Hiivsha a écrit:Je n'y avais pas pensé !
Et pourtant... Tous les éléments étaient disséminés dans le texte de manière à ce que l'on puisse deviner avant cet instant (il me semble en tout cas).
Minos a écrit:J'adore ! S'il est si énorme que ça, quelques secondes peuvent-elles suffire pour s'assurer que d'éventuels survivants ne se sont pas installés dans la soute ou dans une pièce ?
Attention, je ne parlais pas du même vaisseau les deux fois. Kints dit vouloir visiter le vaisseau de Call (donc un petit chasseur visitable en quelques secondes). Mais Lyona fait le tour de l'énorme vaisseau,
s'arrêtant devant la porte de la même manière que Jinn avant elle. Je parle donc cette fois du vaisseau immense avec lequel Call est réellement venue.
Minos a écrit:Plus loin, un "jedi" sans majuscule
Et c'est normal. Comme je l'expliquais sur un autre topic fan-fic, c'est un choix que j'ai fait. Je pars du principe que lorsque l'on écrit dans un univers de fiction que l'on apprécie (a fortiori celui de
SW), on considère qu'il n'y a pas de néologisme, que les termes issus de la mythologie font partie intégrante de "cette réalité". Tu remarqueras que (sauf erreur de ma part) il n'y a pas non plus de majuscules aux noms d'espèces (alors que beaucoup d'auteurs de l'
UE en mettent). Ce qui m'inquiète un peu plus en revanche, c'est que tu me fasses cette remarque aussi tard dans l'histoire, ce qui suggère que jusqu'à présent tu ne l'avais pas remarqué. Autrement dit : se pourrait-il qu'ailleurs dans mon texte, et plusieurs fois, j'ai fait l'erreur inverse, à savoir mettre des majuscules là où je disais ne pas vouloir en mettre? Si tu as les références je suis preneur.
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CXXIV
Call se tut enfin. De toute façon, elle n’avait plus besoin de continuer : tout était dit. En tout cas, pour Jinn, il n’y avait plus aucun mystère sur son passé, sur sa soi-disant présence dans un univers parallèle. Car même si l’hypothèse de Call le révulsait intérieurement, même s’il haïssait tout ce qu’il venait d’entendre, c’était de loin la chose la plus logique, la plus cohérente. La seule théorie qui permettait enfin de lier ensemble toutes les pièces du puzzle.
Malheureusement. Car cela signifiait aussi une chose : Jinn n’était rien. Ni le fils d’Anakin Skywalker, ni un jedi, ni même un homme. Il n’était qu’un peu de glaise magique ayant si bien copié la pensée d’un être vivant qu’elle s’était vue elle-même attribuer les souvenirs imaginaires liés à cette pensée. Mais rien n’était vrai, tout était invention. Tout ce qu’il croyait se souvenir, tout ce qu’il croyait avoir vécu, tout cela n’était que le fruit de l’imagination d’un autre.
Et même en admettant qu’il y ait une part de vérité dans ces souvenirs, puisque c’était un être de chair et de sang qui en était la source, quelle était la part empruntée au réel ? Car, en témoignait ce « Nourta Lyia », nom que son cerveau avait inventé dans l’instant pour pouvoir continuer à se bercer de l’illusion qu’il était humain, une bonne partie de sa mémoire existante était sans aucun doute possible totalement fausse, créée de toutes pièces. En cet instant, il se sentait vraiment vide.
Jinn n’était plus rien du tout. Il n’était même pas Jinn.
« Qui suis-je ? prononça-t-il à haute voix, s’adressant à lui-même.
-Je te l’ai dit. Et tu le sais. Tu n’es rien. Toute ta « vie » était un mensonge. D’ailleurs, même si ce qui te constitue a vécu des années dans ce caisson, cela ne fait pas un mois que tu existes. Peut-on vraiment considérer ça comme une vie ? Tu es une pensée fugace.
