.
CHAPITRE 24 : Le retour des mouettes à béton
Leurs Retrouvailles Sitôt arrivé Jolinar, indifférent à l'agitation, se dirigea vers le dortoir. Équipé et casqué, le MP7-X sur la poitrine, seule sa longue pique de force le distinguait des autres flics. Ils ne l'utilisaient habituellement – et avec de nombreuses restrictions- que lors des émeutes ou des mouvements de foule. Le SD-X qui le suivait, 046, venait renforcer son collègue.
Jaden, Jas et le droïde avaient relâché leur garde et un seul flic gardait la porte.
- On va bientôt les évacuer par une porte latérale, nous attendons le feu vert des démineurs, expliqua-t-il à celui qu'il prenait pour un des agents de l'inspectrice.
- Très bien, je voulais juste m'assurer que…
- Papy !! C'est Papy !!
Le vieil homme qui venait de relever son casque eut juste le temps de s'accroupir et d'écarter les bras pour recevoir le petit missile qui lui fonçait dessus !
- Oui, je suis la, mon petit ! Mon Jolee, que je suis heureux de te voir !
- tu es venu ! Tu es venu me sauver, je leur avait bien dit !
Il se tourna fièrement vers les autres gamins, l'air de dire : vous voyez bien !
- Oui, mon Jolee, je suis venu ! Tout ça c'est grâce à Jaden, tu sais ? Il a été très courageux : il s'est laissé kidnapper pour nous guider jusqu’ici !
Ils se parlèrent un moment à voix basse, sous l’œil ahuri du flic de garde. Puis il y eut un crépitement dans son écouteur.
- Jolinar ? C'est Sasha. Jolee va bien ?
- Très bien, merci !
- Pourriez vous le laisser à la garde des garçons et venir nous rejoindre ? Nous avons besoin de vos compétences, ici ! Je voudrais éviter le bain de sang.
- j'arrive, monsieur le président !
Jolee avait entendu, il ne doutait de rien :
- tu vas aller punir les méchants qui nous ont enlevés ?
Il se tourna vers les autres.
- mon papy, il est peut-être vieux, mais c'est un grand guerrier !
Il se détacha lui-même des bras de son grand-père, non sans regret et lui ordonna :
- allez, papy, vas leur montrer que c'est toi le plus fort !
Son arrière grand-père joua le jeu :
- j'y vais ! Ils vont voir qui c'est Jolinar, moi, je te le dis ! Jaden, je te le confie !
Il expliqua à son arrière petit-fils :
- Lui et son copain Jas sont aussi de grands guerriers, tu sais ? Et très malins, aussi : Jaden s'est laissé attraper exprès par les méchants pour qu'ils nous mènent à cet endroit !
- Bien sur, grand-père ! Je le protégerai, promit Jaden
Une affirmation que le garçonnet prit à la lettre, car il se glissa sous le bras du jeune Jedi.
Puis le vieil homme s'adressa au flic ébahi :
- pourquoi croyez-vous que j'ai accepté de reprendre du service, à mon age ? J'avais la meilleure des raisons !
Il ne mit pas longtemps à rejoindre Sasha/SyDney, accompagné de Sly (SyD 125) et de deux SD-X.
Sasha aurait préféré qu'ils aident au nettoyage au palais, mais ils étaient ses gardes du corps. Morja avait approuvé, ajoutant :
- vous n'en auriez pas d'autres, des fois ?
Voir le président risquer sa vie n'était bon ni pour son moral ni pour son estomac. Sasha s'était bien gardé de répondre : qu’aurait dit le flic s’il avait su qu’il en restait dix au palais ?
- Alors ?
- il y en a une dizaine qui se sont retranchés au fond, derrière ces containers. J'ignore qui porte, enfin, vous voyez ce que je veux dire et qui...
Sasha/SyDney était un peu à l'écart et parlait tout bas, mais on ne sait jamais.
- Vous avez leur trombine ? Bien ! Pas le rodien, c'est certain ! Lui, c'est Arell, l'autre c'est Hodell, celui-là… Je ne suis pas sur de l'identité, mais oui ! Et, bien sur, Irghall ! Vous connaissez son hôte.
- Avram ! Mais je me demande s'il n'était pas volontaire.
- Avec Irghall, c'est possible.
- Et les autres ?
- non aucun, j'en suis certain !
