[FF Terminée] "Et si... La Menace Fantôme".
Posté: Mer 02 Avr 2008 - 10:56
Je ne sais pas si quelqu'un en a déjà eût l'idée... et peut-être criera-t-on au sacrilège... ou qu'on ne comprendra pas où je veux en venir... mais je me lance : voici une version légèrement différente de l'Episode 1 où certaines choses sont restées telles quelles mais où d'autres ont été totalement changées....
Ecrit par : moi et aussi par G. Lucas (quand même...)
Série « Et si… »
Star Wars : Episode 1-La Menace Fantôme.
Chapitre 1 : Négociations.
Le croiseur de la République sortit de l’Hyperespace, le maître Jedi Qui-Gon Jinn était posté debout derrière la pilote et n’avait rien dit depuis un moment. C’était une silhouette encapuchonnée dans une bure de Jedi brune et il paraissait mystérieux. Sa seule présence inspirait au pilote le plus profond respect. Devant eux, hormis le glacial et silencieux spectacle des étoiles, il y avait la paisible petite planète Naboo. Elle était littéralement cernée par les gigantesques vaisseaux de la Fédération du Commerce qui interdisaient tout accès aux cargos de ravitaillements.
Qui-Gon ne paraissait absolument pas impressionné. Il avait vu tellement de batailles et de navires de guerres de toutes formes. Cette dizaine de bâtiments n’avaient rien de menaçant. Il songea néanmoins que, pour la jeune reine de Naboo et son peuple, ces quelques vaisseaux suffisaient largement. Une dizaine de navires à l’intérieur desquels se trouvaient de véritables couards. Pourquoi le Conseil l’avait envoyé résoudre un conflit aussi insignifiant ? Ce mot résonna dans son esprit. Son caractère rebelle, qui irritait tellement le Conseil, l’avait-t-il vraiment conduit à… « Ça » ? Il était un maître Jedi ! Même son jeune apprenti aurait pu s’occuper de cette affaire ! Il observa avec amertume que c’était le Conseil lui-même qui était insignifiant et que ses décisions paraissaient guidées par la stupidité plus que par la sagesse. Il inspira profondément et chassa la colère qui empoisonné son esprit. A cet instant, un écran s’alluma juste au-dessus du pilote. Qui-Gon regarda par-dessus l’épaule de la jeune pilote du croiseur. Un Neimoidien apparut et Qui-Gon perçut une certaine inquiétude chez celui-ci. Il souffla :
–Capitaine, dites-lui que nous voulons le voir immédiatement.
–Compris, monsieur. (Elle regarda vers l’écran, s’adressant au Neimoidien.) Avec tout le respect que nous devons à la Fédération du Commerce, l’ambassadeur du Chancelier Suprême désirent être reçus à votre bord immédiatement.
–Bien entendu … répondit le vice-roi. Comme vous le savez, notre blocus est parfaitement légal. Néanmoins, nous serons ravis de recevoir l’ambassadeur…
L’écran redevint noir et le calme reprit dans le poste de pilotage. Le croiseur pénétra dans le hangar principal du vaisseau amiral de la Fédération. Qui-Gon ressentit une perturbation dans la Force. Quelque chose clochait. Il puisa dans la Force pour se calmer et se concentra sur la situation présente. Le croiseur se posa. Qui-Gon avait été envoyé seul résoudre le conflit et lorsqu’il constata les nombreux chasseurs et droïdes présents dans le hangar, il commença à regretter sa solitude. Finalement, le Conseil avait une grande confiance en lui.
Au pied de la rampe d’accès du croiseur, un droïde protocolaire attendait l’ambassadeur. Qui-Gon songea à la nature même des Neimoidiens qui n’appréciaient guère une rencontre directe avec leurs interlocuteurs. D’autant plus que ceux-ci paraissaient nerveux et incroyablement peureux. En tout cas, c’est ce qu’il pouvait ressentir. Ils devaient chercher un moyen de gagner du temps, sûrement pour réunir suffisamment de courage pour affronter l’ambassadeur de la République. Le droïde de protocole de couleur argenté, le conduisit dans une salle de conférence vide. La vue était splendide : derrière les vitres en transparacier, Qui-Gon pouvait contempler une magnifique vue de Naboo mais celle-ci était gâchée par la présence des gigantesques vaisseaux de la Fédération. Il déduisit que c’était une manière de montrer qu’ils avaient un avantage sur la négociation.
