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[Recueil SWU #3:] La Destruction d'Alderaan

MessagePosté: Sam 27 Jan 2007 - 22:54
par Darkwilliam
Message du staff :

Ce recueil a fait l’objet d’une publication sur SWU. Vous pouvez le retrouver en texte intégral, au format pdf et epub en cliquant sur ce lien.
N’hésitez pas à revenir sur ce topic après votre lecture pour donner votre avis et en parler avec les auteur(e)s.

Bonne lecture !
Le staff fan-fictions.

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Non, vous ne révez pas...non, vous n'êtes pas dans une dimension parallèle...non, vous n'êtes pas au paradis des Fan Fictions, vous êtes bien sur SWU et vous êtes bien en train de lire cette phrase qui annonce ENFIN le lancement du nouveau recueil SWU. 8)

Le staff est donc heureux, fier et tout le tralala qui va avec de vous proposer ce nouveau sujet qui a été difficile à trouver il faut bien l'avouer: La Destruction d'Alderaan!!

Tout le monde connaît ce grand moment de Star Wars et bien nous vous donnons l'occasion d'écrire une nouvelle autour de cet instant fatidique de la saga. 8)

Si vous avez toujours révé de raconter les minutes précédents la destruction de la planète, où bien la destruction en elle même, ou encore les conséquences proches ou lointaines de ce cataclysme, nous vous en donnons l'occasion. Du point de vue Rebelle, du point de vue Impérial, c'est vous qui choisissez! :wink:

Bien sûr, ce nouveau recueil en devenir répond aux mêmes critères que le précédent, à savoir qu'une orthographe soignée et un bon style sont demandés. Et oui, car n'oublions pas que le but est d'être publié un jour ou l'autre sur le site! :D

Autres petites consignes: que les nouvelles fassent au moins une page word, histoire d'avoir tout de même un minimum de contenu. Et bien sûr, respecter l'UE, c'est tout de même l'idéal! :wink:

Enfin, dernière précision, vous avez jusqu'à début Mai pour vous pencher sur ce nouveau sujet.

Voilà je pense que tout est dit, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bon courage, et j'espère voir de bonnes nouvelles apparaître sur ce topic car depuis le temps que vous l'attendiez ce sujet, faîtes lui honneur!

Alors, à vos claviers! 8)

MessagePosté: Sam 27 Jan 2007 - 23:04
par kamocato007
Bah il est venu finalement ce recueil :P

J'y participerai, bien entendu, même si le sujet reste assez étroit et qu'il faudra davantage jouer sur l'originalité. J'espère qu'on ne servira pas toujours la même chose, surtout :wink:

Merci au Staff pour ce début de 2007 qui s'annonce palpitant et, j'espère, explosif :P

MessagePosté: Sam 27 Jan 2007 - 23:07
par Darkwilliam
La relative étroitesse de ce nouveau sujet est voulu, histoire d'apporter une petite difficulté par rapport au précédent recueil! :wink:

Toutefois, je pense qu'il y a tout de même un certain nombre d'histoire exploitable! :wink:

MessagePosté: Sam 27 Jan 2007 - 23:20
par Oiki Ran
Joli le sujet! Je vais voir si je suis inspiré et si j'ai le temps...Hmm...Je sens déjà les démons de l'inspiration m'envahir.

C'est bon signe :D

Oiki Ran, le Ktâh (ped) qui n'en revient pas !! :lol:

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 10:48
par Dark-Solaris
HA !! celui là je vais pas attendre presque un an avant de m'y lancer ^^. Destruction d'alderaan... en effet, il y a pas mal de choses qui peut être dîtes... bon. Je vais y réfléchir ^^.

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 11:29
par Oiki Ran
Le Ktâh réfléchissant à toute allure quand il est motivé, il vous annonce qu'il est déjà en préparation d'une histoire pour ce nouveau recueil...

Histoire où l'on retrouvera Mara Jade, Bail Organa et mon perso préféré Jhac Kyfer. Je vais essayer de m'y consacrer la semaine prochaine avant de me lancer dans l'épisode 4 des Anges de la Force.

Oiki Ran, le Ktâh (ped) motivé pour ce recueil!!

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 12:06
par Dark-Solaris
est-ce qu'il y a une récompense pour le premier qui finit une histoire ??????? ^^

Si yen a pas je joue pas... NA... lol. ^^

Je flood non ?

Je suis moi aussi en train de préparer le terrain là, j'ai des idées, j'ai commencer à ecrire quelques trucs... je pense que celle là je finirai bien vite ^^.

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 12:49
par kamocato007
Darkwilliam a écrit:La relative étroitesse de ce nouveau sujet est voulu, histoire d'apporter une petite difficulté par rapport au précédent recueil! :wink:

Toutefois, je pense qu'il y a tout de même un certain nombre d'histoire exploitable! :wink:


J'espère que cette étroitesse ne sera pas l'occasion d'avoir toujours la même chose à lire et que les auteurs se rendent compte qu'il faut davantage jouer sur l'originalité que sur les teintes dramatiques trop prévisibles :wink: Je dis ça, moi, ce que je prépare va un peu dans ce sens-là :P :P :P

J'espère que les Vieux seront aussi des nôtres autant que les deux premiers recueils. Les frères Katarn, et, why not... Kano :wink:

Les nouvelles sont le parfait moyen de couper un peu avec nos fan-fic, alors j'ai très hâte de vous montrer le petit quelque chose que je prépare. Sinon, DW, la 'touch sera-t-elle de passage sur Alderaan :P

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 13:20
par Darkwilliam
Ravi de voir que tout le monde a déjà des idées et j'espère aussi, Kamo, que les auteurs réussiront à faire preuve d'originalité sur ce sujet en apparence bien guidé. :wink:

Pour ce qui est des participants, je souhaite moi aussi qu'il y ait du monde à se lancer pour ce recueil, anciens comme nouveaux. C'est d'ailleurs ça à mon avis le grand intérêt des recueils, lire plusieurs styles sur un même sujet. 8)

Quant à moi, si j'ai le temps, je participerai aussi, bien entendu! :)

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 13:52
par Dark-Solaris
Bon eh bien...

J'ai l'honneur d'être le premier à poster une nouvelle, écrite en deux heures à peine.
Ele n'atteint pas ce que j'en espérait au départ, mais je ne peux pas vraiment faire mieux à ce sujet, peutêtre sur une autre. Enfin, elle est potable quand même, enfin j'espère ^^.
(Ah tiens, en ecrivant ce message, c'est Duel of the Fates que j'écoute ^^)

enfin, trève de bavardage, voici les 3 et quelques pages de mon récit :


Recueil #2 : La Destruction d'Alderaan


Un Brin de Trahison, une Punition Sévère

Alderaan, la planète la plus pacifique de la galaxie d’après un nombre incroyable de citoyens galactique. Une planète pure, joyau de la beauté de la nature, centre philosophique majeure, réceptacle de vies rares et fascinantes…


Alderaan, quelques jours avant la Bataille de Yavin.

Je m’appelle Zack Solaris. Je suis un commerçant, depuis plusieurs dizaines d’années. Je dirige une société qui appartenait autrefois à mon père, et avant lui à mon grand-père. Mais je n’ai plus de descendant. Il y a une quarantaine d’années, mon premier enfant fut emmené par les Jedi. Ma fille a choisi une autre voie : il semble qu’elle ait choisi de vivre auprès d’un contrebandier, un mercenaire… ou chasseur de prime. Et ma femme est morte d’une maladie encore incurable, il y a seulement quelques mois.
Je n’ai plus rien à perdre, à cause de l’Empire. Je n’avais aucun contact avec les Jedi. Mais l’Empire les as tous terrassé parait-il. C’est aussi à cause de ça que ma fille a choisi de vivre auprès de ce hors-la-loi… Mon commerce ne survivra pas non plus. Sans descendant direct à qui je peux confier la tâche de reprendre le travail, les autres entreprises prendront mes parts du marché, jusqu’à la faillite.
Un marché qui est très surveillé par l’Empire. La liberté autrefois acquise par la République semble maintenant perdue à jamais. Pourtant, un groupuscule lutte encore… la Rébellion.
Plusieurs fois l’idée de m’y joindre m’avait effleuré l’esprit. A l’époque, c’est ma femme qui me dissuadait. Aujourd’hui, je n’avais plus de limite… Je sentais au fond de moi que je devais laisser la place à mon envie personnelle, plutôt que de rester comme toujours dans la pure loyauté.

Je sors de mon semi sommeil. J’ouvre les yeux. Je venais de prendre ma décision, pour mon fils, pour ma fille, pour la galaxie aussi tant qu’à faire. Je me lève et vais prendre une douche.
La Rébellion peut avoir besoin de moi. J’ai des connaissances certaines grâces à mon métier, ça peut être utile. Sinon, je peux sûrement me battre avec un fusil blaster. Je suis assez fort pour ça. Quand j’étais enfant, je faisais quelques sports de combat.
Je me rase. Bientôt peut-être, je n’aurais plus trop l’occasion de me raser tous les jours… mes cheveux bruns court deviendront peu à peu trop long, et viendront cacher un jour mes yeux bleus.
Enfin qu’importe, pour le moment, je devais simplement prendre contact avec eux. Et aller dans un bar était le meilleur moyen pour cela.

Je finis de m’habiller, et j’envoie un message par comlink à ma secrétaire. Elle s’appelait Assa, le même prénom que portait ma femme. Après lui avoir demandé de s’occuper de mon entreprise pour la journée, j’appuie sur un bouton sur le côté du comlink qui eut pour effet de relevé les volets automatiques de mon appartement. Le soleil d’Alderaan pénètre dans ma chambre. Il était dix heures du matin passé, et il faisait, comme d’habitude, un temps sublime. Je me laisse envahir quelques instants par cette chaleur, puis je sors de chez moi.
Je prends un ascenseur et je m’arrête au trentième étage. Assa devait déjà être là, et avant de partir, je me devais bien lui dire bonjour.
- Bonjour Assa, comment ça va, lui demandai-je lorsque je la rencontrai au détour d’un couloir.
- Bien monsieur. J’ai commencé à travailler comme vous me l’avez demandé, répondit-elle calmement.
- Merci de vous occupez de ça. Je sors un moment, je ne rentrerai pas trop tard.
- Ne vous en faîtes pas, j’arriverai à me débrouiller, fit-elle avec un sourire radieux.
Elle ressemblait beaucoup à ma fille avec ses cheveux roux frisé…Je décoche un sourire pour lui répondre, puis je reprends l’ascenseur. Je sors du bâtiment, et à pied je me rends au premier bar du coin.

