais ce n’était pas le cas. Il restait une sérieuse inconnue à résoudre et pas des moindres.
Le sort de son apprentie zeltronne, Dark Yanila.
Elle figurait au nombre des disparus et n’avait pas donné signe de vie depuis que la catastrophe était survenue. Quelle avait été l’issue de la confrontation avec les Derriphan ?
L’existence des entités n’avait pas été dévoilée au grand public, encore moins au Sénat qui avait constitué une commission d’enquête pour enquêter sur l’accident. Elle présuma que les entités avaient dû être neutralisées voire détruites. Comment Yanila avait-elle réussi cet incroyable exploit et… pourquoi n’était-elle pas réapparue ?
Pendant que son véhicule s’intégrait dans les couloirs aériens de la Cité Galactique, Mungol examina les hypothèses les plus plausibles comme elle le faisait depuis quelques temps. Et elle parvenait à la même conclusion.
Yanila avait survécu à la catastrophe du Chu’unthor et se terrait quelque part. Car elle avait compris que Mungol avait pactisé avec les Derriphan pour la livrer à leur appétit en guise de monnaie d’échange. La zeltronne préparait sa vengeance dans l’ombre. Mais Mungol ne pouvait accepter indéfiniment d’attendre qu’elle se montrer face à elle. Il lui fallait la débusquer la première, en tout cas la provoquer.
Lorsqu’elle fut installée dans son bureau, la Sith muun activa les brouilleurs et appela un de ses assistants.
- Ouvrez un canal crypté pour le Secteur Tapani.
- Bien, madame la sous-directrice.
L’hologramme du Grand Maître de l’Ordre de Mecrosa flotta devant elle. Comme lors de sa précédente visite à Nyssa, il garda son capuchon sur la tête pour préserver son identité.
- Madame Damask.
- Grand Maître, je sollicite à nouveau les services de votre confrérie. J’ai besoin que vous me débarrassiez de quelqu’un de gênant et de dangereux. Je suis prête à y mettre le prix qu’il faut, ajouta-t-elle avec lenteur.
Lorsqu’ils se mirent d’accord sur le prix du contrat, elle rompit la communication, plongée dans ses pensées. Son petit protégé Gervan ne tarderait pas à lui rendre visite comme d’habitude. Tôt ou tard, viendrait le moment où il serait mis à l’épreuve pour laisser le Côté Obscur en lui, s’exprimer. Car il représentait l’avenir de l’Ordre Sith.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 10 Aoû 2024 - 22:15   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez hop, après Dark Mungol, focus sur Dark Yanila :diable: !


Chapitre 71 (1/2)

Nar Shaddaa, un mois après le raid sur Dathomir

Alan Tissan était mort.
Même parmi la lie de la galaxie, les nouvelles du réseau holonet finissaient tôt ou tard par arriver jusqu’à la jeune zeltronne, rescapée de la catastrophe du Chu’unthor. Depuis un mois, Yanila s’était coupée du reste de la galaxie pour se donner du répit et se faire oublier. Elle prenait le temps nécessaire de réfléchir à ce qu’elle avait été, à ce qu’elle avait fait.
Aux épreuves qu’elle avait subi.
Lorsque le Chu’unthor avait été saboté et était entré dans le champ gravitationnel de Dathomir pour entamer sa lente mais inexorable chute vers sa fin, elle se sentait encore si fière d’appartenir aux Sith, ces êtres si supérieurs par rapport à ces Jedi si naïfs et si insignifiants. Elle n’avait eu aucun remords de les affronter, de les ridiculiser, d’avoir contribué à la mort de Keiran Halcyon et d’avoir manipulé Alan Tissan, celui dont elle était devenue l’amant. Celui dont elle avait exploité les sentiments et les ténèbres tapies au fonds de lui.
Sa mission avait été accomplie mais Mungol l’avait trahie. Elle avait été le prix à payer pour s’assurer les services des Derriphan, ces entités ignobles qui voulaient se repaître de ses souvenirs. Elle aurait dû le voir venir, c’était dans la nature des Sith de se trahir. Mais l’amertume demeurait présent dans sa bouche.
Être Sith rimait difficilement avec amitié, loyauté, confiance. Elle se posait sans cesse la question : était-ce ce genre d’existence qu’elle souhaitait encore ? Malgré elle, elle repensait à Alan, le Jedi corellien impétueux qu’elle avait conduit à sa perte. Si ses sentiments pour lui avaient été sincères, dépourvus de toute arrière-pensée, les choses auraient-elles été différentes ? Si elle n’avait pas été Sith, que serait-elle devenue ?
Voilà la raison pour laquelle, elle avait voyagé vers l’Espace Hutt et la Lune des Contrebandiers après s’être échappée du Chu’unthor. Elle était revenue, là où tout avait commencé pour elle. Là où son ancienne vie d’esclave s’était achevée. Là où elle avait été confrontée à un choix. La voie vers le pouvoir et la puissance des Sith contre une vie libre mais précaire aux côtés de cette contrebandière devaronienne qui l’avait traité comme un membre de sa famille.
Belva Sang.
Assise en posture de méditation, elle serra dans son poing le médaillon qu’elle lui avait offert au moment de leur séparation sur Coruscant. Elle se souvint de l’émotion de la devaronienne lorsque celle-ci lui avait fait ses adieux devant le siège du Clan Bancaire, où elle avait embrassé sa destinée de Sith et renié son ancienne identité. Son passé d’esclave, un passé dont faisait partie Belva malgré elle.
Pourquoi tenait-elle à la revoir après tout ce temps ? Parce que la trahison de Mungol avait ébranlé ses certitudes au point qu’elle éprouvait le besoin de renouer des liens anciens. Et aussi parce que la solitude lui pesait à bord de cette navette républicaine volée du Chu’unthor qui rouillait peu à peu et qu’elle ne prenait plus la peine d’entretenir et que les crédits lui manquaient.
Bien évidemment, elle avait conservé son sabre-laser et persévérait dans un entraînement intensif qui la menait au bord de la rupture. Elle savait au fonds d’elle-même que Mungol n’en resterait pas là et continuerait de la traquer ou de la faire traquer jusqu’à sa mort. Les Sith n’admettaient pas la rivalité. Elle devait trouver le courage de l’affronter pour ne pas dépérir misérablement… comme l’aurait fait l’esclave qu’elle avait été.
De nouveau, le feu du Côté Obscur coula en elle, à cette pensée qu’elle ne pouvait accepter. 2-B-1 entra alors dans sa chambre.
- Maîtresse Yanila, vous devriez cesser de frôler les limites lors de vos prochains exercices. Cela pourrait vous occasionner de graves blessures.
- Laisse-moi gérer ça comme je l’entends.
- Nos vivres s’épuisent peu à peu et cela est en train de vous affaiblir.
Elle s’apprêtait à répliquer sèchement mais reconnut que son droïde sphérique avait touché un point sensible. Il est vrai qu’elle ne s’alimentait plus aussi bien ces derniers jours, se rabattant sur des barres protéinées.
- D’accord, j’ai compris. Tu as trouvé ce que je t’ai demandé ?
- J’ai piraté le registre de tous les statioports officiels et douteux de Nar Shaddaa et n’ai trouvé aucune trace d’un vaisseau répondant au nom de Verpine Fougueux. Mais j’ai localisé un vaisseau répondant parfaitement à sa description qui a atterri sur la lune, il y a quelques heures.
La jeune Sith rumina cette information.
- Merci, 2-B-1. C’est tout ce que je voulais entendre.
- Puis-je me permettre d’insister sur votre état physique…
- J’ai parfaitement compris. Tu as raison à ce propos.
- Pardon ? Mes circuits imprimés ont-ils bien entendu ?
- Je dois sortir faire un tour. Tu vas d’ailleurs m’accompagner.
Le photorécepteur du droïde clignota.
- Cette perspective me réjouit d’avance, Maîtresse. Après tout, les taudis de l’extérieur valent bien notre taudis intérieur.
Avec une nouvelle énergie, elle se redressa sur ses appuis. La tête lui tourna légèrement mais elle usa de la Force pour étouffer ce vertige. Elle considéra son reflet dans le miroir, celui d’une jeune zeltronne aux cheveux bleus décoiffés mais au visage creusé par la faim. Elle paraissait plus vieillie de quelques années supplémentaires.
Il était temps qu’elle se reprenne.
Elle attrapa son sabre-laser, qu’elle accrocha à la ceinture. Puis elle couvrit son corps avec sa bure sombre et remit le capuchon sur sa tête après avoir noué sommairement ses cheveux bleus en queue de cheval.
Elle sortit de son vaisseau, en verrouillant l’écoutille. Elle l’avait caché sur une plate-forme abandonnée dans les niveaux inférieurs de la cité. Elle était assurée ainsi que personne ne viendrait la déranger.
Elle retrouva la motospeeder en bas de la rampe d’accès, qu’elle enfourcha. Elle attendit que 2-B-1 s’accroche à son dos avec ses appendices, avant de démarrer son véhicule, qu’elle fit élever vers les niveaux supérieurs, là où brillaient les étoiles et les étincelles de l’opulence lointaine qui jaillissaient des tours.
Elle avait rodé trop longtemps dans l’ombre, il était temps de retrouver les feux de la rampe. De retrouver Belva.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 17 Aoû 2024 - 22:12   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Voici la suite du chapitre 71 ! C'est l'heure des retrouvailles entre une Sith et une contrebandière :diable: !

Chapitre 71 (2/2)

