Star Wars KoTOR: La reconstruction des deux Ordres
Posté: Dim 01 Mar 2015 - 16:47
Star Wars KoTOR: La reconstruction des deux Ordres
Présentation :
Salut à tous ! Après avoir lu quelques fan-fics ici, cela m'a bien inspiré pour poster la mienne. Je la place dans l'UE Legends, plus précisément dans la période Ancienne République, parce que j'adore ce contexte où Sith et Jedi sont nombreux et s'entre-déchirent à la moindre occasion. Mais dans cette fan-fic, il n'y aura que peu (ou même pas du tout) de grandes batailles et de guerres meurtrières. Les événements tiennent en effet place quatre ans après la mort de Darth Traya et la destruction complète de la planète Malachor V (KoTOR II) et répondent à de nombreuses questions laissées sans réponse.
Qu'advient-il des milliers de soldats Sith de l'Empire de Revan après la victoire républicaine ?
Pourquoi l'Empereur des Vrais Sith n'a pas attaqué la République après la dernière bataille au dessus de Télos alors que la République était à genoux et que les Nouveaux Sith ne représentaient plus une concurrence pour l'Empereur ? etc.
Voilà à quoi tentera de répondre cette fan-fic tout en étant un bon récit Star Wars en elle-même.
Je travaille comme s'il s'agissait d'un récit canon Legends, en faisant des recherches dès qu'il y a besoin. Toutefois, n'étant ni un grand collectionneur d’œuvres de l'UE ni un connaisseur parfait de l'Ancienne République, il y aura probablement des défauts. Sachant qu'il s'agit de ma première fan-fic Star Wars, je vous prie d'être indulgent (voilà la phrase qu'il ne faut pas dire... ).
Après cette courte présentation, voici le synopsis et le prologue (qui se passe quelques années avant le récit en lui même) !
Synopsis :
La paix revient dans la Galaxie. Près de 4.000 ans avant que Luke Skywalker ne détruise l'Étoile Noir, le maléfique Empire Sith est tombé suite la mort du Seigneur Noir des Sith Darth Malak des mains de son ancien Maître Revan, ancien Seigneur Noir sauvé du Côté Obscur par les Chevaliers Jedi. La Forge Stellaire, la fabrique produisant sans fin des vaisseaux pour l'Empire Sith, a elle aussi été détruite dans l'assaut final de la République contre le Seigneur Malak. Revan, redevenu un héros, quitte toutefois l'Espace connu pour de mystérieuses raisons.
Cinq ans plus tard, le Triumvirat Sith de Darth Traya, qui a unifié de nouveau les Sith après leur guerre civile destructrice, est lui aussi renversé par un autre héros Jedi de la République, l'ex-Général Meetra Surik, alias l'Exilée. Le Triumvirat a tout de même éliminé l'ancien Ordre Jedi. Un nouveau renaît, formés des disciples de l'Exilée et de quelques Jedi survivants. Les Sith n'ont quant à eux plus de Seigneur Noir à leur tête, tous ceux du Triumvirat éliminés par Meetra Surik, ni de flotte de guerre, leurs derniers vaisseaux anéantis par la République au dessus de Télos.
Quatre années ont encore passé. La République se remet encore des longues guerres à répétition. L'Ordre Jedi s'étend et retrouve avec le temps sa grandeur d'autrefois. Les Sith ont tous été détruits, dispersés dans la Galaxie ou capturés par la République. Mais les Seigneurs Sith se remettent des Guerres Sombres et des manipulations de Darth Traya. C'est dans ce contexte qu'est appelé par l'Ordre Jedi pour effectuer une mission périlleuse le vétéran de ces guerres Arneb Coreth et son ami mercenaire Jaylif Zenovin. De cette tâche dépend l'avenir de milliers d'individus, de l'Ordre Jedi et de l'Ordre Sith renaissants. Et derrière les Nouveaux Sith de Revan, les deux hommes vont entrevoir une menace bien plus dangereuse pour la Galaxie : le Véritable Empire Sith, se préparant lentement à fondre sur la République en reconstruction, toujours gravement affaiblie...
Prologue - 3.952 BBY
Des vétérans à Coruscant
Les verres de grog s'entrechoquaient sur le plateau. La jeune serveuse Twi'lek esquiva un Humain et un Aqualish qui discutaient sans faire attention au petit personnel. Puis, ce fut un grand Quarren. Lui non plus ne semblait pas embarrassé par quelque excuse quand il faillit renverser la serveuse. Shiyo'ba entrevit une ouverture et la saisit. Elle courait presque, trop contente de pouvoir enfin avancer dans cette foule compacte. C'est avec un immense soupir de soulagement qu'elle déposa le plateau sur la table.
– Voici pour vous, messieurs ! entonna-t-elle.
Les trois hommes assis ne la regardèrent pas, ni ne lui répondirent. Agacée par ces êtres mal-polis, la jeune femme leur plaça les verres de grog juste sous leur nez. L'un d'entre eux leva la tête et fixa la Twi'lek. Il lança un regard amusé à la jeune alien à peau bleue. C'était à la fois un sourire charmeur – qui fonctionnait bien, placé gracieusement sur le beau visage du jeune humain – auquel elle ne fut pas insensible, et à la fois un sourire qui signifiait qu'elle ne devait plus les déranger. Elle répondit au sourire du jeune homme et retourna dans la foule pour atteindre le bar. À cette heure de la journée, le Mic Plim's Diner était bondé. Les ouvriers et employés en tout genre de Coruscant venaient boire une liqueur forte, parier sur les dernières courses de swoop ou simplement discuter entre amis. Mais les trois hommes assis à la table numéro 11 n'étaient venus pour aucune de ces activités. L'humain qui avait souri à la serveuse se tourna vers le Gran assis en face de lui.