–Cher visiteur, j’espère que vous serez à l’aise ici. Mon maître ne saurait tarder.
Après une vague salutation, le droïde recula de quelques pas et sortit. Qui-Gon rabattit la capuche de sa bure, révélant un visage serein. Il avait de longs cheveux gris et une barbe soigneusement taillée. Il s’avança calmement vers la vue sur Naboo, il s’immergea dans la Force et tenta d’en savoir plus grâce à sa perception. La tension augmentait de plus en plus. Tout ça n’est pas normal… pensa-t-il.
Nute Gunray était planté là au milieu de son centre de commandement. Le vice-roi de la Fédération du Commerce était incroyablement nerveux et cela depuis qu’il avait pris la décision de lancer un blocus sur la petite planète Naboo. L’arrivée du croiseur républicain, bien qu’il ait tout fait pour le cacher, l’avait profondément inquiété. Comme pour ne rien arranger à la situation, il se trouvait à présent devant l’hologramme de Dark Sidious et il avait beaucoup de mal à cacher sa crainte devant l’homme encapuchonné. Le Seigneur Noir des Sith restait à ses yeux un mystère doublé d’une énigme. Il semblait tout puissant : chaque fois que Gunray lui rappelait que le sénat interdirait ou agirait sur telle ou telle action, Sidious s’en défaisait par des répliques cassantes et explicitait qu’il était seul maître à bord. Il donnait l’impression d’avoir la galaxie à sa botte alors pourquoi avait-il besoin de lui ? Pourquoi ce blocus ? Gunray pensa qu’il devait s’agir d’une petite pièce dans un gigantesque puzzle et que pour l’instant, il n’en saurait sûrement pas plus. Le droïde de protocole gris argenté se tenait devant eux et il dit, d’une voix qui semblait presque tremblante : – Je crois que l’ambassadeur est un chevalier Jedi…Dark Sidious sembla perdre patience :
– Ces événements sont terriblement fâcheux… Nous devons accélérer nos plans : Vice-roi, faites débarquer vos troupes !
Gunray avait l’air encore plus anxieux et sans même qu’il sache comment il avait osé prononcer ces mots, il dit : – Seigneur… est-ce bien légal ? La loi…
– La loi c’est moi qui la dicte ! cria Dark Sidious dont l’hologramme sembla soudain s’agrandir devant Gunray qui frémissait.
–Et… et le Jedi ? demanda-t-il en balbutiant.
–La République n’aurait jamais dû le mêler à ça ! Tuez-le immédiatement !
–Bien seigneur… répondit Gunray dont le visage était couvert de sueurs froides.
L’hologramme disparut mais la présence de Sidious paraissait s’attarder dans le centre de commandement. Comme un fantôme qui imprégnait les lieux. Gunray fit un geste vers son second et hocha la tête pour lui indiquer de faire ce que Sidious avait ordonné. Les canons lasers pivotèrent dans le hangar et visèrent le croiseur républicain. Le copilote eût à peine le temps de crier :
–Capitaine regardez !
–Enclenchez les boucliers !
Trop tard, les tirs des canons déchiquetèrent la coque du croiseur dont la proue explosa en plusieurs morceaux et en quelques instants, il ne resta plus rien du vaisseau républicain. Qui-Gon alluma son sabre-laser : il avait senti la mort de l’équipage du navire dans la terrible déflagration. Voilà ce qui clochait, pensa-t-il. Du gaz sortit des bouches d’aération de la salle et il comprit aussitôt ce que la Fédération comptait faire de lui. Il prit une profonde inspiration et éteignit son sabre-laser. Patience… se dit-il.
Les écrans devant Gunray ne montraient qu’un nuage de fumée légèrement verte et rien de plus. Pas un signe de vie. Ce qui fit dire au Vice-Roi :
– Le Jedi est sûrement mort maintenant… détruisez ce qui reste de lui ! Son hologramme disparut de devant les droïdes armés situés dans le couloir juste devant la salle de réunion. Le sas s’ouvrit avec un claquement glacial. Rien ne bougea à l’intérieur, alors il devait être mort, comprit Gunray qui observait la scène dans le centre de commandement. – Allez-y caporal on vous couvre ! Cria un droïde à un autre.
