Bonsoir, voici la suite de cette fan fic!
Voici donc le début de l'arc sur Corellia
! Dans ce passage, Oreste va retrouver sa famille et notamment sa mère dont il a été séparé pendant longtemps! comment vont se dérouler ces retrouvailles?
Je vous laisse découvrir ça
!
Corellia, capitale Coronet
Oreste et Gelfran avaient nourri quelques appréhensions lorsqu'ils avaient atterri sur le principal statioport de la capitale. Mais elles furent vite dissipées lorsqu'ils furent certains qu'ils n'étaient pas recherchés dans le système.
Les douaniers s'étaient montré bien plus accommodants lorsque l'ancien Jedi avait pris le risque de décliner sa véritable identité. Les Tissan demeuraient une famille respectée parmi leurs compatriotes bien qu'ils aient déménagé du centre ville pour s'installer dans la banlieue. Le chemin d'Oreste s'écarta alors de celui de Gelfran.
Au moment où ils commençaient à créer une certaine complicité mutuelle.
Le jeune homme avait rassemblé ses maigres affaires avant d'échanger quelques derniers mots avec le vétéran.
-Va retrouver ta famille et fais-toi oublier, fiston. Le meilleur moyen d'être heureux est de profiter des simples plaisirs du quotidien.
-Je vais suivre votre conseil, lui affirma. Même si c'est assez plaisant de l'entendre de la part de quelqu'un qui n'a pas hésité à se mettre à dos le Soleil Noir pour m'aider.
-Heureusement pour nous deux, le Soleil Noir n'est pas fortement implanté ici.
-Quoi qu'il en soit, c'est quelque chose que je n'oublierai jamais.
Gelfran l'accompagna jusqu'en bas de la rampe d'accès. Oreste lui serra la main avant de faire quelques pas. Et de se raviser.
-Comment allez-vous occuper vos journées? Demanda-t-il subitement.
-J'ai des affaires à conclure au Secteur Bleu. Sans parler que j'y compte exercer mes talents au sabacc.
-Ca, je ne crois pas ce soit une bonne idée, lança le corellien comme boutade car il ne se rappelait que trop bien comment s'était terminée leur dernière partie sur Coruscant.
Gelfran étouffa un rire ayant compris l'allusion avant de lui souhaiter:
-Bonne chance et bonne vie à toi, Oreste.
-Que la Force soit avec vous, Gelfran.
Le contrebandier lui adressa un dernier signe de main avant de disparaître dans la soute de la Perle du Corsaire.
Oreste ignorait si il le reverrait de sitôt. Il y avait de fortes chances que ce ne soit pas le cas. Il rajusta son sac contre le flanc, accroché par l'épaule alors qu'il admirait les sommets des tours de duracier du centre ville de Coronet.
Tout en apparence, y respirait le calme et l'insouciance. Par miracle, Corellia avait échappé aux ravages de la dernière guerre et il priait intérieurement pour que cela continue ainsi. Si la Force le voulait, peut-être que la paix imposée par un Empire despotique lui permettrait paradoxalement de retrouver le Jedi qu'il devrait être.
Et de méditer sur les erreurs, les fautes qu'il avait commises. Les crimes qu'il avait commis. Il était peut-être temps d'avancer.
En espérant que l'Empire ne le suivait pas à la trace.
Il s'avança vers la sortie du statioport et héla le premier aéro taxi qu'il aperçut. Contre une poignée généreuse de crédits, le chauffeur l'emmena à travers les couloirs de circulation aériens vers la lisière de la capitale.
Tout au long du trajet, il passa devant les musées célèbres à travers la galaxie pour les trésors historiques qu'ils abritaient notamment sur l'épopée de l'expansion de la République et le rôle décisif des corelliens dans la découverte des principales voies hyperspatiales. Il eut l'occasion d'apercevoir l'ampleur de l'affluence des touristes issus de d'autres mondes du Noyau, qui n'avait pas tari pendant la guerre et semblait reprendre de plus belle depuis la fin des hostilités.