– Reprenons. (Il marqua un temps d'arrêt.) Vous disiez que l'affaire serait réglée en moins de deux heures. Nous en avons mis trois. Comment aurions-nous pu éviter de rencontrer la sécurité en passant trois heures dans le siège social de la Corporation Czerka ?
– En faisant attention.
Dans ces mots, on entendait très clairement l'accent Gran de l'alien. Le jeune homme poursuivit calmement :
– Nous l'avons fait. N'oubliez pas qu'Arneb et moi sommes des professionnels. Nous avions tout prévu pour un temps de deux heures maximum dans les locaux de la tour. Nous comptions sur la véracité de vos informations...
– Ne me renvoyez pas votre manque de préparation ! le coupa l'alien qui rétractait par réflexe ses trois appendices oculaires, comme tout Gran agacé. Au moins, vous avez récupéré et détruit les enregistrements visuels des droïdes de sécurité. C'est l'essentiel.
Le troisième personnage, un autre humain plus âgé, prit la parole.
– Je croyais que l'essentiel était la récupération de ces données. Données qui devraient remplirent nos comptes bancaires dans la Bordure Extérieure, d'ailleurs.
– Certes, lâcha le Gran.
Il prit un datablock depuis sa ceinture et pianota dessus. Après quelques opérations, l'alien dit ;
– Voilà vos 6.000 crédits, comme promis.
Le jeune humain prit à son tour un appareil du même genre. Avant de le remettre à sa place, il répondit :
– C'est bon. Voici vos données.
Un clé de stockage passa des mains du troisième personnage à celles du Gran, qu'il plaça ensuite dans son datablock. Il consulta quelques minutes les informations, puis rangea son matériel.
– Malgré ce petit incident, vous avez fait du beau travail. Jaylif, Arneb, j'ai bien fait de vous engager.
Le jeune humain – le dénommé Jaylif – répliqua selon la formule d'usage :
– Ce fut un plaisir de faire des affaires avec vous, Représentant Phisk.
Le Gran se leva.
– Si j'ai à nouveau besoin de vous, je vous recontacte. Gorataka !
– Gorataka, Représentant, répondirent les deux humains en même temps.
L'alien à trois yeux but son verre, se leva et quitta la cantina. Jaylif descendit à son tour le grog et lança :
– Eh ben, mon vieux Arn, voilà une affaire rondement menée ! Trinquons !
Ils entrechoquèrent les récipients, dont les contenus furent engloutis quelques secondes plus tard. Ils apprécièrent le goût et surtout la chaleur de l'alcool dans leurs corps. Le dénommé Arneb finit par dire :
– Tu sais, Jay, Phisk a raison. Nous avons eu tort de nous fier à ses infos. Nos aurions dû plus nous préparer au cas où la mission durerait plus longtemps que prévu.
– Je sais, répondit l’intéressé, lui-même plus fasciné par les formes de la jeune serveuse Twi'lek qui se mouvait dans la foule que par les remarques de son collègue. Mais tu crois vraiment que je l'aurais reconnu devant notre client ?
– Bien sûr que non ! s'écria Arneb, amusé par le regard de son ami fixé sur celle qui avait amené le grog. Je te laisse payer. Je vais faire un tour pour prendre l'air et te laisser en meilleur compagnie.
Jaylif sourit à la remarque et répliqua :
– Ne meurs pas ! L'air est pollué sur Coruscant.
– Alors je ferai attention à respirer là où il faut, s'exclama l'humain en se levant.
Arneb ne fut pas mécontent de quitter la cantina. Le Mic Plim's Diner avait un bon système d'aération, mais la chaleur et les odeurs s'y développaient trop rapidement pour être évacuées aux heures d'affluence. Arneb marchait dans une rue piétonne au milieu d'une foule dispersée (selon les critères en vigueur sur Coruscant). Il ne se distinguait en rien des autres humains se déplaçant dans la ville basse. De grande taille, de corpulence moyenne, il avait les cheveux courts et bruns. Âgé d'une trentaine d'années, on sentait en lui le poids de périodes difficiles, au contraire de son ami. Quelques rides marquaient légèrement son visage plutôt pâle. Il portait une tenue et un équipement d'aventurier urbain classique : une chemise blanche, avec une veste militaire kaki passée par dessus, un pantalon noir, des bottes de voyage et une ceinture multifonction, contenant des munitions et auquelle était attaché un blaster lourd mandalorien. Vraiment, pour le simple touriste qui venait de la Bordure, Arneb n'avait rien de particulier. Pour le connaisseur, celui qui a enduré les années de guerre et a vécu sur les nombreux mondes qui servirent de terrain d'opération pour les armées des divers camps, c'était manifestement un vétéran des Guerres Mandaloriennes ou de la Guerre Civile des Jedi. Ils étaient nombreux à avoir participé aux premières ou à cette dernière, ou même aux deux conflits, qui vendaient au plus offrant leurs compétences acquises dans le feu du combat. Arneb avait en effet été fondu dans ce creuset et forgé dans cette fournaise.