J’entre dans le bar, le Septième Ciel. Un nom commun de bar dans la galaxie. Je m’arrête devant la porte et regarde rapidement autour de moi. Un homme, à une table, seul, m’interpelle. Un barbu pas très grand, d’une allure mauvaise, mais qui se veut être d’une sympathie rarement égalé.
Je m’assois devant lui, mon associé depuis très longtemps.
- Eh ben, il est rare de te voir ici de si bon matin vieux !
- En effet…
- Allons allons qu’est-ce qui t’arrive encore ? J’espère bien que tu ne nous repiques pas une de tes crises !
Une crise ? Il parlait de mon état suite à la mort de ma femme. J’en étais arrivé à vouloir me suicider mais, ce vieux barbu de Gronlerg était parvenu à m’en dissuader le bougre. Je souris en repensant à cette époque.
- Non, c’est juste que j’ai décidé de passer à autre chose.
Gronlerg prit un air sérieux tout à coup. Il me regarda fixement un moment puis :
- Quelle est ton idée farfelue cette fois ?
- Ce n’est pas farfelu. Je veux rejoindre la Rébellion.
- Chuuuut !!! Mais ne dis pas de bêtises ! Toi ? Un rebelle ? T’es incapable de te mettre l’Empire à dos ! Et puis arrête de penser des choses comme ça, ça va nous attirer des ennuis à tous !
- Mais non, ne t’inquiète pas. L’Empire n’est pas ici. Et puis, je veux juste trouver un moyen de prendre contact avec la Rébellion, et après je m’en irai d’ici.
- Et tu laisseras Assa gérer toute seule ta paperasse ?
- Non, tu l’y aideras.
- Sans moi, pas question que je t’aide à devenir un mec déloyal.
- Déloyal ?
Un silence pesant se fit sentir quelques instants. Il reprit enfin :
- Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Mais tu ne peux pas tout quitter comme ça sur un coup de tête.
- Ce n’est pas un coup de tête. Tu connais bien ma vie, tu sais certainement ce que je ressens. Je veux me battre, je veux rétablir la République, la liberté, l’ordre Jedi si possible…
- Mouais… c’est une très mauvaise idée. Si l’Empire est au courant, tu seras dans le pétrin, moi aussi, et si ça se trouve, tout Alderaan aussi !
- Ne raconte pas de bêtise…
Dehors, par delà les vitres du bar, j’aperçus des gens courir dans tous les sens.
- Comment veux-tu qu’à moi tout seul, je puisse porter préjudice à toute la planète ?
Au bar, des gens commencèrent à être inquiets. Certains sortir, puis au bout d’un court instant se mirent à crier et à courir.
- Mais qu’est-ce qui se passe ?
Gronlerg se retourna pour voir ce que je voyais. D’un air étonné, il me fit signe d’aller voir. Nous sortons dehors.
Ce qui nous percuta d’abord, c’était les cris d’angoisse de centaine de gens. Puis la foule qui courait dans tous les sens.
- Bon sang mais c’est quoi ce délire, fit Gronlerg, avant de regarder le ciel.
Je fais de même. J’aperçois quelque chose d’assez gros dans le ciel totalement bleu. Je parviens à discerner un genre de disque à la surface de la forme ronde et grisâtre dans le ciel.
- Un astéroïde, fis-je extrêmement étonné.
- Non… c’est bien trop… uniforme… et lent… on dirait que c’est en orbite…
- C’est impossible…
- Je ne voulais pas avoir raison… et… toutes ces rumeurs étaient donc fondées ?
Je le regarde en serrant les dent. Ces rumeurs… d’une arme de destruction massive de l’Empire… une station de combat qui serait capable d’anéantir toute une planète.
- Zack ! Ce n’est plus le moment de penser, il faut agir ! Il faut se tirer d’ici ! Je vais préparer ma navette, vins me rejoindre avec Assa !
- Ouais !
Il partit à toute allure vers le spatioport, comme tout le monde. Je sors mon comlink et j’appelle Assa :
- Assa, ordonne à tous nos employés de quitter la planète immédiatement…
- Quoi ?
- Ne discute pas, et descends vite je t’attendrai en bas de l’immeuble !
Je coupe la communication. Elle comprendra bien assez tôt, lorsqu’elle regardera au ciel. Je m’arrête devant un magasin de vente de speeder. Le propriétaire était en train de faire fonctionner l’un des modèles proposé en vente. J’accours vers lui, et je m’interpose alors qu’il démarrait rapidement.
- Dégage de là ordure !
- Donnez moi un carte pour un speeder s’il vous plait !
Rapidement, il sortit de sa poche un tas de cartes de couleur différente qu’il me jeta à mes pieds.
- La carte bleu pour le speeder bleu !
Je m’éloigne de son chemin en le remerciant. Il fila. Je file moi-même vers le speeder bleu qu’il m’avait désigné. Il s’agissait d’un speeder sans toit. Je saute directement sur le siège du pilote, et j’insère la carte dans la fente réservée à cet effet. L’ordinateur de bord lu la carte assez rapidement, puis le moteur se mit à tourner. Je prends les commandes et je me mets à survoler les rues, à quelques mètres seulement au dessus des gens qui continuaient à courir.
J’atteins mon immeuble très vite, et je m’arrête brusquement en faisant un demi-tour pour laisser monter Assa, qui m’attendait en regardant le ciel, une expression de peur terrible sur son visage.
- Monte ! Assa !
Sans attendre plu longtemps, elle saut sur le siège du copilote, et moi, sans attendre qu’elle se soit bien installé, je file à toute allure vers le spatioport.
- Gronlerg nous prépare une navette ! On se tire d’ici avant l’arrivée des troupes… ou pire…
Assa ne répondit rien. Elle n’avait rien à répondre Elle espérait simplement, comme moi, d’avoir le temps de s’enfuir avant une catastrophe.
Le spatioport était plein à craquer. Des centaines de speeders étaient déjà là à vouloir forcer le passage. Sachant qu’on irait certainement plus vite à pieds, je pose le speeder bleu au milieu d’un chemin, entre toutes les personnes qui continuent d’affluer en criant. Je sors, fais le tour du speeder pour attraper la main d’Assa qui venait elle aussi de sortir, puis je la tirai presque pour qu’elle me suive à toute allure.
Il ne semblait y avoir plus aucune politesse. Chacun courait pour sa propre survie, pour s’enfuir le premier. Tout le monde se bousculait.
On allait pénétrer enfin dans le spatioport, quand Assa trébucha. Je m’arrête, m’agenouille à côté d’elle :
- Ca va aller ?
Elle ne répondit rien, les yeux écarquillés vers le ciel. Je regarde à mon tour. Des rayons verts venaient d’apparaître à la surface grisâtre de l’Etoile Noire.
- Zack, cria Assa, les larmes au yeux, la voix tremblante, et s’agrippant à mon cou.
Des images traversèrent mon esprit à une vitesse fulgurante, mes mains entourent le corps fin d’Assa, une larme coule sur ma joue, le rayon se fait d’un coup extrêmement lumineux. Je détourne la tête, je ferme les yeux, je serre les dents, les gens autour de moi crient tous comme d’un seul homme, je sens Assa me serrer une ultime fois…

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 14:45
par kamocato007
Tu bats des records de vitesse, DS... un peu trop d'ailleurs car ce texte aurait mérité d'être plus travaillé et étoffé. C'est un bon témoin je pense de 90% des textes que nous aurons sur ce recueil en terme d'ambiance et de scénario. Ce n'est en rien une critique mais le truc c'est que toutes les nouvelles auront les mêmes fins (et surprendre le lecteur est un sacré défi alors) et donc ça nécessite de plus travailler sur le fond avec originalité.

Pour ce qui est du texte, il est très court et sans surprise, avec trop peu de description pour que le lecteur s'identifie vraiment bien au personnage. C'est surtout le début qui m'a chiffonné, que tu as fait sans doute trop rapidement, car je le trouve un peu trop scolaire pour vraiment être intéressant. L'ambiance finale cependant est assez réussie, et les quelques dialogues bien sentis.

Ceci dit, deux heures pour un texte c'est trop court : l'idée du recueil n'est pas un record de vitesse mais la qualité demande un peu plus de persévérance. Mais c'est déjà un premier jet sympa, en attendant ta last-minute-novel de La Mort de L'Empereur :wink:

MessagePosté: Dim 28 Jan 2007 - 14:55
par Dark-Solaris
ouais...

^^

Comme je l'ai dit, je sens bien ne pas avori obtenu ce queje voulais. Mais là j'ai l'impression que je ne peut plus trop améliorer ce texte, si ce n'est en le recommençant à 0.

J'ai bien une autre idée queje vais surement travailler plus à fond que celui-ci.

Quandt à la Mort de l'Empereur, c'est pareil, je vais certainement prendre mon temps pour le faire ^^.

MessagePosté: Lun 29 Jan 2007 - 1:18
par Django
Voila, j'ai lu l'histoire de Dark-Solaris.

Dès le début, on comprend que le personnage principal rève à sa famille.
Il est vrai que certaine description sont un peu longues. Pour le reste de l'histoire pas de problème même si elle a été écrite rapidement.

J'attend de lire les autres auteurs. Messieurs : KMTO, DW(même si tu as des responsabilités),Oiki et tous les autres un peu de courage. :wink: :sournois: :D :D

@ plus

MessagePosté: Ven 02 Fév 2007 - 11:29
par Oiki Ran
Bonjour

Voici mon histoire pour ce recueil, j'ai beaucoup hésité sur comment je devais la poster, j'ai donc décidé de la poster en une fois car les je ne me sens pas le courage de la couper. Donc, ça sera un peu long mais je vous promet que ça vaut le coup.
En attendant que j'en écrive une seconde, voici mon histoire.

Bonne lecture:

Ce qui nous différencie …


Le Centre Impérial.

Le Palais de l’Empereur, centre de l’univers depuis près de vingt ans, dominait de sa masse irréelle la planète qui avait porté jadis le nom de Coruscant. Au sommet de la gigantesque construction, hymne à la gloire de la tyrannie et du Côté Obscur, se trouvait la salle du trône d’où l’usurpateur exerçait son sinistre pouvoir d’annihilation de la Liberté dans la galaxie. Une jeune femme à la chevelure rousse aux reflets d’or se tenait respectueusement à genoux aux pieds de l’homme que la galaxie, au cours des deux dernières décennies, avait appris à aimer, haïr mais surtout craindre.
« Maître, vous m’avez convoquée. » Dit la jeune fille qui répondait au nom de Mara Jade.
« Oui. J’ai une mission pour la Main de l’Empereur. » Répondit le Sith en fixant de ses yeux perçants sa servante. « Nos ennemis ont commis une terrible erreur, une imprudence qui les a définitivement révélé à mes yeux. Voulant s’emparer d’un secret de l’Empire, ils ont commis la bêtise d’agir à visage découvert. »
« Grossière erreur. Donnez-moi le nom… » Confirma l’assassin sentant l’excitation gagner son corps.
« Non, Main de l’Empereur, pour un fois il ne s’agit pas de tuer. J’ai chargé le Seigneur Vador de cet aspect, il doit récupérer ce qui nous a été dérobé et faire comprendre à tous les habitants de l’Empire ce qu’il en coûte de vouloir s’opposer à l’Empereur. Non, votre mission est plus délicate, il s’agit d’aller dérober les secrets de nos ennemis avant qu’ils ne songent à les détruire. »
« Je comprends. » Déclara Mara Jade un peu déçue.
« Vous devez aller sur Alderaan, dans la demeure du Vice-roi Bail Organa pour y retrouver toutes les informations concernant cette misérable Alliance Rebelle. Ces informations me seront primordiales pour les écraser aussi facilement que des insectes. » Ordonna l’Empereur Palpatine avec un sourire cruel.
« Je pars immédiatement. »
La jeune femme se releva du sol tout en grâce et en souplesse sous le regard attentionné et quasi affectueux de son protecteur.
« Parfait. Une dernière chose, Main de l’Empereur, personne ne se mettra en travers de l’Empire. »

Palais du Vice-roi, Alderaan.

Le gazouillis des oiseaux, le ruissellement de l’eau et le bruissement de la brise dans les arbres formaient une douce mélodie dont la saisissante beauté n’apparaissait que lorsqu’on en était privée. C’était cet avant-goût du paradis qui lui avait le plus manqué durant son absence remarquait le visiteur en progressant lentement dans le jardin. Il s’arrêta devant un massif de fleurs aux couleurs intenses et aux parfums ensorcelants en se demandant si cela ferait plaisir à sa femme s’il lui en rapportait quelques unes. Le bruit de pas dans l’herbe derrière lui interrompit sa contemplation, il se retourna et alla à la rencontre de son hôte.
« Jhac ! Je suis content de te revoir. » Déclara Bail Organa en lançant un grand sourire à son visiteur.
« Moi aussi Bail, moi aussi. » Répondit l’ancien agent rebelle Jhac Kyfer en s’arrêtant à moins d’un mètre de son ami. « Bien que je m’étais juré de ne plus jamais revenir ici. »
« J’ai dû me montrer persuasif, alors ! Ca fait combien de temps que tu es parti ? »
« Cinq ans. »
« En tout cas, je peux te dire que cela t’a fait du bien, il me semble que tu as rajeuni. » Observa joyeusement le Vice-roi d’Alderaan.
« C’est une longue histoire. »
Les deux hommes se fixèrent en silence pendant de longues secondes, puis n’y tenant plus, ils se serrèrent chaleureusement les mains ressuscitant instantanément leur amitié vieille de plus de vingt ans.
« Mon ami…Comment va ta petite famille ? » S’enquit Organa qui avait presque les larmes aux yeux.
« Réko est toujours aussi belle et les enfants continuent à grandir. » Indiqua le soldat qui gardait un visage neutre malgré l’émotion qui le submergeait lui aussi. « J’ai suivi le parcours de Leia… »
« Elle est exceptionnelle ! Elle est plus motivée que jamais. J’ai de grands espoirs pour elle et je pense qu’elle est promise aux plus hautes sphères du gouvernement qui succèdera à la dictature de Palpatine. » Continua avec enthousiasme l’ancien sénateur de la République.
« Je vois que tu as toujours espoir. »
« Plus que jamais, j’ai l’impression que les choses vont changer…Mais ce n’est pas pour cela que je t’ai demandé de venir. » Confirma Bail Organa en redevenant sérieux. « Viens dans mon bureau, nous serons plus tranquille. »
Les deux hommes quittèrent côte à côte le jardin pour rejoindre la tranquilité et la confidentialité du bureau personnel du Vice-roi d’Alderaan.
« Tiens, regarde ceci. » Déclara le politicien en actionnant le projecteur holographique de son bureau.
Une jeune femme aux yeux vert intenses et aux cheveux roux or dans une tenue de femme de chambre apparut au-dessus du bureau d’Organa.
« Elle s’appelle Arica, elle est arrivée il y a deux jours pour un remplacement avec des références excellentes. » Reprit le père de la Princesse Leia. « Rien de bien inquiétant, tu vas me dire, mais voici 15 jours le colonel Siib a été mystérieusement assassiné et voici un holo de l’entrée de l’astroport quelques minutes après. »
L’image changea mais pas le sujet : la jeune femme était la même.
« Le problème se précise. Un agent impérial ? » Demanda Kyfer en fronçant les sourcils.
« Il y a de fortes chances et cela correspond à plusieurs témoignages que l’on a recensé ces derniers mois. »
« Qu’est-ce que tu attends de moi ? »
« Le problème c’est que nous ne savons absolument pas de qui il s’agit. La seule chose dont nous sommes certains c’est qu’elle est très douée ; c’est un agent d’élite qui ne laisse quasi aucunes traces et qui n’hésite pas à tuer. Enfin, nous pensons qu’elle n’est pas la seule et qu’il y en a d’autres de son genre. »
« Je dois l’éliminer ? »
« Non, ce serait liquider inutilement la piste. » Répondit Organa en secouant la tête. « Non, nous voulons au contraire en apprendre bien plus sur ces mystérieux assassins. Ils représentent une redoutable menace, nous devons donc apprendre un maximum sur eux pour pouvoir efficacement les combattre. Je t’ai demandé de venir pour que tu la suives et que tu fasses un dossier complet sur elle, ses relations et ses semblables. »
« Pourquoi moi ? »
« Cela fait cinq ans que tu es mort, et puis tu es un des seuls que je connaisse à pouvoir rivaliser avec elle. » Indiqua l’aldéraanien en croisant ses bras sur sa poitrine.
« Dis-moi, pourquoi est-elle ici ? Elle doit forcément se douter de ta réelle appartenance et elle risque de vouloir te supprimer… » Remarqua Kyfer qui comme à son habitude cherchait à éliminer toutes les inconnues de sa mission.
« J’en doute car si c’était le cas, je serais déjà mort…Non, je crois que c’est plus subtile, Palpatine a déjà la preuve de ma culpabilité, mais ce qu’il veut ce sont les informations que je possède. Elle est ici pour me les voler, seulement elle ne se doutait pas que mes équipes sur Alderaan l’avaient déjà repérée ailleurs. »
« Et ces informations ? »
« Elles n’ont jamais existées, elles sont toutes dans ma tête. Depuis près de vingt ans, Palpatine n’a de cesse de me sous-estimer, ce qui pour moi et nos amis demeure notre plus grand atout. Alors, intéressé ? »
« Oui…Tu sais très bien que je ne peux rien te refuser mon ami. » Dit Kyfer qui avait déjà pris sa décision depuis déjà de longues minutes. « Aussi j’aimerais apporter ma contribution à l’édifice. »
Bail Organa lui lança un grand sourire.
« Te connaissant, j’ai hâte de savoir ce que tu mijotes. »