Elle gara finalement sa motospeeder dans une ruelle discrète, vingt niveaux plus haut. La cache conviendrait parfaitement, car le véhicule était dissimulé dans un renfoncement même si les lieux suintaient la crasse, l’humidité, la misère de tous ses pores de duracier. Comme partout sur ce monde régi par les cartels Hutt, le danger restait prégnant. Un tir précis de blaster, un coup de vibrolame bien placé et tout pouvait se terminer prématurément.
Voilà pourquoi ses sens demeuraient en alerte. Les choses n’avaient pas changé depuis qu’elle en était partie, vingt ans auparavant.
Elle esquiva un mendiant mutant qui manqua de la bousculer, surgi de nulle part. L’odeur qui s’en dégageait, témoignait de sa consommation excessive d’épices et de Bâtons de la Mort. Il ne fit pas attention à elle. Yanila s’empressa de gagner la rue la plus proche. La fréquentation y était plus nombreuse, mais certainement pas plus sécurisée. N’importe qui parmi ceux qu’elle croisait, suivait ou précédait, pouvait être un ennemi. Elle rabattit un peu plus son capuchon sur la tête et réduisit sa présence dans la Force jusqu’au point le plus insignifiant.
Elle ne devint plus qu’une ombre parmi les ombres. Présente mais invisible aux regard les plus insistants, les plus suspicieux. Elle pouvait maintenant se laisser guider par son instinct, se concentrant sur la présence de Belva Sang.
La devaronienne se trouvait quelque part dans un des nombreux établissements qui se succédaient dans cette rue qui grouillait de foule où se mêlaient voleurs, assassins, trafiquants, contrebandiers qui montraient leurs armes bien en évidence, pour montrer leur force ou leur envie d’en découdre.
Elle freina finalement devant l’un des établissement en question, suscitant l’interrogation de 2-B-1.
- Maîtresse, loin de moi l’idée de remettre en cause votre sens de l’orientation. Mais êtes-vous certaine que votre contrebandière fréquente ce genre d’endroits ?
- Je sais que c’est ici, la Force ne ment pas.
- Je ne contesterai pas un concept qui m’échappe complètement. Mais il est écrit à l’entrée qu’il s’agit d’une maison de plaisir exotique.
- Attends-moi à l’entrée si cela te rebute à ce point.
- Je n’ai jamais prétendu cela. Je suis même prêt à conserver quelques images, pour enrichir mes banques de données sur les êtres-vivants conscients.
La jeune Sith fixa pendant quelques instants, l’enseigne lumineuse en aurebesh qui représentaient des silhouettes humanoïdes indistinctes en posture suggestive. Une invitation à profiter des royaumes du plaisir. À peine était-elle entrée dans le vestibule, qu’elle fut arrêtée par un droïde massif à la carapace blindée de phrik.
- Il est interdit d’entrer avec des armes.
- Je te laisse régler ça, 2-B-1.
- Tout de suite, Maîtresse.
Le droïde sphérique flotta puis se plaça derrière la nuque du cerbère qui se tourna lentement pour faire face à cette menace.
- Restez où vous êtes, petit tas d’immondices.
- Je ne corresponds pas à cette définition. Je tenais cependant à vous informer que cela risque de piquer un peu.
Le cerbère demeura impassible, se contentant de lâcher :
- Plaît-il ?
Tout à coup, 2-B-1 se déplaça bien plus rapidement pour surprendre son adversaire dans le dos et incruster un appendice dans sa nuque. Il court-circuita son homologue, le faisant tressaillir avant que 2-B-1 ne rejoignit sa propriétaire.
- Vous êtes autorisé à entrer, fit finalement le cerbère.
Ils le contournèrent avant d’entrer dans un hall où s’affairaient déjà quelques hôtesses et hôtes avec les clients du soir, empressés de se détendre. Certains de ces clients venaient de la haute société du crime galactique, bien placés dans la hiérarchie des cartels Hutt et accompagnés de leurs gardes du corps qui veillaient au grain. Des gamorréens, des trandoshans, des wookies, des dugs et d’autres types humanoïdes recrutés pour leur professionnalisme poussé et mis à l’épreuve. Bref, des gens à ne pas embêter à moins d’être fatigués de la vie.
Yanila vint au guichet, face à une mirialan en tenue de soirée.
- Vous désirez, madame ?
- Bonsoir, je cherche une amie et des passants m’ont dit qu’elle était entrée ici. Voilà, elle m’a demandé de récupérer une partie de ses affaires à bord de son vaisseau mais elle a oublié de me donner les codes. C’est possible de l’appeler ?
- D’accord, je vais vérifier si elle est enregistrée chez nous. Son nom ?
- Belva Sang, une devaronnienne. Elle utilise peut-être un nom d’emprunt mais dites-lui que c’est de la part d’une amie qu’elle a aidée il y a des temps immémoriaux quand elle était une petite fille. Zeviya, précisa-t-elle peu après.
La mirialan pianota sur son ordinateur à l’écran tactile avant de sourire.
- Une devaronnienne est arrivée chez nous tout à l’heure. Pas sous le nom de Belva Sang, mais c’est peut-être elle.
- S’il vous plaît, appelez-la.
La mirialan saisit son comlink pour appeler la chambre dans laquelle devaronnienne prenait du bon temps. Une minute plus tard, la mirialan informa la jeune zeltronne :
- Elle dit que vous pouvez monter mais elle vous brûlera la cervelle si vous ne vous montrez pas convaincante. Chambre 351-B.
- Merci, fit Yanila en baissant son capuchon avant de s’écarter du comptoir pour gagner le turbo ascenseur.
Lorsque les battants s’écartèrent à son intention au troisième étage, elle se doutait qu’elle serait attendue de pied ferme par celle qu’elle considérait pourtant comme une amie. Elle décrocha son sabre-laser de la ceinture pour le confier à 2-B-1. Peu importe comment la contrebandière l’accueillerait, elle ne comptait pas se battre contre elle.
- Reste à l’écart, intima-t-elle.
- Très bien, maîtresse. Si cela est notre dernière conversation, je ne manquerais pas de prononcer votre éloge funèbre.
À pas lents, elle passa devant chaque chambre, déchiffrant leur numéro en aurebesh jusqu’à s’arrêter devant celle qu’elle recherchait. Elle usa de la Force pour en écarter le battant puis entra. Elle perçut une fraction de seconde avant l’ombre du blaster, dont l’affût se colla contre sa tempe. L’arme était détenue par une devaronnienne qui s’était dissimulée derrière l’angle et tonnait d’une voix cassante :
- Pas un geste.
À son calme forgé, Yanila comprit qu’elle n’hésiterait pas à presser la détente. Elle leva les mains en signe de bonne foi, tout en dévisageant face à elle l’éphèbe wroonien, un séduisant Proche Humain à la peau bleue allongé dans un lit, le corps nu à moitié couvert par un drap. Il semblait plus curieux qu’effrayé par son apparition.
- C’est une amie, Belva ?
- On le saura vite.
- Cela fait longtemps, Belva, tenta prudemment la jeune zeltronne.
Elle inclina la tête sur le côté pour étudier la devaronnienne qui la tenait toujours en respect. Elle était pieds nus, revêtue de son pantalon et d’une chemise à moitié déboutonnée au col ouvert qui laissait apparaître le duvet de sa fine fourrure. Visiblement, elle s’était rhabillée en vitesse pour se préparer à la recevoir.
- Allez, avance.
La jeune Sith s’exécuta, progressant d’un pas. La contrebandière se plaça derrière elle pour la palper et vérifier qu’elle ne présentait pas de danger.
- Tourne-toi.
Yanila pivota pour lui faire face, se laissant fouiller dans les moindres plis tandis que le battant se verrouilla. N’ayant rien trouvé, la contrebandière continuait cependant de la braquer.
- Qu’est-ce que tu me veux, peau rose ? Je te dois des crédits ?
- Non. En fait, c’est moi qui ait une dette envers toi.
Elle glissa lentement sa main droite à l’intérieur du col de sa bure sombre, pour montrer le médaillon accroché au cou. Les traits de l’autre non humaine se figèrent, car elle avait reconnu le pendentif malgré tout ce temps.
- Comment as-tu eu ça ?
- C’est toi qui me l’a donné, lorsque tu as recueilli une petite orpheline perdue qui voulait s’échapper de cet enfer, répondit la Sith.
L’expression de la contrebandière changea du tout au tout. Son hostilité distante devint de la confusion puis de la joie. Elle cessa de braquer la zeltronne avant de la serrer contre elle, entre ses bras.
- Zeviya, c’est vraiment toi ? Je n’arrive pas à y croire !
La jeune Sith se laissa aussi gagner par l’émotion en lui rendant son étreinte.
- Toutes ces années… cela fait si longtemps ! S’exclama-t-elle à son tour. Heureuse que tu ne m’aies pas oubliée.
Puis elles se séparèrent pour mieux se jauger. Le temps ne semblait pas avoir de prise sur la devaronnienne qui paraissait aussi jeune et aussi fraîche que lors de leur séparation sur Coruscant.
- Tu as l’air en forme, fit Yanila.
- Toi, par contre, tu as une mine affreuse. Franchement ma chérie, on dirait que tu es dans le même état que je t’ai trouvé, il y a longtemps.
Le wroonien se rappela tout à coup à leur bon souvenir.
- Belva, elle peut se joindre à nous pour la requinquer. Comme elle est zeltronne, on pourrait passer des moments des plus agréables. Par contre, ça te coûtera un supplément.
Bien taillé, le Proche Humain se redressa à demi pour faire profiter aux clientes, de la vision de son physique avantageux.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Tover, même si l’intention est louable.
- Je ne suis pas au meilleur de ma forme, reconnut la zeltronne qui mit sa fierté de côté. Je t’attends dans le hall, Belva.
- Non, j’ai mieux. Il y a un bar restaurant tenu par un besalisk à l’étage du dessus. C’est un vieux copain mais il manque un peu de subtilité. Installe-toi en haut et dis-lui que c’est moi qui t’envoie, d’accord ? Je te rejoins, le temps d’expédier ma petite affaire ici.
- Expédier ? Protesta le wroonien. Mais nous avons tout notre temps !
Pendant que Yanila quittait la chambre pour rejoindre le restaurant, la devaronnienne pointa un index impérieux vers lui.
- Toi, je ne t’ai pas payé d’avance deux cents crédits, pour t’entendre jacasser. Remets-toi sur le dos et plus vite que ça !


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 24 Aoû 2024 - 22:12   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 72 et des retrouvailles entre une Sith et une contrebandière :wink: !