En cet instant, il se rappelait sa jeunesse, son enfance agréable sur Duro, puis les sombres nouvelles du front, la mort de ses proches, et ensuite les combats. Il n'était qu'une recrue parmi tant d'autres dans les troupes républicaines qui affrontaient les « Têtes-de-seau », mais il quitta les réserves pour intégrer les forces régulières de l'armée des Revanchistes en se faisant vite remarquer par ses capacités au combat. Arneb avait passé l'essentiel des Guerres Mandaloriennes à les subir. À présent, il pouvait influencer le cours des choses. Il se rappelait sa haine des Mandaloriens, les semaines passées à les combattre, puis celles passées à occuper l'un des mondes de leur Espace. Il y comprit les motivations des Mandaloriens, leur culture et leur honneur. Arneb se surprit à les respecter. Son recul de cette guerre fut définitif quand les nouvelles de Malachor V arrivèrent jusqu'à lui. Il n'aurait jamais cru les Jedi capables d'une telle chose. Revan, Malak, le Général Surik,... Tous ces noms de héros venaient de prendre du plomb dans l'aile. Arneb ne chercha pas à retrouver la flotte des Revanchistes dans leur quête d'élimination des derniers Mandaloriens, comme pouvaient le faire de nombreux soldats de la République fidèles à Revan mais n'ayant pas participé au massacre de Malachor V. Arneb retourna à la vie civile, jusqu'à ce que l'appel du front se fasse de nouveau entendre dans son esprit, mais cette fois-ci contre un nouvel ennemi : l'Empire Sith des anciens Revanchistes.
Pourquoi tous ces souvenirs remontaient aussi soudainement en lui ce jour-là ? Marcher lui permettait d'ordinaire de se vider la tête et non de la remplir avec des souvenirs douloureux ! Les Guerres Mandaloriennes avaient détruit sa famille et sa vie. Elles avaient anéanti celui qu'il avait été et créé un homme nouveau. Cela l'attristait au plus haut point, car il regrettait profondément son enfance sur Duro. À présent, il était un mercenaire, un homme qui combattait, qui tuait et qui volait pour de l'argent. Bien sûr, voler la Czerka comme il venait de le faire avec Jaylif n'avait rien d'amoral, vu les crimes quotidiens de cette entreprise de malheur, mais Arneb n'avait pas passé sa vie à voler des personnes amorales. Il n'était pas fier de son existence, mais c'était tout ce qui lui restait.
Il fut soudainement arraché à ses pensées quand il entendit des voix suspectes dans une ruelle sur sa gauche. Arneb n'avait jamais aimé les petits canyons très profonds de Coruscant. Si ce n'était pas toujours des accès aux bas-fonds, ils servaient presque à chaque fois à des transactions et des « affaires » louches de toutes sortes. Mais les voix suspectes l'interloquaient. Bien qu'Arneb ne distinguât pas les mots, il reconnut le ton martial des militaires. Probablement était-ce là des vétérans comme lui qui trempaient dans des affaires criminelles. Il allait passer son chemin, quand il ressentit un frisson dans le cou. Ce n'était pas de la curiosité, mais un sentiment le poussait à ne pas tourner les talons, à entrer dans la ruelle pour voir ce qui s'y tramait. Il fit quelques pas en avant. L'entrée du canyon était légèrement éclairée par les néons de la ville basse, mais Arneb ne pouvait percevoir aucune autre lumière à l'intérieur. Foutu éclairage de Coruscant, pensa-t-il. On voit en pleine nuit comme en plein jour dans la ville haute et on se croirait dans un nid de vers de l'espace dans ces fichus canyons alors que le soleil est toujours bien présent. Encore quelques pas et il put distinguer une silhouette dans la ruelle. Arneb s'accroupit derrière une poubelle par instinct. Il sentait que cette personne n'était pas amicale et qu'elle l'allumerait au blaster dès qu'elle le verrait. Mais pourquoi diable suis-je entrer dans cette ruelle ? pestait-il intérieurement. Ses yeux commençaient à s'habituer à l'obscurité. Son nez en revanche ne semblait aucunement décidé à se familiariser à l'odeur immonde qui se dégageait des poubelles. Arneb se saisit de son blaster, prêt à dégainer, puis se pencha pour voir plus en détail l'individu.
Ce dernier ne parlait plus. Il venait de ranger quelque chose dans une poche de sa ceinture, probablement un communicateur. L'homme était de taille moyenne et portait le même type de vêtements qu'Arneb. On devinait immédiatement que c'était lui aussi un vétéran des dernières guerres. Mais il y avait chez lui quelque chose qui sonnait faux. En voyant son blaster lourd attaché à sa ceinture, sa tenue droite et son air nerveux mais contrôlé, Arneb comprit qu'il ne s'agissait pas d'un civil, mais d'un militaire toujours actif et actuellement en mission. L'obscurité l'empêchait d'en voir plus. Le militaire alla s'asseoir sur quelque chose. C'était un grand speeder qu'Arneb n'avait pas distingué jusque là. Il occupait la quasi-totalité de la largeur du canyon et pouvait accueillir cinq passagers en plus du pilote. Étrange qu'un militaire ait un speeder d'aussi grande taille en mission, nota le mercenaire. Je suppose qu'il doit faire partie d'une équipe de six. Soudain, quelque chose le frappa à l'arrière du crâne et Arneb tomba dans un sommeil douloureux.