- ça correspond à leur attitude : des professionnels, fit remarquer Berylle, arrivée entre-temps avec ses enquêteurs et SD-X 154 qui ne la lâchait pas. Le rodien est recherché pour divers méfaits, dont trois meurtres. Nous faisons une recherche sur les autres. Pourriez vous parler aux vôtres ?
- Je suis là pour ça, répondit le vieil homme d'une voix changée :
- Arrhell, Irg'hall, Teskaa Maa Jol'nar ! T'ejen ka ja fruuuuu ! Ollk erku tesk !
- hé qu'est-ce qu'il raconte, le flic, gronda le Rodien, soupçonneux !
- il dit qu'ils savent tout. Il veut nous parler, répondit quelqu'un.
- Alors qu'il parle en Basic !
- Nell seda roona rodiu ?
- Tiens, tu parles rodien, Berylle (1) ?
- Et oui ! Reee no laa Reedlooo, Ishiii Lee Coruscant, fiva rodia ker ?
Elle traduisit à voix basse :
- préfères-tu une confortable cellule sur Coruscant ou la mort sur Rodia ? C'est-ce qui arrivera si on l'extrade.
- réfléchis à ma proposition, Reeedloo, elle est très avantageuse ! Cria-t-elle en basic.
- Qu'est-ce qu'elle t'a offert, la flic, fit un des truands d'une voix soupçonneuse.
Une dispute éclata :
- poursuivez, Jolinar, ils sont occupés !
Celui-ci parla longuement et traduisit les réponses.
- Ils disent qu'ils ne voulaient tuer personne, jusque obliger le sénat à nous rendre notre monde. Et aussi rendre service à leur mécène : Il n'était pas prévu d'utiliser la machine ici, ils voulaient s'en servir pour chasser les colons de Itikitaï. Utilisée à faible puissance, elle provoque des cauchemars, des hallucinations et a un effet hypnotique : ils voulaient faire croire aux colons que notre monde était hanté. Mais quelqu'un a promis de recréer nos hôtes d'origine et ils ont accepté le marché.
- ils sont prêts à tout déballer, on dirait…
- Je les ai accusés de vouloir provoquer un massacre, ce qui les a horrifiés : nous ne sommes pas des assassins, même si nous pouvons tuer sous l'effet de la colère.
- que voulaient-ils obtenir en utilisant la machine à plein régime ?
Jolinar demanda, la réponse fut courte.
- Prendre le contrôle d'assez de sénateurs pour faire voter des lois, et de la population pour qu'elle les accepte ; excusez-moi, je dois me retirer : ce n'est pas bon pour mon hôte.
- Berylle, parle encore au rodien, j'ai une idée.
Démineurs Il partit retrouver le commandant Morja et le Jedi Larke, qui préparaient l'évacuation. Larke avait été formé par la CorSec. Avec ou sans Force, il savait gérer ce genre de situation
- Où en sommes nous ?
- les deux portes latérales sont piégées et ils n'ont pas fait semblant ! Si nous avions essayé de forcer le passage, l'assaut aurait tourné à la catastrophe.
- Et le local des Ysalamiri?
- Piégé, lui aussi, grimaça le Jedi. Chaque support de vie est muni d'explosifs.
- pas bon, ça ! Mais pourquoi les piéger ? Pour qu'on ne puisse pas les sortir ? Tout ça pour un ou deux Jedi ?
- C'est une commande à distance, intervint le sergent Tholan, démineur. Soit l'un des comploteurs retranchés l'a, soit…
- C'est quelqu'un d'autre, mais qui ?
Morja rappela ses objectifs :
- Ma priorité, ce sont les otages. Le hall est toujours bloqué, j'ai pensé utiliser les boucliers mobiles, mais il faudrait que mes agents portent les enfants, ce qui signifie seulement quatre à la fois. Ils sont vingt et un, ce serait trop long et compliqué : je vais les faire passer par les tunnels, tant pis ! Ils sont déjà en bas. Nous sommes en train de sécuriser l'itinéraire : lumières, longes de sécurité, passerelles etc.
- Vous avez raison : Civol m'a dit que les Sith comptaient s'approprier les enfants !
Larke, préoccupé, intervint :
- Oui, c'est leur style ! J'ai demandé des renforts, mais nous sommes très peu nombreux, vous savez bien pourquoi !
Sasha s’inquiétait aussi, pensant à voix haute :
- Tant qu'ils ne sont pas en sécurité… C’est décidé, j'appelle d'autres amis ! Ils sont équipés pour lutter contre ce type de menace.