Chapitre 72

Yanila avait récupéré discrètement son sabre-laser des appendices de 2-B-1 avant de gagner le turbo ascenseur qui l’emmena à l’étage supérieur. Dans le restaurant indiqué par son amie, elle se présenta au tenancier besalisk qui nettoyait des verres derrière le comptoir. Elle précisa d’emblée qu’elle était une amie de la contrebandière, ce qui détendit le massif humanoïde bourru aux quatre bras qui l’autorisa à s’installer où elle le souhaitait.
Elle se promena dans le restaurant à moitié rempli de clients, avant de jeter son dévolu sur une petite table reculée dans un coin, à l’écart des bavardages futiles. Elle s’installa, 2-B-1 continuant de flotter autour d’elle pour assurer sa sauvegarde. L’odeur des repas distribués par les robots serveurs, aiguisa un appétit qu’elle avait pourtant réussi à mettre en sommeil depuis quelques heures. Elle grogna lorsqu’elle ressentit des crampes dans son estomac, ponctuées de gargouillements intempestifs.
Belva Sang la rejoignit peu après, dans sa tenue complète de convoyeuse aguerrie de l’espace. En plus de son pantalon et de la chemise qu’elle avait boutonnée cette fois entièrement, elle avait rechaussé ses bottes et s’était couverte d’une veste de pilote délavée mais qui tenait chaud dans les endroits les plus inhospitaliers. Son blaster rangé dans le holster à la ceinture, se balançait contre ses hanches à chacun de ses pas. Elle s’assit face à la zeltronne, manifestement très contente d’elle-même.
- Comment ça s’est passé en bas ?
- Quelle question ! Pouffa la devaronnienne. Je l’ai épuisé avant qu’il ne m’épuise. Tover est mon petit préféré, je l’aime bien parce qu’il est docile. Et je le paie rubis sur ongles pour faire de lui ce que je veux.
- Vous semblez avoir trouvé un accord mutuellement profitable.
Le silence qui suivit, leur permit de savourer leurs retrouvailles.
- Alors que deviens-tu ? Osa Yanila.
- J’exerce toujours le même métier, je n’ai pas changé tant que ça. Je fais quelques économies en vue de me payer une retraite dorée.
- Cela a l’air de toujours te plaire autant.
- Avec les profits à la clé, je pense que je gagne plus que ta solde d’ambassadrice, ma grande.
- Ah, tu es au courant ?
- Je t’ai vue apparaître de temps en temps sur l’holonet, derrière cette grande muun du Clan Bancaire. Je ne pensais pas que tu travaillerais pour eux.
- J’ai saisi une opportunité, c’est tout.
La zeltronne fut déçue de percevoir la désapprobation de la contrebandière, qui ne portait pas les corporations dans son cœur.
- Que fais-tu ici ?
- J’avais besoin de m’éloigner un peu de tout ça, de faire le point.
Belva lui sourit.
- Si tu es venue t’encanailler, j’ai peut-être une offre pour toi.
- Risquée ? Hasarda la Sith.
- Tout est un risque sur Nar Shaddaa et dans les alentours. Je préfère en discuter autour d’un bon repas et d’une bonne bière. C’est moi qui offre.
- Oh, je n’ai pas si faim.
- Bien sûr, et moi je ne suis pas une dug en manque de sensations fortes. Sérieusement Zeviya, tu t’es regardée dans un reflet de transparacier ? Tu as la peau sur les os.
- Je t’assure que ça va.
- Pas de ça avec moi, ma chérie. Tu pourras manger autant que tu veux, c’est moi qui régale.
D’un geste de la main, Belva appela le besalisk pour passer commande. Bientôt, Yanila se trouva devant une assiette remplie de légumes avec un steak saignant de traladon et une bière corellienne. La devaronnienne la vit avaler goulûment son dîner à grandes bouchées.
- Eh doucement ! Tu vas t’étouffer !
La Sith se maîtrisa, écoutant son conseil. Ce qui ne l’empêcha pas de commander un deuxième dîner puis un troisième.
- Par les os de mes ancêtres, tu étais aussi affamée qu’un rancor, commenta la contrebandière quand la jeune femme eut terminé.
- Je me suis contentée de rations de survie ces derniers temps et j’étais à court de crédits pour louer un hôtel.
- Tu reprends quelques couleurs, c’est déjà ça.
La zeltronne termina sa cinquième bière corellienne, usant de la Force pour se purger de cette sensation d’ivresse qui lui donnait des vertiges. Ayant retrouvé sa contenance, elle convint néanmoins qu’elle se sentait beaucoup mieux. Son métabolisme aiguisé par des années d’entraînement intense, l’aida à assimiler les protéines ingurgitées.
- Quelle était donc cette offre ?
Belva s’enfonça dans sa chaise, après avoir des regards à la dérobée par-dessus l’épaule, pour s’assurer qu’elle n’était pas écoutée.
- Je dois récupérer une cargaison d’épice sur Todayria auprès d’un intermédiaire. Je dois ensuite la fourguer au meilleur prix, à un gang local de Nar Shaddaa qui travaille pour l’un des kadijics Hutt. En soi, de l’argent facile.
- Si c’est si facile, pourquoi as-tu besoin de moi ?
- Quand je travaille, ma seule compagnie est Déglingué. Je sais ce que tu penses, j’aurais dû l’envoyer à la casse mais je suis une grande sentimentale. Tu te souviens de ce stupide tas de ferraille ?
- Bien sûr, comment l’oublier ? Ça me fera plaisir de le revoir.
- Alors, t’es partante ?
Yanila projeta sa conscience vers elle, ressentant l’attente qui bouillonnait chez la devaronnienne. Celle-ci était orgueilleuse pour le lui avouer mais la solitude commençait à lui peser avec le temps. Son instinct lui commandait d’accepter… devait-elle renouer les liens à ce point-là ? Quitte à renier la voie des Sith ? Qu’est-ce que cela signifiait ?
- D’accord. Ça permettra à 2-B-1 de se faire un nouvel ami.
Son droïde se rapprocha d’elle.
- Je vous avoue, Maîtresse, que ce serait un honneur d’échanger des amabilités avec un de mes semblable, à condition qu’il ne soit pas un vieux débris démodé.
- Parfait, allons-y.
Belva ne masquait pas une joie intense d’intégrer de nouveaux compagnons de route, surtout des retrouvailles. Elle se leva pour payer l’addition auprès du besalisk, toujours affairé au comptoir. Ce dernier accepta sans un mot, les crédits en plus d’un pourboire juteux, en échange de sa discrétion professionnelle. Un luxe dans un coupe-gorge aussi dangereux que Nar Shaddaa.
Puis les deux femmes quittèrent la maison, avec 2-B-1 pour se rendre au statioport où la devaronnienne avait garé son vaisseau. La zeltronne reconnut avec une pincée de nostalgie, le Verpine Fougueux qui attendait sa propriétaire.
Celle-ci commenta d’un ton enjoué, après avoir ouvert l’écoutille :
- Comme c’est bien d’être de retour chez soi !
Elle parvint à communiquer sa joie à la jeune zeltronne, ragaillardie par la chaleur et la sincérité de leurs retrouvailles.
Elles traversèrent la soute qui leur évoqua des souvenirs communs, ceux de leur première rencontre. Là où la contrebandière avait retrouvé une petite esclave zeltronne orpheline, épuisée et affamée. Un petit fauve qu’elle avait réussi à apprivoiser et avec qui elle avait noué une complicité solide, malgré leur précoce séparation.
- L’entretien de ce vaisseau laisse à désirer, déclara 2-B-1 avec morgue.
- Arrête ça, le réprimanda Yanila.
- Je crois que ton droide et Déglingué vont bien s’entendre, se moqua la dévaronnienne. Allez, suis moi. Il est temps de quitter ce caillou.
Belva lui prit la main pour l’emmener jusqu’au cockpit. La jeune Sith fugitive y retrouva une vieille connaissance.
- Salut, Déglingué !
Le droïde protocolaire, dont le modèle n’était pas de première jeunesse, se détourna des appareils de navigation qu’il paramétrait.
- Oh, bonjour. Pardonnez-moi, madame mais je ne crois pas vous connaître.
- Sérieusement, tu l’as déjà oublié ? Protesta la contrebandière. C’est Zeviya, stupide tas de boulons !
- Attendez, maîtresse Belva. Je dois consulter mes banques de données.
Après quelques instants, 2-B-1 en profita pour le scanner et commenter avec un mépris hautain :
- Un modèle périmé, je m’en doutais.
Personne ne releva sa saillie, jusqu’à ce que Déglingué soit fixé sur l’identité de la jeune femme :
- Nous sommes face à une zeltronne d’une trentaine d’années standard. Si je consulte les données enregistrées et que je fais une projection… j’ai une correspondance des résultats à 95 %.
- Tu ne peux pas en être certain ? S’impatienta Belva. Je te dis que c’est elle, crétin de machine !
- Maîtresse, il reste une part d’incertitude. À moins que madame n’ait une preuve concrète à me présenter.
Yanila dégagea alors le médaillon de son cou, pour l’exhiber sous ses photorécepteurs. Déglingué examina l’objet.
- Maîtresse Belva, mais c’est votre médaillon !
- Tu crois que je donnerai à mon médaillon à n’importe qui ? Allez, pousse tes fesses de duracier rouillé et laisse les grandes personnes s’installer.
Elles investirent le cockpit, écartant le majordome bricolé qui ne cessait de fixer la jeune Sith avec insistance.
- Maîtresse Zeviya, c’est vraiment vous ? Vous êtes devenue une magnifique créature.
- Merci, Déglingué.
- Ma foi, si j’étais un être-vivant sensible à vos charmes, je crois que je vous inviterais à dîner ou à prendre un verre, dans l’optique d’obtenir un accouplement très enrichissant avec votre personne.
- Je crois que ce modèle souffre d’un grave dysfonctionnement, intervint 2-B-1. Sa programmation semble hériter d’un esprit tordu et pervers.
Déglingué ne lui accorda aucune attention.
- Enfin, si j’en crois mes banques de données… c’est bien comme ça que les êtres de chair, d’os, d’écailles ou de fourrure procèdent avant toute tentative de copulation ?
- Fiche le camp, sale obsédé !
La devaronnienne l’agrippa par les épaules pour l’expulser du cockpit. Déglingué proposa de nettoyer la soute, ce qui se révéla être une excellente idée. Belva rejoignit sa compagne pour s’excuser :
- Désolée.
- Ce n’est rien, fit Yanila avec douceur. Ravie qu’il n’ait pas changé.
- Tu parles, il est devenu pire qu’avant. Je vais finir par l’envoyer dans un broyeur à ordures.
Évidemment, la Sith devina qu’elle était très attachée à son droïde, malgré ses défauts rédhibitoires. Toutes deux étaient assises aux commandes du Verpine Fougueux.
- On décolle de ce trou, annonça la dévaronnienne. Tu sais piloter ?
- Oh, je possède seulement quelques notions, mentit la jeune femme.
- Je vais t’apprendre.
Elle expliqua ce que Yanila maîtrisait déjà. Cette dernière s’en voulait un peu, de devoir cacher la vérité à celle qui la considérait comme un membre de la famille. Elle continua les faux-semblants en laissant croire à la maladresse d’une débutante timide, lorsqu’elle parvint à arracher le vaisseau du sol, pour le propulser vers les cieux de Nar Shaddaa.
- Tu vois, tu y arrives ! La félicita Belva.
Yanila joua la modestie.
- Je n’y serai pas arrivée sans tes conseils.
- Ça y est, mes chevilles commencent à gonfler.
Aussitôt parvenue dans l’espace, hors du champ gravitationnel de la Lune des Contrebandiers, la contrebandière verrouilla les coordonnées de Todayria, qui se situait au nord de l’Espace Hutt, avant le saut en hyperespace.
- Il nous faudra deux jours de voyage avant d’arriver. Ce qui nous laissera largement le temps de papoter, ajouta la vaurienne expérimentée qui pivota son siège vers sa copilote.
La zeltronne se tint immédiatement sur ses gardes, prête à affronter d’éventuelles questions indiscrètes.
- Que veux-tu savoir ?
- Eh bien, Déglingué avait fait remarquer que tu étais devenue une vraie perle. Je suis d’accord avec lui, tu as dû en faire tourner des têtes.
- C’est vrai que beaucoup d’hommes me regardaient quand je les croisais, reconnut-elle avec une fausse candeur.
Belva applaudit des deux mains.
- C’est bien ce que je pensais ! Allez, tu as bien dû en mettre beaucoup dans ton lit, hmm ?
- Oh, seulement quelques-uns.
- Ne fais pas ta timorée, Zeviya ! Allez raconte, je suis curieuse. Quels sont ceux qui t’ont marqué le plus ?
Yanila s’enfonça dans son siège, fixant le vortex spatio-temporel de l’hyperespace nimbé d’un blanc aveuglant, avec un air songeur.
- Il y a un homme dont je me souviens. Il s’appelait Alan et c’était un Jedi corellien…
Elle ne put en dire plus car elle fut interrompue par Belva qui avait étouffé un cri d’admiration.
- Waouh ! Tu as couché avec un Jedi ? Sérieusement ?
- Euh oui, avoua la zeltronne dont le teint rose s’était légèrement empourpré.
- Attends, c’est bien un Jedi ? Ils ne sont pas censés rester fidèles au célibat ?
- Comme je te le disais, c’est un Jedi corellien. Ils ne sont pas soumis à ce genre d’interdit. Ce sont les seuls au sein de l’Ordre à garder le droit de fonder une famille et d’avoir des enfants.
La dévaronnienne la fixait avec beaucoup d’admiration.
- Alors là, tu vas devoir me donner des détails. Autour d’une bonne eau de vie rodienne, de préférence.
- Ne me dis pas que tu m’as emmenée avec toi, juste pour ça.
- Bien sûr que si ! Qu’est-ce que tu crois ?
Elles rirent toutes les deux avant que Belva n’appela Déglingué pour qu’il amène l’apéritif.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 31 Aoû 2024 - 22:15   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 73 et de retrouver notre Sith et notre contrebandière en négociation avec des malfrats :diable: !


Chapitre 73 (1/2)