Il se réveilla avec une bosse et avec l'impression d'avoir la boîte crânienne en bouillie. Il ouvrit les yeux et reconnut la ruelle, bien que n'ayant qu'un mur sale dans son champ de vision. Arneb sentit le durabéton du sol sous son dos et le plastacier des liens autour de ses poignets. Il avait été amené plus loin dans le canyon, derrière le speeder.
– Que fait-on de lui ?
Bien qu'il ne pût l'homme qui parlait, il estima qu'il n'était qu'à quelques mètres de lui. Ce ton martial... L'homme venant de s'exprimer était sans nul doute le militaire qu'il avait vu dans la ruelle.
– Je n'en sais rien.
Cette voix d'homme également lui était inconnue. Elle poursuivit :
– Je crois qu'il faudrait contacter le commandant.
– Il pourrait mal le prendre. Franchement, je ne pense pas qu'on puisse compter sur la compréhension d'un Assassin Sith. Si on le dérange en pleine mission, nous pourrions perdre notre tête.
Un Assassin Sith ?! Cette petite troupe de militaire était donc des troupes Sith ! Dans ce cas, il pouvait ne pas faire de quartiers, mais fallait-il encore qu'Arneb puisse se relever et se saisir de son arme – arme qu'ils lui avaient probablement retiré.
– Écoute, s'écria le premier homme, on devrait...
– Mourir.
Cette voix douce, calme et charmante, n'était pas inconnue à Arneb. Deux éclairs lumineux lui permirent de distinguer des tags sur le mur de la ruelle lui faisant face. Il sentit dans le sol deux corps s'effondrer non loin de lui. Puis, Jaylif entra dans son champ de vision. Il sourit, coupa ses liens avec un cuter-laser et l'aida à se relever.
– Alors ?! Je croyais que tu ferais attention à respirer là où il fallait !
– Merci, Jay, répondit-t-il en souriant. Je crois bien que tu m'as sauvé la vie.
– Encore une fois, oui. Te faire capturer par deux minable de la ville basse, ce n'est pourtant pas ton genre.
– Ce sont des soldats Sith.
Jaylif perdit tout sourire et devint soudainement grave.
– Comment le sais-tu ?
– À leur allure, ce sont des militaires et je les ai entendu parler d'un commandant Assassin Sith.
– Je t'arrête tout de suite, Arn. Ces histoires de Sith ne nous concernent pas. On s'en va maintenant et on s'en tirera bien.
– Tu me connais trop bien, Jay, fit Arneb amusé, en reprenant son blaster des mains d'un des soldats. Et tu connais trop bien les Sith. S'il y a un ou plusieurs Assassins Sith sur Coruscant, c'est que le sang des Jedi va couler aujourd'hui.
– Et alors ? Ces affrontements sont les reliques de la guerre. Ils ne concernent que les Sith et les Jedi, pas le commun des mortels.
Arneb parla plus durement.
– Ça suffit ! J'en ai assez de vivre avec des morts sur la conscience. Assez de mener mon existence en ne tenant compte que de moi et de moi. Nous allons sauver les cibles Jedi de ces Assassins Sith et seulement à partir de là on pourra s'en aller pour profiter de nos crédits.
– Nous ?
– Tu viens avec moi. Tu es celui qui connaît le mieux leurs techniques. Tu les possèdes même...
– C'est bon. Inutile de me rappeler qui j'étais. Mais comment comptes-tu trouver la ou les cibles des Assassins. (Il désigna les corps morts des deux soldats Sith d'un geste de la tête.) Ce ne sont pas ceux-là qui pourront te le dire.
– Nous sommes habituer aux opérations chirurgicales, Jay. Ces types devaient chercher les Assassins à un point d'extraction après qu'ils aient fait leur sale besogne. Heureusement pour nous, ce speeder est un H20-X9. Tu sais ce que ça veut dire ?
– Aucune idée.
– Ces véhicules possèdent un ordinateur de bord qui garde en mémoire tous les déplacements de l'engin.
Arneb joignit le geste à la parole en montant dans le speeder et en consultant l'ordinateur.
– Si cette opération est bien préparée, alors ces types ont fait un repérage du point d'extraction auparavant... (Il marqua une pause, le temps d'analyser les données.) Mmh... J'ai noté trois points d'extraction possible au regard de leurs déplacements.
– Lequel pourrait être proche d'un lieu lié aux Jedi ? demanda son compagnon.
– Aucun.
– Et bien voilà ! Nous ne pouvons remonter la piste plus loin, alors laissons tom...
– Il y a bien une destination étrange. Une plate-forme atterrissage pour la Tour Koros, la résidence de la délégation sénatoriale du Système Teta. J'ai vu sur l'holonet que des rebelles de Kirrek avaient lancé une série d'attentats contre la Sénatrice de Teta. Sa sécurité doit être renforcée. Je suppose que le Conseil Jedi lui a offert la protection de quelques membres de l'Ordre. C'est sans doute là-bas que la tentative d'assassinat des Jedi aura lieu.
– Alors tu peux être tranquille, Arn. Les Assassins Sith excellent contre les Jedi, mais ils n'ont rien de vraiment extraordinaire contre des troupes de sécurité ordinaires. Ne les surestime pas !
– Je crois plutôt que c'est toi qui les sous-estime. Enfin, même si la sécurité surpasse les Assassins Sith à la Tour Koros, nous devons tout de même nous y rendre pour les prévenir.
Jaylif soupira.
– Tu as vraiment réponse à tout...
– J'essaie toujours d'avoir une longueur d'avance ! répondit l'intéressé, tout sourire. Je prends les données de l'ordinateur de bord et on file au vaisseau.