Sydney avait déjà pris contact avec Tycho Gand. La conversation fut courte.
- Il s'apprêtait à nous rejoindre, transmit-il sur la liaison privée. Ils n'ont pas d'Ysalamiri -Tous sont pris ailleurs-, mais W'arr l'accompagne avec un peloton de Reapers.
- W'arr avec des garougs ? Ça promet : lui aussi est capable de bouffer du Sith au petit déjeuner ! Enfin une bonne nouvelle !
- Tout dépend de leur nombre ! Je crois qu'on devrait appeler quelqu'un d'autre, suggéra le droïde, toujours sur la liaison privée, il n'est pas loin.
Sasha hésita tout de même une seconde avant de consentir.
- moi qui voulais le laisser en dehors du coup, c'est raté !
SyDney contacta Marek :
- Il est déjà en route : ses gars ont repéré une forte concentration de truands qui arrivent par les niveaux inférieurs et il les suit !
Des nouvelles inquiétantes, que le président s’empressa de divulguer aux deux autres :
- J’ai deux nouvelles ! La mauvaise, c’est qu’on va avoir de la visite : des criminels se rassemblent en masse dans les bas-fonds et ils sont tout près ! Combien pariez vous qu'ils connaissent l'existence des conduits et qu'ils seront bien accompagnés ?
Morja réalisa que son option n'était pas peut-être pas la bonne et décrocha son comlink:
- Les Tunnels ? S'ils connaissent leur existence… Lieutenant Brun : alerte maximale, préparez-vous à une attaque venue de l' extérieur ! Je vous envoie des renforts !
Il réfléchit à haute voix :
- Trop tard pour les faire remonter. Nous devrions peut-être tous les rejoindre ? Les couloirs et les salles inférieures nous procureraient abris et obstacles , mais nous serions coincés entre deux feux.
- Et la bonne nouvelle, s’enquit le Jedi ?
- c’est que les amis qui les ont repérés vont les suivre. Ils sont nombreux, ont la puissance de feu de croiseur et des flingues de concours.
- Ah, encore des pirates, marmonna Larke qui avait de la culture !
- Nan, des contrebandiers, cette fois, rigola le président.
Sasha rappela ensuite :
- à vous de voir, mais pas question de leur laisser la Machine ! Elle est toujours entre les mains des terroristes. Sergent, les charges des portes latérales sont elles aussi télécommandées ?
- Oui et non, les détonateurs réagissent aux chocs brutaux ou à l'ouverture, mais ils peuvent être désamorcés à distance.
- Donc, on ne peut pas sortir par là ! Il ne reste que les tunnels et l'entrée principale. Mais si nos ennemis ont la clé, eux peuvent rentrer ! Dans ce cas, faites en sorte qu'ils ne puissent pas être désamorcés. Et sinon… vos démineurs ont aussi des explosifs, je suppose ?
- De quoi faire sauter plusieurs sas !
- Oui ? Alors, pourquoi ne pas préparer une petite surprise à nos assaillants? Par exemple, placer quelques charges dans les couloirs d'accès aux portes ? Avec toutes les saloperies que vous avez désamorcées dans votre carrière, vous devriez pouvoir nous concocter des trucs sympas.
Le Sergent consulta son supérieur qui acquiesça.
- Je pense, oui ! Mais, président, où avez-vous donc appris tout ça ?
- à la pire des écoles.
Larke intervint :
- Et les Ysalamiri ? Jaden et moi serions plus efficaces sans eux !
- Mmmhhh… Les Sith aussi ! Ce vide de Force rétablit l'équilibre en faveur de nos agents – Oui, je sais Larke, moi aussi je trouve ça désagréable- mais nos ennemis seraient bien plus handicapés que nous.
Sasha comprit vite que son idée était bancale.
- Mais non : nous devons partir de l'hypothèse qu'un de leurs complices les a piégés et qu'ils peuvent les neutraliser à volonté. Mmmmh, vous avez raison : si on ne peut pas les désamorcer, on peut toujours les faire sauter avant eux ! Cela vous donnerait, ainsi qu'à Jaden, un petit avantage et nous un préavis. Peut-on le faire sans que tout explose ?
- Je vais vérifier, promit le démineur !
- Président, Il est temps pour vous de quitter les lieux ! Passez par les portes principales, les inspecteurs , leurs transports et leurs droïdes vous escorteront en lieu sûr.
Si Morja faisait preuve d'autorité, c'est qu'il se voyait déjà coincé entre deux feux avec ses otages ET un président qui aurait dû être en sécurité dans un central ops bien protégé !