-Qu’est-ce que je dois faire ? demanda-t-il, complétement désemparé. »
Cette fois, Call redevint totalement sérieuse, son sourire ironique s’effaçant de son visage. Prenant un ton grave, elle lui répondit.
« Je suis le cauchemar de Call Birmoboe. Mais je ne suis pas Call pour autant. Je n’ai donc jamais agi comme elle. J’ai toujours agi en cauchemar. Et toi… Toi, tu es la pensée d’un jedi. Mais comme pour moi et Call, il serait idiot que tu agisses en jedi, parce que tu n’en es pas un. Tu en as seulement les souvenirs. Et puis, agir en jedi de nos jours, et sans la Force… »
Jinn poursuivit le raisonnement du cauchemar.
« Alors, si je ne suis pas jedi, je dois agir comme une pensée ?
-Une pensée n’agit pas. Une pensée est neutre, en comparaison d’un cauchemar en tout cas.
-Alors quoi ?
-Jinn –d’ailleurs, excuse-moi de t’appeler encore comme ça, mon ami. Mais c’est pour plus de commodité. Jinn, tu n’es peut-être pas un être humain, mais tu es quand même quelque chose. Oui, je sais, je t’ai dit que tu n’étais rien. C’était pour te réveiller, te faire accepter la vérité. Mais ça n’était pas tout à fait vrai.
-Qui… Que suis-je ?
-Tu es comme moi, avant tout le reste. Tels les deux premiers êtres d’une nouvelle espèce, nous sommes les enfants de Karlo, la planète de la boue magique. Nous sommes un, nous sommes les précurseurs, nous sommes uniques. Mais tu n’es pas seul. Je suis là. »
Jinn la regarda droit dans les yeux. Il ne comprenait décidément pas cette femme (à supposer que le terme soit approprié). D’abord, elle se moquait de lui et lui révélait des choses terribles avec un sourire machiavélique, puis elle était sérieuse, et maintenant de la compassion ? A quoi jouait-elle ?
« Jinn, j’en ai assez d’agir seule. Jamais je ne renoncerai à mon but, j’aime susciter la panique et la peur. C’est pour ça que j’ai été conçue. Mais le tas de boue que je suis en a assez de la solitude. Viens avec moi, suis-moi, voyage avec moi, aide-moi à foutre la trouille à la galaxie entière. »
Jinn répondit par réflexe :
« Non.
-Non ? C’est le jedi qui parle encore. Je le sais, je le sens. Ça n’est pas toi. Ce que pense Jinn Skywalker ne m’intéresse pas. Je veux savoir ce qu’en pense Jinn de Karlo. »
Jinn réfléchit quelques instants, tentant d’oublier celui qu’il croyait être quelques minutes plus tôt. Et cette fois, c’est en ayant retrouvé un semblant de stabilité mentale, et en ayant pesé le pour et le contre qu’il répondit :
« Non ! Call, ou peu importe le nom que tu te donnes, tu as raison sur un point : il est inutile que je me prenne pour le jedi que je ne suis pas. Mais je ne suis pas un cauchemar, et je ne peux pas tuer ou même juste terroriser. Et encore moins te regarder le faire en approuvant, simplement parce que cela me permettrait de ne plus être seul en ce monde. Peut-être que c’est encore le jedi qui parle, c’est même plus que probable. En toute bonne foi, quel que soit ce que je ferai ensuite, je suis presque certain que je ne parviendrais jamais à oublier celui que je croyais être –d’ailleurs comment le pourrais-je ? Mais je ne changerai pas d’avis : il est hors de question que je t’aide à détruire la galaxie. Entre ta proposition et la solitude, je choisis la solitude. Navré si tu m’as amené ici parce que tu as cru que tu pouvais me convertir à tes desseins déments. Et navré pour toi si tu es incapable d’y renoncer. »
Le cauchemar ouvrit de grands yeux. Son visage devint rouge, ses tempes se mirent à vibrer. On passait à la colère à présent.
Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais la referma aussitôt : des bruits de pas se firent entendre.