– Super ! ironisa son ami. Allons sauver des Jedi en détresse !
Présentation :
Salut à tous ! Après avoir lu quelques fan-fics ici, cela m'a bien inspiré pour poster la mienne. Je la place dans l'UE Legends, plus précisément dans la période Ancienne République, parce que j'adore ce contexte où Sith et Jedi sont nombreux et s'entre-déchirent à la moindre occasion. Mais dans cette fan-fic, il n'y aura que peu (ou même pas du tout) de grandes batailles et de guerres meurtrières. Les événements tiennent en effet place quatre ans après la mort de Darth Traya et la destruction complète de la planète Malachor V (KoTOR II) et répondent à de nombreuses questions laissées sans réponse.
Qu'advient-il des milliers de soldats Sith de l'Empire de Revan après la victoire républicaine ?
Pourquoi l'Empereur des Vrais Sith n'a pas attaqué la République après la dernière bataille au dessus de Télos alors que la République était à genoux et que les Nouveaux Sith ne représentaient plus une concurrence pour l'Empereur ? etc.
Voilà à quoi tentera de répondre cette fan-fic tout en étant un bon récit Star Wars en elle-même.
Je travaille comme s'il s'agissait d'un récit canon Legends, en faisant des recherches dès qu'il y a besoin. Toutefois, n'étant ni un grand collectionneur d’œuvres de l'UE ni un connaisseur parfait de l'Ancienne République, il y aura probablement des défauts. Sachant qu'il s'agit de ma première fan-fic Star Wars, je vous prie d'être indulgent (voilà la phrase qu'il ne faut pas dire... ).
Après cette courte présentation, voici le synopsis et le prologue (qui se passe quelques années avant le récit en lui même) !
Synopsis :
La paix revient dans la Galaxie. Près de 4.000 ans avant que Luke Skywalker ne détruise l'Étoile Noir, le maléfique Empire Sith est tombé suite la mort du Seigneur Noir des Sith Darth Malak des mains de son ancien Maître Revan, ancien Seigneur Noir sauvé du Côté Obscur par les Chevaliers Jedi. La Forge Stellaire, la fabrique produisant sans fin des vaisseaux pour l'Empire Sith, a elle aussi été détruite dans l'assaut final de la République contre le Seigneur Malak. Revan, redevenu un héros, quitte toutefois l'Espace connu pour de mystérieuses raisons.
Cinq ans plus tard, le Triumvirat Sith de Darth Traya, qui a unifié de nouveau les Sith après leur guerre civile destructrice, est lui aussi renversé par un autre héros Jedi de la République, l'ex-Général Meetra Surik, alias l'Exilée. Le Triumvirat a tout de même éliminé l'ancien Ordre Jedi. Un nouveau renaît, formés des disciples de l'Exilée et de quelques Jedi survivants. Les Sith n'ont quant à eux plus de Seigneur Noir à leur tête, tous ceux du Triumvirat éliminés par Meetra Surik, ni de flotte de guerre, leurs derniers vaisseaux anéantis par la République au dessus de Télos.
Quatre années ont encore passé. La République se remet encore des longues guerres à répétition. L'Ordre Jedi s'étend et retrouve avec le temps sa grandeur d'autrefois. Les Sith ont tous été détruits, dispersés dans la Galaxie ou capturés par la République. Mais les Seigneurs Sith se remettent des Guerres Sombres et des manipulations de Darth Traya. C'est dans ce contexte qu'est appelé par l'Ordre Jedi pour effectuer une mission périlleuse le vétéran de ces guerres Arneb Coreth et son ami mercenaire Jaylif Zenovin. De cette tâche dépend l'avenir de milliers d'individus, de l'Ordre Jedi et de l'Ordre Sith renaissants. Et derrière les Nouveaux Sith de Revan, les deux hommes vont entrevoir une menace bien plus dangereuse pour la Galaxie : le Véritable Empire Sith, se préparant lentement à fondre sur la République en reconstruction, toujours gravement affaiblie...
Prologue - 3.952 BBY
Des vétérans à Coruscant
Les verres de grog s'entrechoquaient sur le plateau. La jeune serveuse Twi'lek esquiva un Humain et un Aqualish qui discutaient sans faire attention au petit personnel. Puis, ce fut un grand Quarren. Lui non plus ne semblait pas embarrassé par quelque excuse quand il faillit renverser la serveuse. Shiyo'ba entrevit une ouverture et la saisit. Elle courait presque, trop contente de pouvoir enfin avancer dans cette foule compacte. C'est avec un immense soupir de soulagement qu'elle déposa le plateau sur la table.
– Voici pour vous, messieurs ! entonna-t-elle.
Les trois hommes assis ne la regardèrent pas, ni ne lui répondirent. Agacée par ces êtres mal-polis, la jeune femme leur plaça les verres de grog juste sous leur nez. L'un d'entre eux leva la tête et fixa la Twi'lek. Il lança un regard amusé à la jeune alien à peau bleue. C'était à la fois un sourire charmeur – qui fonctionnait bien, placé gracieusement sur le beau visage du jeune humain – auquel elle ne fut pas insensible, et à la fois un sourire qui signifiait qu'elle ne devait plus les déranger. Elle répondit au sourire du jeune homme et retourna dans la foule pour atteindre le bar. À cette heure de la journée, le Mic Plim's Diner était bondé. Les ouvriers et employés en tout genre de Coruscant venaient boire une liqueur forte, parier sur les dernières courses de swoop ou simplement discuter entre amis. Mais les trois hommes assis à la table numéro 11 n'étaient venus pour aucune de ces activités. L'humain qui avait souri à la serveuse se tourna vers le Gran assis en face de lui.