Après cinq jours de voyage sans histoire, elles revinrent sur Nar Shaddaa pour mener à terme la transaction que Belva avait prévue avec le gang du Soleil Noir. Durant tous ces instants passés avec la dévaronnienne, Yanila s’était sentie acceptée par cette dernière comme une petite sœur. Néanmoins, l’ombre d’un doute continuait de l’habiter. Que voulait-elle devenir ? Elle n’avait cessé de penser à sa vie auprès de Dark Mungol et du Clan Bancaire sur Coruscant, où elle avait appris à maîtriser les arcanes du Côté Obscur. C’est auprès de l’impitoyable muun que son existence avait pris tout son sens.
Elle qui avait été autrefois faible et asservie, s’était jurée de prendre sa revanche sur cette vie ancienne qu’elle exécrait et qu’elle reniait. Rien que d’y penser encore, alimentait le feu glacial de l’obscurité tapie dans son âme, souillée par les vies qu’elle avait ôtée ou brisée pour pouvoir s’élever pleinement. Même si elle le souhaitait, elle ne parvenait pas à éprouver le moindre remords pour le mal qu’elle avait infligé en retour. Dans ses songes, elle revoyait le visage de chacune de ses victimes mais cela ne lui inspirait que de l’indifférence.
Aucun remords.
- Zeviya, tout va bien ?
Elles étaient descendues du Verpine Fougueux, garé sur un statioport désaffecté, à l’abri des regards et à l’ombre des tours vétustes, hautes de quelques kilomètres. La zeltronne se tenait en bas de la rampe d’accès déployée, non loin de Déglingué qui poussait un chariot antigrav, rempli de la cargaison d’épice récupérée sur Todayria.
La contrebandière l’avait rejoint en posant la main sur son épaule.
- Zeviya ?
- Oh pardon, Belva. J’étais perdu euh dans mes pensées.
2-B-1 flotta alors autour de sa tête.
- Vous pensez beaucoup trop, Maîtresse. Vous devriez vous ménager.
- Merci, lui répondit-elle d’un ton cassant. Assure-toi que Déglingué n’ait pas besoin d’aide avec la cargaison.
Son droïde sphérique s’éloigna, malgré tout le mal qu’il pensait de ce modèle périmé, qu’il répugnait à assister.
- Tu as peur ? Demanda Belva.
Yanila inspira profondément, sous le capuchon qui recouvrait ses cheveux bleus.
- Non, c’est seulement que… j’ai été tellement habitué aux lumières et au faste de Coruscant que je n’accepte pas cet endroit. Il symbolise au contraire toute la misère et la violence que je voulais fuir.
La dévaronienne hocha la tête.
- Je comprends. Si jamais tu as besoin que je te dépose quelque part, quand on aura fourgué l’épice…
- Merci, mais cela me va très bien qu’on reste ensemble. Au fait, tu as réparé mon blaster ?
Belva lui rendit l’arme de poing, qu’elle lui avait offert en cadeau sur Todayria.
- Tiens, il est propre comme un sou.
- Super ! Fit la zeltronne qui le rangea aussitôt sous sa bure sombre, à côté de son sabre-laser accroché à la ceinture. Merci beaucoup.
- Je t’en prie. Prête à te jeter dans la gueule du rancor ?
Yanila acquiesça en silence et tout le groupe quitta le statioport à pied pour s’engager dans les rues de Nar Shaddaa. La dévaronnienne s’était postée en avant, la main posée sur le holster pour décourager les indésirables qui viendraient flairer le trésor d’un peu trop près. La zeltronne joua le jeu à son tour, en exhibant le blaster ouvertement et en l’agitant avec nonchalance. Elle s’aida de la Force pour appuyer des suggestions mentales et permettre plus de discrétion.
Le lieu de rendez-vous se situait non loin du Secteur Corellien, sur une ancienne place en ruine, marquant le territoire du gang qui avait prêté allégeance au redoutable syndicat galactique du crime, le Soleil Noir. Les négociateurs les attendaient, nombreux. La plupart étaient postés aux entrées de la place, quadrillant sévèrement les lieux. Leur armure était frappée des symboles de l’organisation, représentés par un disque sombre sur fonds doré.
Belva dut ainsi justifier sa présence avant que les forbans n’acceptent de la laisser passer, avec ses compagnons. La zeltronne ignora les quelques sifflets racoleurs lancés à son intention, lorsqu’elle les contourna à son tour.
Au centre de la place, se dressaient un klatooinien entourés de ses deux lieutenants, un weequay borgne et une falleen aux oreilles percées. L’humanoïde à la face de canidé grogna envers la contrebandière :
- En retard, Sang.
- Ne me les brise pas, Bierg. J’ai honoré le rendez-vous, c’est tout ce qui devrait t’importer.
En vérité, la jeune Sith comprit qu’il s’agissait d’un test, visant à la tester. La dévaronnienne lui avait assuré qu’elle connaissait l’intermédiaire avec lequel elle devait discuter. Tout devrait bien se passer.
En théorie.
Depuis quelques instant, elle ressentait une sensation de danger de plus en plus insistante dans ses perceptions. Elle pensait au début que cela provenait de Nar Shaddaa mais l’aura de la menace paraissait se concentrer autour d’elle-même et de Belva. Elle s’immergea dans les flux de la Force pour en savoir plus.
Elle avait porté ses soupçons sur les gangsters du Soleil Noir, qui représentaient un problème plus immédiat si la transaction capotait. À vrai dire, il existait une sérieuse chance que le klatooinien et ses sbires tentent de duper la dévaronnienne et de s’emparer de la cargaison d’épices à moindre frais. Voire de s’en emparer tout court.
- Montre-moi la cargaison, dévaronnienne.
- Aucun problème si tu me montres d’abord les crédits, répliqua la contrebandière qui était rompue à ce genre d’exercice.
Le non humain hésita avant d’accepter. Il se tourna vers le weequay borgne qui siffla en direction de ses comparses. Yanila analysa leurs faits et gestes avec ses sens aiguisés par son entraînement Sith. À priori, rien ne permettait d’affirmer qu’ils avaient prémédité d’user de violence pour mettre un terme à l’échange. Même si cela ne les dérangeait pas de verser le sang, en tueurs sans pitié. La mâchoire de la zeltronne se crispa.
Quelque chose n’allait pas, elle le sentait.
Le weequay s’approcha de Belva avec une mallette, qu’elle lui demanda d’ouvrir. En échange, la falleen s’approcha du conteneur protégeant l’épice, qui fut ouvert par Déglingué. La non humaine, à l’apparence reptiloide, se pencha avec une vibrolame pour en ramasser un maigre échantillon, et le faire glisser sur sa langue. Elle la tourna dans sa bouche avant d’accorder une grimace appréciatrice à Bierg.
De son côté, Belva n’était pas aussi satisfaite. Après avoir terminé de compter les crédits à l’intérieur de la mallette à l’aide de 2-B-1, elle lança au klatooinien :
- Il manque vingt mille crédits. Tu essaies de me blouser ?
Elle accentua sa hargne en jetant brutalement la mallette sur la cargaison d’épices. Yanila lui témoigna son soutien, en se rangeant à sa hauteur, le blaster brandi. Bierg retroussa ses babines, pour dévoiler ses crocs.
La jeune Sith sentit d’autres membres du gang s’approcher dans leur dos, pour accentuer la pression.
- Les temps sont durs, plaida le klatooinien rejoint par le weequay et la falleen. On est en manque de liquidités.
- On avait un accord, fils de kath ! Paie ou dis adieu à ton épice !
Yanila pivota la tête par-dessus son épaule, pour étudier la réaction des malfrats dont certains avaient dégagé le blaster de leur holster, impatients d’en découdre. L’électricité familière du danger picotait son épiderme mais elle savait que cela ne provenait d’aucun d’eux.
- Ne nous énervons pas, Sang, fit Bierg. Ça peut s’arranger.
- On s’était mis d’accord pour quatre-vingts mille crédits, pas une piastre de moins. Si tu joues à la cervelle de singe-lézard Kowakien avec moi, tu t’acquitteras d’un supplément.
Le weequay s’en mêla.
- Tu te prends pour qui, espèce de…
- La ferme ! Coupa son chef, qui se retourna pour le bousculer à l’épaule.
Bierg sembla revenir à la raison.
- Bon d’accord, j’accepte de faire un effort.
- Pas trop tôt, grogna la dévaronnienne.
- Si tu acceptes de faire un effort, aussi.
La colère de Belva remonta d’un cran.
- Du genre ?
- En échange de vingt mille crédits supplémentaires, donne-nous ta zeltronne, lança la falleen avec un sourire mauvais.
Yanila sursauta, ne s’attendant pas à une proposition aussi osée et scandaleuse qui la visait directement.
- Quoi ? Vous vous fichez de moi ? S’écria la contrebandière outrée.
- C’est à prendre ou à laisser. En bonus, nous te laisserons la vie.
À leur sourire railleur et triomphant, la jeune Sith comprit une chose essentielle qu’elle avait oublié pendant quelque temps. Dans un monde tel que Nar Shaddaa, l’amitié et la loyauté étaient des concepts dépassés qui n’avaient guère leur place, ici. Les forts imposaient leur loi et les faibles se ralliaient à eux s’ils ne voulaient pas être écrasés. Préserver une illusion de liberté. Son passé d’esclave lui revint en pleine figure, accentuant le feu glacial du Côté Obscur en elle.
- Ce n’était ce qui était prévu ! Tu devrais te contenter de l’épice !
La voix rude de Belva faisait allusion auprès des malfrats mais pas pour sa compagne, dont le cœur s’était brisé. La contrebandière réfléchissait sérieusement à cette offre qui lui permettait de rentrer dans ses frais, au prix de la zeltronne.
Belva, comme tu es décevante.
- Dernière chance, dévaronnienne, dit le klatooinien avec assurance comme s’il avait réussi à lire en elle.
La falleen ne doutait pas de l’issue de la négociation.
- Je vais adorer te dresser, petite peau rose.
Yanila soutint son regard en répliquant sèchement :
- Tu devrais prendre garde à ce que ce ne soit pas moi qui te dresse, falleen.
Elle fut satisfaite du dépit de la vaurienne remise à sa place.
- Sale shutta !
- Ta réponse, Sang ? Insista Bierg.
La détermination de la contrebandière se raffermit.
- Allez tous voir dans un trou noir, si je n’y suis pas.
Le klatooinien perdit son rictus narquois.
- Alors ce sera soixante mille crédits, pas une piastre de plus. Accepte ou meurs.
La contrebandière, vive comme l’éclair, dégaina subitement son blaster pour le braquer, lui et ses lieutenants.
- Quatre vingt mille crédits. Accepte ou meurs.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar Den » Sam 07 Sep 2024 - 17:27   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Ça y est !!! J’ai retrouvé le dernier chapitre lu avant ma longue pause !!! Vais relire le chapitre, et ensuite, j’enchainerai lentement vers la suite, avec critiques à l’appui !

Mais peut-être pas avant la fin de la semaine prochaine ! Nous verrons… Mais je compte bien poursuivre cette histoire, mon vieux mat-vador ! Je veux savoir ce qu’il en est de ce nouveau Jedi Corellien ! Na !

Je te dis donc à bientôt ! Cette fois-ci pour de vrai !

Mais ça va, je me souviens quand même encore du principal ! Juste les noms des personnages qui m’échappent parfois, mais ça va vite revenir !

Bon, assez tergiversé, à bientôt pour une nouvelle critique !
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Messagepar mat-vador » Sam 07 Sep 2024 - 22:12   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

On approche de la FIN :x :x :x !!!!

Tout d'abord, bonsoir à tous ! Comment allez-vous ?

On poursuit le chapitre 73 où notre chère Sith zeltronne va devoir prendre une décision importante pour son avenir :shock: ! Enjoy :oui: :oui: !!


Chapitre 73 (2/2)