Le Jedi était du même avis :
- Le commandant a raison, Président.
- D'accord, d'accord ! Mais Je m'occupe d'abord de cette fichue machine ! Prêtez-moi trois snipers, des spécialistes du container de gelée.
Avec un gros soupir, et une sourde envie d'étrangler le jeune politicien, Morja obtempéra. Il fut bien tenté d'user de la force pour évacuer le prez, mais l' « armure » était un sérieux obstacle à ses projets. Selon ses informations, elle résistait même à un voire plusieurs tirs électro-magnétiques. Si seulement il avait su que SyDney était tout à fait disposé à obtempérer !
Les Oiseaux Sasha expliqua son plan aux snipers, revint en vitesse et attendit qu'ils se placent pour intervenir. Il se plaça à découvert, armant ses lance-aiguilles.
- Avram ! Docteur Avram ! Je suis le président Vega an-Herrion, vous savez le petit jeune à qui vous avez raconté votre séjour sur Herrion.
- Je me souviens de vous… Et de votre droïde, fut la réponse méfiante.
- J'ai besoin de votre coopération : Vos alliés Sith vont attaquer et vous savez bien ce qu'ils feront de votre machine, s'ils s'en emparent ! Un engin de destruction massive, comme à l'origine, comme le voulait le Moff Terkel !
- Nooon ! Il ne faut pas, il ne faut pas !
C'était un hurlement de désespoir.
- il ne faut pas ! Je me rends, nous nous rendons !
- Parle pour toi, mauviette, gronda le rodien.
Ni Sasha ni les snipers n'eurent le temps de réagir : un revers de hache et le petit ornithologiste s'effondra. Le Rodien n'eut pas le temps de parader ou de doubler son coup : quelque chose de gris se détacha du haut plafond et vint percuter sa tête. Un volatile ! Un oiseau gris béton, bientôt suivi par deux, quatre, dix congénères ! Les mouettes avaient un bec dur et acéré et les coups désordonnés du rodien ne fendaient que de l'air. Il hurla quand l'une des bêtes creva l'un de ses grands yeux, tenta de fuir en vain ses assaillants… Sa fuite – ou l'assaut concerté des volatiles- le mena au puits béant dépourvu de toute rambarde. Il chuta, et son long hurlement se fit de plus en plus ténu
Leur vengeance accomplie, les mouettes s'égaillèrent, sauf une qui se posa près du petit humanoïde mortellement blessé.
Berylle, qui s'était avancée à couvert derrière l'armure, tira deux fois avec le fusil nippan, utilisant les micro projectiles des cartouches vertes, Détonations assourdissantes, grêle de billes de bronzium sur les caisses : ayant obtenu toute leur attention, l'inspectrice hurla aux terroristes et malfrats retranchés:
- Vous vous rendez ! Tout de suite ! Sinon je rappelle nos amies ailées !
Le bluff fonctionna : les symbiotes avaient déjà jeté leurs armes, les autres entendirent les micro-billes cribler les caisses qui les abritaient et le mur derrière, se souvinrent du hachis qu'était devenue la tête du rodien, Une mort horrible : un blaster aurait fait moins de dégâts, pensèrent-ils.
- D'accord, on se rend !
- Qu'est-ce qui t'a pris ? On y était presque ! La négociation, tu connais ? Gronda-telle.
- plus le temps : on va avoir de la visite et ce ne sont pas des amis ; Y en a toute une armée ! On peut toujours se tirer par les tunnels, mais pas en leur laissant cette machine
- T'aurais dû me prévenir ! Une armée, tu dis ? Ce fusil va encore servir !
Sasha avait eu le tort de le lui faire essayer sur Herrion. Elle adorait cette arme. Un arme de fermier ?
- Jolinar, pouvez vous demander…
Mais vieil homme filait déjà rejoindre les enfants ; il savait que les Siths les convoitaient. Il fut rejoint par le Jedi !
- bon, tant pis ! Morja ! Il faut faire sauter la machine : Il vous reste de quoi faire Boouuum ?
- Boumm ? Tu veux dire exploser ?
- Que Capra ou que ce salopard de Civol ne reconnaissent pas la citation, mais toi ?