– Reprenons. (Il marqua un temps d'arrêt.) Vous disiez que l'affaire serait réglée en moins de deux heures. Nous en avons mis trois. Comment aurions-nous pu éviter de rencontrer la sécurité en passant trois heures dans le siège social de la Corporation Czerka ?
– En faisant attention.
Dans ces mots, on entendait très clairement l'accent Gran de l'alien. Le jeune homme poursuivit calmement :
– Nous l'avons fait. N'oubliez pas qu'Arneb et moi sommes des professionnels. Nous avions tout prévu pour un temps de deux heures maximum dans les locaux de la tour. Nous comptions sur la véracité de vos informations...
– Ne me renvoyez pas votre manque de préparation ! le coupa l'alien qui rétractait par réflexe ses trois appendices oculaires, comme tout Gran agacé. Au moins, vous avez récupéré et détruit les enregistrements visuels des droïdes de sécurité. C'est l'essentiel.
Le troisième personnage, un autre humain plus âgé, prit la parole.
– Je croyais que l'essentiel était la récupération de ces données. Données qui devraient remplirent nos comptes bancaires dans la Bordure Extérieure, d'ailleurs.
– Certes, lâcha le Gran.
Il prit un datablock depuis sa ceinture et pianota dessus. Après quelques opérations, l'alien dit ;
– Voilà vos 6.000 crédits, comme promis.
Le jeune humain prit à son tour un appareil du même genre. Avant de le remettre à sa place, il répondit :
– C'est bon. Voici vos données.
Un clé de stockage passa des mains du troisième personnage à celles du Gran, qu'il plaça ensuite dans son datablock. Il consulta quelques minutes les informations, puis rangea son matériel.
– Malgré ce petit incident, vous avez fait du beau travail. Jaylif, Arneb, j'ai bien fait de vous engager.
Le jeune humain – le dénommé Jaylif – répliqua selon la formule d'usage :
– Ce fut un plaisir de faire des affaires avec vous, Représentant Phisk.
Le Gran se leva.
– Si j'ai à nouveau besoin de vous, je vous recontacte. Gorataka !
– Gorataka, Représentant, répondirent les deux humains en même temps.
L'alien à trois yeux but son verre, se leva et quitta la cantina. Jaylif descendit à son tour le grog et lança :
– Eh ben, mon vieux Arn, voilà une affaire rondement menée ! Trinquons !
Ils entrechoquèrent les récipients, dont les contenus furent engloutis quelques secondes plus tard. Ils apprécièrent le goût et surtout la chaleur de l'alcool dans leurs corps. Le dénommé Arneb finit par dire :
– Tu sais, Jay, Phisk a raison. Nous avons eu tort de nous fier à ses infos. Nos aurions dû plus nous préparer au cas où la mission durerait plus longtemps que prévu.
– Je sais, répondit l’intéressé, lui-même plus fasciné par les formes de la jeune serveuse Twi'lek qui se mouvait dans la foule que par les remarques de son collègue. Mais tu crois vraiment que je l'aurais reconnu devant notre client ?
– Bien sûr que non ! s'écria Arneb, amusé par le regard de son ami fixé sur celle qui avait amené le grog. Je te laisse payer. Je vais faire un tour pour prendre l'air et te laisser en meilleur compagnie.
Jaylif sourit à la remarque et répliqua :
– Ne meurs pas ! L'air est pollué sur Coruscant.
– Alors je ferai attention à respirer là où il faut, s'exclama l'humain en se levant.
Arneb ne fut pas mécontent de quitter la cantina. Le Mic Plim's Diner avait un bon système d'aération, mais la chaleur et les odeurs s'y développaient trop rapidement pour être évacuées aux heures d'affluence. Arneb marchait dans une rue piétonne au milieu d'une foule dispersée (selon les critères en vigueur sur Coruscant). Il ne se distinguait en rien des autres humains se déplaçant dans la ville basse. De grande taille, de corpulence moyenne, il avait les cheveux courts et bruns. Âgé d'une trentaine d'années, on sentait en lui le poids de périodes difficiles, au contraire de son ami. Quelques rides marquaient légèrement son visage plutôt pâle. Il portait une tenue et un équipement d'aventurier urbain classique : une chemise blanche, avec une veste militaire kaki passée par dessus, un pantalon noir, des bottes de voyage et une ceinture multifonction, contenant des munitions et auquelle était attaché un blaster lourd mandalorien. Vraiment, pour le simple touriste qui venait de la Bordure, Arneb n'avait rien de particulier. Pour le connaisseur, celui qui a enduré les années de guerre et a vécu sur les nombreux mondes qui servirent de terrain d'opération pour les armées des divers camps, c'était manifestement un vétéran des Guerres Mandaloriennes ou de la Guerre Civile des Jedi. Ils étaient nombreux à avoir participé aux premières ou à cette dernière, ou même aux deux conflits, qui vendaient au plus offrant leurs compétences acquises dans le feu du combat. Arneb avait en effet été fondu dans ce creuset et forgé dans cette fournaise.