Minuit. Mara Jade se redressa dans son lit, écarta ses couvertures et se leva en silence. Après deux journées et une nuit de repérage, elle avait passé sa combinaison sombre et était prête à passer à l’action. Grâce à son poste inférieur dans la hiérarchie des gens de la maison Organa, elle logeait dans une chambre située sous les combles. Tout doucement elle ouvrit la lucarne située au plafond et puis d’un bond se hissa sur le toit. Elle resta immobile un instant, le temps de s’assurer que tout était calme, puis se mit à avancer silencieusement pliée en deux. Bientôt, elle arriva à l’extrémité du toit, en face à moins de dix mètres se trouvait le corps principal du Palais dans lequel se trouvait le bureau de Bail Organa avec son coffre-fort et surtout son contenu. En bas, la jeune femme aperçut des gardes exécutant leur ronde.
Alderaan était une planète pacifique où il était très mal vu de porter une arme, où les vols étaient absents et où la violence était proscrite. La tradition voulait que les aldéraaniens ne fermassent jamais leur demeure, tradition respectée autant par le simple citoyen que par le Vice-roi, cependant un des prédécesseurs d’Organa avait instauré pour la forme une garde pour le Palais afin de rassurer les visiteurs venant de planètes moins sûres. Ainsi des gardiens, parfaitement inefficaces, parcouraient depuis des dizaines d’années les nombreuses allées du Palais. Mara savait qu’elle les surclassait tous aisément, cependant en ce moment elle appréciait leur présence car cela donnait du piment à une mission trop facile et ça la forçait à demeurer vigilante.
La jeune Main de l’Empereur attendit qu’ils aient tourné le coin, puis prit son élan et sauta en faisant appel à la Force pour lui donner l’impulsion nécessaire pour atteindre le bâtiment en face d’elle. Elle retomba sur le toit de l’édifice, glissa sur le côté mais se rétablit avec agilité et continua son chemin. Elle s’arrêta lorsqu’elle estima être au dessus du bureau, se rapprocha du bord du toit et tout en douceur se mit à basculer sur la façade du bâtiment. Après avoir assuré ses prises, elle se mit à descendre tout en prenant soin de rester dans l’ombre et de ne faire aucun bruit. L’exercice d’une facilité déconcertante n’avait rien à voir avec ses promenades le long des façades des gratte-ciels du Centre Impérial avec ses kilomètres de vide sous elle. Rapidement elle atteignit la fenêtre du bureau d’Organa qu’elle ouvrit avec habilité en suivant à la lettre les enseignements de ses professeurs. Elle se glissa ensuite dans l’obscurité de la pièce et s’immobilisa une main posée sur son petit blaster.
Rien. Elle était parfaitement en sécurité. Mara prit sa petite lampe de poche et se dirigea droit vers le coffre-fort qu’elle avait déjà localisé lors de sa précédente visite nocturne. Elle écarta le tableau qui le dissimulait et apposa sur sa serrure un petit boîtier de quelques centimètres d’épaisseur. Moins d’une minute plus tard, elle connaissait la combinaison et ouvrait le coffre. Elle prit un instant à mémoriser la position de tous les objets qu’il contenait, s’empara ensuite d’une pile de datacartes avec la mention ‘Top Secret’ dessus et se mit à les copier sur les datacartes vierges qu’elle avait apporté. Le travail terminé, elle rangea les datacartes dans le même ordre et à la même position qu’elle les avait trouvés, referma le coffre, remit en place le tableau et quitta la pièce par le chemin par lequel elle était arrivée.
Mission accomplie, elle n’avait plus qu’à rejoindre sa chambre.

La jeune femme sortit du bureau par la fenêtre, c’est-à-dire par l’endroit par lequel elle était entrée en premier lieu dans la pièce.
« Tu avais raison. » Commenta Jhac Kyfer en se tournant vers l’homme qui se tenait à côté de lui.
« Tu vois, le vieux Organa en a encore dans le crâne ! » Déclara le Vice-roi avec un triste sourire.
« Tu n’es pas si vieux que cela… »
« Je sais mais à l’inverse d’autres je ne rajeunis pas. » Remarqua l’aldéraanien avec un zeste d’amertume dans la voix.
Kyfer le regarda d’un œil intrigué se demandant à ce moment là ce à quoi il pensait. Seuls dans une pièce, transformée pour l’occasion en poste de contrôle, proche du bureau que venait de visiter l’agent de Palpatine, les deux amis et camarades de lutte se dévisagèrent en silence n’osant pas confronter leurs sombres pensées.
« Quel est le programme maintenant ? » Reprit Organa en s’éclaircissant la voix.
« On attend. Dès qu’elle bouge, je la prends en chasse. »
« Comment ? Elle risque de prendre des précautions avant de sauter dans l’hyperespace. »
Jhac Kyfer ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire triomphal.
« Elle n’est pas la seule à savoir fouiller une pièce sans laisser de traces. Tout à l’heure, je suis rentré dans sa chambre et lui ai échangé une de ses datacartes avec une des miennes. Celle que je lui ai laissée possède un petit transpondeur intégré qui me permettra de la suivre à distance. » Expliqua calmement l’ancien rebelle.
« Elle risque de le trouver… »
« Certes, mais elle doit d’abord le chercher. » Dit Kyfer en haussant les épaules.
La sonnerie du comlink de Bail Organa raisonna alors dans la petite pièce.
« Ici Organa. » Annonça-t-il en portant l’appareil à ses lèvres.
« Vice-Roi, c’est Astana. » Répondit une voix affolée. « Vous devriez regarder par la fenêtre. »
Les deux hommes se regardèrent un instant avant de se diriger vers la fenêtre.
« Je rêve ! » S’exclama Kyfer en levant la tête.
« Pas mieux. » Souffla Organa à côté de lui.
La lune brillait dans le ciel nocturne d’Alderaan, or le problème c’était que la planète ne possédait aucune lune naturelle. Un frisson parcourut le dos de Kyfer alors que Bail Organa n’arrivait pas à détacher son regard de l’étrange apparition.
« Qu’est-ce c’est ? » S’enquit Jhac n’y tenant plus.
« Je crois savoir…Viens nous allons en savoir plus. » Répondit le Vice-roi qui porta à nouveau son comlink à ses lèvres. « Astana, nous arrivons. »

Mara Jade venait juste de regagner sa chambre lorsqu’elle sentit la Force entrer en action au plus profond de son être : son Maître cherchait à la contacter. Instinctivement elle tomba à genoux et s’ouvrit complètement à son pouvoir.
« Main de l’Empereur, je vous ordonne de quitter immédiatement Alderaan ! » Résonna la voix de l’Empereur dans sa tête.
« Mais Maître, je n’ai qu’accompli qu’une partie de ma mission, je n’ai pas encore pu visiter la suite de la Princesse Leia. » Protesta Jade qui détestait laisser une mission inachevée. « J’ai donné un ordre Main de l’Empereur. » Tonna dans son esprit la voix de son mentor. «Alderaan court un grand danger, vous devez quitter immédiatement cette planète. Compris ?»
« Oui, Maître. » Répondit la jeune femme en inclinant la tête comme si Palpatine se trouvait devant elle.
« Bien, mais avant de revenir ici, vous passerez par Kuat, il y a une affaire que je voudrais régler au plus vite. » Informa l’Empereur d’une voix plus calme.
« Cela sera fait selon vos ordres. »
Le contact se rompit et la jeune Mara Jade se retrouva à nouveau seule dans sa petite chambre du Palais du vice-roi d’Alderaan. Prompt comme l’éclair, elle rassembla ses affaires, le strict nécessaire, puis sortit de sa chambre et prit la direction de son vaisseau qui l’attendait non loin du Palais. Alors qu’elle parcourait les couloirs, la Main de l’Empereur commençait à percevoir de la surprise et de l’inquiétude tout autour d’elle. Elle comprit alors que les représailles de l’Empereur allaient bientôt s’abattre sur la tranquille planète. Sans le vouloir, un sourire cruel se dessina alors sur ses lèvres.

« Une station spatiale ? » Répéta Jhac Kyfer incrédule.
« Exactement et elle est en train de se placer en orbite. » Confirma Astana l’assistante de Bail Organa que les deux hommes venaient de rejoindre dans la salle de contrôle du Palais.
Kyfer jeta un coup d’œil à son ami et remarqua qu’il semblait plus soucieux que surpris.
« Tu connaissais son existence. » comprit Kyfer en se passant une main dans les cheveux.
« Oui. Nous avons même envoyé quelqu’un voler les plans. Ils ont été transmis au cours d’une bataille à Leia, hélas depuis ce moment je n’ai plus reçu de nouvelles de sa part. » Avoua Organa en se grattant machinalement la barbe. « J’espérais qu’il ne s’agissait que d’une bête panne d’émetteur ou d’un simple oubli, mais je crains que ça soit bien plus grave. »
A ces mots, Kyfer sentit son cœur se serrer car pendant dix ans il avait été en charge de la sécurité de la Princesse Leia.
« Elle est prisonnière…Il faut la délivrer, je dois y aller. » Décida-t-il après un instant de réflexion.
« Non. Je t’ai déjà confié une mission. » Dit le Vice-Roi avec fermeté.
« Qui n’a plus aucune importance maintenant ! La sécurité de Leia prime, je vais partir à sa recherche. » Insista Kyfer qui réfléchissait déjà à ce qu’il allait faire.
« Je te l’interdit, je vais m’en occuper personnellement. Toi, tu continues à suivre cette Arica. »
Les deux hommes se dévisagèrent intensément : duel de volonté de deux caractères fort.
« Vice-roi, au sujet de cette Arica, on vient de m’informer qu’elle vient de quitter l’enceinte du Palais. » Intervint Astana en se plaçant entre les deux hommes.
« J’ai un mauvais pressentiment... » Observa Jhac en se calmant aussitôt.
« Le rappel des troupes ne présage rien de bon. Dépêche-toi de partir pendant qu’il est encore temps. »
« Comment ? Mais toi ? »
« Moi je dois rester ici, c’est ma planète et ils sont certainement venu ici pour me parler et me proposer un marché. Pars avant qu’une flotte sorte de cette lune et boucle le système. »
« Ca m’étonnerait qu’ils soient ici pour négocier. » Confia Kyfer qui ne voulait toujours pas bouger.
« Sans doute, mais je te rappelle qu’Alderaan est pacifique et n’a pas d’armes, nous attaquer reviendrait à attaquer un bébé qui vient de naître. Cela serait monstrueux et inutile. » Expliqua calmement Bail Organa. « Non, je pense qu’ils sont là pour moi…Ils sont venu avec leur tout nouveau gadget pour montrer à l’Alliance qu’ils n’ont rien à craindre d’elle. Certes, ils ont Leia mais elle doit servir à m’atteindre. »
« S’ils te capturent, tu vas… »
« C’est très probable et sûrement devant tout le monde. Cela fait vingt ans que je lutte, que toute ma vie tourne autour de l’idée de faire chuter ce gouvernement tyrannique et illégal, alors s’il le faut, si ça permet de nous apporter la victoire finale, je suis prêt. » Annonça fièrement l’ancien sénateur. « Aujourd’hui, je sais que le concept de la Rébellion ne dépend plus de la survie de ses fondateurs, Mon Mothma et moi, mais que c’est un idéal qui guidera toute une nouvelle génération. Maintenant, va Jhac, tu dois poursuivre ta mission, nos chemins doivent à nouveau se séparer. »
Jhac Kyfer regarda longuement son frère d’armes avant de finalement acquiescer de la tête.
« Adieu mon ami, j’espère te revoir bientôt, j’ai bon espoir : tu es bien trop important pour qu’ils te tuent. »
Les deux anciens amis se serrèrent une nouvelle fois la main, puis Kyfer s’éloigna et quitta la salle de contrôle alors que Bail Organa murmurait la phrase rituelle : « Que la Force soit avec toi, mon ami. »

Kuat.