Il traversa le carrefour où l'un de ses frères avait péri dans un banal accident de circulation. Qu'il avait prédit mais pas su empêcher.
Plus il s'approchait du nouveau pavillon familial, plus son appréhension croissait sur la nature de l'accueil qui lui serait réservé. Soulagerait-il des angoisses nées à la suite de la Purge lancée par les impériaux ou ne rencontrerait-il qu'une hostilité générale qui le forcerait à repartir?
Il serait bientôt fixé.
Le chauffeur le déposa l'entrée d'un grand portail de duracier qui barrait l'entrée du domaine des Tissan.
Oreste promena ses yeux verts et gris qui s'attardèrent sur une holocaméra accrochée en haut sur sa droite. L'objectif se braqua sur lui et une voix nasillarde lui demanda mécaniquement:
-Veuillez vous identifier.
-Oreste Tissan.
-Identification en cours.
Au bout de quelques instant:
-Identification positive, bienvenue monsieur.
Le portail s'écarta lentement, suffisamment pour le laisser passer avant de se refermer dans un claquement sourd.
Devant lui, s'étalait un jardin brillant de mille teintes colorées qui rappelaient les miracles que la Force pouvait accomplir en créant la vie. Après avoir tant connu les horreurs de la guerre, l'existence d'un tel paradis pouvait sembler surréaliste.
Une allée droite traversait ce manteau de pétales resplendissantes et d'épines acérées de roses provenant d'espèces différentes. Et menait à l'entrée d'une demeure imposante, qui avait l'allure d'une forteresse antique aux tours tronquées.
À mi chemin, une silhouette féminine ressemblant à une brindille fragile était penchée sur l'une des roses qu'elle était en train de tailler. Accompagnée d'un droïde protocolaire qui l'assistait dans cette tâche. Malgré la distance qui l'en séparait et grâce à l'ouïe qu'il avait aiguisée par sa formation de Jedi, Oreste l'entendit distinctement déclarer sous le chapeau de paille qui la coiffait:
-Cet électro sécateur est usé, il faudra penser à le changer.
-Bien maîtresse, répondit docilement le serviteur d'un ton monocorde.
Le jeune homme ne put se retenir de tressaillir de joie lorsqu'il reconnut le timbre de la voix de sa mère. Il aurait du le parier car la botanique avait toujours constitué pour elle un refuge, pour ne pas dire une passion.
Il s'avança à pas posés pour attirer son attention et ne pas l'effrayer.
Elle se tourna rapidement vers lui, preuve que le temps n'avait pas altéré sa vivacité d'esprit. Malgré les rides qui flétrissaient son visage en profondeur. Une étincelle de bonheur incommensurable étincela néanmoins dans ses yeux lorsqu'elle le reconnut.
-Salut maman.
-Oreste? Fit-elle abasourdie.
Figée comme une statue, bouche bée, elle se jeta pour étreindre son fils trop longtemps éloigné d'elle. L'enfant prodigue de retour chez lui, le lui rendit.
-Nous t'avons tous cru mort lorsque l'Empire a été proclamé. Comme tous les autres Jedi.
-Désolé de ne pas vous avoir donné de nouvelles, s'excusa-t-il. Mais j'ai du me montrer discret.
Comme si elle souhaitait se libérer d'un poids, elle enchaîna:
-La CorSec a arrêté tous les Jedi corelliens quelques jours après. Ils ont été ensuite transférés sur Coruscant.
-Que sont-ils devenus?
-Personne n'a plus eu de leurs nouvelles.
Étant au fait de la nature de cet Empire, Oreste savait très bien ce que les derniers mots signifiaient. Malgré leurs relations tumultueuses avec le Haut Conseil de Coruscant, l'Empire n'avait pas oublié que certains Jedi de Corellia avaient participé à l'effort de guerre de la République.