En cet instant, il se rappelait sa jeunesse, son enfance agréable sur Duro, puis les sombres nouvelles du front, la mort de ses proches, et ensuite les combats. Il n'était qu'une recrue parmi tant d'autres dans les troupes républicaines qui affrontaient les « Têtes-de-seau », mais il quitta les réserves pour intégrer les forces régulières de l'armée des Revanchistes en se faisant vite remarquer par ses capacités au combat. Arneb avait passé l'essentiel des Guerres Mandaloriennes à les subir. À présent, il pouvait influencer le cours des choses. Il se rappelait sa haine des Mandaloriens, les semaines passées à les combattre, puis celles passées à occuper l'un des mondes de leur Espace. Il y comprit les motivations des Mandaloriens, leur culture et leur honneur. Arneb se surprit à les respecter. Son recul de cette guerre fut définitif quand les nouvelles de Malachor V arrivèrent jusqu'à lui. Il n'aurait jamais cru les Jedi capables d'une telle chose. Revan, Malak, le Général Surik,... Tous ces noms de héros venaient de prendre du plomb dans l'aile. Arneb ne chercha pas à retrouver la flotte des Revanchistes dans leur quête d'élimination des derniers Mandaloriens, comme pouvaient le faire de nombreux soldats de la République fidèles à Revan mais n'ayant pas participé au massacre de Malachor V. Arneb retourna à la vie civile, jusqu'à ce que l'appel du front se fasse de nouveau entendre dans son esprit, mais cette fois-ci contre un nouvel ennemi : l'Empire Sith des anciens Revanchistes.
Pourquoi tous ces souvenirs remontaient aussi soudainement en lui ce jour-là ? Marcher lui permettait d'ordinaire de se vider la tête et non de la remplir avec des souvenirs douloureux ! Les Guerres Mandaloriennes avaient détruit sa famille et sa vie. Elles avaient anéanti celui qu'il avait été et créé un homme nouveau. Cela l'attristait au plus haut point, car il regrettait profondément son enfance sur Duro. À présent, il était un mercenaire, un homme qui combattait, qui tuait et qui volait pour de l'argent. Bien sûr, voler la Czerka comme il venait de le faire avec Jaylif n'avait rien d'amoral, vu les crimes quotidiens de cette entreprise de malheur, mais Arneb n'avait pas passé sa vie à voler des personnes amorales. Il n'était pas fier de son existence, mais c'était tout ce qui lui restait.
Il fut soudainement arraché à ses pensées quand il entendit des voix suspectes dans une ruelle sur sa gauche. Arneb n'avait jamais aimé les petits canyons très profonds de Coruscant. Si ce n'était pas toujours des accès aux bas-fonds, ils servaient presque à chaque fois à des transactions et des « affaires » louches de toutes sortes. Mais les voix suspectes l'interloquaient. Bien qu'Arneb ne distinguât pas les mots, il reconnut le ton martial des militaires. Probablement était-ce là des vétérans comme lui qui trempaient dans des affaires criminelles. Il allait passer son chemin, quand il ressentit un frisson dans le cou. Ce n'était pas de la curiosité, mais un sentiment le poussait à ne pas tourner les talons, à entrer dans la ruelle pour voir ce qui s'y tramait. Il fit quelques pas en avant. L'entrée du canyon était légèrement éclairée par les néons de la ville basse, mais Arneb ne pouvait percevoir aucune autre lumière à l'intérieur. Foutu éclairage de Coruscant, pensa-t-il. On voit en pleine nuit comme en plein jour dans la ville haute et on se croirait dans un nid de vers de l'espace dans ces fichus canyons alors que le soleil est toujours bien présent. Encore quelques pas et il put distinguer une silhouette dans la ruelle. Arneb s'accroupit derrière une poubelle par instinct. Il sentait que cette personne n'était pas amicale et qu'elle l'allumerait au blaster dès qu'elle le verrait. Mais pourquoi diable suis-je entrer dans cette ruelle ? pestait-il intérieurement. Ses yeux commençaient à s'habituer à l'obscurité. Son nez en revanche ne semblait aucunement décidé à se familiariser à l'odeur immonde qui se dégageait des poubelles. Arneb se saisit de son blaster, prêt à dégainer, puis se pencha pour voir plus en détail l'individu.
Ce dernier ne parlait plus. Il venait de ranger quelque chose dans une poche de sa ceinture, probablement un communicateur. L'homme était de taille moyenne et portait le même type de vêtements qu'Arneb. On devinait immédiatement que c'était lui aussi un vétéran des dernières guerres. Mais il y avait chez lui quelque chose qui sonnait faux. En voyant son blaster lourd attaché à sa ceinture, sa tenue droite et son air nerveux mais contrôlé, Arneb comprit qu'il ne s'agissait pas d'un civil, mais d'un militaire toujours actif et actuellement en mission. L'obscurité l'empêchait d'en voir plus. Le militaire alla s'asseoir sur quelque chose. C'était un grand speeder qu'Arneb n'avait pas distingué jusque là. Il occupait la quasi-totalité de la largeur du canyon et pouvait accueillir cinq passagers en plus du pilote. Étrange qu'un militaire ait un speeder d'aussi grande taille en mission, nota le mercenaire. Je suppose qu'il doit faire partie d'une équipe de six. Soudain, quelque chose le frappa à l'arrière du crâne et Arneb tomba dans un sommeil douloureux.
Il se réveilla avec une bosse et avec l'impression d'avoir la boîte crânienne en bouillie. Il ouvrit les yeux et reconnut la ruelle, bien que n'ayant qu'un mur sale dans son champ de vision. Arneb sentit le durabéton du sol sous son dos et le plastacier des liens autour de ses poignets. Il avait été amené plus loin dans le canyon, derrière le speeder.