Jhac Kyfer avait suivi la dénommée Arica jusqu’à Kuat dans une petite ville située sur une île, éloignée des centres stratégiques de la planète, où quelques nobles kuati possédaient leur troisième ou quatrième résidence. La jeune femme était entrée dans une des luxueuses villas bordant l’océan tandis qu’il devait se contenter de rester à l’extérieur et de ne pas se faire remarquer. En tout cas, il en était arrivé à la conclusion que très peu de portes restaient fermées sur son passage, ce qui lui démontrait qu’il avait à faire à un proche de Palpatine. Bail Organa avait donc eut raison de le forcer à la suivre. A la pensée de son vieil ami, il serra le poing tout en espérant qu’il ne lui était rien arrivé de mal…Il secoua la tête se forçant à oublier le temps de sa mission le sort incertain de son ami, ce n’était pas le moment d’être déconcentré par un évènement sur lequel il n’avait aucune prise. Il avait répété sans cesse à ses élèves de toujours rester focalisé sur l’instant présent au cours d’une mission, cependant en ce moment d’inactivité il éprouvait les pires difficultés à respecter son leitmotiv.
A ce moment là, son comlink vibra dans sa poche et il alla se dissimuler dans l’ombre d’une maison avant de répondre.
« Kyfer. » Déclara-t-il à voix basse en surveillant les alentours.
« Jhac ! La Force soit louée, tu es vivant. » Lui répondit la voix soulagée de sa femme. « J’ai craint le pire. »
« Comment cela ? Explique-moi, Réko. » Dit Kyfer un peu perplexe.
« Ben, comme Alderaan a été détruite et que tu t’y rendais… »
Jhac Kyfer n’entendit pas le reste de la phrase, il resta interdit une bonne trentaine de secondes son cerveau ayant visiblement du mal à analyser ce que Réko Zyal venait de dire.
« Hein ? Détruite ! » S’exclama-t-il enfin refusant toujours d’y croire.
« Littéralement pulvérisée…Il ne reste plus rien. »
« Mais c’est impossible ! »
« Il faut croire que non. »
Ses jambes se dérobèrent sous lui et il glissa sans s’en rendre compte au sol.
« Et Bail…Dis-moi que tu as des nouvelles. » Murmura-t-il d’une voix tremblante.
« Il était sur la planète…Il est mort comme tout les autres. » Annonça-t-elle après un long silence.
L’ancien agent Rebelle coupa alors la communication, serra à s’en faire mal le comlink dans sa main puis le lança devant lui avec force. Le choc était en train de laisser la place à sa colère. D’un geste il se releva et lança un regard noir en direction de l’habitation dans laquelle avait pénétré l’agent de l’Empereur. Ensuite, il observa les habitations qui faisaient face à cette dernière et s’arrêta sur la maison qui donnait le meilleur angle de tir sur la porte d’entrée de la villa. Le visage crispé, il alla frapper à la porte de la maison qu’il avait choisie.
Un jeune homme ouvrit la porte. Kyfer ne lui laissa pas le temps d’ouvrir la bouche et lui frappa violemment la gorge. Il enchaîna par un coup à l’estomac qui plia sa victime en deux. Enfin, il termina par un coup de genoux au visage qui envoya voler sur le dos le jeune homme. Le combat terminé, Kyfer entra dans la demeure, referma la porte derrière lui et alla s’assurer que sa victime était bien inconsciente. Satisfait, il localisa l’escalier et grimpa en toute hâte jusque sur le toit. Une fois en haut, il repéra l’endroit où il serait le plus à l’aise, puis écarta les pans de sa veste et commença à assembler avec précision les différentes parties d’un fusil blaster à lunette. Prêt, il braqua son arme sur l’entrée et se mit à patienter.
Son attente ne fut pas longue, cinq minutes plus tard il avait la chevelure rousse, qu’il avait appris à reconnaître, au centre de son viseur. Il serra les dents : il n’allait pas la louper.
Brusquement, l’image de Bail Organa apparut devant ses yeux.
D’un mouvement de la tête, il chassa l’image et se concentra à nouveau sur sa cible. Son doigt posé sur la détente, il s’apprêtait à faire feu. Il se mit alors à trembler, son regard s’embua et pour corser le tout une voix familière raisonna dans sa tête.
« Tu vois Jhac, ce qui nous différencie l’Empire et nous, ce sont nos intentions. A première vue, un observateur neutre pourrait se dire que nous sommes pareils, nous n’avons pas peur d’être violent et de tuer. Seulement, il faut sans cesse se rappeler que si nous tuons, c’est que nous y sommes forcés pour survivre et pour rétablir la justice et la paix dans la galaxie. Jamais, tu m’entends, nous devrons faire preuve de violence gratuite car alors cela signifiera que nous avons perdu. L’Empire peut nous faire mal en nous massacrant, mais nous devons lui faire mal autrement, en nous montrant plus intelligents et plus forts que lui. Il ne faut pas se voiler la face, nous devons nous montrer capable de vaincre Palpatine avec des méthodes différentes des siennes, car ce sont des méthodes de faibles et nous sommes tout sauf faible. C’est lorsque nous arriverons à vaincre le tyran que nous saurons que nous sommes à nouveau capable de gouverner la galaxie. C’est ce message qu’il faut transmettre, c’est ce message qui permettra à la galaxie de se soulever contre l’Empire. »
Jhac laissa tomber son arme sur le toit et s’assit au sol en cachant son visage dans ses mains. Bail Organa aurait détesté une vengeance inutile, il aurait eut l’impression de mourir pour rien. Tuer Arica n’était pas la bonne solution, certes il s’agissait d’un ennemi qui pouvait faire beaucoup de dégâts mais elle restait un agent de Palpatine qui n’était pas irremplaçable et la tuer maintenant ne l’empêcherait pas d’envoyer une remplaçante aussi douée pour sa prochaine mission et qui se montrerait encore plus discrète que la précédente. De plus la descendre ici correspondrait à un véritable suicide car à cause des chantiers navals en orbite les impériaux feraient tout pour qu’il ne s’en sorte pas vivant, or il avait une lute à continuer mais surtout une famille à protéger. Organa avait raison, il ferait plus mal à l’Empereur en la suivant qu’en la tuant maintenant. La seule personne qui était irremplaçable au sein de l’Empire, c’était Palpatine lui-même…
Kyfer se laissa tomber sur le côté, sa colère laissant enfin place à sa tristesse. Il se rappela les plus beaux moments de sa vie, sa rencontre avec Réko, son mariage, la naissance de ses deux enfants, ses journées à entraîner et surveiller la petite Leia, car dans chacun de ceux-ci son vieil ami était présent, souriant et généreux comme à son habitude.
Replié sur lui dans la position du fœtus, il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.

Jhac Kyfer positionna avec douceur son appareil à l’entrée de ce que tout le monde appelait déjà le Cimetière. Il tenait à faire ce pèlerinage avant de regagner les Régions Inconnues et la planète qui lui servait dorénavant de Maison. Il avait suivit l’agent de l’Empereur pendant deux jours encore, puis son émetteur avait été découvert et elle l’avait semée lui prouvant qu’elle n’était pas aussi mauvaise que cela. Ne se sentant le courage d’engager une poursuite à travers toute la galaxie, il avait envoyé son rapport à l’Alliance avec espoir que quelqu’un en tiendrait compte. Cependant, il avait un doute, il n’était pas apprécié par beaucoup et Bail Organa lui avait souvent servi de garant. En pensant à son ami mort, il n’arrivait pas à croire que le champ d’astéroïde s’étendant à perte de vue devant lui était tout ce qui restait de la belle Alderaan. Pour lui, dorénavant, lorsqu’il pénétrerait dans le système, il aurait toujours l’impression de s’être trompé d’endroit et qu’Alderaan était ailleurs…Entière. Pour la millième fois, il se demandait comment ils en étaient arrivés là. Il avait toujours cru que Caamas avait été une erreur, pourtant l’Empire venait de réitérer l’atroce expérience en prouvant à toute la galaxie que cela avait été un acte délibéré. Combien de planètes, moins connues, avaient été détruites pendant ces vingt années de terreur ?
Kyfer secoua la tête, dégoûté, et appuya sur un bouton qui propulsa une capsule, contenant des souvenirs et des prières, dans le Cimetière. Une main douce lui caressa délicatement l’épaule, Kyfer détacha les yeux du panorama et se tourna vers sa femme qui le regardait intensément.
« Le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi est mort. » Lui révéla-t-elle tout doucement.
L’image du Jedi, qu’il avait rencontré et aidé sur Tatooine, une quinzaine d’années plus tôt, à conserver secrète l’identité du jeune Luke Skywalker, apparut devant ses yeux aux côtés de celle du leader Rebelle Bail Organa. Kyfer s’enfonça encore un peu plus dans son siège et ses yeux commencèrent à nouveau à s’embuer.
« Ne sois pas triste, Jhac. » Lui dit Réko Zyal avec une expression sereine.
« Pourquoi ? »
« Il y a un nouvel espoir. »

Oiki Ran, le Ktâh (ped) qui attend vos commentaires!!

MessagePosté: Sam 03 Fév 2007 - 0:55
par BelXander
Très bon texte !!

Franchement là on a le droit à un texte vraiment bien travaillé. Ce n'est pas une banale histoire pour mettre en scène la destruction d'Alderaan, le scénarion est bien présent, même pour un texte assez court, les descriptions et sentiments des persos sont bien présents et renforcent l'immersion.
En tout cas on a là une preuve qu'on peut avoir de bons textes originaux mettant en scène un évènement pourtant si court et assez fermé de StarWars.


Sinon j'ai aussi lu le texte de Dark-Solaris.
Je le trouve pas mal non plus, mais c'est vrai qu'il est un peu court et que les personnages ne sont pas assez travaillés pour qu'on puisse s'y attacher réellement. Ils ne ressortent plus que comme des personnages 'standard' et c'est un peu dommage.

Mais aussi, pour Oiki Ran, ce qui aide un peu c'est que les personnages utilisés sont déjà en partie bien connu. On sait à qui on a affaire et donc la présentation des personnages peu être en partie zappé. Et donc après dans le texte de Dark-Solaris, on peut juger que trop s'attarder sur les personnages pourraient pénaliser la nouvelle qui après tout ne doit pas raconter que ça.

En tout cas on a là un très bon début. Ce sont 2 très bon textes qui ne peuvent que présager qq chose de bons pour la suite.

Personnellement je n'en ferais pas. Je n'ai que peu (aucune?) inspiration pour cet évènement. (ni pour la Mort de l'Empereur d'ailleurs)
En attendant de nouveaux travaux.

MessagePosté: Sam 03 Fév 2007 - 9:39
par Darkwilliam
Oiki, j'essaierai de lire ton texte ce week end! Je l'ai déjà survolé et je pense que cela va me plaire. :)

Belgarion, tu es sûr de ne pas vouloir te lancer dans une nouvelle? Allez, l'inspiration peut toujours venir... :wink:

MessagePosté: Dim 04 Fév 2007 - 1:27
par Django
Je viens de lire le texte de Oiki.