Le second s’avança maladroitement vers l’entrée en mettant son blaster devant lui. Soudain, quelque chose vola et l’emporta. Le droïde s’écrasa contre le sol et se brisa en plusieurs morceaux. Gunray constata qu’il s’agissait des sièges de la salle qui volaient vers les droïdes et les emportaient avec eux. Les soldats métalliques firent feu vers la brume verdâtre et une lame verte illumina le brouillard de fumée. Gunray était contrarié : le Jedi était bien vivant et il ne mettrait pas longtemps à l’atteindre. Le sabre bougea très vite : renvoyant les tirs laser ou décapitant les droïdes de combat situés sur sa trajectoire. Lorsque l’entrée fût enfin dégagée, Qui-Gon Jinn sortit en courant en envoyant son sabre contre une camera de surveillance qui explosa aussi vite.
–Envoyez les droïdes Kass ! cria Gunray qui perdait totalement le peu de sang-froid qu’il avait.
–…ça ne sera jamais suffisant ! lança Rune Haako qui marchait à côté de lui. Nous nous en sortirons pas vivants !
Qui-Gon arriva juste devant le centre de contrôle du vaisseau et courra pour l’atteindre. Gunray fit fermer le sas aussi vite et lorsqu’il atteignit enfin la porte de métal, Qui-Gon y plongea son sabre-laser et décrivit un demi-cercle. Deux tirs explosèrent contre la paroi métallique et l’envoya voler sur le côté. Il regarda devant lui : deux droïdes destroyers. Il tendit la main et récupéra son sabre-laser. Grâce à la Force, il s’élança et passa au-dessus des deux droïdes puis il les scinda en deux. Il courut de nouveau vers le sas et donna plusieurs coups violents de sabre-laser. En peu de temps, le métal était devenu comme de la lave en fusion : dégoulinant sur le sol et laissant entrevoir l’intérieur du centre. Tout le monde s’y activait et le Vice-roi était totalement paniqué. Qui-Gon agrandit l’accès et pénétra dans le centre. Les droïdes firent feu aussitôt sur lui et furent vite hors d’état de nuire.
Le silence tomba dans le centre, on ne pouvait qu’entendre de légers grésillements provenant des débris encore fumants des droïdes. Qui-Gon se retourna vers Gunray avec un regard froid :
– Maintenant, Vice-roi, nous allons pouvoir négocier un autre traité… lança-t-il.
– Je vous l’avais bien dit que ces négociations ne dureraient pas et qu’on s’attirerait des ennuis ! Nous n’aurions jamais du le suivre dans cette folie ! cria Haako à Gunray.
– « Le suivre » ? De qui parlez-vous ? demanda Qui-Gon. – Un Seigneur Sith… il semble surpuissant… son contrôle sur le sénat paraît sans limite ! Nous n’aurions pas du… Le Neimodien s’arrêta net puis tomba comme une masse presque aussitôt suivit par Haako. Qui-Gon se retourna : il vit une silhouette noire courir dans le couloir principal.
– Si…Sidious… balbutia Gunray avant que sa respiration ne cesse définitivement.
Qui-Gon se pencha sur le corps du Vice-roi et extirpa un dard métallique au niveau de son cou puis il l’examina : un dard empoisonné… songea-t-il. La situation était encore plus grave qu’il ne l’imaginait. Il semblait comprendre à présent la décision du Conseil. Qui-Gon vit l’assassin du Vice-roi courir dans le corridor principal, il se releva et le poursuivit dans les couloirs du vaisseau amiral. Il courut pendant plusieurs mètres et s’arrêta : la silhouette noire avait littéralement disparu. Qui-Gon se rappela de sa mission et considéra qu’il avait suffisamment d’informations à transmettre d’urgence au Conseil. La meilleure chose à faire était de se glisser à bord d’un de leur vaisseau et de gagner la planète où il pourrait transmettre. Il se glissa dans un conduit et rejoignit le hangar principal par le haut. Il constata la gigantesque armée fédérale : une armée d’invasion, pensa-t-il. Cela n’allait vraiment pas plaire au Conseil. Il grimpa à bord d’un des vaisseaux de transport de troupes et patienta. Qui-Gon était plongé dans ses pensées : ce n’était pas un banal conflit commercial mais bien le début d’une guerre…
A suivre ….
Courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut, courut….
Ecrit par : moi et aussi par G. Lucas (quand même...)
Série « Et si… »
Star Wars : Episode 1-La Menace Fantôme.
Chapitre 1 : Négociations.
Le croiseur de la République sortit de l’Hyperespace, le maître Jedi Qui-Gon Jinn était posté debout derrière la pilote et n’avait rien dit depuis un moment. C’était une silhouette encapuchonnée dans une bure de Jedi brune et il paraissait mystérieux. Sa seule présence inspirait au pilote le plus profond respect. Devant eux, hormis le glacial et silencieux spectacle des étoiles, il y avait la paisible petite planète Naboo. Elle était littéralement cernée par les gigantesques vaisseaux de la Fédération du Commerce qui interdisaient tout accès aux cargos de ravitaillements.
Qui-Gon ne paraissait absolument pas impressionné. Il avait vu tellement de batailles et de navires de guerres de toutes formes. Cette dizaine de bâtiments n’avaient rien de menaçant. Il songea néanmoins que, pour la jeune reine de Naboo et son peuple, ces quelques vaisseaux suffisaient largement. Une dizaine de navires à l’intérieur desquels se trouvaient de véritables couards. Pourquoi le Conseil l’avait envoyé résoudre un conflit aussi insignifiant ? Ce mot résonna dans son esprit. Son caractère rebelle, qui irritait tellement le Conseil, l’avait-t-il vraiment conduit à… « Ça » ? Il était un maître Jedi ! Même son jeune apprenti aurait pu s’occuper de cette affaire ! Il observa avec amertume que c’était le Conseil lui-même qui était insignifiant et que ses décisions paraissaient guidées par la stupidité plus que par la sagesse. Il inspira profondément et chassa la colère qui empoisonné son esprit. A cet instant, un écran s’alluma juste au-dessus du pilote. Qui-Gon regarda par-dessus l’épaule de la jeune pilote du croiseur. Un Neimoidien apparut et Qui-Gon perçut une certaine inquiétude chez celui-ci. Il souffla :
–Capitaine, dites-lui que nous voulons le voir immédiatement.
–Compris, monsieur. (Elle regarda vers l’écran, s’adressant au Neimoidien.) Avec tout le respect que nous devons à la Fédération du Commerce, l’ambassadeur du Chancelier Suprême désirent être reçus à votre bord immédiatement.
–Bien entendu … répondit le vice-roi. Comme vous le savez, notre blocus est parfaitement légal. Néanmoins, nous serons ravis de recevoir l’ambassadeur…
L’écran redevint noir et le calme reprit dans le poste de pilotage. Le croiseur pénétra dans le hangar principal du vaisseau amiral de la Fédération. Qui-Gon ressentit une perturbation dans la Force. Quelque chose clochait. Il puisa dans la Force pour se calmer et se concentra sur la situation présente. Le croiseur se posa. Qui-Gon avait été envoyé seul résoudre le conflit et lorsqu’il constata les nombreux chasseurs et droïdes présents dans le hangar, il commença à regretter sa solitude. Finalement, le Conseil avait une grande confiance en lui.
Au pied de la rampe d’accès du croiseur, un droïde protocolaire attendait l’ambassadeur. Qui-Gon songea à la nature même des Neimoidiens qui n’appréciaient guère une rencontre directe avec leurs interlocuteurs. D’autant plus que ceux-ci paraissaient nerveux et incroyablement peureux. En tout cas, c’est ce qu’il pouvait ressentir. Ils devaient chercher un moyen de gagner du temps, sûrement pour réunir suffisamment de courage pour affronter l’ambassadeur de la République. Le droïde de protocole de couleur argenté, le conduisit dans une salle de conférence vide. La vue était splendide : derrière les vitres en transparacier, Qui-Gon pouvait contempler une magnifique vue de Naboo mais celle-ci était gâchée par la présence des gigantesques vaisseaux de la Fédération. Il déduisit que c’était une manière de montrer qu’ils avaient un avantage sur la négociation.