– Que fait-on de lui ?
Bien qu'il ne pût l'homme qui parlait, il estima qu'il n'était qu'à quelques mètres de lui. Ce ton martial... L'homme venant de s'exprimer était sans nul doute le militaire qu'il avait vu dans la ruelle.
– Je n'en sais rien.
Cette voix d'homme également lui était inconnue. Elle poursuivit :
– Je crois qu'il faudrait contacter le commandant.
– Il pourrait mal le prendre. Franchement, je ne pense pas qu'on puisse compter sur la compréhension d'un Assassin Sith. Si on le dérange en pleine mission, nous pourrions perdre notre tête.
Un Assassin Sith ?! Cette petite troupe de militaire était donc des troupes Sith ! Dans ce cas, il pouvait ne pas faire de quartiers, mais fallait-il encore qu'Arneb puisse se relever et se saisir de son arme – arme qu'ils lui avaient probablement retiré.
– Écoute, s'écria le premier homme, on devrait...
– Mourir.
Cette voix douce, calme et charmante, n'était pas inconnue à Arneb. Deux éclairs lumineux lui permirent de distinguer des tags sur le mur de la ruelle lui faisant face. Il sentit dans le sol deux corps s'effondrer non loin de lui. Puis, Jaylif entra dans son champ de vision. Il sourit, coupa ses liens avec un cuter-laser et l'aida à se relever.
– Alors ?! Je croyais que tu ferais attention à respirer là où il fallait !
– Merci, Jay, répondit-t-il en souriant. Je crois bien que tu m'as sauvé la vie.
– Encore une fois, oui. Te faire capturer par deux minable de la ville basse, ce n'est pourtant pas ton genre.
– Ce sont des soldats Sith.
Jaylif perdit tout sourire et devint soudainement grave.
– Comment le sais-tu ?
– À leur allure, ce sont des militaires et je les ai entendu parler d'un commandant Assassin Sith.
– Je t'arrête tout de suite, Arn. Ces histoires de Sith ne nous concernent pas. On s'en va maintenant et on s'en tirera bien.
– Tu me connais trop bien, Jay, fit Arneb amusé, en reprenant son blaster des mains d'un des soldats. Et tu connais trop bien les Sith. S'il y a un ou plusieurs Assassins Sith sur Coruscant, c'est que le sang des Jedi va couler aujourd'hui.
– Et alors ? Ces affrontements sont les reliques de la guerre. Ils ne concernent que les Sith et les Jedi, pas le commun des mortels.
Arneb parla plus durement.
– Ça suffit ! J'en ai assez de vivre avec des morts sur la conscience. Assez de mener mon existence en ne tenant compte que de moi et de moi. Nous allons sauver les cibles Jedi de ces Assassins Sith et seulement à partir de là on pourra s'en aller pour profiter de nos crédits.
– Nous ?
– Tu viens avec moi. Tu es celui qui connaît le mieux leurs techniques. Tu les possèdes même...
– C'est bon. Inutile de me rappeler qui j'étais. Mais comment comptes-tu trouver la ou les cibles des Assassins. (Il désigna les corps morts des deux soldats Sith d'un geste de la tête.) Ce ne sont pas ceux-là qui pourront te le dire.
– Nous sommes habituer aux opérations chirurgicales, Jay. Ces types devaient chercher les Assassins à un point d'extraction après qu'ils aient fait leur sale besogne. Heureusement pour nous, ce speeder est un H20-X9. Tu sais ce que ça veut dire ?
– Aucune idée.
– Ces véhicules possèdent un ordinateur de bord qui garde en mémoire tous les déplacements de l'engin.
Arneb joignit le geste à la parole en montant dans le speeder et en consultant l'ordinateur.
– Si cette opération est bien préparée, alors ces types ont fait un repérage du point d'extraction auparavant... (Il marqua une pause, le temps d'analyser les données.) Mmh... J'ai noté trois points d'extraction possible au regard de leurs déplacements.
– Lequel pourrait être proche d'un lieu lié aux Jedi ? demanda son compagnon.
– Aucun.
– Et bien voilà ! Nous ne pouvons remonter la piste plus loin, alors laissons tom...
– Il y a bien une destination étrange. Une plate-forme atterrissage pour la Tour Koros, la résidence de la délégation sénatoriale du Système Teta. J'ai vu sur l'holonet que des rebelles de Kirrek avaient lancé une série d'attentats contre la Sénatrice de Teta. Sa sécurité doit être renforcée. Je suppose que le Conseil Jedi lui a offert la protection de quelques membres de l'Ordre. C'est sans doute là-bas que la tentative d'assassinat des Jedi aura lieu.
– Alors tu peux être tranquille, Arn. Les Assassins Sith excellent contre les Jedi, mais ils n'ont rien de vraiment extraordinaire contre des troupes de sécurité ordinaires. Ne les surestime pas !
– Je crois plutôt que c'est toi qui les sous-estime. Enfin, même si la sécurité surpasse les Assassins Sith à la Tour Koros, nous devons tout de même nous y rendre pour les prévenir.
Jaylif soupira.
– Tu as vraiment réponse à tout...
– J'essaie toujours d'avoir une longueur d'avance ! répondit l'intéressé, tout sourire. Je prends les données de l'ordinateur de bord et on file au vaisseau.
– Super ! ironisa son ami. Allons sauver des Jedi en détresse !