Celui-ci se lit d'une seule traite. Nous connaissons les personnages car nous les avons suivits dans plusieurs histoires. L'amitié entre Bail Organa et Kyfer ne surprend pas, elle date de "Sauvetage" paru dans l'ordre 66(dont nous attendons avec impatience la parution dans les FF).

Les personnages sont très bien cernés. On ressent bien l'athmosphère pensante de la dictature de Palpatine. Les dilemmes que Kyfer a au sujet de son ami et de tuer Mara sont trés bien expliqués. Je n'en dit pas plus aux lecteurs de les découvrir.

La description des sites où se passent ses évenements sont trés bien dépeints.

Bon j'arrête là mes divagations, j'ai aimé ce texte.

J'attend de lire les prochaines histoires de DW, KMTO, BelGarion_76, les katarn's bothers, Darkmaul877 et tous les autres.

@ plus

MessagePosté: Dim 04 Fév 2007 - 10:06
par Darkwilliam
J'ai lu moi aussi et je dois dire que j'ai apprécié. Cela se lit bien, l'histoire est intéressante et j'ai surtout aimé les rapports entre les deux personnages principaux. Bail Organa est très bien décrit, conformément à la vision que nous avons de lui.

Quelques fautes par ci par là mais rien de bien génant pour la lecture. Une bonne nouvelle donc! :wink:

MessagePosté: Dim 04 Fév 2007 - 10:22
par Den
Dark-Solaris, j'ai lu ton texte, il est certes un peu moyen, et je pense que tu ne l'as pas assez travaillé, cependant, il n'est pas mauvais non plus! Un peu plus de descriptions seraient bien venues.

Oiki: comme toujours je suis sur le cul après avoir lu ton texte :shock: Jhac Kyferest un peu ta marque de fabrique et s'insère vraiment bien dans l'univers Star Wars, si bien qu'on se demande parfois s'il n'a pas vraiment été inventé pas GL :wink:
Un texte remplis d'émotions qui m'a vraiment beaucoup touché, comme d'habitude, oiki, je dis Bravo! :lol:

deux textes de bonnes factures sur un thème difficile! Que demadner de plus? hum...d'autre textes :lol:
J'attends avec impatience la suite de ce recueil :lol:

MessagePosté: Dim 04 Fév 2007 - 21:50
par jediguy83
Je suis comme Den, Oiki, je suis toujours impressionné par tes textes. Et celui-là est vraiment excellent. Si ce n'est pas encore le cas, tu peux m'introduire dans ton fan-club (d'ailleurs, je devrais peut-être le créer).

Une petite question : dans quelle autre histoire on peut retrouver Kyfer ?

MessagePosté: Lun 05 Fév 2007 - 10:22
par Oiki Ran
Merci à tous pour vos commentaires élogieux, ça me fait vraiment bien plaisir! :wink:

J'ai essayé de faire une belle histoire émouvante et avec de l'espoir à la fin. J'ai déjà pensé à une autre histoire, assez différente mais je vais attendre un peu de m'y consacrer.

Oiki Ran, le Ktâh (ped) qui vous remercie encore!!

MessagePosté: Mar 06 Fév 2007 - 22:52
par Notsil
Allez, je me lance, changeons un peu de point de vue...
Place à la critique ^^

Au service de l'Empire

Le lieutenant Sievert prenait son service sur l'Etoile Noire, comme tous les matins depuis sa nomination, quinze jours auparavant. Les opérations de routine ne parvenaient pas à gâcher son plaisir. Participer au commandement de cette arme surpuissante ! Jamais il n'avait osé rêver d'être promu à ce poste. Enfin les rebelles allaient être écrasés une fois pour toutes. Enfin la paix règnerait dans la galaxie.

Sievert ne ressentait aucune pitié pour les rebelles. Ils n'obéissaient pas à la loi, la loi prévoyait qu'ils devaient mourir, et ils mouraient, les uns après les autres. Jamais il ne lui serait venu à l'idée de violer la loi. La loi devait être respectée. La loi était celle édictée par l'Empereur.

Le lieutenant approuvait d'ailleurs la dissolution du Sénat survenue quelques jours plus tôt. Pour faire régner l'ordre, il ne devait y avoir qu'une seule voix, celle de l'empereur. Finies les discussions inutiles qui duraient plusieurs jours pour finalement n'aboutir à rien. Il avait essayé de suivre les débats sur l'Holonet, une fois. Il en avait fini écoeuré par tous ces sénateurs qui ne pensaient qu'à leur pauvre petite planète.

L'Empereur, lui, au moins, voyait plus grand, à l'échelle de la galaxie toute entière. Ses discours sur l'avenir dans une galaxie pacifiée le fascinaient.
C'était ce qui l'avait poussé à rejoindre l'Académie Impériale, servir ce grand homme et participer à l'effort gigantesque qui consistait à éradiquer le mal de la galaxie. C'était ce pour quoi il se trouvait là, devant sa console et sa myriade de boutons.

-Salut Varan, alors, comment va la petite famille ?
Sievert se retourna pour découvrir le lieutenant Sturt, collègue de travail et également ami de longue date. Les deux hommes se serrèrent la main en souriant.
-Lysie et les deux miss vont bien, toujours pas de conquête en vue de ton côté ? répondit-il avec un clin d'œil.
Le dénommé Sturt se contenta de grimacer.
-C'est pas en faisant sauter des astéroïdes qu'on rencontre de jolies filles ! rétorqua-t-il. Vivement la prochaine perm et les descentes dans les bars ! continua-t-il tout en s'installant à son poste, aux côtés de son ami.
-Bientôt, nous devrions arriver en orbite d'Aldéraan d'ici quelques heures.
Le visage de Nor Sturt s'éclaira.
-Tu crois que le capitaine nous laissera descendre ?
Varan secoua la tête.
-Je crains bien que non. Tu n'as pas entendu les dernières rumeurs ? Tarkin pense que les aldéraaniens risquent de faire un coup d'éclat et ainsi de proclamer leur appartenance à la rebellion.
-Tu crois à ces bétises ? demanda Nor avec un air sceptique.
Le lieutenant Sievert prit un air sérieux.
-Tout à fait. Regarde. Les aldéraaniens sont supposés être pacifiques. Personne ne les imagine prendre les armes, et c'est ça le problème.
Son ami fronça les sourcils.
-Explique, je ne te suis pas. En quoi leur passivité est-elle un danger pour l'Empire ?
-Tu sais, la confiance est une arme dont on n'use qu'une seule fois. Qui soupçonnerait des aldéraaniens de porter une arme ? Personne ne surveille un aldéraanien. Si la planète se soulevait, et que ses habitants prenaient les armes, la rébellion connaîtrait un regain d'énergie considérable. Il faudrait encore des dizaines et des dizaines d'années avant de retrouver un semblant d'ordre dans la galaxie.
-Bah, tu accordes trop d'importances aux infos de l'Holonet, fit Nor en haussant les épaules. Il existe plein de planètes prêtes à se joindre à la rébellion à l'heure actuelle, tu sais. Surtout depuis que le Sénat a été dissout.
Varan s'apprêtait à répondre, mais il fut coupé par l'apparition du capitaine Aalen, tout excité.
-Ca y est les gars ! On va vraiment faire fonctionner la machine !
Les visages de Sievert et Sturt s'éclairèrent aussitôt.
-Vraiment ?
-Bien sûr, comment osez-vous mettre ma parole en doute ! se moqua-t-il. Allez, continua-t-il sur un ton plus sérieux, lancez les opérations de préchauffage.
Les hommes de la petite salle de commande s'activèrent dans un silence soudain total. Ralf Aalen savourait l'excitation qui l'envahissait. Toute cette puissance. Tout ce pouvoir. Avec un seul petit geste il allait décider du destin de milliards d'individus. Certes, il n'avait pas vraiment pris la décision. L'ordre venait d'en-haut, comme d'habitude. Mais c'était lui qui se trouvait là, au cœur de la machinerie, avec son équipe…

Il enfila son casque et sa visière spéciale pour savourer l'intensité du moment. Il se sentait fébrile. Cette fois serait une vraie fois. Pas de petits astéroïdes minables. Une vraie planète. Entière. Comme Caamas. Mais il n'était pas encore en poste pour Caamas.
Sievert aussi sentait l'excitation le gagner. Il échangera un regard avec Nor, également protégé derrière son casque, et tout aussi excité. La galaxie allait être purifiée. Il avait eu raison, les aldéraaniens avaient pris parti avec la rébellion, et l'Empereur voulait faire un exemple. Nul ne s'opposerait plus à sa volonté. La galaxie serait bientôt pacifiée.

-Préchauffage terminé, fit la voix synthétique d'un autre opérateur.
Varan ne le reconnut pas. Il n'occupait pas ce poste depuis suffisamment de temps pour connaître tous les travailleurs de sa section.
-Chargement du rayon en cours, annonça-t-il en appuyant sur quelques boutons.
Dans quelques minutes, des milliards de personnes allaient mourir, et pourtant, il n'arrivait pas à éprouver de la sympathie pour eux. Les rebelles mourraient, et tant pis pour les quelques innocents qui mourraient avec eux. Mieux valait être sûr d'éliminer complètement la menace, et au moins cela éviterait des années de vendetta personnelles pour venger un proche.
-L'honneur vous revient, capitaine, dit Nor derrière son masque.
Contenant difficilement son enthousiasme, le capitaine Ralf Aalen approcha sa main de la manette. En ce moment, il était maître du destin de milliards de personnes, et d'un nombre incalculable d'animaux et plantes diverses. Il allait carrément anéantir une planète entière. Quel pouvoir !
Il se ravisa au tout dernier moment. Il y aurait d'autres planètes. Nul besoin de se presser. Il n'était plus un bleu.
-Lieutenant Sievert, vous êtes encore nouveau ici, n'est-ce pas ? Vous ne l'avez encore jamais fait ?
Varan acquiesça.
-Alors allez-y. Expérimentez à votre tour cette extase, ce pouvoir qui repose entre vos mains. Sentez le pouvoir de destruction qui repose dans cette manette. Aidez l'empereur à éradiquer la vermine rebelle.
Le lieutenant Varan Sievert sentit les battements de son cœur s'accélérer tandis que sa main se rapprochait encore un peu plus de la commande, il sentit les regards fixés sur lui alors que sa main se refermait sur la manette, sa main qui possédait en cet instant-là un pouvoir plus grand qu'il ne pouvait l'imaginer…le pouvoir de donner la mort.

Il abaissa la commande, le souffle court. Un silence complet régnait dans la salle de commande. Son coeur battait la chamade. Il l'avait fait.

Ils se tournèrent tous vers l'holo qui montrait la progression du rayon vers la planète. Quelques secondes de silence, jusqu'à l'explosion.
-Hourra ! lança le capitaine. Ca a marché ! Regardez moi cette merveille !
Fasciné, il ne cessait de contempler le champ d'astéroïdes qui occupait désormais la place de la planète Alderaan. Quelle énergie stupéfiante dégagée par ce rayon. Des milliards de milliards de mètres cubes de roche qui flottaient maintenant dans l'espace glacé. Impressionnant. Prendrait-il un jour à quelqu'un la fantaisie de rassembler les morceaux d'Alderaan ? Un puzzle gigantesque.

Sievert contemplait aussi le champ nouvellement créé. L'adrénaline quittait lentement son corps, laissant place à la réalité : il avait participé à la destruction d'une planète. Devait-il se sentir coupable ? Non, Alderaan n'avait eu que ce qu'elle méritait. Maintenant la rébellion réfléchirait à deux fois avant d'attaquer l'Empire. Des planètes se risqueraient-elles à abriter des cellules rebelles, connaissant la sanction qu'elles encouraient ? Varan ne le pensait pas. Et sans soutien, la rébellion s'éteindrait. La galaxie connaîtrait enfin la paix. Oui, vraiment, il avait agi pour le bien commun de la galaxie, même s'il avait fallu pour cela sacrifier une planète entière.