–Cher visiteur, j’espère que vous serez à l’aise ici. Mon maître ne saurait tarder.
Après une vague salutation, le droïde recula de quelques pas et sortit. Qui-Gon rabattit la capuche de sa bure, révélant un visage serein. Il avait de longs cheveux gris et une barbe soigneusement taillée. Il s’avança calmement vers la vue sur Naboo, il s’immergea dans la Force et tenta d’en savoir plus grâce à sa perception. La tension augmentait de plus en plus. Tout ça n’est pas normal… pensa-t-il.
Nute Gunray était planté là au milieu de son centre de commandement. Le vice-roi de la Fédération du Commerce était incroyablement nerveux et cela depuis qu’il avait pris la décision de lancer un blocus sur la petite planète Naboo. L’arrivée du croiseur républicain, bien qu’il ait tout fait pour le cacher, l’avait profondément inquiété. Comme pour ne rien arranger à la situation, il se trouvait à présent devant l’hologramme de Dark Sidious et il avait beaucoup de mal à cacher sa crainte devant l’homme encapuchonné. Le Seigneur Noir des Sith restait à ses yeux un mystère doublé d’une énigme. Il semblait tout puissant : chaque fois que Gunray lui rappelait que le sénat interdirait ou agirait sur telle ou telle action, Sidious s’en défaisait par des répliques cassantes et explicitait qu’il était seul maître à bord. Il donnait l’impression d’avoir la galaxie à sa botte alors pourquoi avait-il besoin de lui ? Pourquoi ce blocus ? Gunray pensa qu’il devait s’agir d’une petite pièce dans un gigantesque puzzle et que pour l’instant, il n’en saurait sûrement pas plus. Le droïde de protocole gris argenté se tenait devant eux et il dit, d’une voix qui semblait presque tremblante : – Je crois que l’ambassadeur est un chevalier Jedi…Dark Sidious sembla perdre patience :
– Ces événements sont terriblement fâcheux… Nous devons accélérer nos plans : Vice-roi, faites débarquer vos troupes !
Gunray avait l’air encore plus anxieux et sans même qu’il sache comment il avait osé prononcer ces mots, il dit : – Seigneur… est-ce bien légal ? La loi…
– La loi c’est moi qui la dicte ! cria Dark Sidious dont l’hologramme sembla soudain s’agrandir devant Gunray qui frémissait.
–Et… et le Jedi ? demanda-t-il en balbutiant.
–La République n’aurait jamais dû le mêler à ça ! Tuez-le immédiatement !
–Bien seigneur… répondit Gunray dont le visage était couvert de sueurs froides.
L’hologramme disparut mais la présence de Sidious paraissait s’attarder dans le centre de commandement. Comme un fantôme qui imprégnait les lieux. Gunray fit un geste vers son second et hocha la tête pour lui indiquer de faire ce que Sidious avait ordonné. Les canons lasers pivotèrent dans le hangar et visèrent le croiseur républicain. Le copilote eût à peine le temps de crier :
–Capitaine regardez !
–Enclenchez les boucliers !
Trop tard, les tirs des canons déchiquetèrent la coque du croiseur dont la proue explosa en plusieurs morceaux et en quelques instants, il ne resta plus rien du vaisseau républicain. Qui-Gon alluma son sabre-laser : il avait senti la mort de l’équipage du navire dans la terrible déflagration. Voilà ce qui clochait, pensa-t-il. Du gaz sortit des bouches d’aération de la salle et il comprit aussitôt ce que la Fédération comptait faire de lui. Il prit une profonde inspiration et éteignit son sabre-laser. Patience… se dit-il.
Les écrans devant Gunray ne montraient qu’un nuage de fumée légèrement verte et rien de plus. Pas un signe de vie. Ce qui fit dire au Vice-Roi :
– Le Jedi est sûrement mort maintenant… détruisez ce qui reste de lui ! Son hologramme disparut de devant les droïdes armés situés dans le couloir juste devant la salle de réunion. Le sas s’ouvrit avec un claquement glacial. Rien ne bougea à l’intérieur, alors il devait être mort, comprit Gunray qui observait la scène dans le centre de commandement. – Allez-y caporal on vous couvre ! Cria un droïde à un autre.