La sensation de danger explosa tout à coup dans les sens de Yanila. La jeune Sith pivota subitement sur ses appuis pour fixer les complices du klatooinienn, qui guettaient dans leur dos. Deux d’entre eux s’étaient effondrés, abattus par des tirs de fusil blaster provenant de plate-forme, qui les surplombaient de plusieurs dizaines de mètres.
- Belva, à terre !
La dévaronnienne prise au dépourvu comme tous les autres, fut agrippée par sa compagne qui la projeta ventre à terre, lui permettant d’esquiver une salve mortelle, qui calcina le sol à quelques centimètres d’elles. La zeltronne s’écarta de la contrebandière pour la laisser se redresser, en roulant sur elle-même comme une Panthère des Sables de Corellia.
Bierg, la falleen et le weequay braquèrent leur blaster sur Belva Sang.
- Tu vas nous payer cette trahison, shutta ! Cracha le klatooinien avec mépris.
La dévaronnienne le fit taire d’un tir en pleine gorge, avant que Yanila ne l’aida à se débarrasser de la falleen et du weequay. Les mystérieux assaillants continuaient de décimer les gangsters les uns après les autres, avec une précision mortelle. Les corps tombaient autour d’elles, transformant le lieu de négociation en charnier.
- On doit y aller, Belva !
- Pas sans mes crédits ! Protesta l’autre, qui voulait ruer vers la mallette tombée au sol.
- Mais il ne te serviront à rien, si tu es morte !
La dévaronnienne ne l’écouta pas, parvenant à se dégager pour ramasser la mallette. Toutes deux dégainant leur blaster, se frayèrent un chemin à travers les mignons du Soleil Noir, cloués sous la mitraille qui les anéantissait méthodiquement.
La zeltronne ouvrait la marche, hésitant à user de son sabre-laser, pour repousser les tirs qui les serraient étroitement. Elle ne tenait pas à ce que son amie découvre sa véritable nature pour le moment. Mais aurait-elle le choix si le danger demeurait prégnant ? Les fugitives couraient pour rejoindre le Verpine Fougueux, suivies par Déglingué et 2-B-1.
Yanila sentit leur présence dans la Force, avant que de sinistres silhouettes ne se montrent pour leur barrer le chemin du salut. Arborant des blasters et des armes blanches, leur visage était camouflé par un foulard qui leur couvrait la moitié de la figure jusqu’au nez, qui était enveloppé. Leur regard inflexible en disait long sur la détermination. La jeune femme eut le sentiment qu’elle était leur cible. Les tatouages en forme de losange dessinés sur le dos de leur main, leva définitivement ses derniers doutes.
L’Ordre de Mecrosa l’avait retrouvée et Yanila savait qui se cachait derrière cette machination. Dark Mungol.
- Ils ne sont pas là pour l’épice, c’est ça ? Demanda la contrebandière.
- Ils ne feront aucun prisonnier, Belva.
Le regard de la vaurienne pesa lourdement sur elle, comme une accusation silencieuse.
- J’ai comme l’impression que cela fait partie des choses que tu ne m’as pas raconté, Zeviya.
- Ce n’est pas le moment d’en discuter, répliqua Yanila.
D’autres mecrosans surgirent peu après dans leur dos, après avoir fini d’éliminer tout le gang et s’assurer qu’ils n’avaient laissé aucun témoin. Il était temps pour ces assassins de finir le travail, pour lequel Dark Mungol les avaient engagé.
Yanila frappa la première, après s’être mise dos à dos avec la dévaronnienne. Elle crispa l’index sur la détente de son arme, foudroyant en plein front la femme masquée qui lui faisait face. Les autres se déployèrent pour les prendre en tenaille et les submerger sous le nombre. Sans un mot, avec une mécanique bien huilée.
Elle regrettait d’avoir à les tuer, chacun d’entre eux était précieux dans la réussite du Grand Plan à l’avenir. Mais elle n’avait pas l’intention de les laisser la tuer, elle ne laisserait pas Mungol s’en sortir si facilement. Le Côté Obscur affluait de nouveau en elle, un torrent puissant qui électrisait chacune de ses cellules de son corps. Elle se sentait assez forte pour se saisir de son destin.
Elle entendit les cris de Belva qui reçut deux tirs, un dans l’épaule, l’autre dans l’abdomen. La dévaronnienne s’affaissa sans avoir lâché son blaster, mais elle était hors de combat.
Cette fois, la zeltronne n’hésita plus. Les mecrosans qui dédaignaient maintenant la contrebandière mise au tapis, s’unissaient contre l’ennemie la plus dangereuse. La lame couleur sang se déplia dans un bourdonnement sinistre familier.
Les tapanis freinèrent subitement, marquant une hésitation palpable. Une braise funeste avait noyé les magnifiques iris mauve de la jeune femme. Choquée par l’irruption du sabre-laser, Belva lâcha un hoquet d’effarement :
- Zeviya ?
Celle-ci l’entendit à peine, car la dévaronnienne ne représentait plus rien pour elle. Elle l’avait compris pendant la transaction, elle s’était bercée d’illusions sur la possibilité d’une vie d’aventures avec Belva. Elle ne serait plus aussi naïve. Non, plus jamais.
Son attention était tournée vers les assassins.
- Vous allez tous payer.
Sa voix était devenue un souffle mortel, alors qu’elle brandissait lentement son sabre au-dessus d’elle. Elle ressentait leur terreur, qui la grisait, la savourant pendant quelques instant avant d’en finir. Elle agita sa lame et son corps dans une danse mortelle, comme pendant ses exercices intensifs de l’Orage.
Les mecrosans ne parvenaient pas à cibler cette guêpe insaisissable qui se jouait d’eux comme des enfants. La faucheuse les frappa un à un ou par grappes, démembrant, étripant, mutilant à volonté et sans retenue. Provoquant râles d’agonie, hurlements de rancor, beuglements d’acklay, gargouillements d’estomac malade. Belva assista à ce carnage, fascinée et horrifiée par celle qu’elle considérait comme une petite sœur. Elle versa même quelques larmes, en réalisant l’erreur qu’elle avait commise en laissant partir cette orpheline zeltronne vers le siège du Clan Bancaire, sur Coruscant.
La moitié des mecrosans était déjà tombée mais Yanila ne marqua aucune accalmie ni aucun répit. Elle voulait se prouver à elle-même qu’elle était digne d’embrasser sa destinée, de revendiquer l’héritage millénaire des Sith. Elle était la calamité. Les tapanis encore debout se regroupèrent, hésitants sur la stratégie.
Yanila choisit pour eux. Marchant lentement, elle les força à reculer avant de se fendre en avant, plus vive qu’une vipère kodashi. Elle embrocha l’assassin le plus proche devant elle avant de trancher le bras d’un autre qui avait levé sa vibrolame, pour la frapper au flanc. Elle renvoya les tirs de blaster vers leurs expéditeurs, qui furent renversés, le corps troué par les impacts. Bientôt, il ne resta plus que trois mecrosans vivants et indemnes.
Les tapanis échangèrent un regard entendu. Ils avaient perdu l’envie d’en découdre et le prouvèrent en jetant leurs armes.
- Attendez, sombre Dame. Nous nous rendons.
Yanila fixa avec mépris, l’homme qui s’exprimait sous son foulard.
- Vraiment ? Ricana-t-elle.
- Vous avez prouvé votre supériorité sur nous et nous souhaitons servir votre volonté, précisa la femme à sa droite.
Le troisième tapani qui se tenait en retrait, demeurait indécis, paralysé par la peur que la Sith lui inspirait. Avant de bredouiller :
- Ou… oui, nous voulons vous servir.
La Proche Humaine trouvait cette mascarade, pathétique.
- Soit. Mon maître vous a chargé de m’éliminer en m’envoyant un message. Je vais donc me permettre de lui en renvoyer un, en me servant de vous.
Elle éteignit et rangea son sabre-laser à la ceinture, avant d’aligner les bras dans leur direction. Elle se plongea encore plus profondément dans les ténèbres de son âme, les éclairs naissant au bout de ses phalanges. Les arcs fourchés, gorgés d’énergie maléfique, serpentèrent vers les tapanis, pour traverser leurs corps et les foudroyer sans pitié. Leurs hurlements résonnèrent vers les cieux de Nar Shaddaa mais personne ne les écoutait.
Qui viendrait se risquer à secourir ceux qui n’étaient pas assez forts pour survivre ?
Lorsque tout fut terminé, elle revint vers la dévaronnienne pour l’aider du mieux qu’elle pouvait. La blessée la fixait avec une froideur distante.
- Qu’es-tu devenue, au juste, Zeviya ?
- Ce que j’ai choisi de devenir, Belva. C’est tout.
Déglingué qui se tenait au chevet de sa propriétaire, n’avait pas conscience de ce qui se jouait.
- Maîtresse Belva est blessée, il faut la ramener à bord. Pour ma part, je serai ravi de vous ausculter…
- Toi, la ferme ! Coupa la dévaronnienne.
Celle-ci se redressa difficilement sur les genoux, chaque effort lui coûtant beaucoup.
- Ce que tu as fait là, est monstrueux. La gamine que j’ai recueillie n’aurait jamais commis un tel carnage.
- C’est là que tu te trompes. Je l’ai déjà fait, avant notre rencontre. Lorsque j’ai compris que j’étais capable de grandes choses. Tu crois me connaître mais tu ne sais rien de moi. Peut-être est-ce pour cette raison que tu as envisagé de me vendre à ce gang.
- Je ne l’ai pas fait !
- Non, mais tu y as pensé. Néanmoins, je songe à te remercier.
Belva toussa, en crachant du sang.
- Me remercier ?
- Tout est devenu clair, pour moi. Je sais qui je suis et ce que je dois faire. Je suis Dark Yanila et je dois me libérer du passé, pour libérer pleinement mon potentiel.
En un battement de cils, la poignée de son sabre-laser glissa dans sa main.
- Tu vas me laisser crever ici ?
- Non, tu as tout de même pris soin de moi, Belva. Bien que ton utilité arrive à son terme. Tu as en trop vu, et je ne prendrais pas le risque que tu survives.
Elle releva la lame sanglante et ôta sa vie d’un coup oblique. Dans le même mouvement, elle avait fracassé son droide, ce qui encouragea 2-B-1 à être reconnaissant.
- Je suis heureux que vous ayez envoyé à la casse, ce modèle défectueux.
Yanila arracha de son cou le médaillon que Belva lui avait offert, il y a longtemps. Enterrant ainsi tout ce qui la reliait au passé. Elle le posa délicatement sur la poitrine de la contrebandière, accordant une dernière larme avant de se détourner.
- Allons-y, 2-B-1.
- Nous allons rentrer à la maison ?
- Oui, j’ai quelque chose à finir là-bas.
Elle rabaissa son capuchon sur la tête et quitta les lieux. Il était temps de retrouver Dark Mungol et de la défier.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !


Den a écrit: Je veux savoir ce qu’il en est de ce nouveau Jedi Corellien ! Na !


C'est une sacrée histoire, tu verras :sournois: !

Den a écrit:Je te dis donc à bientôt ! Cette fois-ci pour de vrai !

Bon, assez tergiversé, à bientôt pour une nouvelle critique !


Impatient de te retrouver prochainement :hello: !




PS : pour info, il reste deux chapitres et un épilogue :x :shock: !!
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 14 Sep 2024 - 22:22   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure du chapitre 74 ! Yanila est revenue sur Coruscant pour en finir avec son maître et revendiquer la place qui lui revient :diable: !


Chapitre 74

Coruscant, deux semaines plus tard

Dark Yanila avait oublié à quel point la frénésie de la Cité Galactique lui manquait lorsque le Verpine Fougueux entra dans l’atmosphère de Coruscant. Elle avait modifié le transpondeur du vaisseau, ne doutant pas que ce cargo était recherché pour recel et contrebande, par bon nombre de systèmes civilisés.
Dans ses robes sombres Sith, la jeune adepte ambitieuse transpirait le calme. Elle avait définitivement tiré un trait sur le passé, seul comptait l’avenir. L’esclave qu’elle avait été, Belva, Alan… elle considérait que tout cela n’était plus important. Seul comptait Yanila, seul comptait le pouvoir.
Ce que Mungol possédait en terme de puissance, de savoir et d’influence, elle allait les lui arracher de force. Le combat qui l’attendait serait féroce et déterminerait qui mènerait la destinée de l’Ordre Sith. Elle se sentait prête.
Elle devait d’abord cacher le vaisseau dans les Bas-Fonds comme Belva avait pris l’habitude de le faire, pour exercer son métier. Elle paya la taxe de stationnement généreusement au gang local, qui gérait le statioport miteux puis remonta dans les niveaux supérieurs par les turboascenseurs. Elle parvint enfin devant le siège du Clan Bancaire, grâce à un taxi.
- La voie est dégagée, Maîtresse, signala 2-B-1 qui flottait autour de sa tête.
Yanila projeta ses sens vers le bâtiment et aux alentours. Elle ne ressentait pas la présence immédiate de la muun, cela l’incita davantage à rester sur ses gardes. Elle dégagea le capuchon de sa tête, libérant ses cheveux bleus.
- Vous devriez préserver votre anonymat, prévint son majordome.
- Tout le monde me croit morte ou disparue, lui fit-elle remarquer.
Elle était néanmoins surprise de l’absence des gardes muun. Sans doute Mungol avait-elle donné des instructions au cas où elle réapparaitrait. Pénétrant dans le hall, elle marcha droit vers le réceptionniste.
- Je désire voir madame Damask, annonça-t-elle de but en blanc.
Le muun ne releva pas la tête, consultant des datapads.
- Madame Damask a pris congé. Vous aviez rendez-vous ?
- Oui, mentit-elle.
- À quel nom, je vous prie ?
- Zeviya.
Elle perçut son étonnement, qui le força à croiser son regard.
- Mais vous avez disparu dans le crash du Chu’unthor.
- Je suis vivante et en bonne santé. Où se trouve madame Damask ? Répéta-t-elle d’un ton plus cinglant.
- Lorsqu’elle est partie hier, elle n’a pas précisé sa destination. Mais elle m’a demandé de vous remettre ceci.
Il lui tendit un disque holographique. Elle ne lui posa pas d’autre question car elle n’avait pas de réponse à attendre. Elle savait ce que ce cadeau de son maître signifiait. Cette dernière la contacterait pour arranger les modalités de leur rencontre décisive.
Elle retrouva 2-B-1 à l’extérieur.
- Vous avez déjà fini ?
- Pour aujourd’hui, oui, se borna-t-elle à répondre.