-J'espère qu'on ne va pas détruire toutes les planètes à chaque fois, grommela Nor au milieu de la liesse générale. Où va-t-on aller en permission, et où vais-je trouver de jolies filles sinon ?
Varan éclata de rire.
-Pense aussi à tous les concurrents potentiels que tu viens d'éliminer !
Le capitaine finit par rétablir le calme.
-Bon, ce n'est pas tout, il faut maintenant étudier les données et les rapports d'erreurs. On se remet au boulot. Lieutenant Sturt, voyez dans combien de temps le rayon sera de nouveau opérationnel. Lieutenant Sievert, vous ne serez pas décoré pour ce geste, alors cessez de vous pavaner et analysez la résistance des matériaux à la puissance dégagée par le rayon. Lieutenant Ilom, voyez si…

Quelques heures plus tard…
Varan Sievert poussa un soupir de soulagement en arrivant dans la cabine exiguë qu'il occupait sur l'Étoile Noire. Son quart terminé, il allait enfin pouvoir se reposer. Un bip lui signala qu'il avait un holo en attente. Un sourire éclaira son visage. Certainement Lysie. Le message pré-enregistré se mit en route : "Bonjour mon chéri, tu n'as certainement pas oublié que ta fille préférée fête son sixième anniversaire aujourd'hui !
Myrys ! Zut, il l'avait complètement oubliée…il devrait penser à lui ramener un souvenir lors de sa prochaine permission. …et je l'ai donc amenée voir les montagnes d'Alderaan, elle était folle de joie ! Je pense rester quelques jours, il y a tant à visiter ! Je t'embrasse très fort, reviens-nous vite."
Aldéraan. Le seul mot qui ressortait du message. Sa femme et ses filles étaient sur Aldéraan. Sur la planète qui n'existait plus. Qu'il avait détruite. Lui-même. Avec une immense joie. Avec un sentiment de plaisir. Avec l'impression du devoir accompli. Il venait de réduire sa vie à néant, et il en avait été fier. Se recroquevillant sur l'étroite couchette, il pleura, longtemps. Incapable de vider son esprit des images de sa femme et de ses filles. Incapable de voir au delà de l'explosion qui avait anéanti sa vie.
Incapable de savoir qu'il allait bientôt rejoindre sa famille dans l'autre monde.

MessagePosté: Mer 07 Fév 2007 - 0:52
par Minos
Notsil a écrit: Ils n'obéissaient pas à la loi, la loi prévoyait qu'ils devaient mourir, et ils mouraient, les uns après les autres. Jamais il ne lui serait venu à l'idée de violer la loi. La loi devait être respectée. La loi était celle édictée par l'Empereur.

Dans ce passage, je trouve qu'un mot revient trop souvent. Devine lequel ? :D

A part ça, c'est une très belle histoire : très inspirée, bien écrite, glaçante. Chapeau bas! :)

MessagePosté: Mer 07 Fév 2007 - 11:01
par Notsil
Minos ->Ben, en même temps c'était un peu l'effet voulu d'insister autant...Mais bon c'est peut être trop ^^

Je m'aperçois que j'ai même pas laissé un ptit mot pour les 2 autres textes, alors je répare ça vite fait ^^

Dark-Solaris -> J'aime bien cette vision d'un citoyen lambda qui voit venir la mort, qui essaie malgré tout de s'en sortir...et qui n'y arrive pas. Tous ces gens qui tentent de fuir l'inéluctable, qui gardent encore l'espoir de s'en sortir...


Oiki Ran->arf j'adore ^^ Notamment la fin et l'espoir qu'elle apporte à Kyfer, la façon dont celui-ci est loin de se douter de ce qui se passe.

MessagePosté: Mer 07 Fév 2007 - 14:57
par Den
Notsil, j'ai beaucoup apprécié ton histoire, et surtout le fait que ça se passe dans le camp de l'Empire... :cry: j'ai vraiment aimé la fin! Très bon, très original! En un mot: BRAVOOOO! :lol:

MessagePosté: Jeu 08 Fév 2007 - 8:21
par Darkwilliam
Ah, un nouveau texte! Je me lis ça ce week end! :wink:
En tout cas, auteurs, n'hésitez pas à vous lancer. Ces recueils sont aussi un excellent moyen d'être conseillé sur son style! :)

MessagePosté: Jeu 08 Fév 2007 - 13:04
par Lowie
Très bonne idée je pense bien lire une ou deux histoires pr mon vendredi soir :) .

A très bientôt...

MessagePosté: Jeu 08 Fév 2007 - 15:38
par Den
Chouette mon wookie préféré est là :lol: content de te revoir Lowie :lol:

MessagePosté: Ven 09 Fév 2007 - 10:41
par Darkwilliam
Eh Lowie, ça fait bien plaisir de te revoir par là!:wink:
J'espère que tu vas rester car tu as pas mal de retard dans la section! :D

MessagePosté: Ven 09 Fév 2007 - 11:06
par jediguy83
Notsil, ton histoire est tout simplement génial !! J'adore (surtout la fin) !! Je pense jste que tu aurais pu la développer un peu plus parce que on idée est assez origial pour l'étoffer un peu. Mais à part ce détail, je trouve que cette chtite nouvelle est excellente.

MessagePosté: Ven 09 Fév 2007 - 16:00
par Notsil
Den et jediguy83 ->ben merci ^^ Je suis pas habituée à écrire si court, j'ai plutôt l'habitude d'écrire une centaine de page plutôt que de me limiter à trois... Et là mon idée tenait en 3 lignes... mais bon, généralement, soit je développe trop, soit trop peu...
Au passage je vais essayer de trouver un autre titre, je me suis rendue compte que j'avais piqué celui à kieffer ^^ (je savais bien que j'avais déjà vu a quelque part...)

MessagePosté: Sam 10 Fév 2007 - 16:42
par Darkwilliam
J'ai lu la nouvelle de Notsil et je dois dire que j'ai apprécié même si je la trouve un peu trop courte! Ou disons que certains aspects auraient pu être plus développés, surtout la fin à mon avis. Fin qui est d'ailleurs très bonne au niveau de l'idée! :wink:

Bref, une nouvelle bien sympathique qui présente de façon intéressante le point de vue Impérial. Du point de vue du style, c'est agréable à lire même s'il y a parfois trop de phrases très courtes à la suite les unes des autres.

Mais globalement, cette nouvelle est très plaisante à lire! :wink:

MessagePosté: Sam 10 Fév 2007 - 23:09
par ilu
Hello à tous.

Ca faisait un bout de temps que je n'étais pas venu ici (sur le forum j'entend, parce que c'est la première fois que je viens dans cette section ^^)

J'ai voulu m'essayer à ce petit exercice que vous proposez, mais comme je ne suis pas très doué (niveau style d'écriture je veux dire), je ne suis pas sur que le résultat soit super :x






Fin de vie


En l’an 20 de l’ère Impériale, la galaxie vivait une période trouble. La guerre, connue sous le nom de Guerre Civile Galactique, débutait, entraînant des milliards d’existence dans le chaos, la souffrance, et la mort. A de nombreux endroits, des êtres prenaient les armes contre l’Empereur Palpatine, représenté par la toute puissante Marine Impériale. A de nombreux endroits, des millions d’individus espéraient un jour connaître la paix, et ne plus vivre dans la peur. A de nombreux endroits, des personnes se sacrifiaient pour leur idéaux. D’autres, n’ayant pas pris les armes, luttaient pour vivre une vie paisible dans une période troublée.
Arlae Corniga et Lorp Navan faisaient partie de ce groupe d’individus.

Chandrila, An 19 de l’ère impériale.
Arlae et Lorp étaient respectivement une jeune femme d’une trentaine d’années standard, et un homme d’environ quarante ans standard. Amis depuis leur plus tendre enfance, ils avaient vécu la tristement Guerre des Clones, ainsi que l’extermination des Jedi, avant de vivre l’avènement de l’Empire, de façon totalement distinctes. Arlae n’avait pas vu d’un bon œil l’instauration de ce qu’elle qualifiait de « régime dictatorial », alors que Lorp, quant à lui, était persuadé que seul l’Empire et sa puissance pouvait enfin apporter la paix dans cette galaxie qui semblait destiné à être en guerre constamment.
Malgré leurs divergences d’opinion politique, Arlae et Lorp se voyaient fréquemment, et au cours du temps, leur longue amitié se mua peu à peu en amour réciproque. A tel point qu’ils décidèrent de se marier, afin d’officialiser cet amour.

An 20 de l’ère impériale.
Voila une année standard qu’Arlae et Lorp vivaient ensemble. Bien qu’ils s’aimaient toujours, Arlae et Lorp avaient de plus en plus de disputes, et ce, toujours lorsque la conversation tournait vers la politique, et le rôle de l’Empire dans la Galaxie.
Un jour, alors qu’Arlae était rentrée de son travail un peu plus tôt que d’habitude, chose rare pour une employée des douanes, elle entendit de nombreuses personnes dans la rue parler d’un seul et même sujet : la destruction d’Aldéraan.

- Grotesque, pensa-t-elle. Personne ne possède le pouvoir de détruire littéralement une planète. La Marine Impériale peut ruiner toute vie sur un astre, mais pas le détruire !

Et pourtant, tout le monde était persuadé que telle chose était possible. Tous pensaient qu’Aldéraan avait bel et bien été détruite. Pourtant, personne ne savait comment exactement une telle chose avait pu se produire.
Arlae était certaine d’une chose : elle et Torp allaient encore discuter de tout cela, et il ne ressortirait rien de bon de tout cela. Et c’est ce qui se passa.
Lorsque Lorp rentra de son travail, un simple métier de comptable dans une agence de transport, il était déjà au courant, et ne manqua pas de le faire savoir à sa femme.

- Tu es au courant ? Il paraît que la Rébellion a détruit Aldéraan ! C’est répugnant… Comment l’Empire a-t-il pu tolérer une pareille chose ?

Arlae soupira, et leva les yeux au ciel. Comment son mari pouvait-il croire que plusieurs groupes d’idéalistes avaient les ressources nécessaires pour une telle monstruosité ??

- Allons, tu ne vas pas me dire que tu penses les Rebelles aptes à détruire un monde, quand même ? Ils n’ont aucune flotte ! Leur armée se compose de quelques volontaires, qui luttent pour leur survie. Alors anéantir une planète… Non, je crois, pensa-t-elle à haute voix, que l’Empire est responsable, de manière directe ou non.

- L’Empire ?? Comment oses-tu prétendre que notre bienveillant Empereur et son gouvernement soit capables de tels actes ?
(La colère commençait à monter, et Lorp haussait la voix, alors que sa femme restait calme et posée.)

- Je te rappelle simplement que la Rébellion n’a pas les moyens de faire sauter une planète. (Le comportement borné de son mari l’agaçait de plus en plus, et à vrai dire, il était étonnant qu’elle le supporte encore)

Et ce débat sans fin se poursuivit pendant de longues heures, jusqu'à tard le soir. Le lendemain, le même manège recommença, mais de manière plus violente.
Pendant le repas, alors que Lorp vantait pour la énième fois les mérites du gouvernement impérial, Arlae, qui ne pouvait supporter d’entendre de telles absurdités plus longtemps, lui fit une remarque acerbe :

- Tu es aussi aveugle qu’un Bantha à qui on aurait crevé les yeux ! Tu ne vois donc pas que tu réagis exactement comme le gouvernement impérial veut que tu réagisses ?

- Allons bon ! Je suis encore parfaitement apte à penser par moi-même ! Et je te dis que la Rébellion est responsable de la mort d’Aldéraan. Ces satanés Rebelles ont du trouvé un moyen extraordinaire. Il devient urgent que notre Empereur bien aimé trouve un moyen d’exterminer cette vermine.

- Comment oses-tu dire ca ?, s’insurgea Arlae. Je reste persuadée que seul l’Empire a pu anéantir cette planète ! Seul l’Empire est aussi mauvais pour tuer des milliards d’êtres sans aucun remord ! Seul l’Empire a intérêt à détruire un monde qui proteste contre les méthodes que les Moffs emploient pour assouvir leur pouvoir ! De quel droit l’Empereur a dissout le Sénat ?


Lorp ricana :

- Le Sénat ? Ce ne sont que des ramassis d’ordure ! Ces sénateurs pensent avant tout à leur profit personnel, plutôt qu’au bien général. C’est d’ailleurs pour cela que les guerres cloniques ont éclatées ! L’Empereur a été le seul à s’apercevoir, et il a agit en conséquence !

Affirmant cela, Lorp savait qu’il touchait un point sensible. Arlae ne pouvait pas affirmer qu’il avait tort. Le faire aurait été une preuve de mauvaise foi. Pourtant, elle ne se laissa pas faire :

- Tu me dégoutes ! Tu crois vraiment que l’Empereur est aussi bon que tu le prétends ? Avec toutes ces répressions qu’exerce l’armée impériale sur les mondes pacifiques ? Pour de simples manifestations contre l’augmentation des impôts ?? Le parfait exemple est le massacre de cette foule venue protester contre l’augmentation des taxes, qui a fini en petits tas de cendres, carbonisée par les réacteurs des patrouilleurs venus rétablir l’ordre !