- ah, encore une allusion à ta série favorite ! Désolée, moi j'ai toujours préféré Princesse Tina et ses amis ! Tiens, justement, elle avait un fusil de ce genre. Enfin, un Outlander de la Czerka, mais c'est tout comme…
Sasha/SyDney, comprenant qu'ils ne récupéreraient pas leur fusil fétiche, firent passer les chargeurs à Berylle et quelques cartouches supplémentaires.
- Cartouches vertes, les meilleures contre les manieurs de sabre. Et un chargeur de jaunes, au cas où. Moi, j'ai trouvé mieux !
Sasha/SyDney entreprirent de délester les prisonniers de leurs chargeurs, vérifièrent les projectiles – des perforants- et récupérèrent, non pas deux, mais trois MP7-X. Un dans chaque main, l'autre fixé magnétiquement sur la poitrine. Sly se contenta de sortir un blaster à tube multiples et un fusil nippan. L'un des SD-X (222) le récupéra, son collègue (333) se servit dans le stock laissé par les prisonniers
- Vous aussi, équipez-vous, ordonna le duo aux enquêteurs de Berylle.
- On peut utiliser des blasters maintenant, vous savez : les tech ont arrêté l'installation, objecta l'inspecteur Dods
- Un Sabre Sith entraîné peut dévier un tir de blaster avec son arme, Mais un chargeur complet de ces engins ? 20 coups par seconde, qui dit mieux ? à moins que vous ayez les mêmes blasters que Sly ! répliqua le Prez.
- vingt coups à la seconde lui aussi, se vanta le droïde. Vous croyez qu'ils pourront tout dévier ?
- Et s'il y a un maître Sith ? S'interrogea Berylle.
- Ah là, c'est plus pareil ! J'ai cru comprendre que certains pouvaient arrêter les tirs de blaster. Et renvoyer à l'expéditeur un chargeur complet de ces projectiles, je suppose ! Un maître Sith ? Si vous croyez à quelque dieu, c'est le moment de prier pour qu'une armée de Jedi soit cachée dans les parages. Des maîtres, si possible. Ou les Solo/Skywalker au grand complet !
Comme les démineurs tardaient à arriver, Sasha avisa la vibro-Hache du Rodien.
- Tant pis, on va les réduire en miettes nous-mêmes, ces machines !
En récupérant l'objet, Sasha se rendit compte qu'Avram vivait encore… Le Symbiote !
- Médic, un médic !
- Inutile… Irg'hall a essayé, souffla le mourant. Il s'épuise inutilement, souffla le mourant.
- Nous pouvons toujours le sauver, lui : nous avons des containers…
La voix changea, parlant avec plus de force.
- Pour y rester enfermé pour l'éternité ? Je périrai avec mon hôte, il en est digne ! Avram est quelqu'un de bien ! Il a compris notre désespoir, il aurait pu me résister, mais il a coopéré quand je lui ai expliqué que je ne voulais pas d'un massacre. Nous n'aurions jamais dû écouter ce corpo. Et encore moins les Sith ! Il veut vous parler…
Avram était un idéaliste :
- Leur lutte est légitime, il faut cesser ce saccage, tous ces mondes dévastés, partout…
Il se tut, ferma ses grands yeux. La mort était proche. Mais il avait encore un lien avec la vie . Il braqua ses grands yeux sur le volatile qui semblait le veiller:
- Les mouettes… mes pauvres mouettes… vous allez tout arrêter, maintenant…
- pourquoi donc ? L'argent est là, le projet a été approuvé : les mouettes méritent bien de survivre ! Elles prouvent chaque jour que la vie peut s'adapter à tout !
Sasha sentit de la reconnaissance dans les yeux du petit ornithologiste, puis la vie les quitta…
Quelque chose, comme une gelée s'écoula des blessures, puis elle noircit et se figea. Il ne resta plus qu'une poussière couleur de cendres. La mouette poussa un cri déchirant, observa un instant Sasha/SyDney puis prit son envol.
- Adieu, Avram ! Puissiez vous être un Fyrren insouciant, dans votre prochaine vie. Ou une mouette à béton, si vous préférez ! Elles vous avaient déjà adopté, semble-t-il.
Sasha n'y adhérait pas lui-même, mais nombre d'herrians croyaient en la réincarnation. Dont, secrètement, (cela faisait vraiment très bouseux herrian) sa mère adoptive.
Le réveil de la Force Il y eu comme une pétarade et Sasha sentit la Force revenir. Il se rendit compte combien elle lui avait manqué.
[Ils arrivent… les tunnels!] ça, c'était Jas !
[ attention aux portes latérales] Là, c'était W'aar, [attention, elles sont piégées] prévint-il.