Notamment Nejaa Halcyon à la bataille de Praesetlyn.
Voilà pourquoi ils n'avaient pu bénéficier de la moindre clémence. Dans les révélations apportées par sa mère, un détail avait troublé Oreste.
-Tu dis que la CorSec a livré les Jedi corelliens à l'Empire? S'écria-t-il indigné.
La CorSec n'était autre que les abréviations des forces de sécurité qui n'avaient cessé de collaborer étroitement avec cette branche spéciale de l'Ordre Jedi depuis Keiran Halcyon plusieurs décennies auparavant.
-Ils n'ont fait qu'obéir au Diktat, répondit sobrement Rebecca Tissan d'un air soucieux.
-Le Diktat?
Elle garda le silence, se contentant de l'emmener par le bras jusqu'à l'entrée.
-Plus tard, tempéra-t-elle. Il faut d'abord annoncer la nouvelle de ton retour à tout le monde.
Il traîna alors le pas, gagné par une anxiété de plus en plus croissante.
-Je ne crois pas que je suis le bienvenu, maman.
-Oh si, insista-t-elle. Bien plus que tu ne le crois.
Elle semblait entièrement convaincu de ce qu'elle croyait. Ils montèrent les marches avant de traverser un vestibule où les attendait un autre droïde protocolaire.
-Maître Tissan, quelle joie de vous revoir après tant d'années d'absence.
-Moi je suis heureux de te retrouver, Pégase. Content que tu n'aies pas fini à la casse, ajouta le jeune homme avec un sourire plus élargi
-Merci monsieur.
-Pégase, veux-tu bien prévenir tout le monde?
-Certainement, madame. Tout le monde sera ravi de constater que maître Tissan paraît ne souffrir d'aucun dysfonctionnement de mouvement.
Ils gagnèrent alors le salon, qui était reproduit à l'identique de celui de leur somptueux appartement au cœur de Coronet.
Avec cette fontaine au doux clapotement d'eau versé avec parcimonie sur les rebords, devant laquelle une jeune fille blonde était assise, plongée dans la lecture intense d'un datapad. Elle releva la tête lorsque sa mère avec qui elle partageait les mêmes traits l'appela doucement:
-Litia, nous avons de la visite.
La jeune corellienne devint livide lorsqu'elle croisa le regard de son frère. Celui-ci ne souvenait que trop bien de ce jour où ses pouvoirs furent révélés et de l'hostilité distante de sa cadette dont il avait été pourtant proche avant ce jour fatidique.
Elle se leva pour lui faire face. Ses traits n'exprimaient plus cette ancienne hostilité mais du soulagement bien au contraire.
-Oreste, tu as survécu!
Elle se précipita dans les bras d'un Oreste agréablement surpris qui répondit d'une voix enjouée par ces retrouvailles plus chaleureuses qu'il n'avait osé l'espérer.
-Salut frangine, tu as poussé dis donc!
La cadette Tissan atteignait ses dix neufs ans, étant devenue une femme corellienne de belle prestance certainement convoitée par les plus beaux partis du coin.
-Tu en as des choses à raconter, je pense, fit-elle avec insouciance.
Une insouciance qu'Oreste ne partageait plus lorsqu'il se rappela les morts qu'il avait laissés dans son sillage. Il lui faudrait jouer subtilement avec la vérité s'il ne voulait pas susciter le moindre effroi.
-Toi aussi j'espère, parvint-il à rétorquer sans rien laisser paraître.
Il retrouvait ce qu'il avait de plus précieux, une famille, et commençait à culpabiliser de manquer de sincérité.
Quelques instants après, Pégase ramena dans son sillage un homme âgé et à l'embonpoint prononcé. Sans doute plus provoqué par les soucis que par l'hygiène de vie. Des cernes s'étaient creusées sous ses yeux et ses traits ridés semblaient montrer qu'il commençait à accuser le coup des pressions exercées à son encontre, en tant que membre du conseil d'administration de la Corporation Technique Corellienne.