Yemi vérifia les images retransmises par les holocaméras depuis son bureau. Elle s’assurait ainsi régulièrement que les clients ne posaient pas de problèmes et que le personnel de l’établissement qu’elle dirigeait, anticipait le moindre de leurs désirs. Le Plaisir de l’Ambre avait, en effet, une réputation à tenir vis-à-vis du gratin de Coruscant et des autres systèmes privilégiés du Noyau de la galaxie.
Après tout, l’élite de la République tant politique que sociale, aimait se pavaner en ces lieux prestigieux, tout en restant discrète sur ses activités nocturnes plus ou moins avouables en public. Comme Zeviya le lui avait appris avant d’embarquer à bord du Chu’unthor, la jeune twi’lek à la peau verte apprenait à tirer de cette situation, en glanant autant d’informations qu’elle le pouvait grâce aux hôtes et hôtesses, qui divertissaient les clients dans les chambres prévues à cet effet. Il était incroyable de constater que certains oubliaient si vite que les murs avaient des oreilles, pour se permettre de divulguer des secrets sur l’oreiller.
Autant de secrets qui étaient stockés dans les banques de données de l’établissement, avant d’être transmis à madame Damask et au Clan Bancaire. Ce que les muuns décidaient ensuite d’en faire, ne la concernait plus. Zeviya l’avait bien formée à ne pas poser de questions plus qu’il n’en fallait. La directrice twi’lek avait appris ce qui était arrivé au Chu’unthor, dans un système reculé de la Bordure Extérieure.
Yemi était restée concentrée sur son travail, s’efforçant de ne pas se laisser distraire par les conséquences politiques du désastre, qui agitait le Sénat. Là où l’autorité des Jedi et du Chancelier Suprême Praji avaient été brutalement remises en cause. De nouvelles élections avaient été décidées, madame Damask avait déposé sa candidature. Elle était la favorite pour diriger les destinées de la République.
Voilà pourquoi la jeune twi’lek donnait le meilleur d’elle-même pour devenir la source d’informations la plus fiable. Il était important de s’investir pour se rendre indispensable, quitte à mettre ses aspirations de côté.
À cette pensée, elle ne put se retenir de soupirer tout en éteignant les écrans. La soirée était bien avancée et elle n’avait qu’une hâte, rentrer chez elle. Retrouver cette solitude qui était devenue son quotidien. Elle se leva de sa table de travail, ses escarpins claquant sur le marbre. Elle le prit le temps d’étudier son reflet dans la vitre de transparacier qui la séparait du panorama de Coruscant. Celui d’une jeune femme de son espèce, habillé en robe de soirée bleue marine. Puis elle prit ses affaires, pour partir et rejoindre le turbo ascenseur.
Elle ouvrit le battant, avant de sursauter devant la silhouette encapuchonnée d’une zeltronne habillée en robes sombres. L’intruse s’élança en avant, avec une rapidité fulgurante, saisissant la twi’lek d’une main derrière la nuque, et plaquant l’autre main sur sa bouche pour l’empêcher de crier.
- Chut… Yemi, c’est moi.
La twi’lek plongea ses yeux dans ces iris mauves magnétiques qui lui étaient familiers. La zeltronne enleva sa main pour la laisser respirer et reprendre ses esprits.
- Ze… Zeviya ? C’est bien toi ?
- Tu ne rêves pas, je suis bien réelle.
Yanila souriait pour la rassurer, tout en sécrétant des phéromones pour l’apaiser.
- Mais madame Damask m’a dit que tu étais… que tu…
- Que t’a-t-elle dit à propos du Chu’unthor ?
- Eh bien, qu’il n’existait aucune chance que tu en réchappes.
- Madame Damask t’a menti et je vais la châtier pour sa trahison.
Le ton de la jeune Sith ne masquait pas son intransigeance.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? Que va-t-il se passer ? S’inquiéta la twi’lek.
- Ne crains rien, c’est un problème qui me regarde. Je voulais te voir car tu m’as beaucoup manqué.
Ses iris mauves étaient si magnétiques que Yemi en fut troublée. Elle se doutait que la zeltronne usait de ses phéromones pour susciter en elle, un profond désir.
- Euh, je t’offre un verre ?
- Volontiers, répondit Yanila qui dégagea le capuchon derrière son crâne.
- Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
- Peu importe, je ne serai pas difficile, ce soir.
Yemi revint vers sa table et ouvrit un tiroir qui contenait une bouteille d’or de Merenzane, un alcool cher et rare, avec deux verres. La jeune zeltronne appréciait l’attention, la preuve que Yemi accordait de la valeur à leur relation.
C’est alors qu’elle remarqua le comlink que la twi’lek tentait de dissimuler, alors qu’elle remplissait les verres. À peine avait-elle fini que la zeltronne lui saisit l’appareil entre deux doigts, lui causant un hoquet de surprise.
Renversant la bouteille qui se brisa sur le marbre, la twi’lek s’adossa à sa table, tremblante.
- Dommage de gâcher une si bonne bouteille, Yemi. Mais je ne t’en veux pas de ta loyauté envers madame Damask.
- Tu vas quand même me faire du mal ? Voire me tuer ?
Elle luttait pour rester calme mais ne pouvait tromper Yanila qui savourait sa peur, en rangeant le comlink confisqué sous sa bure.
- Non, je ne te ferai pas de mal. Je veux que tu apprennes seulement à m’obéir de nouveau, d’accord ?
Yemi déglutit, en acquiesçant du menton.
- Si nous trinquions à nos retrouvailles ? Suggéra la zeltronne d’un ton enjôleur.
Elle leva son verre qu’elle tinta contre celui de la twi’lek, toujours mal à l’aise. Yemi avala l’alcool jusqu’à la dernière goutte, pour se donner du courage.
- Il te reste une chambre de libre ?
- Nous avons beaucoup de clients ce soir, mais je vais voir ce que je peux faire pour toi.
- Tu es adorable. Toujours aussi serviable, depuis le temps.
Yemi ne releva pas le compliment, s’asseyant à sa table, devant son clavier. Tandis qu’elle consultait les numéros de chambre, Yanila se plaça dans son dos, s’appuyant sur le dossier de son siège. Elle se mit alors à caresser les lekkus de la jeune twi’lek comme elle le ferait de son animal de compagnie préféré.
Yemi frissonnait à ce contact qui la troublait, avant d’annoncer :
- Il reste trois chambres libres à l’étage inférieur.
- Réserve-nous une chambre avec un lit double, intima la Sith.
- D’accord, la numéro 3651. Tu es accompagnée ?
- Je suis venue seule, Yemi.
- Mais je ne comprends pas, tu as pourtant réservé une chambre avec un lit…
Elle s’interrompit en croisant le regard intense de la zeltronne.
- Attends, Zeviya. Tu veux…
- Oui, je te veux pour cette nuit, Yemi. Et pour les autres nuits que je déciderais.
La twi’lek baissa les yeux, ne pouvant supporter ces yeux mauves gourmands qui la convoitaient.
- Tu me montres le chemin ?
- Euh, oui. Bien sûr, Zeviya.
- Tu es une gentille fille.
Yemi se leva, escortée par sa compagne qui la suivait, attentive à ses moindres faits et gestes. Après avoir emprunté le turbo ascenseur, elles entrèrent toutes les deux dans ladite chambre. De douces lumières tamisaient l’ambiance, pour la rendre intime et chaleureuse. Tout respirait le luxe et le confort.
- J’espère que ça te plaît, Zeviya.
- Ce sera parfait pour nous deux.
La jeune twi’lek trouva alors un prétexte pour s’éclipser.
- Excuse-moi une minute, je dois vérifier…
La zeltronne lui agrippa fermement le coude, pour la dissuader de la contourner et de sortir. Tout en secrétant des phéromones pour la noyer sous un torrent d’amour et de désir irrépressible.
- Tu veux vérifier quelque chose qui est plus important que moi, Yemi ?
Subjuguée par les phéromones et par l’intensité croissante de ces yeux mauves impérieux qui exprimaient de l’amour pour elle, Yemi balbutia :
- Pardon, je… je ne voulais pas te vexer, Zeviya.
- Tu as une très jolie robe, ma chérie. Mais cela doit te serrer un peu, hmm ? Tu ne voudrais pas te mettre à l’aise pour me faire plaisir ?
Les lekkus stockaient une grande partie de la mémoire des twi’lek. Quelque part, dans ces appendices crânien, Yemi n’avait pas oublié qu’elle avait été esclave avant d’être affranchie par la zeltronne.
Qu’elle avait été un objet docile entre ses mains pendant des années, soumise à sa volonté. Non, elle n’avait pas oublié. Yanila ne cessait pas de sourire, la regardant ôter sa robe. Le vêtement unipièce glissa lentement jusqu'aux chevilles de la twi’lek, qui s’était débarrassé de ses escarpins.
- Tu dois plaire aux hommes, lui fit remarquer la Sith.
Elle dévorait la twi’lek du regard.
- Oh, malheureusement, mon travail est très prenant. Je n’ai pas le temps de…
- C’est important que tu puisses penser à toi, Yemi. Si tu rencontres un bel homme, n’oublies pas de me le présenter, hmm ? Cela me ferait plaisir.
- Euh… si tu veux, Zeviya.
La zeltronne se plaça face à elle, l’inspectant de haut en bas, tandis que Yemi se couvrait avec ses bras, frissonnant de froid… ou de crainte ?
- Tu sais ce que je veux de toi, Yemi ? Je veux que tu sois à moi, entièrement. Comme autrefois, tu te rappelles ?
Yemi acquiesça, hésitante avant d’avancer une main pour aider la jeune Sith à se déshabiller. Mais celle-ci réagit prestement en giflant son poignet.
- Allez, les préliminaires ont assez duré comme ça. Mets-toi au lit.
La twi’lek obtempéra et s’allongea sous la grande couverture duveteuse, laissant Yanila enlever ses vêtements d’adepte du Côté Obscur puis la rejoindre. La zeltronne s’empressa de l’enlacer, l’emprisonnant contre son corps, la prenant comme un objet. Elle fut satisfaite que la jeune twi’lek n’ait pas oublié ce qu’elle représentait pour l’inflexible Sith ambitieuse. Une inférieure qu’elle pouvait exploiter.
Dominer comme au bon vieux temps.


Au milieu de la nuit, Yanila s’éveilla subitement. Elle se demandait pourquoi la Force avait électrisé ses perceptions. Puis elle se dressa sur les coudes, veillant à ne pas bousculer Yemi pour ne pas la réveiller.
Elle fixa le disque holographique posé sur la table basse, à côté de sa tête, clignotant vivement pour signaler la réception d’un appel. Vive et agile, elle bondit du lit, attrapa sa bure Sith pour envelopper son corps nu puis activa l’engin. Sans surprise, la silhouette d’une muun familière vêtue en Sith, se matérialisa devant son visage.
- Bonsoir Yanila, j’espère que je ne te dérange pas.
- Que voulez-vous, Mungol ?
Le ton cassant de la zeltronne conditionna la suite de la conversation.
- Tu sembles avoir confiance, comme si tu pensais être mon égale, jugea sévèrement la sous-directrice du Clan Bancaire.
- Je suis revenue sur Coruscant pour en finir. Où vous cachez-vous ?
- Patience, nous nous retrouverons bientôt pour la dernière fois.
- Où ? La pressa Yanila.
Mungol inspira.
- Les Usines.
La zeltronne fronça les sourcils, elle connaissait ce secteur désaffecté de la Cité Galactique. Comme l’indiquait son nom, cette partie de Coruscant avait jadis concentré la puissance industrielle de la République pendant des millénaires.
La muun n’avait pas choisi par hasard. L’avantage est que Yanila n’aurait pas à chercher son mentor aussi loin. L’inconvénient est que le combat pouvait potentiellement attirer l’attention des Jedi dans la Force, même si les lieux étaient déserts.
Mungol avait lu dans ses pensées.
- Tu hésites, affirma la muun avec un rictus froid.
- Cela me paraît risqué de régler notre affaire sous le nez des Jedi.
- Moins que tu ne le crois, Yanila. Cela fait plusieurs siècles que nous évoluons sous leur nez sans qu’ils ne se rendent compte de notre survie et de nos manœuvres. D’autre part, je ferai en sorte de limiter davantage ce risque. Si tu es toujours aussi déterminée à me retrouver là-bas.
- Quand ?
- Dans deux jours. Le temps de régler quelques affaires courantes.
La zeltronne flairait le traquenard, mais elle ne pouvait tergiverser et laisser traîner leur différent.
- Très bien, accepta-t-elle.
- Excellent, fit Mungol. À bientôt.
L’hologramme s’éteignit et Yanila usa de la Force pour broyer l’appareil de communication qui lui était inutile. Le rendez-vous tant attendu était enfin fixé. Mais elle ne comptait pas s’y rendre à l’aveugle. Elle convoqua alors 2-B-1 qui errait dans le Plaisir de l’Ambre.
Le droide patientait sagement sur le seuil lorsqu’elle le retrouva pour lui faire part de ses instructions :
- J’ai une affaire encore importante à régler aux Usines. Rends-toi là-bas et commence à cartographier les lieux. Viens me rendre compte, demain soir, ici même.
- Oui, maîtresse.
- Et procure-toi aussi des détonateurs thermiques.
- Des détonateurs ? Comptez-vous faire de la spéléologie ?
- Pas exactement.
Elle lui ferma le battant au nez, puis se remit au lit aux côtés de Yemi, toujours endormie.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la semaine prochaine :hello: !
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Messagepar Den » Lun 16 Sep 2024 - 7:30   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Quand les imprévus s'en mêlent...

Désolé, l'ami. Je vais avoir du retard dans ma lecture. Bon, de toute façon, ton histoire ne va pas disparaître du forum - du moins, je l'espère^^.

Mais je te promets que je la lirai entièrement sous peu, et que je te donnerai mon avis. Mais les aléas de la vie font que je ne peux le faire tout de suite, comme je l'avais prévu. Vraiment désolé.

A bientôt!
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Messagepar mat-vador » Lun 16 Sep 2024 - 10:21   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Den a écrit:Quand les imprévus s'en mêlent...


Ah zut :( .

Den a écrit:Mais je te promets que je la lirai entièrement sous peu, et que je te donnerai mon avis. Mais les aléas de la vie font que je ne peux le faire tout de suite, comme je l'avais prévu. Vraiment désolé.


Désolé de l'apprendre :cry: .

Reviens quand tu pourras :jap: !
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Messagepar mat-vador » Sam 21 Sep 2024 - 22:07   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure du chapitre 75 et du duel final entre nos deux Sith ! Il n'en restera qu'une :diable: :diable: !!!! Aucune limite à mon pouvooiiirrr !!!