CXXV
Lorsque les quatre nouveaux venus furent à leur niveau, le visage du cauchemar redevint gai et affable, puis le sourire sadique réapparut à son tour, comme si sa colère était passée en un claquement de doigts.
« Ah ! Des Kobocois ! fit-elle sur un ton enjoué. Quelle charmante surprise ! Qu’est-ce qui nous vaut l’honneur de votre visite ? »
Mais avant de leur avoir laissé le temps de répondre, elle poursuivit.
« Major Kints… Vous, on peut dire que vous m’avez donné du fil à retordre ! Entre la comédie que je devais jouer devant votre caméra-espion, vos filatures indiscrètes et ce que j’ai dû faire pour que vous n’ayez pas connaissance du suicide de la vraie Birmoboe… Enfin, je n’en attendais pas moins d’un aster du BSI !
-Comment savez-vous que…
-Oh… Voyons, ce n’est pas à vous que je vais apprendre que l’information est l’arme la plus puissante qui soit ! Quant à vous, vous devez être Lyona Eiznekcam. Vous savez que c’est vous qui m’avez donné l’idée d’héberger ce loustic chez moi ? (elle montra Jinn du doigt) Je me suis dit qu’après une gentillesse comme la vôtre, il ne trouverait pas bizarre que d’autres gens se montrent aussi gentils avec lui… Et vous… Halaser Coff, c’est ça ? Enchantée, vraiment. »
Les quatre arrivants étaient complètement éberlués, ne comprenant visiblement rien à la situation. Lyona regarda Jinn, lui demandant silencieusement une explication, mais elle n’en eut pas.
« Et vous, madame ? Je n’ai pas le plaisir de vous connaître je crois. Vous êtes… ? Non, ne vous fatiguez pas, en fait, je m’en fous. »
Elle les regarda tous les cinq, tour à tour.
« Haaaa… Toute la famille kobocoise au grand complet –c’est-y pas beau ? L’ancien jedi, la femelle alien, le petit soldat, le chasseur à la gomme et la dernière qui suit le mouvement comme un bon petit droïde : quel tableau !
-Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? C’est quoi cette tombe là-bas ? C’est quoi cet endroit ?
-Ah oui, la tombe… Je voulais te demander Jinn : comment trouves-tu mon sens de la mise en scène ?
-Arrête de fanfaronner, Call, lui intima Jinn calmement. C’est fini, tu ne vas plus faire le mal.
-« Tu ne vas plus faire le mal ». Tu es pathétique. Moi, j’obéis à mon but. Je fais ce pourquoi j’ai été créée. Toi, tu te mens toujours à toi-même, si tu refuses de me suivre, et donc d’accepter qui tu es. Mais soit. J’ai détruit ton vaisseau pour que tu n’aies pas le choix : soit tu repartais avec moi, soit tu restais ici à tout jamais. Puisque tu as refusé de venir t’amuser avec moi, tu resteras ici. Comme vous tous.
-Non, Call. Tu t’es trompé sur moi. Je ne suis pas la pensée d’un jedi, je suis le rêve d’un jedi. Le rêve d’un monde meilleur. J’agirai donc en rêve. Et les rêves s’opposent aux cauchemars. »
Le cauchemar se mit à rire grassement.
« Tellement manichéen… Mon pauvre Jinn… Je le répète : pa-thé-tique ! Tu crois pouvoir m’arrêter ? Mais mon pauvre ami, tu n’as aucun pouvoir sur moi. C’est bien ça ton problème ! Aucun de vous n’a aucun pouvoir sur moi. Vous tous, tous les cinq, vous allez mourir ici, comme Prully, comme le cœur de Kaalin. »
Les quatre qui étaient arrivés dernièrement n’avaient toujours pas compris les tenants et aboutissants de cette conversation. Mais cette dernière phrase était suffisamment explicite : Kints, le seul des cinq à être armé, sorti son blaster d’un geste vif et le pointa directement sur le front du cauchemar.