Dalmon Tissan passa une main sur le haut de son crâne dégarni par une calvitie rampante, un tic nerveux qui témoignait de la tension qui l'habitait. Tension qui s'évanouit aussitôt lorsqu'il étudia son fils de la tête aux pieds.
Il lui démontra son affection d'une courte étreinte avant de lui demander sans préambule:
-As-tu été suivi?
Son angoisse troublait les flux de la Force.
-Non pas que je sache, lui affirma Oreste sans hésiter.
Il le sentit se détendre légèrement.
-Que se passe-t-il donc sur Corellia? Fit ensuite le Jedi fugitif.
L'atmosphère s'alourdit davantage.
-Ce qu'il se passe dans le reste de la galaxie, répondit son père.
Une autre présence fut détectée par Oreste. Celle d'un homme plus jeune que lui et qui le considérait avec froideur.
Glev Tissan ressemblait physiquement beaucoup à Oreste, se différenciant cependant par des taches de rousseur qui constellaient ses joues. Il venait d'apparaître derrière son père et traînait des pieds. Visiblement peu ravi de revoir son aîné.
Son hostilité électrisait les perceptions sensorielles de l'ancien apprenti de Nejaa Halcyon.
-Tu ne dis pas bonjour à ton frère, Glev? Interrogea sa mère.
-Pourquoi, je devrais?
-Glev.., tenta sa soeur pour l'apaiser.
Le cadet se rangea à la hauteur de son père, qui secoua la tête d'un air déçu s'attendant à une joute verbale virulente.
Il tendit un index accusateur à Oreste.
-Si tu avais sauvé Baran de son fichu accident de landspeeder, les choses seraient différentes.
-Je n'étais pas sur place quand c'est arrivé, se défendit le Jedi qui comprit tout de suite que la rancœur de Glev demeurait profondément ancrée.
-Tu savais pourtant que cela lui arriverait. Et tu n'as rien fait.
Oreste se mordit la lèvre de dépit, se souvenant avoir fait part de sa vision à sa mère. Qui avait du le confier immanquablement au reste de sa famille.
-Tu aurais pu utiliser tes pouvoirs de Jedi pour le sauver!
-Ce n'est pas comme ça que ça marche, Glev. Rien de ce que j'aurais pu faire n'aurait changé quoi que ce soit.
-Épargne-moi tes foutaises de podoo!
-Cela suffit Glev, intervint finalement le père.
Dalmon Tissan tombait à point donné, car l'irritation commençait à saper le calme du Jedi qui trouvait injuste la hargne de son cadet à son encontre.
Il ne pouvait être tenu responsable des actes des autres, surtout quand il s'agissait de Baran Tissan.
-Je pense que l'on devrait tous se réjouir du retour d'Oreste, ajouta solennellement Dalmon. Il a du courir des risques incroyables pour rester en vie et nous retrouver.
-Les Jedi sont recherchés par l'Empire, papa, contra Glev.
-Et tu penses à le leur livrer? Répliqua Lidia sèchement en croisant les bras de défi.
Pris de court par cette pique, Glev balbutia.
-Mais non, pas du tout.
Oreste perçut néanmoins que son frère cadet nourrissait quelques arrières pensées à ce propos. Il lui faudrait se méfier de lui à tout hasard..
-Je disais seulement qu'il nous mettait en danger en restant avec nous.
Bien que pourvue de sens, son argument fit bondir sa mère.
-Il est hors de question que tu le chasses de cette maison! Même en étudiant cette option, ce n'est pas à toi qu'il revient d'en décider!
-En effet Rebecca a raison, affirma Dalmon. De toute façon, même s'il nous mettait en danger, Oreste fait partie de la famille. Si sa présence te perturbe tant, tu peux prendre tes affaires et partir d'ici, Glev. Après tout, tu es adulte n'es-ce pas?
