Allez, à mon tour:
Pendant les 3/4 du livre on nous raconte le fonctionnement d’une secte, avec sa gourou, ses fervents fidèles et ceux, au contraire, qui sont là par pur intérêt ; la volonté d’imposer le "bien" au monde ; la complexité entre évangéliser ou se couper du monde, de ces gens indifférents ou hostiles à la cause, à la communauté. Tous ces passages m'ont bien plu, j'ai trouvé ça très intéressants (surtout que par définition c'est un point de vue US donc beaucoup plus nuancé que le regard français).
L’arrivée des Jedi (du Padawan) va alors permettre un dialogue sur ce qu’est la Force, sur la manière de l’appréhender, sur son utilisation. Malheureusement, la discussion reste assez superficielle et nous lecteurs n’avançons pas dans notre réflexion sur ce thème central de
SW.
Et on en vient à mon gros point faible de ce livre, son style s’inscrit dans la tranche basse des jeunes adultes et je me suis demandé plusieurs fois si je n’étais pas en train de lire le roman jeunesse de cette première vague (par sa simplicité d'écriture, non pas par un ton enfantin). À cela s’ajoute une construction assez faible des péripéties, par exemple
l’inondation vient de nul part (ah? il pleut plus fort cette année ) alors que les autrices auraient pu trouver une explication plus poussée en amont.
J’ai commencé cette phase 2 avec un peu de… paresse. Est-ce que j’étais prêt à recommencer la découverte d’une nouvelle période ? avec ses nouveaux personnages, ses nouvelles planètes, son nouveau contexte politique – bref, revenir à la partie un peu lourde de La Lumière des Jedi. Et bien ce roman est une réussite de ce côté-là, en tout cas pour moi qui a lu et apprécié les romans et comics jeunesses dont PoD en est le parfait prélude. J’ai été plongé dans l’univers Haute République que je connaissais déjà et j’ai aimé voir les liens avec "le futur".
Et puis vient donc ce fameux final. Honnêtement je ne sais pas si on vous fait une faveur en vous prévenant de cette accélération parce que passer sans prévenir d’une récit descriptif à de l’action a fait partie de mon plaisir de lecture, mais voilà, plus de doute PoD n’est pas un roman jeunesse. En dehors du côté brutal, cette dernière partie poursuit (/précède) les romans adultes et si ces événements seront peut-être (sûrement) résumés en un paragraphe dans un roman adulte c’est vraiment plus réjouissant de lire ces derniers chapitres et ce sera dommage pour ceux qui ne lisent pas les jeunes adultes de manquer ces passages.
Pour conclure: un très bon début de phase 2, on entre dans cette période par la petite porte mais on replonge avec plaisir dans le grand bain de la Haute République.
PS: Marda Ro