Et de la même manière que la veille, Arlae et Lorp n’eurent de cesse de se disputer, pour le même motif. Mais contrairement au jour précédent, Lorp décida d’en finir une bonne fois pour toute. De quel droit sa femme osait-elle affirmer que l’Empire était mauvais ? Elle avait un comportement de plus en plus « rebelle », et elle risquait cher.
Le lendemain, en allant travailler, Arlae fut arrêtée par une patrouille de soldats impériaux, qui lui ordonnèrent de les suivre. Elle fut donc emmenée au centre de détention impérial, qui se situait à la périphérie de la ville. Ne sachant pas pourquoi on lui avait ordonnée de se rendre ici, Arlae demanda à parler à un officier, qui selon elle, lui dirait que ce n’est qu’une méprise, et qu’elle serait libérée dans quelques heures.
Au lieu de cela, l’officier qui la rencontra lui annonça d’un ton sec qu’elle était coupable de trahison envers le gouvernement impérial, et qu’en tant que traîtresse au régime, elle serait mise à mort dans les prochains jours.

Dépitée, Arlae fût mise au cachot, avec des prisonniers politiques, et autres criminels de bas étages. Pendant 3 jours, elle ne put manger, ni boire convenablement. Lorsque le jour de son exécution arriva, elle demanda qui l’avait dénoncé. En entendant qu’un certain Lorp Navan était venu il y a quelques jours pour affirmer qu’Arlae Corniga faisait de la propagande Rebelle, Arlae fut prise de tremblements.
Elle ne parvenait pas à croire que son propre mari avait fait en sorte qu’elle soit exécutée, pour de simples divergences d’opinion. Une telle chose ne pouvait être possible.
Alors elle se mit à haïr l’homme qu’elle avait épousé, celui dont elle était tombée amoureuse. Et plus que tout, elle se mit à haïr l’Empire, qui était responsable de tout cela. L’Empire avait fait en sorte d’anéantir sa vie, l’Empire était capable de séparer les êtres qui s’aimaient.

Pendant qu’on la conduisait dans la cour du pénitencier, où elle serait exécutée, Arlae se mit à penser à Lorp, et lui en voulut d’avoir été aussi naïf, d’avoir cru que seul l’Empire pouvait permettre aux peuples de vivre en paix.
Et lorsque les ténèbres s’emparèrent d’elle, elle se sentit en paix, heureuse de quitter cette galaxie où tant de gens souffraient par la faute de quelques hommes trop ambitieux.

Pour Arlae, le plus grand crime que l’Empire avait commis n’était pas la destruction d’Aldéraan. Non, c’était bien plus simple que cela. Pour Arlae, le plus grand crime commis par l’Empereur était d’être parvenu à faire en sorte que tant de gens puissent faire souffrir ceux qui les aimaient.



Lorp assista à l’exécution, depuis le bureau d’un officier du centre de détention. Lorsque la vie quitta le corps de sa femme, il ne ressentit aucun remord, aucun regret. Il savait qu’il avait fait son devoir. Bien sûr elle lui manquerait, mais il était fier d’avoir fait en sorte qu’une personne aussi dangereuse que sa femme soit condamnée pour ses idées terroristes. Il était fier d’avoir fait en sorte que son peuple puisse vivre tranquille un peu plus longtemps…

MessagePosté: Dim 11 Fév 2007 - 9:01
par Minos
Je trouve que cette idée de couple qui se déchire est bonne, mais son traitement moins.
On ne voit que leurs divergences, et pour que l'histoire ait plus d'impact, je pense qu'il aurait fallu plus développer la partie où ils se sont aimés, dans le genre de : leur rencontre et les sentiments naissants, puis le "pic, le sommet de leur amour" qui les unit, où ils sont tous les deux sur la même longueur d'onde et vivent une période où ils sont certains d'être faits l'un pour l'autre. Viendrait ensuite la "chute de leur amour", telle que tu la décris.

Le deuxième point noir, AMHA, c'est que la destruction d'Alderaan n'est pas au coeur de l'histoire : elle est certes l'élément déclencheur de la fin du couple, mais une autre exaction de l'empire aurait tout aussi bien pu tenir ce rôle.

Par contre, contrairement à ce dont tu as peur, je trouve que ton style d'écriture est très bien : y'a pas une faute et la grammaire est impeccable.

Désolé pour la critique :( ; après, si je suis le seul à penser ça de ton histoire, balance tout ce que je viens d'écrire à la poubelle sans regret :sournois: :wink:

MessagePosté: Dim 11 Fév 2007 - 12:33
par ilu
Désolé pour la critique :( ; après, si je suis le seul à penser ça de ton histoire, balance tout ce que je viens d'écrire à la poubelle sans regret :sournois: :wink:


Certainement pas. Une critique est toujours constructive.

En l'ayant relu, il est vrai qu'avec un peu de recul, je m'aperçois que j'aurais dû insister sur la destruction d'Aldéraan, que j'ai "légèrement" laissé en arrière plan.

Espérons que je fasses mieux au prochain :D

MessagePosté: Dim 11 Fév 2007 - 12:42
par Minos
Aucun doute là-dessus. C'est de nos erreurs qu'on apprend le plus :wink:
*c'est bôô ce que je dis, pour un peu ça m'arracherait une larme d'émotion* :lol:

MessagePosté: Mar 13 Fév 2007 - 11:24
par Lowie
:lol: Au service de l'Empire... de Notsil bénéficie d'une terrible fin poignante surprise avec double destruction :shock: :shock: . Le héros principal placé sur L'Etoile Noire, lieutenant, conditionné de façon effarante à haïr les Rebelles, applique avec une délectation ahurissante à l'instar de ses camarades le nouvel enjeu impérial supprimer non plus des populations mais des planètes entières soupçonnées d'être amicales avec les Rebelles de la carte de la Galaxie afin de terroriser les autres mondes qui auraient des accointances avec la Rébellion. Ce pouvoir d'anihiler une planète ici Alderaan d'un seul pressement de bouton transporte au comble de la félicité notre héros à qui cet honneur suprême est donné. Mais et c'est l'une des forces de cette excellente Fic les servants de l'Empire de vraies machines sans âme en apparence restent des êtres humains fragiles même s'ils sont profondément égocentriques et sûrs d'eux-mêmes... Dommage que le sujet excellent ne fusse pas plus développé tant il prête à réfléchir sur les inconséquences de nos actes...

Un vrai coup de coeur pour mon retour dans cette section toujours aussi inventive. Merci Notsil.

Low.

MessagePosté: Mer 14 Fév 2007 - 19:46
par Khelaym Sekleth
J'ai tardé un peu à donner mon avis et je m'en excuse. "Au service de l'Empire" de Notsil a, tout comme Lowie, attiré mon attention. En effet, au-delà de la mise en scène d'un drame familiale, avec un magnifique retournement en fin ( que c'était bien vu, ça ! ) ce que j'ai surtout apprécié, c'est la démonstration du conditionnement du personnage central. On pourrait faire un parallèle, je ne dois pas être le seul à y avoir pensé, avec les nazis durant la première guerre, qui ne considéraient pas leurs crimes comme des exactions pour la simple raison ( enfin, simple ) qu'ils ne voyaient pas leurs victimes comme des êtres humains. Là, on a aussi la démonstration de la facilité de l'homme à trouver des excuses à ses actes les plus ignobles. Il est dans son bon droit, pourquoi ne pas détruire les rebelles. A nouveau, comme Lowie, j'ai adoré la mise en scène de la destruction, simple comme la pression d'un bouton, qui transforment ces types simples, après tout, en espèce de monstres, d'enfants avec entre leurs mains un puissant jouet.

Bref, vraiment bien vu, une écriture simple et efficace, une fic courte mais qui va droit au but.

Bravo ^^

Khelaym

MessagePosté: Jeu 15 Fév 2007 - 17:41
par Notsil
Merci pour toutes vos critiques... donc je résume, pour la prochaine fois je développe un peu plus et je fais gaffe à ne pas abuser des phrases courtes ^^
Ici j'ai eu un peu peur de trop développer sur la famille du lieutenant, car je n'ai pas voulu mettre la puce à l'oreille du lecteur sur la fin...
Bon, ce n'est pas un genre auquel je suis habituée mais je m'entrainerai ^^

ilu -> j'ai trouvé ton histoire bien niveau thème, un couple qui se déchire car ils n'ont pas les mêmes idées c'était intéressant à développer ^^ Je rejoins Minos en fait, j'aurais bien aimé savoir pourquoi ils étaient si unis, pourquoi ils étaient si complices...mais chouette fin ^^ , avec les 2 points de vue si opposés et pourtant si justifiés...

MessagePosté: Jeu 15 Fév 2007 - 18:22
par jediguy83
Je viens de lire la FF de Ilu et je la trouve assez intéressante (même si elle est un ptit peu HS). L'idée est originale mais je rejoins ce qu'ont dit Notsil et Minos.

MessagePosté: Jeu 15 Fév 2007 - 23:14
par Den
Ouais, elle est intéressante c'te ff de ilu!
L'idée est originale mais je rejoins ce qu'ont dit Notsil et Minos.
tout est dit :wink:

MessagePosté: Ven 16 Fév 2007 - 19:27
par ilu
Chouette merci à tous :lol:

j'essaierais de mieux développer les thèmes, à l'avenir :D

MessagePosté: Mer 21 Fév 2007 - 20:52
par Khelaym Sekleth
Allez, j'y vais de ma contribution. Attention, ça a été écrit sur un coup de tête, je ne sais pas si ça va plaire, m'enfin, j'ai tenté !

Bonne lecture !

Recueil : La Destruction d’Alderaan

A bout de souffle


Le ciel était lourd, pesant, une barre grisâtre qui traversait l’horizon de part en part. Et sur ce fond cendreux se dressaient des bâtiments cubiques, serrés les uns contre les autres, d’un brun de boue, sale, qui semblait attendre par avance la pluie qui n’allait pas tarder à tomber. Le spatioport était une petite structure trapue avec de circulaires baies d’atterrissages bordées de hautes tours armées. A la sortie de l’un de ses baies se pressaient une petite troupe blanche face à un pilote.
Ils étaient six stormtroopers et l’un d’eux, le diplomate, qui parlait, se détourna de son interlocuteur, vers ses compagnons d’unité. « Qu’a-t-il dit-il qu’il vendait ? demanda l’un d’eux.
- A mon avis, c’était une blague… fit l’autre.
- Ouais, on devrait le coffrer pour outrage, ajouta même un belliqueux.
- Et si on appelait les services sanitaires ? C’est peut-être contagieux c’qu’il a ! hasarda encore un autre.
- C’est pas con, grogna le troisième.
- On pourrait le faire abattre aussi, nan ? fit le second.
- L’abattre nous-mêmes, reprit le troisième.
- Ou fouiller sa cargaison, hasarda de nouveau le dernier.
- Bon assez, dit le Stormtrooper qui s’était retourné. Il en revint au rachitique personnage qui lui avait fait face. « Pourriez-vous me répéter ce que vous vendez ?
- Je vous l’ai déjà dit ! » répondit d’une voix plaintive l’intéressé. C’était un homme dégingandé, qui flottait dans une tunique un peu trop chic d’un bleu turquoise. Sa tête, en lame de couteau, était coiffé d’un chapeau à larges bords qui lui conférait un aspect carnavalesque.
- Eh bien, tant qu’on vous le demandera, vous le répéterez, sinon, vous n’en vendrez rien.
- Ok ok, en convint le marchand. Je vends de la poussière d’Alderaan.