Remis à sa place, le cadet serra la mâchoire. Après cet échange, Oreste commençait à posséder une idée plus précise des relations intrafamiliales. Ces dernières ne semblaient pas au beau fixe entre Glev et le reste du clan Tissan.
Il se doutait bien que sa présence avait des chances de les exacerber. Pour l'instant, il avait l'intention de rester.
Il s'adapterait si la Force le voulait.
-Je vais demander à Pégase de te préparer la chambre dans l'aile ouest, lui proposa sa mère. Et je vais te laisser t'y installer, n'hésite pas à demander à Pégase si tu as besoin de quoique que ce soit.
-Ce sera parfait maman, merci beaucoup.
Avant qu'il n'emboîte le pas au droïde protocolaire, Dalmon ajouta:
-Au dîner, nous t'informerons de tout ce que tu auras besoin de savoir.
-D'accord, à tout à l'heure.
-Même ici, Palpatine n'a cessé d'avoir des sympathisants.
Dans la salle à manger, le silence studieux était troublé par les explications de Dalmon à son fils au milieu des bruits de mastications, de fourchettes et de cuillères qui dépeçaient les mets servis par Pégase.
Le jeune Jedi s'était assis entre sa mère et sa sœur, faisant face à son père et à son cadet. Qui semblait totalement indifférent à ce qui se passait autour de lui.
-Notre système a toujours nourri un sentiment d'autonomie voire d'indépendance vis-à-vis de la République. Et notre position dans la galaxie a une importance stratégique.
-J'en déduis que Palpatine a voulu éviter que nous basculions du coté séparatiste, fit remarquer Oreste qui picorait avec sa fourchette le steak de Nerf tendre et délicat cuit à point.
-Dans ce cas il s’inquiétait pour rien, ajouta Litia. Nous n'avions pas plus confiance dans la Confédération des Systèmes Indépendants que dans la République.
Dalmon termina son verre avant de se faire resservir du brandy corellien.
-Dans l'ensemble, il est vrai que la plupart des gens préféraient la neutralité et ne pas se mêler de la guerre en cours.
-Le problème est que la République tout comme les séparatistes ont rallié des partisans à leur cause, déclara sa femme Rebecca.
-Ce qui a provoqué dans Coronet et dans d'autres villes, sur d'autres planètes, des manifestations de soutien, des émeutes et des bagarres de rue. Avec Litia, nous allions faire du shopping mais nous avons cessé de le faire.
-Nous nous sentions en danger.
-Et les autres Jedi corelliens? La CorSec? Personne n'était censé assurer la sécurité?
Ses parents échangèrent des regards désabusés lorsqu'il posa cette question.
-La moitié des Jedi corelliens avaient rejoint la première ligne aux cotés de la République. Comme ton premier maître Nejaa Halcyon, ajouta son père.
-Ceux qui restaient ici étaient malheureusement débordés, fit sa mère qui demandait à Pégase de lui passer le sel.
-La situation est devenue tellement critique que notre gouvernement n'a pas eu d'autre choix que d'appeler la République à l'aide.
Les traits d'Oreste se crispèrent lorsqu'il devina que Palpatine avait profité de l'aubaine pour renforcer son emprise sur le système corellien.
-Je vois, fit-il finalement en reposant son verre devant lui. Je crois que j'ai deviné la suite de l'histoire.
Il promena ses yeux verts et gris, certain qu'il concentrait l'attention de tous. Y compris celle de Glev qui gardait obstinément le silence depuis le début du repas familial.
-Les clones ont donc investi Coronet pour aider la CorSec à rétablir l'ordre public. En veillant à n'arrêter que les agitateurs pro séparatistes, tout en se montrant compréhensifs envers les partisans de la République. Lesquels ont fini par acquérir de plus en plus d'influence avec la discrète bénédiction de Palpatine.
Personne ne releva ses déductions.