Chapitre 75 (1/2)

Coruscant, secteur des Usines, deux jours plus tard

Bien loin du faste du 500 Republica et des intrigues du Sénat, le secteur des Usines reposait à l’écart de l’agitation de la Cité Galactique, sur Coruscant. Autrefois, dans les premiers temps de la Républiques, se dressaient des forges gigantesques, des fourneaux ardents et des machines titanesques qui constituaient la puissance industrielle et économique du gouvernement central. Les légendes urbaines racontaient que des fantômes erraient ici, les derniers vestiges de la Grande Révolution Droïde qui avait éclaté sur la capitale, survenue quelques décennies avant l’épopée sanglante de Exar Kun.
Après la contre-attaque des Jedi menés par Arca Jeth qui écrasa l’insurrection, les automates qui avaient survécu, se réfugièrent ici, se laissant éteindre l’un après l’autre plutôt que de subir la servitude au service des êtres conscients qui les avaient exploités.
Aujourd’hui, ne régnait plus que le silence. Une jeune zeltronne encapuchonnée et vêtue en Sith, accompagnée d’un droïde sphérique, traversait ce champ de ruines aussi vite qu’elle le pouvait. Elle marchait d’un pas vif, contournant les silhouettes décharnées des rebelles mécaniques qui avaient défié leurs maîtres.
- Tous ces modèles obsolètes qui n’ont pas fini à la décharge. Quelle tristesse, commentait 2-B-1.
Elle progressait vers son objectif ultime, à l’ombre des bâtiments qui tombaient en ruines, le vent sifflant à travers les entrailles vidées, à travers les toits et les pans de mur effondrés. Un orchestre lugubre qui annonçait le déchaînement de l’obscurité en ces lieux oubliés. Yanila percevait l’essence de son Maître, comme un phare qui la guidait. Mungol l’attendait pour achever son entraînement ou la précipiter dans sa destruction.
La zeltronne n’avait pas l’intention de se laisser anéantir. Elle avait beaucoup trop sacrifié pour renoncer au pouvoir du Côté Obscur, renoncer au privilège de faire partie des êtres les plus puissants et les plus craints de la galaxie. Non, elle prétendait à mieux que cela. Elle convoitait de devenir l’être le plus puissant de l’univers.
Mungol était le dernier obstacle à surmonter.
Au fur et à mesure qu’elle approchait du sanctuaire de son ennemie, elle détectait des zones où elle ne pouvait projeter sa conscience. Elle ne comprit vraiment lorsque ses yeux mauves surprirent la présence de ces animaux arboricoles perchés sur des tas de débris, endormis dans un confortable sommeil insouciant.
Des ysalamiris.
Elle étudia la manière dont ils avaient été disposés. Suffisamment éloignés de la jeune femme pour ne pas couper son lien à la Force mais assez proches les uns des autres pour former un écran protecteur, qui empêcherait les Jedi sur la planète de percevoir l’usage du Côté Obscur. Mungol avait donc bien soigneusement préparé leur dernière entrevue.
Droit devant elle, se dressait la plus grande usine de la Cité Galactique, un bâtiment rectangulaire haut de plusieurs centaines de mètres. Yanila le sentait, Mungol l’attendait là-bas. Emplie de calme et de froide détermination.
- 2-B-1, c’est le moment de placer tes détonateurs.
- Où, précisément ?
- Place-les sur le toit, principalement au niveau des entrées et des sorties. Je ne laisserai pas Mungol m’échapper.
- Je ne pourrai pas garantir votre survie, si vous vous trouvez au mauvais endroit au mauvais moment.
- Ne te préoccupe pas de ma survie, répliqua-t-elle sèchement. Attends mon signal
Le droïde sphérique s’éleva dans les cieux pour prendre de la hauteur tandis qu’elle inséra dans son oreille droite, un microcomlink pour garder le contact. La zeltronne fixa les ruines de la grande usine puis se décida à avancer.
De part et d’autre, les ysalamiris l’encadraient comme pour former une haie d’honneur. À se demander si Mungol n’avait pas vidé Myrkrr de leur population pour célébrer ces retrouvailles mortelles. Elle continuait d’entendre le ronronnement de son droïde qui accomplissait la mission qu’elle lui avait confié.
Elle entra enfin dans le bâtiment pour découvrir à l’intérieur un champ de ruines, provoqué par l’œuvre du temps et de l’érosion du climat. La zeltronne ignorait ce qu’on y construisait jadis mais les derniers robots ouvriers aux bras ballants, rangés au garde-à-vous autour des chaînes d’assemblage demeuraient au chômage depuis tant de siècles. Yanila ralentit, sentant la présence de Mungol proche d’elle.
Elle leva la tête vers le plafonds crevé de cratères béants et surprit une ombre qui troublait la luminosité, tombant vers elle à toute vitesse.
Elle décrocha le sabre-laser de la ceinture, la lame sanglante siffla en prenant vie. Elle s’accroupit pour intercepter de justesse l’autre lame rouge qui visait sa tête. Elle trébucha en avant lorsque la muun la frappa entre les omoplates avec son genou. Elle roula sur elle-même pour se dégager, esquivant l’épée funeste qui découpa un morceau de sa cape. Se relevant pour faire face à la redoutable antagoniste qui avait tenté de la surprendre, Yanila dévisagea la muun qui brandissait son sabre-laser avec autorité.
- Yanila, fit celle-ci.
- Mungol.
Elle s’étudièrent longuement avant que la sous-directrice ne rompit la glace.
- Je suis heureuse que tu aies survécu aux Derriphan.
- Heureuse ? S’esclaffa Yanila avec mépris. Cela ne vous a pas empêché de me trahir et de me vendre à ces ignobles créatures, comme si je n’étais rien d’autre qu’une marchandise.
- Je devais conclure un accord. Ils n’auraient jamais accepté de coopérer si je n’avais pas concédé un tel sacrifice. Le Chu’unthor devait être détruit avec tous les Jedi qu’il contenait, je ne te ferai aucune excuse.
- Cela m’arrange, je ne les aurai pas accepté. Je vais en finir avec vous et prendre la place qui me revient de droit.
La muun fit danser son sabre-laser dans la main avec une nonchalance méprisante.
- En es-tu digne, jeune insolente ?
Sur ces mots, elle tendit tout à coup la main et lui balança une volée d’éclairs, espérant la prendre de court. Ce ne fut pas le cas, car la zeltronne avait anticipé une telle perfidie, en ramenant le sabre devant sa poitrine.
Absorbant l’attaque, Yanila répliqua avec une attaque semblable que Mungol bloqua à son tour, sans souci. Pour les duellistes, il devint certain que leur querelle pour la suprématie ne se réglerait pas de cette façon. Elles s’élancèrent l’une contre l’autre, à une vitesse surnaturelle que leur conférait la Force. Les sabres-laser se fracassèrent avec violence, faisant jaillir des étincelles accompagnées de cette odeur d’ozone qui irrita leurs narines.
S’écartant l’une de l’autre, elle engagèrent un ballet mortel et impitoyable, déversant toute leur férocité. Car de ce combat, dépendait l’avenir de l’Ordre Sith. La zeltronne qui s’appuyait sur sa fougue juvénile et sa colère, prit peu à peu la mesure de son adversaire. Sans parvenir à la prendre en défaut, elle l’obligea cependant à céder du terrain peu à peu. La muun l’entraînait à travers l’immense usine désaffectée, déviant les assauts décuplés de sa cadette qui avait une revanche à prendre.
Mungol la repoussa tout à coup d’une savate dans l’abdomen, avant de se catapulter dans les airs et de se réceptionner avec grâce sur un tapis roulant d’une chaîne d’assemblage. Elle l’invita ensuite à la rejoindre d’un geste provoquant de la main. Yanila n’hésita pas et reprit la passe d’armes, avec une motivation redoublée. Elle bloqua peu après la lame de la muun contre la sienne, puis s’appuya sur son épée pour la déséquilibrer.
La muun la prit de court en se contorsionnant sur le côté. La zeltronne trébucha tandis que Mungol glissa son long index effilé sur la crosse de son arme, la rallongeant et faisant naître une lame opposée, qu’elle fouetta vers sa rivale. Normalement, ce mouvement fatal aurait dû la décapiter. Avec des réflexes fulgurants, Yanila s’était laissée tomber sur sa main libre tout en projetant ses bottes sur le visage de la muun. L’air se comprima lorsqu’elle usa de la Force pour la tracter en arrière.
Leurs places inversées, elles se jaugèrent de nouveau.
- Je t’ai bien formée, reconnut Mungol d’un air appréciateur.
- Je n’ai plus besoin de vos enseignements.
La muun fit danser son double sabre-laser dans les mains avant de brandir une télécommande.
- J’ai préparé notre dernière rencontre très soigneusement. Si tu comptes prendre ma place, j’espère que tu en as fait autant, Yanila.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu ! LA FIN EST PROCHE :diable: !!


Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 28 Sep 2024 - 22:05   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir, comment allez-vous ?

C'est l'heure de la suite du chapitre 75 et déterminer qui prendra en mains la destinée de l'Ordre Sith ! Qui de Dark Mungol ou de Dark Yanila triomphera :diable: ?


Chapitre 75 (2/2)