« Major… Vous êtes pourtant intelligent… Seriez-vous donc sourd ? Vous n’avez aucun pouvoir sur moi. »
Comme elle disait ces mots, une langue de boue gris-beige jaillit d’un coup devant Kints, crevant la surface du sol jaune comme une pierre lancée dans une vitre, qui vint prendre son arme avant qu’il n’ait pu esquisser le moindre mouvement. La boue monta dans le ciel puis retourna dans le sol aussi vite qu’elle était apparue. Le blaster retomba aux pieds de Kints, en mille morceaux.
« Vous êtes joueurs. J’aime bien ça ! »
CXXVI
Le cauchemar soupira. Elle leva les yeux au ciel, puis les fixa sur Jinn.
« Crois bien que ce n’est pas de gaité de cœur. Mais puisque tu préfères rester ici, c’est ici que ton cadavre de semi-homme reposera. »
Elle se tourna vers les quatre autres.
« Mais tu ne seras pas le premier à partir. Je veux que tu contemples mon œuvre avant de mourir. Je veux que tu me vois en train de… »
Jinn n’attendit pas la fin de sa phrase. Il avait été jusqu’à présent paralysé par le discours de la « femme », parce qu’il avait besoin de savoir qui il était. Et maintenant moins qu’avant il avait la réponse. Mais ce dont il était sûr, c’est qu’il ne laisserait plus cette chose faire le mal : il se jeta sur elle, interrompant son monologue. Le cauchemar fut plus prompt : elle se retourna et fit un bond dans sa direction. D’un violent coup de pied dans le buste, Jinn fut projeté plusieurs mètres en arrière, se retrouvant plaqué au sol. La douleur était atroce, mais il pouvait supporter. En revanche, il avait le souffle complètement coupé. Jamais il ne l’aurait pensé si forte.
Ne perdant plus une seconde à se pavaner, elle fit mine de vouloir mettre une claque au groupe des kobocois. Bien entendu, elle était trop loin pour que sa main ne les atteigne. Mais au milieu de son mouvement, son bras inhumain se changea en un puissant et long tentacule : les quatre mordirent la poussière en même temps. Le coup asséné fut si fort que la fille de Coff ne put pas se relever en même temps que les autres. Elle était complètement sonnée.
Lyona fut la première à se relever. Elle ne s’était jamais battue, mais comprenant que leurs vies à tous étaient en jeu, elle se jeta sur le cauchemar, les quatre poings fermés, menaçante. Avant même qu’elle n’ait pu faire un mètre, la robe boueuse du cauchemar retomba, et la chose se retrouva complètement nue. En réalité, elle n’avait plus de temps à perdre à se concentrer pour se créer ce vêtement : elle reporta toute son attention sur la boue qui se trouvait sous les pieds de Lyona. Quatre tentacules boueux percèrent le sol et enfermèrent les quatre bras de Lyona, la plaquant au sol à son tour.
Kints mit à profit le temps de l’attaque furieuse de la Kobocoise pour s’approcher de l’oreille de Coff qui se relevait non sans mal de la claque tentaculaire.
« Général, j’ose espérer que votre entraînement physique n’est pas qu’un vieux souvenir : on tente une passe du kiryn fou. »
Inutilement, Coff acquiescça d’un petit signe de tête.
Kints se jeta sur le cauchemar à son tour. Mais il bénéficiait d’un entraînement militaire que n’avait pas Lyona. Aussi, lorsque les premières attaques venant de sous ses pieds commencèrent, il sut esquiver juste à temps. Petit à petit, il se dirigeait de plus en plus vers la gauche du cauchemar, forçant celle-ci à se tourner pour pouvoir continuer à se concentrer sur lui. Il se rua sur elle et lui administra une pluie de coups tous plus puissants les uns que les autres.
D’habitude, il avait certains principes. Mais il était évident que dans le cas présent, les apparences étaient trompeuses, et qu’il n’avait pas affaire à une femme nue et sans défense, mais à un monstre aux capacités inconnues.