-Lorsque l'Empire a été proclamé, un coup d'état pro impérial a renversé le gouvernement en place au profit du Diktat. Lequel a lancé une purge locale contre les opposants potentiels dont les Jedi corelliens avant de négocier un retrait complet des troupes impériales en échange d'une loyauté totale envers l'Empire. Corrigez-moi si je me trompe.
Litia s'éclaircit la gorge devant ce pénible exposé lucide.
-C'est ce qui s'est passé à un détail près. L'Empire ne s'est pas totalement retiré du système.
Dalmon Tissan approuva d'un hochement du menton, tandis qu'il versait dans son assiette le contenu d'un saladier dans lequel baignait un ragout épicé de traladon.
-Oui, ils maintiennent une présence militaire ici même.
-C'est étrange, je n'ai pas vu de troupes en ville, réagit Oreste avec perplexité.
-Ils restent cantonnés dans leur base à la demande du Diktat. Pour ménager la susceptibilité de nos concitoyens.
-Pour l'instant, appuya sa femme.
Inquiet à cause de la remarque de sa mère, le Jedi se pencha pour demander:
-Ont-ils envisagé de prendre le contrôle des entreprises comme la Corporation Technique Corellienne?
-Pas pour le moment. Apparemment, l'Empereur a compris que pousser son avantage risquerait de provoquer des réactions violentes.
Oreste attrapa la carafe d'eau que Pégase lui tendait.
-Bref la situation n'est pas réjouissante mais elle pourrait être pire, résuma-t-il avec une pointe d'amertume.
-C'est que la plupart des gens se disent, confirma Rebecca Tissan. Voilà pourquoi les protestations ne sont pas à l'ordre du jour.
-Personne ne critique le Diktat? S'étonna Oreste.
-Ceux qui ont essayé ont été réduits au silence.
Pendant quelques secondes, plus personne ne songea à poursuivre la conversation sur ce thème. Il n'y avait plus rien d'autre à ajouter là-dessus. Jusqu'à ce que Rebecca demanda à son fils:
-Quels sont tes projets, Oreste?
-Pour l'instant, je n'y ai pas réfléchi. Je veux être d'abord certain que je ne suis pas recherché par la CorSec.
-Je connais un moyen de le savoir, confia son père. Je dispose de pas mal de relations dans la CorSec, je poserai la question discrètement.
-Dans le meilleur des cas, j'aimerai travailler à la Corporation Technique Corellienne.
Glev sortit alors de sa réserve en le raillant:
-Comme concierge?
Oreste se contenta de le fusiller du regard avant de l'ignorer. Tandis que sa mère posa la main sur son avant bras pour lui signifier son soutien.
Dalmon ne tarda pas à la suivre.
-Ce ne sera pas évident mais je ferai tout pour convaincre la direction de t'accepter. Malgré les risques que cela pourrait nous faire courir. L'avantage est que tu pourras travailler avec Glev, en tout cas le voir assez souvent.
-Tu parles d'un avantage, se moqua ouvertement Litia.
L'intéressé ne releva pas d'abord la pique, trop absorbé dans la contemplation du steak de Nerf à moitié englouti dans un fond d'huile mêlée au ragout épicé.
-J’espère que tu ne me restera pas dans les pattes, grogna-t-il peu après à l'adresse du Jedi.
-Ne t'en fais pas pour ça, répliqua l'ancien rescapé de Mygeeto d'un ton également acerbe. Je saurai m'intégrer, je n'aurais pas besoin de ton aide même si tu me le proposais gentiment.
-Je n'avais pas l'intention de t'aider, même si tu me le demandais gentiment. Comme tu as refusé d'aider Baran quand il avait besoin de toi.
Glev repoussa sa chaise en arrière dans un crissement de plastacier froissé, se levant pour se retirer de table. Mettant fin à la dispute qui venait à peine d'être entamée.
Le dîner se conclut dans un mutisme plus pesant que jamais.
Voilà j'espère que le début de cet arc corellien vous aura plu
! N'hésitez pas à me dire ce qui vous a gêné!
à la prochaine pour la suite
!