Dark Vador : Terreur dans les ténèbres, de Tim Siedell et Gabriel Guzman
Hock Malsuum est un survivant. Issu des usines de clonage de Kamino, il a participé à la Guerre des Clones, où il fut abandonné et laissé pour mort lors d'une bataille. Abandonné par les Jedi, il leur voue une haine absolue et cherche depuis une raison de vivre, un meneur à suivre, un leader charismatique. Il va le trouver, en la personne de Dark Vador, le Seigneur Noir des Sith, mais va vite comprendre que pouvoir et honneur ne font pas bon ménage...
Et une nouvelle mini-série sur Dark Vador, une ! Mais là où Tim Siedell est malin, c'est que Dark Vador n'est pas le personnage principal de la mini. Le véritable protagoniste est donc Hock Malsuum, vétéran de la Guerre des Clones, farouche opposant au Jedi, un peu paumé depuis l'Ordre 66 et qui va s'engager dans l'Armée Impériale et se rapprocher du Seigneur Sith. L'auteur réussit à bien nous décrire Vador, en commençant par la réputation et les rumeurs qui l'entourent avant de vraiment le faire intervenir.
Néanmoins, soyons honnêtes : si ces cinq numéros se laissent lire, on est loin d'un scénario d'exception. Siedell n'est guère adepte de l'introspection, pas plus qu'il ne semble apprécier les dialogues profonds et enrichissants. Tout ça se lit très vite, trop vite, cela manque de profondeur, de densité émotionnelle, d'hésitations du personnage principal... Si la représentation de Vador en croque-mitaine inarrêtable et implacable est bien vue, son interaction avec le clone est limitée, et le tout s'avère finalement assez décevant. Hock Malsuum se retrouve déchiré entre sa loyauté envers Vador (qu'il ne connaît pas tant que ça) et, finalement, les exactions commises par ce même Vador (qui n'est certes pas un tendre, et le prouve une nouvelle fois ici). C'est au final décevant, lorsqu'on compare avec la densité de certains arcs de
Republic en 4 numéros... là, on a l'impression que c'est lent. Mais lent...
Aux dessins, Gabriel Guzman fournit une prestation loin d'être déshonorable, notamment avec un Dark Vador très réussi. Pour autant on est loin, très loin, de la qualité d'une Jan Duursema, d'un Brian Ching ou d'un Brandon Badeaux. Les décors sont souvent vides – choix bien pratique d'une planète désertique – le trait manque de dynamisme, le découpage est assez mal conçu (il y a en moyenne 3 ou 4 cases par planche, guère plus) avec une utilisation outrancière des pages pleines ou avec seulement deux cases.
Dark Vador : Terreur dans les ténèbres est donc une mini-série très moyenne, loin d'être inoubliable. Le scénario manque de profondeur et d'ambition, le dessin est quelconque... A lire, puis à oublier aussi vite !
Note : 60 %