Pendant ce temps, Coff passa sur la droite pendant qu’elle était inattentive. Lui aussi oublia ses principes, et l’attaqua par derrière. Le cauchemar encaissa tous les coups sans broncher une seule fois. Visiblement, elle avait encore suffisamment d’attention pour continuer d’enchaîner Lyona au sol, ce qui signifiait que toutes ces attaques ne l’affectaient en rien.
« Aucun pouvoir sur moi, hurla-t-elle en parant seulement un coup sur deux sans trop se fatiguer, encaissant les autres sans broncher. »
Jinn retrouva enfin l’usage à peu près normal de ses poumons. Tout cela n’avait pris que quelques secondes. Les deux impériaux n’allaient pas y arriver : le cauchemar se mettait à parer tous les coups à présent, soit par son propre tentacule, soit par ceux qu’elle faisait jaillir de dessous terre ; et commençait même à contre-attaquer férocement. Il fallait qu’il les aide.
A genoux, il faillit bondir pour se jeter dans la mêlée, quand il eut un étrange pressentiment. Quelque chose de noir, de mauvais, un peu comme quand la Force lui faisait sentir le Côté Obscur.
Et quoi que ce fut, cette sensation était liée d’une manière ou d’une autre à cette femme démoniaque.
A nouveau, il eut l’irrépressible envie de se jeter dans ce combat pour mettre fin à la nuisance que représentait cette némésis. Mais son instinct lui soufflait que la menace qu’il venait de sentir était prioritaire.
Concentre-toi, Jinn. Elle est occupée à combattre deux hommes et à maintenir Lyona au sol. Elle ne t’a pas vu te relever pour l’instant. Si ELLE peut le faire, TU peux le faire.
Jinn se focalisa mentalement sur la tête du cauchemar. Il se concentra comme quand il était un jedi, la visualisant en tant qu’individualité pour la cerner et pénétrer son esprit. Généralement, cela ne donnait qu’une image imprécise, mais en l’occurrence ce pourrait être suffisant.
Cela ne fonctionna pas du tout. Certes le cauchemar ne semblait pas avoir remarqué une quelconque intrusion, puisqu’elle se battait toujours identiquement –au grand dam des deux soldats qui étaient maintenant couverts de bleus et avaient de multiples écorchures. Mais Jinn n’avait eu aucune vision non plus.
Imbécile ! murmura-t-il pour lui-même. Tu n’es PLUS UN JEDI ! Cesse de penser comme si tu avais la Force.
Comment avait-elle pu rentrer dans sa tête à lui sans avoir la Force ?
Soudain, tout s’éclaira. Ce qui les liait, c’était leur origine, cette planète.
Jinn visualisa à nouveau son esprit à elle dans sa tête. Mais plutôt que de se concentrer sur ce qu’il y cherchait, il pensa à cette planète, à la boue magique. Il pensa à Kaalin, à son petit garçon, à ces êtres qu’il n’avait jamais vus mais qui faisaient partie de leur histoire commune, au cauchemar et à lui.
C’est alors qu’une barrière céda dans son esprit. Son cerveau tortueux et totalement labyrinthique lui apparut enfin. Et Jinn vit ce qu’elle voyait, il vit ce qu’elle ressentait : une haine aveugle pour ces deux hommes venus de loin pour stopper son projet cauchemardesque, deux hommes qu’elle devait tuer, et qui d’ailleurs allaient bientôt mourir.
Maintenant qu’il était en elle, il chercha enfin l’origine de son pressentiment. Une image lui apparut : celle du meurtre d’une petite créature. Jinn reconnut la scène de son tout premier rêve, quand Call avait tué ce pauvre petit être. Il ressentit la même peine qu’à ce moment-là.
Cette vision était un souvenir. Ce n’était pas ce qu’il cherchait. Il se concentra à nouveau sur cet esprit embrouillé, tentant de repérer l’avenir et non le passé.
Et il trouva ce qu’il était venu chercher dans sa tête. Une vision d’horreur.