A peine une semaine plus tôt…

L’hyperdrive fit une espèce de bruit de pet contenu, suivi d’un sifflement des plus inquiétants. Et c’en fut fini. L’astronavigateur continuait de s’étaler en de longues tirades sans queue ni tête. Les boucliers n’étaient plus qu’un point rouge parmi tant d’autres et quand Rob se releva et se cogna la tête à un montant en acier, il put donner libre court à ses connaissances en vocable hutt. Un long chapelet d’insulte s’égraina alors et toute forme de vie qui avait l’impudence de passer dans le coin en prit pour son grade autant que le vaisseau, la galaxie, l’univers et Dieu.
- Pas la peine d’être désagréable, siffla Korelia.
- J’aimerai me balader le long du plexus de vos mères, lança l’astronavigateur.
- C’est la proximité de la mort qui le rend râleur, en conclut Vanyil.
- …Il y a du hareng dans l’air…
- Vous êtes sacrément barrés, répliqua Rob, qui se massait le front. Rien ne marche dans c’te foutu vaisseau, on a toutes les chances de s’écraser contre une planète et vous, vous vous en foutez totalement !
- Nous sommes résolus, nuance, expliqua Korelia. Je reste sûre qu’un vaisseau devrait pouvoir réceptionner notre code transpondeur avant qu’on s’emplafonne avec une planète. Pis avec les détecteurs orbitaux, ils auront tôt fait de nous capter avant une quelconque collision.
- Ouais, et si on tombe sur des défenses impériales ? La comm’ ne fonctionne plus, on se fera atomiser par les mêmes types qui étaient sensés nous sauver. »
- … brocheté comme un plum pudding à mille pattes, conclut l’astronavigateur
Korelia s’avoua vaincu. Vanyl leva les yeux au ciel puis se redressa dans son fauteuil et leva la tête vers le plafond circulaire au dessus de lui. Une ouverture y avait été pratiquée, munie d’une échelle. Il s’extirpa de son siège, avec des mouvements lourds, et agrippa les barres pour s’immiscer, lentement mais sûrement, vers le pont supérieur où trônaient plusieurs containers. L’un d’eux était ouvert. Il y plongea et ressortit avec une nouvelle bouteille de ce vin d’il-ne-savait-trop-où, mais plutôt bon, qu’il sirota comme s’il s’agissait d’un jus de fruit.
Ils en avaient une pleine cargaison de contrebande à ramener de l’autre côté de l’Espace Connu. Au lieu de ça, l’astronavigateur s’était montré légèrement erratique dans ses calculs de saut en hyperespace et avait entraîné un heurte à la sortie d’un bond. Et ensuite, l’hyperdrive avait grillé, sans doute une surtension liée aux problèmes de l’astronav. Et maintenant, tout foutait le camp, les moteurs étaient morts dans la rencontre avec le corps spatial inconnu et ils erraient dans l’espace.
- Dites, fit Vanyl lorsqu’il redescendit, d’une voix embuée d’alcool. On devra se taper vos discussions à la con jusqu’à la fin ? Je veux dire, il n’y a rien de plus intéressant à faire que de vous écouter rabâcher les mêmes trucs ?
- Techniquement, fit une voix venant de la même échelle, mais à un niveau inférieure, on devrait se mettre à délirer d’ici peu, en fait. »
C’était Avik, l’astro-ingénieur, qui passait son temps dans les niveaux d’en bas pour regarder encore et encore ce qui n’allait pas là où tout n’allait plus. Un grand type, avec des cheveux blonds qu’il ne peignait jamais pour garder une image de sacrifice à son travail et des lunettes épaisses avec des petites dells qui parcouraient les montures, agrafées de gadgets high-tech. « Notre petit incident – un euphémisme qu’affectionnait Avik – a eu quelques effets pervers que je viens d’enregistrer alors que je faisais passer un scan médical à Alecto. La chambre d’isolement où l’on avait entassé le gaz neuroleptique, vous vous souvenez ? Bon, il est fendu.
- Ca veut dire ? demanda, soudainement inquiet, Vanyl.
- Qu’on va délirer d’ici peu de temps, quand le gaz aura empli l’atmosphère.
- On peut pas le purifier davantage ? Suffirait d’augmenter le rendement du filtre respiratoire !
- C’est possible, mais comme le purificateur d’air peut lâcher à n’importe quel moment, je propose d’éviter d’y toucher.
Quelque part, ils étaient soulagés d’apprendre que ce n’était pas une maladie contagieuse qui avait rendu débile leur compagnon de bord, juste un gaz qui bouffait les neurones. Parce que depuis qu’Alecto voyait des objets se mouvant dans l’espace, il avait changé. Radicalement. C’était un professeur en linguistique exo reconverti dans la diplomatie à la contrebande qui s’était transformé en hippie déluré et halluciné.
- Ca fait pulser la saucière, remarqua l’astronavigateur.

Ils étaient tous en train de s’entre-observer pour trouver le premier signe de délire quand Alecto déboula dans la grande salle en criant : « Les mecs ! vous vous souveniez de mon tour de magie, pour faire disparaître un crédit !...
- … que j’aimerai que tu fasses réapparaître, au fait…
- Je fais mieux ! V’nez voir ! » Et il retourna dans les entrailles du vaisseau, couvé par les regards incrédules des quatre autres membres de l’équipage, qui durent se rendre à l’évidence qu’à part faire cela, ils n’avaient rien d’autre de vraiment urgent. Ils se levèrent donc et le suivirent jusqu’à la salle de repos, à l’époque où leur vaisseau avait encore compté un vrai équipage. Il y avait là une large, très large baie vitrée qui laissait la pièce inondée d’une lueur profonde et nébuleuse. « Bon alors, fit Avik, qu’est-ce qu’il y a ?
- Tadaaam, hurla Alecto, je fais disparaître une planète ! » Ils le regardèrent tous, hébétés.
- Merde, on sera atteint à ce point ? demanda Rob.
- Oh bon sang, je veux pas finir barge comme lui ! gémit Korelia.
- Les mecs… venez voir un instant. » Vanyl dut se répéter plusieurs fois avant qu’on ne lui accorde un temps soit peu d’attention. « Vous voyez, là, ces pointillés ? – il indiqua une courbe en pointillé qui sillonnait l’holocarte – c’est notre cap. Enfin, le cap obligatoire, puisqu’en fait, on ne fait que bouger et on ne pourra jamais s’arrêter sans une poussée contraire. Bref, là, le point rouge, c’est notre vaisseau.
- Et le gros point orange qui traverse le petit rouge ? hasarda Korelia.
- Ce gros point orange-là, c’est Alderaan. » Ils se turent. Regardèrent dehors. Puis l’holocarte. « Et… elle est où, Alderaan ? demanda Rob, à tout hasard.
- Ben si on en croit Alecto, il l’a faite disparaître.
- A mon avis, énonça Avik, nous sommes déjà sous le joug du gaz.
- Ou on est mort, proposa Korelia.
- Alderaan n’est pas là, bon sang, réveillez-vous ! vous ne voyez pas les particules, dehors ?!
- Impossible, fit Avik, si Alderaan avait explosé comme tu le sous-entends, on aurait dû se prendre les débris.
- On ne sait pas ce qui a bousillé notre carlingue, argua Vanyl.
- Tu délires, si…
- Assez ! hurla Korelia. On s’en fout de savoir ce qui est vrai ou pas. Ce qui importe c’est que c’est un fait. L’holocarte nous le dit et on ne peut pas délirer à plusieurs, ça veut dire que cette planète… oh mon dieu, elle a dû disparaître.
- Exploser, même, ajouta Rob.
- Bien sûr que non, s'exténua Avik, regardez." Il retourna à l'holocarte et relança le calcul de la disposition des éléments tridi selon les cartes de navigations standards. Et le point rouge réapparu en plein dans le point orange. "Ca ne prouve rien, tenta-t-il.
- Mon dieu, continua-t-elle. Qui peut bien vouloir et réussir à tuer toute une planète ?
- L’Empire ? proposa Rob.
- Tu imagines ? ils ont tué une planète. Je veux dire, ce n’est pas un homme qui est mort. Ou une baleine de Maanan, nan, c’est toute une planète. Morte, comme ça.
- J’imagine, oui » conclut Rob. Et plus personne ne parla.
Ils restèrent à contempler les étoiles et ce qui filait entre, cette poussière dont tous commençaient à prendre conscience qu’il s’agissait réellement d’Alderaan. Et tous eurent cette vision soudaine, sans doute né du gaz, d’une boule d’un bleu épuré, nuancé de lignes vertes et moucheté de nuages blancs, exploser soudainement dans l’immensité du vide, dans un hurlement simple et primaire, qui tint jusqu’à ce que les plus gros blocs de pierre projetés par l’explosion eurent disparus dans le noir infini. Ils n’étaient pas en train de traverser ce vide. C’était ce vide qui les traversait et ils ne prirent tous conscience, dans un frisson. La perte. L’absence. Ce n’était pas un être humain, mais des milliards, qui s’étaient éteints, qui avaient disparu, dans les ténèbres.

« De la poussière de monde, susurra Alecto.
- Vous vous rendez compte , dit placidement Avik, qu’on parle d’une planète comme d’une personne tout ça parce que nous sommes sous l’influence d’un gaz neuroleptique ?
- C’est plus une question de gaz, lança Korelia, c’est une question de dignité, Avik !
- Elle a raison, renchérit Vanyl, c’est un peu comme si la planète était vivante. Ils sont tous morts d’un coup. Ils se sont tous éteints. Ils ont disparu, sans rien. Y’a rien après, hein ? Je veux dire, la Force, j’y crois pas, ça me laisse pas trop le choix. Ca veut dire que toute la population d’une planète s’est éteinte dans le néant et l’oubli.
- Mon dieu, murmura Rob. Les femmes… les enfants… comment peut-on faire une chose pareille ?
- Nan, pas l’oubli, fit Korelia. Il faudrait lui rendre les hommages, l’emmener à la mort comme il se doit.
- Et tu proposes quoi ? un gros cercueil ? nargua Avik.
- Une procession ? avança Rob.
- Il n’en reste que des cendres, dit Vanyl. Il faudrait les disperser.
- Disperser de la poussière ! Vous êtes fous !
- Avik, dit Vanyl. On doit le faire. Personne ne le fera à notre place. Cette planète a failli nous tuer, putain, si on est en vie, c’est parce que des milliards sont morts. Et tout le monde oubliera ce monde-là. Sauf qu’à présent, Alderaan a marqué nos vies. On doit le lui rendre, Avik, tu comprends ?
Avik se tut. « Comment faire, on pourra jamais en disperser partout ! » maugréa Korelia. Ils plongèrent dans le silence, tous.
- Le meilleur moyen pour que les gens s’en souviennent et l’emportent partout dans toute la galaxie c’est…
- C’est ?...
- De vendre de la poussière de monde » murmura Alecto.
Ils regardèrent par la baie centrale ces constellations de particules en suspens qui furent autrefois la planète d’Alderaan et surent que c’était le bon choix.

Retour au présent

« Alors, je peux aller la vendre ? demanda Alecto.
- Eh ben, temporisa le stormtrooper, jetant parfois des regards à ses congénères. Ca n’a pas été mis à l’index par l’administration… donc je suppose que… ben, que vous pouvez les vendre, oui. Circulez. » Et Alecto fit passer le chargement, sur de larges speeders, pilotés par ses compagnons. Il sourit, parce qu’il savait, pour la première fois de son existence, qu’il était utile au monde. L’argent qu’ils allaient gagner en vendant ces médaillons, ils le fourniraient à une base rebelle en construction, sur une planète paumée, Yavin IV. Comme Bail Organa l’aurait sans doute voulu. Il songea que finalement, il n’était qu’un agent de l’entropie, une incarnation d’un vecteur de la vie, du mouvement qui, de mort à renaissance, fait que la mort n’est pas une fin, juste une étape. Les autres l’écouteraient-ils ? Il s’en moquait, sa vie poursuivrait, car après tout, la vie amène l’espoir et l’espoir amène la vie.

MessagePosté: Mer 21 Fév 2007 - 21:31
par Notsil
Arf j'adore ^^ Idée très originale en plus ^^
Merci pour cet humour qui me remonte le moral ^^

MessagePosté: Mer 21 Fév 2007 - 21:36
par Den
Khelaym Sekleth, j'ai lu et apprécié ton histoire!
Tu places une histoire tintée d'humour, et j'avoue que je ne m'attendais pas à en trouver avec la destruction d'Alderaan pour sujet! Félicitation! Le tout étant très original, tout comme l'a dit Nostil.

MessagePosté: Mer 21 Fév 2007 - 21:39
par Minos
D'accord avec les collègues, j'aime bien aussi. Cynique et efficace :)

MessagePosté: Jeu 22 Fév 2007 - 13:23
par Jet d'ail
Je suis de l'avis général. L'histoire est vraiment bien amenée. Au début on se demande (ou bien juste moi :P) le rapport avec Alderaan et puis le "ah c'était donc celaaa ... ".
Y a juste un truc que je trouve un peu bizarre ... Il ne devrait pas rester un champ d'astéroïdes ? :perplexe: Celui dans lequel Yan et cie se retrouvent en sortant de l'hyperespace.

MessagePosté: Ven 23 Fév 2007 - 17:06
par Darkwilliam
Histoire que j'ai trouvée ma foi fort sympathique et plaisante à lire. J'ai bien aimé l'approche originale du sujet et les persos qui nous apparaissent tout de suite amicaux. Le style est également bon, avec juste quelques fautes d'orthographe au début.

Bref, une très bonne nouvelle! :wink:

MessagePosté: Lun 26 Fév 2007 - 0:21
par Lowie
Sur cet élan positif pour la dernière fic en date je m'attacherais à l'examiner en ce début de semaine appréciant les formats courts adaptés à mon gros taux de cours :D .

C'est intéressant de le noter : de nouveaux auteurs font leurs premières armes dans ce recueil plus différent que les autres, je ne sais si c'est dû au sujet plus bouleverssime.

J'attends des noms aussi connus DW, Kamo,... le mot est passé :wink: .

A++

MessagePosté: Lun 26 Fév 2007 - 10:02
par Darkwilliam
Pour ce qui est de Kamo, j'ai cru comprendre qu'il nous préparait un truc! 8)
Pour ma part, faudrait déjà que je réfléchisse à une idée (bonne de préférence) :D