Edit : doublepost puisque j'ai lu depuis
Une occasion manquée de Stackpole.
Précipice, de Chris Cassidy
Obi-Wan Kenobi est prisonnier des Séparatistes sur Géonosis, et reçoit la visite du Comte Dooku qui tente de le convertir à sa cause. Vous croyez connaître cette scène issue de l'
Episode II ? Chris Cassidy a pour mission de nous dévoiler que non, nous ne savons pas tout derrière ce dialogue.
L'auteur prend d'abord le temps de nous décrire les émotions d'Obi-Wan, permettant au personnage de faire un bilan sur ses émotions, son Padawan, son enquête, avant de faire intervenir Dooku. Soit.
J'ai toujours vu (et l'
UE a choisi cet axe) Dooku comme un habile manipulateur. Ses mots sont du poison, il instille le doute et, lorsqu'il repère une faille, s'y précipite pour tenter de faire vaciller celui ou celle qu'il tente de convertir à sa cause. Ici, l'auteur choisit de montrer que Dooku appuie ses suggestions via la Force, ce qui fait que sa « victime » a envie d'aller dans son sens. STOP ! Dooku ne doit pas être ainsi. Dooku doit convertir et inspirer la confiance de lui-même : en le faisant insister avec la Force, cela réduit l'aura du personnage, qui n'en sort pas forcément grandi.
La victime collatérale, c'est donc notre Obi-Wan, qui se retrouve à être tenté par Dooku. Mais l'auteur a-t-il vu le film ? Obi-Wan est le Jedi lumineux par excellence, celui qui voue une foi sans limite au Conseil des Jedi. Alors évidemment, Obi-Wan ne cède pas à la tentation. Mais jamais il n'aurait dû ne serait-ce qu'hésiter, qu'y songer.
Bref, les deux personnages sont à mon sens bien mal caractérisés. Mais sans doute Chris Cassidy est-il prisonnier du contexte de sa nouvelle : difficile en effet de broder autour d'un dialogue qui se suffisait largement à lui-même...
Note : 60 %
Et bien sûr, un grand merci à l'équipe des Chroniques Oubliées pour la traduction française !
PS : une petite erreur de traduction sans doute : à un moment, lorsque Dooku s'introduit dans les souvenirs d'Obi-Wan, vient cette phrase : « … la lumière disparaissant des yeux des Cerasi alors que la vie les quittait ». Or, Cerasi est un des personnages des
Apprentis Jedi : il aurait donc fallu un singulier : « ...la lumière disparaissant des yeux de Cerasi alors que la vie la quittait. »
Et donc :
Une occasion manquée, de Michael A. Stackpole
En voilà une bien bonne nouvelle ! Stackpole nous dévoile une mission de Corran Horn avant qu'il n'intègre le célèbre Escadron Rogue, faisant ainsi de cette nouvelle une préquelle à son cycle des
X-Wings. Et qui dit Corran Horn, dit Kirtan Loor, dont le rôle est assez savoureux, et tout à fait raccord avec celui qu'il tiendra auprès du général Derricote sur Borleias un peu plus tard.
Le vrai plus de cette nouvelle, c'est qu'elle explique des choses du cycle. Qui est Lai Nootka, le Duro maintes fois mentionnée dans
Le jeu de la mort et
Un piège nommé Krytos, ce Duro que Tycho Celchu affirme avoir rencontré sur Coruscant ? D'où vient le nom d'emprunt de Corran lorsqu'il est atterri sur Thyferra dans
La guerre du bacta ? Qu'est-ce qui a poussé un solitaire comme Horn à rejoindre la Nouvelle République ? Toutes ces questions trouvent réponse ici, et de belle manière.
Et comme si ça ne suffisait pas, là, comme ça, Stackpole nous fait plaisir en liant son Impérial de service, Mosh Barris à un certain Chiss !
Note : 80 %
Et bien sûr, un grand merci à l'équipe des Chroniques Oubliées pour la traduction française !
PS : j'insiste sur le fait que le document SWU (et la chronologie dans la section Littérature du site) indiquent que la nouvelle se déroule après les événements du premier roman des
X-Wings. Or, il s'agit bel et bien d'une préquelle aux
X-Wings !