Elle activa la télécommande, précédant le frémissement qui électrisa les sens de la zeltronne. Des bruits mécaniques rompirent la tranquillité des lieux, provenant des droïdes ouvriers inactifs depuis des lustres. Avec inquiétude, Yanila les observait se redresser de toute leur hauteur avant que leurs photorécepteurs ne convergent vers elle, en luisant d’une lueur orange sinistre.
Elle perdit tout à coup ses appuis, lorsque l’un d’eux la surprit par derrière en lui agrippant la cheville. Elle réussit à se retourner tout en agitant sa lame, tranchant le bras et décapitant le robot d’un coup sec.
Sa télékinésie agrippa ses restes pour les balancer sur la muun. Celle-ci leva les bras avec dédain, rejetant les débris loin d’elle. La zeltronne fit face aux autres droïdes, se préparant à les affronter en priorité. Les courants de la Force se convulsèrent dans son dos, son instinct la fit bondir sur le côté, un instant avant que les Éclairs de Mungol ne déchiquetèrent plusieurs automates. La muun restait l’adversaire la plus dangereuse, elle devait continuer à lui consacrer toute son attention. D’un salto arrière, la zeltronne lui tomba dessus, en écartant l’une après l’autre ses lames opposées.
La muun mit quelques secondes à reprendre sa contenance, reculant précipitamment de deux mètres sur la piste d’assemblage. Yanila mit à profitant ce temps mort, pour saisir les droïdes les plus proches et les arracher du sol. Mungol rugit de rage, faisant danser ses lames sanglantes opposées en un tourbillon dévastateur.
Elle fit face à l’avalanche de robots désemparés qu’elle réduisait en miettes, jusqu’à ce qu’il n’en resta plus un, en un seul morceau. Les deux Sith reprirent leur souffle, se préparant pour un nouveau round.
- D’autres vont arriver, plus nombreux. Je les ai programmés exprès pour te tuer, Yanila. Tu ne pourras pas tous les arrêter, cette fois.
La zeltronne sourit en collant sa main près de l’oreille, où était inséré le microcomlink.
- J’ai un moyen de régler ça, Mungol. 2-B-1 ? Vas-y.
La voix de son droïde chanta près de son tympan.
- En avant pour la déconstruction.
Les explosions sur le toit se succédèrent de part et d’autre, faisant s’effondrer la charpente rouillée et les pans de duracier, autour des deux combattantes. Elles attendirent que la poussière retombe.
- J’ai aussi préparé très soigneusement notre rencontre, Maître.
En effet, les explosions avaient contribué à obstruer toutes les entrées de l’usine. Retenant ainsi les droïdes piratés à l’extérieur pour beaucoup de temps, et annulant de fait, l’avantage de la sous-directrice du Clan Bancaire.
- Cela n’a que trop tardé, finissons-en, cracha-t-elle.
- Entièrement d’accord, appuya son élève.
La zeltronne repartit à l’assaut et de nouveau, les lames chantèrent de part et d’autre. Les séquences et les mouvements s’enchaînaient à une vitesse folle, à la différence que Mungol ne put profiter de l’avantage psychologique que lui procurait le double-sabre. Yanila qui avait gagné en confiance, était déterminée à la presser grâce aux frappes agressives du Vaapad, y parvenant graduellement à mesure que le duel se prolongeait.
La muun fut forcée de reculer devant l’agilité de la jeune femme, qui la harcelait sous tous les angles. Subissant le combat, l’ancienne apprentie de Dark Sakar ne vit que trop tard la botte qui la percuta sous le menton. À moitié sonnée, elle parvint néanmoins à se dégager d’un prodigieux Saut de Force par instinct de survie.
Lorsqu’elle releva son double sabre pour contrer l’attaque haute de Yanila, celle-ci dévia sa lame au dernier moment et trancha en deux, la longue crosse. Puis elle expulsa la muun d’une nouvelle savate dans le ventre.
La jeune femme ne doutait pas de sa victoire imminente. Mais elle fut déconcertée par le sourire de l’autre non humaine, dont les traits ne trahissaient ni aucun signe de désespoir, ni de défaite.
- Tu as commis une négligence, Yanila. Tu as appris tout ce que tu pouvais savoir, mais pas tout ce que je sais.
Elle récupéra l’autre morceau de la crosse, lui permettant de manier deux sabre-laser qu’elle fit danser dans ses mains, avec une assurance retrouvée. La jeune femme déglutit, comprenant qu’elle avait laissé passer sa meilleure chance d’en finir. Sans lui laisser le temps de comprendre la lourde erreur qu’elle avait commise, Mungol bondit sur elle. Paniquée, la zeltronne subit à son tour, un déluge d’assauts auxquels elle n’était guère préparée.
Elle céda du terrain en catastrophe, tentant de maintenir hors de sa portée, les deux lames sanglantes qui déchiraient l’air avec frénésie. C’est à cet instant qu’elle comprit qu’elle avait sous-estimé son maître.
Le combat avait basculé en sa défaveur, elle se battait maintenant pour sa survie. Elle ne voyait pas comment renverser la situation. Il lui fallait fuir l’usine dont elle avait obstrué les sorties, le piège s’était retourné contre elle.
Mungol souriait de plus belle, à chaque coup qu’elle lui portait. Elle aurait bientôt fini ce que les Derriphan n’avaient pas réussi à accomplir. Au bout de deux minutes intenses, Yanila fut acculée dans un coin, dos au mur. Ses yeux mauves trahissaient la certitude de la défaite, la certitude qu’elle n’avait peut-être jamais été à la hauteur des dogmes Sith.
Mungol parvint à briser sa garde, au bout de quelques passes et lui asséna un violent coup en travers du thorax. La zeltronne poussa un long mugissement de douleur, s’écroulant à terre et lâchant son sabre-laser.
La muun se dressa au-dessus d’elle.
- Dommage, la dernière marche était trop haute pour toi, ma pauvre fille.
Yanila se redressa sur le flanc, toujours emplie d’orgueil, malgré la douleur de la profonde entaille qui n’avait cependant pas touché d’organe vitaux.
- Cela a été une perte de temps, toutes ces années de formation. J’aurais dû laisser l’esclave sauvageonne misérable dans cette décharge de Nar Shaddaa. Mais sois sans crainte, j’ai prévu le cas où tu échouerais.
Esclave sauvageonne. Les deux mots pénétrèrent l’esprit de la zeltronne, remuant la vibrolame dans la plaie de son orgueil. Elle comprit à cet instant qu’elle ne s’était pas complètement libérée, qu’elle se retenait d’exploiter pleinement son pouvoir.
Elle laissa ses dernières barrières s’effondrer, le Côté Obscur coula en elle, bien plus librement que jamais.
- Vous avez commis une erreur, Mungol. Vous n’avez pas appris tout ce que je sais.
La muun la dévisagea, interloquée que son ennemie se montre toujours si bravache. Avant de comprendre trop tard que cette ennemie était toujours vivante. En un battement de cils, Yanila avait tendu ses bras vers elle, les éclairs emplis d’énergie sombre, frappant tout à coup la muun de plein fouet.
Mungol avait baissé sa garde, ne pouvant stopper ce flux concentré et dévastateur qui traversa son grand corps malingre. Elle gigota comme une marionnette, tandis que Yanila se remit sur ses appuis, ses yeux mauves inondés par la braise de la haine.
- Je ne vous laisserai pas voler mon rêve !
Puis elle la propulsa en arrière, ne cessant de la malmener jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus remuer. Les éclairs se résorbèrent avant que son sabre-laser ne bondisse de nouveau dans son poing. Elle se pencha au-dessus de la muun, brûlée au troisième degré, qui toussa du sang.
- Yanila…
- Comptez-vous me supplier ?
- Non…
Dans un dernier effort, elle montra une datapuce dans sa paume pleine de cloques.
- Qu’est-ce que c’est ? Interrogea la zeltronne.
- Notre… avenir. Il s’appelle… Gervan. Tu le mettras à l’épreuve… s’il est digne.
La muun agonisait, la vie la quittant peu à peu. Yanila récupéra la datapuce et la rangea sous sa bure, en même temps que son sabre-laser. Elle avait songé à détruire les données immédiatement, par haine de Mungol. Avant de considérer cela comme un symbole de passation de pouvoir. Elle surprit le sourire mourant de sa rivale.
- Félicitations… Dark Yanila.
Elle expira définitivement, rejoignant le Chaos. La zeltronne tâta sa blessure avant de respirer la saveur de sa victoire. Elle était la nouvelle Dame Noire incontestée. Elle ramassa ensuite les restes du sabre de Mungol, histoire de ne laisser aucun indice de ce qui s’était tramé ici. Elle se dégagea un chemin vers la sortie pour retrouver 2-B-1.
- Comment s’est passé votre discussion, Maîtresse ?
- Comme sur des roulettes.
- Vous avez causé beaucoup de raffut, lors de votre discussion.
Elle ignora sa remarque.
- Il te reste beaucoup de détonateurs ?
- Non, je les ai tous utilisés.
Yanila qui avait rabattu son capuchon sur la tête, pivota vers l’usine en ruines. Elle écarta les bras en croix et invoqua la puissance de la Force pour faire s’écrouler avec fracas ce qu’il en restait. Elle contempla le tas de gravats et de duracier qui avait enseveli Mungol. Bien évidemment, la disparition de Setcha Damask, sous-directrice du Clan Bancaire et candidate la plus en vue pour le poste de Chancelier, ne passerait pas inaperçue.
Peut-être que les Jedi en personne enquêteraient, pour retrouver un peu de crédit après le fiasco du Chu’unthor.
Mais le secret des Sith serait préservé, jusqu’à l’heure de la revanche.
La nouvelle Dame Noire quitta les lieux avec 2-B-1, abandonnant les ysalamiris à leur sort. Ces derniers incapables de survivre, loin de leur élément, dépériraient et mouraient bientôt. Peu importe, leur utilité était arrivée à son terme.
Il ne restait plus qu’à trouver ce Gervan et constater s’il était aussi prometteur que Dark Mungol le pensait.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

On se retrouve samedi prochain pour l'épilogue :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 05 Oct 2024 - 22:22   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure de l'épilogue découpé en deux parties :diable: !


Épilogue (1/2)

Deux mois après la disparition de Setcha Damask

Lorsque Gervan se réveilla, le petit garçon remarqua qu’il se trouvait dans un cachot sombre, privé de la moindre étincelle de bonté. Seule une torche dans un coin de la minuscule pièce, illuminait ses traits inquiets et des créatures arboricoles exotiques qu’il n’avait jamais vu auparavant.
Ses bras lui faisaient mal, quelque chose les tirait vers le plafonds. Il leva la tête vers les chaînes enserrant ses poignets, et étirait ses bras en croix. Bien évidemment, il comprit la vanité de ses efforts lorsqu’il secoua dessus pour tenter de s’en libérer.
Il se fit violence, fermant les yeux pour se concentrer sur le don présent en lui, comme le lui avait conseillé sa professeure, madame Damask. Il crispa les lèvres, invoquant ce pouvoir qui ne demandait qu’à être employé… mais seul le néant lui répondit. Mais que se passait-il ? Pourquoi n’arrivait-il pas à user de la Force ?
Il commença à paniquer.
- À l’aide ! Au secours !
Il fixa de nouveau les créatures arboricoles, perchés sur des arbres plantés dans des pots, autour de lui. Il devinait que leur présence n’était pas due au hasard… se pourrait-il qu’ils soient la raison pour laquelle ses pouvoirs lui étaient inaccessibles ?
Comment avait-il atterri dans cette prison ? Ah oui, il se souvenait maintenant.
Comme tous les milieux d’après-midi, un muun du Clan Bancaire venait le chercher en limousine à la sortie pour des cours de soutien au siège de la corporation. Madame Damask était partie de Coruscant depuis un certain temps, prétextant des raisons familiales. Mais elle lui avait fait promettre de continuer à travailler tout en le rassurant sur ses pouvoirs qui seraient mis en valeur tôt ou tard.
Un autre congénère assurait depuis lors, un intérim appréciable pour l’orphelin même si celui-ci préférait madame Damask, qu’il considérait comme sa maman adoptive.
Ce dernier après-midi, c’était une twi’lek à la peau verte qui l’attendait. Elle l’avait pris par la main en souriant, disant s’appeler Yemi. Gervan n’avait eu aucune raison de se méfier, elle s’était montrée si gentille.
Mais rapidement, elle avait quitté le couloir de circulation aérienne pour se rendre sur une petite place huppée et élégante. Cela lui avait paru incongru mais elle lui avait expliqué toujours avec douceur qu’il devait rencontrer quelqu’un d’important, intrigué par ses capacités. Gervan avait senti que la twi’lek disait vrai.
Aucune raison de s’inquiéter, donc.
Jusqu’à ce que la jeune femme ne se plaça derrière lui et ne lui appliqua subitement un morceau de tissu empli d’un liquide à forte odeur. Il n’avait pas eu le temps de se débattre qu’il avait basculé dans une torpeur profonde, entendant la twi’lek répéter qu’elle était désolée et que c’était pour son bien…
Voilà comment, il s’était retrouvé ici. Mais pourquoi l’avait-on enfermé dans cet endroit effrayant, avec ces créatures placides qu’il ne connaissait pas ? Il n’avait pourtant rien fait de mal. Non, il ne comprenait pas.
Tout à coup, un grincement de duracier rouillé précéda l’ouverture de la lourde porte de duracier. Une fine silhouette féminine encapuchonnée s’avança à pas léger, avant de retirer son capuchon. Laissant apparaître le visage d’une jeune zeltronne aux yeux mauves, auréolé de magnifiques cheveux bleus.
- Bonjour, mon petit. Tu es bien installé ?
Gervan frissonna au ton mielleux de celle dont il était captif.
- Qui… qui êtes-vous ?
Elle se pencha vers lui pour lui caresser le visage.
- Je suis ta nouvelle amie. Tu as l’air si mignon, je suis sûre que nous allons bien nous entendre, tous les deux.
- Où… où est madame Damask ?
- Chut. C’est moi qui vais prendre soin de toi, à partir de maintenant. Il est très important que tu sois un petit garçon sage et obéissant, pour que tu assimiles parfaitement les futures leçons que je te prodiguerais, hmm ?
Même si elle était déconnectée de la Force à cause des ysalamiris, elle savourait sa terreur enfantine grâce à ses phéromones.
- Vous êtes une méchante ! Laissez-moi partir !
Yanila se contenta de sourire.
- Je vous déteste !
- Bien, fit-elle. La colère est la première étape qui t’ouvrira la porte d’un grand pouvoir. Tu as la capacité de le maîtriser pour devenir un être exceptionnel. Madame Damask a dû te le l’expliquer, hmm ? Non ? Oh, quel oubli fâcheux.
Gervan se figea en surprenant le ronronnement d’un droïde sphérique qui lévita tout à coup, autour de la tête de la zeltronne.
- 2-B-1 va s’occuper de toi, déclara-t-elle. Il t’enseignera la douleur, un moment important de ton instruction. 2-B-1, tu es prêt à prendre la suite ?
- Ce sera un honneur d’enseigner à ce petit t’as d’os. Ne pensez-vous pas cependant qu’il faudrait lui offrir un hochet, étant donné son très jeune âge ?
- Tu n’es pas là pour le chouchouter. Mets-toi au travail.
Yanila caressa le menton du jeune prisonnier.
- Je reviendrai, Gervan. Quand tu seras prêt à embrasser ta destinée.
La jeune Sith quitta le cachot, au moment où le droïde s’approcha en brandissait ses appendices intimidants, où étaient insérés des seringues.
- Je suis navré, jeune humain, de vous infliger un tel traitement. Mais cela fait partie de ma programmation.
Alors Gervan pleura, suppliant qu’on le laisse tranquille. Ses cris se répercutèrent dans les souterrains quand la torture commença.



Voilà, j'espère que cela vous a plu ! C'EST BIENTÔT FINI :x :x :x :x !!!

A samedi prochain, pour la clôture définitive de cette longue fan fiction sur la saga Jedi corellien :oui: :oui: !

N'hésitez pas à me faire part de vos retours :jap: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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