Morja avait été obligé de diviser ses forces ; s'il en avait envoyé un maximum avec le lieutenant Brun, deux équipes protégeaient le président et les sénateurs qui avaient usé de leur autorité pour rester « au nom du sénat ». Sasha ayant décrété l'état d'urgence, ils avaient argué que le sénat, ou ses représentants, c'est à dire eux, devaient être informé en permanence de la situation. Espérant secrètement pouvoir participer à l'action, Tim et Kas avaient récupéré leurs blasters, que leurs gardiens avaient confisqué. Deux vraies têtes brûlées, ces augustes sénateurs ! Pas étonnant que Sasha et eux s'entendent si bien !
Go'Hota, plus prudent mais plus expérimenté avait puisé lui aussi dans l'énorme stock d'armes à projectiles.
- L'entrée principale est sécurisée. Huit Reapers viennent d'arriver pour renforcer mes agents et leurs droïdes. Pour l'évacuation, j'ai deux blindés : l'un était prévu pour évacuer les otages, l'autre pour les prisonniers. J'aurais dû faire garder les autres portes aussi, regretta Berylle.
- T'as pas assez de monde pour ça. Ces portes sont piégées. Et puis tes droïdes, aussi débrouillards soient-ils, ne sont pas conçus pour les batailles rangées. C'est moi qui aurais dû demander une compagnie de gardes, ou des Reapers ! Ou garder avec moi tous nos SD-X ! Si tes gars tiennent la place, on aura au moins une porte de sortie au cas où !
- au cas où ? Nous n'avons plus rien à faire ici !
Une puissante explosion lança le début des hostilités. Il y eut un silence, puis des hurlements qui ressemblaient à des cris de guerre. Puis, plusieurs détonations, d'autres hurlements… de douleur cette fois.
- Hé, Hé, ils vont courir beaucoup moins vite, je crois. Morja ?
- Le couloir sud s'est effondré : personne n'y passera sans matériel lourd pour déblayer. Ils ont réussi à ouvrir la porte nord, mais n'ont pas détecté les pièges ; Les cris de douleur venaient de là. Nous pouvons tenir.
- Vos démineurs sont des terroristes qui s'ignorent ! Nous sabotons cette machine et on y va ! SyDney ?
Les droïdes avaient ouvert les caisses. SD-X 154 s'occupa du calculateur principal en développant son sens artistique : le métal et les circuits fondus avaient la cote en ce moment dans les galeries d'art. Sasha/SyDney testèrent avec enthousiasme leur vibro-Hache sur divers instruments dont ils ignoraient totalement le rôle.
- Les enfants, on arrête de jouer, vous avez tout cassé ! Allez, on se replie !
- Sûr : elle va beaucoup moins bien marcher, maintenant, lâcha un président très content de lui. On s'en va !
L'enquêteur Bakir avait une ouïe très développée et de longues oreilles. Des bruits bizarres en provenance du puits le poussèrent à s'en approcher ; Sly le suivi, ses capteurs à l’affût. Quand le raffut cessa, ils comprirent d'où venaient ces échos bizarres et donnèrent l'alerte :
- Trop tard ! Le puits !! Il y a du monde dans le puits !!
En guise de confirmation, quelque chose en surgit, s'éleva haut dans les airs et vint s'écraser non loin de Berylle et de son homme.
- ça vole, les rodiens, demanda-t-elle en reconnaissant le truand à la hache.
- pas que je sache ! D'ailleurs, il a totalement raté son atterrissage.
De vastes plate-formes sur répulseurs surgirent du puits. Et dessus, des silhouettes bipèdes, mais aussi…
- d'où elles viennent, ces… monstruosités ?
Certaines semblaient vaguement humaines, d'autres…
- Des bas-fonds. Il y a toute une faune bizarre là-dessous ; Nous y sommes descendus en force, une fois, pour capturer un criminel. C'était… Horrible ! Mais pas autant que ça !
- Ouais ! On dirait que les Sith sont aussi doués que les Doloriens pour apprivoiser les monstres.
Le problème, c'est qu'ils étaient entre eux et la sortie.
En bonne enquêtrice, Berylle était douée pour les déductions :
- Alors là, on est mal !
- Très mal ! Confirma son compagnon.
- Tu vois, tu aurais dû me laisser emporter mon désintégrateur, lui reprocha son droïde.
Note:
1 Moi pas! Toutes mes excuses pour ce yaourt.
.