Le second s’avança maladroitement vers l’entrée en mettant son blaster devant lui. Soudain, quelque chose vola et l’emporta. Le droïde s’écrasa contre le sol et se brisa en plusieurs morceaux. Gunray constata qu’il s’agissait des sièges de la salle qui volaient vers les droïdes et les emportaient avec eux. Les soldats métalliques firent feu vers la brume verdâtre et une lame verte illumina le brouillard de fumée. Gunray était contrarié : le Jedi était bien vivant et il ne mettrait pas longtemps à l’atteindre. Le sabre bougea très vite : renvoyant les tirs laser ou décapitant les droïdes de combat situés sur sa trajectoire. Lorsque l’entrée fût enfin dégagée, Qui-Gon Jinn sortit en courant en envoyant son sabre contre une camera de surveillance qui explosa aussi vite.
–Envoyez les droïdes Kass ! cria Gunray qui perdait totalement le peu de sang-froid qu’il avait.
–…ça ne sera jamais suffisant ! lança Rune Haako qui marchait à côté de lui. Nous nous en sortirons pas vivants !
Qui-Gon arriva juste devant le centre de contrôle du vaisseau et courra pour l’atteindre. Gunray fit fermer le sas aussi vite et lorsqu’il atteignit enfin la porte de métal, Qui-Gon y plongea son sabre-laser et décrivit un demi-cercle. Deux tirs explosèrent contre la paroi métallique et l’envoya voler sur le côté. Il regarda devant lui : deux droïdes destroyers. Il tendit la main et récupéra son sabre-laser. Grâce à la Force, il s’élança et passa au-dessus des deux droïdes puis il les scinda en deux. Il courut de nouveau vers le sas et donna plusieurs coups violents de sabre-laser. En peu de temps, le métal était devenu comme de la lave en fusion : dégoulinant sur le sol et laissant entrevoir l’intérieur du centre. Tout le monde s’y activait et le Vice-roi était totalement paniqué. Qui-Gon agrandit l’accès et pénétra dans le centre. Les droïdes firent feu aussitôt sur lui et furent vite hors d’état de nuire.
Le silence tomba dans le centre, on ne pouvait qu’entendre de légers grésillements provenant des débris encore fumants des droïdes. Qui-Gon se retourna vers Gunray avec un regard froid :
– Maintenant, Vice-roi, nous allons pouvoir négocier un autre traité… lança-t-il.
– Je vous l’avais bien dit que ces négociations ne dureraient pas et qu’on s’attirerait des ennuis ! Nous n’aurions jamais du le suivre dans cette folie ! cria Haako à Gunray.
– « Le suivre » ? De qui parlez-vous ? demanda Qui-Gon. – Un Seigneur Sith… il semble surpuissant… son contrôle sur le sénat paraît sans limite ! Nous n’aurions pas du… Le Neimodien s’arrêta net puis tomba comme une masse presque aussitôt suivit par Haako. Qui-Gon se retourna : il vit une silhouette noire courir dans le couloir principal.
– Si…Sidious… balbutia Gunray avant que sa respiration ne cesse définitivement.
Qui-Gon se pencha sur le corps du Vice-roi et extirpa un dard métallique au niveau de son cou puis il l’examina : un dard empoisonné… songea-t-il. La situation était encore plus grave qu’il ne l’imaginait. Il semblait comprendre à présent la décision du Conseil. Qui-Gon vit l’assassin du Vice-roi courir dans le corridor principal, il se releva et le poursuivit dans les couloirs du vaisseau amiral. Il courut pendant plusieurs mètres et s’arrêta : la silhouette noire avait littéralement disparu. Qui-Gon se rappela de sa mission et considéra qu’il avait suffisamment d’informations à transmettre d’urgence au Conseil. La meilleure chose à faire était de se glisser à bord d’un de leur vaisseau et de gagner la planète où il pourrait transmettre. Il se glissa dans un conduit et rejoignit le hangar principal par le haut. Il constata la gigantesque armée fédérale : une armée d’invasion, pensa-t-il. Cela n’allait vraiment pas plaire au Conseil. Il grimpa à bord d’un des vaisseaux de transport de troupes et patienta. Qui-Gon était plongé dans ses pensées : ce n’était pas un banal conflit commercial mais bien le début d’une guerre…
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